Elne | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Céret[1] |
Intercommunalité | Communauté de communes des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris |
Maire Mandat |
Nicolas Garcia 2020-2026 |
Code postal | 66200 |
Code commune | 66065 |
Démographie | |
Gentilé | Illibériens, Illibériennes |
Population municipale |
9 248 hab. (2019 ) |
Densité | 434 hab./km2 |
Population agglomération |
20 500 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 35′ 59″ nord, 2° 58′ 16″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 65 m |
Superficie | 21,29 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Saint-Cyprien (ville-centre) |
Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | La Plaine d'Illibéris (bureau centralisateur) |
Localisation | |
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |
Site web | https://ville-elne.fr/fr/ |
Elne (Elna en catalan) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Illibériens, en référence au nom antique de la ville, Illiberis.
Géographie
Localisation
La commune d'Elne se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[2].
Elle se situe à 13 km à vol d'oiseau de Perpignan[3], préfecture du département, et à 22 km de Céret[4], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Latour-Bas-Elne (2,7 km), Corneilla-del-Vercol (3,1 km), Montescot (3,2 km), Palau-del-Vidre (3,2 km), Saint-Cyprien (3,5 km), Ortaffa (4,4 km), Théza (4,5 km), Alénya (4,5 km).
Sur le plan historique et culturel, Elne fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[6] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[7].
Géologie et relief
La ville en elle-même est construite sur et autour d'une petite colline (haute de 65 mètres, siège de la cathédrale).
Cette colline est aujourd'hui au nord du Tech, elle fait partie d'une ligne de collines sur laquelle est aussi le vieux village de Saint-Cyprien. Dans l'Antiquité, un bras du Tech (lieu-dit « Tec Vell ») contournait ces collines par le Nord. Il y avait encore un pont au Moyen Âge comme l'atteste le lieu « Notre Dame du Pont » qui était situé près de là où, aujourd'hui, il y a le pont du chemin de fer sur la route de Bages.
Elne est entourée de paysages champêtres, de vignes et de cultures maraîchères. Ces cultures sont dans une plaine d'alluvions drainés dont on a prouvé qu'en certains endroits, 2 ou 3 m d'épaisseur datent de moins de 2000 ans.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[9].
Hydrographie
- L'Agulla de la mar marque la frontière nord avec Alénya.
- Le Rec de la Torre traverse la commune d'ouest en est puis marque la frontière avec Latour-Bas-Elne.
- Le Tech marque la frontière sud de la commune avec Palau-del-Vidre et Argelès-sur-Mer.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[10].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alénya-Inra », sur la commune d'Alénya, mise en service en 1968[15] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 15,3 °C et la hauteur de précipitations de 653,7 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 13 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[19], à 15,7 °C pour 1981-2010[20], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[21].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23]. Dans ce cadre, la commune fait partie[24].
Deux espaces protégés sont présents sur la commune :
- la réserve naturelle nationale du Mas Larrieu, créée en 1984 et occupant une superficie de 170 ha de part et d'autre de l'embouchure du Tech, protège des forêts riveraines. Le site est un milieu particulièrement intéressant en matière d’insectes, en particulier pour les libellules. Les milieux sableux abritent le lézard ocellé. La forêt riveraine revêt une importance considérable pour la faune[25],[26] ;
- le « Mas Larrieu », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 115,5 ha[27],[28].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[30] :
- l'« embouchure du Tech et Grau de la Massane », d'une superficie de 954 ha, un site présentant une zone de sables marins de faible profondeur à Amphioxus et des milieux littoraux dunaires riches en espèces végétales endémiques[31] ;
- « le Tech », d'une superficie de 1 467 ha, héberge le Barbeau méridional qui présente une très grande variabilité génétique dans tout le bassin versant du Tech. Le haut du bassin est en outre colonisé par le Desman des Pyrénées[32] ;
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[33] : le « cours du Tech de Palau-del-Vidre à son embouchure » (106 ha), couvrant 3 communes du département[34] et le « Mas Larrieu » (178 ha), couvrant 2 communes du département[35] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[33] :
- l'« embouchure du Tech et grau de la Massane » (291 ha), couvrant 3 communes du département[36] ;
- la « rivière le Tech » (933 ha), couvrant 14 communes du département[37].
Urbanisme
Typologie
Elne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[38],[39],[40]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Cyprien, une agglomération intra-départementale regroupant 14 communes[41] et 60 792 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[42],[43].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[44],[45].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[46]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[47],[48].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (62,3 %), cultures permanentes (22,6 %), zones urbanisées (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,5 %), forêts (0,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %), eaux maritimes (0,1 %)[49].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Voies routières
- RD 914 : vers Perpignan au nord ou vers Argelès-sur-Mer et Collioure au sud.
- RD 612 : vers Thuir ou Saint-Cyprien.
- D 11 vers Alénya et Canet-en-Roussillon.
- D 40 vers Ortaffa et Brouilla.
Voies ferroviaires
La commune dispose d'une gare SNCF :
- ligne TER Narbonne - Perpignan - Portbou et Avignon - Montpellier - Cerbère.
- liaison directe Paris-Austerlitz - Portbou via Toulouse (deux allers-retours quotidiens).
- liaison directe Strasbourg - Portbou et Luxembourg - Portbou (un aller-retour quotidien les week-ends et vacances scolaires).
Transports
De nombreuses lignes du réseau régional liO desservent la commune : la 540 reliant la gare de Perpignan à Cerbère ; la 543 reliant Saint-Cyprien à Argelès-sur-Mer ; la 544 reliant Saint-Cyprien à Millas ; la 574 reliant la gare de Perpignan à Latour-Bas-Elne ; la 576 reliant Elne à Théza.
Toponymie
Trois noms ayant des origines différentes sont attribués à Elne : Pyrène éventuellement, Illiberis (aux temps des Ibères) et Castrum Helenae devenu Elne progressivement. Elle doit son nom actuel au souvenir de l'impératrice Hélène, mère de Constantin Ier[50].
Pyrène
Cette hypothèse de Pyrène comme plus ancien nom connu d'Elne est encore affichée dans le musée archéologique d'Elne. Elle est considérée par beaucoup d'auteurs comme périmée.
Quatre textes antiques sont à l'origine de l'idée que « Pyrène » était peut-être le nom qui avait précédé les deux autres :
- un texte du savant grec Hérodote situe une cité (« polis » dans le texte en grec) de « Pyrène » vers les sources du Danube[51]. Mais la carte d'Europe qu'imaginait Hérodote a fait l'objet d'une reconstitution moderne; celle-ci montre l'hypothèse d'un Danube continu entre les Pyrénées où il naîtrait au milieu de sommets coulant ensuite vers le Nord comme le font l'Aude, l'Ariège et la Garonne, et comme le font certains affluents majeurs du Danube à partir de hauts sommets des Alpes. Un tel Pyrène serait par exemple vers Foix et non vers Elne ;
- un texte du poète latin Avienus vivant au IVe siècle, mais parlant du milieu du millénaire av. J.-C. Il parle d'une « cité à la riche destinée » aux confins du pays des Sordes et commerçant avec les Grecs de Marseille. Dans son poème il ne cite jamais Illiberis, alors qu'il cite Ruscino ;
- deux textes des auteurs romains Pline l'Ancien et Pomponius Mela citent Illiberis, au Ier siècle av. J.-C., comme une ville n'ayant plus sa splendeur passée. Ils ne font pas explicitement le lien avec une ville du nom de Pyrène.
Sur ces bases, certains auteurs du milieu du XXe siècle ont fait l'hypothèse que le nom de Pyrène avait précédé celui d'Illiberis. Mais certains autres auteurs ne les suivirent pas ; car Avienus mentionne, immédiatement après la riche cité, les échanges par mer avec Massilia. Ils ont préféré lui faire correspondre un port, non-identifié à ce jour.
Collioure est une autre localisation possible de ce Pyrène. Mais l’existence même d'une cité nommée Pyrène est contestée[52].
Illiberis
Ce nom est attesté à partir du IIe siècle av. J.-C. ; il est cité par Tite-Live, qui indique qu'Hannibal Barca y a établi son campement en 218 av. J.-C. Illiberis semble alors un important oppidum. On a évoqué plus haut les deux autres citations antiques principales.
L'orthographe change selon les auteurs : le I initial peut aussi être un E, et la finale -is peut-être un a. Cette incertitude orthographique a permis de rapprocher ce nom d'autres noms latins de cités, très distantes les unes des autres. Il y a les anciens noms d'Auch, Elne, Grenade, Ilumberri (Espagne), Lumbers ; pour certains un m s'ajoute devant le b.
Le nom Illiberis lui-même pourrait signifier en ibéro-basque « ville nouvelle » de « iri » et « berri »[53]. Cette interprétation faite par des linguistes réputés depuis la 2e moitié du XIXe siècle a eu des défenseurs pendant tout le XXe siècle. L'existence d'au moins 3 cités très distantes nommées « Illiberis » en latin était l'un de leurs arguments.
Une autre étude suppose que le nom pouvait signifier en langue celtique « colline allongée au milieu des limons »[54]. Ceci correspond parfaitement à la géologie des lieux dans l'Antiquité selon des études reprises dans l'Atlas de Catalogne du Nord du professeur J. Becat. De plus il se trouve qu'Auch, Grenade, Ilumberri, Lumbers sont aussi des sites à collines en longueur avec des limons à leur pied. Les archéologues ont aussi prouvé qu'à la fin de l'âge du fer (VIIIe – IIe siècle av. J.-C., le site d'Illiberis constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne[55]. Enfin la syllabe lim ou lum de 3 des noms cités les rapproche du nom de nombreux sites de Gaule où il y a des limons.
Castrum Helenae
Entre 328 et 350, Illiberis changea de nom pour devenir Castrum Helenae. Un changement de nom de cité en vue est en général un acte politique : Illiberis est probablement renommé en l’honneur de la mère de l’empereur Constantin Ier (mort en 337), l'impératrice Hélène. Ce lien n'a jamais été attesté par un document d'origine. C'est une hypothèse qui apparaît dans des ouvrages du Haut Moyen Âge. Il y a comme arguments pour cette hypothèse :
- la présence hypothétique à Elne d'Anastasia, une demi-sœur de l'empereur Constantin Ier peut y avoir aidé[56].
- sans mention du nom de la ville entre la mort d'Hélène (328) et la première mention en 350, il n'est pas possible de dire quel empereur a pris une telle décision ; serait-ce Constantin Ier qui a voulu honorer sa mère, qu'il a très bien honorée par ailleurs, ou serait-ce l'un de ses 3 fils qui voulut faire cela vis-à-vis de sa grand-mère ?
- une autre cause serait religieuse : la relation faite par les chrétiens entre cette Hélène et l'Invention de la Vraie Croix à Jérusalem, trouve son origine dans les années 327-328 quand Hélène était honorée comme une sorte d'impératrice-mère ; cette relation a participé à la sanctification d'Hélène plus tard. Hélène est devenue la source symbolique de l'évolution des empereurs vers la foi chrétienne. Elle est donc très honorée à l'époque des empereurs de la famille de Constantin Ier.
Catalan
Le nom catalan d'Elne est Elna[57].
Histoire
La cité antique Illiberis
Des traces d'habitation remontent à la fin de l'âge du bronze. Des habitats antiques ont été identifiés par les archéologues[58].
Cependant au moment du passage d'Hannibal en -218, on ne sait pas si la ville est peuplée d'Ibères, ou des descendants des Sardones cités par « Avienus », qui étaient un des peuples celtiques. On sait seulement qu'Hannibal doit aller à Ruscino pour négocier avec les chefs gaulois son passage vers le Nord afin d'aller d'abord jusqu'au Rhône. Mais cela ne préjuge en rien d'une hiérarchie entre cités. Il était normal de négocier de proche en proche près des limites des territoires où on rentrait avec une armée (80 000 hommes, 20 000 chevaux, 37 éléphants) qui traversait sans combattre. D'ailleurs le fait qu'il ait installé le campement de son armée à côté d'Illiberis fait supposer que probablement il avait déjà négocié ce campement avant de descendre des Pyrénées avec une autorité d'Illiberis.
On peut aussi penser que, vue la taille de son armée, il a dû l'installer le long du Tech en amont d'Illiberis et/ou le long de la Massane. Une partie des territoires actuel d'Ortaffa, de Brouilla, de Palau-del-Vidre, de Saint-André, et d'Argelès-sur-Mer peut avoir été concernés, là où il n'y avait pas de marécages. Il y avait là la place de campement au bord des rivières pour l'eau nécessaire aux hommes et aux animaux, et de ce fait il y avait aussi des populations agricoles pouvant fournir de la nourriture, ainsi la présence de gibier dans les 3 grandes vallées des Albères toutes proches, et bien desservies probablement en prolongation de l'axe Salses-Ruscino-Illiberis.
Après la conquête romaine, Illiberis devient un important centre romain de la Gaule narbonnaise, dont on peut trouver de nombreux vestiges à la suite de fouilles archéologiques, une des deux principales villes du Roussillon avec Ruscino (aujourd'hui lieu-dit Château-Roussillon). La prospérité de la ville dure jusqu’au IVe siècle, sous le règne de l'empereur Constantin Ier ; sa famille y possède probablement une propriété[56].
D'ailleurs c'est à Castrum Helenae qu'alla se réfugier un fils de Constantin Ier, l'empereur romain Constant Ier, alors qu'il tentait de fuir vers l'Hispanie. Rattrapé par les assassins envoyés par l'usurpateur Magnence, ancien capitaine de sa propre garde impériale, il y est tué en 350[59]. Le rapporteur de cet événement dit qu'il fut sorti de force du temple chrétien où il s'était réfugié.
L'existence d'un temple chrétien en 350 et le changement antérieur du nom de la ville pour un nom célébrant une femme, sanctifiée plus tard par l’Église catholique romaine peuvent être analysés comme deux indices importants d'une propagation du christianisme, au moins dans la cité d'Elne, dès la première moitié du IVe siècle. Il pourrait y avoir un lien entre le martyre d'Eulalie de Barcelone en 304 et la dédicace de la cathédrale qui pourrait venir de l'église paléo-chrétienne, que la cathédrale ait été construite sur l'église ou non.
Un évêché médiéval
Après la chute de l'Empire romain en 476, les Wisigoths, maîtres de la région depuis les environs de 414, érigent la ville en siège épiscopal qui n'est attesté qu'en 571. Elne dut à ce privilège de siège épiscopal de pouvoir hériter du nom de « cité » - qui s'appliquait primitivement aux divisions administratives des provinces romaines - alors que Perpignan, sa rivale plus fortunée, ne fut jamais que « la ville ». La ville s'appelle alors Helenae. Le seigneur de la ville est l’évêque. Au XIe siècle, on édifia l’actuelle cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne (les saintes patronnes de la ville) en remplacement d'une église plus ancienne. Entre le XIIe et le XIIIe siècle, les chanoines firent construire le cloître, tandis que la ville renforçait ses murailles en 1150[60], devenant ainsi une importante place forte. De nombreux vestiges de murailles subsistent encore de nos jours.
L'évêché d'Elne a été le lieu d'une série de conciles, réunis dans la plaine de Toulouges, dits conciles de paix, car ils prenaient place dans le mouvement de la Paix de Dieu. Ces conciles sont également appelés conciles d'Elne / Toulouges ou tout simplement conciles de Toulouges. Le premier de ces conciles a été réuni par l'archevêque de Narbonne Guifred de Cerdagne en 1027 et c'est le premier à évoquer le concept de Trêve de Dieu, qui complète celui de Paix de Dieu. Des conciles se sont par la suite tenus dans la plaine de Toulouges en décembre 1041 et en 1065[61].
Ville du royaume d'Aragon, Elne subit au cours de son histoire de nombreux assauts. Le , lors de la croisade d'Aragon, la ville tomba lors d'un siège mené par Philippe III le Hardi, roi de France, qui força les portes de la cathédrale et massacra les habitants. Elle fut également assiégée au XIVe siècle par Pierre III d'Aragon.
Après l'annexion du Roussillon par Louis XI, Elne se souleva contre les Français et fut à nouveau assiégée et prise en [62], et son capitaine Bernard d'Oms décapité. Cependant, comme le reste du Roussillon, la ville fut restituée à l'Aragon en 1493.
L'importance grandissante de la ville voisine de Perpignan, à partir du XIIIe siècle, commença à faire de l'ombre à Elne. Les évêques se mirent à résider plus souvent à Perpignan qu'à Elne, et en 1602 le transfert de résidence fut officialisé par le pape Clément VIII, bien qu'à l'heure actuelle encore, l'évêque résidant à Perpignan se nomme évêque d'Elne et de Perpignan.
Elne moderne et contemporaine
Après le traité des Pyrénées de 1659 qui fixait la frontière aux Pyrénées, les murailles de la ville furent détruites, ce qui ne fit qu’accentuer son déclin. Il reste à l'heure actuelle quelques pans des murailles médiévales, ainsi que trois portes qui étaient par le passé des entrées de la ville. Elne deviendra par la suite un modeste bourg à prédominance agricole (vigne, fruits et légumes) et gardera néanmoins des traces de sa gloire passée au travers de vestiges tant romains que médiévaux.
Au XXe siècle, comme de nombreuses villes de la région (Collioure notamment), Elne fut un centre artistique important. Aristide Maillol y séjourna : son Pomone sert de mémorial de la Seconde Guerre mondiale. Étienne Terrus y avait un atelier où, avec Henri Matisse et André Derain, il lança le mouvement du fauvisme.
En 1939, en raison de la guerre civile espagnole, fut fondée la Maternité suisse d'Elne dans le château d'En Bardou, initialement pour accueillir des jeunes mères espagnoles fuyant le franquisme. Fondée par l'infirmière de la Croix-Rouge suisse Élisabeth Eidenbenz, elle resta en activité pendant la Seconde Guerre mondiale, accueillant également des mères juives et tziganes. Plus de 600 enfants y sont nés avant d'être cachés, jusqu'à la fermeture du site par la Gestapo en 1944. La maternité est maintenant un musée et des livres (Les Enfants d’Elisabeth de Hélène Legrais, et en catalan La maternitat d’Elna d’Assumpta Montella) et bientôt un film (Las Madres de Elna de Manuel Huerga) relatent ces faits.
À proximité de Perpignan et des plages de la Côte Vermeille, Elne est aujourd'hui un centre touristique relativement important : tous les ans, plus de 70 000 visiteurs viennent découvrir la vieille ville (cathédrale, cloître, musée Terrus) et la maternité suisse. Même si l'activité agricole est moins présente sur la commune, elle dispose d'une zone d'activités, d'un marché animé et des services publics de base (trésorerie, gare SNCF, collège, gendarmerie...). Ces dernières années, à la suite de l'aménagement d'un contournement bien au-delà de la route nationale qui la traversait auparavant, la ville a commencé à s'étendre de manière notable vers le nord, selon un plan d'urbanisation comprenant des lotissements résidentiels et de petits ensembles locatifs.
Le , la commune a intégré la Communauté de communes des Albères et de la Côte Vermeille.
Rôle d'Elne dans le Référendum de 2017 sur l'indépendance de la Catalogne
C'est à Elne qu'ont été réceptionnées et cachées les urnes qui ont servi au Référendum de 2017 sur l'Indépendance de la Catalogne[63]. L'entreprise chinoise Smart Dragon Ballot Expert y a livré 10 000 urnes trois semaines avant le jour du référendum. Des équipes de passeurs se sont relayées ensuite pour les faire passer clandestinement en Espagne[64].
Par ailleurs, c'est aussi à Elne, à l'imprimerie Salvador, qu'ont été imprimés les bulletins de vote du même référendum[65].
Politique et administration
Administration municipale
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Politique environnementale
Jumelages
Elne est jumelée avec Castelló d'Empúries dans la province de Catalogne, en Espagne.
Population et société
Démographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Notes :
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[72].
En 2019, la commune comptait 9 248 habitants[Note 10], en augmentation de 8,09 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +2,93 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Récemment, et de manière accélérée depuis la construction du contournement d'Elne de la route nationale allant de Perpignan vers Argelès-sur-Mer, Collioure et l'Espagne (RD914), la ville a commencé à s'étendre vers le nord au travers de nouveaux quartiers principalement résidentiels, ce qui laisse augurer à la fois une augmentation de la population et un rajeunissement de celle-ci, les nouvelles maisons étant souvent habitées par de jeunes couples. Une nouvelle école primaire a donc été construite, le groupe scolaire Françoise-Dolto.
Enseignement
Manifestations culturelles et festivités
Santé
Sports
- Clubs de rugby à XV :
- le Stade Illibérien, qui a évolué en 1re division en 1930-1931 et 1931-1932
- la Jeunesse Sportive Illibérienne, évoluant en Fédérale 3.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 968 €[80].
Emploi
Entreprises et commerces
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Historiquement, Elne était divisée en ville haute et ville basse. Chacune avait son enceinte fortifiée, dont les vestiges actuels (tours, portes et courtines sur lesquelles se sont appuyées les maisons) remontent aux XIIIe et XIVe siècles. La ville basse fut probablement la première à être occupée, et son sol a livré de nombreuses traces d'occupation (époques préhistorique, romaine, haut Moyen Âge). La ville haute est occupée par la cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie et son cloître qui forment un remarquable ensemble médiéval.
- La cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie ( Classé MH (1840, Cloître) ; Classé MH (1875, Église))[81]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[81]. Construite du XIe et XIIe siècle ;
- Le cloître ( Classé MH (1840)), construit du XIIe au XIVe siècle, et résidence des chanoines de la cathédrale ;
- L'église Sainte-Eugénie de Tresmals, église romane ;
- Église Saint-Martin de la Riba ;
- Église Sainte-Marie de Mossellons ;
- Ancienne église Saint-Jacques d'Elne, devenu une boulangerie ;
- Chapelle Saint-Georges d'Elne ;
- Chapelle Sant-Jordi d'Elne ;
- L'arcade de la rue Constantin ( Inscrit MH (1972)), du XVIe siècle ;
- La porte de Balagué ( Inscrit MH (1972)), un élément des anciennes fortifications ;
- La porte de Collioure ( Inscrit MH (1931)), autre élément des fortifications ;
- La porte de Perpignan ( Inscrit MH (1931)), autre élément des fortifications ;
- Le musée exposant les vestiges préhistoriques et romains de la ville, dans les bâtiments autour du cloître.;
- Le musée consacré au peintre Étienne Terrus, ami de Henri Matisse, à côté de la cathédrale ;
- Le Tropique du papillon, une pépinière et un parc zoologique exclusivement habité de nombreuses variétés de papillons ;
- La maternité suisse ou château d'En Bardou ( Inscrit MH (2013)) où accouchèrent de nombreuses femmes réfugiées pendant la guerre d'Espagne ;
- Le monument aux morts, sculpté par Aristide Maillol.
Personnalités liées à la commune
- Berenguer de Palou (XIIe siècle) : troubadour originaire de Palol, sur le territoire d'Elne ;
- Miquel de Giginta i Oms (v. 1534-1588) : ecclésiastique, chanoine et vicaire général de l'évêché d'Elne, auteur de plusieurs ouvrages dont le "Tratado de Remedio de Pobres" imprimé à Coimbra en 1579 (rééd. 2000)[82] ;
- Raymond de Lacvivier (1852-1930) : érudit et écrivain mort à Elne en 1930 ;
- Étienne Terrus (1857-1922) : peintre ami d’Henri Matisse à Collioure, né et mort à Elne ;
- Yvonne Boachon-Joffre (1896-1975) : romancière née à Elne ;
- Paul Barrère (1905-1978) : joueur de rugby à XV (sous les couleurs de Toulon, Bayonne et Lourdes) né à Elne ;
- Élisabeth Eidenbenz (1913-2011) : infirmière suisse qui tint la Maternité Suisse d'Elne, elle a reçu à Elne la distinction de Juste parmi les nations ainsi que la Légion d'Honneur ;
- Rose Blanc (1919-1943) : résistante, membre de l'Union des jeunes filles de France, née à Elne, morte à Auschwitz ;
- Joseph Vignes (1920-2007) : dessinateur d'art brut établi à Elne ;
- Camille Cabana (1930-2002) : sénateur de Paris, ministre et président de l’Institut du monde arabe, né à Elne ;
- Claude Michel (1938-) : homme politique né à Elne ;
- Raymond Rébujent (1942-) : ancien joueur de rugby à XV et de rugby à XIII, qui a joué avec l'équipe de France et l'USA Perpignan au poste de talonneur, né à Elne.
Héraldique
Blasonnement :
d'azur, à la croix latine d'argent accostée, en pointe, de deux fleurs de lys d'or
|
Voir aussi
Bibliographie
- Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne - Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence – VIIIe – IIe siècles, Paris, Errance, 2004. (ISBN 2-87772-286-4)
- Vidal, Pierre, Elne historique et archéologique par ..., Perpignan, imp. de l'Indépendant, , 177 p. (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de la commune
- La commune sur un autre site
- Association Pédagogique de la Plaine, du Vallespir et de la Côte Vermeille, Repères chronologiques,frise, ressources locales, Elne
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[29].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Modification des limites territoriales des arrondissements », Préfet des Pyrénées-Orientales.
- « Métadonnées de la commune d'Elne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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- Stephan Georg, « Distance entre Elne et Céret », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches d'Elne », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Carrere, J.B., Description de la Province de Roussillon, Paris, chez Lamy, , 438 p. (lire en ligne) .
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 362-363 .
- Carte IGN sous Géoportail
- « Plan séisme » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI , lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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- « site Natura 2000 FR9101493 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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- Hérodote, livre II (33)
- Michel Sauvant, Le coin de l'onomastiqueur : La cité de Pyrène, pure légende
- , cité par Jean Tosti dans Elne
- A l'adresse [1] Michel Sauvant argumente cette hypothèse
- référence, Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. VIIIe – IIe siècles av. J.-C., éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2-87772-286-4).
- Selon le dernier écrit de l'historien Pierre Ponsich.
- (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne) .
- Jérôme Kotarba, Georges Castellvi et Florent Mazière, « Carte archéologique de la Gaule 66 : Les Pyrénées-Orientales », Lire les pages sur Elne, sur https://www.aibl.fr, (consulté le )
- Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, notice BnF no ) .
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- Odette Pontal, Les conciles de la France capétienne jusqu'en 1215, Paris, Éditions du Cerf, 1995.
- Philippe Contamine (directeur), Des origines à 1715, Paris, PUF, 1992, in André Corvisier (directeur), Histoire militaire de la France, (ISBN 2-13-043872-5), p. 212.
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- « Inauguration de l'espace Jean Baillette », sur ville-elne.fr (consulté le ) : « Même après son mandat, M. Baillette a continué à s’investir dans les affaires communales au côté de son successeur M. Henri Roger ».
- Notice du Maitron
- [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 », sur http://la-clau.net.
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- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
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- Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7) .
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- Giginta, Miguel, approximately 1534-1588., Tratado de remedio de pobres, Editorial Ariel, (ISBN 843446621X et 9788434466210, OCLC , lire en ligne) .