Maladie cryptogamique
Une maladie cryptogamique, ou maladie fongique, est une maladie causée à une plante par un champignon ou un autre organisme filamenteux (cas des Oomycetes) parasite. Lorsque c'est un animal qui est atteint, on parle plutôt de mycose. L'étude des champignons est la mycologie, et la mycologie végétale est une branche de la pathologie végétale.
DĂ©finition de maladie cryptogamique
Historiquement, les champignons ainsi que d'autres organismes filamenteux étaient classés parmi les plantes cryptogames. Ce nom est resté chez les plantes pour les maladies causées par ces organismes. Les différentes formes de maladies cryptogamiques représentent environ 90 % des maladies des végétaux.
Évolution générale d'une maladie cryptogamique
Contamination : les spores des champignons se déposent sur les plantes (transportées par le vent par exemple), germent et pénètrent à l'intérieur des tissus. Le champignon passe par les orifices naturels (stomates, lenticelles) ou pénètre par des blessures (notamment celles provoquées par des insectes ou par des tailles de branches), ou encore il est capable de traverser la cuticule.
PĂ©riode d'incubation : le champignon se ramifie et envahit les cellules des tissus ou les espaces intercellulaires.
Apparition et développement des symptômes, accompagnés de la fructification du champignon.
La plante attaquée peut dépérir (nécrose des tissus, détournement de la sève, obstruction des vaisseaux…).
Les produits utilisés pour lutter contre les maladies cryptogamiques sont appelés fongicides.
Exemples de maladies cryptogamiques
- Alternariose
- Anthracnose
- Botrytis ou Pourriture grise
- Charbon du maĂŻs
- Cladosporiose
- Cloque du pĂŞcher (Taphrina deformans)
- Coryneum ou Maladie criblée
- Entomosporiose
- Esca
- Eutypiose
- Fil rouge (Laetisaria fuciformis)
- Fonte des semis
- Fusariose
- Fusariose froide (Fusarium nivalis)
- Gommose
- Graphiose de l'orme
- Gravelle
- Helminthosporiose (Drechslera poae)
- Mal secco
- Mildiou
- Moniliose ou Monilia
- OĂŻdium
- Oïdium des graminées (Erisyphe graminis)
- pied noir
- Pyriculariose
- Rouille
- Rouille noire (Puccinia graminis)
- Rouille brachypode (Puccinia brachypodii)
- Rouille couronnée (Puccinia coronata)
- Rouille jaune du pâturin (Puccinia poarum)
- Rouille grillagée du poirier ou rouille du Genévrier (Gymnosporangium sabinae)
- Septoriose (Septoria tritici et Septoria nodorum)
- Sclérotiniose
- Tavelure
- Verticilliose (Verticillium albo-atrum) et (Verticillium dahliae).
En 2012, dans la revue Molecular Plant Pathology, 495 phytopathologues ont établi une liste des dix espèces ou genres de champignons les plus importants du point de vue scientifique et économique[1].
Notes et références
- (en) Ralph Dean et al, « The Top 10 fungal pathogens in molecular plant pathology », Molecular Plant Pathology, vol. 13, no 4,‎ , p. 414–430 (DOI 10.1111/j.1364-3703.2011.00783.x).