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Communio

Communio est une revue internationale catholique fondée à l'initiative du théologien bâlois Hans Urs von Balthasar au début des années 1970. Elle se situe dans la lignée de la Nouvelle Théologie.

Communio
Image illustrative de l’article Communio

Discipline Théologie
Langue Allemand, Anglais, Brésilien, Croate, Espagnole, Espagnole pour l'Argentine, Hongrois, Italien, Néerlandais, Polonais, Portugais, Slovène, Tchèque
Directeur de publication Jean-Robert Armogathe
Publication
Maison d’édition Communio (France)
Fréquence bimestriel
Indexation
ISSN 0338-781X
Liens

Histoire

L'idée originelle, proposée en 1969, est de développer la théologie post-concilliaire « en s'exposant sans se reposer sur la possession d’un capital de vérités de foi », les hommes « entrant en communion quand ils n’ont ni pudeur ni honte à s’exposer les uns devant les autres[1] ».

Communio fut fondée avec notamment le soutien du mouvement italien Comunione e Liberazione[2]. Le groupe réuni autour d'Urs von Balthasar avait pour but de « dépasser la division simpliste de la théologie moderne entre « conservatisme » ou « progressisme », dans le contexte post-conciliaire[3] ». Si cette revue présente comme vocation le dépassement du clivage traditionnel des théologiens entre modernistes et traditionalistes, en permettant l'émergence d'un nouveau courant qui se veut « plus ouvert » que la revue Concilium[4], la revue est volontiers décrite comme la publication rivale de cette dernière. Le sociologue des religions Jean-Louis Schlegel explique que Communio a été créée pour défendre fermement, voire « inconditionnellement » un point de vue romain[5]. À l'instar de son ainée libérale, cette revue donne la parole aux théologiens laïcs, et s'intéresse au domaine culturel[4].

De nombreux théologiens, comme Joseph Ratzinger, Henri de Lubac et Walter Kasper, participent à la fondation de la revue. Les premières éditions, allemandes et italiennes, paraissent en 1972. L'édition francophone, prise en charge à l'origine par Jean Daniélou est retardée par la mort de celui-ci en 1973, et elle ne paraît qu'en 1975, notamment grâce aux efforts de Guy Bedouelle, Rémi Brague, Claude Bruaire, Jean Duchesne et Jean-Luc Marion. La revue ouvre ses colonnes, entre autres, au théologien protestant Wolfhart Pannenberg, qui y fait le point sur les relations entre le luthéranisme et le catholicisme[6].

Notes et références

  1. Hans Urs von Balthasar, Un programme : Communio, revue Communio (éd. française), 1, 6-19 (1975)
  2. Canalacademie : « Le cardinal Ratzinger et Communio ».
  3. George Weigel, Benoît XVI, le choix de la Vérité, éd. Mame/Edifa/Magnificat, 2008, p.243
  4. cf. Jean-Louis Schlegel, Dieu sans l'être. À propos de J.-L. Marion, in revue Esprit, 1984, 26-36, 26n1, cité par Robyn Horner, Jean-Luc Marion: a theo-logical introduction, éd. Ashgate Publishing, 2005, p. 4 extrait en ligne
  5. Site cat.inist.fr, résumé de l'article « Réflexions protestantes », 1975.

Annexes

Bibliographie complémentaire

  • Le mouvement Communio. Esprit (revue), 1984, n°86, p11-25. Denis P. & Huberlant F.-X.
  • Communio-was nun? Communio und Kirchenrecht. Materialdienst des Konfessionskundlichen Instituts Bensheim, Evangelischer Bund, 1993, vol. 44, no3, pp. 43-45. Grote H.
  • Communio, die wir meinen: Communio und Kirchenrecht. Materialdienst des Konfessionskundlichen Instituts Bensheim, Evangelischer Bund, 1993, vol. 44, no4, pp. 69-73. Grote H.
  • [audio] Le cardinal Ratzinger (pape BenoĂ®t XVI) et la revue Communio, texte et entretien audio avec Jean Duchesne par Damien Le Guay (10/2008), Canal AcadĂ©mies

Article connexe

Liens externes

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