PĂȘche (fruit)
La pĂȘche est un fruit comestible produit par le pĂȘcher (Prunus persica) originaire de Chine.
Les pĂȘches sont des fruits climactĂ©riques charnus, juteux et sucrĂ©s, avec une chair jaune, blanche, ou rouge (sanguine), une peau veloutĂ©e de couleur jaune ou orange plus ou moins lavĂ©e de rose-carmin Ă rose-saumon ou brune chez les sanguines, et un noyau dur, adhĂ©rent ou non.
Histoire
La domestication du pĂȘcher s'est faite en Chine[1]. Un site archĂ©ologique datant de la dynastie Shang (-1570, -1045) dans le Hebei a rĂ©vĂ©lĂ© deux noyaux de pĂȘches semblables Ă ceux des pĂȘches issues des cultivars de pĂȘcher actuels. Beaucoup d'autres noyaux ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans les rĂ©gions du sud de la Chine (Sichuan, Guizhou) dans la pĂ©riode prĂ©-Qin (avant -221).
En ce qui concerne les Ă©crits, il faut attendre le premier texte littĂ©raire, le Classique des vers (shijing è©©ç¶, « livre des odes »), composĂ© entre le VIIIe et le IIIe siĂšcle avant notre Ăšre, pour trouver les premiĂšres mentions du pĂȘcher.
Le pĂȘcher fut ensuite importĂ© en Inde et au Proche-Orient[2]. Faisant suite Ă la conquĂȘte de la Perse, Alexandre le Grand l'introduisit en Europe[2] sous le nom de pecta.
Son nom latin malum persicum « pomme de Perse » donna pessica (bas latin), puis pesca (latin mĂ©diĂ©val), puis pesche (XIIe siĂšcle), puis pĂȘche (depuis 1740)[3].
En France, le pĂȘcher est cultivĂ© depuis le VIe siĂšcle[4]. La noblesse française apprĂ©ciait beaucoup la pĂȘche au XVIe siĂšcle. Elle Ă©tait un des fruits prĂ©fĂ©rĂ©s du roi Louis XIV : il fit cultiver trente-trois variĂ©tĂ©s de pĂȘcher diffĂ©rentes dans son jardin fruitier Ă Versailles, grĂące Ă son jardinier, Jean-Baptiste de La Quintinie. Parmi ces variĂ©tĂ©s, on trouve la Belle de Vitry ou le TĂ©ton de VĂ©nus â particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©e par le roi Louis XVI â dont certains se plaisent Ă surnommer les pĂȘches d'aujourd'hui.
Entre le XVIe et le XIXe siĂšcle, une importante production de pĂȘche Ă©tait faite le long des murs Ă Montreuil, dits Murs Ă pĂȘches, pour approvisionner les marchĂ©s de Paris. La commune Ă©tait alors surnommĂ©e « Montreuil-aux-PĂȘches ».
Ă partir du XIXe siĂšcle, la pĂȘche devient la base de desserts Ă©laborĂ©s. La petite-fille de la duchesse de Berry, l'apprĂ©ciait avec du caramel ; en 1829, le pĂątissier Marie-Antoine CarĂȘme apprĂȘta une glace plombiĂšres de pĂȘche nectarine pour les Rothschild ; en 1899, le cuisinier Auguste Escoffier invente la pĂȘche Melba (pĂȘche, glace Ă la vanille et purĂ©e de framboise) en l'honneur de la cantatrice australienne Nellie Melba.
Variétés
En fonction de la caractéristique des fruits, on distingue 4 types de fruits produits par l'espÚce Prunus persica :
- la pĂȘche proprement dite, Ă peau duveteuse et noyau libre (non adhĂ©rent Ă la chair) ;
- la pĂȘche pavie Ă peau duveteuse et noyau adhĂ©rent ;
- la nectarine Ă peau lisse et noyau libre[5] ;
- le brugnon, à peau lisse et noyau adhérent, est une nectarine à chair blanche.
- Variétés à chair blanche[6] : Belle des Croix Rouges (résistante aux maladies), Charles Roux (variété vigoureuse), Grosse Mignonne (juteuse, résistante à la cloque), Madame Guilloux (tendre, trÚs savoureuse), May flower, Redwing, Ribet, Robin ; elles donnent des saveurs de fleurs blanches (lys, muguet) et d'exotisme (goyave, fruit de la passion).
- Variétés à chair jaune : Belle Angevine, Cardinal, Dixie Red, Early Red, Early O'Henry, Red Haven, Sun Haven, Spring Crest.
Les variétés à chair blanche sont plus hùtives et plus savoureuses que celles à chair jaune, mais ont l'inconvénient de s'abßmer plus facilement durant le transport.
PĂȘche plate
La variĂ©tĂ© de pĂȘche plate, Prunus persica (L.) Batsch forma compressa (Loudon) Rehder, a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e en Chine. On l'appelle « pĂȘche plate de Chine », « pantao » ou « peento » d'aprĂšs son nom chinois pĂĄntĂĄo[7] è æĄ, ou biÇn tĂĄo[8] ææĄ.
Son nom est associĂ© aux pĂȘchers lĂ©gendaires, cultivĂ©s par la Reine-MĂšre de l'Occident, Xiwangmu et dont la consommation des fruits procurait l'immortalitĂ©. C'est pourquoi on la dĂ©nomme aussi xiÄnguÇ ä»æ « fruit des Immortels », ou shĂČutĂĄo ćŻżæĄ Â« pĂȘche d'immortalitĂ© ».
Elle est appelée paraguayo en espagnol, et Saturn peach ou doughnut peach en anglais, en raison de sa ressemblance avec un beignet.
La pĂȘche plate est une mutation de la pĂȘche (P. persica Batsch.) qui s'est produite en Chine il y a environ 2 000 ans[9]. Le pĂȘcher Ă pĂȘches plates a tendance Ă fleurir plus tĂŽt que les autres variĂ©tĂ©s de pĂȘchers. Il produit des fleurs voyantes avec un pistil plus court que les Ă©tamines. Le fruit est doux (de 9,01 Ă 10,69 % de sucres solubles) et peu acide (moins de 0,4 %). Les pĂȘches peuvent ĂȘtre Ă peau duveteuse ou Ă peau lisse, Ă chair blanche ou jaune, Ă noyau adhĂ©rent ou non.
Il existe plusieurs variĂ©tĂ©s en gĂ©nĂ©ral peu productives sauf Fenghuapantao et Sahuahongpantao ayant de bonnes capacitĂ©s productives. La rĂ©gion de Fenghua (Chine continentale) est rĂ©putĂ©e pour ses pĂȘches et en particulier la pĂȘche juteuse « au miel » telle que l'on peut consommer sa chair avec une paille. C'est un fruit qui ne se transporte guĂšre mais qui est un Ă©lĂ©ment de la cuisine locale.
Elle fut introduite en Europe en 1820 par l'Anglais Joseph Kirke sous le nom de « pĂȘche de Java » (le noyau provenant alors de l'Ăźle de Java)[10] - [11] - [12]. Son introduction aux Ătats-Unis s'est faite vers 1828 par William Prince. Ces arbres pĂ©rirent, et il fallut attendre une rĂ©introduction de cette variĂ©tĂ© par P.J. Berkmans pour voir Ă nouveau des pĂȘches plates sur le continent amĂ©ricain, vers 1869[12].
Ă cette Ă©poque, la pĂȘche plate nâĂ©veilla que peu dâintĂ©rĂȘt. Les craquelures de sa peau, sa pigmentation peu allĂ©chante, et son manque de fertilitĂ© nâinspirĂšrent pas les consommateurs et le fruit se retrouva relĂ©guĂ© au plan de curiositĂ© botanique. La pĂȘche plate prĂ©sente sur les Ă©tals de nos marchĂ©s aujourd'hui est le fruit du pĂȘcher Ferjalou Jalousia. Il est issu d'un croisement entre variĂ©tĂ© Kiang-Si avec la variĂ©tĂ© Independence. Ces recherches ont Ă©tĂ© menĂ©es de 1975 Ă 1999 par RenĂ© Monet, directeur de recherche Ă l'INRA de Bordeaux[13].
PĂȘche de vigne
Le terme pĂȘche de vigne s'applique Ă un type de pĂȘche plutĂŽt qu'Ă une variĂ©tĂ© prĂ©cise.
En Suisse, ce nom dĂ©signe une pĂȘche Ă chair blanche, Ă peau duveteuse verte et rouge, de maturitĂ© plus tardive que les pĂȘches commerciales.
En France, la pĂȘche sanguine tardive est souvent appelĂ©e pĂȘche de vigne. Elle se prĂ©sente avec une chair rouge foncĂ©, une peau gris souris et une maturitĂ© trĂšs tardive (nommĂ©e Cardinal en Suisse)[14]. La caractĂ©ristique commune des pĂȘches de vignes est une production de fruits Ă la mĂȘme pĂ©riode que la vigne[15] - [16]. Le pĂȘcher Ă©tant sensible aux attaques d'oĂŻdium de la vigne, des viticulteurs des Coteaux du Lyonnais avaient l'habitude de planter quelques pĂȘchers au milieu de leurs vignes afin de dĂ©tecter les attaques d'oĂŻdium et de les combattre au plus tĂŽt[17].
La couleur lie de vin de la variĂ©tĂ© française lui valut Ă©galement le nom de pĂȘche vineuse et pĂȘche sanguine[17].
Le terme pĂȘche de vigne a Ă©galement Ă©tĂ© utilisĂ© pour dĂ©crire le fruit de pĂȘchers cultivĂ©s en plein-vent[18].
ArĂŽmes de pĂȘche
L'arĂŽme de la pĂȘche est dĂ» Ă la combinaison de plus de 80 substances, plus ou moins volatiles. La pĂȘche contient[19] les arĂŽmes suivants : gamma-lactones en C6 (gamma-hexalactone), C8 et C10 (gamma-decalactone), delta-lactone en C10 (delta-decalactone), ainsi que divers esters, acides, alcools, et du benzaldĂ©hyde.
Il est dangereux de consommer en grande quantitĂ© et crue l'amande du noyau de pĂȘche, qui contient de l'acide cyanhydrique (ou acide prussique) ; toutefois, l'on prĂ©pare de nombreux desserts, boissons et certaines liqueurs avec ces amandes souvent mĂ©langĂ©es Ă celles d'abricot, les deux Ă©tant appelĂ©es « amandes amĂšres ».
Production
En 2005, la production annuelle mondiale de pĂȘches et nectarines est d'environ 17 millions de tonnes[20] soit plus de 64 % d'augmentation sur les 10 derniĂšres annĂ©es (principalement liĂ©e au triplement de la production chinoise sur la mĂȘme pĂ©riode).
55 % de la production est utilisĂ©e par l'industrie (au 3/4 pour ĂȘtre mis en boĂźte) et 45 % est consommĂ©e en produit frais.
La pĂȘche est un fruit qui supporte mal le transport ; lâindustrialisation de lâagriculture, la nĂ©cessitĂ© de produire moins cher, ont changĂ© le produit : on trouve souvent des pĂȘches dures et peu goĂ»teuses.
En France, la production en 2012 est tombée à 280 000 à 300 000 tonnes[21] principalement à cause de difficultés économiques et de la maladie de la sharka. L'Occitanie (44 %) est la premiÚre région à produire des fruits de qualité suivie de la région Auvergne-RhÎne-Alpes (33 %) ; la Provence-Alpes-CÎte d'Azur (15 %) de moins en moins agricole, assure des volumes acceptables. Ces trois entités assurent la majorité des volumes en France, soumis à des normes d'hygiÚne et de respect de l'environnement draconiennes.
Pays | Production en 2018 (en t) | |||
---|---|---|---|---|
1 | Chine | 15.195.291 | ||
2 | Italie | 1.090.678 | ||
3 | GrĂšce | 968.720 | ||
4 | Espagne | 903.809 | ||
5 | Turquie | 789.457 | ||
6 | Ătats-Unis | 700.350 | ||
7 | Iran | 645.499 | ||
8 | Chili | 319.047 | ||
9 | Inde | 278.417 | ||
10 | Ăgypte | 246.742 | ||
11 | Argentine | 226.000 | ||
12 | Brésil | 219.603 | ||
13 | Corée du Sud | 206.889 | ||
14 | Algérie | 190.420 | ||
15 | France | 184.070 | ||
Source : FAOSTAT |
Utilisation en cuisine
La pĂȘche nature se dĂ©guste crue, cuite, sucrĂ©e, salĂ©e, flambĂ©e, glacĂ©e ou dĂ©glacĂ©e. Elle se marie aussi avec du vin, du canard, de la pintade, de l'huile d'olive, du basilic, de l'estragon, de la menthe, de la cardamome ou du gingembre, du poivre blanc, de la fleur d'aubĂ©pine. On la trouve dans des recettes de gĂąteau, des compotes et confitures. La pĂȘche est Ă©galement disponible en jus ou en cocktail avec le Bellini.
Valeur nutritionnelle
PĂȘche, fraĂźche, pulpe (teneur pour 100 g d'aliment comestible, d'aprĂšs ANSES[22]) :
- eau : 88,6 g
- cendres totales : 0,42 g
- fibres alimentaires : 1,6 g
- protéines : 1,08 g
- lipides : 0,09 g
- glucides : 9 g
- sucres simples : 8,16 g
- oligo-éléments :
- vitamines :
- vitamine C : 6,6 mg
- vitamine B1 : 10 ”g
- vitamine B2 : 40 ”g
- vitamine B3 : 99 ”g
- vitamine B5 : 170 ”g
- vitamine B6 : 10 ”g
- vitamine B9 : 3 ”g
- vitamine B12 : 0 ”g
- bĂȘta-carotĂšne : 116 ”g
- rétinol : 0 ”g
- vitamine E : 0,7 ”g
- valeur énergétique : 196 kJ [23]
Les pĂȘches fraĂźches sont donc une bonne source de fibres alimentaires, de bĂȘta-carotĂšne (prĂ©curseur de la vitamine A) et de vitamine B3 (PP ou niacine), de potassium et une trĂšs bonne source de vitamine C.
Composition phénolique
LâintĂ©rĂȘt pour la composition phĂ©nolique des fruits tient Ă la corrĂ©lation entre les polyphĂ©nols totaux et l'activitĂ© antioxydante. Les principaux composĂ©s phĂ©noliques de la pĂȘche sont des tanins condensĂ©s, des acides chlorogĂ©niques et quelques flavonols et pigments d'anthocyanosides.
- Les pĂȘches fraĂźches contiennent des acides chlorogĂ©niques, toutefois en quantitĂ© bien moindre que les prunes. Ces acides ont une activitĂ© antioxydante et anxiolytique (Ă forte dose).
- Les pĂȘches fraĂźches contiennent des flavanols (catĂ©chol, Ă©picatĂ©chol) ainsi que des oligomĂšres de flavanols, appelĂ©s tanins condensĂ©s ou proanthocyanidols. Ces composĂ©s que l'on trouve aussi dans le raisin et la prune ont une activitĂ© vasodilatatrice.
- Les anthocyanosides sont des pigments responsables de la coloration rouge des pĂȘches. Le composĂ© anthocyanosidique principal est le cyanidol 3-O-glucoside avec des contributions du cyanidol 3-O-rutoside.
Des mesures comparatives effectuĂ©es sur des pĂȘches et des poires cultivĂ©es dans des vergers expĂ©rimentaux, soit en agriculture biologique soit par les mĂ©thodes conventionnelles, ont montrĂ© que les fruits biologiques Ă©taient plus riches en composĂ©s phĂ©noliques[24]. Ces rĂ©sultats s'expliquent par le fait que les composĂ©s phĂ©noliques contribuent Ă renforcer la rĂ©sistance de la plante aux attaques des insectes, aux infections par les champignons, les bactĂ©ries et virus ainsi qu'au stress mĂ©canique (chocs).
Acides phénols (mg/10g MF) :
- Acide 3-caféylquinique : 4,13
- Acide 5-caféylquinique : 5,25
- Acide caféique : 0,63
FlavonoĂŻdes (mg/100 g MF) :
- Flavanols :
- (+)-catéchol : 5,47
- (-)-épicatéchol : 7,97
- Anthocyanidols (instables) :
- Cyanidol
- Flavonols :
- Proanthocyanidol (oligomĂšres de flavanols, astringence) :
- Procyanidol dimĂšre B1 : 25,77
- Procyanidol dimĂšre B2 : 2,32
- Procyanidol dimĂšre B3 : 2,44
- Procyanidol dimĂšre B4 : 0,13
- Procyanidol dimĂšre B5 : 0,04
- Procyanidol dimĂšre B7 : 1,30
- Procyanidol trimĂšre C1 : 2,53
- Procyanidol trimĂšre EEC : 0,34
- Anthocyanoside (hétérosides d'anthocyanidols, pigments rouge, bleu) :
- Cyanidol 3-O-glucoside : 0,28
- Cyanidol 3-O-rutoside
- hétérosides de flavonols (protection contre les UV) :
- quercétol 3-O-galactoside : 0,71
- quercétol 3-O-rutoside
Il n'y a pas de mesure absolue de l'activité antioxydante des aliments mais diverses méthodes qui lorsqu'elles sont appliquées à des listes de produits, permettent de faire des comparaisons significatives. Ainsi, le Nutrient Data Laboratory de Beltsville[26] donne dans sa table de 2010, le classement suivant le score ORAC :
Produit | T-ORAC |
---|---|
Raisin sec doré, seedless |
10 450 |
Prune, crue | 6 100 |
Pomme Golden Delicious, crue, sans la peau |
2 210 |
PĂȘche, crue | 1 922 |
Orange Navel, crue | 1 819 |
Nectarine, crue | 919 |
Kiwi, cru | 862 |
Phytopathologie
Outre les parasites comme le puceron vert du pĂȘcher et la cochenille, les principales maladies qui touchent le pĂȘcher sont la cloque du pĂȘcher, l'oĂŻdium, la gommose, le coryneum, la moniliose et la sharka.
Culture populaire
- Le roman de Roald Dahl James et la Grosse PĂȘche parle d'un petit garçon qui voyage dans une pĂȘche gĂ©ante avec des insectes humanoĂŻdes ; il sortira Ă©galement en film sous le nom James et la PĂȘche gĂ©ante ainsi qu'en comĂ©die musicale James and the Giant Peach.
- La pĂȘche possĂšde une forte valeur symbolique dans le monde chinois : elle est un symbole d'immortalitĂ©, et le bois de pĂȘcher sert Ă repousser les dĂ©mons. Voir l'article pĂȘcher pour plus de dĂ©tails.
- Momotaro est un conte pour enfants japonais oĂč le hĂ©ros Momotaro naĂźt dans une pĂȘche
- En France, l'expression familiĂšre « avoir la pĂȘche » signifie : ĂȘtre en forme et plein d'entrain[28].
- En 2022, le film Nos soleils rĂ©alisĂ© par Carla SimĂłn, qui raconte la vie d'une famille consacrĂ©e Ă la culture de la pĂȘche Ă AlcarrĂ s, en Catalogne, popularise le mĂ©tier de cultivateur de ce fruit[29]. L'Ćuvre remporte notamment l'Ours d'or Ă la 72e Berlinale en Allemagne[30].
Un couplet de Victor Hugo dĂ©diĂ© Ă la pĂȘche
Dans un recueil de chansons publiĂ© en 1850 Ă MontbĂ©liard figure un couplet dĂ©diĂ© Ă la pĂȘche, improvisĂ© par Victor Hugo Ă la fin d'un repas, Ă chanter sur l'air de Souvent la nuit quand je sommeille[32]. La compositrice Pauline Viardot a Ă©galement utilisĂ© ce poĂšme dans l'une de ses chansons intitulĂ©e « Les attraits » mais l'Ă©dition de sa partition n'attribuait pas le poĂšme Ă Hugo et se contentait de la classer «PoĂ©sie du XVIIIe siĂšcle».
Ce que j'aime
Couplet fait Ă un dessert
D'attraits ravissants pourvue,
Seule elle réunit tout :
Ses appas charment la vue,
Et chacun vante son goût.
Sa peau, veloutée et fraßche,
Joint toujours la rose au lis ;
Ce pourrait ĂȘtre Phyllis
Si ce n'Ă©tait une pĂȘche.
Voir aussi
Le nom de la pĂȘche fut attribuĂ© au 22e jour du mois de vendĂ©miaire du calendrier rĂ©publicain ou rĂ©volutionnaire français[33], gĂ©nĂ©ralement chaque 13 octobre du grĂ©gorien.
Articles connexes
Notes et références
- Desmond R Layne and D Bassi, The peach: botany, production and uses, CABI, , 615 p.
- Ensminger, Audrey H. (1994). Foods & nutrition encyclopedia. CRC Press. (ISBN 0-8493-8980-1).
- Topoi orient-occident Volume 12, numéro 1. 2005.
- PassionSantĂ©.be, « 5 questions sur la pĂȘche, ce fruit si dĂ©saltĂ©rant | PassionSantĂ©.be », sur passionsante.be (consultĂ© le )
- Liste des variĂ©tĂ©s de pĂȘches et pĂȘchers sur le site pommiers.com
- Trésors de cuisine, édition Minerva
- pan : "enroulĂ©", tao "pĂȘcher" car les branches sont tordues, voir Baidu
- bian : plat, tao : pĂȘcher
- R. Ma, M. Yu, P. Du, H. Guo, H. Song, « EVALUATION OF GERMPLASM RESOURCES AND BREEDING OF FLAT PEACH », Acta Horticulturae, vol. 620, no XXVI,â .
- The practical gardener, and modern horticulturist, Carles McIntosh, 1828.
- Archives des dĂ©couvertes et des inventions nouvelles. Treuttel et WĂŒrtz, 1824
- A produce reference guide to fruits and vegetables from around the world, Donald D. Heaton, 1997.
- Elisabeth Dirlewanger, « 1975-1999 / La pĂȘche plate et savoureuse de RenĂ© Monet », sur www.bordeaux-aquitaine.inra.fr, (consultĂ© le )
- Revue suisse de viticulture, arboriculture, horticulture. Volumes 33 à 34. Station fédérale de recherches agronomiques de Changins. Station fédérale de recherches agronomiques, Lausanne. Service romand de vulgarisation agricole. 2001
- Produits du Lyonnais
- Dictionnaire culturel en langue française - Dictionnaires le Robert
- L'Arboriculture fruitiÚre, numéros 585 à 591. Société pomologique de France, 2004.
- Dictionnaire de l'Académie française. 1835.
- Article de Futura-Sciences sur les arĂŽmes
- Chiffres FAO, 2005.
- Source FNPF Fédération nationale des producteurs de fruits.
- anses
- Aprifel
- Marina Carbonaro *, Maria Mattera, « Polyphenoloxidase activity and polyphenol levels in organically and conventionally grown peach (Prunus persica L., cv. Regina bianca) and pear (Pyrus communis L., cv. Williams) », Food Chemistry, vol. 72,â , p. 419-424
- DâaprĂšs Phenol-explorer
- Nutrient Data Laboratory, « USDA Database for Oxygen Radical Absorbance Capactity (ORAC) of Selected Foods, release 2 », Nutient Data,â
- total ORAC ÎŒmol TE/100 g, d'aprĂšs USDA database
- Voir l'expression Avoir la pĂȘche dans le Wiktionnaire.
- « «Nos soleils» de Carla Simon - la critique et la bande-annonce », sur parismatch.com
- Sandra Onana, « Berlinale: lâours dâor revient Ă la Catalane Carla SimĂłn pour «AlcarrĂ s» », sur LibĂ©ration
- Air no 546 de La Clé du Caveau.
- Nouveau chansonnier de l'amateur : ou choix de romances et de chansons les plus en vogue et les mieux choisies, Deckherr frĂšres Ă©diteur, MontbĂ©liard 1850, p. 140. Ces vers ont Ă©tĂ© publiĂ©s auparavant dans Le Conservateur littĂ©raire en juin 1820 sous la signature V. d'Auverney (pseudonyme de Victor Hugo.). Ils sont datĂ©s sur le manuscrit du 2 aoĂ»t 1818. Victor Hugo Ă©tait alors ĂągĂ© de 16 ans. PrĂ©cisions fournies par l'Ă©dition chronologique des Ćuvres complĂštes, dont l'index des « incipit » permet de les retrouver au tome I, p. 319.
- Ph. Fr. Na. Fabre d'Ăglantine, Rapport fait Ă la Convention nationale dans la sĂ©ance du 3 du second mois de la seconde annĂ©e de la RĂ©publique Française, p. 19.