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Alfred Ier de Saxe-Cobourg et Gotha

Alfred Ernest Albert plus-tard connu sous le nom d'Alfred Ier, né au palais de Buckingham à Londres le et mort à Cobourg le , est un membre de la famille royale britannique, quatrième enfant et le deuxième fils de la reine Victoria du Royaume-Uni et du prince consort Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, qui fut par la suite duc souverain de Saxe-Cobourg-Gotha à la suite du décès de son oncle Ernest II, de 1893 jusqu'à sa propre mort.

Il est l'avant-dernier souverain du duché avant la chute de la dynastie en novembre 1918, qui entraine l'incorporation du duché à la Thuringe, à l'exception du duché de Cobourg annexé par la Bavière (1920).

Biographie

Jeunesse

Le prince Alfred et son frère le prince Albert de Galles, par Franz Xaver Winterhalter, 1849.

En 1856, selon son souhait, le prince Alfred entre dans la Royal Navy. Il réussit l'examen pour devenir midshipman en et est affecté sur le HMS Euryalus.

En 1862, après l'abdication d'Othon Ier, roi de Grèce, Alfred est choisi pour lui succéder lors d'une consultation populaire[1], mais les « puissances protectrices » de la Grèce (France, Royaume-Uni et Russie) lui préfèrent le prince Guillaume de Danemark. Alfred reçoit en 1866 les titres de duc d'Édimbourg, comte d'Ulster et de Kent[2].

Promu enseigne de vaisseau en et après avoir servi sous le commandement du comte Gleichen sur le HMS Racoon, le prince devient lieutenant de vaisseau en et obtient son premier commandement sur la frégate HMS Galatea. De à , il effectue un tour du monde avec son navire, visitant l'île Tristan da Cunha où les habitants baptisent leur seule ville Edinburgh of the Seven Seas en son honneur, Le Cap en août et l'Australie pendant cinq mois. Il y est victime d'un attentat et blessé dans le dos à Sydney, le . Le tireur, Henry James O'Farrell, est arrêté sur place, jugé et pendu le . Le , est décidée la construction du Royal Prince Alfred Hospital en souvenir de l'attentat alors qu'Alfred est soigné par six infirmières issues de l'école de Florence Nightingale, à peine arrivée en Australie.

Au cours de ses voyages, il est le premier membre de la famille royale britannique Ă  visiter l'Australie en 1868, la Nouvelle-ZĂ©lande en 1869, les Indes britanniques en et Hong Kong.

Après son mariage, il stationne à Malte où naît son troisième enfant, Victoria Mélita, en 1876. Il atteint le grade d'amiral le , année où il a sous son commandement son neveu, alors enseigne de vaisseau, le futur George V. Amiral de la flotte en , ce titre est le summum d'une carrière où il a plusieurs fois commandé à toute une flotte : celle de la Manche de 1883 à 1884, de la Méditerranée de 1886 à 1889, et où il est commandant en chef de 1890 à 1893.

Mariage et descendance

Le duc d'Édimbourg, la duchesse d'Édimbourg et le prince Alfred.

Il Ă©pouse le la grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie, dont il eut cinq enfants :

Par sa fille Marie, Alfred est l'arrière-grand-père du roi Michel Ier de Roumanie et du roi Pierre II de Yougoslavie. À la mort de son oncle le duc Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha en 1893, Alfred devint le nouveau duc, son frère aîné Edward, prince de Galles ayant renoncé à ses droits de succession.

Philatéliste

Le duc d'Édimbourg est connu comme un collectionneur de timbres-poste. La plus ancienne de ses acquisitions dont des preuves existent sont deux blocs de vingt exemplaires du 6 pence lilas offerts à Alfred et son frère aîné Édouard lors d'une visite de l'imprimerie De La Rue avec un officiel de l'Inland Revenue, le [3].

Élu président honoraire de la Philatelic Society, London en 1890 grâce aux conseils de John Alexander Tilleard[4], l'exposition philatélique de Londres la même année lui permet de présenter des timbres de nombreux pays dont il a pu acquérir les timbres au cours de ses voyages en tant qu'officier de marine. Vers la fin des années 1890, il se spécialise dans des raretés présentées lors de l'Exposition philatélique de Londres de 1897[5].

Il a pu servir de modèle à son neveu George, futur roi George V[5]. Enseigne de vaisseau, George signale dans son journal en 1887 les moments passés à arranger des timbres avec son oncle, le duc d'Édimbourg, alors amiral en Méditerranée[6].

Ayant besoin d'argent, il vend sa collection de timbres à son frère aîné, le prince de Galles, futur roi Édouard VII, en 1900. Donnée au prince George, elle a aidé à la constitution de ce qui est devenu la Collection philatélique royale, même si peu de timbres peuvent être directement rattachés à Alfred, duc d'Édimbourg[5].

Ascendance

Titulature

Distinctions

Notes et références

  1. RĂ©sultats du vote dans Michael Llewellyn Smith, Olympics in Athens. 1896., Profile Books, Londres, 2004, (ISBN 1-86197-342-X), page 17.
  2. London Gazette, n°23119, , p 3127.
  3. D'après le journal d'Édouard, prince de Galles (et futur Édouard VII), et la signature de l'officiel sur les blocs, cités dans Nicholas Courtney, The Queen's Stamps, 2004, (ISBN 0-413-77228-4), page 23.
  4. Nicholas Courtney, The Queen's Stamps, 2004, (ISBN 0-413-77228-4), page 41.
  5. Nicholas Courtney, The Queen's Stamps, 2004, (ISBN 0-413-77228-4), pages 28-29.
  6. Nicholas Courtney, The Queen's Stamps, 2004, (ISBN 0-413-77228-4), page 33.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Voir aussi


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