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Rochechouart (Haute-Vienne)

Rochechouart (Rechoard en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle est surnommée localement la Cité du canon, en raison de la présence d'un petit canon, vestige de l'artillerie du château et qui servait autrefois à tirer des salves pendant les grandes occasions.

Rochechouart
Rochechouart (Haute-Vienne)
Hôtel de Ville
Blason de Rochechouart
Blason
Rochechouart (Haute-Vienne)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
(sous-préfecture)
Arrondissement Rochechouart
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes Porte Océane du Limousin
Maire
Mandat
Anne Marie Almoster Rodrigues (PS)
2020-2026
Code postal 87600
Code commune 87126
Démographie
Gentilé Rochechouartais
Population
municipale
3 725 hab. (2020 en diminution de 1,92 % par rapport à 2014)
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 26″ nord, 0° 49′ 18″ est
Altitude 236 m
Min. 159 m
Max. 313 m
Superficie 53,88 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Rochechouart
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rochechouart
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Rochechouart
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Rochechouart
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Rochechouart
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Rochechouart
Liens
Site web rochechouart.com

    Sous-préfecture, elle n'est toutefois que la 15e ville du département d'un point de vue démographique. Contrairement à la majorité des communes de la Haute-Vienne, elle fait historiquement partie du Poitou[1]. Limitrophe du département de la Charente, elle fait partie du parc naturel régional Périgord-Limousin.

    Le nom de Rochechouart est essentiellement connu pour la famille éponyme, la plus ancienne de France après la famille royale, existant toujours de nos jours ; et pour la météorite qui s'y est écrasée il y a 207 millions d'années et y a formé le 38e plus grand cratère d'impact terrestre, aujourd'hui disparu en surface. Rochechouart est aussi célèbre par ses ostensions, processions cultuelles très populaires.

    Ses habitants sont appelés les Rochechouartaises et les Rochechouartais[2].

    Géographie

    Situation

    La commune de Rochechouart est dans l'ouest du département de la Haute-Vienne, limitrophe avec le département de la Charente à l'ouest. Elle occupe une superficie de 54 km2.

    Saint-Junien, sur la rive droite de la Vienne[3] et deuxième ville la plus peuplée du département, est à km au nord-est. Limoges est à 42 km à l'est, Angoulême à 64 km au sud-ouest[4].

    Elle est voisine de la ville antique de Cassinomagus (Chassenon) à l'ouest.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Hydrographie

    La Grêne (ou Graine), affluent de la Vienne, traverse le territoire communal dans le sens sud-est/nord-ouest. La Vayres, venant du sud, conflue avec la Grêne à Rochechouart. La Gorre borde la commune au nord-est[3].

    Relief et géologie

    La ville, établie entre 200 et 300 mètres d'altitude, domine par le nord la vallée de la Grêne qui entaille l'ouest du plateau limousin à 180 mètres d'altitude[3].

    La ville se situe dans l'emprise d'un cratère météoritique, formé il y a environ 207 millions d'années, l'astroblème de Rochechouart-Chassenon.

    Communes limitrophes

    Rochechouart est limitrophe avec six autres communes, dont deux en Charente[3] :

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d'une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 046 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1967 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records ROCHECHOUART (87) - alt : 255 m 45° 49′ 42″ N, 0° 49′ 42″ E
    Records établis sur la période du 01-01-1967 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,9 3,7 5,5 9,2 12,2 13,9 13,4 10,6 8,7 4,4 2,2 7,3
    Température moyenne (°C) 4,9 5,6 8,2 10,4 14,3 17,6 19,8 19,4 16,2 13 7,9 5,4 11,9
    Température maximale moyenne (°C) 7,9 9,3 12,7 15,4 19,5 23 25,7 25,5 21,8 17,2 11,4 8,5 16,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −19
    16.01.85
    −16
    06.02.12
    −12,3
    01.03.05
    −4,5
    08.04.21
    −2,5
    08.05.74
    2
    06.06.86
    4
    17.07.74
    2,5
    20.08.72
    −1
    30.09.72
    −5
    30.10.97
    −10
    21.11.93
    −13
    23.12.75
    −19
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    18,2
    10.01.71
    24,7
    27.02.19
    26
    20.03.05
    30,4
    30.04.05
    32,1
    27.05.05
    37,6
    30.06.15
    39,3
    16.07.15
    39,6
    05.08.03
    35,7
    14.09.20
    30,2
    02.10.11
    24,5
    07.11.15
    19,5
    29.12.83
    39,6
    2003
    Précipitations (mm) 91 72,3 71,5 83,4 85,1 70 52,6 65,5 72,3 91,4 98,5 100,2 953,8
    Source : « Fiche 87126002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Rochechouart est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [12] - [13] - [14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rochechouart, une unité urbaine monocommunale[15] de 3 778 habitants en 2017, constituant une ville isolée[16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33,7 %), forêts (29,3 %), prairies (25,2 %), zones urbanisées (5,4 %), terres arables (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Rochechouart est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Rochechouart.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 42 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5] - [24].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[21].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Rochechouart est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Rocacoart en 1027, Rochechouart en 1049, Rocam Cavardi vers 1068[26].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale d'un type répandu en France[27].

    Le premier élément -Roche représente la forme francisée du Nord occitan ròcha[28], qui désigne à l'origine une montagne, une simple butte rocheuse, puis le château fort qui y est bâti, puis le château fort en lui-même[29].

    Le second élément chouart- est un anthroponyme[28] qui se perpétue dans le nom de famille généralement écrit Chouard (chez Rabelais, maistre Jean Chouard désigne Panurge[30]), plus rarement Chouart. Il semble dériver de l'ancien français choe « chouette » à l'aide du suffixe -ard, terme d'origine vieux bas francique *kawa[31], d'où la latinisation médiévale en Cavardus. Un seigneur portant ce nom aurait fortifié la place aux environs de l'an 1000[32].

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Roche-sur-Graine[33].

    Dans la région, le nom de la ville est prononcé « Rochouar ».

    Sur la planète Mars, en , un petit cratère investigué par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisé d'après la commune, bien qu'avec une erreur de transcription: "Rouchechuart"[34].

    Histoire

    Décorations dans les rues de la ville
    pour les ostensions en 2009.

    Jusqu'à la Révolution, Rochechouart dépendait administrativement de la province du Poitou (les vicomtes de Rochechouart étant vassaux du comte de Poitiers), et sur le plan religieux, relevait du diocèse de Limoges.

    Un livre sur l'histoire de la Ville de Rochechouart et de son nom est sorti au cours du mois de , avec le titre « Prestige de Rochechouart ». Il retrace l'épopée de la plus ancienne famille de France après la famille royale, existant toujours de nos jours et de leur nom. Rochechouart est l'un de ces noms connu de tous. Associé à un boulevard et à un bel hôtel parisiens (Ministère de l'Éducation Nationale), il correspond d'abord à une localité des confins du Limousin, au cœur de la Nouvelle-Aquitaine.

    Histoire des vicomtes de Rochechouart

    Les vicomtes de Rochechouart ont régné 800 ans. Ils étaient vassaux du comte de Poitiers. On peut citer parmi eux :

    • Aymeric Ier, qui a vécu vers 990, est l'ancêtre de la dynastie.
    • Aymeric IV participa à la première croisade aux côtés de Godefroy de Bouillon
    • Aymeric VI 1170-1230 fut celui qui fit bâtir le château actuel, dont il reste le donjon et le châtelet d'entrée. En 1205, son épouse Alix ayant été accusée d'adultère par l'intendant du château, il la fit enfermer dans la cage d'un lion dans la tour est du château, mais l'animal ne la dévora pas et se coucha à ses pieds. Elle fut donc innocentée et l'intendant prit sa place avec le lion qui ne tarda pas à le dévorer.
    • Aymeric IX participa en 1283 à l'expédition d'Aragon, aux côtés du roi de France Philippe le Hardi.
    • Simon et Jean Ier se battirent en Flandres en 1304 et 1328 aux côtés des rois de France Philippe le Bel et Philippe VI de Valois. En 1346, le vicomte Jean Ier participa à la bataille de Crécy. Il fut tué dix ans plus tard, à la bataille de Poitiers, en défendant le roi Jean le Bon.
    • Le château fut un haut-lieu de la résistance aux Anglais durant la guerre de Cent Ans avec Louis, chambellan du roi Charles V, compagnon d'armes de Bertrand du Guesclin, puis son fils Jean II et son petit-fils Geoffroy qui fut compagnon de Jeanne d'Arc.
    • Le vicomte Foucaud (1440-1472) fut un conseiller du roi Louis XI.
    • Le vicomte Jean de Rochechouart-Ponville fit restaurer le château dans le style Renaissance.
    • François, fils de Jean, fit décorer la salle de chasse. Il fut condamné à l'exil car accusé du meurtre de Pierre Bermondet dont il convoitait certaines terres et le donjon du château fut arasé.
    • Claude, son fils, fit décorer la salle Hercule. Il fut un compagnon d'armes du connétable de Montmorency, et fut blessé et fait prisonnier à la bataille de Saint-Quentin en 1557
    • Françoise-Athenaïs de Rochechouart de Mortemart, plus connue sous le nom de Madame de Montespan fut la favorite de Louis XIV.
    • Sous la Terreur, la vicomtesse Marie-Victoire, fut arrêtée et incarcérée à Paris, elle y fut guillotinée en 1794.
    • Le général Louis-Victor-Léon de Rochechouart (1788-1858) participa durant les guerres napoléoniennes aux campagnes de Russie, d'Allemagne et de France, et notamment à la bataille de la Bérézina. Il fut ensuite aide de camp du roi Louis XVIII et gouverneur de Paris (1814-1821). Il rachète en 1825 le château de Rochechouart, qu'il revend en 1836 au département de la Haute-Vienne, et ses dépendances à la ville de Rochechouart. Auteur d'un ouvrage remarquable sur sa Maison.

    Abbayes et couvents

    Dans la forêt de Rochechouart, fut fondée au XIIIe siècle l'abbaye des Cailloux Blancs ou Albis Petris (nommée ainsi en raison d'un affleurement de quartz). Couvent de femmes suivant la règle de l'ordre de Grandmont, il n'exista qu'un centaine d'années (environnement hostile, pauvreté des ressources, brigandage ?). Il ne reste aujourd'hui que des pierres quelconques, restes des modestes masures, et une pierre tombale conservée à l'église de Biennac.

    Le prieuré du Châtenet (dans l'actuel faubourg du Châtenet) est créé vers 1050 et est situé en dehors des fortifications de la ville qui se construiront par la suite. Certains vicomtes auront leurs sépultures dans la chapelle. Déserté par les religieux au XVIe siècle, les dominicains s'y installèrent en 1614. En 1791, le couvent, devenu bien national est acheté par la vicomtesse, qui le revend à la municipalité (sauf la chapelle). Pendant les heures noires de la Révolution, les tombeaux des vicomtes furent profanés et les restes dispersés. La chapelle fut détruite à une date inconnue. Le couvent abandonné tomba en ruine au milieu du XIXe siècle. Il n'y en a plus trace aujourd'hui.

    Les protestants

    Il y eut de nombreux protestants à Rochechouart et dans les environs à partir du milieu du XVIe siècle. En 1559, le culte était ainsi célébré régulièrement à Rochechouart.

    La foi réformée gagna toutes les couches de la population, y compris la noblesse.

    Selon les périodes, les vicomtes persécutèrent ou intimidèrent les protestants. Dans la plaine de Mariau (à côté de Massignac), des échauffourées opposèrent ainsi les protestants de la ville aux troupes du vicomte Louis (qui régna de 1566 à 1604).

    Les protestants construisirent ou affectèrent un local à l'usage de temple en 1639, en remplacement de la célébration du culte dans les maisons des fidèles, ou dans la maison de ville. Son emplacement n'est pas connu.

    Mais il n'y eut pas toujours en permanence des pasteurs à Rochechouart. Après la mort du pasteur Barthe en 1653, l'Église réformée déclina, faute de pasteurs résidents. Après 1679, les protestants n'eurent plus le droit d'exercer certaines fonctions (médecin, chirurgien, juge, notaire...). En 1681, l'intendant de la généralité de Poitiers, Louis de Marillac, hostile aux réformés, prescrit un état de ceux qui assistent au culte : 41 personnes sont mentionnées, à la date du . Il s'ensuivra de nombreuses abjurations. En 1684, les protestants ne peuvent déjà plus être enterrés dans le cimetière paroissial de Bosmoussou (droit accordé en 1629, conformément à l'Édit de Nantes mais avec retard).

    La révocation de l'Édit de Nantes donna le coup de grâce. En 1744, le 4e synode du désert mentionne encore 240 fidèles pour Rochechouart. La dernière abjuration de la foi réformée eut lieu en 1775 à Biennac. Il n'y eut plus alors de protestants déclarés dans les environs.

    (d'après Octave Marquet « documents historiques sur Rochechouart et Biennac », Adrien Grézillier « histoire de Rochechouart, des origines à la Révolution »).

    Seconde guerre mondiale

    En 1939, Rochechouart accueille des réfugiés alsaciens de Schiltigheim, évacués car trop proche d'un éventuel front. À partir de l'été 1940, ils rentreront dans une Alsace annexée au Reich.

    Le , Léon Roche, député SFIO de l'arrondissement de Rochechouart, sera le seul député de la Haute-Vienne à ne pas voter les pleins pouvoirs à Pétain. Il rejoindra la résistance dès 1941[35].

    Pendant les années 1940-1941, Léon Pagnoux, agriculteur communiste membre de l'Organisation spéciale, distribue à bicyclette des tracts dans la région de Rochechouart. Il est arrêté, interné au camp de Saint-Paul puis à la prison de Nontron[36].

    Pendant l'été 1943, les deux botteleuses du ravitaillement général stationnées à la gare de Rochechouart (où les paysans devaient apporter le fourrage réquisitionné à destination de l'Allemagne) sont détruites de nuit[37].

    Le , les résistants FTPF de la forêt de Rochechouart plastiquent la gendarmerie de Chabanais, pour capturer l'adjudant qui avait livré quatre résistants à la Gestapo, puis ils font dérailler un train devant la gare. Des allemands (4 Wehrmacht et 3 SS) sont aussi capturés. Le lendemain 1er juin, les SS attaquent le pc des résistants de la forêt de Rochechouart, qui est détruit. Les résistants se scindent alors en deux groupes : l'un rejoint Pressignac et l'autre la région de Blond[38].

    Les 9 et , un détachement du régiment SS "Der Führer" de la 2e division SS Das Reich, en provenance de la région toulousaine, stationne à Rochechouart et à Saint-Junien. Les SS commettent des intimidations sur la population pour connaître les noms des résistants, en vain. Dans l'après-midi du , depuis la terrasse de la promenade du château, les SS tirent au hasard sur les passants en contrebas. Mme Brousse, 67 ans est tuée, il y aura des blessés. M Raymond Proust, le maire, obtient de l'officier SS l'arrêt des tirs. Dans la soirée, la troupe SS rejoindra l'unité basée à Saint-Junien pour rallier le front de Normandie. Ce même , dans l'après-midi, des SS du régiment Der Führer massacreront les 642 habitants d'Oradour-sur-Glane[39].

    Le , la ville est officiellement libérée et les résistants défilent. Le magasin d'un commerçant favorable à la collaboration sera saccagé les jours suivants.

    Passé ferroviaire de la ville

    Carte postale de la gare de Rochechouart vers 1910.
    L'ancienne gare de Rochechouart est devenue une médiathèque et un pôle socio-culturel (École de Musique)
    Horaire de la ligne en 1956.

    De 1880 à 1996, la commune de Rochechouart a été traversée par la ligne de chemin de fer de Saillat-sur-Vienne à Bussière-Galant, qui, venant de Saillat-sur-Vienne se dirigeait ensuite vers la gare de Saint-Auvent.
    A l'époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
    Avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée en aux voyageurs en 1940. Le trafic de marchandises a continué jusqu'en 1996 date à laquelle la ligne a été déclassée. Quelques tronçons de l'ancienne ligne subsistent encore de nos jours utilisés comme sentier de randonnée et surtout par le Vélorail de Bussière-Galant à Châlus.

    La gare de marchandises est rénovée pour la médiathèque et la cyber-base de la commune. Plus tard, la gare des voyageurs a été rénovée pour accueillir un pôle socio-culturel comprenant une école de musique et des salles communales. Ces rénovations ont permis de donner une seconde vie à ces lieux emblématiques de la cité.

    Héraldique

    La devise de Rochechouart est Ante mare, undae (Avant la mer, les ondes).

    Les armes de la commune de Rochechouart[40] se blasonnent ainsi (armes de la maison de Rochechouart, utilisées de façon séculaire par la ville de Rochechouart) :

    Fascé ondé d'argent et de gueules de six pièces.
    (Malte-Brun, La France illustrée, tome V, 1884)

    Politique et administration

    Année 2014

    • Élections municipales de 2014 : Tous les sièges ont été pourvus dès le premier tour par la liste conduite par Jean-Marie Rougier (UG) avec 100,00% (1271 voix) avec 27 sièges attribués.

    Année 2015

    • Élections départementales de 2015 (page) : Après le premier tour, trois binômes se retrouvent en lice pour le second tour. Arrivé en tête, le binôme de M. Yves Raymondaud et de Mme Jocelyne Rejasse (PS) avec 29,16 % (2155 voix) puis le binôme de M. Guy Baudrier et de Mme Hélène Tricard (Front de Gauche) avec 27,47 % (2030 voix) et enfin le binôme de M. Bruno Descubes et de Mme Dominique Sauget (Divers Droite) avec 22,70 % (1678 voix). Pendant l'entre-deux-tours, le binôme du Front de Gauche se retire.
    • Au second tour, M. Yves Raymondaud et Mme Jocelyne Réjasse (PS) gagnent cette élection avec 58,65 % soit 3861 voix. Le binôme de M. Bruno Descubes et de Mme Dominique Sauget (Divers Droite) obtiennent 41,35 % soit 2722 voix.
    • Élections régionales de 2015 (page) : Après le premier tour, trois listes se retrouvent en lice pour le second tour. Arrivée en tête, la liste d'Alain Rousset (UG) avec 27,67 % (407 voix) puis la liste de Virginie Calmels (UD) avec 25,02% (368 voix) et enfin la liste de Jacques Colombier (FN) avec 23,11 % (340 voix).
    • Au second tour, la liste d'Alain Rousset (UG) gagne cette élection avec 700 voix soit 43,21 %, la liste de Virginie Calmels obtient 562 voix soit 34,69% et la liste de Jacques Colombier obtient 358 voix soit 22,10%.

    Année 2020

    • Élections municipales de 2020 : Tous les sièges ont été pourvus dès le premier tour par la liste conduite par Anne Marie ALMOSTER RODRIGUES (Liste Union Gauche) avec 100% (880 voix) avec 27 sièges attribués. Ce premier tour des élections municipales s'est déroulé dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, il en a découlé un taux de participation de seulement 40% pour la ville de Rochechouart.

    Année 2021

    • Élections départementales de 2021 (page) : Après le premier tour, deux binômes se retrouvent en lice pour le second tour (seul le binôme PS a atteint les 12,5% des inscrits). Arrivé en tête, le binôme de M. Yves RAYMONDAUD et de Mme Anne Marie ALMOSTER RODRIGUES (PS-Union de la Gauche) avec 49,01 % (2389 voix) puis le binôme de M. Jean-Philippe VERGNE et de Mme Vanessa LANNETTE (LR-DVD) avec 21,37 % (1042 voix). Il en a découlé un taux de participation de seulement 38% pour la ville de Rochechouart.
    • Au second tour, Mme Anne Marie ALMOSTER RODRIGUES (Maire de Rochechouart) et M. Yves RAYMONDAUD (PS) gagnent cette élection avec 67,4 % soit 3201 voix. Le binôme de M. Jean-Philippe VERGNE et de Mme Vanessa LANNETTE (LR-DVD) obtient 32,6 % soit 1552 voix. Il en a découlé un taux de participation de seulement 41,41% pour la ville de Rochechouart.
    • Élections régionales de 2021 (page) : Après le premier tour, cinq listes se retrouvent en lice pour le second tour (au niveau régional). Arrivée en tête, la liste d'Alain ROUSSET (PS) avec 37,90 % (368 voix) puis la liste d' Edwige DIAZ (RN) avec 20,08% (195 voix) puis la liste de Nicolas FLORIAN (LR) avec 9,99% (97 voix) puis la liste de Geneviève DARRIEUSSECQ (LREM) avec 9,89% (96 voix) et enfin la liste de Nicolas THIERRY (EELV) avec 8,14% (79 voix). Il en a découlé un taux de participation de seulement 38% pour la ville de Rochechouart.
    • Au second tour, sans alliance ni fusion, la liste d'Alain ROUSSET (PS) gagne cette élection avec 478 voix soit 49,48 %, la liste d'Edwige DIAZ (RN) obtient 187 voix soit 19,36%, la liste de Nicolas FLORIAN (LR) obtient 112 voix soit 11,59%, la liste de Nicolas THIERRY obtient 105 voix soit 10,87% et la liste de Geneviève DARRIEUSSECQ (LREM) obtient 84 voix soit 8,70%. Il en a découlé un taux de participation de seulement 41,41% pour la ville de Rochechouart.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 mars 1959 Marcel Pont SFIO
    mars 1959 mars 1989 Léon Pagnoux PCF Conseiller général du canton de Rochechouart (1963 → 1994), suppléant du député Marcel Rigout (1967 → 1968) et (1973 → 1978)
    mars 1989 mars 2001 Marcel Corivaud PCF Employé des PTT
    Mars 2001 Mai 2020 Jean-Marie Rougier[41] PS Retraité de l'Éducation nationale
    Conseiller régional du Limousin (2004 → 2015)
    4e vice-président du conseil régional du Limousin (2007 → 2015)
    1er vice-président de la CC Porte Océane du Limousin (2016 →2020 )
    Réélu en 2014[42]
    Mai 2020 En cours Anne-Marie Almoster-Rodrigues PS Cheffe d'entreprise,

    Vice-Présidente à l'Éducation et à la Jeunesse au Département de la Haute-Vienne
    Vice-Présidente à l'Économie à la Communauté de communes Porte Océane du Limousin,
    Présidente du Parc naturel régional Périgord-Limousin (depuis décembre 2022)[43],

    Conseillère régionale déléguée à l'économie de proximité et aux TPE au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, (2015 → 2021)
    1ère Vice-Présidente du Parc naturel régional Périgord-Limousin, (2015 → 2021)

    Jumelages

    Politique environnementale

    La ville possède un Agenda 21. En 2018, elle lance le projet #Destination2030[44].

    Cinq espèces sont protégées dans la forêt de Rochechouart : le sonneur à ventre jaune, le grand rhinolophe, la fauvette pitchou, le locustelle tachetée et l'engoulevent d'Europe[45].

    Dans son palmarès 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[46]. De plus, la commune de Rochechouart a été récompensée par le label "Villes et Villages étoilés" avec 2 étoiles, ce niveau permet de mettre en lumière les différentes actions de la ville.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].

    En 2020, la commune comptait 3 725 habitants[Note 6], en diminution de 1,92 % par rapport à 2014 (Haute-Vienne : −1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6421 2753 6493 9053 9964 1234 1854 4154 198
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 2484 1944 2614 1594 0844 2844 3274 5064 510
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 2024 4644 5594 0924 0484 0394 0604 1043 952
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4 0934 0594 1964 0533 9853 6673 8083 7783 781
    2020 - - - - - - - -
    3 725--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[49].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Rochechouart a absorbé Biennac en 1805, qui avait 1 519 habitants en 1800[33].

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,3 % la même année, alors qu'il est de 31,4 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 778 hommes pour 1 990 femmes, soit un taux de 52,81 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,37 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[50]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,5
    90 ou +
    4,3
    13,2
    75-89 ans
    17,2
    23,1
    60-74 ans
    21,1
    20,8
    45-59 ans
    19,0
    14,1
    30-44 ans
    14,8
    12,4
    15-29 ans
    10,9
    14,9
    0-14 ans
    12,8
    Pyramide des âges du département de la Haute-Vienne en 2018 en pourcentage[51]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1
    90 ou +
    2,5
    8,6
    75-89 ans
    11,6
    19,2
    60-74 ans
    19,6
    20,5
    45-59 ans
    19,4
    17,1
    30-44 ans
    16,2
    17,1
    15-29 ans
    16
    16,5
    0-14 ans
    14,5

    Économie

    Les « Établissements Faure », fabricant de chaussures de luxe et de « DS Smith Packaging » (anciens Ets Nicollet), fabrication d'emballage et conditionnement en cartons, sont installés dans la commune.

    Transports

    La ville avait une gare ferroviaire sur l'ancienne ligne Saillat-sur-Vienne - Bussière-Galant.

    La ville est parcourue par plusieurs arrêts de bus. (Région Nouvelle-Aquitaine, RRTHV)

    Équipements et services

    En 2010, la commune de Rochechouart a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[52].

    En 2020, la commune de Rochechouart a été récompensée par le label "Villes et Villages fleuries" avec 3 fleurs, ce niveau est atteint depuis de nombreuses années par la ville.

    En 2020, la commune de Rochechouart a été récompensée par le label "Villes et Villages étoilés" avec 2 étoiles, ce niveau permet de mettre en lumière les différentes actions de la ville.

    En 2021, la commune de Rochechouart reçoit une étoile au Guide Vert Michelin ce qu'il signifie qu'elle est "Intéressante" à visiter.

    Enseignement

    Rochechouart fait partie de l'Académie de Limoges.

    Rochechouart dispose d'une crèche, d'une école maternelle au nom de Jacques Prévert (rénovée), d'une école primaire au nom d'Hubert Reeves[53].

    Le collège où sont inscrits environ 350 Ã©lèves reçoit des élèves de localités des alentours[54].

    Médias

    Kaolin FM émet sur 88.9 MHz depuis le studio-radio de Rochechouart.

    Santé

    La ville dispose d'une pharmacie et de plusieurs médecins généralistes; elle dispose aussi d'ostéopathes, de kinésithérapeutes, d'infirmières et de podologues

    Une Maison Pluridisciplinaire de Santé a été construite récemment et permet d'y accueillir de nombreux professions de santé de la commune.

    La ville possède également un EHPAD public (dit EHPAD du Château) et un EHPAD privé associatif de la Croix-Rouge (dit Résidence du Chatenet).

    Activités culturelles et clubs sportifs

    Chaque année, le festival Labyrinthe de la Voix est organisé dans les allées du château par l'association éponyme[57].

    Rochechouart dispose de plusieurs clubs sportifs comme :

    De 1987 à 2001 ( année de la dernière édition), Rochechouart accueillit la course cycliste "le Bol d'Or des Amateurs", créée à Videix en 1978. Le tracé empruntait la côte du château (à 16%)[60].

    En juillet 2012, le championnat de France Ufolep de cyclisme sur route est organisé à Rochechouart[61].

    Personnalités liées à la commune

    • docteur octave Marquet (charles, andré, jean baptiste dit)
      [62] docteur octave Marquet (charles, andré, jean baptiste dit) (image « BIU Santé (Paris) »)
      Simon de Cramaud (mort en 1423), cardinal, archevêque de Poitiers et patriarche d'Alexandrie, né à Cramaud près de Rochechouart.
    • Pierre-Alpinien Bourdeau (1770-1845), homme politique et ministre de la justice sous Charles X, né à Rochechouart.
    • Albert Goursaud (1899-1970), contre-amiral et ethnologue, auteur de La Société rurale traditionnelle en Limousin (4 volumes).
    • Thierry Mutin (né en 1954) auteur-compositeur-interprète, né à Rochechouart.
    • Pierre Soury-Lavergne est un homme politique français né le à Rochechouart et décédé le à Rochechouart.
    • Famille de Verninac, Charles de Verninac sénateur du Lot. Beau-père de Louis-Jean Malvy, ministre de l'Intérieur. Né le à Rochechouart mort le à Baladou (Lot).
    dans les rues de Rochechouart
    dans les rues de Rochechouart

    Lieux et monuments

    Biennac

    Ancienne paroisse dont dépendait Rochechouart jusqu'à la Révolution française. L'église de Biennac sous le vocable de saint Julien de Brioude abrite le tombeau du cardinal Simon de Cramaud[63]. Les Hospitaliers de la commanderie de Limoges (Le Palais-sur-Vienne) y percevaient des rentes attachées à leur annexe dite du Temple de Saint-Jean (Chaillac-sur-Vienne, appelée aussi annexe de Saint-Junien)[64]. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1949[65].

    Église Saint-Sauveur

    Il semble que la chapelle sud de l'église a été édifiée à l'emplacement d'une chapelle construite vers 805, avant que le château n'existe. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1979[66].

    L'église Saint-Sauveur[67] date du XIe siècle. Le prieuré Saint-Sauveur est fondé par les moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Charroux à proximité du château de Rochechouart, sur le territoire de la paroisse de Biennac en 1049.

    Elle est consacrée le par Itier Chabot, évêque de Limoges de 1052 à 1073. Il en subsiste le portail occidental, le mur nord sur toute sa longueur, ainsi que la chapelle sur ce même côté.

    dans les rues de Rochechouart

    D'importantes transformations sont faites dans le chœur et sur la façade sud, avec la construction du portail de type limousin, au XIIIe siècle.

    dans les rues de Rochechouart

    À la fin du XIVe siècle, on construit le clocher-tour octogonal dont le massif d'appui carré occupe la première partie de la nef.

    • Eglise Saint-Sauveur de Rochechouart
    • L'église Saint-Sauveur.
      L'église Saint-Sauveur.
    • La tour-clocher.
      La tour-clocher.
    • Le clocher tors.
    • La façade sud.
      La façade sud.
    • La nef avec la voûte et les poteaux du XIXe siècle.
      La nef avec la voûte et les poteaux du XIXe siècle.
    • Le mur nord du XIe siècle.
      Le mur nord du XIe siècle.
    Église de Rochechouart durant les Ostentions 2023
    Église de Rochechouart avec son clocher-tors (Ostentions 2023)

    Vers 1764 est construite la flèche[68] par un maître-charpentier qui lui donne une forme en spirale, peut-être pour offrir une meilleure résistance au vent.

    Au XIXe siècle, on réalise une fausse voûte en bois avec des poteaux pour la soutenir. Cet ajout modifie l'aspect intérieur de l'église. les travaux urbains de la même époque ont mis au jour des sarcophages, l'église étant entourée d'un cimetière au Moyen Âge. Des halles étaient adossées à l'église, jusqu'à leur destruction au XIXe siècle.

    C'est une église à nef unique, à chevet plat sans transept. La base du clocher est carrée, puis il devient octogonal, et est surmonté d'une flèche torse aussi octogonale. Celle-ci tourne régulièrement de gauche à droite de un 8e de tour. Elle a été vraisemblablement conçue torse, d'après une étude de compagnons, mais sa torsion s'est accentuée au cours des siècles.

    Les bâtisseurs ont exploité les diverses couleurs et aspects de la roche de la région, dont la genèse est consécutive à l'impact d'une météorite, pour réaliser des effets décoratifs sur les divers éléments de l'église (piliers, portails...). Ainsi, la roche dite de Montoume est rouge, la roche dite de Chassenon est verte.

    Tours de l'ancienne enceinte

    Tour d'angle de
    l'ancienne enceinte.

    Il reste quelques tours des fortifications du Moyen Âge qui entouraient la ville de Rochechouart. en 1776, les pierres de la muraille en ruine furent vendues aux habitants.

    Le château

    Le château du XIIIe siècle[69], haut-lieu de la guerre de Cent Ans, abrite depuis 1984[70] ou 1985 un musée départemental d'art contemporain, géré par le Conseil départemental de la Haute-Vienne. Le château a autrefois abrité l'hôtel de ville, la sous-préfecture et des services locaux du Conseil départemental de la Haute-Vienne ; ainsi qu'un musée d'anthropologie et d'ethnographie mis en place par la Société de Rochechouart dès 1894, appelé musée Masfrand, dont les collections sont déménagées en 1991 pour finalement arriver à la base archéologique de Chassenon en 2011[71].

    Le Musée départemental d'Art Contemporain, abrité au sein du château, a reçu en 2021, une étoile au Guide Vert Michelin signe que ce lieu reste emblématique et qu'il est "Intéressant".

    Le château de Rochechouart.

    La météorite de Rochechouart

    • L'événement catastrophique a frappé la région il y a environ 207 millions d'années.
    • La Maison de la Réserve - Espace Météorite Paul Pellas retrace toute l'histoire de cet évènement.
    • De nombreux chercheurs étudient ce phénomène, grâce à des carottages dans le sol de l'Astroblème Rochechouart-Chassenon. Depuis 2018, un CIRIR[72] (Center for International Research & Restitution on Impacts and on Rochechouart / Centre International de Recherche & de Restitution sur les Impacts et sur Rochechouart) a été créé pour mettre en réseau de nombreux chercheurs et scientifiques pour l'étude de la météorite de Rochechouart et de ses impactites.

    Patrimoine naturel

    Honneurs

    L'astéroïde (552385) Rochechouart (it)[75] porte le nom de la commune[76].

    Une formation rocheuse martienne porte également le nom de la commune[77]. En effet, des similitudes ont été remarquées entre les roches rochechouartaises et martiennes. Ce sont les scientifiques de la NASA chargés de la mission d'exploration "Perseverance" qui ont décidé d'attribuer ce nom.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • [Chèvremont et al. 1996] Philippe Chèvremont, J-P Floch, F Ménillet, J-M Stussi, R Delbos, B Sauret, J-L Blés, C Courbe, D Vuaillat et C Gravelat, « Notice explicative de la carte géologique au 1/50 000e de Rochechouart, n° 687 », 173 p., sur ficheinfoterre.brgm.fr, éd. BRGM (consulté en ).
    • Adrien Grézillier, Histoire de Rochechouart des origines à la Révolution, Dupanier, 1977, 307 p.
    • Albert Masfrand, Monographie du canton de Rochechouart, Dupanier, 1895, 44 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'Å“uvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Louis Alexandre Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, vol. 2, , p. 342.
    2. « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    3. « Rochechouart, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.
    4. « Rochechouart », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d'outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Fiche du Poste 87126002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Unité urbaine 2020 de Rochechouart », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    16. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Les risques près de chez moi - commune de Rochechouart », sur Géorisques (consulté le )
    22. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    24. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
    25. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
    26. [Nègre 1998] Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises. Errata et addenda aux trois volumes, Genève, libr. Droz, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 1676.
    27. [Dauzat & Rostaing 1979] Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, libr. Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 569b - 570 - 571 sous Roche.
    28. Ernest Nègre, op. cit.
    29. Dauzat & Rostaing 1979, p. 569a.
    30. [Dauzat 1980] Albert Dauzat, Noms et prénoms de France, libr. Larousse, (édition revue et commentée par Marie-Thérèse Morlet), p. 129 (sous Chouan).
    31. « Étymologie de chouette », sur cnrtl.fr.
    32. [Beugnot] Auguste-Arthur Beugnot, Les Olim, ou Registres des arrêts rendus par la Cour du Roi sous les règnes de Saint-Louis, de Philippe le Hardi, de Philippe le Bel, de Louis le Hutin et de Philippe le Long, t. 2 : Première série : Histoire politique - 1214-1318, Paris, Impr. royale, , sur gallica (lire en ligne), p. 146 (Ruppe-Cavardi).
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. (en) , NASA Science, Mars Exploration Program, 9 février 2021, consulté le 20 février 2021.
    35. [Plas 2005] Pascal Plas, Visages de la résistance : 1940-1944, Saint-Paul, éd. Lucien Souny, , 249 p. (ISBN 2-84886-033-2), p. 14.
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