Cécile de Grèce
Cécile de Grèce (en grec : Καικιλία της Ελλάδας / Kaikilía tis Elládas et en allemand : Cecilia von Griechenland), princesse de Grèce et de Danemark puis, par son mariage, grande-duchesse titulaire de Hesse-Darmstadt[N 1], est née le à Tatoï, en Grèce, et morte le à Ostende, en Belgique. Épouse du prétendant Georges-Donatus de Hesse-Darmstadt et sœur du duc d'Édimbourg, c'est une princesse gréco-allemande surtout connue pour l'accident d'avion dont elle a été victime en même temps que plusieurs membres de sa famille, en 1937.
(el) Καικιλία της Ελλάδας
(de) Cecilia von Griechenland
Titre
Épouse du prétendant
au trône de Hesse-Darmstadt
–
(1 mois et 7 jours)
Prédécesseur | Éléonore de Solms-Hohensolms-Lich |
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Successeur | Margaret Campbell Geddes |
Titulature |
Princesse de Grèce et de Danemark Grande-duchesse de Hesse-Darmstadt |
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Dynastie | Maison d'Oldenbourg |
Naissance |
Tatoï (Grèce) |
Décès |
Ostende (Belgique) |
Sépulture | Rosenhöhe |
Père | André de Grèce |
Mère | Alice de Battenberg |
Conjoint | Georges-Donatus de Hesse-Darmstadt |
Enfants |
Louis de Hesse-Darmstadt Alexandre de Hesse-Darmstadt Jeanne de Hesse-Darmstadt N. de Hesse-Darmstadt |
Religion | Orthodoxie grecque |
Troisième des cinq enfants d'André de Grèce et d'Alice de Battenberg, la princesse Cécile grandit dans une famille aimante et unie. Ses premières années sont cependant marquées par les conflits auxquels la Grèce est confrontée à cette période : d'abord les guerres balkaniques (1912-1913), puis la Première Guerre mondiale (1914-1918) et enfin la guerre gréco-turque (1919-1922). Pour la petite fille et ses proches, les deux derniers conflits ont des conséquences dramatiques puisqu'ils aboutissent à leur bannissement en Suisse (entre 1917 et 1920) puis en France (de 1922 à 1936). Durant leur exil, Cécile et les siens dépendent de la générosité de leur parentèle étrangère, et notamment de Marie Bonaparte (qui leur offre un logement à Saint-Cloud) et d'Edwina Ashley (qui les soutient financièrement).
L'année 1929 est un moment charnière dans la vie de Cécile. La jeune fille noue en effet une idylle avec un cousin de sa mère, le grand-duc héréditaire Georges-Donatus de Hesse-Darmstadt. Dans le même temps, la princesse Alice est frappée d'une crise mystique qui conduit à son internement dans un hôpital psychiatrique jusqu'en 1933. Mariée en , Cécile s'installe auprès de la famille de son époux, à Darmstadt. Elle y donne naissance à trois enfants, Louis (1931), Alexandre (1933) et Jeanne (1936), avant une nouvelle grossesse en 1937. Initialement éloignée du mouvement nazi, elle rejoint le NSDAP en même temps que son époux en .
Peu de temps après, la princesse et sa famille entreprennent un voyage au Royaume-Uni, où ils doivent assister au mariage de Louis de Hesse-Darmstadt avec Margaret Campbell Geddes. Cependant, l'avion qui devait les conduire à Londres s'écrase à Ostende, tuant sur le coup l'ensemble des passagers. Rapatriées à Darmstadt, leurs dépouilles sont enterrées à la nécropole grand-ducale de Rosenhöhe le .
Famille
La princesse Cécile est la troisième fille du prince André de Grèce (1882-1944) et de son épouse la princesse anglo-allemande Alice de Battenberg (1885-1969). Par son père, elle est la petite-fille du roi Georges Ier de Grèce (1845-1913) et de la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie (1851-1926) tandis que, par sa mère, elle descend du prince Louis de Battenberg (1854-1921), marquis de Milford Haven, et de la princesse Victoria de Hesse-Darmstadt (1863-1950). Cécile a donc la particularité généalogique d'être à la fois l'arrière petite-fille du roi Christian IX de Danemark (1818-1906), surnommé le « beau-père de l'Europe », et l'arrière arrière petite-fille de la reine Victoria du Royaume-Uni (1819-1901), connue comme la « grand-mère de l'Europe ».
Cécile a deux sœurs aînées, les princesses Marguerite (1905-1981) et Théodora de Grèce (1906-1969), ainsi qu'une sœur et un frère cadets, la princesse Sophie de Grèce (1914-2001) et le prince Philippe (1921-2021), duc d'Édimbourg et époux de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni (1926-2022).
Le , la princesse Cécile épouse, à Darmstadt, en Allemagne, le grand-duc Georges-Donatus de Hesse-Darmstadt (1906-1937), fils du grand-duc souverain Ernest-Louis de Hesse-Darmstadt (1868-1937) et de sa seconde épouse Éléonore de Solms-Hohensolms-Lich (1871-1937).
De cette union naissent quatre enfants, tous décédés avant leur majorité :
- Louis de Hesse-Darmstadt (1931-1937), grand-duc héréditaire de Hesse-Darmstadt ;
- Alexandre de Hesse-Darmstadt (1933-1937), prince de Hesse-Darmstadt ;
- Jeanne de Hesse-Darmstadt (1936-1939), princesse de Hesse-Darmstadt ;
- N. de Hesse-Darmstadt (1937-1937)[N 2].
Biographie
Une enfance marquée par la guerre
La princesse Cécile voit le jour au palais de Tatoï, près d'Athènes, le [1] - [2]. Baptisée le suivant, elle reçoit pour parrains et marraine le roi George V du Royaume-Uni, le grand-duc Ernest-Louis de Hesse-Darmstadt, le prince Nicolas de Grèce et la grande-duchesse Vera Constantinovna de Russie[2].
Cécile passe une enfance heureuse[3], au milieu d'un foyer uni[4], déjà composé de deux petites filles, les princesses Marguerite (née en 1905)[5] et Théodora (née en 1906)[6], et qui s'élargit encore avec l'arrivée de la princesse Sophie (née en 1914)[7]. Fille préférée du prince André de Grèce[1] - [8], l'enfant grandit entre Athènes, Tatoï et Corfou[9], où son père hérite du palais de Mon Repos après l'assassinat du roi Georges Ier, en 1913[10] - [11]. Issues d'une dynastie cosmopolite, Cécile et ses sœurs communiquent en anglais avec leur mère, mais elles utilisent aussi le français, l'allemand et, bien-sûr, le grec avec leurs proches et leurs gouvernantes[12]. Les petites filles effectuent aussi, très jeunes, des séjours à l'étranger avec leur famille. En 1911 et 1913, Cécile voyage ainsi au Royaume-Uni et en Allemagne, où elle est présentée à la parentèle de sa mère[13].
Les premières années de la princesse sont néanmoins marquées par l'instabilité que connaît la Grèce au début du XXe siècle[14]. Cécile est ainsi le témoin des guerres balkaniques (1912-1913), durant lesquelles son père sert dans l'état-major de Constantin Ier pendant que sa mère s'investit comme infirmière[15] - [16]. La petite fille est cependant surtout touchée par la Première Guerre mondiale, qui divise les différentes branches de sa famille[17] et durant laquelle la Grèce voit sa neutralité violée par l'Entente[18]. Cécile et ses sœurs se trouvent ainsi dans le palais royal d'Athènes lorsque celui-ci est bombardé par la flotte française à la suite de combats survenus dans la capitale le [19].
Une enfance marquée par l'exil
En , le roi Constantin Ier est finalement déposé et chassé de Grèce par les Alliés, qui le remplacent sur le trône par son deuxième fils, le jeune Alexandre Ier[20] - [21]. Quinze jours plus tard, la famille de Cécile est à son tour poussée à l'exil et doit quitter Mon Repos afin de couper le nouveau monarque de toute influence de ses proches[22] - [23]. Contraint à résider en Suisse alémanique, le petit groupe séjourne d'abord dans un hôtel de Saint-Moritz[24] - [25], avant de s'établir à Lucerne[26], où il vit dans l'incertitude de l'avenir[27].
L'exil n'est cependant pas la seule source d'inquiétude pour la famille[27]. Avec la chute de l'Empire tsariste en 1917, plusieurs parents de Cécile sont assassinés en Russie. C'est notamment le cas de deux de ses oncles paternels (les grands-ducs Paul Alexandrovitch et Georges Mikhaïlovitch), d'un de ses grands-oncles paternels (le grand-duc Dimitri Constantinovitch) et de deux de ses grands-tantes maternelles (la tsarine Alexandra et la grande-duchesse Élisabeth)[28] - [29]. Peu de temps après ces événements, la famille grand-ducale de Hesse, à laquelle Cécile est étroitement apparentée par sa mère, est renversée en même temps que toutes les autres dynasties allemandes au cours de l'hiver 1918-1919[30]. Finalement, les exilés grecs traversent quelques problèmes de santé. Durant l'année 1920, Cécile contracte ainsi successivement la grippe et la scarlatine[31].
Début 1919, la petite fille a néanmoins la joie de retrouver sa grand-mère paternelle, la reine douairière Olga, épargnée par les Bolcheviks grâce à l'intervention de la diplomatie danoise[32] - [33]. Dans les mois qui suivent, Cécile assiste, par ailleurs, à la réunion de sa famille avec le marquis et la marquise de Milford Haven, parents de la princesse Alice, ainsi qu'avec sa sœur (Louise)[34] et son frère (Louis)[35]. Pour la petite fille, qui forme désormais un tandem avec sa sœur cadette Sophie[35], l'exil n'est donc pas uniquement synonyme de tristesse : c'est aussi l'occasion de longues réunions familiales et de promenades en montagne[36].
Un bref retour en Grèce
Le , le roi Alexandre Ier, cousin de Cécile, est mordu par un singe domestique lors d'une promenade à Tatoï. Mal soigné, il contracte une septicémie, qui l'emporte le , sans qu'aucun membre de sa famille ne soit autorisé à se rendre à son chevet[37] - [38]. La mort du souverain provoque alors une violente crise institutionnelle en Grèce. Déjà englué, depuis 1919, dans une guerre contre la Turquie, le Premier ministre Elefthérios Venizélos perd les élections législatives de . Humilié, l'homme politique crétois se retire à l'étranger tandis qu'un référendum aboutit à la restauration de Constantin Ier[39].
Le prince André ayant été reçu triomphalement à Athènes le , son épouse et ses quatre filles le rejoignent quelques jours plus tard[40]. Cécile revient alors vivre à Corfou avec les siens. Dans le même temps, la princesse Alice découvre qu'elle est à nouveau enceinte[41]. Le , la famille s'agrandit donc encore avec la venue au monde du prince Philippe, futur duc d'Édimbourg[42]. La joie qui entoure cette naissance est cependant obscurcie par l'absence du prince André, qui a rejoint les forces grecques en Asie mineure[43]. Malgré l'inquiétude liée à la guerre, Cécile et ses sœurs profitent de la vie à Mon Repos, où elles reçoivent la visite de leur grand-mère maternelle et de leur tante Louise au printemps 1922[44]. Dans le parc du palais, construit sur un cimetière antique, les adolescentes s'adonnent à l'archéologie et découvrent quelques poteries, des pièces en bronze et des ossements[45].
Durant cette période, Cécile et ses sœurs participent aussi, pour la première fois, aux grands événements mondains qui ponctuent la vie des familles royales. En , les princesses assistent ainsi, à Athènes, au mariage de leur cousine Hélène de Grèce avec le prince héritier Carol de Roumanie[41]. Surtout, en , elles se rendent au Royaume-Uni pour être demoiselles d'honneur lors des noces de leur oncle Louis Mountbatten avec la richissime Edwina Ashley[46] - [47], dont la beauté fascine Cécile[48].
La défaite militaire de la Grèce face à la Turquie et les troubles politiques qu'elle occasionne bouleversent cependant la vie de Cécile et de sa famille. En , Constantin Ier abandonne définitivement le trône au profit de son fils aîné, Georges II[49] - [50]. Un mois plus tard, le prince André est arrêté avant d'être jugé par un tribunal militaire, qui le déclare responsable de la défaite de la Sakarya. Sauvé de l'exécution par l'intervention des diplomates étrangers, le prince est condamné au bannissement et à la dégradation. Il quitte donc précipitamment la Grèce avec sa famille à bord du HMS Calypso début [51] - [52].
Une princesse apatride
Après un périple de plusieurs semaines, qui les mène successivement en Italie, en France et au Royaume-Uni[53], Cécile, ses parents et ses frère et sœurs s'installent à Saint-Cloud, au début de l'année 1923[54]. Logés dans une maison attenante à celle de la princesse Marie Bonaparte (épouse de Georges de Grèce), au n°5 de la rue du Mont-Valérien[54], les princes hellènes dépendent, durant sept ans, de la générosité de celle-ci[55] - [56] - [57] et de deux autres tantes de Cécile : d'abord Nancy Stewart (épouse de Christophe de Grèce)[58] - [59] puis surtout Edwina Ashley (épouse de Louis Mountbatten)[60] - [61]. Marie Bonaparte finance ainsi les études de ses neveux[62] tandis qu'Edwina Ashley prend l'habitude d'offrir à ses nièces ses vêtements usagés[63]. De fait, les parents des adolescentes n'ont plus guère de revenus et les enfants sont les témoins réguliers de leurs problèmes d'argent et de leur difficulté à maintenir une maison dont les domestiques aux origines diverses passent leur temps à se quereller[64].
Déchues de leur nationalité grecque après la proclamation de la République hellénique (en ), Cécile et sa famille reçoivent des passeports danois de leur cousin le roi Christian X[65] - [66]. À Saint-Cloud, le petit groupe passe une vie relativement simple[4]. Cécile et ses frère et sœurs poursuivent leurs études au sein d'institutions privées[67] et, durant leur temps libre, leur père les conduit régulièrement à Paris ou au bois de Boulogne[4] - [68]. Il passe aussi de longues heures à jouer au tennis avec eux. Chaque dimanche, la famille est reçue à déjeuner chez Marie Bonaparte et Georges de Grèce. Cécile et ses proches voient, par ailleurs, régulièrement Nicolas de Grèce et son épouse Hélène Vladimirovna de Russie, qui ont eux-aussi choisi la France pour passer leur exil avec leurs filles. Enfin, ils retrouvent souvent leur cousine Marguerite de Danemark, qui s'est établie en région parisienne après son mariage avec René de Bourbon-Parme[4] - [68] - [69].
Cécile et ses proches effectuent, par ailleurs, de fréquents séjours à l'étranger, et notamment au Royaume-Uni[64]. En 1923, l'adolescente est ainsi invitée à Londres pour y être demoiselle d'honneur au mariage de sa tante Louise Mountbatten avec le futur Gustave VI Adolphe de Suède[70]. La jeune fille retourne en Angleterre en 1925 pour les funérailles de sa grand-tante, la reine douairière Alexandra de Danemark[71]. En 1926, l'adolescente se rend, cette fois, en Italie à l'occasion de l'enterrement de sa grand-mère paternelle, Olga Constantinovna de Russie[72]. Quelques semaines plus tard, elle retourne passer l'été en Grande-Bretagne, chez sa grand-mère maternelle, la marquise de Milford Haven[4].
Entre fiançailles et difficultés familiales
Considérée par sa grand-mère, la marquise de Milford Haven, comme la plus jolie des quatre filles du couple formé par André de Grèce et Alice de Battenberg[48] - [73] - [74], la princesse Cécile effectue son entrée dans le monde au Royaume-Uni, durant l'été 1928. Âgée de 17 ans, elle participe alors à son premier bal chez la comtesse d'Ellesmere, à Bridgewater House, avant d'assister aux régates de Cowes puis d'être invitée par le roi George V à séjourner quelques jours à Balmoral, en Écosse[75].
Bien que ses deux sœurs aînées soient encore célibataires, et que la relative pauvreté de ses parents ne soit pas étrangère à cette situation[76], la famille de Cécile ne désespère pas de lui trouver un bon parti. Désormais princesse de Suède, sa tante Louise Mountbatten envisage ainsi de la fiancer au prince héritier Frédéric de Danemark, mais le projet n'aboutit pas[77] - [78]. C'est finalement d'Allemagne qu'arrive le prétendant de la jeune fille. Depuis son enfance, Cécile est en effet en contact avec ses cousins les princes Georges-Donatus et Louis de Hesse-Darmstadt, qu'elle a rencontrés pour la première fois en 1919, alors qu'elle vivait en exil en Suisse[79]. Or, la relation de la princesse et de Georges-Donatus évolue en une idylle au cours de l'année 1929 et les deux jeunes gens se fiancent officieusement début 1930[80]. À cette époque, Cécile a tout juste 18 ans et l'héritier du trône de Hesse-Darmstadt en a 23[80].
Le bonheur de la princesse est cependant assombri par la situation de sa mère, dont la santé mentale se dégrade fortement après la célébration de ses noces d'argent avec le prince André, en 1928[75]. Frappée par une crise mystique, Alice de Battenberg se persuade alors qu'elle possède des pouvoirs de guérison. Elle se prend ensuite pour une sainte et se déclare bientôt la fiancée de Jésus[81]. Désemparé par la situation, le père de Cécile prend finalement la décision de faire interner son épouse[82]. Il profite alors du séjour de sa famille au Neue Palais de Darmstadt, à l'occasion de la célébration des fiançailles officielles de Cécile, en , pour envoyer Alice dans un hôpital psychiatrique situé à Kreuzlingen, en Suisse[83].
Un mariage princier en république
Sa sœur Sophie s'étant fiancée presque en même temps qu'elle à un autre membre de la maison de Hesse, le prince Christophe de Hesse-Cassel[84], Cécile effectue les préparatifs de son mariage en compagnie de sa cadette, âgée de 16 ans[85]. Les deux princesses se rendent ainsi à Londres, au printemps 1930, afin de s'y procurer de nouveaux vêtements[84]. Peu de temps après, elles retournent à Paris pour y constituer leur trousseau et acheter leurs robes de mariées[85].
Les noces de Sophie et Christophe sont célébrées au château de Friedrichshof, à Kronberg, le [86]. Celles de Cécile et Georges-Donatus se déroulent au Neue Palais de Darmstadt, le . À la grande surprise des invités étrangers, qui s'attendaient à un accueil beaucoup plus glacial de la part d'une population ayant détrôné le grand-duc Ernest-Louis en 1918, le mariage soulève l'enthousiasme de la population, qui se réunit en masse pour assister à l'événement et acclamer son ancienne famille princière[87] - [88] - [89] - [90].
Le mariage donne lieu à deux cérémonies religieuses, l'une orthodoxe et l'autre luthérienne[88]. Il réunit une cinquantaine de personnalités venues de toute l'Europe[91] mais se déroule en l'absence de la princesse Alice de Battenberg, toujours hospitalisée en Suisse[87].
Entre maternité et préoccupation pour la princesse Alice
Après leur mariage, Cécile et Georges-Donatus s'installent au château de Wolfsgarten, résidence principale de l'ex-grand-duc Ernest-Louis et de son épouse Éléonore de Solms-Hohensolms-Lich, depuis leur déposition. En Hesse, le jeune couple mène une vie relativement simple, ponctuée par de fréquents séjours à l'étranger[88]. Cécile s'engage au sein de plusieurs organisations de bienfaisance et prend ainsi la tête de la Alice Frauen Verein, une association consacrée aux femmes[90]. Elle donne par ailleurs rapidement naissance à trois enfants : le prince Louis (né le ), le prince Alexandre (né le ) et la princesse Jeanne de Hesse-Darmstadt (née le )[88] - [92].
Très proche de sa famille, Cécile se montre préoccupée par la situation de sa mère, qui reste internée jusqu'au début de l'année 1933[93]. Durant cette période, les relations entre Alice de Battenberg et ses enfants sont compliquées. Cécile maintient des contacts épistolaires avec sa mère[94] et elle lui rend aussi une fois visite à Kreuzlingen[95]. Cependant, la princesse en veut à ses proches de l'avoir faite interner et sa colère se manifeste par des accès de rage, qui la poussent, par exemple, à déchirer la photographie que Cécile lui a envoyée après la naissance de son premier enfant[96].
Une fois sortie de l'hôpital, Alice fait connaître son désir de rester éloignée de sa famille et quatre années s'écoulent avant qu'elle mette fin à son exil volontaire[97]. Durant cette période, Cécile continue, malgré tout, à lui écrire et à lui envoyer des photos de la famille[98]. En , Alice prend finalement la décision de renouer avec les siens, et c'est de Cécile qu'elle se rapproche en premier[99]. Les retrouvailles de la mère et de la fille se déroulent à Bonn, au printemps 1937[100]. À partir de cette date, leurs relations se normalisent et les deux femmes se revoient à Salem, en juillet 1937[101].
Entre adhésion au parti nazi et restauration de la monarchie en Grèce
Durant les années 1930, l'idéologie nazie se propage en Allemagne et plusieurs personnalités du gotha rejoignent progressivement le mouvement dirigé par Adolf Hitler. Le prince Christophe de Hesse-Cassel, époux de Sophie de Grèce et beau-frère de Cécile, adhère ainsi au NSDAP dès 1931. Il intègre ensuite la SS en 1932[102] - [103] - [104].
De leur côté, les princes de Hesse-Darmstadt conservent longtemps leurs distances vis-à-vis du parti d'extrême-droite car le grand-duc Ernest-Louis n'éprouve aucune sympathie pour les idées du Führer[102]. Les choses changent cependant en . À cette date, Georges-Donatus et Louis, les deux fils de l'ancien souverain, adhèrent à leur tour au parti nazi. Suivant l'exemple de son époux et de son beau-frère, Cécile rejoint le NSDAP par la même occasion[N 3] - [105] - [106] - [107].
Tandis qu'en Allemagne la mise en place du Troisième Reich empêche tout projet de restauration de la monarchie[108], en Grèce, la république s'effondre après le putsch du général Georgios Kondylis, en . Rappelé sur le trône par un référendum[109] - [110] - [111], le roi Georges II fait alors casser la sentence émise contre le père de Cécile en 1922[112] - [113]. En , le roi des Hellènes organise, par ailleurs, le retour des cendres des membres de la famille royale décédés en exil. Cet événement est ainsi l'occasion, pour Cécile et les siens, de revenir, pour la première fois, en Grèce après quatorze ans de bannissement[114].
La mort du grand-duc Ernest-Louis
En 1937, Cécile est à nouveau enceinte[115]. Dans le même temps, la santé de son beau-père, le grand-duc Ernest-Louis, se dégrade fortement. Souffrant d'un cancer des poumons, l'ancien souverain espère vivre assez longtemps pour assister au mariage de son deuxième fils, Louis, avec la Britannique Margaret Campbell Geddes, programmé à Londres le [116] - [117].
Le grand-duc s'éteint cependant quelques jours avant la cérémonie, le , faisant de Georges-Donatus et de Cécile les nouveaux chefs de la maison de Hesse-Darmstadt[88] - [116]. Dans ces conditions, le mariage du prince Louis est ajourné au [88] - [115] - [118] afin de laisser à sa famille le temps d'organiser les funérailles d'Ernest-Louis, le [102].
Décès accidentel
Le mariage du prince Louis approchant, les Hesse-Darmstadt se rendent à Francfort-sur-le-Main pour y embarquer, le , à bord d'un avion de la compagnie belge Sabena qui doit les mener à Londres, via une escale à Ostende, où il est prévu de récupérer deux autres passagers. Le petit groupe, qui se compose de Cécile (enceinte de huit mois[119]), de Georges-Donatus, de leurs deux fils Louis (âgé de 6 ans) et Alexandre (âgé de 4 ans) et de la grande-duchesse douairière Éléonore, est notamment accompagné du baron Joachim von Riedesel, choisi par Louis pour être son témoin, et de la dame d'honneur Alice Hahn[88] - [115] - [120]. D'après Philip Eade, Cécile déteste pourtant prendre l'avion et elle s'habille toujours en noir lorsqu'elle effectue un voyage par ce biais[120].
Le début du voyage se déroule sous un ciel bleu, mais un épais brouillard se développe à mesure que l'avion approche de la mer du Nord. Malgré la faible visibilité, le pilote suit le plan de vol prévu et entame un atterrissage sur l'aéroport d'Ostende-Steene. Cependant, lors de la manœuvre, l'avion percute la cheminée d'une usine, causant la destruction d'une aile et d'un moteur de l'appareil. Il s'écrase ensuite contre le toit d'un bâtiment, avant d'être projeté plusieurs mètres plus loin et de prendre feu. L'accident cause la mort immédiate de tous les passagers[121] - [122] - [123] - [124] - [125] - [126], y compris un nouveau-né dont Cécile semble avoir accouché en plein vol[118] - [127].
Des funérailles sous le signe de la croix gammée
En dépit de la disparition de ses proches, Louis de Hesse-Darmstadt épouse Margaret Campbell Geddes, à Londres, le lendemain de l'accident aérien. Après les épousailles, qui se déroulent dans un climat de morosité extrême, le couple se rend en Belgique afin d'y recueillir les dépouilles de Cécile et de sa famille, gardées, jusque-là, à l'hôpital civil d'Ostende[128]. Une fois rentrés à Darmstadt, Louis et sa femme adoptent leur nièce Jeanne, seule enfant de Cécile et de Georges-Donatus à n'avoir pas pris part au voyage en avion du fait de son très jeune âge[128] - [129]. En dépit de leurs soins, l'enfant meurt cependant d'une méningite deux ans plus tard, le [129] - [130] - [131] - [132].
Les funérailles de Cécile et de ses proches sont finalement organisées à Darmstadt le . Elles donnent lieu à un important rassemblement populaire mais servent aussi de prétexte à un large déploiement de soldats en uniforme nazi[133] - [134] - [135]. D'un point de vue plus intimiste, l'événement est également l'occasion, pour les parents de Cécile, de se retrouver pour la première fois depuis 1931[128] - [135]. Réconciliés par la tragédie, André de Grèce et Alice de Battenberg n'en conservent pas moins des vies séparées après l'enterrement[136]. Il reste que le traumatisme lié à la disparition de sa fille termine de guérir Alice, dont l'existence reprend un tour complètement normal une fois les funérailles passées[137].
Après la cérémonie, les dépouilles de Cécile et de sa famille sont inhumées dans un caveau familial à la nécropole grand-ducale de Rosenhöhe[138] - [139], non loin des sépultures du grand-duc Ernest-Louis et de sa fille Élisabeth.
Dans la culture populaire
Commémoration
Le , les Archives d'État de Hesse organisent, en collaboration avec la Fondation de la Maison de Hesse (Hessische Hausstiftung), une cérémonie commémorative en l'honneur des victimes de l'accident d'Ostende, à Darmstadt. À cette occasion, des gerbes sont déposées sur le caveau de Cécile et de sa famille, à Rosenhöhe[139].
Documentaire historique
L'accident d'avion ayant causé la mort de la princesse Cécile et de sa famille est relaté dans le sixième épisode (« Les héritiers du souvenir ») de la série documentaire Mémoires d'exil (1999) de Frédéric Mitterrand[140].
Série télévisée
La disparition de Cécile et de sa famille est également évoquée par le personnage du prince Philippe, dans le quatrième épisode (« Act of God ») de la première saison de la série The Crown (2016), et par une journaliste, dans le second épisode (« A Company of Men ») de la deuxième saison (2017)[141]. Elle est par ailleurs mise en scène dans le neuvième épisode de la saison 2 (« Paterfamilias »), durant un flashback sur la jeunesse de Philippe[142] - [143]. Dans cet épisode, le rôle de la princesse Cécile est interprété par l'actrice allemande Leonie Benesch[144].
Roman
La mort de Cécile et de sa famille est aussi relatée dans le roman Dans la gueule du dragon (A Matter of Honour) du Britannique Jeffrey Archer (1986). Dans cette fiction, l'accident d'Ostende est causé par le KGB, qui désire récupérer les bijoux de la tsarine Alexandra Fedorovna, légués aux Hesse-Darmstadt après la Révolution russe[145].
Titres et honneurs
Titulature
- – : Son Altesse Royale la princesse Cécile de Grèce et de Danemark ;
- – : Son Altesse Royale la grande-duchesse héréditaire de Hesse-Darmstadt ;
- – : Son Altesse Royale la grande-duchesse de Hesse-Darmstadt.
Honneurs
Cécile de Grèce est :
- Dame Grand-croix de l'ordre des Saintes-Olga-et-Sophie (Grèce) ;
- Dame Grand-croix de l'ordre du Lion d'or (Hesse-Cassel).
Arbres généalogiques
Quartiers de la princesse Cécile
Cécile et Georges-Donatus dans les royautés germaniques
Albert, Pce de Saxe-Cobourg-Gotha | Victoria, Reine du Royaume-Uni | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Victoria, Pcesse royale du Royaume-Uni ∞ Frédéric III, Empereur allemand | Hélène, Pcesse du Royaume-Uni ∞ Christian, Duc de S.H.S.A. | Alice, Pcesse du Royaume-Uni ∞ Louis IV, Gd-duc de Hesse-Darmstadt | Alfred, Duc de S.C.G. ∞ Marie, Gde-Dsse de Russie | Léopold, Pce du Royaume-Uni ∞ Hélène, Pcesse de Waldeck-Pyrmont | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Guillaume II, Empereur allemand ∞ Augusta-Victoria, Pcesse de S.H.S.A. | Marguerite, Pcesse de Prusse ∞ Frédéric-Charles, Landgrave de Hesse-Cassel | Marie-Louise, Pcesse de S.H.S.A. ∞ Aribert, Régent d'Anhalt | Victoria, Pcesse de Hesse-Darmstadt ∞ Louis, Pce de Battenberg | Ernest-Louis, Gd-duc de Hesse-Darmstadt ∞ Éléonore, Pcesse de S.H.L. | Alfred, Pce héritier de S.C.G. | Charles-Édouard, Duc de S.C.G. ∞ Victoria-Adélaïde, Pcesse de S.H.S.G. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Victoria-Louise, Pcesse de Prusse ∞ Ernest-Auguste, Duc de Brunswick | Guillaume, Pce héritier de Prusse ∞ Cécilie, Pcesse de Mecklembourg-Schwerin | Nicolas, Pce de Grèce ∞ Hélène, Gde-Dsse de Russie | André, Pce de Grèce | Alice, Pcesse de Battenberg | Frédéric-Josias, Duc de S.C.G. ∞ Victoria-Louise, Pcesse de Solms-Baruth | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ernest-Auguste, Pce héritier de Hanovre ∞ Ortrude, Pcesse de S.H.S.G. | Louis-Ferdinand, Pce héritier de Prusse ∞ Kira, Gde-Dsse de Russie | Philippe, Landgrave de Hesse-Cassel ∞ Mafalda, Pcesse d'Italie | Élisabeth, Pcesse de Grèce ∞ Charles-Théodore, Cte de Toerring-Jettenbach | Sophie, Pcesse de Grèce ∞ Christophe, Pce de Hesse-Cassel | Marguerite, Pcesse de Grèce ∞ Gottfried, Pce de Hohenlohe-Langenbourg | Théodora, Pcesse de Grèce ∞ Berthold, Margrave de Bade | Cécile, Pcesse de Grèce | Georges-Donatus, Gd-duc de Hesse-Darmstadt | Louis, Gd-duc de Hesse-Darmstadt ∞ Margaret Campbell Geddes | Andreas, Duc de S.C.G. ∞ Carin Dabelstein | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ernest-Auguste, Pce héritier de Hanovre ∞ Chantal Hochuli | Louis-Ferdinand, Pce héritier de Prusse ∞ Donata, Ctesse de Castell-Rüdenhausen | Maurice, Gd-duc de Hesse ∞ Tatiana, Pcesse de Sayn-Wittgenstein-Berlebourg | Hans Veit, Cte de Toerring-Jettenbach, ∞ Henriette, Pcesse de Hohenlohe-Bartenstein | Charles, Pce de Hesse-Cassel ∞ Yvonne Szapáry von Muraszombath, Széchysziget und Szapár | Kraft, Pce de Hohenlohe-Langenbourg ∞ Charlotte-Alexandra, Pcesse de Croÿ | Maximilien, Margrave de Bade ∞ Valérie, Gde-Dsse de Toscane | Louis, Gd-duc héritier de Hesse-Darmstadt | Hubertus, Pce héritier de S.C.G. ∞ Kelly Rondestvedt | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Sur Cécile et sa famille
- (de) Carsten Knöß, Notizen zur Ortsgeschichte : Zur Erinnerung - †16. November 1937, vol. 30, Geschichtsverein Egelsbach e.V., , 120 p..
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Biographies des proches de Cécile
- (fr) Celia Bertin, Marie Bonaparte, Paris, Perrin, , 433 p. (ISBN 2-262-01602-X).
- (fr) Philippe Delorme, Philippe d'Édimbourg : Une vie au service de Sa Majesté, Paris, Tallandier, , 301 p. (ISBN 979-10-210-2035-1).
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- (de) Manfred Knodt, Ernst Ludwig, Großherzog von Hessen und bei Rhein : Sein Leben und seine Zeit, Darmstadt, Schlapp, , 459 p. (ISBN 978-3-87704-006-5).
- (en) Hugo Vickers, Alice : Princess Andrew of Greece, Londres, Hamish Hamilton, , 352 p. (ISBN 978-0-241-13686-7).
Autres ouvrages sur les familles royales
- (en) Arturo E. Beéche et Ilana D. Miller, The Grand Ducal House of Hesse, Eurohistory, (ISBN 1944207082).
- (en) David Duff, Hessian Tapestry : Hesse Family and British Royalty, David & Charles, (ISBN 0715378384).
- (fr) Frédéric Mitterrand, Mémoires d'exil, Robert Laffont, , 333 p. (ISBN 978-2-221-09023-7).
- (en) Jonathan Petropoulos, Royals and the Reich : The Princes von Hessen in Nazi Germany, Oxford University Press, , 524 p. (ISBN 978-0-19-533927-7, lire en ligne).
- (en) John Van der Kiste, Kings of the Hellenes : The Greek Kings, 1863-1974, Sutton Publishing, , 200 p. (ISBN 0-7509-2147-1).
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (fr) Pierrick Geais, « Les destins brisés des Mountbatten, la famille du prince Philip », sur Vanity Fair, (consulté le ) — Voir la section « Cécile de Grèce, la sœur nazie ».
- (el) Τέπη Πιστοφίδου, « Ο τραγικός θάνατος της πριγκίπισσας Καικιλίας », The Royal Chronicles, (lire en ligne).
Notes et références
Notes
- On trouve également la dénomination « grande-duchesse de Hesse-et-du-Rhin ».
- La lettre « N. » désigne, par convention, un enfant mort-né ou décédé sans avoir reçu de prénom.
- Dans ses Mémoires d'exil, Frédéric Mitterrand indique que les Hesse-Darmstadt n'ont jamais rejoint le mouvement nazi, contrairement à plusieurs de leurs cousins Hesse-Cassel (Mitterrand 1999, p. 104). Il s'agit là d'une erreur, même s'il est vrai que les Hesse-Darmstadt ne se sont guère compromis avec le Troisième Reich (Beéche et Miller 2020, p. 187). À la demande de Joachim von Ribbentrop, Louis de Hesse-Darmstadt a toutefois travaillé comme attaché culturel honoraire à l'ambassade d'Allemagne à Londres entre 1936 et 1938 (Petropoulos 2006, p. 160-161).
Références
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- (en) Neela Debnath, « The Crown season 2: Did Prince Philip’s sister Cecilie support the Nazis? », Daily Express, (lire en ligne).
- (en) Kelly-Ann Mills et Amber Hicks, « Prince Philip and cruel scene in The Crown that left him 'extremely upset' », The Daily Mirror, (lire en ligne).
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- (en) « Leonie Benesch », sur Internet Movie Database, (consulté le ).
- Jeffrey Archer, Dans la gueule du dragon, Paris, Presses de la Cité, (ISBN 2-258-01940-0).