ValentĂn Alsina
ValentĂn Alsina (nĂ© le Ă Buenos Aires, alors dans la Vice-royautĂ© du RĂo de la Plata et mort le Ă Buenos Aires, Argentine) est un Ă©crivain, juriste et homme politique argentin.
Membre du SĂ©nat de la Nation argentine Buenos Aires | |
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Gouverneur de la province de Buenos Aires |
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(Ă 66 ans) Buenos Aires |
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Antonia Maza (d) (Ă partir de ) |
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Biographie
Appartenant au camp unitaire, ValentĂn Alsina commence sa carrière politique sous le gouvernorat de Rivadavia, dans les annĂ©es 1820, puis, Ă l’avènement de la dictature de Rosas, passa Ă l’opposition, avant d’être contraint en 1837 Ă s’exiler Ă Montevideo. Ă€ la chute de Rosas en 1852, il fut par deux fois (en 1852, et de 1858 Ă 1859) prĂ©sident de l’État de Buenos Aires, lequel s’était constituĂ© après Caseros en un État quasi indĂ©pendant du reste de l’Argentine. Après la bataille de PavĂłn, il termina sa carrière politique comme sĂ©nateur national.
Jeunes années
Natif de Buenos Aires, il entama des études de droit à l’université de Córdoba sous la tutelle du doyen Gregorio Funes.
Sous le gouvernement de Bernardino Rivadavia, il remplit la fonction de sous-secrĂ©taire du ministère des Affaires Ă©trangères, faisant ainsi ses premiers pas dans la carrière politique. Par la suite, après l’accession au pouvoir de Vicente LĂłpez y Planes, il occupa la prĂ©sidence de la Chambre de Justice. Durant cette mĂŞme pĂ©riode, il se verra Ă©galement confier la mission de rĂ©diger le Code rural, tout en publiant par ailleurs des ouvrages traitant de la souverainetĂ© de l’Argentine sur les Ă®les Malouines et de la libre navigation sur le RĂo de la Plata.
Activité politique
À la suite de l’avènement de Juan Manuel de Rosas au gouvernement de Buenos Aires fin 1829, il passa à l’opposition et ne put faire face à la croissante persécution de la part du régime rosiste que grâce à la protection de son beau-père Manuel Vicente Maza. Finalement détenu, il réussit cependant à s’échapper en avec l’aide du capitaine Enrique Sinclair et fut contraint d’émigrer en Uruguay avec sa famille. Il mena depuis Montevideo une campagne de presse contre Rosas dans plusieurs publications, parvenant à occuper dans l’une d’elles, le Comercio del Plata, le poste d’éditeur à la suite de la mort du journaliste et écrivain Florencio Varela. Il sera d’autre part membre fondateur et président de la Commission Argentine (d’exilés) de Montevideo.
Après la bataille de Caseros de 1852, qui se solda par la dĂ©faite de Rosas et entraĂ®na sa chute et sa fuite, ValentĂn Alsina regagna Buenos Aires et y prit la tĂŞte d’un des groupes qui s’opposaient Ă Justo JosĂ© de Urquiza, gouverneur d’Entre RĂos et futur prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration argentine. Dans la foulĂ©e de la rĂ©volution du 11 septembre 1852 dirigĂ©e contre Urquiza, dont procĂ©dera l’État semi-indĂ©pendant de Buenos Aires, il fut Ă©lu gouverneur de cette nouvelle entitĂ©, mais dĂ©missionnera bientĂ´t Ă la suite d'un soulèvement militaire.
La province de Buenos Aires, ayant ainsi de facto fait sĂ©cession d’avec le reste de l’Argentine, sanctionna sa propre constitution provinciale, par la voie d’une assemblĂ©e constituante que prĂ©sida ValentĂn Alsina. En 1857, il fut Ă©lu pour un nouveau mandat de gouverneur de Buenos Aires. Il inaugura le premier chemin de fer de l’histoire argentine, et fit ramener solennellement au pays les restes de son ancien chef, Bernardino Rivadavia. Il appuya en 1858 une invasion de l’Uruguay par des militaires du colorado, opĂ©ration qui s’achèvera par le massacre des envahisseurs et l’exĂ©cution de leurs commandants, y compris de leur chef de file CĂ©sar DĂaz.
En tant que juge, il détermina la condamnation à mort de Ciriaco Cuitiño et de Leandro Antonio Alen (père de Leandro N. Alem, fondateur de l’Union civique radicale), anciens membres de la Mazorca, police politique de Rosas[1].
Dernières années et disparition
Vers la fin de la dĂ©cennie 1850, Alsina entra en conflit avec Urquiza, prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration argentine, Ă propos des entraves Ă©conomiques que les deux gouvernements s’imposaient mutuellement et de l’intervention portègne dans les troubles qui agitaient la province de San Juan et qui culminèrent dans l’assassinat du caudillo fĂ©dĂ©raliste Nazario BenavĂdez en . L’instabilitĂ© et les tensions politiques aboutirent finalement Ă un affrontement armĂ©, la bataille de Cepeda de 1859, dont Urquiza sortira vainqueur face Ă BartolomĂ© Mitre et qui contraindra Alsina Ă abandonner le gouvernorat de Buenos Aires ; une nouvelle conflagration Ă PavĂłn deux ans plus tard, verra cette fois le triomphe de Mitre et la rĂ©intĂ©gration subsĂ©quente de Buenos Aires dans la ConfĂ©dĂ©ration, sous des conditions très favorables aux Portègnes.
Après la démission d’Alsina, Mitre lui proposa un poste à la Cour suprême, ce qu’Alsina refusa, préférant occuper un siège au Sénat national. Alsina s’éteignit le dans sa ville natale, peu après avoir fait prêter serment à son fils Adolfo Alsina, lorsque celui-ci accéda à la vice-présidence de Domingo Faustino Sarmiento. Sa dépouille repose au cimetière de la Recoleta de Buenos Aires, sous un monument conçu par le sculpteur belge Jacques De Braekeleer.
Notes et références
- Yunque, Alvaro, Leandro N. Alem, el hombre de la multitud, Centro Editor de America Latina, Buenos Aires.
Liens externes
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