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CHM-Montalivet

PlacĂ© au sud de la commune de Vendays-Montalivet, sur le littoral du MĂ©doc Ă  85 kilomètres au nord-ouest de Bordeaux, le Centre hĂ©liomarin de Vendays-Montalivet (dit CHM ou « Monta Â») est le plus ancien centre de vacances naturiste familial du monde ; jouxtant loisirs naturistes et balnĂ©aires, le centre ouvre en 1950 pour ĂŞtre rapidement prĂ©sentĂ© comme un modèle international. C’est lĂ  qu’est signĂ© l’acte de fondation de la FĂ©dĂ©ration naturiste internationale (en 1953).

CHM-Montalivet
Parc aquatique du chm-montalivet
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Histoire d’un naturisme « populaire »

Une initiative de 1949

Si le « bain nu Â» peut apparaĂ®tre localement comme une tradition, ce sont les fondateurs des « Clubs du Soleil Â» (CS), Christiane et Albert Lecocq, qui poussent les initiatives nationales en direction d’entreprises locales audacieuses de tourisme naturiste, ceci afin de rĂ©pondre Ă  un marchĂ© Ă©conomique porteur durant cette pĂ©riode de dĂ©mocratisation des loisirs ; dès 1949, avec l’aide d’Henri Jeanne, son reprĂ©sentant local, et le soutien du CS de Bordeaux et de la FĂ©dĂ©ration française de naturisme (FFN), Albert Lecocq obtient de la commune de Vendays-Montalivet un bail pour 24 hectares sur un terrain situĂ© Ă  proximitĂ© de la plage. Celui-ci a alors pour objectif de complĂ©ter les 70 hectares de l’île du Levant qui paraissent insuffisants. Si l’entente remonte au 23 juillet 1950, le conseil municipal approuve le règlement du « camping de naturisme Â» seulement le 1er dĂ©cembre.

L’aménagement des années 1950

Le camp est alors amĂ©nagĂ© sur un terrain dĂ©vastĂ© par les flammes et il ne se compose que de cinq modestes bungalows au dĂ©but de l’étĂ© 1951 (bien qu’il attire dĂ©jĂ  quelque 500 campeurs). Commence alors l’expansion du site qui devient un vĂ©ritable village de 50 hectares. C'est en 1956, que le site a Ă©tĂ© ouvert aux non-membres et qu’un ensemble de tentes est mis en place dans le nouveau village dit « OcĂ©anien Â». En 1957, le « Centre de Vacances Â» ouvre avec 150 bungalows Ă  louer et plus de trente familles propriĂ©taires mais le naturisme ne peut ĂŞtre pratiquĂ© que dans la limite du camp et de la plage, les deux restant sĂ©parĂ©s par une zone « textile Â». Tout au long des annĂ©es 1950, le centre s’élargit et devient vĂ©ritablement populaire. En 1959, il y a 300 bungalows et plus de 10 000 personnes passent au cours de l'Ă©tĂ© ; enfin, le 15 aoĂ»t 1961, un record est atteint avec plus de 3500 pratiquants sur place. Au fil des annĂ©es, les installations sont modifiĂ©es avec l’arrivĂ©e d’un restaurant Ă  cĂ´tĂ© de la plage et des lieux de divertissement dans la zone rĂ©sidentielle puis un magasin d'alimentation (Ă  l'origine totalement vĂ©gĂ©tarien), une bibliothèque…

L’âge d’or : les années 1970

La configuration actuelle du site est atteinte dans les annĂ©es 1970 quand le CHM triple ses dimensions pour couvrir plus de 150 hectares et accueillir 20 000 personnes par an. « Monta » se divise dès lors en 60 hectares de bungalows, 40 hectares pour le camping, 20 pour le sport, autant pour la marche Ă  pied et la plage. Au dĂ©but des annĂ©es 1970 sont construits les Thermes et la première piscine. En 1975, le centre Euronat est crĂ©Ă© sur une commune avoisinante pour former une vaste extension de l’espace camping et de la plage. L’organisation de ces sites apparaĂ®t comme une variante « autogestion » car, jusque dans les annĂ©es 1980, ce sont des volontaires qui se chargent de la sĂ©curitĂ©, du contrĂ´le d’accès et de l’entretien (en Ă©change d’une place de camping voire d’un accès Ă  la discothèque « Le PĂ©nĂ©lope »…).

La SOCNAT

Depuis 1950 le Centre Hélio-Marin de Montalivet était géré via une association de type loi 1901.

En 1954, l’aspect commercial présent dans la gestion de ce grand centre de vacances va nécessiter un changement de statut juridique et la création par Albert Lecocq d'une société anonyme (SA) à conseil d’administration. Sa dénomination sociale est « Société de financement des centres de nature » SOCNAT.

En 1961 c'est la création d'héliomonde à Saint Chéron sur 47 hectares, le premier centre de vacances naturiste d'Ile-de-France, la SOCNAT lui laissera son autonomie en 1995[1].

En 1974, la SOCNAT exploite le camping et les bungalows de "La chataîgneraie" dans les gorges de l’Ardèche[2] Ce camping n'existe plus.

En 1980, La Vie au soleil annonce l'exploitation naturiste de l'hôtel Saladi-Beach (65 chambres et 19 bungalows) en Grèce[3], et pour avril 1981 l'ouverture du camping El-Portus en Espagne [4] par la SOCNAT.

En 1999, la SOCNAT est rachetée par un investisseur immobilier non-naturiste, Didier Vacher.

Le 21 fĂ©vrier 2011, la SOCNAT devient la filiale naturiste du groupe Promeo [5] - [6] elle disposait d’un capital de 1 206 983,08 â‚¬. Son siège social est Ă©tabli au CHM de Montalivet.

Le 14 janvier 2014 Vacalians du Groupe Promeo fait l'acquisition du camping naturiste le Clapotis en Languedoc Rousillon (230 emplacements sur 6,5 hectares)[7].

En 2015 la SOCNAT gère le CHM de Montalivet, le centre de vacances naturiste de la Genèse et celui du Clapotis et entretient un partenariat avec les campings du Petit Arlane et des Aillos[8].

Appellation

Le Centre Hélio-Marin de Montalivet ou CHM de Montalivet est le nom officiel du centre, mais il est finalement peu employé. En effet, la dénomination la plus courante est « CHM Monta » qui fait ressortir le côté affectif et convivial et qui est utilisée aussi bien par les habitués que dans les documents de communication, c’est-à-dire les en-têtes de lettres, les documents d’appel, les plans…

Équipements et publics

Une vingtaine de « villages Â»

Village Écureuil
Village Basque

Sur une Ă©tendue de 175 hectares et longeant près de trois kilomètres de plages, le centre s’organise comme une petite agglomĂ©ration de 10 000 habitants. Les habitations se rĂ©partissent en une vingtaine de villages distribuĂ©s par 12 kilomètres de routes intĂ©rieures et constituĂ©s de bungalow ou Mobil-home (1000) ainsi que d’emplacement rĂ©servĂ©s aux caravanes (960) et tentes (260). Chaque « village Â» possède ses caractĂ©ristiques propres et bien des familles s’attachent Ă  revenir chaque annĂ©e dans le mĂŞme village (Ajonc, Écureuil, Basque, Gascogne, Hawaï…).

Lumière et mer, sports et loisirs

Le terme d’hĂ©liomarin rappelle le contexte naturiste de la fondation du centre : l’association de la lumière (hĂ©lio) et de la mer (marin) ; ces deux doctrines s’associaient Ă©galement Ă  la « culture physique Â» (gymnosophie), comme le montrent les importants Ă©quipements sportifs destinĂ©s Ă  toute la famille : tennis, tir Ă  l'arc, volley-ball, football ; auxquels s’ajoutent une vaste piscine avec toboggans, un centre de balnĂ©othĂ©rapie. L'Ă©quipement s'adapte cependant Ă  notre Ă©poque avec un centre commercial de vingt boutiques, un centre culturel avec bibliothèque, un théâtre-cinĂ©ma, et mĂŞme trois restaurants.

Des publics internationaux

Dans les années 1970, les statistiques montrent la diversité des visiteurs étrangers avec 37 % de Néerlandais, 24 % de Belges, 21 % d’Allemands, les autres venant d'Australie, de Nouvelle-Zélande et d’Amérique du Nord et du Sud. Aujourd’hui encore, les non-Français représentent 55 % des publics de Montalivet. Quelques célébrités fréquentent le site, comme le photographe américain Jock Sturges qui trouve ici le cadre de certaines de ses œuvres figurant principalement des corps d’enfants et d’adolescents nus. Les odonymes utilisés dans le camp pour nommer ses nombreuses voies, empruntent des noms de pays et continents du monde[9], rappelant ainsi cette fréquentation mondiale.

Les valeurs du naturisme

Le naturisme est avant tout un art de vivre destiné à pratiquer une nudité partagée principalement dans un environnement social dédié. Il repose sur certaines valeurs morales comme le respect de soi même , des autres et de l'environnement mais aussi sur des principes de tolérance. Être naturiste c'est aspirer à une osmose avec les éléments et à gommer les différences sociales pour faire tomber les barrières sociétales et vivre en toute liberté, de corps, comme d'esprit. Il s'agit d'une véritable philosophie de vie offrant une autre vision sur le monde[10].

Notes et références

  1. Jean-Luc Bouland, La vie au Soleil, Arys, , 66 p., P 14 "HĂ©liomonde 35 ans de naturisme.
  2. La vie au Soleil, Fédération Française de Naturisme, , 56 p., P 38 "Retrouvez la nature en toute liberté.
  3. Marcel Gaudard, La vie au Soleil, Nature Edition, , 56 p., P 32 "Aimez vous la Grèce.
  4. Marcel Gaudard, La vie au Soleil, Nature Edition, , 92 p., P 05 "El Portus - (carthagène) - année zéro.
  5. « Le CHM change de mains », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  6. http://apb-montalivet.fr/doc/APBcourrier201103.pdf
  7. « Aude : Vacalians rachète le camping naturiste Le Clapotis », sur TourMaG.com, 1er journal des professionnels du tourisme francophone (consulté le ).
  8. « choisir votre village naturiste », sur http://www.socnat.fr (consulté le )
  9. www.rue-ville.info Toutes les rues de Grayan-et-l'HĂ´pital.
  10. France Guillain, Vivre le naturisme, LPM, , 208 pages

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc-Alain Descamps, Histoire de Montalivet et des Naturistes du MĂ©doc, Ă©ditions Publimag, 2005, (ISBN 2-9524240-0-4)
  • Sylvain Villaret, Histoire du naturisme en France depuis le Siècle des Lumières, Ă©ditions Vuibert, 2005, (ISBN 2-7117-7136-9)

Articles connexes

Lien externe

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