Juan Esteban Pedernera
Juan Esteban Pedernera (né le à San José del Morro, province de San Luis - mort le à Buenos Aires) fut un président intérimaire argentin pour une courte période en 1861 (du 5 novembre au ), après la démission du président Santiago Derqui provoquée par une insurrection à Buenos Aires (insurrección porteña).
Juan Esteban Pedernera | |
Juan Esteban Pedernera. | |
Fonctions | |
---|---|
3e président de la Confédération argentine | |
– (1 mois et 7 jours) |
|
Prédécesseur | Santiago Derqui |
Successeur | Fin de la Confédération argentine Bartolomé Mitre (président de la République argentine) |
Vice-président de la Confédération argentine | |
– (1 an et 8 mois) |
|
Président | Santiago Derqui |
Prédécesseur | Santiago Derqui |
Successeur | Marcos Paz (vice-président de la République) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | San José del Morro |
Date de décès | |
Lieu de décès | Buenos Aires, Argentine |
Parti politique | Parti unitaire |
Conjoint | Rosa Juana Heredia |
Profession | Militaire |
|
|
Liste des chefs d'État argentins | |
Carrière militaire
Juan Esteban Pedernera est né à San José del Morro, fils de Juan Esteban de Quiroga et de Dominga Pedernera y Calderón[1].
En 1815, il rejoignit le rĂ©giment de grenadiers Ă cheval sous le commandement de JosĂ© de San MartĂn, avec lequel il traversa les Andes et participa aux combats de Chacabuco, Cancha Rayada et MaipĂş. Sous les ordres de Marcos Balcarce, il participa Ă la deuxième campagne dans le sud du Chili, se battant lors de la bataille de BĂo BĂo.
Il a également fait campagne au Pérou, où il est tombé aux mains des Espagnols et a été libéré à Callao. En 1822, il épouse une femme péruvienne Juana Rosa Heredia Cañas. Il a participé ensuite à la campagne intermédiaire en combattant à Ica, Mirave, Torata, Moquegua et Zepita. En fuite après l'échec de la campagne, son bateau fut pris par des corsaires espagnols et il fut fait prisonnier sur l'île de Chiloé. Il s'est échappé quelque temps plus tard et est retourné en Argentine avec son épouse vers 1826.
En tant que commandant d'un régiment, il a pris part à la guerre du Brésil, mais seulement après la bataille centrale d'Itzaingó.
Le dernier président de la Confédération
En 1855, il fut Ă©lu sĂ©nateur national par San Luis au Congrès de Paraná. Un an plus tard, il est nommĂ© commandant de la division de l'armĂ©e du Sud, basĂ©e Ă San Luis. En , lorsque le meurtre du gĂ©nĂ©ral Nazario BenavĂdez fut connu, il occupa la province de San Juan avec ses troupes et obtint l'intervention du gouvernement fĂ©dĂ©ral dans cette province.
En 1859, il fut élu gouverneur de sa province. Il s'est presque exclusivement consacré à l'organisation de forces militaires pour se défendre contre l'agression de l'État de Buenos Aires. Il a participé à la bataille de Cepeda, qui a contraint Buenos Aires à rejoindre le reste du pays, en . Il faisait partie de la commission qui a signé le pacte de San José de Flores avec le gouvernement de Buenos Aires.
Peu de temps après, il fut élu pour intégrer le gouvernement en tant que vice-président de Santiago Derqui, qui vainquit les forces unitaires de Mariano Fragueiro et Antonino Taboada le . Il assuma la vice-présidence et dut remplacer plusieurs fois Derqui; surtout quand il s’est installé à Córdoba pour diriger l’intervention et préparer l’armée à la nouvelle confrontation avec Buenos Aires.
Après la défaite de Justo José de Urquiza à la bataille de Pavón en 1861 et après sa défection, Derqui se retira du pays, laissant une lettre interprétant sa démission. Pedernera a assumé la présidence, avec l'intention de convaincre l'ancien président d'affronter les unitaires. Mais tout a été vain et après la défaite de Cañada de Gómez, le gouvernement de la Confédération pris fin, laissant le pouvoir à Bartolomé Mitre, nouveau président de la République. Pedernera fut président pendant 38 jours.
Il se retira à San Luis et mourut à Buenos Aires en évrier 1886. Ses restes sont inhumés au pied de l'imposant monument équestre inauguré en 1915, qui l'honore.
Notes et références
- Fue llevado por su madre a San Luis, donde el 30 de diciembre de 1796, en la Santa Iglesia Matriz, fue bautizado por fray FĂ©lix Sosa, de la segunda orden de predicadores. Sus padrinos fueron Juana Lucero, (su bisabuelo paterno era de la familia Lucero) y Leandro Sosa
Voir aussi
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :