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Maria Helena Vieira da Silva

Maria Helena Vieira da Silva[1], nĂ©e Ă  Lisbonne le et morte Ă  Paris le [2], est une artiste peintre portugaise, puis naturalisĂ©e française, appartenant Ă  l'École de Paris.

Maria Helena Vieira da Silva
Fichier:Thumb
BibliothĂšque, 1949.
Naissance
DĂ©cĂšs
Pseudonymes
Vieira da Silva, Marie Helena, Da Silva, Vieira, Silva, Vieira da, Vieira da Silva, Maria Helena, Szenes, Marie Helena Vieira da Silva,
Nationalité
Activité
Formation
MaĂźtre
Mouvement
Conjoint
Distinction
Grand prix national des arts (1966)
 Voir Prix et distinctions.
signature de Maria Helena Vieira da Silva
Signature

Son style pictural propose un espace qui combine réseaux et mosaïques dans des compositions aux perspectives fuyantes. Elle est considérée comme l'un des chefs de file du mouvement esthétique dit du paysagisme abstrait.

Biographie

A l’ñge de onze ans Vieira da Silva commence l'apprentissage du dessin et de la peinture Ă  l’École des Beaux-Arts de Lisbonne. Avant l'Ăąge de vingt ans, elle Ă©tudie la peinture avec Fernand LĂ©ger, Charles Dufresne, Henry de Waroquier, la sculpture avec Antoine Bourdelle, et la gravure avec Stanley Hayter et Johnny Friedlaender, tous des maĂźtres dans leur discipline. Elle crĂ©e aussi des Ɠuvres textiles (tapisseries) et cĂ©ramiques (vitraux).

Elle s'installe en France en 1928, oĂč elle se marie en 1930 avec le peintre d'origine hongroise ÁrpĂĄd Szenes ; elle est naturalisĂ©e en 1956.

En 1930, elle expose ses peintures Ă  Paris. AprĂšs un bref sĂ©jour Ă  Lisbonne et une pĂ©riode passĂ©e au BrĂ©sil durant la Seconde Guerre mondiale, elle regagne, en mars 1947 la France[3], oĂč elle vit et travaille, principalement Ă  Paris[4], le reste de sa vie.

Maria Helena Viera da Silva y peint l'une de ses toiles majeures en 1951 : "Intérieur rouge". Kaléidoscopique, cette huile sur toile est inspirée tant de sa propre approche de l'abstraction géométrique, du post-cubisme que des fameux azuelos de Lisbonne.

Elle meurt Ă  Paris Ă  83 ans.

  • Ateliers de Vieira et d'ÁrpĂĄd Szenes, Ă  Paris.
    Ateliers de Vieira et d'Árpåd Szenes, à Paris.
  • Plaque apposĂ©e sur l'atelier.
    Plaque apposée sur l'atelier.

PremiĂšre femme Ă  ĂȘtre ainsi distinguĂ©e, Vieira da Silva a reçu le grand prix national des arts du gouvernement français en 1966.

ƒuvre

Entrée du métro Cité universitaire à Lisbonne, d'aprÚs Vieira da Silva, 1989.

À la fin des annĂ©es 1950, Vieira da Silva a acquis une renommĂ©e internationale pour ses compositions denses et complexes, influencĂ©es par Paul CĂ©zanne, avec ses formes fragmentĂ©es, ses ambiguĂŻtĂ©s spatiales et une palette de couleurs restreinte issue du cubisme et de l'art abstrait. Ces linĂ©aments empruntĂ©s au monde rĂ©el et intĂ©grĂ©s Ă  une pratique picturale de tendance non figurative constituent certains des Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques de la dĂ©finition du paysagisme abstrait, mouvement plastique Ă  la tĂȘte duquel elle s'est rapidement retrouvĂ©e.

Elle est considĂ©rĂ©e comme un des plus importants artistes de l'art abstrait d'aprĂšs-guerre bien que sa peinture ne soit pas purement abstraite. Ses Ɠuvres axĂ©es sur les lieux de passage comme les ports, les carrefours, les rues, les gares (Gare Saint-Lazare, 1949), rideaux, fenĂȘtres ou portes oĂč tout s'emmĂȘle, oĂč rien ne commence rien ne finit, oĂč progressivement l'angoisse Ă©merge au fil du temps, ressemblent souvent Ă  des villes labyrinthiques ou Ă  des rayonnages de bibliothĂšque, allĂ©gories d'une quĂȘte Ă©ternelle de connaissance et d'absolu.

Expositions

La Fondation Árpåd Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne.

Vieira da Silva a exposĂ© ses Ɠuvres dans de nombreux endroits Ă  travers le monde et a gagnĂ© un prix de peinture Ă  la biennale de SĂŁo Paulo en 1961.

En 1988, une exposition personnelle est présentée au Grand Palais à Paris. Vieira da Silva est la premiÚre femme peintre à connaßtre une manifestation de cette envergure de son vivant.

En est inaugurée la Fondation Árpåd Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne qui expose une importante collection des deux artistes.

Elle a fait partie des peintres rĂ©unis pour l'exposition « L'envolĂ©e lyrique, Paris 1945-1956 Â»[5] prĂ©sentĂ©e au musĂ©e du Luxembourg (SĂ©nat) en avril- (La Ville de SindbĂąd, 1950 ; Le Port, 1953, du musĂ©e de Cologne ; Composition 1955, 1955).

Une exposition des Ɠuvres de Vieira da Silva ainsi que d'ÁrpĂĄd Szenes, reçues en dation par la France, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e au MusĂ©e national d'art moderne (Centre Georges-Pompidou) du 1er fĂ©vrier au .

Au musĂ©e Cantini de Marseille est organisĂ©e du 9 juin au 6 novembre 2022 l'exposition « Vieira da Silva, l'Ɠil du labyrinthe »[6]. La suite de cette exposition est actuellement au MusĂ©e des Beaux-Arts de Dijon, du 26 DĂ©cembre 2022 au 3 Avril 2023.

Ouvrages illustrés

  • RenĂ© Char, L'InclĂ©mence lointaine, avec vingt-cinq burins de Vieira da Silva, Pierre BerĂšs Ă©diteur, 1961
  • Pierre-AndrĂ© Benoit, Fleurir, gravure de Vieira da Silva, PAB, AlĂšs, 1972
  • Malraux, celui qui vient, Editions Stock 1974, gravure du portrait d'AndrĂ© Malraux (100 exemplaires).
  • RenĂ© Char, Sept portraits, gravures de Vieira Da Silva ; mise en Ɠuvre de Claude Manesse, Paris, 1975 Comporte 7 portraits de RenĂ© Char par Vieira da Silva en aquatinte au sucre tirĂ©s par Claude Manesse. TirĂ© Ă  99 ex. + 6 ex. de collaborateurs.
  • LĂ©opold SĂ©dar Senghor, ÉlĂ©gie pour Philippe-Maguilen Senghor pour orchestre de jazz et chƓur polyphonique, 3 gravures de Vieira de Silva (Soudainement; La terre; Le ciel), Éditions Jeanne Bucher, 1986.
  • Platon, Le Banquet, traduction de Pierre Boutang, Hermann, Paris, 1972 (rĂ©Ă©dition en 1989)

Livres pour la jeunesse

  • KĂŽ & KĂŽ les deux esquimaux (ISBN 2915540209) PubliĂ© en 1933 Ă  300 ex. Ă  la galerie Jeanne-Bucher avec un texte de Pierre Gueguen ; nouvelle Ă©dition, Chandeigne, Paris, 2005, 28 pages + deux planches Ă  dĂ©couper.
  • Marie-Catherine, Et puis voilĂ , 15 histoires de Marie-Catherine Bazaine, illustrĂ©es par cinq gouaches de Vieira da Silva, Paris, La Ruche, 1951.

Jugement

« (
) L'Ɠuvre de Vieira da Silva surgit et l'aiguillon d'une douce force obstinĂ©e, inspirĂ©e, replace ce qu'il faut bien nommer l'art, dans le monde solidaire de la terre qui coule et de l'homme qui s'en effraie. Vieira da Silva tient serrĂ© dans sa main, parmi tant de mains ballantes, sans lacis, sans besoin, sans fermetĂ©, quelque chose qui est Ă  la fois lumiĂšre d'un sol et promesse d'une graine. (
) »

— RenĂ© Char (1960)[7]

Prix et distinctions

DĂ©corations

Prix

  • Premier prix de tapisserie de l'universitĂ© de BĂąle (1954)
  • TroisiĂšme prix Ă  la biennale de Caracas (1955)
  • Grand prix national des arts (1966)
  • Grand prix Florence Gould et premier grand prix-Antenne 1-Lisbonne (1986)
  • MĂ©daille de la ville de Lisbonne (1988)

Académies

  • Membre de l'AcadĂ©mie nationale des beaux-arts, Portugal (1970)
  • Membre de l'AcadĂ©mie des sciences, des arts et des lettres (1984)

Hommages publics

Philatélie

Deux timbres reproduisant des Ɠuvres de Vieira da Silva ont Ă©tĂ© Ă©mis par les postes françaises, le premier (1er jour : 22-11-1986 Reims), valeur de 2,20 F + 0,60 F de surtaxe au profit de la Croix-Rouge, reprĂ©sente un vitrail de l'Ă©glise Saint-Jacques de Reims, le second (1er jour : 11-12-1993 Paris) reprĂ©sente une Ɠuvre intitulĂ©e Gravure rehaussĂ©e (valeur de 5,00 F), et fait partie de la « SĂ©rie artistique europĂ©enne Â» sur l'art contemporain.

Notes et références

  1. Parfois mal orthographié comme Maria Elena.
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Extrait de « L’Ecole de Paris, 1945-1965 Dictionnaire des peintres », Éditions Ides et Calendes (1993, rĂ©Ă©ditĂ© en 2010), Avec l’aimable autorisation de Lydia Harambourg., « Maria Helena VIEIRA DA SILVA (1908 – 1992) », Galerie de la PrĂ©sidence,‎ non publiĂ©e (lire en ligne)
  4. Elle vit Ă  Paris, mais aussi Ă  Pithiviers et Ă  YĂšvre-le-ChĂątel oĂč elle est inhumĂ©e.
  5. Catalogue : (ISBN 8876246797).
  6. Pierre de Boishue, « Expos. Les femmes Ă  l'honneur », Le Figaro Magazine,‎ , p. 62-66 (lire en ligne).
  7. RenĂ© Char, ƒuvres complĂštes, BibliothĂšque de la PlĂ©iade, 1983, p. 703.
  8. « Les rues de Paris | rue Maria-Helena-Vieira-da-Silva | 14e arrondissement », sur www.parisrues.com (consulté le )
  9. « Conseil de Paris »
  10. « Planetary Names: Crater, craters: Vieira da Silva on Mercury », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie (sélection)

  • Pierre Descargues, Vieira da Silva, P.L.F., Paris, 1949
  • RenĂ© de Solier, Vieira da Silva, Le MusĂ©e de Poche, Paris, 1956
  • Antoine Terrasse, L'Univers de Vieira Da Silva, Henri ScrĂ©pel, 1977
  • Guy Weelen et Jacques Lassaigne, Vieira da Silva, Cercle d'art, 1992, 366 pages (ISBN 270220323X) (2e Ă©dition))
  • Lydia Harambourg, Maria Elena Vieira da Silva, dans L'École de Paris 1945-1965, Dictionnaire des peintres, NeuchĂątel, Ides et Calendes, 1993 (ISBN 2825800481)
  • Ouvrage collectif (Virginie Duval, Fondation Dina Vierny-MusĂ©e Maillol, MusĂ©e Campredon
), Vieira da Silva, RĂ©union des musĂ©es nationaux / Le Seuil, 1999, 178 pages (ISBN 2711838773)
  • Anne Philipe, entretiens avec Maria Elena Vieira da Silva et Arpad Szenes, Paris, Gallimard, 1978
  • Virginie Duval et Diane Daval-BĂ©ran, Catalogue raisonnĂ© de l'Ɠuvre peint et dessinĂ©, Skira, 1994

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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