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Musée d'Art moderne de Paris

musée de Paris, France

Pour les articles homonymes, voir Musée d'Art moderne.

Le musée d'Art moderne de Paris (anciennement : musée d'Art moderne de la Ville de Paris), ou MAM Paris, situé au 11, avenue du Président-Wilson dans le 16e arrondissement de Paris, est un musée d'art français.

Musée d'Art moderne de Paris
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Logo du musée d'Art moderne de Paris.
Image dans Infobox.
Le palais de Tokyo, vu depuis les quais de Seine.
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
613 402 (2016)
506 246 (2017)
540 000 (2018)
Site web
Collections
Collections
Nombre d'objets
15041
BĂątiment
Article dédié
Architecte
Protection
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Il prĂ©sente la collection municipale d'art moderne et contemporain depuis le fauvisme, riche de plus de 15 000 Ɠuvres, principalement axĂ©es sur les mouvements artistiques liĂ©s Ă  la capitale et plus rĂ©cemment sur la scĂšne artistique europĂ©enne.

Il occupe l'aile est du palais de Tokyo. L'aile ouest du palais, qui appartient Ă  l'État, est par ailleurs consacrĂ©e Ă  la crĂ©ation contemporaine sous toutes ses formes. Le musĂ©e, inaugurĂ© en 1961, a rouvert le , aprĂšs une pĂ©riode de rĂ©novation, avec une exposition consacrĂ©e Ă  Pierre Bonnard. Il s'agit d'un des quatorze musĂ©es de la ville de Paris gĂ©rĂ©s depuis le par l'Ă©tablissement public administratif Paris MusĂ©es.

Historique

Origines du musée

Vue aĂ©rienne sur le palais de Tokyo oĂč le musĂ©e d'Art moderne occupe l'aile est, ici Ă  droite.

Le palais de Tokyo, oĂč se trouve le musĂ©e, est l'Ɠuvre des architectes A. Aubert, D. Dastugue, J-C. Dondel et P. Viard. Il fut conçu dans le cadre de l'Exposition internationale des arts et des techniques de 1937. D'un point de vue architectural, il appartient au style Art dĂ©co. En 1934, l'État avait en effet dĂ©cidĂ© de construire un musĂ©e national d'Art moderne. Mais la ville de Paris, propriĂ©taire des terrains, s’étant engagĂ©e Ă  garantir l’emprunt lancĂ© pour le financement de l’Exposition de 1937, l’État accepta finalement, en contrepartie, d'assumer la construction de deux musĂ©es d’art moderne, en s’engageant Ă  remettre l’un d’eux Ă  la ville de Paris pour soulager le musĂ©e du Petit Palais : celui de l’État Ă  l’ouest, Ă  savoir le musĂ©e national d'Art moderne de 1947 Ă  1977, et celui de la ville Ă  l'est.

En 1940, pour Ă©viter que le palais ne soit rĂ©quisitionnĂ© par les autoritĂ©s allemandes, le prĂ©fet de la Seine dĂ©cide de mettre le bĂątiment Ă  la disposition de l’Entraide des artistes pour organiser des salons artistiques.

En 1953, l'apport du legs Maurice Girardin sera dĂ©cisif et dĂ©terminera alors les autoritĂ©s parisiennes Ă  s'affranchir des cimaises devenues trop Ă©troites du Petit Palais pour ouvrir un lieu propre au sein du palais de Tokyo. En 1954 le bĂątiment accueille le Salon de la jeune peinture jusqu'en 1969, puis de nouveau de 1972 Ă  1975. En 1959, AndrĂ© Malraux y inaugure la premiĂšre Biennale de Paris avec Une sculpture qui fait de la peinture de Jean Tinguely. Elle se tiendra au MAMVP jusqu'en 1982, sauf en 1971. Le musĂ©e hĂ©berge aussi le Salon de mai et le Salon des rĂ©alitĂ©s nouvelles (1946-1969), jusqu'Ă  ce que de nouveaux travaux de rĂ©fection, entrepris en 1976, mettent fin Ă  l'accueil de ces diffĂ©rents salons et permettent l'installation de La Danse d'Henri Matisse dans l’ancienne salle obscure ; tandis que le dĂ©partement de l'Animation, recherche, confrontation (ARC) est amĂ©nagĂ© au premier Ă©tage.

L'implantation dans l'aile est du palais de Tokyo

Le , aprĂšs six ans de travaux, le musĂ©e municipal ouvre finalement ses portes avec le noyau d'Ɠuvres provenant des collections d'art moderne du Petit Palais, auquel s’ajoutent des acquisitions de la commission d’achat des beaux-arts et les enrichissements rĂ©alisĂ©s grĂące Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de collectionneurs privĂ©s, comme Ambroise Vollard, le comte Emanuele Sarmiento, Mathilde Amos et la collection du docteur Girardin.

L'exposition de 1937 avait par ailleurs Ă©tĂ© l'occasion d'importantes acquisitions, parmi lesquelles : La Danse d'Henri Matisse, L’art et la technique de Gaston Suisse[1], Nu dans le bain et Le Jardin de Pierre Bonnard, L'Équipe de Cardiff de Robert Delaunay, La RiviĂšre d'AndrĂ© Derain, Les Disques de Fernand LĂ©ger, L'Escale d'AndrĂ© Lhote, L'Oiseau bleu de Jean Metzinger, quatre Portraits d'artistes d'Édouard Vuillard, des meubles de Pierre Chareau, AndrĂ© Arbus, Jacques-Émile Ruhlmann, sans oublier les dĂ©corations monumentales de Robert et Sonia Delaunay, Albert Gleizes et Jacques Villon.

En 1964, La FĂ©e ÉlectricitĂ© conçue par Raoul Dufy pour le pavillon de l’électricitĂ© et de la lumiĂšre lors de l’Exposition universelle de 1937 fut installĂ©e dans la grande salle d’honneur.

Plusieurs séries de travaux

À gauche : logotype de 1987 Ă  2012, rĂ©alisĂ© par l'agence Minium de Bernard Baissait.
À droite : logotype en usage depuis septembre 2012.

Le premier chantier aprĂšs ouverture, dĂ©butĂ© en , sous la direction de Pierre Faucheux et Michel Jausserand, fut achevĂ© en . Les salles du rez-de-chaussĂ©e haut furent amĂ©nagĂ©es en dĂ©gageant l’ossature du bĂątiment des multiples cloisonnements internes existants. Le plan initial fut modifié ; on crĂ©a un plancher qui coupait l’ancien hall d’entrĂ©e, une mezzanine pour les bureaux et le centre de documentation, un auditorium reliĂ© aux nouvelles salles par une passerelle Ă  deux niveaux, et un ascenseur pour desservir tous les niveaux du musĂ©e. Une musĂ©ographie mobile — avec des plafonds modulables et des cloisons dĂ©plaçables — fut alors mise en place dans certaines parties du musĂ©e. Cet usage de l’espace, typique de l’époque, montra ensuite trĂšs vite ses contraintes. L’ARC, jusqu’alors nomade, allait s’installer dans les salles du premier Ă©tage.

Vingt ans plus tard, des crĂ©dits Ă©taient Ă  nouveau engagĂ©s pour refaire le systĂšme de conditionnement d’air des salles d’expositions temporaires du rez-de-chaussĂ©e haut, et rendre ces derniĂšres accessibles au public handicapĂ©. Ce fut l’occasion pour le nouveau directeur du musĂ©e de poursuivre une vraie rĂ©habilitation de l’édifice, dĂ©jĂ  mise en place en 1989, lors de l’installation de l’exposition Histoires de musĂ©e, qui rĂ©vĂ©lait Ă  un large public la qualitĂ© mĂ©connue du bĂątiment. Cette opĂ©ration, menĂ©e entre 1991 et 1994 avec l’architecte Jean-François Bodin, permit de dĂ©gager de nombreux volumes initiaux. Par ailleurs, l’acquisition, en 1993, de la version retrouvĂ©e de La Danse inachevĂ©e d'Henri Matisse rendait nĂ©cessaire, pour sa confrontation avec La Danse de Paris, dans les collections depuis 1937, la crĂ©ation d’une salle spĂ©cifique, aux dimensions requises. C’est pourquoi, au cours de ce mĂȘme chantier, fut rĂ©amĂ©nagĂ©e la salle obscure, dite dĂ©sormais « Salle Matisse », oĂč sont exposĂ©s en permanence ces deux triptyques.

En 2000, Ă  l’issue d’une consultation, la mairie de Paris a chargĂ© l’atelier d’architecture Canal (Patrick Rubin et Annie Le Bot) d’une mission d’étude puis de la maĂźtrise d’Ɠuvre des travaux de sĂ©curitĂ© Ă  effectuer, la maĂźtrise d’ouvrage et la conduite d’opĂ©ration Ă©tant assurĂ©s respectivement par la direction des Affaires culturelles et la direction du Patrimoine et de l’Architecture, agence des grands projets. En 2002, des travaux de dĂ©samiantage de la salle Dufy ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. La rĂ©ouverture a fourni l’occasion au musĂ©e de procĂ©der Ă  un nouvel accrochage des Ɠuvres. La direction des Affaires culturelles et le musĂ©e ont confiĂ© Ă  l’architecte Jean-François Bodin le rĂ©amĂ©nagement du parcours des collections permanentes. En outre, au sous-sol, des espaces fermĂ©s ont Ă©tĂ© remis en Ă©tat afin que le musĂ©e puisse disposer d’une salle obscure pour la diffusion de vidĂ©os de la collection et puisse Ă©galement retrouver la salle Boltanski reconfigurĂ©e.

En , la salle no 1, dont Maurice A. Amon s'est engagĂ© Ă  assurer la restauration et l'entretien pendant 10 ans est rebaptisĂ©e Salle Albert Amon, en hommage Ă  son pĂšre, amateur d’art[2],[3]. Du au , de nouveaux travaux de rĂ©novation ont Ă©tĂ© entrepris pour amĂ©liorer les conditions d'accueil et d'accessibilitĂ© du public, en entraĂźnant une fermeture partielle du musĂ©e, et pour restaurer le parvis et son bassin cĂŽtĂ© Seine.

À la suite d'une polĂ©mique engendrĂ©e notamment par la nĂ©cessitĂ© de rĂ©aliser des travaux de renforcement du sous-sol pour installer devant la colonnade d'entrĂ©e la sculpture Bouquet of tulips offerte par Jeff Koons, un nouvel emplacement a Ă©tĂ© choisi prĂšs du Petit Palais.

Collections

Collections permanentes

La collection moderne[4] est reprĂ©sentative des mouvements artistiques qui se sont dĂ©veloppĂ©s Ă  Paris depuis le fauvisme en 1905 ; tandis que la collection contemporaine, Ă  partir des annĂ©es 1960, est plus ouverte sur la scĂšne artistique europĂ©enne (nouveau rĂ©alisme, figuration narrative, cinĂ©tisme, arte povera, Supports/Surfaces, BMPT, artistes allemands et jeune scĂšne française
). La donation Michael Werner[5] a ainsi permis de rĂ©unir la principale collection française d'art contemporain allemand, avec celle du musĂ©e national d'Art moderne, par l'apport de nombreuses Ɠuvres de Jörg Immendorff, A. R. Penck, Markus LĂŒpertz, Antonius Höckelmann (de), en complĂ©ment des Ɠuvres de Willi Baumeister, Hans Hartung, Konrad Klapheck, Gerhard Richter, Georg Baselitz, Sigmar Polke, Wolf Vostell, Andreas Gursky, Thomas SchĂŒtte, Jan Voss, Thomas Ruff, GisĂšle Freund, Rosemarie Trockel, Gloria Friedmann, Albert Oehlen, etc., mais aussi d'acquĂ©rir des Ɠuvres de Wilhelm Lehmbruck, Otto Freundlich, Per Kirkeby ou Marcel Broodthaers. Plus rĂ©cemment, la collection s'est Ă©tendue aux artistes du monde entier, en AmĂ©rique, Chine, Afrique, etc.

Jean Metzinger, L'Oiseau bleu (à gauche), André Lhote La Partie de plaisir et L'Escale (au centre), Albert Gleizes, Les Baigneuses (à droite).

Constituées essentiellement par de grandes donations (legs du Dr Maurice Girardin[6], donations Henry Thomas[7], Michael Werner[8], Mathilde Amos[9], comte Emanuele Sarmiento[10], Ambroise Vollard[11], Berthe Reysz[12], L'Oréal[13] ou Piotr Gaudibert[14]) parfois consenties par des artistes ou leur famille (legs De Chirico et Suzanne Duchamp-Crotti, donations Brauner, Leroy, Tomilina-Larionov, Buffet, Jean Dewasne, Karel Appel, Judit Reigl, Anna-Eva Bergman, Zao Wou-Ki), les collections s'enrichissent réguliÚrement grùce aux dons ponctuels d'artistes, notamment lors des expositions monographiques qui leur sont consacrées (Simon Hantaï, Jacques Monory, Pierre Soulages, Aurélie Nemours, Erró, Peter Fischli et David Weiss, Robert Motherwell, Keith Haring, Georg Baselitz, Bertrand Lavier, Marc Desgrandchamps, Niele Toroni, Luis Tomasello, Peng Wan-Ts, Bernard Piffaretti, Zeng Fanzhi), aux dons et participations de la Société des amis du musée (Pierre Tal Coat, François Morellet, Albert Oehlen, Peter Doig, Georges Noël, Francis Picabia, Malick Sidibé, Christian Boltanski, Michel Blazy, Philippe Parreno, Philippe Decrauzat, Hubert Duprat), ainsi qu'aux acquisitions réguliÚres du musée (Anton RÀderscheidt, Peter StÀmpfli, Gérard Fromanger, Martin Barré, Yan Pei-Ming, Anita Molinero, Gilles Barbier, Alain Séchas).

Amedeo Modigliani, Femme aux yeux bleus (vers 1918), huile sur toile, 81 × 54 cm.

Au , les collections permanentes du musĂ©e comptait 10 013 Ɠuvres de 2 149 artistes, dont 1 766 peintures, 1 057 sculptures et Ɠuvres tridimensionnelles, 1 856 dessins, 1 757 estampes ou 3 021 photographies et au , 15 041 Ɠuvres, qui illustrent les divers courants de l'art des XXe siĂšcle et XXIe siĂšcle, avec entre autres, outre celles des artistes prĂ©citĂ©s, des Ɠuvres de :

Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse, Emile Othon Friesz, Wilhelm Lehmbruck, Willi Baumeister, Maurice de Vlaminck, Georges Rouault, Raoul Dufy, Marie Laurencin, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Albert Marquet, Henri Laurens, Chaim Jacob Lipchitz, Jean Metzinger, Albert Gleizes, AndrĂ© Lhote, Juan Gris, Alexander Archipenko, Ossip Zadkine, Marcel Duchamp, Francis Picabia, FrantiĆĄek Kupka, Robert Delaunay, Sonia Delaunay, Fernand LĂ©ger, Jean HĂ©lion, Auguste Herbin, JoaquĂ­n Torres GarcĂ­a, Nathalie Gontcharova, Maria Blanchard, Luigi Russolo, Amedeo Modigliani, Giorgio De Chirico, Alberto Magnelli, Gino Severini, Kees van Dongen, Bart van der Leck, Jean Arp, Sophie Taeuber-Arp, Maurice Utrillo, Suzanne Valadon, AndrĂ© Derain, MoĂŻse Kisling, Marcel Gromaire, Marc Chagall, ChaĂŻm Soutine, LĂ©onard Foujita, Alexander Calder, Alberto Giacometti, Jean Crotti, Man Ray, Max Ernst, AndrĂ© Masson, Victor Brauner, Hans Bellmer, Roberto Matta, Wifredo Lam, Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Francis Gruber, Bernard Buffet, AndrĂ© Fougeron, Pierre Tal Coat, Pierre Soulages, Nicolas de StaĂ«l, GĂ©rard Schneider, Serge Poliakoff, Geer Van Velde, Zao Wou-Ki, Chu Teh-Chun, Pierre Alechinsky, Henri Michaux, Étienne-Martin, Antoni TĂ pies, Lucio Fontana, Karel Appel, Yves Klein, Arman, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Raymond Hains, Jean Tinguely, Christo, Alain Jacquet, Victor Vasarely, François Morellet, Carlos Cruz-Diez, Bridget Riley, Daniel Buren, Olivier Mosset, Michel Parmentier, Niele Toroni, Louis Cane, Claude Viallat, Annette Messager, Nam June Paik, Robert Filliou, Ben Vautier, Wolf Vostell, Mario Merz, Giuseppe Penone, Luciano Fabro, Simon HantaĂŻ, Gaston Chaissac, EugĂšne Leroy, HervĂ© TĂ©lĂ©maque, Eduardo Arroyo, Bernard Rancillac, Jacques Monory, Henri Cueco, Gilles Aillaud, HervĂ© Di Rosa, Christian Boltanski, Bertrand Lavier, Bernard Frize, Jean-Michel Othoniel, etc.[15] et des Ɠuvres Ă©galement acquises lors de salons parisiens[16].

Le vol de tableaux de 2010

Amedeo Modigliani, La Femme à l'éventail (1919), un des cinq tableaux volés.

MalgrĂ© les trente camĂ©ras de surveillances et les trois gardiens de nuit du musĂ©e, cinq tableaux, d'une valeur totale estimĂ©e Ă  100 millions d'euros sont volĂ©s dans la nuit du 19 au [17] : Le Pigeon aux petits pois de Pablo Picasso, La Pastorale d'Henri Matisse, L'Olivier prĂšs de l'Estaque de Georges Braque, Nature morte, chandeliers de Fernand LĂ©ger et La Femme Ă  l'Ă©ventail d'Amedeo Modigliani. Le voleur, un Croate du nom de Vjeran Tomic, est passĂ© par la fenĂȘtre qui prĂ©sentait un dĂ©faut de sĂ©curitĂ© et a profitĂ© que le systĂšme d'alarme soit en panne depuis plusieurs semaines[18].

La disparition des tableaux a Ă©tĂ© constatĂ©e au matin avant l'ouverture des portes du musĂ©e. Ce vol a dĂ©clenchĂ© une vive polĂ©mique sur la sĂ©curitĂ© des musĂ©es[19]. Le , la mairie de Paris annonce que deux suspects sont arrĂȘtĂ©s : Vjeran Tomic et son donneur d'ordre, l'antiquaire parisien Jean-Michel Corvez, au profit d'un commanditaire non dĂ©voilĂ© des Ă©mirats[20]. Les cinq peintures sont ensuite recelĂ©es par Yonathan Birn, une connaissance de l'antiquaire, expert en horlogerie et rĂ©parateur de montre. Ce dernier affirme que, pris de panique aprĂšs l’arrestation de ses complices et son interrogatoire par la police, il aurait jetĂ© les chefs-d’Ɠuvre dans une poubelle verte destinĂ©e Ă  l'incinĂ©ration[21],[22].

« Nous avons pu rouvrir rapidement et accueillir dans de bonnes conditions des grands événements comme l'exposition à succÚs Basquiat », déclarait Fabrice Hergott au journal Le Parisien[23]. Six mois aprÚs ce vol, un tableau de Jean-Michel Basquiat était dégradé par des traces de feutre[24].

Statut et organisation

Directeurs

DĂ©partement de l'ARC

L'ARC (animation, recherche, confrontation) est le département contemporain du musée d'Art moderne de la ville de Paris.

Créé en 1967 par Pierre Gaudibert, l'ARC se voulait international et pluridisciplinaire. Conservatrice depuis sa création, Suzanne Pagé a pris sa direction en 1973 et c'est sous celle-ci que l'ARC acquit son autonomie à l'égard du musée d'Art moderne de la ville de Paris.

Lorsqu'en 1988, Suzanne Pagé prend la direction du musée d'Art moderne, l'ARC, toujours dirigé par elle, retourne sous l'autorité de cette institution.

Succédant à Laurence Bossé, Angeline Scherf dirige l'ARC jusqu'en 2015.

Pendant les travaux du musée, de 2004 à 2005, l'ARC a proposé des expositions au couvent des Cordeliers.

Société des Amis du musée d'Art moderne de Paris

En 1975, Henriette JoĂ«l, encouragĂ©e par Gottfried Honegger, François Morellet et Otto Hahn, fonde la sociĂ©tĂ© des Amis du musĂ©e d’Art moderne de Paris.

La sociĂ©tĂ© des Amis soutien la rĂ©alisation d’expositions et l’acquisition d’Ɠuvres d'art. Elle propose Ă  ses membres des confĂ©rences et des visites consacrĂ©es aux scĂšnes artistiques parisienne, française et Ă©trangĂšre dans des musĂ©es, institutions culturelles ou manifestations artistiques, des rencontres avec les artistes et les commissaires d’exposition, des voyages en France ou Ă  l’étranger et l'Ă©dition, rĂ©servĂ©e Ă  ses membres, de produits Ă  tirage limitĂ© rĂ©alisĂ©s par des artistes. Les fonds recueillis lors de son dĂźner annuel, organisĂ© depuis 2008, participent Ă  l’acquisition d’une Ɠuvre pour le musĂ©e (Christopher Wool, Albert Oehlen, Anita Molinero, François Morellet, Peter Doig, Françoise Vergier, Philippe Parreno, Jimmie Durham, Gilles Barbier, Tacita Dean, Jan Dibbets et Loris GrĂ©aud).

Elle comprend plusieurs comités :

Historique des expositions

Expositions monographiques

Expositions collectives

Notes et références

  1. Dominique Gagneux, Musée d'Art Moderne. Collection ART DECO., Paris Musée, Les collections de la ville de Paris, (ISBN 978-2-7596-0188-2), p. 66  ; [1].
  2. Musée d'Art moderne de la ville de Paris : une salle rebaptisée salle Albert Amon, RTL, 6 juillet 2017.
  3. Maurice Amon «L'Ă©ducation et l'art sont pour moi primordiaux.», Les Échos, 5 octobre 2017.
  4. Collection en ligne du musée d'Art moderne de la Ville de Paris, site du MAMVP.
  5. [PDF] Donation Michael Werner, liste des Ɠuvres, site du MAMVP.
  6. Legs du Docteur Maurice Girardin de 532 Ɠuvres en 1953, site mam.paris.fr.
  7. Donation Henry Thomas de 136 Ɠuvres en 1976, 1984 et 1986, site mam.paris.fr.
  8. Donation Michael Werner de 136 Ɠuvres en 2012, site mam.paris.fr.
  9. Donation Mathilde Amos de 124 Ɠuvres en 1955, site mam.paris.fr.
  10. Donation Comte Emanuele Sarmiento de 62 Ɠuvres en 1936, site mam.paris.fr.
  11. Donation Ambroise Vollard de 36 Ɠuvres en 1931, 1933 et 1937, site mam.paris.fr.
  12. Donation Berthe Reysz de 48 Ɠuvres de Raoul Dufy en 1975, site mam.paris.fr.
  13. Donation L'OrĂ©al de 15 Ɠuvres d'Étienne-Martin en 2008, site mam.paris.fr.
  14. Donation Piotr Gaudibert de 50 Ɠuvres en 2015, site mam.paris.fr.
  15. Suzanne Pagé (dir.), La Collection. Musée d'Art moderne de la ville de Paris, Paris, Paris Musées, 2009 (ISBN 978-2-879008-88-2).
  16. ƒuvres de Maurice Asselin, AndrĂ©-François Breuillaud, Jean Couy, Raymond Moisset, Jacques Vimard, Tony Agostini, Yvette Alde, Claude-Jean Darmon, Robert FontenĂ©, Monique Journod, Jean-Jacques Morvan, Michel Moskovtchenko.
  17. « Voici les photos des tableaux volĂ©s au musĂ©e d’Art moderne de la ville de Paris », La Tribune de l'art, 20 mai 2010.
  18. « Vol de tableaux au musée d'Art moderne en 2010 : deux hommes interpellés », sur franceinfo.fr, .
  19. « Questions autour du vol au musée d'Art moderne de Paris », artclair.com.
  20. « À a recherche du butin perdu du musĂ©e d'Art moderne », Le Monde, 15 mai 2012, repris sur le blog parisculturesociale.over-blog.com.
  21. Brendan Kemmett, « MusĂ©e d'Art moderne : Le retour de l’« Homme-araignĂ©e » », sur francesoir.fr, .
  22. Olivier Bouchara, « Tableaux de chasse », Vanity Fair n° 45, avril 2017, pp. 92-97 et 142.
  23. « Le vol des toiles a accéléré la réorganisation des musées », sur leparisien.fr, 2011-05-20cest07:00:00+02:00 (consulté le )
  24. « Une toile de Basquiat vandalisée au musée d'Art moderne de Paris », sur leparisien.fr, 2010-11-11cet07:00:00+01:00 (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes