Otto Freundlich
Otto Freundlich, né le à Stolp (Allemagne) et assassiné le au camp de concentration de Lublin-Majdanek (situé en Pologne occupée), est un sculpteur et un peintre allemand.
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(Ă 64 ans) Camp d'extermination de Majdanek |
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Au mĂȘme titre que Kandinsky, il est considĂ©rĂ© comme un des peintres fondateurs de l'abstraction et du constructivisme. L'Ćuvre de cet artiste engagĂ© fut largement dĂ©truite par les nazis qui la dĂ©nonçait comme le symbole de l'« art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » que reprĂ©sentait Ă leurs yeux l'art moderne[1].
Sa vie autant que sa rĂ©flexion esthĂ©tique donne Ă son Ćuvre une dimension morale et politique qui contribue Ă la diffusion de l'abstraction[2].
Biographie
Otto Freundlich (dont le nom veut dire « amical » en français) est nĂ© le dans une famille juive convertie au protestantisme[3], d'entrepreneurs Ă Stolp en Allemagne dans la rĂ©gion de la PomĂ©ranie, aujourd'hui SĆupsk en Pologne. Il est le cinquiĂšme enfant de son pĂšre Emile Freundlich et de sa mĂšre Berthe Levy, morte un an aprĂšs sa naissance. Son pĂšre se remarie avec Rose Bernhardt avec qui il a un enfant Kurt MichaĂ«l, Rose Ă©lĂšve les six enfants dans la religion protestante[4].
En 1897, Otto Freundlich interrompt ses Ă©tudes pour suivre une formation commerciale Ă Hambourg avant de passer son baccalaurĂ©at Ă BĂŒtzow. AprĂšs l'obtention de celui-ci, il se consacre Ă des Ă©tudes d'histoire de lâart, de philosophie et de littĂ©rature Ă Berlin. Il avait d'abord commencĂ© des Ă©tudes de dentiste en 1904 Ă Munich, mais au bout d'un an, il renonça Ă satisfaire les exigences familiales pour se tourner vers la littĂ©rature. DĂ©bute alors sa correspondance avec lâĂ©crivain, Ă©diteur et compositeur Herwarth Walden et avec le cercle de ce dernier, lâassociation Verein fĂŒr Kunst. Il sâintĂ©resse Ă la composition musicale et lit ThĂ©orie des sensations du son comme fondement physiologique pour la thĂ©orie de la musique (1863) dâHermann von Helmholtz.
Entre juin et aoĂ»t 1905, il traverse les Alpes Ă pied pour se rendre Ă Florence oĂč il demeure jusqu'en novembre. En janvier 1906, il revient Ă Munich et retourne Ă Florence en octobre oĂč il sĂ©journe jusqu'en janvier 1907. LĂ , il rĂ©alisera la sculpture MĂ€nnliche Maske (Masque d'Homme).
La rencontre de l'avant-garde Ă Paris
Il rentre Ă©tudier Ă Berlin dans des Ă©coles d'art privĂ©es, avant d'aller faire un sĂ©jour Ă Paris en 1908, oĂč il loue un atelier au Bateau-Lavoir. Pablo Picasso est son voisin dâatelier. Il se lie avec ce dernier ainsi qu'avec Georges Braque, Guillaume Apollinaire et les cercles de Montmartre. Puis, en juillet, il retourne Ă Munich avec lâidĂ©e de fonder une Ă©cole dâart et il publie des articles. En 1909, il effectue son deuxiĂšme sĂ©jour Ă Paris Ă Montparnasse et Ă Montmartre, oĂč la galerie de Clovis Sagot lui organise une exposition. Enfin, il sĂ©journe pour la premiĂšre fois chez Otto van Rees et Adya van Rees-Dutilh Ă Fleury-en-BiĂšre, dans la forĂȘt de Fontainebleau. En janvier 1910, Freundlich est Ă Berlin oĂč il sâinstalle dans un atelier et devient membre de la Berliner Secession et de sa revue [5]. Ă lâautomne, il est de retour Ă Paris, rue des Abbesses, oĂč il demeure principalement jusquâau printemps 1914. Il crĂ©e alors "La Grande TĂȘte" [6] une de ses sculptures les plus fameuses, en 1912 : « une grosse tĂȘte stylisĂ©e rappelant un peu les tikis des Marquises »"[7].
L'avant-garde Ă Berlin
Ă lâoccasion de sa participation Ă la Neue Sezession (Berlin) en 1911, Freundlich fait la connaissance de Karl Schmidt-Rottluff, et se lie dâamitiĂ© avec lâhistorien Wilhelm Niemeyer (de) avec lequel il correspond jusquâen 1930. Il noue des contacts avec lâhistorienne dâart de Hambourg, Rosa Schapire, et le collectionneur Josef Feinhals de Cologne qui, comme Niemeyer, compte parmi ses premiers collectionneurs. Il rĂ©alise Ă cette Ă©poque ses premiĂšres Ćuvres non figuratives, utilisant "en peinture des surfaces de couleur nettes et purement constructives sans Ă©lĂ©ments naturalistes ou impressionnistes"[8] systĂšme auquel l'artiste restera fidĂšle. Le peintre et Ă©crivain Hans Richter Ă©crit : « Il a Ă©tĂ© le tout premier peintre et sculpteur abstrait allemand qui rĂ©alisait, dĂ©jĂ avant 1912, annĂ©e oĂč je lâai rencontrĂ©, ce qui nâĂ©tait pas figuratif avec des proportions dĂ©mesurĂ©es ou au contraire en feuillets minutieusement calligraphiĂ©s⊠». Ă Fleury-en-BiĂšre, il se lie avec le couple dâartistes nĂ©erlandais Otto et Adya van Rees (nl). Cette derniĂšre rĂ©alise des tapisseries Ă partir de compositions de Freundlich. Leur amitiĂ© illustre le lien entre vie de bohĂšme, mouvement rĂ©formateur et art communautaire nĂ© du socialisme utopique des la fin du XIXe siĂšcle[9]. LâĂ©tĂ© de l'annĂ©e suivante, il participe avec des sculptures et une peinture Ă lâexposition la "Sonderbundausstellung" que Niemeyer a contribuĂ© Ă rĂ©unir Ă Cologne. Il montre sa grande composition abstraite[10] Ă Amsterdam dans le cadre dâune exposition organisĂ©e par Conrad Kickert. Ce dernier vient de rĂ©unir autour de lui, Ă Paris, un groupe dâartistes Otto Freundlich, Piet Mondrian, Petrus Alma (nl), Otto van Rees et Jan F. van Deene. Durant lâĂ©tĂ©, il fait la connaissance de Brancusi, Modigliani et Amadeo de Souza Cardoso. En novembre, il commence Ă travailler Ă sa sculpture Der neue Mensch[11] qui sera reçue en donation en 1930 par le Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg de la collectionneuse Olga Solmitz.
En 1913, Guillaume Apollinaire Ă©crit pour la revue Der Sturm en fĂ©vrier, son article « La peinture moderne » dans lequel il cite Freundlich parmi les « peintres allemands les plus intĂ©ressants ». En mars, il sâinstalle dans le quartier de Montparnasse. Deux tapisseries rĂ©alisĂ©es par Adya van Rees Ă partir de ses compositions sont exposĂ©es dans le cadre du premier Salon dâautomne de Berlin (Erster Deutscher Herbstsalon) qui se tient Ă la galerie Der Sturm dâHerwarth Walden. De mars Ă juillet 1914, il sĂ©journe dans lâatelier de restauration de la tour nord de la cathĂ©drale de Chartres. Cette expĂ©rience sera essentielle pour la naissance de son esthĂ©tique. Il Ă©crira Ă Schmidt-Rottluff : « Jâai Ă©tĂ© pendant cinq mois prisonnier du monde Ă Chartres et jâen suis ressorti marquĂ© Ă toujours⊠». Tandis quâĂ son ami Souza Cardoso, Ă qui il adresse plusieurs cartes postales, il Ă©voque le principe crĂ©atif fondamental, Ă ses yeux, de « dĂ©construction ». DĂ©but aoĂ»t, au dĂ©but de la guerre, il rentre en Allemagne.
La PremiĂšre Guerre mondiale
Il passe la guerre dans les services de santĂ©, publie de nombreux articles, se lie dâamitiĂ© avec Raoul Hausmann, Hannah Höch et les cercles dadaĂŻstes de Berlin. Il change souvent dâadresse. Il peint, dessine et rĂ©alise ses premiĂšres gravures[10]. Il sâintĂ©resse Ă lâart du vitrail et Ă lâart monumental. En 1916, il Ă©pouse la pianiste Dore Leeser avec qui il aura un fils, Berthold, qui mourra en fĂ©vrier 1922. Il participe avec des gravures et des textes Ă la revue pacifiste Die Aktion. Il fait partie du comitĂ© artistique consultatif du Arbeitsrat fĂŒr Kunst et participe Ă la fondation du Novembergruppe. En fĂ©vrier 1918, il divorce. Juste aprĂšs la guerre, il fait paraĂźtre dans Die Aktion et Der Einzige une publicitĂ© pour son Ă©cole dâart Ă Berlin. Sa mosaĂŻque Die Geburt des Menschen[10], commande de Josef Feinhals, est exposĂ©e Ă la galerie Fritz Gurlitt de Berlin et Ă lâexposition de novembre du Kölner Kunstverein. Il organise avec Max Ernst et Johannes Baargeld la premiĂšre exposition dadaĂŻste de Cologne et participe aux revues dadaĂŻstes ou expressionnistes Bulletin D, Der Ventilator, Die Erde, Das Tribunal, Der Storm. Il rĂ©alise les dessins Die Zeichen qui seront publiĂ©s en album Ă Cologne lâannĂ©e suivante[10].
L'entre-deux-guerres
Au dĂ©but des annĂ©es 1920, Walter Gropius tente sans succĂšs de lui obtenir un poste de professeur au Bauhaus. Avec Otto Dix, Raoul Hausmann, Hannah Höch et dâautres, il critique lâĂ©volution du Novembergruppe. De janvier 1921 Ă fin 1922, il rĂ©side principalement Ă Berlin. Il participe Ă la Grande exposition d'art de Berlin dans la section Novembergruppe. Il rĂ©alise une sculpture pour le caveau de son collectionneur et mĂ©cĂšne berlinois, Julius Wissinger[10]. Dans le mĂȘme temps, Freundlich adhĂšre Ă Berlin au groupe dâartistes anarchistes Kommune (Raoul Hausmann, Hedwig Hausmann, Tristan RĂ©my, Ludwig Hilbersheimer, Margaret et Stanislas Kubicki) avec qui il participe Ă lâInternationaler Kongress fortschrittlicher KĂŒnstler Ă DĂŒsseldorf puis Ă lâInternationale Ausstellung revolutionĂ€rer KĂŒnstler organisĂ©e par lâArbeiter-Kunst-Ausstellung Ă Berlin. En juin 1923, il se marie une seconde fois. L'annĂ©e suivante, il rend visite au conservateur du Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg. En aoĂ»t, il retourne briĂšvement Ă Paris et participe au Salon des indĂ©pendants. En septembre 1924, il publie en français une Ă©tude sur les peintres allemands modernes dans la revue le 7e Jour. Cette Ă©tude est remarquĂ©e, par le journal Paris -Soir qui s'en fait l'Ă©cho et la cite : « Les arts montrent les faiblesses et les puissances de la MentalitĂ© humaine. Nous devons travailler pour une cause qui appartienne au monde entier, et ce mouvement doit et ne peut ĂȘtre qu'international. »[13].
Il rĂ©alise un grand vitrail qui sera exposĂ© Ă Berlin en septembre de la mĂȘme annĂ©e. En fĂ©vrier ou mars 1925, il est de retour Ă Paris oĂč il sâinstalle au no 7 rue Belloni, puis rue Bonaparte. Il assiste Ă la Sorbonne aux confĂ©rences de lâarchitecte viennois Adolf Loos. En juin, il rend visite au crĂ©ateur de films abstraits Viking Eggeling quelques semaines avant la disparition de ce dernier.
Max Sauerlandt (de), directeur du Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg sâengage Ă lui acheter le vitrail rĂ©alisĂ© pour le collectionneur Johannes Bredt de MĂŒnster en 1926. Il fait la connaissance de Hedwig Muschg qui le soutiendra jusquâĂ sa mort. En dĂ©cembre, il se rend Ă Chartres, en compagnie des frĂšres Bram (1895-1981) et Geer van Velde. En avril et en juillet 1927, il se rend Ă Berlin. Freundlich rĂ©alise Fragments de figure Ă lâensemble des plans[10] Ćuvre qui prĂ©figure partiellement la syntaxe de ses Ćuvres des annĂ©es 1930. En mai 1928, il commence sa sculpture monumentale, Ascension, quâil termine lâĂ©tĂ© 1929 et montre Ă lâexposition Abstrakte Kunst und Surrealismus au Kunsthaus de Zurich[10] Pour Olivier CĂ©na : « Les quelques sculptures qu'il rĂ©alisa jusqu'Ă sa mort frĂŽlent la figuration, l'Ă©voquent souvent, comme si elles hĂ©sitaient, ou plutĂŽt comme si Freundlich se demandait ce qu'est exactement une sculpture abstraite : ronde, souple, charnue, elle suscite l'idĂ©e du corps ; raide et gĂ©omĂ©trique, elle ramĂšne Ă l'architecture », et il ajoute : « Freundlich cherchait Ă traduire en sculpture cette âconscience de l'universâ qu'il exprimait en peinture, acte qu'il opposait Ă la traditionnelle reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ©. Pourtant, son Ascension (1929), [âŠ] ne parvient pas Ă se dĂ©faire des formes organiques au point de rappeler une tĂȘte peut-ĂȘtre, ou un poing tendu »[7].
Cercle et carré
En 1930, il publie dans son essai A bis Z un hommage Ă Wilhelm Niemeyer. Il participe Ă lâexposition Cercle et CarrĂ©, galerie 23 Ă Paris. Sa sculpture Der neue Mensch entre par donation dans les collections du Museum fĂŒr Kunst und Gewerbe de Hambourg. LâĂ©tĂ©, il sĂ©journe pendant plusieurs mois Ă Auvers-sur-Oise avec le couple van Doesburg et y rĂ©alise notamment une grande composition aujourdâhui dans la collection du musĂ©e de Pontoise[14]. Il sâadresse Ă Paul Klee avec lâespoir dâobtenir un poste au Bauhaus, probablement sur les conseils de Jeanne Kosnick-Kloss qui devient, Ă cette Ă©poque, sa compagne. Il Ă©crit un texte Ă lâoccasion des 40 ans de la disparition de Van Gogh[15]. Peu aprĂšs, il devient membre du Salon des indĂ©pendants et membre du ComitĂ© directeur dâAbstraction-CrĂ©ation. C'est aussi l'annĂ©e de sa deuxiĂšme exposition personnelle Ă la galerie Becker und Newman Ă Cologne. Il Ă©crit notamment un texte pour les 50 ans de Picasso[16]. En 1933, Freundlich rĂ©alise sa deuxiĂšme sculpture monumentale[17] et peint la composition Mon ciel est rouge conservĂ© au musĂ©e national dâart moderne de Paris[17]. Avec Jeanne Kosnick-Kloss, il devient membre de lâAssociation des Ă©crivains et artistes rĂ©volutionnaires (AEAR) proche du parti communiste, probablement Ă lâinvitation de son ami Tristan RĂ©my. Le 11 avril, le Bauhaus est fermĂ© par les nazis. Otto Freundlich rĂ©dige un texte ouvertement anti-nazi : "FĂŒr das Bauhaus und Gegen die Kuturreaction" (Pour le Bauhaus et contre la reaction culturelle) puis en 1938 un appel contre le nationalisme ; "zur nationalisierung des geistes" ( A propos de la nationalisation de l'esprit).
Abstraction-Création
En 1934, Abstraction-CrĂ©ation organise une exposition spĂ©ciale pour lui et Hans Erni, mais Freundlich quitte cette association en novembre. Il participe aux Salon des indĂ©pendants. Il tente dâobtenir la nationalitĂ© française avec le soutien notamment de Georges Braque mais ne peut rĂ©unir la somme nĂ©cessaire. L'annĂ©e suivante, Freundlich participe au Salon de lâart mural et au Salon des indĂ©pendants. Il rĂ©alise la grande gouache Hommage aux peuples de couleur, aujourdâhui dans les collections du musĂ©e national dâart moderne de Paris[17]. En 1936, il fonde son acadĂ©mie privĂ©e Le Mur et Ă©crit Sculptures-Montagnes qui prĂ©figure son dernier grand projet de sculpture architecturale, Le Phare des sept arts[18]. Il Ă©change des Ćuvres avec Kurt Schwitters. Le critique YvanhoĂ© Rambosson, l'inclut dans une exposition collective sur le musicalisme qui circule en Europe Centrale et qui rencontre un grand succĂšs [19]. En 1937, sa sculpture " La Grande TĂȘte", acquise en 1930 par le musĂ©e de Hambourg, est reproduite par les nazis sur la couverture du catalogue de lâexposition itinĂ©rante Entartete Kunst (Art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©)[18]. Quatorze Ćuvres de Freundlich sont saisies dans des musĂ©es allemands et dĂ©truites[20]. Pendant ce temps, Freundlich participe Ă de trĂšs nombreuses expositions : Konstruktivisten Ă BĂąle, Xe Salon des artistes indĂ©pendants Ă Bordeaux, Unity of Artists Ă Chicago, Democracy and Cultural Development Ă Londres, au CongrĂšs international de lâart indĂ©pendant Ă lâExposition internationale de Paris⊠Le photographe Willy Maywald organise dans son studio Ă Paris une exposition dâĆuvres de Jeanne Kosnick-Kloss et Otto Freundlich[18]. Il fait la connaissance de Gaston Chaissac quâil va encourager Ă peindre. Peu aprĂšs, il rĂ©alise la mosaĂŻque Hommage aux peuples de couleur sous la forme dâun triptyque[17]. Willem Sandberg, futur directeur du Stedelijk Museum dâAmsterdam, qui prĂ©pare une exposition consacrĂ©e Ă lâart abstrait, lui rend visite. Pour son soixantiĂšme anniversaire, la galerie Jeanne Bucher-Myrbor organise une exposition de ses Ćuvres et de nombreux artistes signent un « Appel aux dons » pour le soutenir, Ă©conomiquement parmi lesquels : J. Adler, H. Arp, G. Braque, J. Cassou, A. Derain, R. et S. Delaunay, A. Gleizes, W. Gropius, F. LĂ©ger, Max Jacob, W. Kandinsky, J. Lipchitz, P. Picasso, S. Tauber-Arp, Max Ernst. Son « Hommage aux peuples de couleur » entrera Ă la suite dâune souscription dans les collections du musĂ©e national dâart moderne aujourd'hui Centre Pompidou[18]. Il participe Ă la premiĂšre exposition des RĂ©alitĂ©s Nouvelles Ă la galerie Charpentier Ă Paris. La galerie RenĂ© Breteau lui consacre une exposition individuelle.
La Seconde Guerre mondiale
Ă partir de septembre, avec le dĂ©but de la guerre, il est internĂ© comme sujet allemand et transfĂ©rĂ© de camp en camp, il dessine avec des croquis la vie des camps de maniĂšre figurative. Hedwig Muschg lui propose dâĂ©migrer en Suisse mais il prĂ©fĂšre rester en France. RelĂąchĂ© en fĂ©vrier 1940, il rentre Ă Paris et participe au Salon des IndĂ©pendants avec MosaĂŻque en mars, mais est de nouveau internĂ© vers la mi-mai. LibĂ©rĂ© le 20 juin, il se rĂ©fugie avec Jeanne Kosnick-Kloss Ă Saint-Paul-de-Fenouillet dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales. Il commence la rĂ©daction dâIdeen und Bilder[21] sur lequel il travaillera jusquâen 1942. Les tentatives pour permettre Ă Freundlich de quitter la France pour les Ătats-Unis Ă©chouent. Il Ă©crit aussi sa biographie et refait de mĂ©moire des Ćuvres anciennes perdues ou dĂ©truites prolongeant ses recherches abstraites. En 1942, il est cachĂ© par une famille de paysans Ă Saint-Martin-de-Fenouillet, il vit avec sa femme au-dessus de l'Ă©table, oĂč au dĂ©but des annĂ©es 1980, l'historienne de l'art Rita Wildegans retrouva son matĂ©riel et ses pinceaux[22]. Ă la suite de l'attaque contre deux officiers allemands, Freundlich est dĂ©noncĂ© par un habitant de Saint-Martin-de-Fenouillet. Il est arrĂȘtĂ© le 23 fĂ©vrier 1943 par deux gendarmes français[23]. EmmenĂ© au camp de Gurs dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, puis au camp de Drancy. Il est ensuite dĂ©portĂ© par le convoi no 50[24], en date du 4 mars 1943, il est assassinĂ©, Ă son arrivĂ©e le 9 mars en Pologne occupĂ©e, au camp dâextermination de Sobibor[25], (Lublin-MaĂŻdanek).
AprĂšs la Seconde Guerre mondiale
Le premier salon des Réalités Nouvelles en 1946, lui rend hommage.
En 1966, s'éteint sa femme Jeanne Kosnick-Kloss, elle est enterrée au cimetiÚre d'Auvers-sur-Oise en face des tombes de Vincent et Théo Van Gogh. Une plaque commémorative rappelle le destin tragique d'Otto Freundlich[26].
Voie européenne de la Paix
Dans les annĂ©es 1930, le couple Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss avait eu lâidĂ©e dâune voie europĂ©enne de la paix traversant lâEurope, comme symbole de la paix entre les peuples europĂ©ens alors que le couple Ă©tait conscient de la montĂ©e des pĂ©rils et de la tragĂ©die se nouant alors. Dans son projet, il imagine deux voies de sculptures non-figuratives disposĂ©es en plein air : l'une va de l'Europe du Nord au sud, est dite « voie de la fraternitĂ© humaine » et l'autre dâest en ouest, de Moscou Ă la cĂŽte normande « voie de la paix » pour symboliser la libertĂ© et la solidaritĂ© entre tous les peuples europĂ©ens[27]. En 1976, Leo Kornbrust, sculpteur et professeur Ă lâAcadĂ©mie des Beaux-Arts de Munich, reprend l'idĂ©e et crĂ©e deux voies qui se croisent Ă Paris : « la voie de solidaritĂ© humaine » et « la voie de la fraternitĂ© »[28]. Un des segments de ce chemin est la « Voie des sculptures de Saint-Wendel ».
Redécouvertes des sculptures
En rĂ©alisant des travaux du mĂ©tro Ă Berlin, onze sculptures ont Ă©tĂ© redĂ©couvertes en 2010, dont une tĂȘte d'Otto Freundlich de 1925[29].
Publications
- Le mouvement perpétuel, 1918.
- « La peinture allemande moderne », Revue 7e Jour, Paris, 1924.
- Die Welt, die sich selbst schafft, 1929.
- Ein deutscher Maler in Paris, 1930.
- Die Wege der abstrakten Kunst, 1934.
- Bekenntnisse eines revolutionÀren Malers, 1935.
- Richtlinien fĂŒr den Unterricht in der bildenden Kunst, 1935.
- Der bildhafte Raum, 1938.
Publications posthumes
- GĂŒnter Aust, Otto Freundlich 1878-1943 â Aus Briefen und AufsĂ€tzen, Cologne, galerie der Spiegel, 1958.
- Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982.
Collections publiques
- Caen, Institut mémoires de l'édition contemporaine :
- Fonds Archives Otto Freundlich.
- Fonds Archives Réalités Nouvelles.
- Pontoise, musée Tavet-Delacour.
- Musée d'art moderne de la Ville de Paris
- Musée national d'art moderne
Expositions personnelles (sélection)
- 1924 : Berlin, Graphisches Kabinett Nierendorf (avec Sandor Bartnyk).
- 1925 : Paris, atelier dâOtto Freundlich, 7, rue Belloni (Paris XVe).
- 1928 : Cologne, galerie Dr Becker und Newman.
- 1931 : Cologne, galerie Dr Becker und Newman.
- 1937 : Paris, studio Maywald (avec Jeanne Kosnick-Kloss).
- 1938 : Paris, galerie Jeanne Bucher-Myrbor (Ă lâoccasion de son 60e anniversaire).
- 1939 : Paris, galerie René Breteau.
- 1952 : Paris, galerie Colette Allendy.
- 1954 : Paris, galerie Rive droite. Catalogue : texte de René Massat.
- 1958 : Paris, galerie Saint-Germain, rétrospective pour son 80e anniversaire (avec Jeanne Kosnick-Kloss).
- 1960 : Cologne, Wallraf-Richartz-Museum. Catalogue : texte de GĂŒnter Aust.
- 1962 : Paris, galerie Claude Bernard. Deux sculptures monumentales. Catalogue : textes de René Drouin et Otto Freundlich.
- 1968 : Paris, Goethe-Institut (avec Jeanne Kosnick-Kloss).
- 1969 : Pontoise, musée Tavet-Delacour, La donation Freundlich (Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss).
- 1978 : JĂ©rusalem, musĂ©e dâIsraĂ«l, Hommage Ă Otto Freundlich. Catalogue : textes de Yona Fischer, entretien entre Edda Maillet, RenĂ© Drouin et Paul Kaniel, Ă©crits et correspondance dâOtto Freundlich.
- 1979 : Bonn, Rheinisches Landesmuseum ; Braunschweig, Kunstverein ; Berlin, Berliner Kunstverein, rétrospective. Catalogue raisonné sous la direction de Joachim Heusinger von Waldegg.
- 1982 : Pontoise, musĂ©e Tavet-Delacour, Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss, Ćuvres retrouvĂ©es.
- 1982 : MĂŒnster, Westfalisches Landesmuseum fĂŒr Kunst und Kultur Geschichte, Otto Freundlich, Leben und Werk (Ă lâoccasion de lâachat par la ville de la sculpture Ascension).
- 1985 : Bruxelles, Goethe-Institut, La Donation Freundlich au musée de Pontoise.
- 1985 : Böblingen, galerie municipale Contact, La Donation Freundlich au musée de Pontoise.
- 1988 : Rochechouart, musĂ©e dĂ©partemental dâArt contemporain. Catalogue : textes dâAlain Bonfand, Christophe Duvivier, Edda Maillet, JĂ©rĂŽme Serri, Guy Tosatto, Ăditions La DiffĂ©rence.
- 1990 : Zurich, galerie et éditions Istvån Schlégl.
- 1991 : Hambourg, Hamburger Kunsthalle, Otto Freundlich zum GedÀchtnis.
- 1993 : Pontoise, musée Tavet-Delacour, Otto Freundlich et ses amis. Catalogue : textes de JérÎme Serri, Christophe Duvivier (50e anniversaire de sa disparition).
- 1994 : Ratisbonne, Museum Ostdeutsche Galerie ; OsnabrĂŒck, Kunsthalle Dominikanerkirche, Otto Freundlich, ein Wegbereiter der abstrakten Kunst. Catalogue : textes dâUli Bohnen, Suzanne Deicher, Lorenz Dittmann, Christophe Duvivier, Erich Franz, Joachim Heusinger von Waldegg, Gerhard Leistner, Karena LĂŒgte, Thorsten Rodiek, Rita Wildegans.
- 2001 : MĂŒnster, WestfĂ€lischen Landesmuseum fĂŒr Kunst und Kulturgeschichte ; Vaduz, Kunstmuseum Liechtenstein, Otto Freundlich â KrĂ€fte der Farbe. Catalogue : textes de Nicola Assmann, Erich Franz, Joachim Heusinger von Waldegg, Friedmann Malsch.
- 2005 : Kaiserslautern, Museum Pfalzgalerie (avec Martin NoĂ«l). Catalogue : textes de Brita E. Buhlmann, Heinz Höfchen, Joachim Heusinger von Waldegg (âAnsichtssache : PrĂ€sentations und Standortprobleme einiger Plastiken Otto Freundlichsâ), Ă©crits dâOtto Freundlich.
- 2007 : Bonn, August Macke Haus, Otto Freundlich und die rheinische Kunstszene. Catalogue : prĂ©face de Klara Drenker-Nagels ; textes de Joachim Heusinger von Waldegg ; lettres dâOtto Freundlich Ă Herwarth Walden, Wilhelm Niemeyer, Friedja Schugt-Maus, Sella Hasse.
- 2007 : Munich, Pinakothek der Moderne in MĂŒnchen, Otto Freundlich â Bilder einer sozialen Utopie.
- 2008 : Slupsk, Muzeum Pomorza Oerodkowego W SÂŁupsku, Otto Freundlich â 1878-1943 â Artysta ze SĆupska. Catalogue : textes de Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg. (SÂŁupsk, autrefois Stolp, ville natale dâOtto Freundlich).
- 2009 : Pontoise,MusĂ©e Tavet-Delacour, Otto Freundlich (1878-1943) â RĂ©trospective. Catalogue aux Ăditions Somogy : textes de Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg.
- 2017 : Cologne, Musée Ludwig, puis Bùle Musée, Otto Freundlich, Kosmischer Kommunismus, Rétrospective
- 2020 : Paris, Musée de Montmartre
Notes et références
- GeneviĂšve Debien. Otto Freundlich (1878-1943) entre 1937 et 1943 : un artiste classĂ© « dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » mais une crĂ©ation ininterrompue, jusque dans lâexil.. Article mis en ligne le 25 mars 2010 Ă la suite du sĂ©minaire des boursiers de la Fondation pour la M Ìem.. 2010, http://www.fondationshoah.org/FMS/IMG/pdf/22 - Genevieve Debien 2.pdf. <halshs- 00531768>
- Jean-Jacques LevĂȘque, Les annĂ©es folles , 1918-1939 le triomphe de l'art moderne, Paris 1992 p. 566
- in Joachim Heusinger von Waldegg, "Abstraction et Utopies" Christophe Duvivier Otto Freunlich, Somogy, 2009 p. 11
- in Cat coll, sous la direction de Julia Friedrich, "Otto Freundlich, Cosmic Communism", Prestel editions, Munich, 2017.p. 302
- Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, repĂšres biographiquesOtto Freundlich - 1878-1943, Paris, Somogy, 2009. p. 114
- Les nazis renommeront la sculpture : "Der neue Mensch (L'Homme nouveau)
- Olivier Cena, « Sculptures monumentales d'Otto Freundlich », Télérama, no 3021, 3 décembre 2007. consulté le 25 mars 2017.
- in Joachim Heusinger von Waldegg, "Abstraction et Utopies" Christophe Duvivier Otto Freunlich, Somogy, 2009 p. 12
- in Joachim Heusinger von Waldegg, "Abstraction et Utopies" Christophe Duvivier Otto Freunlich, Somogy, 2009 p. 13
- Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 115.
- Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 114.
- (de) museum-ludwig.de.
- « à tous échos », Paris-soir, 29 septembre 1924.
- Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 115-116.
- Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982p. 165-166.
- Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982p. 116 .
- Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 116.
- Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, op. cit., p. 116).
- ComĆdia, 17 novembre 1936.
- On ne sait pas ce que sont devenues ces Ćuvres de son atelier berlinois in GeneviĂ©ve Debien. Otto Freundlich (1878-1943) entre 1937 et 1943: un artiste classĂ© « dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » mais une crĂ©ation ininterrompue, jusque dans lâexil. Article mis en ligne le 25 mars 2010 Ă la suite du sĂ©minaire des boursiers de la Fondation pour la MĂ©m.. 2010, http://www.fondationshoah.org/FMS/IMG/pdf/22 - Genevieve Debien 2.pdf. <halshs- 00531768>
- Uli Bohnen, Otto Freundlich, Schriften, 1982p. 39-61.
- in Cat "Otto Freundlich Cosmic Communism", Musée Ludwig, Prestel, 2017 p.315
- in Cat "Otto Freundlich Cosmic Communism", Musée Ludwig, Prestel, 2017 p315
- Klarsfeld, 2012.
- En effet Freundlich semble ĂȘtre mort entre son arrivĂ©e Ă Sobidor et avant son transfert Ă Lublin-MaĂŻdanek, si ce n'est qu'il soit mort pendant le transfert. La date et le lieu exact de sa mort sont inconnus." in Cat "Otto Freundlich Cosmic Communism", MusĂ©e Ludwig, Prestel, 2017 p315
- « Tombe de Jeanne Kosnick-Kloss à Auvers-sur-Oise - Auvers-sur-Oise et Vincent van Gogh », sur Auvers-sur-Oise et Vincent van Gogh, (consulté le ).
- http://www.memorial-montormel.org/voie_europ_enne_de_la_paix_1_247.html
- « bosener-muehle.de/projekt-stei⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- Philippe Dagen, « TĂȘte Ă©missaire », Le Monde, 12 septembre 2013 (en ligne).
Annexes
Bibliographie
- (de) Joachim Heusinger von Waldegg , [catalogue raisonnĂ© publiĂ© Ă lâoccasion des expositions rĂ©trospectives de Bonn], Braunschweig et Berlin, 1979.
- (en) MichĂšle Cone, Artists under Vichy, A case of prejudice and persecution, Princeton University press, New Jersey, 1991.
- Anne Grynberg et Johanna Linsler (dir.), L'Irréparable itinéraire d'artistes et d'amateurs d'art juifs, refugiés du troisiÚme Reich, Andrea Baresel-Brand, 2012, 455 p.
- Nieszawer & Princ, Histoires des artistes Juifs de l'Ăcole de Paris, 1905-1939, (DenoĂ«l, 2000 - Somogy, 2015) Les Ă©toiles Ă©ditions, 2020, p.144-148.
Monographies (sélection)
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- (de) Suzanne Deicher, Abstraktion und Begehren. Otto Freundlichs Konstruktion eines UmbewuĂten der Kunst, in Die weibliche und die mĂ€nnliche Linie. Das imaginĂ€re Geschlecht der moderner Kunst von Klimt bis Mondrian, 1993.
- Christophe Duvivier, Joachim Heusinger von Waldegg, Otto Freundlich. 1878-1943, Paris, Somogy, 2009.
- (de) Joachim Heusinger von Waldegg, Otto Freundlich, Ascension â Anweisung zur Utopie, Frankfurt/M, Fischer KunststĂŒck, 1987.
- (de) Joachim Heusinger von Waldegg, « Otto Freundlich, âMon ciel est rougeâ, 1933. Zum RealitĂ€tscharakter ungegenstĂ€ndlicher Malerei », Pantheon, XLVI, 1988.
- (de) Joachim Heusinger von Waldegg, « Otto Freundlichs Modell eines âLeuchtturm der sieben KĂŒnsteâ. Ein utopisches Denkmal » in Mythen â Symbole â Metamorphosen in der Kunst seit 1800. Festschrift fĂŒr Christa Lichtenstern zum 60, Geburtstag, Hrsg. Helga und J. Adolf Schmoll gen. Eisenwerth und Regina Maria Hillert, 2004.
- Joachim Heusinger von Waldegg, Otto Freundlich â Leuchtturm der sieben KĂŒnste â Ein utopisches Denkmal ; Otto Freundlich â Le Phare des sept arts. Un monument utopique, publiĂ© en allemand, français et polonais avec une prĂ©face de Cornelieke Lagerwaard par le Stadtmuseum St. Wendel et lâAssociation Strasse des Friedens Strasse der Skulpturen in Europa â Otto Freundlich Gesellschaft e.V, St. Wendel, Ă lâoccasion de lâexposition itinĂ©rante prĂ©sentĂ©e par le Stadtmuseum St. Wendel, le centre culturel de Rossignol-Tintigny et le Centre mondial de la paix de Verdun, 2007.
- (de) Karena LĂŒgte, In der Malerei wird die Materie zum Geist, Otto Freundlich zwischen Jugendstil, Expressionismus und Konstruktivismus, 1997.
- JoĂ«l Mettay, Le Pas perdu â Ă la recherche dâOtto Freundlich, Ăditions LâAphĂ©lie, 1993.
- JoĂ«l Mettay et Edda Maillet, Otto Freundlich et la France â un amour trahi, Ăditions Mare Nostrum, 2004.
- Cat coll, sous la direction de Julia Friedrich, "Otto Freundlich, Cosmic Communism", Prestel editions, Munich, 2017.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Delarge
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en + de) Collection de peintures de l'Ătat de BaviĂšre
- (en) Grove Art Online
- (da + en) Kunstindeks Danmark
- (de + en) Musée StÀdel
- (en) Museum of Modern Art
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Otto Freundlich sur le site ecoledeparis.org