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Suzanne CĂ©saire

Suzanne Roussi, dite Suzanne Césaire, née le au lieu-dit Poterie aux Trois-Îlets en Martinique et morte le dans les Yvelines, est une écrivaine martiniquaise et l'épouse d'Aimé Césaire et la mère d'Ina Césaire.

Suzanne CĂ©saire
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  50 ans)
Yvelines
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfant
Autres informations
Mouvements
Négritude, Afro-Surrealism (en), surréalisme

Biographie

Fille d'une institutrice, Flore William et d'un employé d'usine sucrière, Benoit Roussi, Suzanne est étudiante à l'École normale supérieure, en 1936, quand elle rencontre Aimé Césaire. Ils se marient le 10 juillet 1937. Ils auront six enfants. En 1938, à la fin de ses études, elle retourne en Martinique et enseigne au lycée Victor-Schœlcher à Fort-de-France.

Elle est cofondatrice, en 1941, avec son mari et René Ménil de la revue Tropiques. En rétention administrative en Martinique, avant d'être autorisé à rejoindre les États-Unis, André Breton découvre cette revue et prend aussitôt contact avec leurs fondateurs et se lie d'amitié (avril-juillet 1941). Suzanne Césaire : « Loin de contredire, ou d'atténuer, ou de dériver notre sentiment révolutionnaire de la vie, le surréalisme l'épaule. Il alimente en nous une force impatiente, entretenant sans fin l'armée massive des négations. »[1]

Le 19 avril 1944, elle obtient l’autorisation du gouverneur Georges Louis Ponton pour accompagner son époux Aimé Césaire en Haïti où il est amené à participer au congrès philosophique d’Haïti. L’année précédente, le 15 décembre 1943, Henri Seyrig, membre de la délégation de la France Libre aux États-Unis l’année précédente, avait adressé au gouverneur une proposition pour sa venue suite à la « réputation » dont jouissait déjà Aimé Césaire ainsi qu’il avait pu le constater lui-même. C’est ainsi que le 16 mai 1944, Suzanne Roussi Césaire, professeure contractuelle à l’enseignement technique de la colonie, s’envole pour Haïti[2].

Après-guerre

En 1945, les Césaire s'installent au Petit-Clamart dans les Hauts-de-Seine, puis retournent en Martinique en 1949. Aimé Césaire démissionne alors du Parti communiste français. En 1955, Suzanne Césaire écrit une pièce de théâtre, Aurore de la liberté, et revient en France où elle enseigne en tant que professeur de Lettres au collège Étienne, à Sèvres, puis au lycée technique de la même commune. Elle se sépare d'Aimé Césaire en avril 1963[3]. Elle meurt d'un cancer du cerveau.

Ĺ’uvres

Articles parus dans la revue Tropiques

  • Leo Frobenius et le problème des civilisations,
  • Alain et l'esthĂ©tique,
  • AndrĂ© Breton, poète,
  • Misère d'une poĂ©sie,
  • Malaise d'une civilisation,
  • 1943 : le surrĂ©alisme et nous,
  • Le Grand camouflage, 1945
  • Aurore de la libertĂ©, 1955, pièce de théâtre, adaptation libre de la nouvelle Youma de Lafcadio Hearn (texte perdu)

Livres

  • Suzanne CĂ©saire (Ă©dition Ă©tablie par Daniel Maximin), Le grand camouflage : Écrits de dissidence (1941-1945), Paris, Le Seuil, (ISBN 978-2-02-099908-3)

Annexes

Bibliographie

  • Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles : trente-quatre femmes surrĂ©alistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, pages 74 et suivantes
  • Anny-Dominique Curtius, Suzanne CĂ©saire. ArchĂ©ologie littĂ©raire et artistique d'une mĂ©moire empĂŞchĂ©e, Paris, Ă©ditions Karthala, 2001, 396 pages.

Notes et références

  1. « 1943 : le surréalisme et nous », dans Tropiques n° 8-9, octobre 1943. Intégralement reproduit dans Colvile, p. 77-79
  2. Louise-Alexandrine, Marcel Jean-Claude. « Les Sources de l’histoire littéraire Antillo-Guyanaise : Inventaire archivistique et bibliographique en Martinique (1750-1990) ». Thesis, Antilles-Guyane, 2002. http://www.theses.fr/2002AGUY0591, T. II, p. 484-486.
  3. Natalie Levisalles, « Suzanne l’aimée de Césaire », sur Libération, (consulté le ).

Liens externes

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