Accueil🇫🇷Chercher

Alain Jacquet

Alain Jacquet, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à New York, est un artiste français des années 1960, notamment reconnu pour son introduction du pop art en France.

Alain Jacquet
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Mouvement
Conjoint
Sophie Matisse (Ă  partir de )
Enfant
GaĂŻa Jacquet-Matisse (d)

Biographie

Enfance et formation

Alain Jacquet est l'un des trois fils de Raymond Jacquet, préfet du Calvados en 1964. Ses frères sont le sculpteur Bertrand Jacquet et le préfet Nicolas Jacquet.

Dans les années 1960, il a été marié à la journaliste de télévision Betty Durot. C'est en 1992 qu'il épouse Sophie Matisse, arrière-petite-fille d'Henri Matisse, avec qui il a eu une fille, Gaïa Jacquet-Matisse, née en 1993. Né à Paris dans les années 1930-1940, il quitte la capitale française pour New York en 1964-1965, alors nouveau foyer artistique mondial et capitale du pop art.

Avant de se consacrer à la peinture, Alain Jacquet est entré à l'École des Beaux Arts en architecture. C'est après deux années d'étude qu'il se consacre à la peinture. Il est rattaché au mouvement de la Nouvelle figuration ou Figuration narrative. Il se passionne pour le pop art, mais se trouve marginalisé. Ce mouvement, d'abord britannique des années 1950, s'étend aux États-Unis dix ans après. Il ne fut pas reconnu en Amérique étant très éloigné du Nouveau réalisme en vogue et marginalisé en France, souhaitant appliquer une esthétique représentative de l'Amérique des années 1960, mais trop éloignée cette fois de la métropole.

Carrière artistique

La carrière d'Alain Jacquet dĂ©bute avec une première phase, vers 1961, CaractĂ©risĂ©e par sa sĂ©rie « Cylindre Â». On y trouve des tableaux Ă  l'huile aux surfaces organisĂ©es par de grandes taches de couleurs très vives, sans mĂ©langes, juxtaposĂ©es d'une manière Ă  la fois un peu lâche et gestuelle, comme autant de touches vues en macro-agrandissement. Puis, son Ĺ“uvre se dirige vers la sĂ©rie des « Camouflages Â» (1962-1963), oĂą il connait un succès en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Avec ces deux sĂ©ries, il s'oppose alors Ă  l'esthĂ©tique actuelle de Paris. C'est ainsi qu'il s'installe en 1964 Ă  New-York oĂą il utilise la technique de la sĂ©rigraphie, comme le fait Andy Warhol par exemple. La percĂ©e dĂ©terminante d'Alain Jacquet s’accomplit dans le contexte du Mec-Art (Mechanical Art), dont il est un des reprĂ©sentants majeur. Il s’approprie des images de façon ludique en rĂ©alisant des peintures mĂ©caniques qui laissent apparaĂ®tre la trame de la sĂ©rigraphie.

En prenant la technique de la sérigraphie, il reprend peu à peu les codes du Pop Art. Cette technique de reproduction mécanique, souvent utilisée en publicité lui permet de se familiariser avec le point, qui devient une problématique récurrente dans sa création. À partir de tableaux classiques tels que Le Déjeuner sur l'herbe ou Olympia de Manet, il réactualise ces chefs-d'œuvre à la manière de publicité américaine de l'époque. Le Déjeuner sur l'herbe de 1964, maquillé à la manière d'une affiche de publicité devient l'emblème de sa carrière avec Pierre Restany, galeriste et critique d'art mis en scène au milieu de la composition. Cet exemple est représentatif de détourner les images de l'histoire de l'art pour les réinsérer dans sa réalité quotidienne.

Toujours dans l'idée de décliner le point - qui devient son entité génératrice - c'est à partir de 1967 qu'Alain Jacquet décline des sculptures en braille. Sa sculpture La Baratte (1971-1975) offre des possibilités combinatoires presque illimitées. Après s'être consacré au collage, à la sérigraphie, il s'initie à l'ordinateur et crée des peintures de vision où les images du globe terrestre subissent d’étranges métamorphoses.

Expositions

  • La sculpture "Hommage Ă  Confucius" installĂ©e sur un rond-point du quartier HĂ´pitaux-FacultĂ©s de Montpellier devant l'UniversitĂ© des Sciences et Techniques du Languedoc. . (SurnommĂ© "Le donut et la saucisse" par les montpelliĂ©rains)
  • New-York, 1966, exposition collective, Art in the Miror (MOMA)
  • Chicago, 1968, exposition personnelle, MusĂ©e d'art Contemporain
  • Paris, 1974, exposition personnelle au MusĂ©e National d'Art Contemporain
  • Genève, – , MusĂ©e d’art et d’histoire • Association pour un musĂ©e d'art moderne (AMAM), « Helen’s Boomerang »
  • Paris, 1978, exposition personnelle, ARC MusĂ©e d'Art Moderne de la ville de Paris
  • BrĂ©sil, Biennale de Sao-Paulo, au pavillon français
  • Paris, 1993, explosion personnelle au Centre Georges Pompidou, MusĂ©e National d'Art Moderne
  • New-York, 1994, exposition collective, The Pop Image, Marlborough Gallery
  • Genève, – , MusĂ©e d’art moderne et contemporain (MAMCO), cycle « Patchwork in Progress 5 », « Tableaux • 1962-1970 »
  • Paris, 2001, exposition collective, Les AnnĂ©es Pop, MusĂ©e National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou
  • Nice, – , MusĂ©e d'art moderne et d'art contemporain (MAMAC), « Camouflages et Trames »
  • Paris, 2007, exposition collective, Les nouveaux rĂ©alistes, Galeries Nationales du Grand Palais
  • Paris, – , MusĂ©e d'art magnifique d'aubin et d'art bernard (MAMAAB), « Tableaux du gĂ©nĂ©ral Aubin • 1973-1978 »

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Dictionnaire multimĂ©dia de l'Art moderne et contemporain (CD-ROM), coproduction Hazan, Videomuseum, RĂ©union des musĂ©es nationaux, Akal, 1996
    • Alain Jacquet, Helen's Boomerang, edition Claude Givaudan, Genève, 1978
    • Alain Jacquet, Le DĂ©jeuner sur l'Herbe, 1964-1989, texte de Pierre Restany, La DiffĂ©rence, Paris, 1989
    • Alain Jacquet, Duncan Smith, Art Press, Paris, 1990

    Liens externes

    Articles connexes


    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.