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Max-Pol Fouchet

Max-Pol Fouchet, né le à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) et mort le à Avallon (Yonne)[2], est un poète, écrivain, critique d'art[3] et homme de télévision français.

Max-Pol Fouchet
Description de cette image, également commentée ci-après
Max-Pol Fouchet en 1948 (photo studio Harcourt).
Naissance
Saint-Vaast-la-Hougue (Manche)
Décès [1]
Avallon (Yonne)
Activité principale
poète, écrivain, critique d'art, homme de télévision
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
Signature de Max-Pol Fouchet

Biographie

Né le dimanche , place de la République à Saint-Vaast-La-Hougue, Max-Pol Fouchet est baptisé laïquement sur le voilier Liberté d'une goutte de calvados entre la France et l'Angleterre[4]. Il passe sa jeunesse à Alger, où son père, armateur normand gazé lors de la Première Guerre mondiale, a émigré avec sa famille. Étudiant en lettres, il y rencontre Albert Camus, qui épousera plus tard sa fiancée, Simone Hié[5].

À partir de 1939, il fonde et anime avec Charles Autrand la revue Fontaine, revue mensuelle de la poésie et des lettres françaises, qui groupe des écrivains résistants à Alger et qui deviendra rapidement, sous l'Occupation, la tribune de la Résistance intellectuelle française à travers notamment des écrivains engagés comme Georges Bernanos, Louis Aragon, Antonin Artaud, Jean Wahl, Jean Rousselot, Pierre Emmanuel, Pierre Jean Jouve, Georges-Emmanuel Clancier, Claude Roy, Loys Masson, André Frénaud, Jules Supervielle, Max Jacob, Henri Michaux, René Char, Jean Lescure. En 1942, il publie Liberté de Paul Éluard[6]. Parallèlement, il donne à la RTF des chroniques de littérature et d'art.

Le , il épouse Jeanne Ghirardi, professeure de lettres, qui disparaît le , noyée, dans le naufrage du Lamoricière au large des Baléares.

À la Libération, Max-Pol Fouchet parcourt le globe et ouvre les pages de la revue Fontaine au philosophe Martin Heidegger, traduit par Joseph Rovan, via Edgar Morin, le 24 septembre 1945. De retour en France au début des années 1950, il participe aux premiers pas de la télévision avec la préoccupation d'initier les Français à la culture. Il crée ainsi, avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet, les émissions culturelles Lectures pour tous, le Fil de la vie et surtout Terre des Arts, série qui inaugure de 1964 à 1974 le documentaire sur l'art à l'ORTF.

Le naît sa fille Marianne.

Il participe également comme chroniqueur à l'émission Italiques produite par Marc Gilbert[7]. Mais ses prises de positions (contre la peine de mort, la torture et la censure), alors que le pouvoir politique encadre encore fortement la télévision, l'en éloignent. Il n'abandonne pas pour autant ses activités littéraires en publiant romans, recueils de poésie et récit de voyages.

Dans les années 1970, il fait partie du « comité de sélection » de la société de vente par correspondance Le Grand Livre du Mois. Lors de la sortie du livre L'Archipel du Goulag, il s'oppose à l'auteur, notamment lors d'un numéro de l'émission Italiques, et soutient Jean-Edern Hallier.

Durant sa carrière, il sera aussi journaliste à VSD, professeur d’histoire de l'art, homme de radio et archéologue.

Résidant dans le département de l'Yonne, il a fait part de sa fascination pour cette région dans une émission de télévision en 1978[8].

Plaque commémorative à Vézelay.

Mort le d'un accident vasculaire cérébral à l'hôpital d'Avallon, il est enterré le au cimetière de Vézelay[9], sous une simple dalle sur laquelle est écrit « Il aima la liberté », l'orientation de la tombe permet aux visiteurs d'avoir sous les yeux un magnifique paysage[10].

Ĺ’uvres

Livre d'artiste

  • Prise de Barcelone [extrait de Demeure le secret, Mercure de France, Paris, 1961], calligraphie du titre, de la première strophe du poème et illustration Ă  l'aquarelle et Ă  la gouache par Jean Bertholle, 37 x 23 cm, 1974, exemplaire unique[12].

Filmographie

Sur Max-Pol Fouchet

  • Denise Bourdet, Max-Pol Fouchet, dans: Brèves rencontres, Paris, Grasset, 1963
  • Jean Queval, Max-Pol Fouchet, Seghers, coll. Poètes d'aujourd'hui, 1969
  • Le Monde de Max-Pol Fouchet, catalogue de l'exposition consacrĂ©e Ă  l'auteur par la Bibliothèque municipale de Vichy, 1976
  • Jules Roy, Éloge de Max-Pol Fouchet, Actes Sud, 1980
  • Hommage Ă  Max-Pol Fouchet, Les Cahiers Bleus, n° 20, Troyes, 1981
  • Max-Pol Fouchet : les appels, catalogue de l'exposition consacrĂ©e Ă  l'auteur par la Bibliothèque municipale de Châtillon, 1983
  • Max-Pol Fouchet, profil d'une Ĺ“uvre d'Edmond LĂ©vy[13], textes dits par Michel Bouquet, CD, Ă©d. Adès, 1990 Grand Prix de l'acadĂ©mie Charles-Cros (prix de la parole enregistrĂ©e).
  • Max-Pol Fouchet ou le passeur de rĂŞves, prĂ©face de Guy Rouquet, Le Castor Astral, 2000
  • Max-Pol Fouchet et les arts plastiques - Conduire jusqu'au secret des Ĺ“uvres, sous la direction de Christian Limousin, Éditions universitaires de Dijon, 2011
  • François Vignale, La revue Fontaine - PoĂ©sie, RĂ©sistance, engagement, Alger 1938-Paris 1947, prĂ©face de Jean-Yves Mollier, Presses Universitaires de Rennes, 2012
  • Max-Pol Fouchet. Le feu la flamme, Adeline Baldacchino, Ă©ditions Michalon, 2013

Hommages

Hommage philatélique

En 1983, un timbre faisant partie de la série Personnages célèbres à l'effigie de Max-Pol Fouchet (Max-Pol Fouchet, 1913-1980), rouge et noir, de valeur 1,80 franc surtaxé de 0,4 franc, comporte Vézelay en 2e plan. Ce timbre a bénéficié d'une vente en 1er jour le à Saint-Vaast-La-Hougue et à Vézelay[14]. Il porte le n° YT 2282[15].

Prix littéraire

Un prix littéraire annuel de poésie portant son nom est décerné en octobre depuis 1982.

Une rue porte son nom sur la commune de Roussillon en Isère (38150), ainsi que sur la commune de Montauban en Tarn-et-Garonne (82000).

Notes et références

  1. (en) Roger A. Horn et Charles R. Johnson, Matrix Analysis, Cambridge University Press, , 2e éd. (1re éd. 1985) (lire en ligne), p. 439, démontrent que 5. ⇒ 3.
  2. Notice nécrologique dans le Journal de l'année édition 1981, aux Éditions Larousse.
  3. Max-Pol Fouchet et les arts plastiques - Conduire jusqu'au secret des œuvres, sous la direction de Christian Limousin. Éditions universitaires de Dijon, 2011.
  4. Pascal Blouet, Max-Pol Fouchet Liberté et Résistance : catalogue de vente aux enchères de sa bibliothèque du 8 octobre 2022 à Mayenne, quatrième de couverture| catalogue rédigé avec la collaboration de Marianne, sa fille, et de Christian Limousin de l'association des Amis de Max-Pol Fouchet.
  5. Alain Rubens, « Les femmes d'Albert Camus », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  6. La revue “Fontaine” - Poésie, Résistance, engagement, Alger 1938-Paris 1947 par François Vignale, préface de Jean-Yves Mollier, Presses universitaires de Rennes, 2012.
  7. Marc Gilbert : « Italiques, l'Ă©mission littĂ©raire Â», Tribune juive.
  8. Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « L'Yonne vue par Max Pol Fouchet », sur Ina.fr, (consulté le )
  9. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 9782749121697, lire en ligne), p. 274.
  10. « Accueil », sur Les amis de Max-Pol Fouchet (consulté le ).
  11. Directeur-fondateur de La Guilde du livre.
  12. Max-Pol Fouchet, critique d'art et collectionneur, 4ème Vente, MaĂ®tre Pascal Blouet, Mayenne, 9 octobre 2022, Lot n°863. Jean Bertholle a donnĂ© en 1977 le titre de La Prise de Barcelone Ă  un collage sur toile et fragments calligraphiĂ©s par le peintre du mĂŞme poème Prise de Barcelone de Max-Pol Fouchet, 156 Ă— 221 cm, Roubaix, La Piscine.
  13. Il fut son proche collaborateur artistique sur Terre des Arts et Les Impressionnistes.
  14. Timbre poste français, émis en 1984, en hommage à Max-Pol Fouchet.
  15. Catalogue Yvert et Tellier, tome 1.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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