BĂ©thincourt
Béthincourt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est
BĂ©thincourt | |
Mairie | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Verdun |
Maire Mandat |
Marie-Claude Thil 2020-2026 |
Code postal | 55270 |
Code commune | 55048 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Bethincourtois(es)[1] |
Population municipale |
38 hab. (2020 ) |
Densité | 2,9 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 15âČ 11âł nord, 5° 13âČ 55âł est |
Altitude | Min. 193 m Max. 282 m |
Superficie | 13,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bethincourt.fr |
GĂ©ographie
Située au nord-ouest de Verdun, la commune est traversée par un affluent de la rive gauche de la Meuse : le ruisseau de Forges. Celui-ci coule d'Ouest en Est, au pied des collines du Barrois, notamment celles du Mort-homme (cote 295) et celle de la cote 304 qui sont « les deux piliers sur la rive gauche de la défense de Verdun » lors de la Grande Guerre. Ces deux piliers sont séparés par le ruisseau de Montzéville (ravin de la Hayette), sous affluent qui rejoint le ruisseau de Forges au sud de Béthincourt. Cette position stratégique vaut à Béthincourt, durant la PremiÚre Guerre mondiale, de se retrouver sur la ligne de front.
Urbanisme
Typologie
Béthincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (64,3 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (64,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (59 %), terres arables (35,7 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (5,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[8].
Histoire
BĂ©thincourt pendant la guerre mondiale de 1914-1918
L'Ă©vacuation de BĂ©thincourt se fait en 2 temps :
- Face aux premiers bombardements, Les habitants emportent ce quâils peuvent, ils ne pensent pas partir longtemps. La population revient, les Allemands nâoccupant pas le village.
- Peu de temps aprĂšs, la commune est de nouveau bombardĂ©e puis occupĂ©e par l'armĂ©e allemande sans combat du 2 au 16 septembre. En prenant le maire comme otage, le jeudi 10 septembre au matin, sous la pluie, toute la population est sommĂ©e, sous peine dâĂȘtre fusillĂ©e, de sortir de chez elle sans rien emporter puis rassemblĂ©e sur la place du coq pour y ĂȘtre fouillĂ©e avant dâĂȘtre expulsĂ©e du village dans lâobligation dâaller Ă Verdun pour la plupart puis vers lâinconnu.
BombardĂ©e, reprise lors de la contre-offensive française de la Marne, la commune est Ă nouveau abandonnĂ©e aux Allemands du 24 au 30 septembre 1914. AprĂšs une prĂ©paration dâartillerie et une attaque dâinfanterie, elle est investie par les Français du 30 septembre 1914 au 8 avril 1916.
C'est à Béthincourt, le 26 novembre 1915, que les gaz sont utilisés pour la premiÚre fois par les Allemands sur le front de Verdun.
55e régiment d'infanterie
Le 55e régiment d'infanterie reste dans la commune de septembre 1914 à juin 1915.
Le , le tonnerre des canons marque le début de la bataille de Verdun. Situé sur le secteur de Verdun, le village, perdu par les troupes françaises le et repris le , disparaßt totalement sous l'acharnement des pilonnages des obus français et allemands.
37e RĂ©giment d'infanterie
Le 37e RI est arrivé à Verdun, en premiÚres lignes, le 26 mars 1916. Il relÚve le 121e RI dans le secteur de Béthincourt / Esnes, pour y assurer la garde du saillant trÚs important constitué par le village de Béthincourt, au nord du ruisseau de Forges. Sa mission est de laisser le temps à la division de s'organiser sur la cote 304. Il est ainsi sacrifié. Les Allemands tentent de s'emparer de Verdun, les combats sont trÚs violents, les bombardements terribles.
AprĂšs la guerre, le village est reconstruit 500 mĂštres plus Ă l'Est.
BĂ©thincourt pendant la Seconde Guerre mondiale
Le village de Béthincourt fait partie des 18 collectivités territoriales (17 communes + le territoire de Nouvelle Calédonie) médaillées de la Résistance Française (décret du Général de Gaulle du 15/10/1945). Elle accueille le PC du colonel Grandval, chef des F.F.I pour l'Est de la France, du 6 juin au 13 juillet 1944.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[11].
En 2020, la commune comptait 38 habitants[Note 3], en augmentation de 11,76 % par rapport Ă 2014 (Meuse : â4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Martin de BĂ©thincourt, reconstruite et consacrĂ©e en 1930. L'Ă©glise originale Ă©tant dĂ©truite lors des combats du Mort Homme et de la cote 304 en 1916, durant la guerre 1914-18. La cloche, sauvegardĂ©e, est devenu un mĂ©morial sur la place du village.
- Le monument aux morts.
- Le mĂ©morial et la croix Gobet et Lardier. CĂ©cile Gobet, sĂ©cretaire du colonel Grandval, fusillĂ©e, et RenĂ© Lardier, aide de Camp du colonol Grandval, dĂ©portĂ©, dĂ©cĂ©dĂ© au camp de SarrebrĂŒck Neue Bremm.
- Ăglise Saint-Martin.
- La cloche sauvegardée.
- Le monument aux morts.
- La croix Gobet et Lardier.
Personnalités liées à la commune
Le colonel Gilbert Grandval, chef régional de la région C Grand Nord Est de la France, établit son poste de Commandement à Béthincourt du 6 juin au 13 juillet 1944. Compagnon de la Libération, il est promu Gouverneur de la Sarre aprÚs la guerre.
HĂ©raldique
Blason | Dâor, Ă un foudre, Ă huit Ă©clairs rayonnants, surmontĂ© Ă dextre dâun fer de moulin et Ă senestre dâune molette, les trois de gueules ; au chef triangulaire dâazur Ă une mitre dâor. |
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DĂ©tails | Armoiries composĂ©es et dessinĂ©es par Robert LOUIS, hĂ©raldiste, et Dominique LACORDE, historien membres du ComitĂ© Lorrain dâHĂ©raldique et utilisĂ©es depuis septembre 2019, Madame Marie-Claude THIL Ă©tant maire. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/meuse-55
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'Ătat (consultĂ© le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.