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Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale

unité d'élite de la Gendarmerie nationale française

Ne pas confondre avec le RAID qui dépend de la Police nationale.

Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN)
Image illustrative de l’article Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale
Écusson du GIGN (depuis 2021).

Création 1er mars 1974
Pays Drapeau de la France France
Branche Gendarmerie nationale logo.svg Gendarmerie nationale
Type Intervention, observation et recherche, et protection
RĂŽle Contre-terrorisme
Libération d'otages
Lutte contre le grand banditisme
Protection
Formation
Effectif Environ 1 000 effectifs, dont 400 environ à Satory[1].
Garnison Caserne Pasquier, Versailles-Satory
Ancienne dénomination GSIGN
Devise « S'engager pour la vie »[2]
DĂ©corations Croix de la valeur militaire avec deux palmes de bronze

Médaille de la sécurité intérieure avec échelon Or [3]

Commandant Général de brigade
Ghislain RĂ©ty [4]
Commandant historique Christian Prouteau
Denis Favier


Le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) est une unité d'élite de la Gendarmerie nationale française, spécialisée dans la gestion de crises et les missions dangereuses demandant un savoir-faire particulier, notamment dans les trois domaines suivants :

Force Intervention : démonstration de libération d'otages dans un bus - octobre 2021
Force Observation Recherche : préparation d'une intervention lors d'une démonstration - octobre 2021
Force Sécurité Protection : démonstration de protection d'un VIP lors d'une embuscade - octobre 2021

L'unité dispense également de nombreuses formations dans ces domaines, en France et à l'étranger.

Le GIGN est composée d'une formation centrale établie dans le quartier de Satory à Versailles et de quatorze antennes locales - appelées antennes du GIGN (AGIGN) - réparties en métropole et outre-mer.

L'unité est directement subordonnée au directeur général de la Gendarmerie nationale qui, en cas de crise majeure, traite directement avec les autorités gouvernementales. Dans ses missions les plus courantes, elle est engagée en support de la Gendarmerie départementale sur le territoire national [N 1] mais elle intervient également à l'étranger en coordination avec les forces armées françaises et notamment le commandement des opérations spéciales (COS)[N 2].

Sa devise est « S'engager pour la vie ».

Sommaire

Présentation

Le GIGN au sein de la Gendarmerie

Positionnement des unités d'intervention

UnitĂ© de rĂ©fĂ©rence de la Gendarmerie dans les domaines de l'« intervention spĂ©cialisĂ©e », de l'observation-recherche et de la sĂ©curitĂ©-protection, le GIGN en Ă©labore les doctrines avant d'en ĂȘtre le principal acteur.

Créé au début des années 1970 comme une unité d'intervention, le GIGN, aprÚs avoir acquis un savoir-faire et une réputation incontestables dans son domaine, était devenu dans les années 1980 la composante « intervention » du Groupement de sécurité et d'intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), formation essentiellement administrative qui regroupait également d'autres unités de gendarmerie spécialisées dans la sécurité-protection, la collecte de renseignement et la formation.

Le 1er septembre 2007, une profonde réorganisation a eu lieu et un « nouveau » GIGN a remplacé le GSIGN[5]. Plus qu'un simple changement de nom, cette réorganisation a eu pour but de créer une unité plus opérationnelle en renforçant son commandement, en optimisant l'utilisation de ses moyens et en augmentant notamment ses capacités de réaction en cas d'événements d'envergure (notamment prises d'otages de masse, « POM » en abrégé) tout en créant des synergies plus fortes entre des personnels issus d'un tronc commun de recrutement et de formation.

1er août 2021, une nouvelle réorganisation renforce la capacité d'action de l'unité au niveau national en réalisant l'intégration complÚte en son sein des antennes du GIGN (AGIGN). Ces unités d'intervention régionales avaient été créées à partir de 2004 mais ne passaient sous le contrÎle opérationnel du groupe qu'en cas de crise. Depuis cette date, l'unité est composée d'un échelon central (appelé « GIGN central » dans le reste de cet article) et des 14 antennes dont sept sont implantées en France métropolitaine à Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Reims, Tours et Caen et sept outre-mer en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Mayotte.[6].

Article détaillé : Antenne du GIGN.

Le GIGN au sein du ministÚre de l'intérieur

En 1985, la Police nationale a créé, sur le modÚle du GIGN, une unité spéciale d'intervention : le RAID (Recherche, assistance, intervention et dissuasion)[7].

Les deux unités collaborent [8] occasionnellement, comme lors de l'assaut de Dammartin-en-Goële le à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo le [9] et durant la période des attentats de janvier 2015 en France.

Au sein du MinistĂšre de l’IntĂ©rieur, la coordination et l’interopĂ©rabilitĂ© entre le GIGN et le RAID de la Force d'intervention de la Police nationale (FIPN) sont assurĂ©es par l’Ucofi (unitĂ© de coordination des forces d’intervention), crĂ©Ă©e en 2010[10]. La procĂ©dure d’urgence absolue (P.U.A.) instaurĂ©e en avril 2016 dans le cadre du SchĂ©ma national d'intervention des forces de sĂ©curitĂ© par le Ministre de l'IntĂ©rieur en rĂ©ponse aux attentats de 2015 autorise – en cas de crise majeure ou de crises multiples – l'intervention de toute unitĂ© en mesure de le faire en tout point du territoire (donc en s'affranchissant du critĂšre de compĂ©tence gĂ©ographique qui s'impose habituellement)[11].

Les emblÚmes : écussons et rondaches

Un nouvel écusson commun à l'élément central et aux antennes a été adopté suite à l'intégration totale de ces derniÚres en août 2021. Porté sur le bras gauche à la place de l'écusson régional, il présente la grenade de la Gendarmerie surmontée du sigle GIGN. [12] Le GIGN central (Satory) et les antennes (AGIGN) conservent leur rondaches respectives qui se portent sur le bras droit.

L'emblÚme - appelé également rondache de par sa forme ronde - du GIGN central (c'est à dire de la composante basée à Satory, qui est une formation parachutiste) est composé d'un cercle sur un fond bleu, un parachute, un réticule de visée et un mousqueton. Le cercle, figure géométrique parfaite, symbolise la cohésion et la force collective des membres de l'unité. La couleur bleue rappelle la capacité subaquatique de l'unité. Le mousqueton est le symbole de la capacité de franchissement opérationnel des membres de l'unité. Le parachute indique l'appartenance du GIGN à la famille des troupes aéroportées. Enfin, le réticule de visée symbolise la discipline principale pratiquée : le tir et, au delà, le respect pour la vie humaine et la précision dans l'action. Enfin, les deux étoiles symbolisent la « deuxiÚme génération » en référence à l'organisation mise en place en 2007 [13], [N 3].

La rondache des antennes (AGIGN), également portée sur le bras droit, reprend la grenade de la Gendarmerie nationale, le mousqueton, l'éclair de l'intervention spécialisée et un réticule de visée.

  • EmblĂšmes du GIGN et de ses composantes
  • Rondache du GIGN central
  • Écusson du GIGN
  • Rondache des AGIGN

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Devise

  • Jusqu'en 2014 : « Sauver des vies au mĂ©pris de la sienne. »
  • Depuis 2014 : « S'engager pour la vie »[2],[7].

Rappel historique

Article détaillé : Histoire du GIGN.

Les dates importantes de l'histoire du GIGN

En rĂ©ponse Ă  la multiplication des prises d'otages au dĂ©but des annĂ©es 1970 (notamment Ă  la centrale de Clairvaux (10) en 1971 et lors des Jeux olympiques de Munich en 1972), un premier GIGN est formĂ© le 11 octobre 1973 au sein de l'escadron parachutiste de Mont-de-Marsan, tandis qu'une Ă©quipe commando rĂ©gionale d'intervention (ECRI) est formĂ©e le 1er dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e au sein du groupe d'escadrons I/2 de gendarmerie mobile de Maisons-Alfort[14]. Le commandement de l'ECRI est confiĂ© au lieutenant Christian Prouteau[N 4] et l'unitĂ© devient opĂ©rationnelle le 1er mars 1974 (qui deviendra la date d'anniversaire du GIGN).

Le , le GIGN de Mont-de-Marsan devient le GIGN no 4 tandis que l'ECRI de Maisons-Alfort devient GIGN no 1.

En 1976, la Gendarmerie dĂ©cide de regrouper les deux unitĂ©s, principalement pour des raisons de coĂ»t et d'efficacitĂ©[15]. Le 31 mai 1976, les deux GIGN 1 et 4 sont dissous et rassemblĂ©s le 1er juin de la mĂȘme annĂ©e en une seule unitĂ© parachutiste basĂ©e Ă  Maisons-Alfort, dĂ©nommĂ©e GIGN. AprĂšs son dĂ©mĂ©nagement Ă  Satory (Ă  Versailles)[N 5] en 1982, le GIGN est intĂ©grĂ© en 1984 au sein d'une nouvelle formation appelĂ©e Groupement de sĂ©curitĂ© et d'intervention de la Gendarmerie nationale (GSIGN). Il y est rejoint d'abord par l'escadron parachutiste de Mont-de-Marsan, qui devient Ă  cette occasion Escadron parachutiste d'intervention de la Gendarmerie nationale (EPIGN), puis en 1986, par le Groupe de sĂ©curitĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique (GSPR).

En 2007, le GSIGN est dissous et remplacé par une nouvelle unité qui reprend le nom du GIGN, les anciens GIGN, EPIGN et GSPR fournissant les principales composantes de la nouvelle organisation.

En 2015, le GIGN est engagé simultanément pour la premiÚre fois avec le RAID, unité d'élite de la Police nationale, lors de la double prise d'otages du 9 janvier faisant suite aux attentats de janvier 2015 en France.

En 2021, les antennes du GIGN (en métropole et outre-mer) sont complÚtement intégrées (c'est à dire administrativement et opérationnellement) à l'organisation du groupe [16].

Les principales opérations

Article détaillé : Histoire du GIGN.

Voir aussi la catégorie : Nuvola apps kpager.svg  Mission du GIGN 

Le GIGN a acquis une réputation nationale puis internationale au cours de centaines d'opérations dont, parmi les plus connues : les libérations d'otages à Loyada (Djibouti) en 1976, à Ouvéa[N 6] (Nouvelle-Calédonie) en 1988 et à Marignane en 1994.

Intervention avec la collaboration du Commando Hubert sur le navire Pascal Paoli de la SNCM en 2005, détourné par des marins syndicalistes du STC.

Le , le GIGN participe avec la Force d'intervention de la Police nationale (FIPN) à la traque des frÚres Saïd et Chérif Kouachi, recherchés comme principaux suspects dans la fusillade au siÚge de Charlie Hebdo qui a eu lieu la veille. Le , les suspects sont repérés puis abattus lors de l'intervention du GIGN dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Une action simultanée du RAID et de la BRI met fin à une autre prise d'otages, celle de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, marquant la premiÚre intervention coordonnée des unités d'intervention de la Police et de la Gendarmerie. Lors de ces opérations, le GIGN est «menant» et le RAID « concourant » à Dammartin, tandis que les rÎles des deux unités sont inversés à la Porte de Vincennes[10].

Article détaillé : Attentats de janvier 2015 en France.

Le bilan: résultats et pertes

En 1994, peu aprĂšs la prise d'otages du vol Air France 8969 le GIGN fĂȘte ses vingt ans. Il avait alors menĂ© plus de 650 missions, libĂ©rĂ© plus de 500 otages et arrĂȘtĂ© plusieurs centaines de criminels. Pendant cette pĂ©riode, 5 hommes du GIGN sont morts Ă  l'entraĂźnement et 19 ont Ă©tĂ© blessĂ©s en opĂ©ration (dont 9 lors de l'assaut de Marignane). En 2004, le bilan Ă  l'occasion des trente ans du groupe Ă©tait de plus de 1 030 missions, de plus de 970 personnes arrĂȘtĂ©es, et 534 otages libĂ©rĂ©s. De 1974 Ă  2016, le Groupe a perdu onze hommes, dont trois en mission et huit en entrainement[17].

En 2014, le GIGN fĂȘte ses 40 ans et a alors menĂ© 1 600 opĂ©rations, interpellĂ© 1 500 personnes, libĂ©rĂ© 625 otages et maĂźtrisĂ© 260 forcenĂ©s ; onze de ses membres sont morts en mission et en entrainement[18].

Un sous-officier de l'antenne du GIGN d'Orange a perdu la vie lors d'une intervention de réduction de forcené le à Gassin (Var)[N 7].

Missions

Porte bouclier du GIGN en tĂȘte de colonne d'assaut - mars 2016.
Équipiers du GIGN devant un vĂ©hicule blindĂ© Centigon - octobre 2021

Les missions principales du GIGN sont [6] :

  • l’intervention ;
  • l’observation-recherche;
  • la sĂ©curitĂ©-protection ;
  • le dĂ©veloppement de savoir-faire et la formation dans ces trois domaines.

Intervention

Dans le domaine du contre-terrorisme

Le GIGN intervient en premier lieu sur les missions suivantes :

Pour les actes de terrorisme n'entrant pas dans ces catĂ©gories (prise d'otages, etc.), la rĂ©partition des missions entre le GIGN et le RAID se fait selon le lieu oĂč l'alerte se produit : le milieu rural et les aĂ©roports sont les domaines d'intervention du GIGN, le milieu urbain et les gares sont ceux du RAID.

AprĂšs les attentats de janvier 2015, une concertation a eu lieu avec les responsables militaires du commandement des opĂ©rations spĂ©ciales (COS) et de la direction gĂ©nĂ©rale de la SĂ©curitĂ© extĂ©rieure (DGSE) pour dĂ©terminer quelle unitĂ© avait la primautĂ© d'action dans un acte terroriste, touchant des intĂ©rĂȘts ou des ressortissants français, en dehors du territoire national. Il en ressort que, dans ce scĂ©nario, le GIGN est chargĂ© de l'intervention et les forces spĂ©ciales de l'appui[19].

Autres interventions

Ce sont les autres prises d'otages (par exemple liées au banditisme), les neutralisations de forcenés ainsi que les arrestations de personnes dangereuses et armées.

Observation et recherche

Recherche opérationnelle du renseignement dans les affaires les plus sensibles en matiÚre de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Sécurité et protection

Cette mission consiste à assurer :

Lors d'une embuscade, un groupe de gendarmes de la FSP assure la couverture et prépare l'évacuation de l'autorité (VIP).

Sur le territoire national, les sections de sĂ©curitĂ©-protection (SSP), assurent quotidiennement la protection de hautes personnalitĂ©s françaises ou Ă©trangĂšres. Elles assurent Ă©galement ce type de mission Ă  l'Ă©tranger, au profit des diplomates en poste dans des zones Ă  risques comme l’Afghanistan ou l’Irak.

ParallĂšlement aux missions de protection, les SSP procĂšdent Ă  la mise en sĂ©curitĂ© de sites. Que ce soit au profit de l'autoritĂ© protĂ©gĂ©e ou lors d’évĂ©nements majeurs, cette force dĂ©ploie des tireurs de prĂ©cision, le groupe de recherche d'engins piĂ©gĂ©s (GREP), ou encore les spĂ©cialistes en investigations subaquatiques.

Enfin, dans un contexte interministériel, la FSP est réguliÚrement sollicitée pour réaliser des audits de sécurité au profit des représentations françaises à l'étranger ou de sites sensibles partout en France. Ayant une expérience reconnue dans ce domaine, les missions évaluent les enjeux sécuritaires et apportent une expertise et des réponses adaptées, en vue d'accroßtre le niveau de sûreté des installations visitées.

En marge des missions évoquées ci-dessus, les militaires de cette force participent de façon réguliÚre à la formation des unités étrangÚres.

Formation

Nacelle "ESCAPE" pour l'évacuation de personnel par hélicoptÚre - octobre 2021

Cette mission, assurée au sein du Centre national de formation à l'intervention spécialisée consiste d'abord à assurer la formation et le ré-entraßnement (ou « recyclage ») des personnels du GIGN et de plusieurs centaines de personnels de la Gendarmerie appartenant aux unités sur lesquelles le GIGN exerce un contrÎle opérationnel comme par exemple les PSPG (pelotons spécialisés de protection de la Gendarmerie qui assurent la protection des centrales nucléaires). Sont également formés les « techniciens d'escorte d'autorité de sécurisation de sites » (TEASS) qui sont des gendarmes mobiles renforçant la protection des ambassades et du personnel du corps diplomatique dans des contextes dégradés[20].

C'est également le GIGN qui assure la sélection, la formation, le suivi et le « recyclage » des négociateurs régionaux de la gendarmerie départementale ainsi bien entendu que ceux de sa propre cellule nationale de négociation (CNN).

Enfin le centre forme et entraßne les membres d'unités étrangÚres.

Pour permettre de mener Ă  bien l'ensemble de ces missions, les entraĂźnements du GIGN sont trĂšs poussĂ©s. Il y a ainsi eu plus de dĂ©cĂšs lors de ces entraĂźnements que lors des missions elles-mĂȘmes. Les dĂ©monstrations faites par le Groupe reflĂštent les entraĂźnements. Alors qu'il assistait Ă  l'une d'elles en tant que ministre de l'IntĂ©rieur, Pierre Joxe a Ă©tĂ© trĂšs lĂ©gĂšrement blessĂ© par l'explosion d'une grenade qui n'a pas pu ĂȘtre neutralisĂ©e Ă  temps[21].

Capacités opérationnelles

L'unitĂ© dĂ©veloppe et met en Ɠuvre les capacitĂ©s opĂ©rationnelles suivantes [6] :

  • Ă©valuation des risques et des crises
  • conduite de nĂ©gociations dans un cadre criminel ou terroriste
  • gestion et rĂšglement de situations ou de crises conflictuelles et atypiques
  • assistance et appui aux investigations liĂ©es Ă  la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme
  • contribution directe ou indirecte Ă  la lutte anti-terroriste et au contre terrorisme sur le territoire national comme Ă  l'Ă©tranger

Organisation

Le GIGN est basé dans le quartier de Satory à Versailles, son centre d'instruction et d'entraßnement se situe au camp de Frileuse à Beynes. Les quatorze antennes sont réparties sur le territoire métropolitain pour sept d'entre-elles et outre-mer pour les sept autres.

Le GIGN dépend directement du directeur général de la Gendarmerie nationale qui, en cas de crise majeure, traite directement avec les autorités gouvernementales[22]. Dans ses missions les plus courantes, le GIGN est en contact avec les commandants de groupement et les sections de recherche (SR) de la gendarmerie départementale.

Le groupe comporte deux états-majors, quatre forces et un détachement, un centre de formation, un bureau de ressources humaines et une division technique [6] :

  • l’état-major opĂ©rationnel (EMOPS) ;
  • l’état-major de soutien finances ;
  • le bureau ressources humaines ;
  • la Force Intervention (FI).
  • la Force Observation Recherche (FOR).
  • la Force SĂ©curitĂ© et Protection (FSP).
  • la Force Antennes
  • la Division technique
  • le Centre national de formation Ă  l'intervention spĂ©cialisĂ©e, qui reprend et amplifie les missions de l'ancienne Force Formation (FF) et qui s'occupe aussi bien des formations internes au sein de la gendarmerie qu'externes dans d'autres pays.
  • le dĂ©tachement gendarmerie du groupe de sĂ©curitĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique qui est la composante Gendarmerie du Groupe de sĂ©curitĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique[N 8].

L'effectif total est d'environ 1000 personnels dont 400 au GIGN « central » en 2021 [1].

Le budget de fonctionnement courant de l'unité, pour l'année fiscale 2009, était de 1,4 million d'euros, auquel s'ajoutait un droit de tirage en frais de déplacement de 0,5 million d'euros sur le budget central de la Gendarmerie[23].

Ses effectifs et ses moyens sont répartis comme suit :

Force Intervention (FI)

La FI est l'unité d'assaut du GIGN. Elle est composée d'une centaine d'hommes et se divise en 4 sections : 2 sont à dominante chuteurs opérationnels et 2 à dominante plongeurs d'intervention. La FI dispose en outre d'une cellule d'évaluation et d'une cellule de préparation opérationnelle. Chaque semaine, 2 sections sont d'alerte : l'une est opérationnelle en 30 minutes, l'autre en 2 heures. Chaque nouvelle recrue du groupe doit y passer un minimum de 6 mois avant de rejoindre une autre force, s'il le souhaite.

Personnel médical

Lors de chaque mission de la Force Intervention, un infirmier et un mĂ©decin de la 1ere Antenne MĂ©dicale SpĂ©cialisĂ©e (unitĂ© du Service de SantĂ© des ArmĂ©es) accompagnent les sections. Ils sont lĂ  pour soigner les membres du GIGN et prendre en charge les blessĂ©s Ă©ventuels. En plus de leurs compĂ©tences mĂ©dicales en mĂ©decine d'urgence, mĂ©decine de guerre, situation multivictiles, ils sont brevetĂ©s parachutistes et sont formĂ©s aux mĂȘmes techniques de franchissement que les opĂ©rationnels (aerocordage, Ă©chelle spĂ©lĂ©o de contre terrorisme maritime etc.)[7].

  • DĂ©monstration de la Force Intervention - Eurosatory 2018
  • Équipe d'assaut avec maĂźtre-chien devant un vĂ©hicule blindĂ© "Fortress Intervention"
  • OpĂ©rateurs du GIGN lors d'une dĂ©monstration
  • Équipe d'assaut, tireurs de prĂ©cision et mĂ©decins du GIGN devant un blindĂ© "Sherpa"

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Force Observation Recherche (FOR)

Mise en place d'un équipier de la FOR par hélicoptÚre lors d'une démonstration - octobre 2021

La FOR est nĂ©e Ă  la suite de la rĂ©organisation du GIGN en 2007. Elle est l'hĂ©ritiĂšre du GOR (Groupes d'observations et de recherches), composante de l'ancien EPIGN et a pour mission la recherche du renseignement opĂ©rationnel dans le cadre du contre terrorisme ou de la lutte contre la criminalitĂ© organisĂ©e. Elle renforce ainsi les unitĂ©s de recherches en leur apportant son expertise. La FOR est composĂ©e d'environ 40 personnels, divisĂ©s en 2 sections, elles-mĂȘmes divisĂ©es en 2 groupes. Les missions peuvent durer quelques jours comme plusieurs mois.

Force Sécurité Protection (FSP)

La trentaine de personnels constituant la FSP sont chargés de la protection rapprochée des diplomates français et des ambassades dans les pays en crise.

  • DĂ©monstration de la Force SĂ©curitĂ© Protection - Beynes
  • Escorte d'un ambassadeur
  • Protection et riposte lors d'une embuscade
  • PrĂ©paration de l'Ă©vacuation par un hĂ©licoptĂšre Puma du GIH

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  • DĂ©monstration de la Force SĂ©curitĂ© Protection - Beynes
  • PrĂ©paration de l'Ă©vacuation par un hĂ©licoptĂšre Puma du GIH
  • Évacuation de l'Ă©quipe FSP et de l'ambassadeur
  • Fin de l'Ă©vacuation

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Force Antennes

Cette force est constituée de quatorze antennes dont sept implantées en métropole à Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Reims, Tours et Caen et sept implantées outre-mer en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Mayotte.

  • Antennes du GIGN - MĂ©tropole et outre-mer
  • Escorte de fonds - AGIGN outre-mer
  • Équipiers d'une antenne du GIGN en colonne d'assaut

  • Exercice de contre-terrorisme - AGIGN outre-mer

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DĂ©tachement Gendarmerie du GSPR

La Division technique

Forte d'environ 30 personnels, elle a pour but de trouver des solutions techniques aux besoins des autres forces. Elle est constituée de plusieurs cellules aux missions spécifiques : effraction, moyens spéciaux, dépiégeage d'assaut, NRBC, etc.

Créée pour répondre aux besoins trÚs spécifiques du GIGN, la divison (anciennement Force d'appui opérationnel) regroupe l'ensemble des moyens spéciaux de l'unité (moyens optiques, acoustiques, explosifs, cynophiles, etc.), ainsi que les capacités et métiers opérationnels rares et particuliÚrement spécialisés[24].

Les capacités de Division se déclinent en huit sections ou cellules[24] :

Cellule technique d'adaptation opérationnelle

La cellule « technique d'adaptation opérationnelle » intervient en soutien des forces, en modifiant ou copiant tout objet courant, en vue d'un emploi en opérations[24].

Cellule dépiégeage d'assaut

La cellule « dépiégeage d'assaut » est composée de spécialistes EOD (Neutralisation, EnlÚvement, Destruction, d'Explosif), en mesure d'appuyer les différentes forces du GIGN[24]. Cette cellule permet notamment d'intervenir sur les crises d'envergure sur le territoire national et en OPEX (OPérations EXtérieures), en prenant en compte la menace liée aux explosifs et différentes techniques de piégeage[24] :

  • analyse de renseignement ;
  • conseil au commandement ;
  • dĂ©tection et traitement de piĂšges en phase d'assaut ;
  • veille RETEX (RETour d'EXpĂ©rience) et technique dans le domaine EOD.

Section moyens spéciaux

Au dĂ©but du GIGN en 1974, les moyens spĂ©ciaux Ă©taient inexistants. Il faudra attendre plus de 20 ans aprĂšs la crĂ©ation de l'unitĂ© pour voir la crĂ©ation du service. Les moyens au dĂ©part sont trĂšs limitĂ©s et rudimentaires. La raison principale de cette cellule technique, appelĂ©e en 1997 « moyens spĂ©ciaux », est la recherche du renseignement lors de prises d’otages.

TrĂšs rapidement, la perspective d'un tel outil devient Ă©vidente. Cependant, le recrutement des candidats est trĂšs compliqué : les profils nĂ©cessaires pour faire partie de cette cellule sont rares. Il faut ĂȘtre physique, mais pas seulement. Des qualitĂ©s de techniciens sont aussi nĂ©cessaires, mais la qualitĂ© principale est la capacitĂ© d’adaptation : faire de la technique dans un environnement pas toujours trĂšs propice, dans l’urgence, et surtout fiable.

Le groupe commence Ă  chercher des matĂ©riels d'Ă©coute et de vision nocturne et diurne pour satisfaire ses besoins opĂ©rationnels. Lorsque ces matĂ©riels n'existent pas sur le marchĂ© standard, le groupe les crĂ©e lui-mĂȘme ou bien fait dĂ©velopper, en partenariat avec des entreprises compĂ©tentes et discrĂštes, les futurs outils.

En 1998, la cellule des moyens spĂ©ciaux (CMS) est opĂ©rationnelle Ă  100 %. Avec trĂšs peu de moyens, cette cellule a convaincu, en dĂ©montrant son efficacitĂ© dans la recherche des informations permettant d'Ă©valuer avec plus de finesse les futures opĂ©rations. Un recrutement plus important permettra par la suite, avec l’arrivĂ©e de budgets supplĂ©mentaires, de passer Ă  une structure adaptĂ©e. TransformĂ©e en section lors de la rĂ©organisation de 2007, la section des moyens spĂ©ciaux (SMS) est aujourd’hui mise Ă  contribution sur chaque opĂ©ration. Il n'y a pas une mission qui ne se dĂ©roule sans son appui technique.

Cette section est composĂ©e de personnels prĂ©sentant des qualitĂ©s physiques et des compĂ©tences techniques. Techniciens opĂ©rationnels, ils s'engagent au cƓur des actions conduites par les autres forces du GIGN. Elle est placĂ©e sous le mĂȘme rĂ©gime d'alerte que le dĂ©tachement d'intervention d'urgence. Cette section participe de maniĂšre dĂ©terminante Ă  l'acquisition du renseignement sur une zone de crise ou sur toute cible mobile, ainsi qu'Ă  la mise en sĂ©curitĂ© de sites[24].

Spectre d'activité de la SMS : vidéo, audio, suivi de mobile, robotique terrestre et aérienne, détection, appui électronique.

Cellule effraction

Un Ă©carteur.

Cette cellule a pour charge la crĂ©ation de brĂšches, notamment avec l'utilisation d'explosifs[24]. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2001 grĂące au commandant de l'Ă©poque, Éric GĂ©rard. Tous les hommes de cette cellule ont Ă©tĂ© entraĂźnĂ©s par la formation Nedex. Cette cellule utilise deux sortes d'effraction :

  • l'effraction dite « froide », pour laquelle sont utilisĂ©s des Ă©carteurs (quasiment identiques Ă  ceux utilisĂ©s par les pompiers pour la dĂ©sincarcĂ©ration) et des pinces coupantes qui tordent et dĂ©coupent les matĂ©riaux les plus rĂ©sistants.
  • l'effraction dite « chaude » pour laquelle sont utilisĂ©s des explosifs. Elle est plus dĂ©licate Ă  utiliser, car il faut utiliser le bon dosage d'explosif pour ne pas blesser les otages.

Cellule ouverture fine

La cellule « ouverture fine » est chargée de l'intrusion discrÚte, sans utilisation d'explosifs ou de dispositifs classiques d'effraction[24].

Cellule nationale de négociation

Article détaillé : Négociateur d'otages.

Les nĂ©gociateurs sont trĂšs importants car ils rĂ©solvent plus des trois quarts[7] des situations pour lesquelles le GIGN est appelĂ© Ă  intervenir[25],[26]. La nĂ©gociation se fait toujours Ă  deux, et le binĂŽme de nĂ©gociation reste le mĂȘme tout le temps de la mission, afin de faciliter les opĂ©rations[7].

Si la nĂ©gociation Ă©choue, il y a, en prĂ©sence d'un officier de police judiciaire, un assaut dĂ©libĂ©rĂ© qui tente de maĂźtriser Ă  mains nues le(s) forcenĂ©(s) ; si le forcenĂ© tente de tuer une personne (otage ou gendarme), il est dĂ©cidĂ© un tir de neutralisation Ă  l’épaule ou un tir Ă  tuer dans les cas extrĂȘmes[27].

Le recrutement des négociateurs se fait en interne dans le groupe aprÚs une série de tests établis par les négociateurs expérimentés.

Cellule cynophile

Chien d'attaque lors d'une démonstration - juin 2018
Article détaillé : Chien de guerre.

Cette cellule est bien prĂ©sente dans l'organisation du GIGN. En effet, elle est un plus pour les hommes de la cellule d'intervention, les chiens courant plus vite que les hommes Ă©quipĂ©s, pour neutraliser un individu. Elle est composĂ©e de deux maĂźtres-chiens et d'un homme d'attaque. Les maĂźtres-chiens sont des Ă©lĂ©ments Ă  part entiĂšre des groupes d'intervention ; ils ont passĂ© le mĂȘme concours pour rentrer au GIGN et donc, ont la mĂȘme condition physique et psychologique que les membres des groupes d'interventions. De son cĂŽtĂ©, l'homme d'attaque assure toute la logistique inhĂ©rente Ă  la possession de chiens.

Les chiens du GIGN sont exclusivement des bergers belges malinois, qui est la race la plus utilisĂ©e par la Gendarmerie. Lorsqu'un chien rĂ©ussit une neutralisation, on dit qu'il a un « mordant » de plus Ă  son actif. Le premier chien du GIGN s’appelait Krex[28]. La section d' « appui cynophile » est, quant Ă  elle, spĂ©cialisĂ©e dans la recherche d'engins piĂ©gĂ©s (dĂ©tection de matiĂšre active et mise en sĂ©curitĂ©). Cette section est placĂ©e sous le mĂȘme rĂ©gime d'alerte que le dĂ©tachement d'intervention d'urgence[24].

Cellule NRBC

Exercice NRBC sur le BPC Mistral (2007).

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le GIGN s'est doté de matériels de protection contre les attaques arme nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC). Mais ce matériel est lourd, encombrant, bruyant, limite le champ de vision et bloque l'autonomie à cause des réserves d'air. Ce type d'opération est intégré dans les missions du GIGN depuis 2002.

Cette cellule est issue de la réforme de l'unité de 2007. Elle offre au GIGN une réelle capacité d'anticipation et de réaction dans un domaine sensible[24]. En étroite coordination avec le dispositif NRBC de la Gendarmerie nationale, cette cellule offre au GIGN des possibilités de traiter une crise en atmosphÚre viciée et d'intervenir en sécurité dans l'enceinte des centres nucléaires de production d'électricité[24].

Centre national de formation à l'intervention spécialisée

Le centre travaille aussi bien en interne, qu'au niveau national ou Ă  l'international. Il forme des militaires, des policiers ou des civils.

En interne, il est chargĂ© de la formation des militaires affectĂ©s en antennes GIGN, en PSPG et dans les unitĂ©s d'intervention outre-mer. Il forme Ă©galement les gendarmes mobiles affectĂ©s dans les ambassades situĂ©es dans des pays en crise et amenĂ©s Ă  travailler au cĂŽtĂ© de militaires de la FSP (cf. ci-dessus), ainsi que les gardes rĂ©publicains affectĂ©s dans les Palais Nationaux comme l’ÉlysĂ©e ou Matignon.

Il organise des stages au profit de cadres de grandes entreprises françaises qui doivent s'expatrier dans des pays à risque.

Une reconnaissance internationale

Démonstration d'hélitreuillage du GIGN lors des journées de sécurité intérieures 2009 sur l'esplanade des Invalides à Paris.

Interventions et résultats

Le GIGN est reconnu comme l'une des unités d'intervention les plus efficaces au monde[29].

Ses nombreux succÚs (prÚs de 600 otages libérés, plus de 1 000 criminels capturés ou abattus) au cours des diverses opérations qu'il a été amené à monter en font depuis plusieurs années une référence internationale en matiÚre de sécurité des personnes civiles. Le GIGN s'est surtout fait connaßtre en décembre 1994 lors de la prise d'otage d'un avion d'Air France par le GIA.

Article détaillé : Prise d'otages du Vol 8969 Air France.

Le GIGN est intervenu à l'étranger : Afghanistan, Djibouti, San Salvador, Arabie saoudite, pays basque espagnol, Niger, Union des Comores, Mali (Opération Serval), Centrafrique (Opération Sangaris).

Relations avec les autres groupes d'intervention

Articles détaillés : GSG 9, Delta Force, Special Air Service, GEK Cobra et Réseau Atlas.

Le groupe entretient des relations particuliÚres avec les autres groupes d'intervention grùce à leurs techniques modernes et leur expérience ; cela peut se faire sous forme d'échanges tactiques et techniques ou autre.

DÚs 1974, le colonel Wegener, commandant du GSG 9 (groupe anti-terroriste allemand) désire que plusieurs de ses hommes suivent un stage au GIGN pour apprendre les techniques particuliÚres d'intervention. Le , le GSG 9 résoudra avec brio le détournement d'un avion à Mogadiscio (capitale de la Somalie).

En 1981, le GIGN travaille avec la Delta Force et forme quelques-uns de ses membres.

Le GIGN a aussi participé à la formation du groupe d'intervention autrichien GEK Cobra, ainsi que l'unité belge ESI (Escadron spécial d'intervention).

Les attentats qui ont visĂ© l’Europe et l’AmĂ©rique du Nord depuis une quarantaine d'annĂ©es ont aidĂ© Ă  crĂ©er des liens entre les unitĂ©s d'interventions europĂ©ennes et amĂ©ricaines. Pour l'anecdote, la conseillĂšre spĂ©ciale du prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush, Condolezza Rice, ne voulait que le GIGN comme interlocuteur pour lutter contre le terrorisme[30].

De plus, le GIGN est membre du Réseau Atlas qui est un réseau qui regroupe les unités d'intervention de l'Union européenne, cela permet des retours d'expériences entre ces unités pour une meilleure efficacité. Le GIGN a le leadership en ce qui concerne le contre-terrorisme aérien.

En vue de l'internationalisation du GIGN, celui-ci a été doté depuis le d'une cellule « relations internationales »[31].

Recrutement

Le recrutement au GIGN se fait sur la base du volontariat. Les candidats doivent ĂȘtre extrĂȘmement motivĂ©s et entraĂźnĂ©s en amont pour espĂ©rer intĂ©grer l'unitĂ©[7]. Pour pouvoir passer les tests de sĂ©lection, il y a des minima requis : ĂȘtre gendarme de carriĂšre, avoir une aptitude pour le parachutisme et avoir moins de 34 ans[32]. Les gendarmes du GIGN doivent impĂ©rativement ĂȘtre dotĂ©s d'une excellente condition physique, d'une vision et d'une ouĂŻe d'exception et doivent faire preuve de sang-froid et de maturitĂ©[7].

Plusieurs tests de sĂ©lection sont organisĂ©s chaque annĂ©e, en fonction des besoins. Chaque test dure une semaine et seuls les meilleurs sont retenus, de l'ordre de 5 Ă  10 %, et peuvent poursuivre l'entraĂźnement en vue de l'obtention du brevet du GIGN[33]. Les candidats qui rĂ©ussissent effectuent ensuite un stage probatoire de 8 semaines, gĂ©nĂ©ralement Ă  l'automne. Leur formation est reprise Ă  zĂ©ro ; ils seront formĂ©s physiquement (course Ă  pied, sports de combat, combat d’infanterie classique, escalade, etc.), et apprendront Ă  se servir d'une arme de poing et d'Ă©paule[33]. À l'issue du stage, les candidats retenus effectuent une formation de 10 mois, commune Ă  toutes les forces du GIGN. Ils y apprendront les techniques d'action de l'unité : neutralisation d'individu, mutinerie en prison, lutte antiterroriste, filature, etc[33]. Ils intĂšgrent ensuite la force Ă  laquelle ils sont affectĂ©s et complĂštent leur formation.

À l'issue de cette formation spĂ©cifique, et avant la remise du brevet, chaque futur membre de l'unitĂ© effectue un « tir de confiance » au revolver sur un plateau d'argile portĂ© par l'un de ses camarades sur son gilet pare-balles[N 9], pour dĂ©montrer l'absolue confiance qui rĂšgne entre les membres du groupe[7].

Les gendarmes nouvellement arrivĂ©s sont tous formĂ©s Ă  l'intervention, puis ont la possibilitĂ© d'ĂȘtre formĂ©s Ă  la protection ou Ă  la recherche/observation (anciennes missions du GSPR et de l'EPIGN). Ils sont notamment formĂ©s aux sports de combat (Jiu-jitsu brĂ©silien, Mixed Martial Arts - MMA, etc.)[7]. Par ailleurs, les parachutistes du GIGN effectuent environ 1 500 sauts par an en ouverture automatique ainsi que 6 000 sauts par an en chute libre[7].

Épreuves physiques

Les épreuves données ici le sont à titre indicatif et sont non exhaustives[33] :

  • RĂ©sistance :
    • Un maximum de pompes, de tractions et d'abdominaux en 2 minutes ;
    • Bras : Grimper Ă  la corde sur 7 m uniquement avec les bras.
    • Test de claustrophobie, de vertige (saut d'un viaduc, escalade), test d’agressivitĂ© et de rĂ©sistance (interrogatoire musclĂ©, gaz lacrymogĂšne).
  • Natation :
    • 100 m nage libre en moins de 2 minutes ;
    • 50 m en apnĂ©e ;
    • 50 m pieds et poings liĂ©s ;
    • Saut d’un plongeoir de 10 mĂštres.
  • Endurance :
    • 8 000 m TAP (test aptitude mĂ©dicale des troupes aĂ©roportĂ©es) avec musette de 11 kg sur le dos et arme en 60 minutes maximum.

Épreuves de tir

  • Une Ă©preuve au fusil Ă  200 m et une autre au pistolet automatique Ă  15 m, avec dix munitions chaque fois. Le score sera pris en compte dans le rĂ©sultat global du postulant.

Les femmes et le GIGN

Les femmes peuvent intégrer le GIGN, seule la Force Intervention n'en a jamais accueilli[7] pour des questions de force physique (l'équipement de protection et les armes pÚsent plus de 30 kg)[N 10].

En 2009, la force d'observation-recherche comptait quatre femmes[34]. Les Ă©preuves de sĂ©lection fĂ©minines ne sont pas les mĂȘmes.

Armement

« Notre principe fondamental est de reculer l'usage des armes à feu jusqu'au dernier moment[35]. »

— Denis Favier, commandant du GIGN de 1992 à 1997.

Gendarmes du GIGN, octobre 2021

MalgrĂ© ce but du GIGN d'Ă©viter au maximum l'emploi des armes, le Groupe possĂšde un armement rĂ©pondant Ă  des besoins prĂ©cis. L'emploi de fusils d'assaut comme le HK G-3 TGS est rĂ©servĂ© Ă  des situations martiales, et non contre des forcenĂ©s. À l'opposĂ©, dans le cas d'une intervention extrĂȘme comme lors de la prise d'otages du Vol 8969 Air France Ă  Marignane, il est nĂ©cessaire de disposer de tous types d'armes, du Manurhin .357 Magnum au fusil de prĂ©cision en passant par le HK MP5.

L'armement « de base » lors d'une mission se composait d'une arme de poing pour chaque homme, plus un MP-5 ou un fusil calibre 12 pour l'appui. Depuis le milieu des années 2010, l'augmentation du risque de tomber sur des terroristes protégés a amené à une augmentation de la puissance de feu, d'abord du 9 mm vers le 5,56 puis vers le 7,62[36].

Chaque élément de Groupe possÚde trois ou quatre armes de poing et au moins deux armes d'épaule. Au total, on dénombre pour le Groupe quelque 900 armes et 1 000 optiques. Les armes (du fusil de précision à l'arme de poing) sont testées au banc d'essai Stabilisator 3000 A1 de la marque française L2S.

Un grand nombre des armes ont Ă©tĂ© modifiĂ©es sur commande pour le GIGN. Il ne faut pas oublier les accessoires gĂ©nĂ©riquement nommĂ©s « aides Ă  la visĂ©e » : collimateurs (systĂšmes de visĂ©e non grossissants, souvent luminescents), lunettes grossissantes, lasers de visĂ©e, lampes torches, Ă©quipements de visĂ©e nocturne, etc. Les modifications et les aides Ă  la visĂ©e prĂ©sentes sur les armes sont dĂ©taillĂ©es en mĂȘme temps que les armes elles-mĂȘmes.

Les armes sont présentées de la plus fréquemment employée à la moins employée. Exceptions : les armes de précision (ordre en fonction des calibres).

Tous les membres opérationnels du GIGN sont en mesure de neutraliser une cible jusqu'à 400 m. La trentaine de tireurs de longue distance est capable d'effectuer un tir précis jusqu'à 1 200 m[7]. Pour prévenir les blessures mortelles, les militaires du GIGN s'entraßnent à viser leurs cibles à l'épaule[7].

Armes de poing

Article détaillé : Arme de poing.
L'arme de tradition du GIGN : le révolver Manurhin MR 73.
  • Manurhin MR 73 en .357 Magnum avec diverses longueurs de canons (4 pouces, 5 pouces ÂŒ, voire 8 pouces et 10 pouces pour le tir de prĂ©cision), trĂšs utilisĂ© depuis les dĂ©buts de l'existence du GIGN. Il est encore aujourd'hui l'arme de poing la plus utilisĂ©e par les hommes du GIGN comme arme secondaire.Toutefois la plupart des hommes portent simultanĂ©ment un revolver et un PA (pistolet semi-automatique) taille « compact » (principalement les Glock 19, Sig-Sauer P228, FN Five-seveN et PAMAS G1S). Aujourd'hui elles sont encore utilisĂ©es.
  • Glock 19 en 9 mm Parabellum. L'arme de poing visiblement la plus utilisĂ©e aprĂšs le MR-73 (et dans une moindre mesure les Glock 26 et Glock 17 sont aussi utilisĂ©s), y compris par les plongeurs du Groupe en raison de sa haute rĂ©sistance Ă  l'eau. Version modifiĂ©e en l'absence de loquet de sĂ©curitĂ©.
  • S&W 686 GFS « Stainless » en .357 magnum en diverses longueurs de canons de 4 Ă  10 pouces, prĂ©fĂ©rĂ© au MR-73 par quelques Ă©lĂ©ments, mais le remplaçant systĂ©matiquement pour les plongeurs d'intervention (le Manurhin ne semble pas aussi rĂ©sistant Ă  l'eau). Les plongeurs utilisent aussi le Glock 19 et le Five-seveN, mais sans les lampes tactiques.
  • Sig-Sauer P228 (et son « grand frĂšre » P226) en 9 mm Para., avec des chargeurs Ă  grande capacitĂ© de 20 cartouches en plus des normaux de 15 cartouches. L'adoption du P226 par le GIGN plaide pour sa qualitĂ©, alors mĂȘme qu'il fut Ă©cartĂ© par les forces de l'ordre françaises au profit du Beretta 92 dans les annĂ©es 1980

  • FN Five-seveN Tactical IOM en 5,7 × 28 mm ayant une trĂšs bonne capacitĂ© de pĂ©nĂ©tration avec une hausse fixe et un guidon allongĂ© depuis 2005 environ.
  • GIAT PAMAS G1S en 9 mm Parabellum) : le Beretta 92G construit sous licence Ă©tait l'arme rĂ©glementaire de la Gendarmerie nationale (avant l'emploi du Sig Sauer SP 2022), mais il est relativement peu utilisĂ© au GIGN.
  • SIG-Sauer Pro SP 2022 en 9 mm Para. Arme de poing principale du GIGN (aussi de toute la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale) en dotation et en remplacement du PAMAS G1.

En opĂ©ration classique, les armes de poing employĂ©es sont gĂ©nĂ©ralement des modĂšles compacts (MR-73 Ă  canon 4", Glock 19, P228) ; par contre, les Glocks 17 et P226 sont utilisĂ©s lors des « missions kaki » (en milieu naturel), oĂč les contraintes d'espace sont moins importantes.

Pistolets-mitrailleurs

Article détaillé : Pistolet mitrailleur.
  • HK MP5 en versions A5 (sĂ©lecteur 3-Round Burst), SD3 et K-PDW (tous deux avec sĂ©lecteurs SEF), Ă©quipĂ©s d'aides Ă  la visĂ©e sur le dessus de l'arme : collimateur Aimpoint CompM2 ou EOTech 550 AA, lunette de visĂ©e Trijicon ACOG 3,5 x 35 ou encore type « mini-lunette » Ă  montage latĂ©ral, souvent vue chez d'autres forces spĂ©ciales françaises (commandos parachutistes de l'air 10 et 30, parachutistes de l'ArmĂ©e de terre). En version navalisĂ©e il a remplacĂ© l'Uzi chez les plongeurs. Depuis la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1990, les MP-5A5 sont Ă©quipĂ©s d'un garde-main permettant le montage d'une aide Ă  la visĂ©e. Par ailleurs il faut noter l'utilisation depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 sur les MP-5A5 et MP 5K PDW de montages SureFire « cocking tube mount » sur l'extrĂ©mitĂ© du tube de levier d'armement permettant de fixer deux accessoires; ces accessoires sont des lasers jour/nuit SureFire L72 de couleur rouge et L75 infrarouges (point visible Ă  l'intensificateur de lumiĂšre) et des lampes torches Nitrolon P. Le MP-5SD6 peut recevoir une lampe fixĂ©e sous le canon silencieux Ă  l'aide d'anneaux.
Le « PM HK » (comme il est couramment nommé au sein du Groupe) est toujours trÚs utilisé malgré l'arrivée du FN P90 aux caractéristiques balistiques intéressantes.
  • FN P90 Tactical avec laser intĂ©grĂ© dans la poignĂ©e. Il renforce et se substitue en partie aux MP-5 et pourrait mĂȘme les remplacer chez les plongeurs. Le P90 offre une grande capacitĂ© de 50 cartouches et tire la trĂšs performante munition FN 5,7 × 28 mm dont la puissance de pĂ©nĂ©tration permet de neutraliser des adversaires abritĂ©s ou Ă©quipĂ©s de gilets pare-balles. Il est l'arme standard des chefs de sections opĂ©rationnelles et de groupes tactiques. Les trois rails Picatinny permettent d'y fixer un grand nombre d'accessoires, gĂ©nĂ©ralement un collimateur Aimpoint CompM2 sur le rail supĂ©rieur (le EOTech n'est jamais vu montĂ©), un laser SureFire sur le cĂŽtĂ© droit et une lampe Ă  forte intensitĂ© du cĂŽtĂ© gauche. Éventuellement, un silencieux Gemtech SP90 et un sac rĂ©cupĂ©rateur de douilles peuvent ĂȘtre ajoutĂ©s.

Fusils Ă  canon lisse

Article détaillé : Fusil militaire.
  • Remington 870 en calibre 12 Magnum, le plus souvent avec une crosse se pliant latĂ©ralement et un magasin plus long que le canon ; il est aussi dotĂ© d'un rail Picatinny en position supĂ©rieure sur la culasse accueillant souvent un collimateur (Aimpoint CompM2, Aimpoint 3000 ou EOTech 550 AA), et une lampe ou un laser (voire les deux simultanĂ©ment) sont souvent fixĂ©s sur la pompe.
  • Benelli M3 Super 90 en calibre 12 Magnum, rarement vu, contrairement au Remington.
  • Franchi SPAS 12 Special Purpose Automatic Shotgun, Ă©galement en calibre 12. Fusil Ă  pompe possĂ©dant, comme le Benelli M3 Super 90 ci-dessus, un sĂ©lecteur de tir (permettant de choisir entre un rĂ©armement manuel « à pompe » ou semi-automatique par emprunt de gaz). Son aspect dissuasif et impressionnant en fait une arme apprĂ©ciĂ©e des forces d'intervention.

Fusils d'assaut

Article détaillé : Fusil d'assaut.
Fusil d'assaut CZ BREN 2 du GIGN.

Le GIGN, comme la plupart des groupes d'intervention de la Gendarmerie nationale, n'utilise des fusils d'assaut qu'en milieu extĂ©rieur, le recul de l'arme et sa cadence de tir Ă©tant bien moins pratique en milieu interieur. Toutefois des exceptions peuvent ĂȘtre remarquĂ©es, lors de transports de prisonniers sensibles ou certaines interventions dans les milieux carcĂ©raux.

  • HK G3 TGS, le seul fusil d'assaut en 7,62 × 51 mm OTAN couramment utilisĂ© par le GIGN. Il est principalement utilisĂ© en milieu naturel (par exemple reconnaissances en « missions kaki ») et par des Ă©quipes spĂ©cialement formĂ©es au tir depuis des hĂ©licoptĂšres, ce qui a fait surnommer ces Ă©quipes « équipes G-3 ». Le G-3 TGS est un excellente arme d'appui « lourd » par rapport aux autres fusils d'assaut du GIGN en 5,56 mm en raison de son calibre 7,62 × 51 mm OTAN, de sa prĂ©cision remarquable jusqu'Ă  400 m et de son lance-grenades HK 79 de 40 mm (utilisĂ© avec des grenades Ă  fragmentation, perforantes ou Ă  gaz). Sa taille, sa crosse fixe ainsi que son puissant calibre (risquant de traverser facilement des murs et de toucher des otages ou les gendarmes d'une autre Ă©quipe d'assaut) font qu'il n'est pas utilisĂ© en terrain urbain. Les G-3 TGS du GIGN sont tous Ă©quipĂ©s d'un sĂ©lecteur de tir type numĂ©rique et d'une crosse de MSG-90. On peut distinguer une variante « diurne » et une « nocturne » du G-3 au GIGN : la variante « diurne » est Ă©quipĂ©e d'un lance-grenades HK 79, d'un collimateur diurne Aimpoint 3000 ou 5000 et d'un montage SureFire cocking tube mount 490 ou 491 pour une lampe et un laser. La variante « nocturne » est Ă©quipĂ©e d'un Aimpoint CompM2 (compatible avec intensificateurs de lumiĂšre Lucie), le HK 79 est enlevĂ© et le garde-main est sans accessoire ou avec bipied, le montage SureFire est parfois absent, d'autres fois prĂ©sent, la lampe ayant dans ce cas un filtre IR. Des photos montrent aussi des Aimpoint 7000S et un laser sous le garde-main en plus du bipied. Pour les « équipes G-3 », les G-3 sont utilisĂ©s en versions « diurne » et « nocturne » avec un rĂ©cupĂ©rateur de douilles en mĂ©tal pour Ă©viter que les Ă©tuis Ă©jectĂ©s ne puissent endommager l'appareil ou gĂȘner l'Ă©quipage ou l'Ă©quipe de tireurs.
  • SIG-550 et 551 SWAT avec lunette Hensoldt 6 x 42 BL, SIG-552 Commando avec un collimateur Bushnell HOLOsight de premiĂšre gĂ©nĂ©ration, les fusils d'assaut en 5,56 mm les plus utilisĂ©s au GIGN par les plongeurs.
  • HK33EA2 avec une crosse pliante HK type A3, un sĂ©lecteur 3-Round Burst Ă  quatre positions et une lunette diurne Hensold 6 x 42 BL et d'un bipied sous le canon pour l'utilisation comme fusil de sniping (embuscade). D'autres aides Ă  la visĂ©e peuvent ĂȘtre montĂ©s sur un montage SureFire « cocking tube mount ». Rappelons que le HK33, dĂ©rivĂ© du G-3 en calibre 5,56 mm, en garde l'excellente prĂ©cision mĂȘme dans sa version standard (le G-3 et le HK33 ont tous deux connu des versions spĂ©cifiques de sniping comme le cĂ©lĂšbre G-3SG1). On peut le diffĂ©rencier du G-3 par son chargeur courbe, l'absence systĂ©matique de lance-grenades et le sĂ©lecteur de tir Ă  symboles.
  • GIAT FA-MAS F1. De type bullpup, il offre un rapport prĂ©cision puissance sur taille trĂšs Ă©levĂ©. Le changement de configuration (droitier / gaucher) nĂ©cessite un dĂ©montage partiel et dure moins d'une minute. Peu utilisĂ©e, l'arme est trop lourde pour une utilisation tactique en bĂątiment, nĂ©anmoins elle possĂšde une trĂšs grande cadence et puissance de feu (capacité : 25 coups, calibre : 5,56 F1, portĂ©e efficace : 300 m, portĂ©e max : 3 200 m, systĂšme : culasse semi verrouillĂ©e).
  • HK G36C, fusil de calibre 5,56 OTAN, munis d'une crosse repliable tactique, complĂ©tĂ© d'une lunette de visĂ©e Red Dot et Ă©quipĂ© en supplĂ©ment d'un lance-grenades HK. Cette arme est particuliĂšrement utilisĂ©e par la Force de SĂ©curitĂ© et de Protection du GIGN.
  • Le HK 416 calibre 5,56 × 45 mm Otan a Ă©tĂ© choisi le par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement (DGA) pour devenir la nouvelle arme longue standard en remplacement du FAMAS Ă  partir de 2017 [37]. Il a Ă©tĂ© adoptĂ© par le GIGN plusieurs annĂ©es auparavant, en mĂȘme temps que le HK417, Ă  la faveur de l'engagement du groupe en Afghanistan.
  • Le CZ BREN 2 en calibre 7,62 × 39 mm M43, un fusil d'assaut utilisĂ© par les Forces armĂ©es tchĂšques. Ce choix est issu des rĂ©flexions post-attentats de 2015 oĂč les calibres usuels 9 mm et 5.56 manquaient de puissance d’arrĂȘt[36] pour des terroristes Ă©quipĂ©s de gilets pare-balles.

Armes de précision

Article détaillé : Fusil de précision.
Revolver MR73 avec canon de 8 pouces et lunette Bushnell Phantom.
  • Des modĂšles spĂ©ciaux de Manurhin MR 73 en 8 et 10 pouces, Ă©quipĂ©s de lunettes et des bipieds, sont utilisĂ©s pour des tirs de prĂ©cision Ă  courte portĂ©e. La lunette la plus courante est la Magnum Phantom grossissant 1,5 × produite par Bushnell Corporation (en) (parfois avec une protection caoutchouc autour de l'oculaire identique Ă  celle de l'OB50), mais des optiques 4 × 32 Ă©quiperaient aussi d'autres de ces armes. Des S&W avec des longueurs de canons similaires seraient aussi utilisĂ©s avec lunettes et bipieds.
  • Le HK417 (7,62 × 51 mm Otan), grand frĂšre du HK416. Arme utilisĂ©e avec des canons de diffĂ©rentes tailles.
  • Trois modĂšles de la marque Accuracy International :
    • le AW en .338 Lapua Magnum (8,6 × 70 mm) ou (8,58 × 70 mm)
    • le AWS avec un canon silencieux (combinĂ© Ă  des munitions .308 « Sub » subsoniques) et le seul des trois types Ă  avoir une crosse pliante.
    • le AW SM en .338 Lapua Magnum (8,6 × 70 mm) pour des tirs intermĂ©diaires entre le 7,62 et le 12,7.
Plus de soixante AW remplacent depuis 1995 les vieux FR-F1, qui auront Ă©tĂ© en service une vingtaine d'annĂ©es. Une cinquantaine d'AW Super Magnum en .338 Lapua Magnum est entrĂ© en service en 2003 pour combler le « trou » existant entre les munitions de 7,62 mm et 12,7 × 99 mm OTAN. Le GIGN a signĂ© un partenariat avec le constructeur Accuracy International pour lui faire partager les rĂ©sultats des expĂ©rimentations de ces fusils dans toutes les conditions climatiques.
La lunette employĂ©e pour ces trois armes est la Schmidt & Bender (en) Mk.II 3-12 × 50 avec un rĂ©ticule Mil-Dot (comme toutes les armes de prĂ©cision actuellement utilisĂ©es par le GIGN) 30 × 30 mm pourvu d'un croisillon luminescent rouge Ă  l'intensitĂ© modifiable.
Chacun des huit groupes tactiques du GIGN emporte en opĂ©ration huit Accuracy Ă©quipĂ©s d'un intensificateur de lumiĂšre Simrad KN200 de 3e gĂ©nĂ©ration montĂ© sur la lunette grossissante pour le tir nocturne, ce qui permet d'utiliser la mĂȘme arme avec les mĂȘmes optiques de jour comme de nuit. Du temps du FR-F1, il fallait choisir entre un exemplaire Ă©quipĂ© d'une lunette diurne ou un autre avec un intensificateur OB50. Auparavant les Accuracy Ă©taient Ă©quipĂ©s de lunettes Bausch & Lomb Tactical 62-1040 grossissement 10 × 40 mm (elles Ă©taient encore en service lors d'un entraĂźnement Ă  Djibouti dĂ©but 2001) et du bipied Parker-Hale LM6 placĂ© Ă  l'avant de la crosse. Celui-ci a Ă©tĂ© fixĂ© Ă  mi-longueur de la crosse et non Ă  l'extrĂ©mitĂ© de celle-ci. L'Accuracy est aussi Ă©quipĂ© de rails latĂ©raux type Picatinny (encore que l'on n'ait pas vu d'accessoires montĂ©s dessus).
Le GIGN dispose d'équipements de camouflage spéciaux pour ces fusils (schémas Armée française type Centre-Europe et désertique, anglais DPM et moucheté allemand Bundeswehr). Le coût total de l'arme entiÚre est d'environ 20 000 euros.
  • Le PGM HĂ©cate II Ă  verrou en 12,7 mm remplace les Barrett M82, Barrett M95 et McMillan depuis 1998. Cette arme est capable de neutraliser des vĂ©hicules peu ou pas blindĂ©s et de toucher des cibles abritĂ©es. Le 12,7 mm est le seul calibre expĂ©rimentĂ© par le Groupe capable de traverser les deux vitres blindĂ©es d'un sas de banque. Les modĂšles utilisĂ©s sont des HĂ©cate II standard et des HĂ©cate II polymĂšre avec une lunette Scrome J10 10 × 40 Ă  rĂ©ticule Mil-Dot montĂ©e sur un montage STANAG OTAN.

Le groupe disposerait au total de plus de cent Accuracy de tous calibres, et tous ses hommes ont une qualification TE (Ă©quipes tireur d'Ă©lite) de base sur Accuracy .308 et .338, ce qui en fait le groupe d'intervention disposant du plus grand nombre de tireurs d'Ă©lite au monde. Les Ă©quipes TE sont habituellement composĂ©es de deux hommes, un tireur et un observateur qui utilise un tĂ©lescope monoculaire Leica Televid 77 mm (ou plus rarement l'Apo-Televid 77 mm) avec divers grossissements disponibles jusqu'Ă  60 ×, une paire de jumelles Leica Vector IV (ou jumelles infrarouges Thomson Sophie la nuit). Les Ă©quipes TE disposent en plus d'un tĂ©lĂ©mĂštre laser Leica Rangemaster LRF 1200 dotĂ© d'une optique 7 × 21 mm ayant une prĂ©cision d'un mĂštre avec une portĂ©e de 15 Ă  1 100 m, d'une mini-station mĂ©tĂ©o Skywatch Geos 9 (anĂ©momĂštre-girouette, boussole, hygromĂštre, thermomĂštre, baromĂštre, altimĂštre et montre combinĂ©s dans un objet de quelques grammes), d'un sac Ă  eau, d'une musette de tir et depuis 2003-2004 d'un carnet de tir spĂ©cifique au Groupe.

Armes sub-létales

Article détaillé : Arme non létale.

La faible fiabilité des armes sublétales et leur dangerosité a longtemps limité leur adoption par le GIGN. La technique favorite était le tir à l'épaule au revolver ou au fusil de précision : une balle dans l'épaule du bras armé est une technique de neutralisation trÚs efficace.

Moyens de transport

Moyens aéroportés

Le GIGN bénéficie depuis 2006[38] du Groupe interarmées d'hélicoptÚres (GIH), unité mixte d'hélicoptÚres de l'Armée de terre et de l'Armée de l'air, mise à sa disposition par le 4e régiment d'hélicoptÚres des forces spéciales (4e RHFS), qui est installé sur la base aérienne 107 de Villacoublay.

VĂ©hicule SWATEC

Mise en place de snipers par véhicule SWATEC/HARAS

À la suite de la prise d'otage de l'avion d'Air France Ă  Marignane, les unitĂ©s d'intervention ont compris que sans un matĂ©riel adĂ©quat, la rĂ©solution de ce genre d'opĂ©ration est plus difficile.

Le FBI demande alors à la société américaine SWATEC de fabriquer un systÚme d'intervention surmonté d'un systÚme hydraulique. Cette derniÚre met au point l'échelle d'assaut HARAS (Height Ajustable Rescue Assault System) ou en français : « SystÚme d'assaut et de secours à hauteur réglable ». Fabriqué par Chevrolet et SWATEC, il est destiné à faciliter les interventions contre des bùtiments ou des véhicules (bus, avion). Il est opérationnel depuis 1999 et le Groupe en possÚde au minimum quatre.

Le HARAS est maintenu en place grĂące Ă  des goupilles de fixation de sĂ»retĂ© Ă  attache rapide. GrĂące Ă  cela, il peut ĂȘtre montĂ© ou dĂ©montĂ© en moins de dix minutes. Lorsqu'il est entiĂšrement dĂ©ployĂ©, le HARAS autorise un assaut jusqu'au troisiĂšme Ă©tage d'un immeuble (Ă  peu prĂšs 9 mĂštres).

VĂ©hicule Sherpa

Véhicule d'assaut Sherpa Light lors d'une démonstration - juin 2018

Le SWATEC est complété par le véhicule d'assaut de type Arquus Sherpa Light à partir de 2014 (deux véhicules en dotation en 2018).

Le Sherpa est un camion 4×4 permanent dotĂ© de capacitĂ©s largement supĂ©rieures aux SWATEC. ÉquipĂ© d’une plateforme modulaire avec rampe hydraulique HARAS pouvant supporter 1,5 tonne ou 10 « opĂ©rationnels » jusqu’à 8,65 mĂštres, ce camion blindĂ© lĂ©ger (blindage de niveau 2) est fabriquĂ© par Arquus (anciennement Renault Trucks Defense)[39].

Caractéristiques principales[40] :

  • Équipage : 10 (2+8)
  • PTAC : 10,2 Ă  10,9 t
  • Dimensions : 6 x 2,43 m
  • Moteur : Renault MD5 (215-265 ch)
  • Protection : NRBC/Mines/IED/RPG

VĂ©hicule Fortress Intervention

Véhicule blindé Fortress Intervention.

En 2017, la sociĂ©tĂ© Centigon livre au GIGN 14 vĂ©hicules tout-terrain blindĂ©s Fortress Intervention[41]. BasĂ©s sur le modĂšle Toyota Land Cruiser 200 mais bĂ©nĂ©ficiant d'un blindage de niveau 2 (standard de l'OTAN), ils sont dotĂ©s d'une trappe de riposte sur le toit et d’un systĂšme « run flat » permettant de rouler avec un pneu crevĂ©.

Ces vĂ©hicules blindĂ©s mais discrets permettent la mise en Ɠuvre rapide d'Ă©quipes d'intervention dans les situations demandant une grande rĂ©activitĂ© avec une excellent niveau de protection pour les personnels[41].

Ils équipent également les antennes métropolitaines du GIGN[41].

Distinctions

Le 13 novembre 2011, le GIGN est décoré de la croix de la Valeur militaire par le ministre de la Défense Gérard Longuet à l'EOGN pour sa contribution aux trois principales opérations extérieures de 2011 : guerre d'Afghanistan (2001), guerre civile libyenne de 2011 et crise politico-militaire en CÎte d'Ivoire. C'est la premiÚre fois que la présence du GIGN en Afghanistan est reconnue officiellement[42].

Le [43], l'unitĂ© est de nouveau dĂ©corĂ©e de la croix de la Valeur militaire avec palme de bronze par Jean-Yves Le Drian, ministre de la dĂ©fense, Ă  Satory pour son engagement en Afghanistan dans l’opĂ©ration Pamir[44],[45]. Cf texte intĂ©gral de la citation[N 11].

Le , l'unité se voit remettre par le Directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), le général d'armée Denis Favier, la fourragÚre aux couleurs du ruban de la Croix de la Valeur Militaire (CVM) ainsi que la médaille de la sécurité intérieure, échelon or[46]. La fourragÚre rappelle de façon permanente des actions d'éclat récompensées à plusieurs reprises à l'ordre de l'armée, en l'occurrence les deux attributions au GIGN de la CVM avec palme de bronze à la suite de ses engagements à l'étranger (Afghanistan, Libye et CÎte d'Ivoire pour la premiÚre, Afghanistan de nouveau pour la seconde). La médaille de la sécurité intérieure récompense l'intervention du GIGN à Dammartin-en-Goële le à la suite des attentats commis à Paris les jours précédents.

L'unitĂ© dĂ©file le 14 juillet 2015 lors de la fĂȘte nationale, avec le RAID et la BRI PP, en reconnaissance de leur engagement conjoint lors de cette crise[47].

  • MĂ©daille de la sĂ©curite interieure

Le GIGN dans la culture populaire

Films

Documentaires

  • GIGN, Ă  l'Ă©preuve de la sĂ©lection, documentaire de Nicolas Moscara, diffusĂ© sur France 3 dans l'Ă©mission Des racines et des ailes ;
  • GIGN, au cƓur de l'action, documentaire de Nicolas Moscara, diffusĂ© le sur France 3 ;
  • GIGN, l'armĂ©e des ombres, documentaire de Catherine Jentile et Jean-Étienne Mach, diffusĂ© le dans l'Ă©mission Reportages sur TF1;
  • Au cƓur du GIGN, documentaire prĂ©sentĂ© par Wendy Bouchard, diffusĂ© le dans l'Ă©mission Zone Interdite sur M6 ;
  • GIGN, 40 ans d'assauts, documentaire de Vanina Kanban, diffusĂ© le sur France 5;
  • L'Insider, documentaire de StĂ©phane Rybojad, diffusĂ© le , sur PlanĂšte+ A&E;
  • EnquĂȘte sous haute tension : Immersion exclusive au cƓur du GIGN, documentaire de TimothĂ©e Vienne, diffusĂ© le sur C8.

Micro-documentaires

  • CƓur d'Ă©lite : Les Hommes du GIGN, Cap 24 Paris, 2008 [voir en ligne]
  • GIGN "Je ne suis pas un hĂ©ros", prise d'otage Ă  Marignane, micro documentaire, diffusĂ© sur LCP.

Jeux vidéo

  • Operation Jupiter : ce jeu de 1988 crĂ©Ă© par Infogrammes sur Amiga/Atari ST a obtenu une licence officielle pour pouvoir utiliser le logo du GIGN (logo prĂ©sent sur la boĂźte du jeu). Il propose d'incarner diffĂ©rents membres du GIGN dont la mission est de rĂ©soudre une prise d'otage se dĂ©roulant dans une ambassade parisienne ;
  • GIGN Anti-Terror Force : ce jeu propose d'incarner un membre d'une unitĂ© d'Ă©lite dans diverses missions aux quatre coins du monde. NĂ©anmoins, le jeu a Ă©tĂ© classĂ© comme l'un des plus mauvais FPS par la critique, du fait de ses nombreux bugs rendant le jeu injouable. De plus, contrairement Ă  ce que le titre du jeu laisse penser, Ă  aucun moment on incarne un membre du GIGN ;
  • Call of Duty: Modern Warfare 3 : dans le mode solo, le joueur accomplit une mission avec la coopĂ©ration du GIGN. Dans le mode multijoueur, dans la carte « RĂ©sistance (Paris) », le GIGN est l'une des deux Ă©quipes disponible dans cette carte (l'autre Ă©tant le Spetsnaz). Dans le mode Survie, la section Anti-Ă©meute sont des membres du GIGN ;
  • Battlefield 3 : dans le mode solo, des agents russes contrĂŽlĂ©s par le joueur Ă©changent des tirs avec le GIGN et la Police nationale en sortant de la Bourse de Paris, tandis que dans le mode coopĂ©ration c'est le contraire, lorsque le GIGN aide les joueurs Ă  pĂ©nĂ©trer dans l'Ă©difice tenu par des terroristes ;
  • Counter-Strike, Counter-Strike: Condition Zero et Counter-Strike: Source : chaque joueur peut choisir son personnage, dont un est membre du GIGN ;
  • Counter-Strike: Global Offensive, Counter-Strike Nexon : Zombies : sur certaines cartes, l'Ă©quipe anti-terroriste est une unitĂ© du GIGN et certaines phrases de commandement sont dites en français ;
  • Tom Clancy's Rainbow Six: Siege : le GIGN est une unitĂ© d'intervention jouable dans le jeu avec Twitch et Montagne (Assaut), Doc et Rook (DĂ©fense), ainsi que Lion (Assaut) faisant partie de l’UnitĂ© Anti-Menace NRBC.

Notes et références

Notes

  1. Le GIGN est surtout connue pour ses capacités anti-terroristes, mais l'unité est engagée au quotidien dans la lutte contre le banditisme et participe chaque année à 150 à 200 missions de Police judiciaire (P.J.) et de Police administrative (P.A.). Source : numéro 372 « spécial GIGN » du magazine Gend'info (décembre 2014).
  2. Le GIGN a été engagé à de trÚs nombreuses reprises à l'étranger : Afghanistan, Bosnie-Herzégovine, Comores, CÎte d'Ivoire, Libye, libération du Ponant, etc. Voir notamment l'article Liste détaillée des missions du GIGN. Lors de l'Attentat du Radisson Blu de Bamako, le GIGN a également été déployé mais est arrivé aprÚs le dénouement de l'affaire.
  3. HĂ©raldique : Couronne de candide Ă  la filiĂšre de gueules orlĂ©e d'or, chargĂ©e d'une Ă©toile du mĂȘme Ă  dextre et d'une sĂ©nestre et des inscriptions de sable "GENDARMERIE" en chef, "NATIONALE" en pointe, brochant le "O", une bombe d'or; rĂ©ticule de visĂ©e de sable ouvert sur un champ d'azur chargĂ© en chef d'un parachute de candide Ă  huit suspentes du mĂȘme et en pointe d'une flamme d'or passant dans un mousqueton d'argent; brochant sur le tout, inscription de candide "GIGN"".
  4. Le gĂ©nĂ©ral HĂ©raut, commandant la gendarmerie de la rĂ©gion Ile-de-France, sĂ©lectionna Christian Prouteau sur la recommandation du capitaine Jean-Pierre Baux, qui avait travaillĂ© avec ce dernier lorsque, officier Ă  l'escadron 6/3 de Saint-Denis, le lieutenant s'occupait de la formation des Ă©quipes commando (prĂ©curseurs des pelotons d'intervention actuels. Au sein du groupe I/2, l'ECRI dĂ©pendait plus particuliĂšrement pour son support de l'escadron 2/2, commandĂ© par le capitaine Gervais. Sources : Christian Prouteau, MĂ©moires d'État et Roland MĂŽntins, GIGN, 40 ans d'actions extraordinaires - voir section biographie ci-dessous
  5. dans la caserne Pasquier (du nom du 1er gendarme du Groupe mort à l'entraßnement).
  6. En collaboration avec les forces spéciales de la Marine et de la DGSE.
  7. Il s'agit du premier décÚs enregistré par une antenne du GIGN depuis leur création en 2004. La majorité des décÚs enregistrés par les forces d'intervention spécialisée en France (GIGN et RAID) depuis leur création ont été occasionnés lors d'opérations de réduction de forcenés. Ce sous officier a été promu au grade de capitaine, à titre posthume, et nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en présence du Ministre de l'intérieur et du Directeur Général de la Gendarmerie Nationale. http://lemamouth.blogspot.fr/2016/05/le-gign-dorange-perd-un-des-siens.html
  8. Rattachement administratif. Le GSPR, composé essentiellement de gendarmes lors de sa création, est devenue une unité mixte Police-Gendarmerie en 1996, puis une unité entiÚrement composée de policiers en 2007. Depuis 2012, le GSPR est de nouveau une unité mixte.
  9. Un disque en argile d'une dizaine de cm. Le tireur est à environ une quinzaine de mÚtres de son camarade. On le voit dans le documentaire « GIGN "je ne suis pas un héros", prise d'otages marignane » (voir section « Documentaires »).
  10. Le bouclier des gendarmes du GIGN pĂšse 22 kg, le casque avec sa visiĂšre pare-balles pĂšse 4−5 kg et le gilet pare-balles pĂšse 14 kg, soit un total d'environ 40 kg. Source : article de L'Express, « Le GIGN en 20 anecdotes »
  11. Texte intĂ©grale de la citation : Le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale – Versailles-Satory (Yvelines) « UnitĂ© engagĂ©e en Afghanistan depuis 2009 dans le cadre de l'opĂ©ration « Pamir », a fait preuve de remarquables qualitĂ©s militaires dans l'accomplissement de ses missions sensibles et pĂ©rilleuses. AprĂšs avoir participĂ© Ă  de nombreuses opĂ©rations de bouclage et de fouille, s'est particuliĂšrement distinguĂ©e, fin 2011 et en 2012, Ă  la suite de l'annonce du dĂ©sengagement progressif des armĂ©es françaises et de la transmission des missions opĂ©rationnelles aux forces de sĂ©curitĂ© afghanes. A notamment contribuĂ© de maniĂšre dĂ©cisive Ă  la sĂ©curitĂ© des militaires des forces française et Ă©trangĂšres dĂ©ployĂ©es. GrĂące Ă  son expertise en matiĂšre de lutte anti-terroriste et de sĂ©curitĂ© des forces, a directement permis de limiter les vulnĂ©rabilitĂ©s du centre d'entraĂźnement de la police nationale afghane du Wardak face Ă  l'emploi de vĂ©hicules piĂ©gĂ©s par explosif par les rebelles. En outre, a complĂ©tĂ© le dispositif de protection du centre d'entraĂźnement international, cible quotidienne de tirs de roquettes, sous la menace permanente d'une action insurrectionnelle de forte ampleur. Au cours de ses engagements en zone hostile, s'est Ă©galement illustrĂ©e en recueillant et en exploitant un renseignement faisant Ă©tat d'un projet d'attaque de l'insurrection, Ă  l'aide d'engins explosifs improvisĂ©s de nouvelle conception, contre les militaires français dĂ©ployĂ©s en Kapisa. A ainsi permis de dĂ©jouer l'action envisagĂ©e et d'Ă©viter de nombreuses pertes parmi les Ă©lĂ©ments français de la coalition. Pour son action dĂ©terminante, mĂ©rite d'ĂȘtre citĂ©e en exemple. » Cette citation comporte l'attribution de la croix de la Valeur militaire avec palme de bronze. Source: https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gign/actus/remise-de-la-seconde-croix-de-la-valeur-militaire-au-gign#:~:text=Le%20Drapeau%20du%20GIGN%20a,le%20ministre%20de%20la%20D%C3%A9fense.&text=Les%20deux%20ministres%20ont%20soulign%C3%A9,les%20th%C3%A9%C3%A2tres%20d'op%C3%A9rations%20ext%C3%A9rieures.

Références

  1. L'Essor de la Gendarmerie nationale : Nouvelle organisation pour le GIGN avec le rattachement intégral des antennes https://lessor.org/vie-des-personnels/nouvelle-organisation-pour-le-gign-avec-le-rattachement-des-antennes-gign
  2. Interview du général d'armée Denis Favier, directeur général de la Gendarmerie nationale et ancien commandant du GIGN dans la revue Gend'info no 372 de décembre 2014.
  3. « Le drapeau du GIGN décoré de la fourragÚre de la Croix de la Valeur Militaire et la médaille de la sécurité intérieure », sur GIGN historique, (consulté le ).
  4. Journal Officiel de la République française (JORF). Décret du 31 juillet 2020 portant affectations d'officiers généraux https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000042197458
  5. Organisation aprÚs la réforme, sur le site de la Gendarmerie nationale : https://www.defense.gouv.fr/gendarmerie
  6. ArrĂȘtĂ© du 26 juillet 2021 relatif aux attributions et Ă  l'organisation du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale NOR : INTJ2120405A https://media.interieur.gouv.fr/bomi/BOMI2021-8-2/textes/I40_20210726_INTJ2120405A.pdf
  7. « Le GIGN en 20 anecdotes », L'Express.fr, 2 mars 2014 (consulté le 21 juin 2016).
  8. Dans ce cas particulier, on peut plus parler de coordination que de collaboration mais des exercices communs sont également organisés
  9. « Prises d’otages Ă  Dammartin et Vincennes: Retour sur l'intervention simultanĂ©e et inĂ©dite du Raid et du GIGN », sur 20minutes.fr, .
  10. « Attaques terroristes : Le patron du GIGN raconte ». Interview du colonel Hubert Bonneau, commandant du GIGN. Propos recueillis par Pierre-Marie Giraud et Matthieu Guyot. L’Essor de la Gendarmerie nationale n°478 – fĂ©vrier 2015. http://www.lessor.org.
  11. Présentation du schéma national d'intervention des forces de sécurité. Site du ministÚre de l'intérieur.http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Schema-national-d-intervention-des-forces-de-securite
  12. L'Essor de la Gendarmerie nationale - Homologation du nouvel Ă©cusson du GIGN https://lessor.org/vie-des-personnels/homologation-du-nouvel-ecusson-du-gign-3-0
  13. Héraldique de l'insigne du GIGN - sur le site du MinistÚre de l'intérieur. https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gign/decouverte/heraldique-de-l-insigne
  14. Collectif, Histoire de la gendarmerie mobile d'Île-de-France, 3 volumes, Éditions SPE-Barthelemy, Paris, 2007, (ISBN 2-912838-31-2). Tome II p. 314-315 tableau rĂ©capitulatif avec dates officielles de crĂ©ation des unitĂ©s.
  15. Collectif, Histoire de la gendarmerie mobile d'Ile-de-France.
  16. auparavant elles étaient rattachées administrativement à des groupements de gendarmerie mobile en métropole et au Commandement de la gendarmerie outre-mer et ne passaient sous le contrÎle opérationnel du commandement du GIGN que dans certaines situations de crise).
  17. Le GIGN rend hommage au Major MORTIER
  18. « Mémorial », sur le site gign.org (consulté le 9 juillet 2015)
  19. https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/gign-depeche-en-urgence-mali-actualise-91056. Néanmoins, dans le cas de l'attentat du Radisson Blu de Bamako en novembre 2015, les forces locales (comprenant notamment des forces spéciales françaises, ont résolu la crise avant l'arrivée du GIGN.
  20. Numéro 372 « spécial GIGN » du magazine Gend'info (décembre 2014) - p. 30-31.
  21. Jean Luc Calyel, GIGN, les secrets d'une unité d'élite, Le Cherche-midi, , p. 34 .
  22. Interview du Colonel Bonneau, commandant du GIGN, dans le numéro 372 « spécial GIGN » du magazine Gend'info (décembre 2014).
  23. « Question no  50888 de M. Urvoas Jean-Jacques (Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - FinistÚre) », Assemblée nationale française, (consulté le )
  24. « Force Appui Opérationnel », sur le site de la Gendarmerie nationale : http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gign/
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  27. GIGN : Mission type contre un forcené, dossier du GIGN
  28. Roland Mîntins, GIGN. 40 ans d’actions extraordinaires, , 317 p. (ISBN 978-2-7564-1441-6, lire en ligne), p. 74 .
  29. http://www.gign.org/groupe-intervention/?page_id=623
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  48. Christian Prouteau, MĂ©moires d'État, op. cit.

Annexes

Bibliographie

Ouvrages produits ou validés par la Gendarmerie

  • Le GIGN par le GIGN, Paris, Ă©ditions LBM, , 191 p. (ISBN 978-2-915347-94-4)
  • Besson (GĂ©nĂ©ral) et Collectif, EncyclopĂ©die de la Gendarmerie Nationale, tome II, Éditions SPE Barthelemy Paris 2005. (ISBN 2-912838-29-0)
  • Collectif, EncyclopĂ©die de la Gendarmerie Nationale, tome III, Éditions SPE Barthelemy Paris 2006. (ISBN 2-912838-21-5)
  • Collectif, Historique de la Gendarmerie (guide de recherche) sur le site du Service Historique de la DĂ©fense. Consultable en ligne.
  • Collectif, Histoire de la gendarmerie mobile d'Ile-de-France, 3 volumes, Éditions SPE-Barthelemy, Paris, 2007, (ISBN 2-912838-31-2) - tome II

Souvenirs d'anciens membres du GIGN

  • Christian Prouteau, MĂ©moires d'État, Paris, Michel Lafon, , 342 p. (ISBN 2-84098-360-5)
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  • Philippe Legorjus (avec la collaboration de Jean-Michel Caradec'h), La morale et l'action, Paris, Fixot, , 293 p. (ISBN 2-87645-077-1)
  • Michel Bernard, GIGN, le temps d'un secret, Paris, Ă©ditions Bibliophane - Daniel Radford, coll. « Les hommes de notre temps », (rĂ©impr. 2007), 358 p. (ISBN 2-86970-073-3) (nouvelle Ă©dition aux Ă©ditions Nimrod, 2010)
  • Daniel Cerdan, Dans les coulisses du GIGN : tĂ©moignage, Paris, Calmann-LĂ©vy, , 170 p. (ISBN 978-2-7021-4105-2)
  • Éric Delsaut et Guillaume Moingeon, 15 ans au GIGN, Turquant, l'Ă part Ă©ditions, , 203 p. (ISBN 978-2-36035-059-9)
  • Stephane Deplus et Jean-Marie Grivel, Par-delĂ  les armures, Un visage du GIGN, Le Fantascope, (ISBN 978-2-35724-023-0 et 2-35724-023-7)
  • Roland MĂŽntins, GIGN, 40 ans d'actions extraordinaires, prĂ©face de Christian Prouteau, Pygmalion, 2013.
  • Roland MĂŽntins, L'assaut - GIGN : Marignane - 26 dĂ©cembre 1994 - 17H12, Paris, les Ă©ditions des Riaux, , 277 p. (ISBN 978-2-84901-063-1 et 2-84901-063-4, prĂ©sentation en ligne) (nouvelle Ă©dition Oh Ă©ditions, 2010)
  • Jean-Luc Calyel, GIGN, les secrets d'une unitĂ© d'Ă©lite, Paris, le Cherche-midi,
  • Philippe B., GIGN, Confessions d'un OPS, Paris, Nimrod, (ISBN 978-2-377530-04-5)

Autres ouvrages

  • Franck Abadie, Le RĂŽle du Groupement d'intervention de la Gendarmerie nationale, mĂ©moire, Institut d'Ă©tudes politiques (IEP) d'Aix-en-Provence, 1987.
  • Jean-Claude Bourret, GIGN, « mission impossible » : Les exploits de gendarmes anti-terroristes, Paris, France-Empire,
  • Jean-Claude Bourret, GIGN, vingt ans d'actions - 1974-1994 : les nouveaux dĂ©fis, Paris, Ă©ditions Michel Lafon, , 299 p. (ISBN 2-84098-068-1)
  • Manuelle Calmat-de Gmeline, GIGN : les experts du danger, Paris, Robert Laffont, , 222 p. (ISBN 978-2-221-10985-4 et 2-221-10985-6)
  • Bernard Daumur, GIGN... DĂ©tenir le pouvoir de Dieu..., mĂ©moire, Institut d'Études Politiques (IEP) de Toulouse, 1982.
  • Gilbert Deflez, La brigade des missions impossibles, Paris, Jacques Grancher,
  • Gilbert Deflez, GIGN : vocation, anti-terroristes, Paris, Publi-team,
  • Louis-FrĂ©dĂ©ric Dunal (photographies), FrĂ©dĂ©ric Gallois (prĂ©face et prĂ©sentation de l'unitĂ©), Au cƓur de l'action : GIGN, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 159 p. (ISBN 2-7268-9457-7)
  • Yvon Gagueche, GIGN : 10 ans d'action, Paris, Ă©ditions des Acacias,
  • Yvon Gagueche, GIGN, GSPR, EPIGN : gendarmes de l'extrĂȘme, Paris, Vanneau,
  • Bernard Meunier, NĂ©gociation de crise : de la prise d'otages Ă  la scĂšne de mĂ©nage..., Les Echelles, Mission SpĂ©ciale Productions, coll. « Techniques et spĂ©cialistes », , 119 p. (ISBN 2-916357-03-3 et 978-2916357034)
  • Eric Micheletti, Le GIGN en action, Paris, Histoire et Collections, , 151 p. (ISBN 2-908182-47-5)
  • Éric Micheletti, GIGN, vol. 1 : le GIGN aujourd'hui, Paris, Histoire et Collections, (rĂ©impr. 2005), 175 p. (ISBN 2-913903-94-0, prĂ©sentation en ligne)
  • Gilbert Picard, Gendarmerie : unitĂ©s spĂ©cialisĂ©es, HermĂ©,
  • Jean-Luc Calyel, Pascal Pelletier, GIGN la BD - Tome 1 (Le devoir d'agir), Éditions A&H, 2019. (ISBN 979-10-95857-49-5)
  • Jean-Luc Calyel, Damien BouchĂ©, GIGN la BD - Tome 2 (L'aprĂšs), Éditions A&H, 2020. (ISBN 979-10-95857-29-7)
  • Laurent AndrĂ©, Pascal Pelletier, GIGN la BD - Tome 3 (Origines), Éditions A&H, 2021. (ISBN 979-10-95857-87-7)

Presse et revues

  • Jean-Pierre Veyrat, «A la croisĂ©e de la logique de l'honneur et de la logique du contrat», Revue de la gendarmerie nationale no 222, .
  • Raids no 255, «Le nouveau GIGN», .
  • Jean-Pierre Veyrat, «La nĂ©gociation de crise criminelle», Revue de la gendarmerie nationale no 228, .
  • Police Pro no 20, «PI2G et GIGN en action», mars-.
  • Police Pro no 46, «40 ans pour le GIGN», septembre-.
  • Gend'info no 372, «spĂ©cial GIGN», .

Articles connexes

Liens externes