Gervasio Antonio de Posadas
Gervasio Antonio de Posadas y DĂĄvila (Buenos Aires, 1757 - idem, 1833) Ă©tait un homme politique et chef dâĂtat argentin.
Gervasio Antonio de Posadas | |
Fonctions | |
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1er directeur suprĂȘme des Provinces-Unies du RĂo de la Plata | |
â (11 mois et 9 jours) |
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Prédécesseur | Second Triumvirat |
Successeur | Carlos MarĂa de Alvear |
Membre du Second Triumvirat | |
â (5 mois et 12 jours) |
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Avec | NicolĂĄs RodrĂguez Peña Juan Larrea |
PrĂ©dĂ©cesseur | Antonio Ălvarez Jonte |
Successeur | Lui-mĂȘme (directeur suprĂȘme) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bueno Aires (Argentine) |
Date de décÚs | (à 76 ans) |
Lieu de décÚs | Bueno Aires (Argentine) |
Nationalité | Argentine |
En 1813, il devint lâun des triumvirs du second triumvirat, puis, le , sous le rĂ©gime unipersonnel du Directoire, accĂ©da Ă la fonction de Directeur suprĂȘme des Provinces-Unies du RĂo de la Plata, fonction quâil occupera jusquâau .
Biographie
AprĂšs des Ă©tudes au couvent Saint-François de Buenos Aires, il entra au service de Manuel JosĂ© de LavardĂ©n comme assistant juridique. En 1789, il fut sĂ©lectionnĂ© notaire gĂ©nĂ©ral par le diocĂšse, charge quâil occupera jusquâaux Ă©vĂ©nements de la rĂ©volution de Mai. Nâayant du reste pas prĂ©vu la survenue imminente de cette rĂ©volution, il fut pris de court par lâoccupation du cabildo le . Un mois plus tard cependant, il fut nommĂ© procureur et protecteur de la ville de Buenos Aires.
Sous le gouvernement de la Grande Junte, ses donations Ă la SociĂ©tĂ© patriotique lui valurent dâĂȘtre considĂ©rĂ© comme appartenant Ă la mouvance politique de Mariano Moreno et dâĂȘtre donc frappĂ©, Ă la suite de la rĂ©volution des 5 et , dâune mesure de proscription par les partisans de Cornelio Saavedra, lâobligeant Ă sâexiler de Buenos Aires et de demeurer en rĂ©sidence surveillĂ©e dans la ville de Mendoza, Ă prĂšs de mille kilomĂštres Ă vol dâoiseau de la capitale.
RetournĂ© Ă Buenos Aires, il fit partie en 1812, conjointement avec NicolĂĄs RodrĂguez Peña et Juan Larrea, du second triumvirat, et Ă ce titre eut Ă se conformer aux dispositions fixĂ©es par lâAssemblĂ©e de l'an XIII, qui avait placĂ© dans le triumvirat le pouvoir exĂ©cutif. Son travail en tant que triumvir Ă©tant fort apprĂ©ciĂ©, lâAssemblĂ©e dĂ©cida peu aprĂšs, le , de concentrer en ses seules mains la totalitĂ© du pouvoir exĂ©cutif, avec le titre de Directeur suprĂȘme des Provinces-Unies du RĂo de la Plata, inaugurant ainsi le rĂ©gime du Directoire. Au cours de son bref mandat, Cornelio Saavedra et JoaquĂn Campana, seuls Ă ne pas bĂ©nĂ©ficier dâune mesure dâamnistie, durent sâexilier.
Une de ses principales mesures fut de nommer JosĂ© de San MartĂn gouverneur de Cuyo, en lui envoyant des troupes et des fonds. Ă la suite de lâoccupation de Montevideo en 1814, il prit soin que le chef de file indĂ©pendantiste de la Bande Orientale (correspondant grosso modo Ă lâactuel Uruguay), JosĂ© Gervasio Artigas, fĂ»t rĂ©putĂ© sĂ©ditieux, et rĂ©pudia les dĂ©putĂ©s que celui-ci avait envoyĂ©s Ă Buenos Aires, incitant ainsi la Bande Orientale, les provinces dâEntre RĂos, de Corrientes et de Santa Fe Ă se constituer en une Ligue des Peuples libres, dite aussi Ligue fĂ©dĂ©rale, des Provinces-Unies. Le gĂ©nĂ©ral JosĂ© Rondeau, commandant en chef de lâarmĂ©e du Haut-PĂ©rou, pour sâestimer insuffisamment soutenu par le pouvoir central dans le siĂšge quâil mettait devant Montevideo, et se sentir dĂ©favorisĂ© par Posadas en faveur de son propre neveu Carlos MarĂa de Alvear, se souleva dans le nord du pays.
Ce soulĂšvement, ajoutĂ© au retour sur le trĂŽne dâEspagne du roi Ferdinand VII, mirent le gouvernement de Posadas en grave difficultĂ©, et le portĂšrent finalement Ă dĂ©missionner le , 22 jours avant dâatteindre une durĂ©e de mandat dâun an. Alvear lui succĂ©da dans la fonction de Directeur suprĂȘme, mais aprĂšs la chute de celui-ci en , Posadas fut incarcĂ©rĂ©, occupant 22 cellules diffĂ©rentes dans les six annĂ©es suivantes, jusquâĂ sa remise en libertĂ© au milieu de 1821. En 1829, il commença Ă Ă©crire ses MĂ©moires, quâil acheva quelque temps plus tard.