14e division d'infanterie (France)
La 14e division d'infanterie (14e DI) est une division de l'Armée française. Créée en 1873, elle est surnommée durant la Grande Guerre la Division des As. Division d'active pendant l'entre-deux-guerres, elle combat ensuite au début et à la fin de la Seconde Guerre mondiale puis enfin lors de la Guerre d'Algérie.
14e division d'infanterie | |
Insigne de 1954 de la 14e division d'infanterie. | |
Création | 1873 |
---|---|
Dissolution | 1994 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
RĂ´le | Infanterie |
Surnom | "Division des As" |
Devise | "Ne pas subir" |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Batailles | 1914 - bataille d'Alsace 1914 - Bataille de Dornach 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de l'Ourcq) 1914 - Bataille de l'Aisne 1915 - Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Chemin des Dames 1918 - Bataille de Champagne 1918 - 2e Bataille de la Marne 1918 - Offensive des Cent-Jours (Bataille de Somme-Py) (Bataille de Champagne et d'Argonne) 1940 - Bataille de France |
Commandant historique | Jean de Lattre de Tassigny |
Différentes dénomations
- 1873 : création de la 14e division d'infanterie à Belfort,
- : dissolution après la bataille de France,
- : création de la 14e division d'infanterie à partir d'unités FFI,
- : dissolution
- : recréation de la 14e DI pour partir en Afrique du Nord,
- 1962 : dissolution,
- : recréation de la 14e DI à Lyon,
- : la 14e DI est dissoute,
- : création de la 14e division légère blindée école (14e DLBE) à Montpellier,
- : dissolution de la 14e DLB.
Commandants
14e division d'infanterie sous la Troisième République (1873 - 1940)
- - 1881 : général Derroja
- - : Peychaud
- - : général Lamy
- - : général de Négrier
- - : général Boussenard
- - : général Hepp
- - : général Duchesne
- - : général Jeannerod
- - : général Hagron
- - : général Michal
- - : général Pau
- - : général de Langle de Cary
- : général Pouradier-Duteil
- - : général Curé
- - : général de Villaret[1]
- - : général Faës[1]
- - : général Crepey[1]
- - : général Philipot[1]
- - : général Baston
- 1925-1928 : général Petit[2]
- - : général Errard
- - : général Herscher (sl)
- - : général Catroux
- - : général Bouffet
- 1er janvier - : général de Lattre de Tassigny
14e division d'infanterie en Afrique du Nord (1954 - 1962)
- 1954 - ? : général Lavaud[3]
- 1959 - 1960 : général Jannot[4]
- 1960 - 1961 : général Lennuyeux (en)
- 1961 - 1962 : général Meltz[5]
14e division d'infanterie de Lyon (1976 - 1984)
- 1976 - 1977 : général Barthélemy[6]
Premier Empire
Lors de la campagne des Cent-Jours, elle fait partie du 4e corps d'infanterie, du général Gérard. Son commandant le général de division Louis de Ghaisne, comte de Bourmont, ayant refusé de signer l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire et à la déchéance des Bourbons, ce qui lui fait craindre pour sa liberté, quitte son commandement et rejoint Louis XVIII, à Gand. Il est remplacé par le général de brigade Étienne Hulot.
Composition
- brigade Hulot, commandée par le général de brigade Étienne Hulot, puis le colonel Paul Hippolyte Alexandre Baume.
- 9e régiment d'infanterie légère, colonel Paul Hippolyte Alexandre Baume, 2 bataillons.
- 111e régiment d'infanterie de ligne, colonel Louis-Antoine Sauset, 2 bataillons.
- brigade Toussaint, commandée par le général de brigade Jean-François Toussaint
- 44e régiment d'infanterie de ligne, colonel Jean-Dominique Paolini, 2 bataillons.
- 50e régiment d'infanterie de ligne, colonel François-Marie-Joseph Lavigne, 2 bataillons.
- 3e compagnie du 5e régiment d'artillerie à pied, capitaine Billon, avec 8 pièces.
Avant 1914
La division est créée en 1873 avec des éléments à Belfort et en Franche-Comté[13]. Elle appartient à la 7e région militaire, destinée à former le 7e corps d'armée[14].
Première Guerre mondiale
Composition
- 28e brigade d'infanterie[15] :
- Cavalerie[15] - [16] :
- 11e régiment de chasseurs : un escadron (avec les exceptions suivantes : aucun escadron de novembre 1915 à janvier 1917 et deux escadrons de janvier à juillet 1917)
- Artillerie[15] :
- 47e régiment d'artillerie de campagne : trois groupes de canons de 75, plus une batterie de mortiers de 58 attachée à la division de juillet 1916 à janvier 1918 (101e batterie du 5e RAC jusqu'en janvier 1916).
- 107e régiment d'artillerie lourde : un groupe de canons de 155 C (5e groupe, renommé 11e groupe en mars 1918), qui rejoint la division en novembre 1917[16]
- GĂ©nie[16] :
- 7e bataillon du génie : compagnie 7/1, renforcée mi-1915 par la 7/1 bis (renommée 7/51 en début 1916), ainsi que par la 7/21 créée début 1917
- 8e régiment du génie : un détachement de transmissions à partir de mi-1916
- 8e régiment d'infanterie territoriale : un bataillon de pionniers qui rejoint la division en août 1918
En mai 1917, le 42e RI est rattaché à la 41e DI et quitte la division. Les deux brigades sont supprimées et les trois régiments d'infanterie sont directement rattachés à l'infanterie divisionnaire[16].
Surnom
"La Division des As" . cette dénomination est due au général Philipot, commandant la division, le , qui, dans son ordre du jour no 45, à la suite de la bataille de Champagne, fit l'éloge de ses hommes : Je suis fier de vous… merci mes enfants, bravo mes as !, car la 14e division fut la première division dont les régiments furent tous décorés d'une fourragère.
Plus tard, des lieutenants d'approvisionnement de chacun de ces régiments décidèrent de se réunir le jour même, pour tirer au sort la répartition des as. Le 35e eut l'as de trèfle, signe de chance, le 42e l'as de carreau, le 60e l'as de cœur[13]. Le lieutenant d'approvisionnement du 44e, le lieutenant Taillard, particulièrement jalousé par ses pairs pour les faveurs qu'il obtenait de l'intendance, étant opportunément absent, reçut l'as de pique, le plus déprécié du jeu : symbole de la mort.
Quant au 47e régiment d'artillerie, n'ayant plus d'as à recevoir, il se vit attribuer le Joker[13].
1914
- 2 - : couverture au Nord-Est de Belfort, dans la région de Petit-Croix, Rougemont-le-Château. À partir du , engagée dans la bataille d'Alsace[14].
- : prise de Mulhouse.
- : violents combats vers Riedisheim et Rixheim.
- 10 - : repli vers Reppe et Vauthiermont, le combats vers Reppe[14].
- 14 - : reprise de l'offensive en direction de Mulhouse. Le , combat vers Dornach et réoccupation de Mulhouse. le , repli vers la frontière[14].
- 25 - : retrait du front et transport par V.F. de la région de Belfort à celle de Villers-Bretonneux. Le , mouvement vers l'Est, combat vers Proyart[14].
- - : repli par Montdidier, Clermont, Persan et Beaumont jusque dans la région de Louvres[14].
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne. Du 6 au , bataille de l'Ourcq, combats vers Bouillancy et Acy-en-Multien. À partir du , poursuite par Vaumoise et Vic-sur-Aisne, jusque vers Autrêches[14].
- - : engagée dans la bataille de l'Aisne, violents combats vers Autrêches, Hautebraye, Chevillecourt et Vingré. Stabilisation du front et occupation d'un secteur dans cette région[14].
- 3, 8, : éléments engagés dans les attaques sur le plateau de Nouvron.
- : attaques françaises au nord de Vingré et vers la ferme Sainte-Léocade.
1915
- 12 - : mouvement vers Soissons ; les 12 et , violents combats au nord de cette ville, puis occupation d'un secteur aux abords de Soissons[17].
- 19 - : retrait du front et repos dans la région de Montgobert[17].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Vingré et Pernant (guerre de mines)[17].
- 6 et : éléments engagés dans les attaques du 35e corps d'armée sur la ferme Quennevières.
- 4 - : retrait du front et repos vers Faverolles. À partir du , transport par V.F. vers Saint-Hilaire-au-Temple, travaux dans la région de Suippes[17].
- - : occupation d'un secteur au nord de la ferme des Wacques.
- Engagée du 25 septembre au 6 octobre dans la seconde bataille de Champagne, violentes attaques françaises dans cette région[17].
- 2 - : retrait du front et repos vers Les Grandes-Loges, puis à partir du vers Bussy-le-Château. À partir du , stationnement en seconde ligne vers la ferme Jonchéry ; travaux et instruction[17].
- - : occupation d'un secteur vers l'Épine de Vedegrange et à l'est[17].
- - : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Mairy-sur-Marne. À partir du , mouvement par étapes par Thiéblemont-Farémont, vers la région d'Aulnois-en-Perthois ; repos et instruction[17].
- À partir du , mouvement par étapes par Thiéblemont-Farémont, vers la région d'Aulnois-en-Perthois ; repos et instruction.
- À partir du , mouvement vers le camp de Mailly, instruction.
- À partir du , transport par V.F. dans la région de Bar-le-Duc ; repos.
1916
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Bezonvaux et les abords ouest d'Étain. Engagée à partir du dans la bataille de Verdun[17].
- : repli sur les Hauts-de-Meuse, de Bezonvaux Ă Eix.
- 25, 26 et : violentes attaques allemandes.
- : front réduit à gauche jusqu'à Vaux-devant-Damloup.
- : attaque allemande sur Vaux-devant-Damloup.
- - : retrait du front, transport par camions vers Haudainville, puis regroupement vers Lisle-en-Barrois. À partir du , transport dans la région de Neufchâteau et repos dans celle de Colombey-les-Belles. À partir du , travaux dans la région de Lucey (secteur du 31e corps d'armée[18].
- - : mouvement vers le front. À partir du , engagée à nouveau dans la bataille de Verdun, vers l'étang de Vaux et le sud de Damloup (éléments engagés dès le )[18].
- 16 - : retrait du front et regroupement vers Revigny-sur-Ornain. À partir du , transport par V.F. dans la région de Bruyères ; repos vers Remiremont[18].
- - : mouvement vers le front et à partir du , occupation d'un secteur à l'est de Gérardmer entre la haute vallée de la Lauch et le col de la Schlucht[18].
- - : retrait du front et transport par V.F. dans la région d'Amiens. Repos dans la région de Cachy et de Gentelles, puis dans celle de Chipilly[18].
- 10 - : engagée dans la bataille de la Somme, vers la Somme et le bois des Riez (secteur réduit à droite, le jusque vers le bois de Hem)[18].
- 12, 13, 16, 18 et : attaques françaises, coopération avec la 47e division d'infanterie pour la capture du bois de Hem.
- - : retrait du front ; repos vers Villers-Bretonneux[18].
- 7 - : mouvement vers le front. Engagée, à nouveau dans la bataille de la Somme vers le nord de Bouchavesnes et la ferme de bois l'Abbé[18].
- : enlèvement de Bouchavesnes.
- 13 et : combats vers la ferme de bois l'Abbé, le bois Saint-Pierre Vaast et le bois Germain[18].
- - 1er octobre : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Châlons-sur-Marne. Repos à l'ouest de Sainte-Menehould[18].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur du front vers la Main de Massiges et Vienne-le-Château, étendu à gauche le jusqu'à Maisons de Champagne et réduit à droite le jusqu'à l'Aisne[18].
1917
- 1er janvier - : retrait du front, mouvement par étapes de Possesse vers le camp de Mailly, par Vanault-les-Dames, Saint-Amand-sur-Fion et Saint-Ouen ; repos et instruction. À partir du , mouvement par Châtillon-sur-Marne et Sézanne, vers la région de Muizon ; travaux de seconde position[19].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers le nord du Godat et la ferme du Luxembourg (éléments au repos jusqu'au ). Engagée dans la bataille du Chemin des Dames[19].
- : enlèvement des positions allemandes vers Berméricourt.
- - : retrait du front, transport par camions dans la région Cumières, Ay ; repos. Le , mouvement vers Ville-en-Tardenois ; repos et instruction[19].
- - : occupation d'un secteur vers Courcy et Loivre[19].
- - : retrait du front ; repos et instruction vers Damery. Du 16 au , transport par camions vers Dommartin-Varimont ; repos[19].
- - : mouvement vers la région de Verdun ; à partir du , occupation d'un secteur vers la cote 344 et la ferme Mormont[19].
- : violente action allemande vers la cote 344 (bataille de Verdun)[19].
- - : retrait du front, transport par camions vers Condé-en-Barrois ; repos et instruction[19].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers BĂ©thincourt et l'ouest de Forges-sur-Meuse[19].
1918
- 3 - : retrait du front, mouvement vers Bar-le-Duc ; à partir du , transport par V.F. dans la région de Bayon ; repos et instruction[19].
- - : occupation d'un secteur vers Domèvre-sur-Vezouze et Emberménil[19].
- - : retrait du front et transport par V.F. de Bayon, vers Clermont et Liancourt. Repos vers Breuil-le-Sec ; Ă partir du , travaux Ă l'est de Clermont[19].
- À partir du , transport par camions au sud-ouest d'Amiens, puis mouvement vers Rainneville et Vauchelles-lès-Authie. À partir du 1er mai, transport par camions vers Abeele.
- 9 - : relèves d'éléments britanniques et occupation d'un secteur vers l'étang de Dickebusch et la ferme Godezonne[20].
- 27 mai : combats de Dickebusch.
- - : retrait du front ; repos vers Arques, puis vers Zuytpeene. À partir du , transport par V.F. de Saint-Omer, au nord-ouest de Beauvais ; repos. À partir du , transport par camions vers Breteuil ; travaux et instruction[20].
- - : transport par V.F. par Coolus, Avize et Vitry-le-François. Engagée dans la bataille de la Montagne de Reims, puis dans la seconde bataille de la Marne[20].
- 17 - : combats du bois de Courton.
- 21 - : en seconde ligne, dans la zone britannique. À partir du , engagée à nouveau vers le bois de Courton et poursuite vers la Vesle.
- - : retrait du front et repos dans la région de Damery, Cumières, puis mouvement par étapes vers Montmirail[20].
- - : transport par camions à l'est de Châlons-sur-Marne. À partir du , engagée à l'est de Perthes-lès-Hurlus et l'ouest du Mesnil-lès-Hurlus dans la bataille de Somme-Py (Bataille de Champagne et d'Argonne), puis dans son exploitation (progression vers Orfeuil)[20].
- - : en seconde ligne.
- 10 - : retrait du front, repos vers Vitry-le-François[20].
- - : mouvement vers la région de Sommepy, puis progression en seconde ligne pendant la poussée vers la Meuse, par Coulommes-et-Marqueny et Tourteron[20].
- 10 - : regroupement vers Tourteron et Baâlons où la division se trouve au moment de l'Armistice[20].
Rattachement
- Rattachement organique : la division est intégrée au 7e corps d'armée d' à [1].
- 2 -
- 7 -
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- 2 -
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- 7 -
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- 3 -
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- 14 -
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- 11 -
- -
- 13 -
Entre-deux-guerres
La loi du , sur l’organisation générale de l’armée, et la loi des cadres et effectifs du , fixent le nombre des divisions d’infanterie métropolitaines à vingt. La division est conservée dans l'ordre de bataille.
- Garde au drapeau du 35e régiment d'infanterie.
- Garde au drapeau du 152e régiment d'infanterie.
- Le commandant Mollinier du 2e bataillon de chasseurs Ă pied.
En 1934, elle est rattachée au 7e corps d'armée et est constituée des unités suivantes[21] :
- quartier général, à Mulhouse ;
- 35e régiment d'infanterie, à Belfort et Giromagny ;
- 152e régiment d'infanterie, à Colmar et Neuf-Brisach ;
- Chasseurs Ă pied :
- 2e bataillon de chasseurs Ă pied, Ă Mulhouse ;
- 4e bataillon de chasseurs Ă pied, Ă Colmar ;
- 31e bataillon de chasseurs Ă pied, Ă Mulhouse ;
- 4e régiment d'artillerie divisionnaire, à Colmar et Mulhouse ;
- un groupe du 107e régiment d’artillerie lourde automobile, à Chaumont ;
- un groupe de reconnaissance divisionnaire du 11e régiment de chasseurs à cheval d'Épinal ;
- deux compagnies du 506e régiment de chars de combat de Besançon ;
- une compagnie du 1er régiment du génie de Besançon ;
- une escadrille de la 32e escadre d'observation de Dijon.
La division reçoit un second surnom, celui de « division d'Alsace » à cause de ses garnisons[13].
DĂ©but de la Seconde Guerre mondiale
Composition
À partir de la mobilisation, la 14e DI est constituée des unités suivantes[22] :
- 35e régiment d'infanterie ;
- dont 13e compagnie de pionniers ;
- 152e régiment d'infanterie ;
- dont 14e compagnie divisionnaire antichars ;
- 3e demi-brigade de chasseurs Ă pied :
- 2e bataillon de chasseurs Ă pied ;
- 4e bataillon de chasseurs à pied, jusqu'en février 1940 ;
- 21e bataillon de chasseurs à pied, à partir de février 1940 ;
- 31e bataillon de chasseurs Ă pied ;
- 4e régiment d'artillerie divisionnaire ;
- 204e régiment d'artillerie lourde divisionnaire ;
- Services de l'artillerie :
- 14e parc d'artillerie ;
- 14e compagnie d'ouvriers ;
- 14e section de munitions hippomobile ;
- 214e section de munitions automobile ;
- 25e groupe de reconnaissance de division d'infanterie ;
- 14e bataillon de sapeurs-mineurs, dissous en novembre 1939 pour former les compagnies de sapeurs mineurs 14/1 et 14/2 ;
- Transmissions :
- Compagnie télégraphique 14/81 ;
- Compagnie radio 14/82 ;
- Train :
- Compagnie hippomobile 14/7 ;
- Compagnie automobile 114/7 ;
- Groupe d'exploitation divisionnaire 14/7 (intendance) ;
- Groupe sanitaire divisionnaire 14/7.
Historique
Le la 14e DI, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, est rattachée à la réserve du Grand Quartier général. La division est considérée comme une des meilleures divisions d'infanterie françaises disponibles en réserve[23]. Ses unités possèdent une dotation complète en effectif et matériels, notamment une section de mitrailleuses contre-avions de 25 par régiment d'infanterie[22].
Du au , elle combat à Rethel[24], à Thugny-Trugny[25] et en Champagne[26], puis se replie sur la Marne et la Loire[27]. Fait exceptionnel, elle conserve sa cohésion tout du long, ratissant les soldats égarés et récupérant le matériel abandonné ou entreposé dans les dépôts militaires.
Elle est regroupée à Clermont-Ferrand et dissoute en août 1940.
Recréation en 1945 - 1946
Elle est reformée à partir du , par l'amalgame d'unités des forces françaises de l'intérieur (FFI). Commandée par le général Raoul Salan, son quartier-général est à Buhl (Haut-Rhin) et elle se compose de[13] :
- 3e demi-brigade de chasseurs Ă pied :
- 2e bataillon de chasseurs à pied, formé par le maquis du Louhannais ;
- 4e bataillon de chasseurs à pied, formé d'Alsaciens et de Lorrains (notamment de la brigade indépendante Alsace-Lorraine et des groupes mobiles d'Alsace) ;
- 31e bataillon de chasseurs à pied, formé à partir des mêmes unités que le 4e BCP ;
- 35e régiment d'infanterie, formé par le maquis de Bourgogne et les FTP du Lot et de Haute-Garonne ;
- 152e régiment d'infanterie, formé par le maquis de Loire et de l'Allier, et les FFI d'Auvergne ;
- 12e régiment de dragons de reconnaissance, formé par le maquis du Tarn ;
- 4e régiment d'artillerie, formés par le maquis d'Auvergne, du Languedoc, de Normandie et de Tulle ;
- 114e groupe de forces terrestres antiaériennes, formé par le groupe FFI Voisin de Haute-Garonne ;
- Train divisionnaire :
- 82e compagnie de QG ;
- Groupe de transport 614 : compagnies de transport 182, 282, 382 et 482 ;
- 89e bataillon du génie ;
- Compagnie mixte de transmissions 89/84 ;
- 114e bataillon médical (ex-groupe sanitaire Toulouse) ;
- 114e compagnie de réparation divisionnaire ;
- 114e groupe d'exploitation d'intendance.
La plupart de ses éléments ont déjà combattu dans les Vosges et en Alsace pendant l'hiver. Le 2e bataillon de marche indochinois et le régiment colonial de chasseurs de chars sont également rattachés à la 14e DI après-guerre[13].
Envoyée sur le Rhin le , la division entre en Allemagne le . Protégeant les arrières de la 1re armée française, la 14e DI finit la guerre sur le lac de Constance[13].
Dissoute à Constance le , la 14e DI forme le groupement d'infanterie no 12 (GI no 12, dissous en janvier 1949) et l'élément divisionnaire no 4 (EDI/4)[13].
Guerre d'Algérie
La 14e division d'infanterie est recréée le , en même temps que la 11e DI.
Commandée par le général Lavaud, elle est dirigée sur l'Afrique du Nord où elle combat d'abord en Tunisie dans la région de Sfax. Mi-1955, la division rejoint la région de Constantine[28].
Sa composition partielle fut la suivante :
- État Major de la division
- 4e bataillon de chasseurs Ă pied - (Laverdure)
- 4e régiment d'artillerie
- 4e régiment de chasseurs à cheval - (Aïn El M'Lila)
- 6e régiment de cuirassiers
- 8e régiment de hussards
- 10e bataillon de chasseurs Ă pied - (SĂ©tif)
- 10e régiment d'artillerie de marine
- 15e régiment de tirailleurs sénégalais - (Constantine/Collo)
- 16e régiment d'infanterie de marine - (El Arrouch/Saint Charles)
- 17e bataillon de chasseurs Ă pied - (Bougie)
- 51e régiment d'infanterie - (Grarem/Aïn M'Lila/Philippeville)
- 64e régiment d'artillerie - (El Milia)
- 65e bataillon du génie - (Constantine)
- 67e régiment d'artillerie d'Afrique
- 81e régiment d'infanterie puis Rgt Infanterie Alpine
- 156e régiment d'infanterie "Bataillon de Corée"
- 64e bataillon de génie de zone - (Constantine)
- 64e compagnie de quartier général - (Constantine)
- 64e compagnie de transmissions - (Constantine)
- 264e compagnie de circulation routière-(Constantine)
La division est dissoute en 1962[13].
De 1976 Ă 1993
La 14e division d'infanterie est recréée en 1976, selon le plan de réorganisation adopté en décembre 1975. Elle était alors composée des unités suivantes[29] :
- 75e régiment d'infanterie à Valence,
- 92e régiment d'infanterie à Clermont-Ferrand,
- 99e régiment d'infanterie à Sathonay,
- 1er régiment étranger de cavalerie basé à Orange.
- 14e régiment de commandement et de soutien basé à Lyon, au Quartier Général Frère. Il comprenait notamment les compagnies suivantes :
L'état-major de la division était stationné au quartier général Frère. La division destinée à être rattachée au 3e corps d'armée[30]. En cas de mobilisation, elle doit mettre sur pied la 114e division d'infanterie de réserve créée en 1977[31].
Cette division a été sollicitée par la FINUL dès 1982 et est dissoute en 1984[13]. Elle devient alors la 14e division légère blindée école, rattachée au 1er corps. Équipée de blindés légers[32], elle est destinée à passer à pleine force en cas de mobilisation à partir de l'école d'application de l'infanterie de Montpellier[13]. Elle est constituée des unités suivantes[6] :
- 3e régiment d'infanterie de Nîmes,
- 4e régiment étranger de Castelnaudary,
- 1er régiment de chasseurs de Canjuers,
- 11e régiment de cuirassiers de Carpiagne,
- 13e régiment d'artillerie de Draguignan, jusqu'en 1990 ;
- 19e régiment d'artillerie de Draguignan, à partir de 1990 ;
- 4e régiment du génie de La Valbonne,
- 81e régiment d'infanterie (logistique) de Montpellier.
Elle est dissoute en 1994[6].
Traditions
Devise
Ne pas subir, devise choisie par le général de Lattre en 1940[13]
Insigne
L'insigne divisionnaire est un écu vert et rouge (sinople et gueules en héraldique), couleurs des armes de la ville de Colmar, chargé de la roue de Mulhouse et de la devise « ne pas subir », et porte en chef le lion de Belfort. Créé dès la Seconde Guerre mondiale, il est homologué en 1954[13].
L'insigne plus tardif reprend un parti de sinople et gueules, chargé de la devise et des quatre as.
- L'insigne de la 14e DI homologué en 1954.
- Le blason sinople et gueules de Colmar.
- Les armes de Mulhouse avec la roue reprise par la 14e DI.
- Le lion de Belfort.
- Dessin de l'insigne de 1976 de la 14e division.
Notes et références
- AFGG, t. X-2, p. 111.
- voir au SHD Vincennes, le dossier 9 YD 690.
- « Le général Lavaud, chef d'état-major général des armées L'amiral Nomy, président du comité des chefs d'état-major », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « NOMINATIONS D'OFFICIERS GÉNÉRAUX », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le général Meltz est nommé gouverneur militaire de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Organisation de l'armée - 14e division d'infanterie/14e division légère blindée » (consulté le )
- « • Le général de Barry commandera la 1re région militaire • Les généraux Saint-Martin et Grenet et l'amiral Wacrenier reçoivent leur quatrième étoile », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Nominations militaires », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le général Multon remplace le général de Montaudouin à la tête du 1er corps d'armée à Metz », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le général Deygout reçoit sa quatrième étoile », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Au conseil des ministres Nominations militaires », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Entretien avec le général de corps d'armée Pierre Aumonier », Communio, no 114 « La guerre »,‎ , p. 115 (lire en ligne)
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Voir aussi
Bibliographie
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (en) (GUF), vol. 2, Imprimerie nationale, (lire en ligne)