AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Otto Freundlich

Otto Freundlich, né le à Stolp (Allemagne) et assassiné le au camp de concentration de Lublin-Majdanek (situé en Pologne occupée), est un sculpteur et un peintre allemand.

Otto Freundlich
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Activités
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Archives conservées par
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Au mĂȘme titre que Kandinsky, il est considĂ©rĂ© comme un des peintres fondateurs de l'abstraction et du constructivisme. L'Ɠuvre de cet artiste engagĂ© fut largement dĂ©truite par les nazis qui la dĂ©nonçait comme le symbole de l'« art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » que reprĂ©sentait Ă  leurs yeux l'art moderne[1].

Sa vie autant que sa rĂ©flexion esthĂ©tique donne Ă  son Ɠuvre une dimension morale et politique qui contribue Ă  la diffusion de l'abstraction[2].

Biographie

Ascension, bronze, MĂŒnster.

Otto Freundlich (dont le nom veut dire « amical » en français) est nĂ© le dans une famille juive convertie au protestantisme[3], d'entrepreneurs Ă  Stolp en Allemagne dans la rĂ©gion de la PomĂ©ranie, aujourd'hui SƂupsk en Pologne. Il est le cinquiĂšme enfant de son pĂšre Emile Freundlich et de sa mĂšre Berthe Levy, morte un an aprĂšs sa naissance. Son pĂšre se remarie avec Rose Bernhardt avec qui il a un enfant Kurt MichaĂ«l, Rose Ă©lĂšve les six enfants dans la religion protestante[4].

En 1897, Otto Freundlich interrompt ses Ă©tudes pour suivre une formation commerciale Ă  Hambourg avant de passer son baccalaurĂ©at Ă  BĂŒtzow. AprĂšs l'obtention de celui-ci, il se consacre Ă  des Ă©tudes d'histoire de l’art, de philosophie et de littĂ©rature Ă  Berlin. Il avait d'abord commencĂ© des Ă©tudes de dentiste en 1904 Ă  Munich, mais au bout d'un an, il renonça Ă  satisfaire les exigences familiales pour se tourner vers la littĂ©rature. DĂ©bute alors sa correspondance avec l’écrivain, Ă©diteur et compositeur Herwarth Walden et avec le cercle de ce dernier, l’association Verein fĂŒr Kunst. Il s’intĂ©resse Ă  la composition musicale et lit ThĂ©orie des sensations du son comme fondement physiologique pour la thĂ©orie de la musique (1863) d’Hermann von Helmholtz.

Entre juin et aoĂ»t 1905, il traverse les Alpes Ă  pied pour se rendre Ă  Florence oĂč il demeure jusqu'en novembre. En janvier 1906, il revient Ă  Munich et retourne Ă  Florence en octobre oĂč il sĂ©journe jusqu'en janvier 1907. LĂ , il rĂ©alisera la sculpture MĂ€nnliche Maske (Masque d'Homme).

La rencontre de l'avant-garde Ă  Paris

Otto Freundlich, Grande TĂȘte, 1912, plĂątre. La sculpture fut ostracisĂ©e par les nazis comme art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© sous le titre de Der Neue Mensch (L'Homme nouveau) — Hambourg, Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe.

Il rentre Ă©tudier Ă  Berlin dans des Ă©coles d'art privĂ©es, avant d'aller faire un sĂ©jour Ă  Paris en 1908, oĂč il loue un atelier au Bateau-Lavoir. Pablo Picasso est son voisin d’atelier. Il se lie avec ce dernier ainsi qu'avec Georges Braque, Guillaume Apollinaire et les cercles de Montmartre. Puis, en juillet, il retourne Ă  Munich avec l’idĂ©e de fonder une Ă©cole d’art et il publie des articles. En 1909, il effectue son deuxiĂšme sĂ©jour Ă  Paris Ă  Montparnasse et Ă  Montmartre, oĂč la galerie de Clovis Sagot lui organise une exposition. Enfin, il sĂ©journe pour la premiĂšre fois chez Otto van Rees et Adya van Rees-Dutilh Ă  Fleury-en-BiĂšre, dans la forĂȘt de Fontainebleau. En janvier 1910, Freundlich est Ă  Berlin oĂč il s’installe dans un atelier et devient membre de la Berliner Secession et de sa revue [5]. À l’automne, il est de retour Ă  Paris, rue des Abbesses, oĂč il demeure principalement jusqu’au printemps 1914. Il crĂ©e alors "La Grande TĂȘte" [6] une de ses sculptures les plus fameuses, en 1912 : « une grosse tĂȘte stylisĂ©e rappelant un peu les tikis des Marquises »"[7].

L'avant-garde Ă  Berlin

AttribuĂ© Ă  Otto Freundlich, ƒil cosmique (1921-1922), pastel, coll. privĂ©e.

À l’occasion de sa participation Ă  la Neue Sezession (Berlin) en 1911, Freundlich fait la connaissance de Karl Schmidt-Rottluff, et se lie d’amitiĂ© avec l’historien Wilhelm Niemeyer (de) avec lequel il correspond jusqu’en 1930. Il noue des contacts avec l’historienne d’art de Hambourg, Rosa Schapire, et le collectionneur Josef Feinhals de Cologne qui, comme Niemeyer, compte parmi ses premiers collectionneurs. Il rĂ©alise Ă  cette Ă©poque ses premiĂšres Ɠuvres non figuratives, utilisant "en peinture des surfaces de couleur nettes et purement constructives sans Ă©lĂ©ments naturalistes ou impressionnistes"[8] systĂšme auquel l'artiste restera fidĂšle. Le peintre et Ă©crivain Hans Richter Ă©crit : « Il a Ă©tĂ© le tout premier peintre et sculpteur abstrait allemand qui rĂ©alisait, dĂ©jĂ  avant 1912, annĂ©e oĂč je l’ai rencontrĂ©, ce qui n’était pas figuratif avec des proportions dĂ©mesurĂ©es ou au contraire en feuillets minutieusement calligraphiĂ©s
 ». À Fleury-en-BiĂšre, il se lie avec le couple d’artistes nĂ©erlandais Otto et Adya van Rees (nl). Cette derniĂšre rĂ©alise des tapisseries Ă  partir de compositions de Freundlich. Leur amitiĂ© illustre le lien entre vie de bohĂšme, mouvement rĂ©formateur et art communautaire nĂ© du socialisme utopique des la fin du XIXe siĂšcle[9]. L’étĂ© de l'annĂ©e suivante, il participe avec des sculptures et une peinture Ă  l’exposition la "Sonderbundausstellung" que Niemeyer a contribuĂ© Ă  rĂ©unir Ă  Cologne. Il montre sa grande composition abstraite[10] Ă  Amsterdam dans le cadre d’une exposition organisĂ©e par Conrad Kickert. Ce dernier vient de rĂ©unir autour de lui, Ă  Paris, un groupe d’artistes Otto Freundlich, Piet Mondrian, Petrus Alma (nl), Otto van Rees et Jan F. van Deene. Durant l’étĂ©, il fait la connaissance de Brancusi, Modigliani et Amadeo de Souza Cardoso. En novembre, il commence Ă  travailler Ă  sa sculpture Der neue Mensch[11] qui sera reçue en donation en 1930 par le Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg de la collectionneuse Olga Solmitz.

En 1913, Guillaume Apollinaire Ă©crit pour la revue Der Sturm en fĂ©vrier, son article « La peinture moderne » dans lequel il cite Freundlich parmi les « peintres allemands les plus intĂ©ressants ». En mars, il s’installe dans le quartier de Montparnasse. Deux tapisseries rĂ©alisĂ©es par Adya van Rees Ă  partir de ses compositions sont exposĂ©es dans le cadre du premier Salon d’automne de Berlin (Erster Deutscher Herbstsalon) qui se tient Ă  la galerie Der Sturm d’Herwarth Walden. De mars Ă  juillet 1914, il sĂ©journe dans l’atelier de restauration de la tour nord de la cathĂ©drale de Chartres. Cette expĂ©rience sera essentielle pour la naissance de son esthĂ©tique. Il Ă©crira Ă  Schmidt-Rottluff : « J’ai Ă©tĂ© pendant cinq mois prisonnier du monde Ă  Chartres et j’en suis ressorti marquĂ© Ă  toujours
 ». Tandis qu’à son ami Souza Cardoso, Ă  qui il adresse plusieurs cartes postales, il Ă©voque le principe crĂ©atif fondamental, Ă  ses yeux, de « dĂ©construction ». DĂ©but aoĂ»t, au dĂ©but de la guerre, il rentre en Allemagne.

La PremiĂšre Guerre mondiale

Composition (1933-1961), bronze, Otterlo, musĂ©e Kröller-MĂŒller.

Il passe la guerre dans les services de santĂ©, publie de nombreux articles, se lie d’amitiĂ© avec Raoul Hausmann, Hannah Höch et les cercles dadaĂŻstes de Berlin. Il change souvent d’adresse. Il peint, dessine et rĂ©alise ses premiĂšres gravures[10]. Il s’intĂ©resse Ă  l’art du vitrail et Ă  l’art monumental. En 1916, il Ă©pouse la pianiste Dore Leeser avec qui il aura un fils, Berthold, qui mourra en fĂ©vrier 1922. Il participe avec des gravures et des textes Ă  la revue pacifiste Die Aktion. Il fait partie du comitĂ© artistique consultatif du Arbeitsrat fĂŒr Kunst et participe Ă  la fondation du Novembergruppe. En fĂ©vrier 1918, il divorce. Juste aprĂšs la guerre, il fait paraĂźtre dans Die Aktion et Der Einzige une publicitĂ© pour son Ă©cole d’art Ă  Berlin. Sa mosaĂŻque Die Geburt des Menschen[10], commande de Josef Feinhals, est exposĂ©e Ă  la galerie Fritz Gurlitt de Berlin et Ă  l’exposition de novembre du Kölner Kunstverein. Il organise avec Max Ernst et Johannes Baargeld la premiĂšre exposition dadaĂŻste de Cologne et participe aux revues dadaĂŻstes ou expressionnistes Bulletin D, Der Ventilator, Die Erde, Das Tribunal, Der Storm. Il rĂ©alise les dessins Die Zeichen qui seront publiĂ©s en album Ă  Cologne l’annĂ©e suivante[10].

L'entre-deux-guerres

Corps sphérique (1925), collection privée[12].
Ascension (1929-1979), bronze, Munich, Pinakothek der Moderne.

Au dĂ©but des annĂ©es 1920, Walter Gropius tente sans succĂšs de lui obtenir un poste de professeur au Bauhaus. Avec Otto Dix, Raoul Hausmann, Hannah Höch et d’autres, il critique l’évolution du Novembergruppe. De janvier 1921 Ă  fin 1922, il rĂ©side principalement Ă  Berlin. Il participe Ă  la Grande exposition d'art de Berlin dans la section Novembergruppe. Il rĂ©alise une sculpture pour le caveau de son collectionneur et mĂ©cĂšne berlinois, Julius Wissinger[10]. Dans le mĂȘme temps, Freundlich adhĂšre Ă  Berlin au groupe d’artistes anarchistes Kommune (Raoul Hausmann, Hedwig Hausmann, Tristan RĂ©my, Ludwig Hilbersheimer, Margaret et Stanislas Kubicki) avec qui il participe Ă  l’Internationaler Kongress fortschrittlicher KĂŒnstler Ă  DĂŒsseldorf puis Ă  l’Internationale Ausstellung revolutionĂ€rer KĂŒnstler organisĂ©e par l’Arbeiter-Kunst-Ausstellung Ă  Berlin. En juin 1923, il se marie une seconde fois. L'annĂ©e suivante, il rend visite au conservateur du Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg. En aoĂ»t, il retourne briĂšvement Ă  Paris et participe au Salon des indĂ©pendants. En septembre 1924, il publie en français une Ă©tude sur les peintres allemands modernes dans la revue le 7e Jour. Cette Ă©tude est remarquĂ©e, par le journal Paris -Soir qui s'en fait l'Ă©cho et la cite : « Les arts montrent les faiblesses et les puissances de la MentalitĂ© humaine. Nous devons travailler pour une cause qui appartienne au monde entier, et ce mouvement doit et ne peut ĂȘtre qu'international. »[13].

Il rĂ©alise un grand vitrail qui sera exposĂ© Ă  Berlin en septembre de la mĂȘme annĂ©e. En fĂ©vrier ou mars 1925, il est de retour Ă  Paris oĂč il s’installe au no 7 rue Belloni, puis rue Bonaparte. Il assiste Ă  la Sorbonne aux confĂ©rences de l’architecte viennois Adolf Loos. En juin, il rend visite au crĂ©ateur de films abstraits Viking Eggeling quelques semaines avant la disparition de ce dernier.

Max Sauerlandt (de), directeur du Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg s’engage Ă  lui acheter le vitrail rĂ©alisĂ© pour le collectionneur Johannes Bredt de MĂŒnster en 1926. Il fait la connaissance de Hedwig Muschg qui le soutiendra jusqu’à sa mort. En dĂ©cembre, il se rend Ă  Chartres, en compagnie des frĂšres Bram (1895-1981) et Geer van Velde. En avril et en juillet 1927, il se rend Ă  Berlin. Freundlich rĂ©alise Fragments de figure Ă  l’ensemble des plans[10] Ɠuvre qui prĂ©figure partiellement la syntaxe de ses Ɠuvres des annĂ©es 1930. En mai 1928, il commence sa sculpture monumentale, Ascension, qu’il termine l’étĂ© 1929 et montre Ă  l’exposition Abstrakte Kunst und Surrealismus au Kunsthaus de Zurich[10] Pour Olivier CĂ©na : « Les quelques sculptures qu'il rĂ©alisa jusqu'Ă  sa mort frĂŽlent la figuration, l'Ă©voquent souvent, comme si elles hĂ©sitaient, ou plutĂŽt comme si Freundlich se demandait ce qu'est exactement une sculpture abstraite : ronde, souple, charnue, elle suscite l'idĂ©e du corps ; raide et gĂ©omĂ©trique, elle ramĂšne Ă  l'architecture », et il ajoute : « Freundlich cherchait Ă  traduire en sculpture cette “conscience de l'univers” qu'il exprimait en peinture, acte qu'il opposait Ă  la traditionnelle reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ©. Pourtant, son Ascension (1929), [
] ne parvient pas Ă  se dĂ©faire des formes organiques au point de rappeler une tĂȘte peut-ĂȘtre, ou un poing tendu »[7].

Cercle et carré

Communisme cosmique, Cologne, musée Ludwig.

En 1930, il publie dans son essai A bis Z un hommage Ă  Wilhelm Niemeyer. Il participe Ă  l’exposition Cercle et CarrĂ©, galerie 23 Ă  Paris. Sa sculpture Der neue Mensch entre par donation dans les collections du Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg. L’étĂ©, il sĂ©journe pendant plusieurs mois Ă  Auvers-sur-Oise avec le couple van Doesburg et y rĂ©alise notamment une grande composition aujourd’hui dans la collection du musĂ©e de Pontoise[14]. Il s’adresse Ă  Paul Klee avec l’espoir d’obtenir un poste au Bauhaus, probablement sur les conseils de Jeanne Kosnick-Kloss qui devient, Ă  cette Ă©poque, sa compagne. Il Ă©crit un texte Ă  l’occasion des 40 ans de la disparition de Van Gogh[15]. Peu aprĂšs, il devient membre du Salon des indĂ©pendants et membre du ComitĂ© directeur d’Abstraction-CrĂ©ation. C'est aussi l'annĂ©e de sa deuxiĂšme exposition personnelle Ă  la galerie Becker und Newman Ă  Cologne. Il Ă©crit notamment un texte pour les 50 ans de Picasso[16]. En 1933, Freundlich rĂ©alise sa deuxiĂšme sculpture monumentale[17] et peint la composition Mon ciel est rouge conservĂ© au musĂ©e national d’art moderne de Paris[17]. Avec Jeanne Kosnick-Kloss, il devient membre de l’Association des Ă©crivains et artistes rĂ©volutionnaires (AEAR) proche du parti communiste, probablement Ă  l’invitation de son ami Tristan RĂ©my. Le 11 avril, le Bauhaus est fermĂ© par les nazis. Otto Freundlich rĂ©dige un texte ouvertement anti-nazi : "FĂŒr das Bauhaus und Gegen die Kuturreaction" (Pour le Bauhaus et contre la reaction culturelle) puis en 1938 un appel contre le nationalisme ; "zur nationalisierung des geistes" ( A propos de la nationalisation de l'esprit).

Abstraction-Création

Attribué à Otto Freundlich, Composition (1938), localisation inconnue.
Mein roter Himmel (Mon ciel rouge) (1933), huile sur toile, Paris, musée national d'art moderne.

En 1934, Abstraction-CrĂ©ation organise une exposition spĂ©ciale pour lui et Hans Erni, mais Freundlich quitte cette association en novembre. Il participe aux Salon des indĂ©pendants. Il tente d’obtenir la nationalitĂ© française avec le soutien notamment de Georges Braque mais ne peut rĂ©unir la somme nĂ©cessaire. L'annĂ©e suivante, Freundlich participe au Salon de l’art mural et au Salon des indĂ©pendants. Il rĂ©alise la grande gouache Hommage aux peuples de couleur, aujourd’hui dans les collections du musĂ©e national d’art moderne de Paris[17]. En 1936, il fonde son acadĂ©mie privĂ©e Le Mur et Ă©crit Sculptures-Montagnes qui prĂ©figure son dernier grand projet de sculpture architecturale, Le Phare des sept arts[18]. Il Ă©change des Ɠuvres avec Kurt Schwitters. Le critique YvanhoĂ© Rambosson, l'inclut dans une exposition collective sur le musicalisme qui circule en Europe Centrale et qui rencontre un grand succĂšs [19]. En 1937, sa sculpture " La Grande TĂȘte", acquise en 1930 par le musĂ©e de Hambourg, est reproduite par les nazis sur la couverture du catalogue de l’exposition itinĂ©rante Entartete Kunst (Art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©)[18]. Quatorze Ɠuvres de Freundlich sont saisies dans des musĂ©es allemands et dĂ©truites[20]. Pendant ce temps, Freundlich participe Ă  de trĂšs nombreuses expositions : Konstruktivisten Ă  BĂąle, Xe Salon des artistes indĂ©pendants Ă  Bordeaux, Unity of Artists Ă  Chicago, Democracy and Cultural Development Ă  Londres, au CongrĂšs international de l’art indĂ©pendant Ă  l’Exposition internationale de Paris
 Le photographe Willy Maywald organise dans son studio Ă  Paris une exposition d’Ɠuvres de Jeanne Kosnick-Kloss et Otto Freundlich[18]. Il fait la connaissance de Gaston Chaissac qu’il va encourager Ă  peindre. Peu aprĂšs, il rĂ©alise la mosaĂŻque Hommage aux peuples de couleur sous la forme d’un triptyque[17]. Willem Sandberg, futur directeur du Stedelijk Museum d’Amsterdam, qui prĂ©pare une exposition consacrĂ©e Ă  l’art abstrait, lui rend visite. Pour son soixantiĂšme anniversaire, la galerie Jeanne Bucher-Myrbor organise une exposition de ses Ɠuvres et de nombreux artistes signent un « Appel aux dons » pour le soutenir, Ă©conomiquement parmi lesquels : J. Adler, H. Arp, G. Braque, J. Cassou, A. Derain, R. et S. Delaunay, A. Gleizes, W. Gropius, F. LĂ©ger, Max Jacob, W. Kandinsky, J. Lipchitz, P. Picasso, S. Tauber-Arp, Max Ernst. Son « Hommage aux peuples de couleur » entrera Ă  la suite d’une souscription dans les collections du musĂ©e national d’art moderne aujourd'hui Centre Pompidou[18]. Il participe Ă  la premiĂšre exposition des RĂ©alitĂ©s Nouvelles Ă  la galerie Charpentier Ă  Paris. La galerie RenĂ© Breteau lui consacre une exposition individuelle.

La Seconde Guerre mondiale

Composition (1939), Pontoise, musée Tavet-Delacour.

À partir de septembre, avec le dĂ©but de la guerre, il est internĂ© comme sujet allemand et transfĂ©rĂ© de camp en camp, il dessine avec des croquis la vie des camps de maniĂšre figurative. Hedwig Muschg lui propose d’émigrer en Suisse mais il prĂ©fĂšre rester en France. RelĂąchĂ© en fĂ©vrier 1940, il rentre Ă  Paris et participe au Salon des IndĂ©pendants avec MosaĂŻque en mars, mais est de nouveau internĂ© vers la mi-mai. LibĂ©rĂ© le 20 juin, il se rĂ©fugie avec Jeanne Kosnick-Kloss Ă  Saint-Paul-de-Fenouillet dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales. Il commence la rĂ©daction d’Ideen und Bilder[21] sur lequel il travaillera jusqu’en 1942. Les tentatives pour permettre Ă  Freundlich de quitter la France pour les États-Unis Ă©chouent. Il Ă©crit aussi sa biographie et refait de mĂ©moire des Ɠuvres anciennes perdues ou dĂ©truites prolongeant ses recherches abstraites. En 1942, il est cachĂ© par une famille de paysans Ă  Saint-Martin-de-Fenouillet, il vit avec sa femme au-dessus de l'Ă©table, oĂč au dĂ©but des annĂ©es 1980, l'historienne de l'art Rita Wildegans retrouva son matĂ©riel et ses pinceaux[22]. À la suite de l'attaque contre deux officiers allemands, Freundlich est dĂ©noncĂ© par un habitant de Saint-Martin-de-Fenouillet. Il est arrĂȘtĂ© le 23 fĂ©vrier 1943 par deux gendarmes français[23]. EmmenĂ© au camp de Gurs dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, puis au camp de Drancy. Il est ensuite dĂ©portĂ© par le convoi no 50[24], en date du 4 mars 1943, il est assassinĂ©, Ă  son arrivĂ©e le 9 mars en Pologne occupĂ©e, au camp d’extermination de Sobibor[25], (Lublin-MaĂŻdanek).

AprĂšs la Seconde Guerre mondiale

Vue de la rétrospective Otto Freundlich, Musée Ludwig, Cologne 2017.

Le premier salon des Réalités Nouvelles en 1946, lui rend hommage.

En 1966, s'éteint sa femme Jeanne Kosnick-Kloss, elle est enterrée au cimetiÚre d'Auvers-sur-Oise en face des tombes de Vincent et Théo Van Gogh. Une plaque commémorative rappelle le destin tragique d'Otto Freundlich[26].

Voie européenne de la Paix

MĂ©morial pour Otto Freundlich Ă  St. Wendel dans la voie de la Paix

Dans les annĂ©es 1930, le couple Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss avait eu l’idĂ©e d’une voie europĂ©enne de la paix traversant l’Europe, comme symbole de la paix entre les peuples europĂ©ens alors que le couple Ă©tait conscient de la montĂ©e des pĂ©rils et de la tragĂ©die se nouant alors. Dans son projet, il imagine deux voies de sculptures non-figuratives disposĂ©es en plein air : l'une va de l'Europe du Nord au sud, est dite « voie de la fraternitĂ© humaine » et l'autre d’est en ouest, de Moscou Ă  la cĂŽte normande « voie de la paix » pour symboliser la libertĂ© et la solidaritĂ© entre tous les peuples europĂ©ens[27]. En 1976, Leo Kornbrust, sculpteur et professeur Ă  l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Munich, reprend l'idĂ©e et crĂ©e deux voies qui se croisent Ă  Paris : « la voie de solidaritĂ© humaine » et « la voie de la fraternitĂ© »[28]. Un des segments de ce chemin est la « Voie des sculptures de Saint-Wendel ».

Redécouvertes des sculptures

En rĂ©alisant des travaux du mĂ©tro Ă  Berlin, onze sculptures ont Ă©tĂ© redĂ©couvertes en 2010, dont une tĂȘte d'Otto Freundlich de 1925[29].

Publications

  • Le mouvement perpĂ©tuel, 1918.
  • « La peinture allemande moderne », Revue 7e Jour, Paris, 1924.
  • Die Welt, die sich selbst schafft, 1929.
  • Ein deutscher Maler in Paris, 1930.
  • Die Wege der abstrakten Kunst, 1934.
  • Bekenntnisse eines revolutionĂ€ren Malers, 1935.
  • Richtlinien fĂŒr den Unterricht in der bildenden Kunst, 1935.
  • Der bildhafte Raum, 1938.

Publications posthumes

  • GĂŒnter Aust, Otto Freundlich 1878-1943 – Aus Briefen und AufsĂ€tzen, Cologne, galerie der Spiegel, 1958.
  • Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982.
Tombe de Jeanne Kosnick-Kloss et de Otto Freundlich Ă  Auvers-sur-Oise.

Collections publiques

Expositions personnelles (sélection)

  • 1924 : Berlin, Graphisches Kabinett Nierendorf (avec Sandor Bartnyk).
  • 1925 : Paris, atelier d’Otto Freundlich, 7, rue Belloni (Paris XVe).
  • 1928 : Cologne, galerie Dr Becker und Newman.
  • 1931 : Cologne, galerie Dr Becker und Newman.
  • 1937 : Paris, studio Maywald (avec Jeanne Kosnick-Kloss).
  • 1938 : Paris, galerie Jeanne Bucher-Myrbor (Ă  l’occasion de son 60e anniversaire).
  • 1939 : Paris, galerie RenĂ© Breteau.
  • 1952 : Paris, galerie Colette Allendy.
  • 1954 : Paris, galerie Rive droite. Catalogue : texte de RenĂ© Massat.
  • 1958 : Paris, galerie Saint-Germain, rĂ©trospective pour son 80e anniversaire (avec Jeanne Kosnick-Kloss).
  • 1960 : Cologne, Wallraf-Richartz-Museum. Catalogue : texte de GĂŒnter Aust.
  • 1962 : Paris, galerie Claude Bernard. Deux sculptures monumentales. Catalogue : textes de RenĂ© Drouin et Otto Freundlich.
  • 1968 : Paris, Goethe-Institut (avec Jeanne Kosnick-Kloss).
  • 1969 : Pontoise, musĂ©e Tavet-Delacour, La donation Freundlich (Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss).
  • 1978 : JĂ©rusalem, musĂ©e d’IsraĂ«l, Hommage Ă  Otto Freundlich. Catalogue : textes de Yona Fischer, entretien entre Edda Maillet, RenĂ© Drouin et Paul Kaniel, Ă©crits et correspondance d’Otto Freundlich.
  • 1979 : Bonn, Rheinisches Landesmuseum ; Braunschweig, Kunstverein ; Berlin, Berliner Kunstverein, rĂ©trospective. Catalogue raisonnĂ© sous la direction de Joachim Heusinger von Waldegg.
  • 1982 : Pontoise, musĂ©e Tavet-Delacour, Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss, Ɠuvres retrouvĂ©es.
  • 1982 : MĂŒnster, Westfalisches Landesmuseum fĂŒr Kunst und Kultur Geschichte, Otto Freundlich, Leben und Werk (Ă  l’occasion de l’achat par la ville de la sculpture Ascension).
  • 1985 : Bruxelles, Goethe-Institut, La Donation Freundlich au musĂ©e de Pontoise.
  • 1985 : Böblingen, galerie municipale Contact, La Donation Freundlich au musĂ©e de Pontoise.
  • 1988 : Rochechouart, musĂ©e dĂ©partemental d’Art contemporain. Catalogue : textes d’Alain Bonfand, Christophe Duvivier, Edda Maillet, JĂ©rĂŽme Serri, Guy Tosatto, Éditions La DiffĂ©rence.
  • 1990 : Zurich, galerie et Ă©ditions IstvĂĄn SchlĂ©gl.
  • 1991 : Hambourg, Hamburger Kunsthalle, Otto Freundlich zum GedĂ€chtnis.
  • 1993 : Pontoise, musĂ©e Tavet-Delacour, Otto Freundlich et ses amis. Catalogue : textes de JĂ©rĂŽme Serri, Christophe Duvivier (50e anniversaire de sa disparition).
  • 1994 : Ratisbonne, Museum Ostdeutsche Galerie ; OsnabrĂŒck, Kunsthalle Dominikanerkirche, Otto Freundlich, ein Wegbereiter der abstrakten Kunst. Catalogue : textes d’Uli Bohnen, Suzanne Deicher, Lorenz Dittmann, Christophe Duvivier, Erich Franz, Joachim Heusinger von Waldegg, Gerhard Leistner, Karena LĂŒgte, Thorsten Rodiek, Rita Wildegans.
  • 2001 : MĂŒnster, WestfĂ€lischen Landesmuseum fĂŒr Kunst und Kulturgeschichte ; Vaduz, Kunstmuseum Liechtenstein, Otto Freundlich – KrĂ€fte der Farbe. Catalogue : textes de Nicola Assmann, Erich Franz, Joachim Heusinger von Waldegg, Friedmann Malsch.
  • 2005 : Kaiserslautern, Museum Pfalzgalerie (avec Martin NoĂ«l). Catalogue : textes de Brita E. Buhlmann, Heinz Höfchen, Joachim Heusinger von Waldegg (“Ansichtssache : PrĂ€sentations und Standortprobleme einiger Plastiken Otto Freundlichs”), Ă©crits d’Otto Freundlich.
  • 2007 : Bonn, August Macke Haus, Otto Freundlich und die rheinische Kunstszene. Catalogue : prĂ©face de Klara Drenker-Nagels ; textes de Joachim Heusinger von Waldegg ; lettres d’Otto Freundlich Ă  Herwarth Walden, Wilhelm Niemeyer, Friedja Schugt-Maus, Sella Hasse.
  • 2007 : Munich, Pinakothek der Moderne in MĂŒnchen, Otto Freundlich – Bilder einer sozialen Utopie.
  • 2008 : Slupsk, Muzeum Pomorza Oerodkowego W SÂŁupsku, Otto Freundlich – 1878-1943 – Artysta ze SƂupska. Catalogue : textes de Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg. (SÂŁupsk, autrefois Stolp, ville natale d’Otto Freundlich).
  • 2009 : Pontoise,MusĂ©e Tavet-Delacour, Otto Freundlich (1878-1943) – RĂ©trospective. Catalogue aux Éditions Somogy : textes de Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg.
  • 2017 : Cologne, MusĂ©e Ludwig, puis BĂąle MusĂ©e, Otto Freundlich, Kosmischer Kommunismus, RĂ©trospective
  • 2020 : Paris, MusĂ©e de Montmartre

Notes et références

  1. GeneviĂšve Debien. Otto Freundlich (1878-1943) entre 1937 et 1943 : un artiste classĂ© « dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » mais une crĂ©ation ininterrompue, jusque dans l’exil.. Article mis en ligne le 25 mars 2010 Ă  la suite du sĂ©minaire des boursiers de la Fondation pour la M ́em.. 2010, http://www.fondationshoah.org/FMS/IMG/pdf/22 - Genevieve Debien 2.pdf. <halshs- 00531768>
  2. Jean-Jacques LevĂȘque, Les annĂ©es folles , 1918-1939 le triomphe de l'art moderne, Paris 1992 p. 566
  3. in Joachim Heusinger von Waldegg, "Abstraction et Utopies" Christophe Duvivier Otto Freunlich, Somogy, 2009 p. 11
  4. in Cat coll, sous la direction de Julia Friedrich, "Otto Freundlich, Cosmic Communism", Prestel editions, Munich, 2017.p. 302
  5. Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, repĂšres biographiquesOtto Freundlich - 1878-1943, Paris, Somogy, 2009. p. 114
  6. Les nazis renommeront la sculpture : "Der neue Mensch (L'Homme nouveau)
  7. Olivier Cena, « Sculptures monumentales d'Otto Freundlich », Télérama, no 3021, 3 décembre 2007. consulté le 25 mars 2017.
  8. in Joachim Heusinger von Waldegg, "Abstraction et Utopies" Christophe Duvivier Otto Freunlich, Somogy, 2009 p. 12
  9. in Joachim Heusinger von Waldegg, "Abstraction et Utopies" Christophe Duvivier Otto Freunlich, Somogy, 2009 p. 13
  10. Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 115.
  11. Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 114.
  12. (de) museum-ludwig.de.
  13. « À tous Ă©chos », Paris-soir, 29 septembre 1924.
  14. Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 115-116.
  15. Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982p. 165-166.
  16. Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982p. 116 .
  17. Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 116.
  18. Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 116).
  19. ComƓdia, 17 novembre 1936.
  20. On ne sait pas ce que sont devenues ces Ɠuvres de son atelier berlinois in GeneviĂ©ve Debien. Otto Freundlich (1878-1943) entre 1937 et 1943: un artiste classĂ© « dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » mais une crĂ©ation ininterrompue, jusque dans l’exil. Article mis en ligne le 25 mars 2010 Ă  la suite du sĂ©minaire des boursiers de la Fondation pour la MĂ©m.. 2010, http://www.fondationshoah.org/FMS/IMG/pdf/22 - Genevieve Debien 2.pdf. <halshs- 00531768>
  21. Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982p. 39-61.
  22. in Cat "Otto Freundlich Cosmic Communism", Musée Ludwig, Prestel, 2017 p.315
  23. in Cat "Otto Freundlich Cosmic Communism", Musée Ludwig, Prestel, 2017 p315
  24. Klarsfeld, 2012.
  25. En effet Freundlich semble ĂȘtre mort entre son arrivĂ©e Ă  Sobidor et avant son transfert Ă  Lublin-MaĂŻdanek, si ce n'est qu'il soit mort pendant le transfert. La date et le lieu exact de sa mort sont inconnus." in Cat "Otto Freundlich Cosmic Communism", MusĂ©e Ludwig, Prestel, 2017 p315
  26. « Tombe de Jeanne Kosnick-Kloss à Auvers-sur-Oise - Auvers-sur-Oise et Vincent van Gogh », sur Auvers-sur-Oise et Vincent van Gogh, (consulté le ).
  27. http://www.memorial-montormel.org/voie_europ_enne_de_la_paix_1_247.html
  28. « bosener-muehle.de/projekt-stei
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  29. Philippe Dagen, « TĂȘte Ă©missaire », Le Monde, 12 septembre 2013 (en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • (de) Joachim Heusinger von Waldegg , [catalogue raisonnĂ© publiĂ© Ă  l’occasion des expositions rĂ©trospectives de Bonn], Braunschweig et Berlin, 1979.
  • (en) MichĂšle Cone, Artists under Vichy, A case of prejudice and persecution, Princeton University press, New Jersey, 1991.
  • Anne Grynberg et Johanna Linsler (dir.), L'IrrĂ©parable itinĂ©raire d'artistes et d'amateurs d'art juifs, refugiĂ©s du troisiĂšme Reich, Andrea Baresel-Brand, 2012, 455 p.
  • Nieszawer & Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (DenoĂ«l, 2000 - Somogy, 2015) Les Ă©toiles Ă©ditions, 2020, p.144-148.

Monographies (sélection)

  • Aust (GĂŒnter), Otto Freundlich 1878-1943, M. DuMont Schauberg, Cologne, 1960.
  • (de) Suzanne Deicher, Abstraktion und Begehren. Otto Freundlichs Konstruktion eines Umbewußten der Kunst, in Die weibliche und die mĂ€nnliche Linie. Das imaginĂ€re Geschlecht der moderner Kunst von Klimt bis Mondrian, 1993.
  • Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, Otto Freundlich. 1878-1943, Paris, Somogy, 2009.
  • (de) Joachim Heusinger von Waldegg, Otto Freundlich, Ascension – Anweisung zur Utopie, Frankfurt/M, Fischer KunststĂŒck, 1987.
  • (de) Joachim Heusinger von Waldegg, « Otto Freundlich, “Mon ciel est rouge”, 1933. Zum RealitĂ€tscharakter ungegenstĂ€ndlicher Malerei », Pantheon, XLVI, 1988.
  • (de) Joachim Heusinger von Waldegg, « Otto Freundlichs Modell eines “Leuchtturm der sieben KĂŒnste”. Ein utopisches Denkmal » in Mythen – Symbole – Metamorphosen in der Kunst seit 1800. Festschrift fĂŒr Christa Lichtenstern zum 60, Geburtstag, Hrsg. Helga und J. Adolf Schmoll gen. Eisenwerth und Regina Maria Hillert, 2004.
  • Joachim Heusinger von Waldegg, Otto Freundlich – Leuchtturm der sieben KĂŒnste – Ein utopisches Denkmal ; Otto Freundlich – Le Phare des sept arts. Un monument utopique, publiĂ© en allemand, français et polonais avec une prĂ©face de Cornelieke Lagerwaard par le Stadtmuseum St. Wendel et l’Association Strasse des Friedens Strasse der Skulpturen in Europa – Otto Freundlich Gesellschaft e.V, St. Wendel, Ă  l’occasion de l’exposition itinĂ©rante prĂ©sentĂ©e par le Stadtmuseum St. Wendel, le centre culturel de Rossignol-Tintigny et le Centre mondial de la paix de Verdun, 2007.
  • (de) Karena LĂŒgte, In der Malerei wird die Materie zum Geist, Otto Freundlich zwischen Jugendstil, Expressionismus und Konstruktivismus, 1997.
  • JoĂ«l Mettay, Le Pas perdu – Ă  la recherche d’Otto Freundlich, Éditions L’AphĂ©lie, 1993.
  • JoĂ«l Mettay et Edda Maillet, Otto Freundlich et la France – un amour trahi, Éditions Mare Nostrum, 2004.
  • Cat coll, sous la direction de Julia Friedrich, "Otto Freundlich, Cosmic Communism", Prestel editions, Munich, 2017.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.