Massane
La Massane est un fleuve côtier des Pyrénées-Orientales qui prend sa source dans le massif des Albères et se jette dans la Méditerranée.
la Massane | |
La Massane à l'amont d'Argelès-sur-Mer. | |
Emplacement de la Massane (en rouge) par rapport aux autres cours d'eau des Pyrénées-Orientales. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 22,1 km [1] |
Bassin | environ 57 km2 |
Bassin collecteur | Massane |
Débit moyen | (Argelès-sur-Mer) |
Régime | pluvial méridional |
Cours | |
Source | Col de la Maçana |
· Localisation | Argelès-sur-Mer |
· Altitude | 968 m |
· Coordonnées | 42° 28′ 14″ N, 3° 00′ 24″ E |
Embouchure | Méditerranée |
· Localisation | Argelès-sur-Mer |
· Altitude | 0 m |
· Coordonnées | 42° 32′ 36″ N, 3° 03′ 09″ E |
GĂ©ographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | sans |
· Rive droite | deux |
Pays traversés | France |
Régions traversées | Occitanie |
Principales localités | Argelès-sur-Mer |
Sources : SANDRE:« Y0110540 », Géoportail | |
Toponymie
Toponymie historique
La Massane tient son nom, via le catalan Massana ou Maçana, du latin Mala Mattiana, qui désignait une variété de pomme, elle-même nommée en l'honneur du gastronome et agronome romain Caius Matius (Ier siècle)[2] - [3].
Au Moyen Âge, le mot Massane ne désigne que le haut de la vallée, où poussaient des pommiers sauvages. Jusqu'au XIIIe siècle, la rivière n'avait pas de nom particulier. Elle pouvait être appelée rivière d'Argelès ou rivière de Roar, du nom d'un lieu-dit d'Argelès qui tire son nom de rosiers ou églantiers sauvages[3] - [4]. La vallée pouvait également être nommée vallée de Saint-Martin[5] ou vallée de Montbran[3]. Dans ce dernier cas, le toponyme tire son origine du latin Mons, qui désigne un sommet, souvent fortifié, et d'un nom d'homme germanique d'époque franque, Branno, « Corbeau »[5].
GĂ©ographie physique
Parcours
D'une longueur de 22,1 km, la Massane se jette en mer Méditerranée dans le port d'Argelès-sur-Mer. Elle prend source au col de la Maçana, à l'altitude 968 mètres, sur la commune d'Argelès-sur-Mer[1].
Née dans la réserve naturelle nationale de la forêt de la Massane (commune d'Argelès-sur-Mer), la Massane quitte la réserve pour entrer dans la commune de Sorède, où elle arrose le hameau de La Vall, puis revient à Argelès (hameau de La Pava).
Ce parcours montagneux, sauvage et boisé, laisse ensuite place à un lit de plaine qui s'achève dans le port d'Argelès-sur-Mer après avoir traversé le chef-lieu de la commune.
La Massane a pour affluents[1] :
- le Correc d'en Benet (rd) sur la seule commune d'Argelès-sur-Mer ;
- le ruisseau l'Abat (rd) sur la seule commune d'Argelès-sur-Mer ;
- l'agulla d'en Sallere.
Hydrologie
En période estivale, le débit type oued nul pendant plusieurs mois seulement sur la partie basse. Le torrent lui coule pourtant, mais en amont. Les crues surviennent le plus souvent à l'automne. En , après des précipitations ayant atteint dans ce secteur 216 mm d'eau, a transformé la Massane en un delta inondant l'ensemble des terres situées entre le village et la plage d'Argelès.
Écologie
RĂ©serve naturelle
La Réserve naturelle nationale de la forêt de la Massane créée en 1973 couvre 336 hectares dans le massif de l'Albère.
Cette réserve est considérée comme d'intérêt européen, car elle est l'un des rares exemples de vieilles forêts du bassin méditerranéen - forêt ancienne.
Elle abrite notamment des hêtres (Fagus sylvatica) et chênes (Quercus petraea, Quercus humilis, Quercus ilex), Houx, érables, frênes, ifs et de nombreuses autres espèces arborées, végétales, fongiques et animales, ainsi que des guildes d'espèces saproxyliques rares en France, faute de bois mort en quantité et qualité suffisantes dans les forêts gérées. La forêt de la Massane est fréquentée régulièrement par les vaches de l'Albera, qui permettent de maintenir un certain équilibre de végétation au sein de la Réserve Naturelle.
GĂ©ographie humaine
Patrimoine architectural
Surplombant sa vallée, on peut voir la Tour de la Massane (ou Torre de la Maçana) (793 m)[7].
Histoire
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En 1975, deux digues sont construites dans le grau de la Massane afin de protéger Argelès de certaines inondations. Cet abri est peu à peu mis à profit par des plaisanciers pour y mouiller leurs bateaux. La municipalité décide de construire un véritable port à cet endroit. Les travaux sont réalisés de 1988 à 1993[9].
Liens externes
- Site officiel de la réserve naturelle
- « Le Port : Historique », sur argeles-sur-mer.com
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Bibliographie
- LluĂs Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
- Joseph Garrigue, Jean-André Magdalou et Diane Sorel, « Climatologie - Analyse des données 2015 », Travaux de la Massane, t. 106,‎ (lire en ligne)
Voir aussi
Notes et références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - la Massane (Y0110540) » (consulté le )
- Basseda 1990, p. 184
- Basseda 1990, p. 741
- Basseda 1990, p. 308
- Basseda 1990, p. 740
- Les roches qui affleurent dans et au-dessus du lit de la rivière près de La Vall sont bien connues des géologues pour leurs remarquables formations gneissiques, et pour plusieurs veines minéralisées "exceptionnelles" d'origine magmatique. Ces derniers ont été injectés dans le gneiss environnant lors de l'orogenèse hercynienne, il y a environ 300 millions d'années. On trouve dans ces filons des minéraux tels que almandin, béryl et colombo-tantalite. Voir : Elisabeth Le Goff, Marc Calvet, Anne-Marie Moigne, Curiosités Géologiques des Pyrénées-Orientales, Orléans : BRGM Éditions, 2018, (ISBN 978-2-7159-2660-8), site 20, Le champ filonien du Val de la Massane, pages 94-95. Voir aussi : Lavail (La Vall) sur www.mindat.org.
- histoire du Rousslion.free.fr, « Tour de la Massane » (consulté le )
- « Carte 1950 » sur Géoportail.
- « Historique », argeles-sur-mer.com