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La Palmyre

La Palmyre (prononcĂ© [la. pal.miʁ]) est un quartier rĂ©sidentiel et touristique dĂ©pendant de la commune des Mathes, dans la partie occidentale de la presqu'Ăźle d'Arvert, en Charente-Maritime (sud-ouest de la France). Les habitants de La Palmyre sont appelĂ©s les Palmyriens et les Palmyriennes.

La Palmyre
La Palmyre
La principale plage de La Palmyre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Canton La Tremblade
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Commune Les Mathes
Code postal 17570
Code commune 17225
DĂ©mographie
Gentilé Palmyriens
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 43â€Č 05″ nord, 1° 08â€Č 49″ ouest
Localisation
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La Palmyre

    Cette petite station balnĂ©aire de la banlieue ouest de Royan, dont la notoriĂ©tĂ© doit beaucoup au zoo de La Palmyre, un des principaux parcs zoologiques français, bĂ©nĂ©ficie Ă©galement de la proximitĂ© de la forĂȘt domaniale de la Coubre, de la baie de Bonne Anse et des plages de la CĂŽte sauvage, exposĂ©es aux assauts de l'ocĂ©an Atlantique et spot de surf rĂ©putĂ©. La station compte Ă©galement sur la prĂ©sence de deux clubs de vacances (Club Med et Belambra) et d'un port de plaisance.

    La Palmyre s'inscrit depuis 2015 dans le périmÚtre du parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis[1], le plus vaste de France métropolitaine.

    GĂ©ographie

    Situation

    « Le rivage est bordĂ© de forĂȘts de pins maritimes dont les cimes, battues par les vents du large, prennent des formes Ă©tranges. Dans les sous-bois oĂč parvient le murmure de la mer, le sol est feutrĂ© d'aiguilles de pins sur lesquelles flamboie, au printemps, l'or des ajoncs et des genĂȘts. »

    — Louis Desgraves, Connaütre la Charente-Maritime, 1991 —

    La Palmyre appartient à la région naturelle du Royannais et est située à l'extrémité de l'estuaire de la Gironde, sur sa rive nord.

    DĂ©pendance de la ville des Mathes, la station balnĂ©aire de La Palmyre se situe en Charente-Maritime, en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, dans la partie sud-ouest de la presqu'Ăźle d'Arvert. Elle appartient Ă  la rĂ©gion naturelle du Royannais et Ă  l’agglomĂ©ration de Royan, et fait directement face aux cĂŽtes du MĂ©doc. Sur un plan plus gĂ©nĂ©ral, elle est localisĂ©e dans le quart sud-ouest de la France, au centre de la cĂŽte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du midi atlantique. 4 kilomĂštres sĂ©parent La Palmyre du centre-ville des Mathes. La Palmyre est en outre distante de 8 kilomĂštres d’Arvert, de 10 kilomĂštres de Saint-Palais-sur-Mer et d’Étaules, de 11 kilomĂštres de Saint-Augustin et de La Tremblade, de 12 kilomĂštres de Vaux-sur-Mer, de 16 kilomĂštres de Royan, de 17 kilomĂštres de Ronce-les-Bains (par la D25 et la forĂȘt de la Coubre), de 22 kilomĂštres de Marennes, de 45 kilomĂštres de Rochefort, de 55 kilomĂštres de Saintes, de 76 kilomĂštres de La Rochelle, la prĂ©fecture dĂ©partementale, et de 135 kilomĂštres de Bordeaux, la prĂ©fecture et mĂ©tropole rĂ©gionale.

    Le domaine forestier

    La station est situĂ©e au cƓur d'un vaste domaine forestier, recouvrant une grande partie de la presqu'Ăźle d'Arvert. Il est ainsi entourĂ© par des pinĂšdes, la forĂȘt domaniale de la Coubre et la forĂȘt des Combots d'Ansoine Ă  l'extrĂȘme-sud.

    Le marais de Bréjat sépare La Palmyre des Mathes.

    Ces massifs, pendants charentais de l'immense forĂȘt des Landes qui s'Ă©tend de l'autre cĂŽtĂ© de l'estuaire de la Gironde, ont Ă©tĂ© plantĂ©s par l'homme au cours du XIXe siĂšcle, afin d'une part de contenir l'avancĂ©e des dunes, dont un dicton disait « qu'elles marchaient en Arvert » – portĂ©es par les vents d’ouest, elles pouvaient coloniser les terres arables Ă  raison de plusieurs centaines de mĂštres par jour – et d'autre part d'assainir les marais, autrefois vecteurs de maladies (paludisme). Le site a longtemps prĂ©sentĂ© un visage trĂšs diffĂ©rent : il fut longtemps partiellement occupĂ© par l’ocĂ©an, qui en se retirant, a laissĂ© place Ă  des Ă©tangs et des marĂ©cages, aux limites instables : les Ă©tangs du Barachois , de Barbareu et de BrĂ©jat. Seuls en tĂ©moignent aujourd'hui les cartes anciennes, et le marais de BrĂ©jat, Ă  mi-chemin de La Palmyre et des Mathes, partiellement drainĂ© et assĂ©chĂ© et reconverti en pĂątures pour les chevaux.

    L'essence dominante du massif de La Coubre est le pin maritime, mais on rencontre aussi le chĂȘne vert et le chĂȘne pubescent, combinĂ©s Ă  des essences mĂ©diterranĂ©ennes (arbousiers, garou, ciste Ă  feuille de sauge, plus rarement micocouliers et orangers des Osages...) du fait de la douceur du climat. La faune abrite Ă©galement des espĂšces mĂ©ridionales, notamment des libellules et trois espĂšces de cigales (cigale grise, cigale rouge et cigale de l’orne) dont le « chant » ou cymbalisation peut se faire entendre certains jours jusqu’en centre-ville. Les abords du marais de BrĂ©jat conservent des prairies humides, des roseliĂšres et des saulaies, lieu d'hivernage pour de nombreuses espĂšces d'oiseaux[2].

    Le domaine littoral

    La partie occidentale du quartier est bordĂ©e par une longue plage de sable blond rectiligne donnant sur l'embouchure de la Gironde, constituant la partie septentrionale de la CĂŽte de BeautĂ© et de la Grande-CĂŽte. Elle se divise en quatre secteurs : la plage de Bonne Anse, la plage de La Palmyre – Le Clapet (la plus centrale), la plage des Pins de Cordouan et la plage de la LĂšde, en limite de la commune de Saint-Palais-sur-Mer. Cette derniĂšre est en partie naturiste – entre la ligne 12 et la ligne 13, portion matĂ©rialisĂ©e par des panneaux de signalisation, et frĂ©quentĂ©e majoritairement par la communautĂ© gay depuis de nombreuses annĂ©es[3].

    Dunes littorales et pinĂšde au niveau de la baie de Bonne Anse.

    La cĂŽte de La Palmyre se prolonge au nord-ouest par la vaste baie de Bonne Anse, dont la formation, relativement rĂ©cente (fin du XIXe siĂšcle) est due Ă  l'action des houles dominantes d'ouest, qui charrient des tonnes de sable prĂ©levĂ© sur la cĂŽte sauvage – et contribuent Ă  son recul : plus de deux kilomĂštres en seulement un siĂšcle. Sanctuaire ornithologique de premier plan, la baie sert de lieu d’hivernage et de nidification Ă  de nombreuses espĂšces migratoires. Elle est bordĂ©e par de grandes dunes artificielles rendues nĂ©cessaires pour protĂ©ger la forĂȘt Ă  la fin du XIXe siĂšcle (fixĂ©es par des palissades et des plantations de pins et d’oyats) telles que la dune littorale du Volcan ou celle du Requin. L’action de courants, qui charrient quantitĂ© de vase et des sĂ©diments venus notamment des rĂ©gions montagneuses du Massif central (par la Dordogne) ou des PyrĂ©nĂ©es (par la Garonne) et portĂ©s par la Gironde, d’oĂč la couleur de paille qu’offre parfois l’eau dans l’estuaire, tend Ă  favoriser l’envasement de la baie, phĂ©nomĂšne particuliĂšrement perceptible Ă  marĂ©e basse ou au niveau de la Coubre, ainsi que la colonisation d’une partie du site par une vĂ©gĂ©tation basse. La prĂ©sence de bancs de sable au large de La Palmyre se remarque Ă©galement aisĂ©ment : ils se dĂ©placent en permanence, confĂ©rant au site un aspect diffĂ©rent d’annĂ©e en annĂ©e, au grĂ© des tempĂȘtes hivernales ou des courants dominants.

    L'extrĂȘme nord du territoire est marquĂ© par la pointe de la Coubre (limite avec la commune de La Tremblade), dominĂ©e par son cĂ©lĂšbre phare, qui se prolonge elle-mĂȘme par la pointe du Rhin, qui se recourbe et forme la partie ouest de la baie. Le secteur de La Coubre est un des principaux spots de surf (beach break/shore-break) de la rĂ©gion royannaise.

    Voies routiĂšres

    Boutiques, bars et restaurants bordent l'avenue de Royan, nom donné à une portion de la D25.

    La principale voie de communication est la D25, qui forme le prolongement de la rocade de Royan Ă  partir de Saint-Palais-sur-Mer et se poursuit vers Ronce-les-Bains Ă  travers la forĂȘt domaniale de la Coubre. Cette voie bidirectionnelle (2x1 voie) est fonctionnelle hors saison, mais se heurte Ă  un fort trafic et Ă  des embouteillages au cƓur de la pĂ©riode estivale, du fait de la prĂ©sence d’infrastructures touristiques frĂ©quentĂ©es (Zoo de La Palmyre, clubs de vacances, campings). Elle prend le nom d’avenue de Royan Ă  partir du rond-point de l’étoile du Sud, qui marque l’entrĂ©e dans la station en venant de Royan, et d’avenue de La Coubre Ă  partir du rond-point de La Palmyre.

    Autre axe majeur de la station, la D141 ou avenue des Mathes permet une liaison directe entre le centre-ville de La Palmyre et celui des Mathes, commune dont dĂ©pend La Palmyre. Elle forme une 2x1 voie rectiligne traversant le marais du BrĂ©jat, puis la forĂȘt de la Coubre, et connaĂźt les mĂȘmes problĂšmes que la D25, Ă  savoir de frĂ©quents engorgements pendant la haute saison, et pour les mĂȘmes raisons (prĂ©sence de nombreux campings et d’un parc d’attractions). Par-delĂ  le rond-point des ValdĂŽtains qui marque l’entrĂ©e aux Mathes, il est possible de rejoindre Étaules et Saint-Augustin ou de poursuivre vers Arvert.

    Transports urbains

    La Palmyre est desservie en saison par le rĂ©seau de transports urbains de l’agglomĂ©ration de Royan, Cara'Bus (Ligne 31). Cinq stations ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es au niveau de la plage de la LĂšde, du Club Med, du Zoo de La Palmyre, de l’office de tourisme et de l’avenue des Mathes (au niveau des principaux campings). Hors saison, il faut compter sur le transport Ă  la demande et sur des navettes conduisant les passagers aux arrĂȘts rĂ©guliers les plus proches, Ă  savoir la station Les Mathes-Église (Ligne 21) ou Saint-Palais-Vallet (Ligne 12).

    Pistes cyclables

    La Palmyre dispose d’un solide rĂ©seaux de pistes cyclables, consĂ©quence d’une politique menĂ©e par la municipalitĂ© en faveur des modes de transports doux et du dĂ©veloppement durable. Elle est Ă©galement une Ă©tape sur la vĂ©loroute europĂ©enne EuroVelo 1, plus connue sous le nom de « VĂ©lodyssĂ©e » dans sa partie française, qui relie la NorvĂšge au Portugal sur plus de 8 000 kilomĂštres.

    La voie verte de Ronce-les-Bains Ă  Saint-Palais-sur-Mer en constitue un des tronçons sur une trentaine de kilomĂštres en site propre, Ă  travers la pinĂšde et en bordure des principales plages. Elle passe par le centre-ville oĂč elle prend le nom de sentier des Corsaires et de promenade des deux phares (en rĂ©fĂ©rence au phare de la Coubre et Ă  celui de Cordouan), promenade formant le front de mer de La Palmyre et partagĂ©e avec les piĂ©tons. Une piste cyclable longe l’avenue de Royan depuis le Club Med jusqu’à l’office du tourisme, et plusieurs autres relient le centre-ville aux principales plages, Ă  l’hippodrome et au centre-ville des Mathes.

    Transport ferroviaire

    La Palmyre n’est pas directement desservie par le train. Les gares les plus proches sont la gare multimodale de Royan (Ă©galement plate-forme de correspondance pour les transports urbains de l’agglomĂ©ration) et la gare de Saujon.

    Climat

    Le climat est de type ocĂ©anique aquitain : la pluviomĂ©trie est relativement Ă©levĂ©e en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'Ă©tĂ© reste tempĂ©rĂ© grĂące Ă  la brise marine. Deux vents venant de l'ocĂ©an, le noroĂźt et le suroĂźt, soufflent sur les cĂŽtes du dĂ©partement. L'ensoleillement de la cĂŽte charentaise est trĂšs important : avec 2 250 heures par an, il est comparable Ă  celui que connaĂźt une partie de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne[4].

    La baie de Bonne Anse en hiver et à marée basse.

    Les relevĂ©s de la station mĂ©tĂ©orologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de dĂ©terminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette pĂ©riode, la tempĂ©rature la plus froide est relevĂ©e le 15 fĂ©vrier 1956 : −13,6 °C.
    Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec prÚs de 39 °C à l'ombre.
    Si 1953 est considérée comme l'année la plus sÚche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[5].

    La Charente-Maritime est le dĂ©partement français le plus durement touchĂ© par la tempĂȘte Martin du 27 dĂ©cembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrĂ©s sont atteints avec 198 km/h au nord de l'Ăźle d'OlĂ©ron (station de la pointe de Chassiron). Un an aprĂšs le passage de la tempĂȘte Klaus (janvier 2009), le bourg est touchĂ© par la tempĂȘte Xynthia (fĂ©vrier 2010).

    Données générales

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    La Palmyre[7] 225075541326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
    Données climatiques à La Rochelle
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
    Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
    Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
    Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
    Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[8].

    Environnement

    Une partie du territoire de La Palmyre est protégée dans le cadre du programme européen Natura 2000 : presqu'ßle d'Arvert[9], pertuis charentais[10] et estuaire de la Gironde[11] (classés sites d'importance communautaire) et Bonne Anse, marais de Bréjat et de Saint-Augustin[2] (classés zones de protection spéciale). Il s'inscrit également depuis 2015 dans le périmÚtre du parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis[1], le plus grand de France métropolitaine.

    Gestion de l'eau

    Le chĂąteau d'eau de La Palmyre.

    La Palmyre dĂ©pend de l'agence de l'eau Adour-Garonne, Ă©tablissement public chargĂ© de la protection de l'eau et des milieux aquatiques dans le Grand Sud-Ouest. Elle dispose de son propre chĂąteau d’eau, construit en 1968 et reliĂ© par des canalisations de grand diamĂštre appelĂ©es « feeder » au chĂąteau d’eau d’Arvert. La gestion de l'eau potable dĂ©pend du Syndicat intercommunal d'adduction des rives de la Seudre et sa distribution est confiĂ©e Ă  la CER (Compagnie des Eaux de Royan) dans le cadre d'une dĂ©lĂ©gation de service public. Depuis le 1er janvier 2014, la communautĂ© d'agglomĂ©ration Royan Atlantique a pris en charge la compĂ©tence « eau potable ».

    La gestion de l'assainissement de la commune est transfĂ©rĂ©e Ă  la communautĂ© d'agglomĂ©ration. Les eaux usĂ©es Ă©taient traitĂ©es par la station d'Ă©puration de Saint-Palais-sur-Mer jusqu’à l’ouverture d’une micro-station d’épuration Ă  La Palmyre.

    Gestion des déchets

    La collecte des ordures ménagÚres (conteneurs verts) est effectuée deux fois par semaine, le lundi et le jeudi. Celle des emballages ménagers recyclables (conteneurs jaunes) est réalisée le jeudi sole mercredi, et celle des déchets végétaux, un lundi sur deux[12]. Deux déchÚteries sont à disposition des habitants dans les communes voisines de Chaillevette et de La Tremblade. Le service est gratuit et réservé aux particuliers. Une déchÚterie spécialisée est mise à disposition des professionnels à Saint-Sulpice-de-Royan (Zone d'activités de la Queue de l'ùne, en direction de Royan).

    Les ordures sont ensuite acheminées par camion vers le centre de transfert de Médis, puis, de là, des camions gros porteurs les acheminent vers le centre d'enfouissement de Clérac.

    Urbanisme

    Morphologie urbaine

    L’urbanisation de cette partie de la presqu'Ăźle d'Arvert est intervenue relativement rĂ©cemment. Le site occupĂ© par la station de La Palmyre a longtemps Ă©tĂ© occupĂ© par des Ă©tangs reliĂ©s Ă  la mer, entourĂ©s de massifs forestiers et de cordons dunaires. Vers le XVe siĂšcle et jusqu’au XIXe siĂšcle, des dĂ©boisements inconsidĂ©rĂ©s ont conduit Ă  la disparition d’une grande partie de cette forĂȘt originelle, engloutie par les dunes qu’elle contribuait Ă  fixer, lesquelles, remises en mouvement par les vents d’ouest, ont fini par constituer un « petit Sahara » sur des milliers d’hectares[13]. La plantation d’une immense pinĂšde au XIXe siĂšcle transforme cet espace dĂ©solĂ© et monotone, qui reste cependant largement dĂ©sertique en dehors du personnel (et de leurs familles) des quelques maisons forestiĂšres, bouveries et jardins d’acclimatation installĂ©es par les Eaux et ForĂȘts.

    La villa russe (1929), une des plus anciennes de La Palmyre.

    Un premier noyau d’habitation se crĂ©Ă© au niveau du « clapet » (vanne installĂ©e afin d’empĂȘcher l’eau de mer d’entrer dans le marais de BrĂ©jat) dans le premier tiers du XXe siĂšcle, avec notamment la construction de quelques villas pour des aristocrates ou des bourgeois recherchant silence et tranquillitĂ©, critĂšres auxquels rĂ©pond alors parfaitement le site, bien loin des mondanitĂ©s royannaises.

    Les choses changent radicalement au cours des annĂ©es 1960 avec la crĂ©ation du quartier actuel, entiĂšrement repensĂ© par l’architecte parisien Pierre Roche. Il se compose de plusieurs secteurs bien dĂ©finis, rĂ©pondant Ă  des besoins et Ă  des populations diffĂ©rentes (touristes mais aussi population rĂ©sidente Ă  l’annĂ©e). Le cƓur du quartier est le centre-ville, qui s’organise autour de l’avenue de Royan, de l’avenue de l’OcĂ©an, du boulevard des TrĂ©miĂšres et du boulevard des RĂ©gates. Il se compose Ă  la fois d’immeubles, gĂ©nĂ©ralement peu Ă©levĂ©s (ils ne dĂ©passent qu’exceptionnellement un Ă©tage) et de commerces, au grĂ© de ruelles et de placettes piĂ©tonnes auxquels ont Ă©tĂ© donnĂ©s les noms de provinces françaises. C’est Ă©galement en centre-ville qu’ont Ă©tĂ© installĂ©s l’office du tourisme, stratĂ©giquement placĂ© sur le principal axe de communication, la gendarmerie, et une petite chapelle aux lignes simples, ouverte sur l’extĂ©rieur, Notre-Dame-des-Pins.

    Certains projets, portĂ©s notamment par l’architecte Daniel de Monfreid (Ă  l’origine du rĂ©amĂ©nagement du centre-ville de Saint-Palais-sur-Mer) et jugĂ©s trop ambitieux, ou ne rĂ©pondant pas aux considĂ©rations indispensables en matiĂšre d’esthĂ©tisme, de respect de l’environnement, de sĂ©curité  ou financiĂšres, sont abandonnĂ©s au cours des annĂ©es 1970 (front de mer bordĂ© d’immeubles et de parkings, tour pyramidale de 30 Ă©tages, fermeture de la baie de Bonne Anse avec crĂ©ation d’un port en eau profonde et d’un tĂ©lĂ©phĂ©rique[14]), permettant Ă  la station de garder un visage et une taille humaine.

    Commerces dans le centre-ville de La Palmyre.

    Un secteur boisĂ© traversĂ© de sentiers piĂ©tons et d’une piste cyclable forme une coupure verte entre le centre-ville et le quartier du port et du front de mer, moins urbanisĂ©. AmĂ©nagĂ© dans les dunes, il comprend un port Ă  vocation de plaisance mais aussi de pĂȘche et d’ostrĂ©iculture, une esplanade (square de l’OcĂ©an) donnant sur le front de mer, une promenade donnant accĂšs aux plages, et deux petits pĂŽles d’activitĂ© rassemblant essentiellement des restaurants, glaciers ou confiseurs.

    La partie rĂ©sidentielle du quartier est composĂ©e de multiples lotissements, dont certains de standing, amĂ©nagĂ©s au cƓur de la pinĂšde, avec parfois des Ă©lĂ©ments d’agrĂ©ment (points d’eau, tels les Ă©tangs des Eiders et des Colverts), aires de pique-nique, etc. Les principaux sont Les Pergolas, Le hameau des Pins, Les maisons du Lac, dans la partie nord du quartier, Les TrĂ©miĂšres, aux maisons basses inspirĂ©es de l’architecture traditionnelle, sous un important couvert vĂ©gĂ©tal, et au nord-ouest du quartier, en bordure de l’avenue des Mathes, les rĂ©sidences des Trois Mouettes, des Talaris, des Charmilles et de l’Hippodrome. En marge du reste de l’agglomĂ©ration, en allant vers Les Mathes, le lotissement des Palmyriennes est un des plus rĂ©cents.

    Au sud du zoo, un lotissement privĂ© crĂ©Ă© dans les annĂ©es 1960 dit « Le parc de la rĂ©sidence Â» est remarquable par sa taille d’environ 100 hectares au cƓur de la pinĂšde. Cas quasiment unique, son fonctionnement juridique est rĂ©gi par un bail emphytĂ©otique consenti par l’État au profit d’une association syndicale libre gĂ©rĂ©e par les propriĂ©taires rĂ©sidents. Ce lotissement est un Ă©lĂ©ment majeur de l’urbanisme de La Palmyre, se dĂ©tachant du reste de la commune par sa densitĂ© encore plus faible renforçant ainsi la qualitĂ© de son environnement. Il offre de nombreux Ă©quipements rĂ©servĂ©s aux rĂ©sidents (club house, terrain de tennis, basket, piscine
), un lac, et possĂšde 3 accĂšs privatifs au littoral. Cette rĂ©sidence haut de gamme est trĂšs prisĂ©e des familles issues des milieux intellectuels, industriels ou sportifs Ă  la recherche de discrĂ©tion. Elle est suivie vers l’Est du Golf de la Palmyre avec complexe rĂ©sidentiel plus rĂ©cent, lui aussi haut de gamme, et du Club MĂ©diterranĂ©e.

    Pour les raisons Ă©voquĂ©es plus haut, l’habitat est moderne : aucune construction n’est antĂ©rieure Ă  1899 (si ce n’est la maison forestiĂšre de La Palmyre, construite en 1866[15], qui occupe une place Ă  part). Seules sept villas datant du dĂ©but du XXe siĂšcle subsistent encore, avenue de l’OcĂ©an. Fort modestes comparĂ©es aux excentriques constructions de Royan, elles s’inspirent de la mode nĂ©o-rĂ©gionaliste qui faisait fureur Ă  l’époque (chalets, cottages, villas nĂ©o-basque) et qu’on retrouve un peu partout sur les cĂŽtes françaises. Deux villas se distinguent cependant par leur originalitĂ© : la villa Russe, dite aussi villa de Bonne Anse, construite en 1929 pour un aristocrate russe, le prince Molostov, s’inspire de l’architecture slave, et la villa Le Sextant, construite par Le Corbusier en 1935, qui marque le dĂ©but de l’architecture moderniste dans la rĂ©gion avec ses principes fondamentaux (usage de matĂ©riaux bruts, fonctionnalitĂ© et luminositĂ©) qui seront largement repris Ă  Royan aprĂšs les tragiques bombardements de 1945.

    Histoire

    Le site de La Palmyre a sans doute Ă©tĂ© occupĂ© de longue date, comme une grande partie de la presqu'Ăźle d'Arvert oĂč ont Ă©tĂ© collectĂ©s des silex taillĂ©s (aux Mathes) ainsi que des grattoirs et des bifaces palĂ©olithiques (La Tremblade). Pendant la pĂ©riode de la TĂšne (vers 200 av. J.-C.), la presqu’üle d’Arvert prĂ©sente un aspect bien diffĂ©rent de celui qu’on lui connaĂźt aujourd’hui, et une vĂ©ritable mer intĂ©rieure occupe son centre. L’actuel marais de BrĂ©jat est immergĂ©, ne laissant apparaĂźtre que quelques Ăźles ou bancs de sable, de mĂȘme que le marais de Saint-Augustin tout proche, connu sous le nom de golfe d’Arvert. Des sites Ă  sel sont amĂ©nagĂ©s sur son littoral, oĂč l’eau salĂ©e, placĂ©e dans des poteries et chauffĂ©e, permet de rĂ©colter du sel de mer, denrĂ©e trĂšs prĂ©cieuse servant alors de monnaie. De tels sites ont Ă©tĂ© relevĂ©s dans les communes voisines de Saint-Augustin et d’Étaules, mais s’ils ont existĂ© aussi Ă  La Palmyre, ils ont Ă©tĂ© recouverts par les sables depuis longtemps.

    Longtemps, le site de La Palmyre reste vraisemblablement vierge de toute construction humaine, et n’est qu’un point de passage entre le golfe d’Arvert et l’estuaire de la Gironde. Au Moyen Âge, on trouve Ă  proximitĂ© deux grands massifs forestiers : la forĂȘt de Salis Ă  l’ouest, et la forĂȘt de Corles (ou de Courlay) Ă  l’est, toutes deux mĂȘlant pins, chĂȘnes et chĂȘnes verts. Le site de La Palmyre est alors plus ou moins situĂ© sur la frontiĂšre entre deux seigneuries : celle d’Arvert, dont dĂ©pend la forĂȘt de Salis, et celle de Royan, dont dĂ©pend la forĂȘt de Corles[16]. Les manants des villages alentour bĂ©nĂ©ficient de droits d’usage dans ces forĂȘts, donnant lieu Ă  de nombreuses querelles et procĂšs : droit de glandĂ©e (de ramassage des glands pour nourrir les cochons), de bois-mort et mort-bois (ramassage du bois mort pour se chauffer), droit de faire paĂźtre les bestiaux[17], etc. Les habitants de la presqu’üle sont alors essentiellement cultivateurs et pĂȘcheurs ; Ă  l’occasion, ils se font parfois pirates ou corsaires, et bien souvent, en dĂ©pit des risques encourus s’ils se font prendre Ă  de pareilles activitĂ©s, naufrageurs. La ruse, bien connue, consiste Ă  placer une lanterne sur un Ăąne, un bĂ©lier ou une vache, lors des nuits de tempĂȘte, afin de tromper les navires qui venaient s’échouer sur la grĂšve, Ă  tuer l’équipage et Ă  piller l’épave. La vĂ©ritĂ© et la lĂ©gende se mĂȘlent facilement, et on a longtemps parlĂ©, lors des veillĂ©es, de Paunas le naufrageur[18], rĂ©putĂ© ĂȘtre un sorcier et une ganipote, crĂ©ature mythique du folklore saintongeais qui a terrifiĂ© des gĂ©nĂ©rations d’enfants.

    Vestiges du village de Buze, englouti par les sables.

    Au cours des siĂšcles, la surexploitation des forĂȘts environnantes pose de sĂ©rieux problĂšmes. Ces derniĂšres permettaient de contenir les dunes : en quelques dĂ©cennies, celles-ci se mettent en mouvement, portĂ©es par les vents dominants d’ouest et les tempĂȘtes hivernales. Peu Ă  peu, elles colonisent les environs, engloutissent les terres arables et mĂȘme les villages environnants : c’est notamment le cas de Buze, village situĂ© Ă  peu de distance du site de La Palmyre, dont il ne reste aujourd’hui que quelques pierres de l’église Ă©mergeant de la forĂȘt et des dunes, et une cuve baptismale dans l’église des Mathes[19]. Au XVIe siĂšcle, la progression des dunes a coupĂ© le golfe d’Arvert de la Gironde. La mer laisse la place Ă  des Ă©tangs (BrĂ©jat, Buze, Barrachois et surtout Barbareu), puis, toujours sous l’action des sables, Ă  des marais, vecteurs de terribles Ă©pidĂ©mies de fiĂšvres paludĂ©ennes, en dĂ©pit des efforts des hommes qui creusent vainement chenaux et fossĂ©s pour tenter d’enrayer cette situation. Au large, la prĂ©sence de bancs de sable rend la navigation dangereuse, et un amer, puis une tour en pierre, sont construits Ă  la pointe de la Coubre entre le XVIIe siĂšcle et le XVIIIe siĂšcle[20].

    Lors de la RĂ©volution, bien conscientes du caractĂšre stratĂ©gique d’un site contrĂŽlant l’entrĂ©e dans la Gironde (et permettant l’accĂšs au port de Bordeaux), les nouvelles autoritĂ©s installent des canons en 1793. Sous l’Empire, un fort est amĂ©nagĂ© Ă  cet emplacement, premier maillon d’une sĂ©rie de fortifications (forts de Terre NĂšgre, du Chay, de Suzac
). DĂ©mantelĂ© par les Anglais[21], il en restera des vestiges jusqu’au dĂ©but du 20e siĂšcle, comme en tĂ©moignent des cartes postales d’époque. C’est Ă©galement sous l’Empire, en 1810, qu’un dĂ©cret prescrivant de planter de pins les dunes de la presqu’üle d’Arvert sur le modĂšle des Landes est promulguĂ©. Il n’est cependant mis en application qu’à partir de 1824 sous l’action de Vasselot de RĂ©gnĂ©, inspecteur de l’administration des Eaux et ForĂȘts de l'arrondissement de Marennes[22]. En l’espace de quelques dĂ©cennies, le visage de la rĂ©gion change radicalement. Le paysage dĂ©sertique dĂ©crit par EugĂšne Pelletan comme « une cordillĂšre de dunes Ă©chelonnĂ©es les unes derriĂšre les autres en vĂ©ritables montagnes[23] » oĂč l’on retrouve rĂ©guliĂšrement les corps de naufragĂ©s, morts d’épuisements dans ce Sahara miniature[24], se transforme au fil des ans en une belle pinĂšde : la forĂȘt domaniale de la Coubre. En parallĂšle, le dĂ©veloppement des bains de mer et la dĂ©couverte des vertus curatives de l’air marin et des Ă©manations des pins sur les voies respiratoires conduit Ă  la crĂ©ation d’un petit lotissement baptisĂ© le Clapet – du nom d’une vanne, ou clapet, installĂ©e au niveau du marais de BrĂ©jat pour empĂȘcher l’eau de mer d’y pĂ©nĂ©trer[25] – embryon de la future station de La Palmyre. On y accĂšde depuis Royan par une route Ă  travers la forĂȘt et les dunes, puis par le tramway de Royan, qui emprunte Ă  partir de La Grande-CĂŽte la voie ferrĂ©e de l’ancien tramway forestier des Eaux et ForĂȘts qui se poursuit jusqu’au Galon d’Or et Ronce-les-Bains[26]. Parmi les premiĂšres maisons Ă©difiĂ©es figurent la villa Russe, construite en 1929 pour le prince russe Nicolas Molostov, en exil en France depuis la rĂ©volution bolchĂ©vique[27], ou la villa Le Sextant, construite en 1935 par Le Corbusier selon les principes de l’architecture moderniste[27]. Cette mĂȘme annĂ©e, l’électricitĂ© est installĂ©e au Clapet.

    EncouragĂ© par le dĂ©veloppement important des villes voisines et notamment de Royan, une des stations balnĂ©aires les plus en vue de la cĂŽte atlantique, et constatant le potentiel d’un secteur nord de la cĂŽte de BeautĂ© (ex-cĂŽte d’Argent) un peu nĂ©gligĂ© faute d’amĂ©nagements adĂ©quats, le maire des Mathes, LĂ©on Nicolle, envisage la crĂ©ation d’un quartier balnĂ©aire au niveau du Clapet, mais son projet se heurte Ă  des tracasseries administratives (les Eaux et ForĂȘts entendant conserver le contrĂŽle du secteur) et au dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale – et Ă  l’occupation allemande qui s’est ensuivie. Conscients du caractĂšre stratĂ©gique du site, les Allemands font peu de cas du tourisme et transforment la forĂȘt de la Coubre en une vĂ©ritable forteresse, dotĂ©e d’une base antiaĂ©rienne, parsemĂ©e de casemates, de champs de mines et d’asperges de Rommel sur les plages, dans le cadre du projet de mur de l’Atlantique voulu par Hitler pour empĂȘcher un dĂ©barquement alliĂ©, le tout sous la supervision de l’Organisation Todt[28]. Alors qu’alliĂ©s et maquisards libĂšrent une partie du dĂ©partement au cours de l’étĂ© 1944, l’état de siĂšge est dĂ©clarĂ© le 12 septembre[29]. Le Clapet est intĂ©grĂ© Ă  la poche de Royan. Royan est bombardĂ©e le 5 janvier 1945, causant un profond traumatisme dans la population.

    Les combats pour venir Ă  bout de la forteresse (opĂ©ration VĂ©nĂ©rable) dĂ©butent Ă  partir du 14 avril 1945. Rapidement acculĂ©s, les derniers soldats allemands du bataillon Tirpitz (Kriegsmarine) se sont retranchĂ©s dans leurs blockhaus de la forĂȘt de la Coubre. Le 18 les chars de la 2e DB du gĂ©nĂ©ral Leclerc libĂšrent Les Mathes. Un dĂ©tachement du 4e zouaves entame sa marche vers le sud[30] et aprĂšs d’ñpres combats, les derniĂšres forces allemandes capitulent au Clapet, oĂč le gĂ©nĂ©ral de Larminat, dans un geste chevaleresque, leur accorde les honneurs militaires[31].

    Fondé en 1966 par Claude Caillé, le Zoo de La Palmyre est l'un des dix zoos les plus fréquentés de France.

    Une fois la paix (et les touristes) revenus, le projet de station balnĂ©aire portĂ© par le maire LĂ©on Nicolle revient sur le devant de la scĂšne. Des tractations avec l’état conduisent Ă  l’acquisition par la commune des Mathes de 280 hectares de forĂȘt autour du petit noyau d’habitation du Clapet, avec pour ambition la crĂ©ation d’un grand pĂŽle touristique au nord-ouest de Royan. En 1966, annĂ©e de la crĂ©ation du zoo, le Clapet devient officiellement La Palmyre. La construction d’un grand programme de logements (prĂšs de 3000 logements rĂ©partis en plusieurs quartiers) est entamĂ©e sous la direction de l’architecte Pierre Roche, de Paris, et avec un enthousiasme sans doute un peu exagĂ©rĂ©, on se prend Ă  rĂȘver Ă  concurrencer de front Royan avec des Ă©quipements surdimensionnĂ©s : aĂ©rodrome, complexe de cinĂ©mas, port en eau profonde, restaurant panoramique au sommet du chĂąteau d’eau, palais des congrĂšs, Ă©tablissement de thalassothĂ©rapie et mĂȘme tĂ©lĂ©phĂ©rique, qui ne verront jamais le jour[14]. Pour autant, le dĂ©veloppement de la station se poursuit avec la construction d’un centre-ville dotĂ© de commerces, d’un front de mer dans les dunes de prĂšs de 900 mĂštres de long, de lotissements de standing, d’un parc d’attraction sur le thĂšme du western (Palmyrosa Village Western, aujourd’hui disparu), d’un golf neuf trous et de nombreux campings, le tout sous un important couvert vĂ©gĂ©tal, qui viennent complĂ©ter l’hippodrome construit en 1962.

    Un incendie criminel qui embrase la forĂȘt de la Coubre le , alors que la rĂ©gion fait face Ă  une sĂ©cheresse historique et que la saison touristique bat son plein fait craindre le pire, mais les flammes s’arrĂȘtent aux portes du zoo (dont les animaux sont Ă©vacuĂ©s en toute hĂąte) et de la station au bout de trois jours d’angoisse grĂące Ă  l’intervention des pompiers de toute la rĂ©gion. La station est indemne, mais prĂšs de 1 000 hectares de pinĂšde sont partis en fumĂ©e[32], qui mettront des annĂ©es Ă  se reconstituer. Cet Ă©vĂ©nement tragique conduit les autoritĂ©s Ă  repenser totalement le plan de prĂ©vention des incendies afin d’éviter un nouveau dĂ©sastre de ce type. De nouvelles infrastructures viennent s’ajouter progressivement : un port de plaisance et de pĂȘche, bien plus modeste que celui imaginĂ© Ă  l’origine, vient prendre place Ă  l’entrĂ©e de la baie de Bonne Anse, dans le prolongement du front de mer, en 1977. Une chapelle Notre-Dame-des-Pins est construite (elle est remplacĂ©e en 1991 par celle qui existe toujours aujourd’hui). Enfin, le Club Med choisit La Palmyre pour implanter son premier village de la cĂŽte atlantique en 2003[33]. Aujourd’hui, La Palmyre est un des pĂŽles touristiques majeurs du Pays Royannais, accueillant Ă  chaque saison prĂšs de 80 000 vacanciers, ainsi qu’un important quartier rĂ©sidentiel de la grande banlieue ouest de Royan.

    Économie

    La Palmyre est au cƓur d'un bassin d'emploi particuliĂšrement attractif, la zone d'emploi de Royan (issue de la partition de l'ancienne zone d'emploi Saintonge maritime, qui regroupait de nombreuses communes du Pays Rochefortais, du Pays Marennes-OlĂ©ron et du Pays Royannais[34]), forte de 27 753 emplois en 2008[35]. La zone d'emploi de Royan est, avec celle de La Rochelle, la plus dynamique de l'ex-rĂ©gion Poitou-Charentes, toutes deux profitant « d'un tissu Ă©conomique et d'une dĂ©mographie dynamiques » (Insee)[35]. La croissance y est particuliĂšrement soutenue, du fait du dĂ©veloppement des activitĂ©s tertiaires.

    L’économie de la station est avant tout basĂ©e sur le tourisme de masse et dans une moindre mesure le commerce et les services. PensĂ©e dĂšs l’origine pour ĂȘtre la station balnĂ©aire des Mathes, elle s’est dotĂ©e au fil des annĂ©es d’équipements et d’infrastructures variĂ©es lui permettant d’accueillir pendant la haute saison prĂšs de 80 000 personnes, en faisant un des principaux pĂŽles touristiques du Pays Royannais. Certaines de ces infrastructures sont ouvertes toute l’annĂ©e, d’autres ouvrent Ă  la mi-saison et d’autres seulement en haute saison. L’office du tourisme, situĂ© sur l’avenue de Royan, bĂ©nĂ©ficie de la marque QualitĂ© Tourisme et a obtenu en 2014 le label « Tourisme et Handicap » pour quatre dĂ©ficiences : motrice, visuelle, auditive et mentale.

    Piscine du Club Med de La Palmyre, ouvert en 2003.

    Principal site touristique du quartier, le zoo de La Palmyre ouvre ses portes en 1966 sous l'impulsion de son fondateur Claude CaillĂ©. ImplantĂ© au cƓur de la pinĂšde, il a bĂ©nĂ©ficiĂ© de plusieurs campagnes d’agrandissement et s’étend dĂ©sormais sur 18 hectares. Il abrite plus de 1 600 animaux de 115 espĂšces diffĂ©rentes et accueille chaque annĂ©e plus de 700 000 visiteurs pour un parcours de plus de quatre kilomĂštres[36]. C’est l’un des dix parcs zoologiques de France les plus frĂ©quentĂ©s et un des plus importants sites touristiques au niveau rĂ©gional. Il se distingue par son engagement en faveur des espĂšces menacĂ©es et est membre de l’association mondiale des zoos et aquariums, de l’association europĂ©enne des zoos et aquariums et de l'association nationale des parcs zoologiques.

    Autre Ă©quipement-phare de la station, le Club Med s’est installĂ© en 2003 Ă  l’entrĂ©e de La Palmyre, prĂšs de la plage des Pins de Cordouan, du front de mer et non loin du zoo, sur un site de prĂšs de 24 hectares. C’est alors le premier Club Med Ă  s’installer sur la cĂŽte atlantique. En 2016, il est classĂ© « trois tridents », et gĂ©nĂšre Ă  lui seul 250 emplois. En 2008, un village-vacances du groupe Siblu s’installe Ă©galement Ă  proximitĂ©. Ces infrastructures sont complĂ©tĂ©es par sept campings, des maisons d’hĂŽtes, deux hĂŽtels et un parc d’attractions pour les enfants, Youpiland.

    Le centre-ville et les abords du port et du front de mer (square de l’ocĂ©an) abritent de nombreux restaurants (une dizaine), bars et fast-foods, deux glaciers, deux boulangeries, un traiteur, des boutiques de souvenirs, une librairie-maison de la presse, une pharmacie et deux supermarchĂ©s (Carrefour Market et Leader Price). La Palmyre dispose en outre d’une mairie annexe pour les dĂ©marches administratives et d’un relais de La Poste, ouvert en saison.

    Population et société

    Enseignement

    La Palmyre dĂ©pend de l’acadĂ©mie de Poitiers. Le quartier ne compte pas d’école, les enfants sont scolarisĂ©s aux Mathes, Ă  quatre kilomĂštres, oĂč est implantĂ© le groupe scolaire communal. Les Ă©lĂšves du second cycle sont dirigĂ©s vers le collĂšge de La Tremblade. Les lycĂ©es les plus proches (enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique et enseignement professionnel) sont situĂ©s Ă  Royan.

    Marché

    Le marchĂ© se tient en plein air le mercredi et le dimanche matin en haute saison. Un marchĂ© artisanal nocturne a Ă©galement lieu chaque mercredi soir Ă  partir de 18 heures en juillet et en aoĂ»t. En moyenne saison, le marchĂ© se tient le dimanche matin. Il n’y a pas de marchĂ© en basse saison.

    Santé et sécurité

    La Palmyre dispose d'un cabinet de mĂ©decine gĂ©nĂ©raliste et d'une pharmacie. Les villes voisines de La Tremblade et Saint-Palais-sur-Mer, mais surtout de Royan offrent une palette de soins plus Ă©tendue, avec la prĂ©sence de nombreux spĂ©cialistes ainsi qu’un des centre hospitalier public (CHR Malakoff, Ă  Vaux-sur-Mer, qui dispose d’un service d’urgences 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24) et de deux cliniques privĂ©es (Clinique Pasteur Ă  Royan et Polyclinique Saint-Georges Ă  Saint-Georges-de-Didonne).

    Hors saison, la sĂ©curitĂ© des biens et des personnes est assurĂ©e par la brigade de gendarmerie de La Tremblade et par la police municipale. En pĂ©riode d’affluence, ces effectifs sont complĂ©tĂ©s et une gendarmerie-annexe ouvre ses portes prĂšs du rond-point de La Palmyre. De mĂȘme, un petit poste saisonnier de la police municipale, amĂ©nagĂ© dans une petite cabane d’inspiration ostrĂ©icole, se charge de prĂ©venir les dĂ©lits les plus courants au cƓur de l’agglomĂ©ration et des plages (vols, plaintes, non-respect des arrĂȘtĂ©s municipaux)[37]. Une caserne des pompiers est implantĂ©e Ă  La Tremblade et une autre Ă  Saint-Palais-sur-Mer, Ă  environ dix kilomĂštres chacune. Le poste de secours principal est Ă  Royan.

    Sport

    La Palmyre concentre de nombreuses infrastructures sportives, Ă  commencer par la stade de la commune des Mathes, oĂč Ă©volue l’équipe locale de football des Mathes (OSM). Le quartier dispose d’une base nautique oĂč pratiquer voile, stand up paddle, kayak ou pirogue polynĂ©sienne, une des six bases nautiques de l’agglomĂ©ration de Royan. Le surf est un sport trĂšs populaire dans la rĂ©gion, est La Palmyre est un spot rĂ©putĂ© (spot de La Coubre, sur la cĂŽte sauvage), d’oĂč la prĂ©sence dans le quartier de six Ă©coles de surf et de plusieurs surf-shops. Parmi les autres sports nautiques pratiquĂ©s Ă  La Palmyre, le kitesurf dispose d’une zone dĂ©limitĂ©e dans la baie de Bonne Anse et de deux Ă©coles agrĂ©Ă©es.

    Surfeur en action Ă  la pointe de la Coubre.

    Des activitĂ©s de remise en forme sont proposĂ©es en club, mais aussi, en saison, le matin sur l’esplanade de l’OcĂ©an, en bord de mer. La Palmyre accueille Ă©galement sur son territoire l’hippodrome de Royan et dispose de centres Ă©questres (complĂ©tĂ©s par ceux des Mathes, d’Étaules/Chaillevette ou de Saint-Palais-sur-Mer). Des pistes cavaliĂšres ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es dans la forĂȘt de la Coubre. Les sports mĂ©caniques peuvent aussi ĂȘtre pratiquĂ©s (location de quads ou de buggies).

    La Palmyre dispose d’un golf de neuf trous (second golf de l’agglomĂ©ration royannaise aprĂšs celui de Maine-Gaudin, dans la ville voisine de Saint-Palais) , d’un club de tennis et d’un spa de 350 mĂštres carrĂ©s.

    Le quartier est une Ă©tape sur le sentier de grande randonnĂ©e GR 4, qui va de Royan Ă  Grasse. De nombreux sentiers de randonnĂ©es traversent la forĂȘt environnante. La Palmyre dispose en outre d’un important rĂ©seau de pistes cyclables, et est une Ă©tape sur la vĂ©loroute europĂ©enne EuroVelo 1 ou VĂ©lodyssĂ©e, notamment via son tronçon Ronce-les-Bains-Saint-Palais-sur-Mer. Plusieurs boutiques se chargent de proposer des vĂ©los Ă  la location.

    La plupart des activitĂ©s sportives non disponibles Ă  La Palmyre peuvent ĂȘtre pratiquĂ©es dans le reste de l’agglomĂ©ration royannaise (arts martiaux, sports de balle, sports de combat, pelote basque , etc.).

    Cinéma et télévision

    Le film À ma sƓur !, de Catherine Breillat, a Ă©tĂ© en grande partie tournĂ© Ă  La Palmyre en 2000.

    En 2011, quatorze candidats de MasterChef viennent au Club Med de la commune pour préparer un repas à cent-vingt personnes (émission diffusée sur TF1 le 15 septembre 2011).

    Télévision

    L'émetteur de Niort-Maisonnay permet la réception des 18 chaßnes gratuites de la télévision numérique terrestre (TNT), dont le décrochage local de France 3 Nouvelle-Aquitaine, France 3 Poitou-Charentes. Le 31 mai 2009, l'émetteur de forte puissance a été parmi les premiers à diffuser un nouveau multiplexe, permettant la réception des premiÚres émissions de télévision haute définition (HD)[38]

    Radio

    La plupart des radios nationales prĂ©sentes dans le dĂ©partement peuvent ĂȘtre Ă©coutĂ©es Ă  La Palmyre. Les informations dĂ©partementales sont relayĂ©es par la station de radio publique France Bleu La Rochelle. France Bleu Gironde, qui Ă©met depuis Bordeaux, peut aussi ĂȘtre captĂ©e.

    Les stations de radio locales pouvant ĂȘtre Ă©coutĂ©es dans la commune sont principalement Vogue Radio (radio locale des agglomĂ©rations de La Tremblade et de Marennes), Demoiselle FM (gĂ©nĂ©raliste, Ă©mettant depuis Rochefort, et disposant de studios au ChĂąteau-d'OlĂ©ron et Ă  Saint-Georges-de-Didonne), Terre Marine FM (techno, hits et musiques Ă©lectroniques, Ă©mettant depuis Fouras), Mixx radio (techno, dance et musiques Ă©lectroniques, Ă©mettant depuis Cognac et reprise par le rĂ©Ă©metteur de Saintes), et RCF Accords Charente-Maritime (religieuse, Ă©mettant depuis La Rochelle). Wit FM (gĂ©nĂ©raliste, Ă©mettant depuis Bordeaux) et Aqui FM, la station de radio du MĂ©doc, peuvent souvent ĂȘtre captĂ©es, mais de façon plus alĂ©atoire, en fonction des conditions climatiques.

    Presse

    La presse locale est reprĂ©sentĂ©e par le quotidien Sud Ouest, dont le siĂšge est Ă  Bordeaux, et qui dispose d'une rĂ©daction locale Ă  Royan, et par l'hebdomadaire Le Littoral de la Charente-Maritime, dont le siĂšge est Ă  Marennes et dont le tirage s'Ă©lĂšve Ă  8 500 exemplaires par semaine[39].

    Internet haut débit

    Un répartiteur téléphonique est implanté dans le quartier. En 2016, il est dégroupé par plusieurs opérateurs alternatifs (SFR, Free et Bouygues Telecom)[40], en plus de l'opérateur historique, Orange.

    Cultes

    La Palmyre appartient au diocĂšse de La Rochelle et Saintes, lui-mĂȘme subdivision de la province ecclĂ©siastique de Poitiers depuis 2002 (de la province ecclĂ©siastique de Bordeaux avant cette date) et au doyennĂ© de Royan. La paroisse est comprise dans le paroisse de la Presqu'Ăźle d'Arvert, centrĂ© sur La Tremblade. Les offices catholiques sont cĂ©lĂ©brĂ©s en saison en la chapelle Notre-Dame-des-Pins. Le reste de l'annĂ©e, ils sont cĂ©lĂ©brĂ©s en alternance entre les diffĂ©rentes Ă©glises de la paroisse et chaque dimanche Ă  11 heures en l'Ă©glise du SacrĂ©-CƓur de La Tremblade.

    Il n'existe pas de temple de l'Église rĂ©formĂ©e Ă  La Palmyre. Les plus proches sont les temples protestants de La Tremblade et de Courlay (Saint-Palais-sur-Mer), oĂč la CĂšne a lieu selon un calendrier tournant. Les offices sont cĂ©lĂ©brĂ©s chaque dimanche au temple protestant de Royan.

    Les autres confessions ne disposent pas de lieux de culte Ă  La Palmyre.

    Culture locale et patrimoine

    Zoo de La Palmyre

    Le zoo de la Palmyre, principal Ă©quipement de la station.

    Le zoo de La Palmyre voit le jour en 1966, alors que le secteur est en pleine reconfiguration Ă  la suite de la dĂ©cision du maire des Mathes de crĂ©er une nouvelle station balnĂ©aire sur le territoire de sa commune. PortĂ© par Claude CaillĂ© et son Ă©pouse IrĂšne, tous deux amoureux des animaux, le parc est Ă  ses dĂ©buts relativement modeste, s’étendant tout de mĂȘme sur prĂšs de 2,5 hectares de pinĂšde et prĂ©sentant environ 160 animaux[41]. Le dĂ©veloppement de la nouvelle station de La Palmyre et la proximitĂ© de Royan permettent au zoo d’acquĂ©rir progressivement une certaine notoriĂ©tĂ© : prĂšs de 130 000 visiteurs visitent le parc dĂšs la premiĂšre annĂ©e (ils sont en moyenne entre 700 000 et 800 000 de nos jours). En 1981, la superficie du parc passe Ă  4 hectares, puis Ă  9 hectares en 1992, Ă  14 hectares en 1996 et Ă  18 hectares en 2009. Dans le mĂȘme temps, le nombre d’animaux augmente lui aussi, passant Ă  prĂšs de 1600 au tournant des annĂ©es 2010. Comptant parmi les principales destinations touristiques de la rĂ©gion, le zoo de La Palmyre est un des plus grands parcs zoologiques privĂ©s d’Europe. Le cheminement s’étend sur 4, 5 kilomĂštres et la durĂ©e de visite (spectacles compris) est d’environ 5 heures[41].

    Phare de la Coubre

    Si le phare de la Coubre se situe Ă  quelques centaines de mĂštres en dehors des limites de La Palmyre (au niveau de la pointe de la Coubre, cĂŽtĂ© La Tremblade), sa silhouette visible de trĂšs loin qui semble veiller sur la station en fait un Ă©lĂ©ment du patrimoine palmyrien. Construit en 1905 afin de remplacer un prĂ©cĂ©dent ouvrage en passe d’ĂȘtre dĂ©truit par l’ocĂ©an (et qui s’effondre effectivement en 1907[42]), il est Ă  cette Ă©poque Ă  plus de deux kilomĂštres du littoral (Ă  moins de 150 mĂštres Ă  marĂ©e haute au milieu des annĂ©es 2010, du fait du recul progressif du trait de cĂŽte). Il marque la limite entre l’ocĂ©an Atlantique et la cĂŽte sauvage et l’embouchure de la Gironde, dont il balise la cĂŽte nord. Haut de 64 mĂštres, il prĂ©sente une silhouette Ă©lancĂ©e caractĂ©ristique, et est facilement reconnaissable Ă  sa couleur rouge et blanche. Son feu est visible Ă  prĂšs de 80 kilomĂštres en mer, en faisant un des plus puissants de France. Du haut de la plate-forme sommitale, accessible aprĂšs une montĂ©e de 300 marche en colimaçon, la vue porte trĂšs loin, des cĂŽtes de l’üle d'OlĂ©ron Ă  celles du MĂ©doc et de la forĂȘt de la Coubre qui s’étend en contrebas aux falaises de Saint-Georges-de-Didonne et de Meschers-sur-Gironde, en passant par l’estuaire de la Seudre et le bassin de Marennes-OlĂ©ron.

    Baie de Bonne Anse

    La baie de Bonne Anse au crépuscule.

    La baie de Bonne Anse est un site naturel de formation rĂ©cente, apparu seulement au XIXe siĂšcle par suite du dĂ©placement de sable depuis la pointe de la Coubre, qui s’étendait alors bien plus Ă  l’ouest, portĂ© par les courants Ă  l’entrĂ©e de l’estuaire de la Gironde. Elle forme dĂ©sormais une sorte de lagon naturel, entourĂ© par des cordons dunaires culminant Ă  14 mĂštres au niveau de la pointe du Rhin, extrĂ©mitĂ© sud de la baie, et tend Ă  s’envaser et Ă  se vĂ©gĂ©taliser Ă  certains endroits. Sanctuaire ornithologique de premier plan, classĂ© Natura 2000 et Ă  ce titre, protĂ©gĂ©, c’est Ă©galement un site frĂ©quentĂ© par les promeneurs, un site ostrĂ©icole (des naissains d’huĂźtres y sont mis Ă  engraisser) et un spot pour certains sports nautiques (planche Ă  voile, catamaran).

    Chapelle Notre-Dame-des-Pins

    Construite en 1991, la chapelle Notre-Dame-des-Pins, d’une grande simplicitĂ© architecturale, remplace un premier oratoire Ă©tabli au cƓur de la pinĂšde, et servant aux offices pendant la saison estivale depuis la crĂ©ation de la station. La nouvelle chapelle est pensĂ©e pour s’intĂ©grer au mieux dans son environnement, au creux d’une dune et de la pinĂšde, derriĂšre l’office de tourisme et donc en centre-ville. Largement ouverte sur l’extĂ©rieur – elle ne dispose pas de murs – elle se dĂ©ploie sur quatre travĂ©es sĂ©parĂ©es par des colonnes, supportant une charpente en pin maritime. Une ouverture au-dessus de l’autel permet son Ă©clairage, et une sacrisitie prend place dans un coin du chƓur. Des travaux de modernisation de cette chapelle sont menĂ©s Ă  partir de 2016, devant mener Ă  la pose de volets roulants pour protĂ©ger les fidĂšles par mauvais temps et Ă  la mise en place d’un Ă©clairage Ă©lectrique[43].

    Port de La Palmyre

    Le port de La Palmyre est un port de plaisance et un port de pĂȘche.

    SituĂ© Ă  environ 7 milles marins du port de Royan et Ă  5 milles de Port-MĂ©doc, le port de La Palmyre a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© en 1977 Ă  la suite d'une tempĂȘte (et Ă  l’action des courants), qui engloutit opportunĂ©ment une partie de la dune et facilite ainsi la crĂ©ation d’un bassin.

    Sa crĂ©ation est envisagĂ©e dĂšs la fondation de la station dans les annĂ©es 1960, les projets initiaux portant sur un grand port en eau profonde dans la baie de Bonne Anse, venant complĂ©ter un front de mer et diffĂ©rents projets immobiliers de grande ampleur, la plage principale Ă©tant dĂ©calĂ©e vers la pointe du Rhin et reliĂ©e au centre-ville par un tĂ©lĂ©phĂ©rique. La mort du maire et principal artisan du projet, LĂ©on Nicolle, met un frein Ă  un projet par ailleurs jugĂ© trop ambitieux d’un point de vue financier. Le port actuel, bien plus modeste que ce qui avait Ă©tĂ© envisagĂ©, rĂ©pond Ă  un manque d’anneaux dans les ports avoisinants. C’est Ă  la fois un port de plaisance, un port de pĂȘche et un port ostrĂ©icole.

    Blockhaus de Bonne Anse

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les environs du Clapet (lieu-dit qui deviendra par la suite La Palmyre) sont incorporĂ©s Ă  une zone militaire par les occupants allemands, soucieux d’éviter Ă  la fois des opĂ©rations commandos contre le port de Bordeaux, Ă  la valeur Ă©minemment stratĂ©gique, et plus largement tout dĂ©barquement alliĂ©. En 1942, l’organisation Todt est chargĂ©e par Hitler de mettre en place un mur de l’Atlantique composĂ© d’élĂ©ments fortifiĂ©s (casemates, postes de tir), de champs de mine et de diffĂ©rents Ă©lĂ©ments dĂ©fensifs (chevaux de frise, asperges de Rommel). Des ouvriers espagnols sont employĂ©s Ă  cette tĂąche, ainsi que des prisonniers de guerre internĂ©s dans un camp au cƓur de la forĂȘt de la Coubre. Le 12 septembre 1944, alors que la pression des troupes alliĂ©es et des FFI se fait plus forte (les principales villes du dĂ©partement ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©es pendant l’étĂ©) la forteresse de la Coubre est intĂ©grĂ©e Ă  la poche de Royan et l’état de siĂšge est dĂ©clarĂ©. Au printemps 1945, les derniers soldats allemands du bataillon Tirpitz de la Kriegsmarine y livrent combat, avant de capituler le 18 avril. De nos jours, une partie de ces Ă©lĂ©ments fortifiĂ©s subsiste dans la forĂȘt aux alentours de Bonne Anse (casemates et base antiaĂ©rienne), en particulier la batterie Rest Adler Cosel (inscrite aux Monuments Historiques en 2002). Certains servent de support Ă  des graffeurs, qui en ont fait un important spot d'art urbain de la rĂ©gion.

    Aux environs

    SituĂ© dans la partie la plus occidentale de la presqu'Ăźle d'Arvert, La Palmyre bĂ©nĂ©ficie d’une situation privilĂ©giĂ©e, Ă  peu de distance des principales stations balnĂ©aires de la cĂŽte de BeautĂ© telles que Royan, Saint-Palais-sur-Mer ou Saint-Georges-de-Didonne, mais aussi des ports ostrĂ©icoles du bassin de Marennes-OlĂ©ron tout proches, parmi lesquels La Tremblade, Arvert, Étaules ou Chaillevette. Des petites villes comme Breuillet ou Saint-Sulpice-de-Royan prĂ©sentent des Ă©glises romanes caractĂ©ristiques de la rĂ©gion (art roman saintongeais). Le village de Mornac-sur-Seudre, aux ruelles bordĂ©es de roses trĂ©miĂšres, s’articule autour de son Ă©glise mĂ©diĂ©vale et de son port. Il appartient Ă  l’association des Plus beaux villages de France.

    OrientĂ©es plein ouest, les plages de la cĂŽte sauvage, au pied des dunes et du phare de la Coubre (le plus haut du dĂ©partement), sont rĂ©putĂ©es pour leurs violents rouleaux qui en font un spot de surf frĂ©quentĂ©, oĂč des compĂ©titions sont organisĂ©es rĂ©guliĂšrement. La Palmyre bĂ©nĂ©ficie Ă©galement de la proximitĂ© immĂ©diate de deux grands massifs forestiers : la forĂȘt domaniale de la Coubre (prĂšs de 8000 hectares de pinĂšde) et la forĂȘt des Combots d'Ansoine.

    En s’éloignant un peu, la ville de Marennes prĂ©sente un centre historique prĂ©servĂ©, autour d’une vaste Ă©glise dont le clocher gothique culmine Ă  plus de 85 mĂštres. Du sommet, la vue porte Ă  plusieurs dizaines de kilomĂštres Ă  la ronde. L’üle d'OlĂ©ron est trĂšs proche de La Palmyre, mais y accĂ©der en voiture nĂ©cessite de passer par le pont de la Seudre et le pont de l'Ăźle d'OlĂ©ron (tous deux gratuits). De mĂȘme, en passant par Royan, il est possible de prendre le bac et de se rendre Ă  la pointe de Grave, dans le MĂ©doc, et de visiter les vignobles du Bordelais ou les stations balnĂ©aires de Soulac ou Montalivet, cĂ©lĂšbre centre naturiste.

    Langue saintongeaise

    Carte représentant l'aire linguistique du Saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
    Aire linguistique du Saintongeais

    Le quartier de La Palmyre est situĂ©e dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oĂŻl, branche des langues romanes, qui comprend Ă©galement le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupĂ© dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

    Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlĂ©e dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits « patoisants ». Le saintongeais a fortement influencĂ© l’acadien et en consĂ©quence, par ricochet, le cadien ; quant au quĂ©bĂ©cois, il a Ă©tĂ© influencĂ© par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

    La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siÚcle.

    Gastronomie

    La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.

    Les prĂ©parations Ă  base de viande de porc occupent une place prĂ©pondĂ©rante dans la cuisine rĂ©gionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes Ă  base de viandes rissolĂ©es et confites dans leur graisse, du gigorit (ou gigourit), un civet mĂȘlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, Ă  base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays[44].

    Les hußtres de Marennes-Oléron sont une spécialité réputée de la région.

    La cuisine saintongeaise intÚgre tout naturellement de nombreuses recettes à base de « cagouilles », le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné « à la charentaise », c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.

    Parmi les autres spĂ©cialitĂ©s locales, il convient de noter Ă©galement les pibales (alevins d'anguille pĂȘchĂ©s dans la Gironde, spĂ©cialitĂ© de Mortagne et de Blaye), les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles), la « sanglette », une galette prĂ©parĂ©e Ă  base de sang de poulet et d'oignons cuits, le farci saintongeais (variante du farci poitevin), le lapin au pineau, le foie gras ou encore les confits. La grande spĂ©cialitĂ© de la presqu'Ăźle d'Arvert est cependant l'huĂźtre de Marennes-OlĂ©ron, de renommĂ©e internationale.

    Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gĂąteau Ă  la farine de maĂŻs, qu'on retrouve dans une grande partie du Sud-Ouest de la France), galette charentaise, au beurre Charentes-Poitou, ou encore merveilles (beignets).

    Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac. La presqu'ßle d'Arvert est située dans la zone de production des « bois communs ».

    Personnalités liées à La Palmyre

    Galerie

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. « Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis », sur Agence des aires marines protégées (consulté le )
      2. Bonne Anse, Marais de Bréjat et de Saint-Augustin, site Natura 2000
      3. « Un endroit trÚs gay », article de Ronan Chérel paru dans Sud-Ouest, 14 août 2010
      4. Données Météo France.
      5. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
      6. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
      7. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
      8. (fr) « Climatologie mensuelle à La Rochelle », sur infoclimat.fr (consulté le )
      9. Presqu'Ăźle d'Arvert, site Natura 2000
      10. Pertuis charentais, site Natura 2000
      11. Estuaire de la Gironde, site Natura 2000
      12. « Collecte des déchets aux Mathes-La Palmyre » [PDF], sur le site de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique
      13. Yannis Suire, Inventaire du patrimoine culturel de l'estuaire de la Gironde, dossier sur Les Mathes, p.25
      14. Station balnéaire de La Palmyre, base de données Gertrude
      15. Guy Esteve, Historique du boisement du massif de La Coubre, p. 118.
      16. Guy Esteve, Historique du boisement du massif de La Coubre, p.10
      17. Guy Esteve, Historique du boisement du massif de La Coubre, p.9
      18. Yannis Suire, Inventaire du patrimoine culturel de l'estuaire de la Gironde, dossier sur Les Mathes, p. 17.
      19. Guy Esteve, Historique du boisement du massif de La Coubre, p.19
      20. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.136
      21. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.161
      22. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.189
      23. Les Mathes - Musée du patrimoine du Pays Royannais
      24. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p. 159.
      25. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.171
      26. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.212
      27. Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, Ă©ditions Flohic, tome II, p.1146
      28. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.234
      29. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.238
      30. Commémoration de la libération des Mathes, supplément du bulletin municipal n°55, juillet 2015
      31. Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, p.252
      32. La presqu'ßle d'Arvert : des milieux fragiles perturbés par vingt ans d'ouverture au tourisme, article de Pascale Colmou paru dans Noroßt, volume 117, année 1983
      33. Le Club Med lance son village Ă  La Palmyre, article de Guillaume Zambaux paru dans Le Parisien, 14 juin 2003
      34. Présentation de la zone d'emploi de Saintonge maritime, site de l'ARTLV
      35. « Treize nouvelles zones d’emploi en Poitou-Charentes », sur le site de l'Insee (consultĂ© le ).
      36. Beauval, La Palmyre, AmnĂ©ville
 les zoos prĂ©fĂ©rĂ©s des Français , article d'Antoine Boitez paru dans La Croix, 6 aoĂ»t 2014
      37. Quand été rime avec sécurité, bulletin municipal d'information n°56, décembre 2015, p.24
      38. « Les émetteurs pour la TNT-HD se dévoilent », sur Degroupnews (consulté le )
      39. Le Littoral de la Charente-Maritime
      40. « Déploiement ADSL à La Palmyre », sur Degroupnews (consulté le )
      41. Une passion découverte par hasard - Historique du zoo de La Palmyre, site Nature en pays d'Arvert
      42. Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, Ă©ditions Flohic, tome II, p.1151
      43. La réhabilitation de la chapelle votée, article d'Alain Tontale paru dans Sud-Ouest, 7 décembre 2015
      44. Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, p. 106-107

      Voir aussi

      Bibliographie

      • AndrĂ© Prince, Les Mathes, La Palmyre : histoire et rĂ©cits, Éditions des indes savantes, 2008.
      • Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'Ăźle d'Arvert, Édition du CroĂźt-vif, Paris, 1994.
      • Guy EstĂšve, Histoire presque naturelle de la presqu'Ăźle d'Arvert, Auto-Ă©dition, 2004.

      Articles connexes

      Lien externe

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