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Wifredo Lam

Wifredo Óscar de la ConcepciĂłn Lam y Castilla, dit Wifredo Lam, est nĂ© le Ă  Sagua La Grande (Cuba) et mort le Ă  Boulogne-Billancourt[1]. Peintre cubain, promoteur d’une peinture mĂ©tissĂ©e alliant modernisme occidental et symboles africains et caribĂ©ens crĂ©ant ainsi un langage singulier et contemporain. Proche de Picasso, des surrĂ©alistes qui le reconnaissent comme l’un des leurs, il cĂŽtoiera Ă©galement les Imaginistes, Phases, CoBrA.

Wifredo Lam
Wifredo Lam,
photographié par Herman Braun-Vega
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalités
Activités
Formation
Académie nationale des beaux-arts San Alejandro (en)
Représenté par
Lieux de travail
Mouvement
Influencé par
Conjoint
Lou Laurin-Lam (d)

« Lam, c’est aussi l’ñme de ce temps dans son combat pour la justice, pour la libĂ©ration des rĂ©alitĂ©s longtemps opprimĂ©e[2]. » Lam poursuit le mĂȘme combat que le poĂšte martiniquais AimĂ© CĂ©saire, « peindre le drame de son pays, la cause et l’esprit des Noirs. » Il a inventĂ© un langage propre, unique et original, pour « dĂ©fendre la dignitĂ© de la vie[2]. »

Il aurait signĂ© certaines de ses Ɠuvres « Wilfredo Lam Â», s'amusant du fait que les Occidentaux prononçaient son nom avec difficultĂ©.

Biographie

Famille

Wifredo Oscar de la ConcepciĂłn Lam y Castilla naquit l'annĂ©e de la proclamation de la rĂ©publique, aprĂšs plus de trois siĂšcles de domination espagnole. Le « l » de son prĂ©nom ayant disparu quelques annĂ©es plus tard Ă  la suite d’une erreur administrative, il adopte complĂštement ce nouveau prĂ©nom de Wifredo.

Wifredo est le huitiĂšme et dernier enfant[3] d'un couple aux origines fort diffĂ©rentes et d'une grande diffĂ©rence d'Ăąge. Sa mĂšre, Ana Serafina Castilla, nĂ©e en 1862, est une mulĂątresse descendant d’Espagnols et de Noirs du Congo dĂ©portĂ©s. Son pĂšre, Enrique Lam Yam, nĂ© vers 1818, est un Chinois originaire de la rĂ©gion de Canton qui a Ă©migrĂ© vers les AmĂ©riques. Il s'installe en 1860 Ă  San Francisco puis, dix ans plus tard, migre une premiĂšre fois vers Cuba avant de rejoindre le Mexique en 1880[4]. Il s'installe dĂ©finitivement Ă  Cuba, dans la ville de Sagua la Grande oĂč il tient commerce et, homme lettrĂ© connaissant de nombreux dialectes cantonais, exerce la profession d'Ă©crivain public pour les Ă©migrants chinois[5]. Ce dernier meurt en 1926, ĂągĂ© de 108 ans[6]. Son Ă©pouse lui survit jusqu'en 1944.

Sagua La Grande est une petite ville sur la cĂŽte nord, centre sucrier de la Province de Las Villas. C’est lĂ  qu’il passe son enfance, dans un environnement mĂȘlant plusieurs civilisations et croyances : le catholicisme cubain auquel appartient sa mĂšre qui le fait baptiser lorsqu'il a 5 ans[7]; le culte des ancĂȘtres pratiquĂ© par son pĂšre ; et les traditions africaines, liĂ©es Ă  la santeria, que lui apprend sa marraine, Antonica Wilson, dite Mantonica, une prĂȘtresse trĂšs renommĂ©e de ce rite. Il apprend auprĂšs d’elle les rudiments du culte et de ses mystĂšres, sans jamais ĂȘtre initiĂ©. Elle lui ouvre un monde peuplĂ© d’esprits et d’invisibles.

Vocation précoce

Lam frĂ©quente une Ă©cole publique dans un quartier populaire de sa ville natale et c'est dĂšs l’ñge de sept ans que naĂźt sa vocation d’artiste et qu’il se passionne pour le dessin. Il s’intĂ©resse trĂšs tĂŽt aux Ɠuvres de LĂ©onard de Vinci, Velasquez, Goya mais aussi de Paul Gauguin ou EugĂšne Delacroix.

En 1916, Wifredo et une partie de la famille s'installent Ă  La Havane tandis que son pĂšre, dĂ©jĂ  trĂšs ĂągĂ©, reste Ă  la campagne. Wifredo s'exerce au dessin et Ă  la peinture dans les jardins botaniques de la ville. Il abandonne des Ă©tudes de droit pour suivre une formation artistique et devenir portraitiste. De 1918 Ă  1923, Lam est inscrit Ă  l’Academia Nacional de Bellas Artes San Alejandro (es). Il est l’élĂšve des peintres Leopoldo Romañach et Armando Menocal. C'est Ă  l'Ăąge de 21 ans qu'il prend la nationalitĂ© cubaine, Ă©tant jusqu'alors chinois par sa filiation[7], expliquant peu aprĂšs qu'il s'est toujours senti avant tout cubain plutĂŽt que chinois[8].

Espagne

De 1924 à 1926, à Madrid, il rejoint l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando. Les cours sont donnés par le directeur du Musée du Prado, portraitiste et professeur, qui ne jure que par la tradition, Fernando Álvarez de Sotomayor qui avait été le maßtre de Salvador Dalí.

À partir de 1925, Ă  Madrid, pour Ă©chapper Ă  l'enseignement rĂ©actionnaire de San Fernando, il frĂ©quente l'Escuela Libre de Paisaje fondĂ©e par Julio MoisĂ©s, avec l’aide de peintres anticonformistes (DalĂ­, Francisco Bores, BenjamĂ­n Palencia, JosĂ© Moreno Villa, etc.).

Lam vit en Espagne de 1923 Ă  1938. Il demeure le plus souvent Ă  Madrid – avec quelques sĂ©jours Ă  Cuenca, LĂ©on, puis Ă  Barcelone. C'est pour le peintre une longue pĂ©riode d'apprentissage et de recherches. MalgrĂ© un enseignement classique, l'Ancien Monde jouera bien le rĂŽle de rĂ©vĂ©lateur. D'abord par le biais des maĂźtres anciens. Au musĂ©e du Prado, il est attirĂ© par tous ceux qui dĂ©noncent les tyrannies : JĂ©rĂŽme Bosch, Breughel, Albrecht DĂŒrer, Goya, etc. Il se sent proche de ces artistes rĂ©voltĂ©s et contestataires. Il s'intĂ©resse aussi bien aux origines de l'art - PrĂ©histoire, archaĂŻsme, de l'Occident ou de l'Afrique - qu'aux peintures de Paul CĂ©zanne, de Henri Matisse, et surtout de Picasso — dĂ©couvert en 1929. C'est une rĂ©vĂ©lation. DorĂ©navant Lam souhaite faire une peinture qui soit aussi « une proposition gĂ©nĂ©rale dĂ©mocratique [...] pour tous les hommes[2] ». L'Espagne est aussi pour Lam une terre d'expĂ©riences tragiques. Aux douleurs personnelles (la perte d’une Ă©pouse, Eva SĂ©bastiana Piriz, et de leur fils Wilfredo VĂ­ctor en 1931, succombant de la tuberculose)[9] s'ajoutent les drames de l'Histoire (la montĂ©e du fascisme et la guerre civile). Il s'engage auprĂšs des RĂ©publicains dĂšs le 18 juillet 1936, participe Ă  la dĂ©fense de Madrid, puis travaille dans une usine d'armement. Peu avant son dĂ©part, il rencontre celle qui deviendra sa seconde Ă©pouse, Helena Holzer[10].

France

Lam quitte l’Espagne en mai 1938 pour Paris oĂč il s’installe jusqu’en juin 1940. Ce sĂ©jour est d’une importance capitale. Il est accueilli par Pablo Picasso qui sera pour lui un « incitateur Ă  la libertĂ© ». L’Espagnol lui prĂ©sente Georges Braque, AndrĂ© Breton, Paul Éluard, Fernand LĂ©ger, Michel Leiris, Matisse, Joan MirĂł, Tristan Tzara, Christian Zervos ainsi que les marchands d’art Daniel-Henry Kahnweiler et Pierre Loeb.

Il peint beaucoup et Picasso lui tĂ©moigne son approbation et son soutien : « Je ne me suis jamais trompĂ© sur toi. Tu es un peintre. C’est pour cela que j’ai dit la premiĂšre fois que nous nous sommes vus que tu me rappelais quelqu’un : moi ». Cette affirmation artistique est aussi couronnĂ©e par deux expositions qui se dĂ©roulent Ă  Paris et Ă  New York en 1939.

DĂ©part en exil et retour Ă  Cuba

AprĂšs la dĂ©faite de la France en juin 1940, il quitte Paris et rejoint Marseille, en octobre, oĂč sont rĂ©fugiĂ©s des intellectuels et des artistes hostiles au nazisme dont quelques surrĂ©alistes regroupĂ©s autour de Breton. « J’ai eu des contacts trĂšs profonds avec les surrĂ©alistes [...] j’étais impressionnĂ© par le cĂŽtĂ© poĂ©tique... un grand combat pour la crĂ©ation[2]... ». En fĂ©vrier 1941, l’Emergency Rescue Committee que dirigent Varian Fry et Daniel BĂ©nĂ©dite, leur permet de quitter la France. Avec une premiĂšre escale Ă  la Martinique (avril-mai 1941) : Ă  Fort-de-France, grĂące Ă  Breton, ils dĂ©couvrent la revue Tropiques et rencontrent ses fondateurs Suzanne CĂ©saire et AimĂ© CĂ©saire. Entre le peintre cubain et le jeune poĂšte martiniquais, c’est le dĂ©but d’une grande amitiĂ©. Lam se sent proche du combat menĂ© contre l’injustice et le despotisme colonial par CĂ©saire, LĂ©opold SĂ©dar Senghor et LĂ©on-Gontran Damas...

Lam accoste Cuba en aoĂ»t 1941. Il se sent dĂ©paysĂ© dans son propre pays - « ce que je voyais Ă  mon retour ressemblait Ă  l’enfer » - rĂ©voltĂ© par la misĂšre des Noirs sous le rĂ©gime de Batista. « Tout le drame colonial de ma jeunesse revivait en moi ». Ce sera le dĂ©clic. Ses toiles deviennent des armes qui dĂ©noncent et contestent. « Alors j’ai commencĂ© Ă  fabriquer des tableaux dans la direction africaine », en puisant dans le monde magique de son enfance, en s’inspirant des cĂ©rĂ©monies de la santerĂ­a ou des rites abakuas, qu’il apprend auprĂšs de spĂ©cialistes ou de connaisseurs (entre autres l’ethnologue Lydia Cabrera). Mais Lam reste un athĂ©e. Il peint le drame de son pays en faisant revivre les mythologies d’une population brimĂ©e et asservie. InspirĂ© et bien entourĂ©, Wifredo travaille avec acharnement. Si La Jungle exposĂ©e en 1944 Ă  New York fait scandale, elle est achetĂ©e par le MoMA dĂšs 1945. Lam peint dĂ©sormais dans une libertĂ© absolue.

Liberté de voyager retrouvée

La fin de la guerre est synonyme de voyages, de rencontres, de nouvelles dĂ©couvertes. Et son Ɠuvre est l’objet d’une reconnaissance internationale. Rayonnant depuis Cuba, il se rend en HaĂŻti dĂšs la fin 1945 oĂč il se lie avec le poĂšte surrĂ©aliste haĂŻtien ClĂ©ment Magloire-Saint-Aude[11], puis en France et Ă  New York (1946 et 1948) ou – aprĂšs le coup d’état de Batista le 10 mai 1952 qui rĂ©installe la dictature dans l’üle - depuis Paris, en SuĂšde (1955), au Venezuela (1955, 1956 et en 1957 en compagnie du poĂšte et critique de cinĂ©ma Amy Bakaloff Courvoisier), au Mato Grosso (1956), au Mexique (1957), Ă  Cuba (1958), Ă  Chicago (1958 et 1960), sans jamais cesser de crĂ©er. LĂ  des toiles monumentales, totĂ©miques ou mythiques, voire Ă©sotĂ©riques, lĂ  des muraux en cĂ©ramique, lĂ  des gravures... C’est le temps des premiĂšres monographies sur son Ɠuvre et, tandis que les expositions s’enchaĂźnent, que les mouvements artistiques se multiplient qui retiennent son attention (CoBrA, Phases, Imaginisterna (en), Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste, Internationale situationniste, etc.), de rencontres dĂ©cisives : John Cage, Arshile Gorky, RenĂ© Char, Asger Jorn, Guillaume Corneille, Carlos Franqui, Alain Jouffroy, Gherasim Luca, Carlos RaĂșl Villanueva, Alexander Calder et Lou Laurin, jeune artiste suĂ©doise, qu'il Ă©pouse en 1960[12] (avec qui il aura trois fils[13] - [14], dont le conservateur de ses Ɠuvres, Eskil Lam[15]).

Cuba, aprÚs la révolution castriste, lui réserve un accueil triomphal en 1963. Lam y fait de fréquents séjours. En 1966, il peint pour le palais présidentiel de La Havane le tableau Le Tiers Monde[16].

Albissola

À partir de 1957, Lam se rend rĂ©guliĂšrement en Italie et sĂ©journe Ă  Albissola Marina, petite ville balnĂ©aire de la cĂŽte ligure. Il y retrouve de nombreux artistes : Asger Jorn, Enrico Baj, Fontana, Karel Appel, Corneille, Matta, Tullio Mazzotti, Piero Manzoni, Dangelo, Édouard Jaguer, Roberto Crippa, Guy Debord, Agenore Fabbri... SĂ©duit par ce milieu libre et amical, favorable Ă  la crĂ©ation et Ă  l’émulation artistique, il dĂ©cide d’y passer plusieurs mois par an. À partir des annĂ©es 1960, ce sera le point d’ancrage du peintre pour les vingt prochaines annĂ©es. Jorn tente plusieurs fois de l’initier Ă  la cĂ©ramique. Il n’y prendra plaisir qu’en 1975. C’est dans l’atelier San Giorgio qu’il se passionne pour cette technique et cette nouvelle « libertĂ© crĂ©atrice ».

Lam qui expose beaucoup Ă  travers le monde, est Ă©galement invitĂ© aux principales manifestations d’art contemporain de son Ă©poque : Dokumenta II et III de Kassel (1959 et 1964) ; Biennale de Venise (1972). À Paris, il est fidĂšle au Salon de mai de 1954 Ă  1982. Lam organise le transfert du Salon de mai de 1967 Ă  Cuba oĂč est rĂ©alisĂ© Cuba Colectiva – une Ɠuvre exĂ©cutĂ©e par tous les artistes invitĂ©s et leurs homologues cubains.

Dialogues avec les poĂštes

À partir des annĂ©es 1960, Lam produit aussi beaucoup de gravures. Une grande partie de son travail est destinĂ©e Ă  illustrer des albums de poĂštes, parmi ses plus proches amis : AimĂ© CĂ©saire, AndrĂ© Breton, RenĂ© Char, Édouard Glissant, Alain Jouffroy, Michel Leiris, Gherasim Luca, AndrĂ© Pieyre de Mandiargues, Magloire Saint-Aude, Tristan Tzara.

DerniÚres années actives et nostalgiques

Lam travaille dans l’atelier milanais de Giorgio Upiglio, en aoĂ»t 1978, lorsqu’il est terrassĂ© par une attaque cĂ©rĂ©brale. Il en sort Ă  moitiĂ© paralysĂ© et clouĂ© dans un fauteuil roulant. Ce qui ne l’empĂȘche pas de crĂ©er – principalement des dessins gravures, cĂ©ramiques ou sculptures. Mais dĂ©veloppe en lui la nostalgie du pays natal. DĂšs lors, il partage ces annĂ©es entre Cuba et Albissola. Il meurt dans son appartement du boulevard de BeausĂ©jour Ă  Paris le 11 septembre 1982. Il a droit Ă  des funĂ©railles nationales qui lui sont organisĂ©es le 8 dĂ©cembre 1982 Ă  La Havane[17] - [18].

Citations

Dits de Wifredo Lam

  • « La seule chose, certainement, qu'il me restait, Ă©tait mon dĂ©sir ancien d'intĂ©grer dans la peinture toute la transculturation qui avait eu lieu Ă  Cuba entre AbirigĂšnes, Espagnols, Africains, Chinois, immigrants français, pirates et tous les Ă©lĂ©ments qui formĂšrent la CaraĂŻbe. Et je revendique pour moi tout ce passĂ©. Je crois que ces transculturations ont fait de ces gens une entitĂ© nouvelle, d'une indiscutable valeur humaine. » - Wifredo Lam[19]

RĂ©ception critique

  • « Rationaliste et de surcroĂźt marxiste depuis son sĂ©jour en Espagne, Wifredo Lam n'est certes pas un adepte de la santeria ou des cultes afro-cubains. Mais on ne peut douter qu'affectivement il demeure imprĂ©gnĂ© de tout ce merveilleux auquel il accĂ©da durant son enfance, lui qui raconte comment, tout petit et dormant dans le lit de ses parents, il vit, Ă  la place de ceux-ci, une chauve-souris Ă  deux-tĂȘtes. » - Michel Leiris[20]
  • « Naturaliste avec une sorte de splendeur fauve, Wifredo Lam n’a cessĂ© de mettre au monde des plantes, des bĂȘtes, des hommes, des dĂ©mons et des dieux fous. » - AndrĂ© Pieyre de Mandiargues[21].
  • « Du seul point de vue de la plastique, les masques peints par Lam ne peuvent se saisir, au contraire de ceux d'Afrique, d'un seul regard : ils rĂ©clament une analyse attentive et discriminatoire de leurs Ă©lĂ©ments. Ceux-ci tendent moins Ă  une Ă©vidence statique et globale qu'Ă  une sorte de rĂ©cit de mĂ©tamorphoses, une forme se muant en une autre, qui Ă  son tour en suscite de nouvelles. L'Afrique, de façon gĂ©nĂ©rale, fixe le sacrĂ© ou le surnaturel, alors que Lam dĂ©crit la dynamique des osmoses, des changements, des liaisons, des fusions, des avatars. Si la musique, dont il a un si grand goĂ»t, a quelque influence ici, c'est dans ces enroulements et dĂ©roulements, dans ces dĂ©veloppements. La peinture de Lam apparaĂźt souvent comme un instant de la permanente transformation, un moments dans les cours des mutations, des symbioses, des anastomoses. Nous sommes, dirait-on parfois, aux origines du monde, lorsque les rĂšgnes ne se sont pas encore sĂ©parĂ©s, la "mise en ordre" n'Ă©tant pas encore accomplie, la genĂšse des choses et des ĂȘtres se continuant. » - Max-Pol Fouchet[2]
  • « L'Ɠuvre de Wifredo Lam est des plus Ă©tranges et des plus originales. On a beau l'expliquer par ses racines cubaines et asiatiques, la rattacher Ă  certaines pĂ©riodes de Picasso, il subsiste un Ă©lĂ©ment qui dĂ©fie l'analyse et le commentaire. Il Ă©mane de cette peinture une force et un rayonnement qui se propagent au-delĂ  de la toile, comme du mĂ©tal chauffĂ© Ă  blanc. Pourtant, le dessin reste aussi allusif qu'une trace. Les personnages, pour la plupart des gnomes cornus tapis derriĂšre des vĂ©gĂ©taux en forme de mandibules, ou des idoles assises sur un trĂŽne, ne viennent pas Ă  la rencontre de notre regard, mais, au contraire, l'attirent vers ce qu'il y a derriĂšre eux. La toile paraĂźt creusĂ©e comme une empreinte sur du sable. Les roses, les verts, les mauves glissant les uns sur les autres mettent l'espace en mouvement perpĂ©tuel. Lam n'est pas un auteur qui donne de la voix pour s'affirmer, pour nous imposer sa prĂ©sence. C'est un chef de chƓur discret qui rassemble, recueille et rĂ©percute les rumeurs, les grouillements, les gestes menaçants d'une puissance collective. » - Pierre Mazars[22]
  • « Les toiles de Lam constituent un rituel
 Nous nous trouvons donc, et singuliĂšrement face au travail de Lam, devant un usage non religieux de symboles qui ont appartenu Ă  des religions. Mais le premier caractĂšre de ces symboles rĂ©side prĂ©cisĂ©ment dans le fait de ne plus appartenir ç la religion dans les marges de laquelle l'art occidental a construit son empire. Si donc on trouve des symboles afro-caraĂŻbes dans les tableaux de Lam, ceux-ci sont traitĂ©s comme des graphes, comme des entitĂ©s plastiques ayant pour fonction d'Ă©voquer des univers symboliques mais qui ne constituent plus des symboles proprement dits. Leur articulation dans l'Ɠuvre ne correspond pas Ă  la logique du culte des orishas mais Ă  la cohĂ©rence d'une Ă©criture plastique. LĂ  est le point essentiel : Lam les produit selon une modalitĂ© qui les arrache Ă  leur origine en leur donnant un nouveau milieu expressif. Il invente une grammaire qui est propre Ă  son Ɠuvre picturale et, dans cette mesure, impropre Ă  l'usage religieux de ces mĂȘmes symboles. » - Jacques Leenhardt[23]

ƒuvres

Peintures

  • Jeune femme sur fond vert clair, 1938, huile sur toile, 90 × 59 cm[24]
  • Le chef et son cheval, 1959, huile et fusain sur toile, Collection MusĂ©e des Beaux Arts MontrĂ©al.
  • Le Repos du modĂšle (Nu), 1938, tempera sur papier marouflĂ© sur toile, 146 × 155 cm[25]
  • Nu couchĂ©, 1939, huile sur papier marouflĂ© sur toile, 107 × 148 cm[26]
  • Le Bruit, 1943, huile sur papier marouflĂ©, 106 × 86 cm, Collection MusĂ©e national d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, en dĂ©pĂŽt au MusĂ©e Cantini, Marseille[27]
  • LumiĂšre de la forĂȘt, 1942, Collection MusĂ©e national d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
  • Ta propre vie, 1942
  • Les Yeux dans la grille, 1942, Collection privĂ©e[28],
  • La Jungle, 1943, gouache sur papier marouflĂ© sur toile, Collection MoMA, New York[29]
  • Le Sombre Malembo, 1943, huile sur toile, Collection privĂ©e[30]
  • Harpe cardinale, 1944, huile sur toile
  • Les Noces, 1947, huile sur toile, National Galerie, Berlin
  • La FiancĂ©e, 1950, huile sur toile[31]
  • Ogoun et Eleggua, 1962, huile sur toile
  • À trois centimĂštres de la terre, 1962, huile sur toile, 147 × 218 cm[32]
  • Femme dĂ©hanchĂ©e, huile sur papier marouflĂ©, 107 × 84,5 cm[33]
  • L'Ange, au MusĂ©e national des beaux-arts d'Alger, Alger

Contributions bibliophiliques

Écrits

  • Wifredo Lam, « Le 3 mai 1808 de Francisco Goya », XXe siĂšcle, Paris, 1979.

Expositions personnelles

  • Sociedad circulo de cultura y recreos, Sagua la Grande, 1928.
  • GalerĂ­a Vilches, Madrid, 1928.
  • Circulo de arte, LeĂłn, 1932.
  • Wifredo Lam - Peintures, Galerie Pierre, Paris. 30 juin–14 juillet 1939.
  • Drawings by Picasso and gouaches by Wifredo Lam, Perls Gallery, New York. 13 novembre-2 dĂ©cembre 1939.
  • Lam Paintings, Pierre Matisse Gallery, New York. 17 novembre–5 dĂ©cembre 1942.
  • Lam Paintings, Pierre Matisse Gallery, New York. 6-24 juin 1944.
  • Lam Paintings, Pierre Matisse Gallery, New York. 20 novembre–8 dĂ©cembre 1945.
  • Wifredo Lam, Galerie Pierre, Paris. 12-31 dĂ©cembre 1945.
  • Lam, Centre d'art Galerie, Port-au-Prince, 24 janvier-3 fĂ©vrier 1946.
  • Lam, Lyceum, La Havane.
  • The Cuban Painter Wifredo Lam, The London Gallery, Londres. 5-30 novembre 1946.
  • Lam : Obras Recientes 1950, Parque Central, La Havane, 2–15 octobre 1950.
  • Lam y nuestro tiempo, 1938-1951, GalerĂ­a Sociedad Nuestro Tiempo, La Havane, 1951.
  • Wifredo Lam, Institute of contemporary art, Londres, 1952.
  • Wifredo Lam - Peintures rĂ©centes, Galerie Maeght, Paris, 1953.
  • Wifredo Lam, pavillon des sciences sociales, UniversitĂ© de La Havane, 1955.
  • Lam, MusĂ©e des beaux-arts de Caracas, 8-22 mai 1955.
  • Wifredo Lam, Instituto Venezolano-FrancĂ©s, Caracas, 1955.
  • Wifredo Lam, Galerie Colibri, Malmö, 1955.
  • Universidad de Santa Clara (Cuba), 1956.
  • Wifredo Lam - huiles, 1937-1939 ; Ɠuvres rĂ©centes, 1956-1957 : gouaches, pastels, dessins, lithographies, gravures, collages, Centro de bellas artes, Maracaibo, 1957.
  • Wifredo Lam - Dessins, Galerie Cahiers d'art, Paris, 1957.
  • Galleria Pagani del Grattacielo, Milan, 1960.
  • Wifredo Lam - Pastels et gouaches, 1953-1960, Galleria de Disegno, Milan, 1960.
  • Wifredo Lam, University of Notre Dame, Notre-Dame (États-Unis), 8–22 janvier 1961.
  • Wifredo Lam, Hannover, Kestner-Gesellschaft, 16 dĂ©cembre 1966-16 janvier 1967; Amsterdam, Stedelijk Museum, 26 janvier-12 mars 1967; Stockholm, Moderna Museet, 8 avril-7 mai 1967; palais des Beaux-Arts de Bruxelles, 18 mai-18 juin 1967.
  • Wifredo Lam, Galerie Krugier, GenĂšve. 13 mars-11 avril 1970.
  • Wifredo Lam, Charlottenlund (Denmark), Ordrupgaard museum de Copenhague, (September 14-October 15); HĂžvikkoden (Norge), Centre d'art Henie-Onstad, Oslo, 1977.
  • Galerie Artcurial, Paris, 1979[22]
  • Homenaje a Wifredo Lam 1902-1982, Museo Nacional de Arte Contemporaneo, Madrid, 20 octobre–12 dĂ©cembre 1982; MusĂ©e d'Ixelles, Bruxelles, 7 janvier–6 mars 1983; MusĂ©e d'Art Moderne de la Ville de Paris, Paris, 23 mars–22 mai 1983.
  • Wifredo Lam, Ɠuvres de Cuba, Maison de l'AmĂ©rique latine, Paris, juillet-septembre 1989.
  • Wifredo Lam : De regresso al caribe, Instituto de Cultura, Corinne Timsit International Galeries, San Juan Puerto Rico 14 fĂ©vrier-30 avril 1992.
  • Wifredo Lam: A Retrospective of Works on Paper, Americas Society, New York, 19 septembre–20 dĂ©cembre 1992; Fundacio La Caixa, Barcelone, 21 janvier– 21 mars 1993.
  • Wifredo Lam, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, 29 septembre–14 dĂ©cembre 1992; Fundacio Miro, Barcelone, 21 janvier–21 mars 1993.
  • Lam mĂ©tis, Fondation Dapper, Paris, 26 septembre, 2001–20 janvier 2002.
  • Wifredo Lam : The Changing Image, Centennial Exhibition, Yokohama Museum of Art, Yokohama, 26 octobre 2002–13 janvier 2003.
  • Wifredo Lam et les poĂštes, MusĂ©e Campredon, Maison RenĂ©-Char, L'Isle-sur-la-Sorgue, 7 juillet-2 octobre 2005.
  • Wifredo Lam in North America", Haggerty Museum of Art, Marquette University, Milwaukee 11 octobre 2007–21 janvier 2008; Miami Art Museum, Miami, 8 fĂ©vrier–18 mai 2008; Museum of Latin American Art, Long Beach, 12 juin–31 aoĂ»t 2008; Dali Museum, St Petersburg (FL), 2 octobre 2008–10 janvier 2009.
  • Wifredo Lam, gravuras, Caixa Cultural de Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, 22 octobre-3 janvier 2010; Pinacoteca de Estado, SĂŁo Paulo, 27 fĂ©vrier-2 mai 2010.
  • Wifredo Lam 1902-1982 : Voyages entre caraĂŻbes et avant-gardes, MusĂ©e des Beaux-Arts de Nantes 29 avril-29 aoĂ»t 2010.
  • CĂ©saire, Lam, Picasso, Nous nous sommes trouvĂ©s, Galerie nationales du Grand Palais, Paris, France 16 mars-6 juin 2011.
  • CĂ©saire, Lam, Picasso, Nous nous sommes trouvĂ©s, Fondation ClĂ©ment, Le François (Martinique), 6 dĂ©cembre 2013-2 mars 2014.
  • Wifredo Lam, Imagining New Worlds, McMullen Museum of Art, Boston, 30 aoĂ»t-14 dĂ©cembre 2014; High Museum of Art, Atlanta, 10 fĂ©vrier-24 mai 2015.
  • Wifredo Lam, MusĂ©e national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris, 30 septembre 2015-15 fĂ©vrier 2016; Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, 12 avril-15 aoĂ»t 2016; Tate Modern, Londres, 14 septembre 2016-8 janvier 2017.

Références

  1. Archives en ligne de Paris 16e, année 1982, acte de décÚs no 1525, cote 16D 265, vue 2/11
  2. Max-Pol Fouchet, Wifredo Lam, Poligrafa/Éditions du Cercle d’Art, Barcelone/Paris, 1976, 2e Ă©dition en 1989.
  3. aprÚs Augustina née en 1883, Teresa en 1885, Eloisa en 1887, Luz en 1889, Enrique en 1891, Sarah en 1893 et Flora en 1900.
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Annexes

Bibliographie

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  • Lam et les poĂštes, catalogue de l'exposition du musĂ©e Campredon Ă  L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse) en 2005, prĂ©face de Daniel Abadie, Éditions Hazan, Paris, 2005, (ISBN 2-7541-0035-0)
  • DerriĂšre le miroir no 52, fĂ©vrier 1953, avec 3 lithos couleurs de Wifredo LAM, Maeght Éditeur, Paris

Filmographie

  • Wilfredo Lam, film documentaire rĂ©alisĂ© par Barbro Schultz Lundestam et Fabrice Maze, co produit par Seven Doc, Aube EllĂ©ouĂ«t et Oona EllĂ©ouĂ«t, sorti en 2011.

Liens externes

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