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Cloque du pĂȘcher

La cloque du pĂȘcher, ou cloque de l'amandier, est une maladie cryptogamique du pĂȘcher et de l'amandier, due au champignon Taphrina deformans (ascomycĂštes) qui se traduit par des dĂ©formations des feuilles, et qui peut causer d'importants dommages aux arbres producteurs de pĂȘches et de nectarines.

Cloque du pĂȘcher
Image illustrative de l’article Cloque du pĂȘcher
SymptĂŽmes de boursouflures sur feuilles de nectarinier.

Type Maladie fongique
Noms communs Cloque du pĂȘcher,
Cloque de l'amandier
Agents Taphrina deformans
HĂŽtes PĂȘcher, amandier
Code OEPP TAPHDE

Description

Cloque sur un jeune pĂȘcher, au mois d'avril en Bretagne

La cloque est une maladie assez répandue. Elle doit son nom aux boursouflures que montrent les feuilles infectées. Elle s'attaque aux feuilles, aux jeunes pousses et parfois aux fruits qu'elle altÚre en surface. Les feuilles atteintes changent de couleur et deviennent généralement rouges ou vert pùle. Surtout, elles prennent un aspect tordu et enroulé puis s'épaississent et se boursouflent lorsque l'infection progresse.

L'Ă©volution naturelle de la maladie est un brunissement des feuilles, qui se flĂ©trissent et tombent de l'arbre Ă  la fin juin ou dĂ©but juillet. De plus les rameaux terminaux dĂ©pĂ©rissent, ce qui empĂȘche le dĂ©veloppement des fruits, l'annĂ©e de l'infection, et le rĂ©duit l'annĂ©e suivante. L'arbre devient plus fragile, et cette perte rĂ©pĂ©tĂ©e des feuilles au printemps peut conduire Ă  la mort de l'arbre aprĂšs quelques annĂ©es.

Cause de l'attaque

Les spores du champignon Taphrina deformans, produites sur les feuilles infectées, sont capables de subsister toute une saison sous les écailles des bourgeons, et de s'y infiltrer en hiver lorsque les bourgeons foliaires, sortant de leur dormance, commencent à gonfler puis à s'ouvrir (janvier/février). L'infection nécessite un minimum de 12,5 heures de pluie aux températures <16 degrés Celsius[1].

Action préventive

Il existerait différents moyens de prévention :

  • Choisir des cultivars de pĂȘchers partiellement rĂ©sistants, par exemple 'BĂ©nĂ©dicte'[2] ;
  • ProtĂ©ger l'arbre contre la pluie pendant les mois de janvier Ă  mai[3] ;

Traitement

Le traitement doit se faire Ă  la fin de l'automne, une fois que toutes les feuilles sont tombĂ©es, et Ă  la fin de l'hiver, au moins 1 mois avant l'ouverture des bourgeons pour un premier traitement et une seconde application 3 semaines plus tard. L'arbre doit ĂȘtre traitĂ© Ă  la bouillie nantaise, au cuivre par une pulvĂ©risation soigneuse de bouillie bordelaise ou avec un mĂ©lange des deux additionnĂ© de zinc.

Une pulvérisation de décoction d'ail pure en début de végétation est également efficace[4]. Traiter tous les 3 jours pendant 9 jours.

Seuls les traitements préventifs sont efficaces. Les traitements effectués aprÚs l'ouverture des bourgeons, ou pendant l'été, sont inefficaces[5]. Une pluie lors de la pulvérisation ou immédiatement aprÚs, peut en limiter de beaucoup l'efficacité.

Notes

  1. Rossi, V. et al. (2006). Influence of Environmental Conditions on Infection of Peach Shoots by Taphrina deformans. Phytopathology 96:155-163. <https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18943918>
  2. LWG [Bavarian State Institute for Viticulture and Horticulture]. Field trials on peach and nectarine trees regarding peach leaf curl.<http://www.lwg.bayern.de/gartenbau/obstbau/17687/>
  3. Royal Horticultural Society. Peach Leaf Curl.<http://apps.rhs.org.uk/advicesearch/profile.aspx?pid=232>
  4. Les maladies et ravageurs des pĂȘchers.
  5. Les champignons parasites des arbres fruitiers Ă  noyau, Maurice Ponsot, 1967

Lien externe

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