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Johnny Friedlaender

Johnny Friedlaender (1912-1992), né Gotthard Joachim Friedlaender, est un peintre et graveur de la nouvelle École de Paris. Son œuvre abstraite demeure accompagnée d'éléments allusifs à la réalité.

Biographie

Johnny Friedlaender naît le à Pless, en Haute-Silésie. À partir de 1928 il étudie la peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Breslau et réalise ses premières gravures. De 1930 à 1934 il vit à Dresde, faisant en 1932 un séjour de trois mois à Paris. En 1935 il fuit le nazisme et se réfugie en Tchécoslovaquie où il présente sa première exposition personnelle de gravures. Voyageant à travers l'Autriche, la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique et la France, il s'établit en 1937 à Paris. André Lhote le soutient dans La Nouvelle Revue française. En 1938, Friedlaender est illustrateur au journal Marianne. De 1939 à 1943, comme Hans Reichel, Max Ernst, Hans Bellmer ou Ferdinand Springer, il connaît plusieurs camps d'internement d'étrangers, travaille avec la Résistance dans le sud de la France et échappe aux camps hitlériens.

De retour à Paris en 1945, Friedlaender réalise sa première exposition particulière à la Galerie La Hune où il expose ensuite chaque année. Il grave des eaux-fortes, Rêves cosmiques, avec un texte de Gaston Diehl. En 1949 il ouvre un atelier de gravure, L'Ermitage, que fréquenteront notamment Maria Helena Vieira da Silva, Albert Flocon, Zoran Mušič, Zao Wou-Ki, Nicolas de Staël, Arthur-Luiz Piza, Sérvulo Esmeraldo. La même année il exécute des eaux-fortes pour La Saison des Amours de Paul Éluard.

À partir de 1951 il réalise des expositions dans de nombreux musées en Europe et aux États-Unis, en Amérique du Sud. Naturalisé français en 1952, il représente en 1958 la France à la Biennale de Venise.

En 1965 en collaboration avec le compositeur Carl Orff, il fait paraître l'album Exercices (Manus Presse) dans lequel à chaque planche de Friedlaender correspond une partition stylisée de Carl Orff inspirée du Orff-Schulwerk. De cette première collaboration naitra un autre ouvrage Musica poetica en 1968.

Il meurt Ă  Paris le [2].

Musées

Documentation

Ses archives sont déposées à l'Institut national d'histoire de l'art[4].

Notes et références

  1. « https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/0056539 » (consulté le )
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. « Johnny Friedlaender | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le ).
  4. « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Exposition d'estampes de Johnny Friedlaender Ă  l'Institut national d'histoire de l'art Ă  Paris en septembre 2008.
Exposition d'estampes de Johnny Friedlaender Ă  l'Institut national d'histoire de l'art Ă  Paris en septembre 2008.
  • JĂ©rĂ´me et Jean Tharaud, Un royaume de Dieu, illustrĂ© de 10 eaux-fortes originales de Johnny Frielaender, Éditions Paul Dupont, Paris, 1947.
  • Friedlaender, Ĺ’uvre de 1961 Ă  1965, texte de Max-Pol Fouchet, Manus Presse, 1967.
  • Cimaise, no 113-114, Paris, septembre-dĂ©cembre 1973 [Le numĂ©ro contient des articles sur plusieurs des graveurs les plus importants des dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes, Marcel Fiorini, Krasno, Pierre Courtin, James Guitet, Arthur-Luiz Piza, Bertrand Dorny, Pierre Soulages, Henri Goetz, Stanley William Hayter, Johnny Friedlaender].
  • Catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre gravĂ© de Friedlaender, 1930-1972, SchmĂĽcking, Braunschweig, 1973.
  • Catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre gravĂ© de Friedlaender, 2, 1973-1976, SchmĂĽcking, Braunschweig, 1977.
  • Fiedlaender, RĂ©trospective de l'Ĺ“uvre gravĂ© 1848-1978, textes de Jacques Lassaigne, Christian Zervos, Jean Cassou, Robert Horn, MusĂ©e d'art moderne de la ville de Paris, 1978.
  • Lydia Harambourg, Dictionnaire des peintres de l'École de Paris, 1945-1965, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 (ISBN 2825800481); nouvelle Ă©dition, 2010, p. 187 (ISBN 978-2-8258-0241-0)
  • La donation Johnny Friedlaender (1912-1992), MusĂ©e Unterlinden, Colmar, 1996.
  • Johnny Friedlaender, Gravures inĂ©dites, MusĂ©e Unterlinden, Colmar/RĂ©union des musĂ©es nationaux Paris, 2001.
  • Johnny Friedlaender (1912-1992) : le graveur dans son temps, du au et du au , Institut national d'histoire de l'art, Paris, 2008.

Liens externes

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