AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

VĂ©hicule autonome

Un vĂ©hicule autonome, vĂ©hicule automatisĂ©, vĂ©hicule Ă  dĂ©lĂ©gation de conduite ou vĂ©hicule entiĂšrement automatisĂ© est un vĂ©hicule automobile capable de rouler — sur route ouverte — sans intervention d'un conducteur. Le concept dĂ©signe un vĂ©hicule pouvant circuler sur la voie publique dans les situations prĂ©vues de trafic sans intervention humaine. C'est une application typique du domaine de la robotique mobile dans laquelle de nombreux acteurs sont engagĂ©s.

Le Chrysler Pacifica équipé de la technologie autonome Waymo.
Voiture autonome dont on distingue certains capteurs sur le toit.
Une voiture sans pilote Robocar en présentation au grand prix de Formule E de 2017 à New York.
Les voitures de Sber Autotech sont formées sur le terrain d'entraßnement.

Des éléments de solutions techniques, légales, psychologiques et juridiques ont déjà été introduits, mais certaines questions restent non résolues.

La notion de voiture autonome couvre, selon le contexte, un véhicule totalement autonome (niveau 5) ou bien un véhicule « semi-autonome » disposant de différents systÚmes d'aide à la conduite ou de conduite semi-automatisée supervisée par le conducteur (niveau 2+), ou bien encore un véhicule à délégation de conduite (niveau 3). Bien que la publicité pour certains véhicules de niveau 2+ évoque « pilotes automatiques » et « conduite entiÚrement autonome », ces véhicules ne sont considérés par le code pénal français ni comme automatisés, ni comme autonomes, ni comme à délégation de conduite s'ils ne répondent pas à des critÚres prévus pour le niveau 3.

Certains systÚmes de conduite automatisée de niveau 3 sont prévus pour fonctionner dans des conditions spécifiques, par exemple dans les embouteillages sur autoroute ou lors du stationnement automatique.

Terminologie

Dans les législations de langue française, l'expression « véhicule autonome » est utilisée au Québec et en France[1] - [2] ; l'expression « véhicule automatisé » ou « véhicule entiÚrement automatisé » est utilisée par les rÚglements de l'Union européenne[3].

Dans la lĂ©gislation française, un code — le code de la route — utilise l'expression plus prĂ©cise de « vĂ©hicule Ă  dĂ©lĂ©gation de conduite »[4] - [5].

D'autres appellations sont moins usitées : « véhicule sans conducteur », « automobile sans pilote », « voiture automate »[6], « véhicule intelligent sans conducteur »[7] - [8].

Ces concepts peuvent différer : si un véhicule automatisé est par définition un véhicule à délégation de conduite, la législation des pays liés par la convention de Vienne ou la convention de GenÚve requiert un conducteur dans le véhicule. De ce fait, légalement un véhicule automatisé à délégation de conduite n'est pas nécessairement un véhicule sans conducteur, pour le moment.

Transport Canada publie la définition suivante :

« Un véhicule automatisé utilise une combinaison de capteurs, de contrÎleurs, d'ordinateurs de bord et de logiciels pour aider le véhicule à contrÎler au moins une partie des fonctions de conduite à la place d'un conducteur humain. Certaines des fonctions que les véhicules automatisés peuvent contrÎler sont :

  • la direction ;
  • le freinage et l'accĂ©lĂ©ration ;
  • la surveillance de l'environnement de conduite. »

— Transport Canada[9]

Terminologie française

Définition légale en France[10]
vĂ©hicule partiellement automatisĂ©vĂ©hicule Ă©quipĂ© d'un systĂšme de conduite automatisĂ© exerçant le contrĂŽle dynamique du vĂ©hicule dans un domaine de conception fonctionnelle particulier, devant effectuer une demande de reprise en main pour rĂ©pondre Ă  certains alĂ©as de circulation ou certaines dĂ©faillances pendant une manƓuvre effectuĂ©e dans son domaine de conception fonctionnelle.
vĂ©hicule hautement automatisĂ©vĂ©hicule Ă©quipĂ© d'un systĂšme de conduite automatisĂ© exerçant le contrĂŽle dynamique d'un vĂ©hicule dans un domaine de conception fonctionnelle particulier, pouvant rĂ©pondre Ă  tout alĂ©a de circulation ou dĂ©faillance, sans exercer de demande de reprise en main pendant une manƓuvre effectuĂ©e dans son domaine de conception fonctionnelle. Ce vĂ©hicule peut ĂȘtre intĂ©grĂ© dans un systĂšme technique de transport routier automatisĂ© tel que dĂ©fini au 1. de l'article R. 3151-1 du code des transports.
vĂ©hicule totalement automatisĂ©vĂ©hicule Ă©quipĂ© d'un systĂšme de conduite automatisĂ© exerçant le contrĂŽle dynamique d'un vĂ©hicule pouvant rĂ©pondre Ă  tout alĂ©a de circulation ou dĂ©faillance, sans exercer de demande de reprise en main pendant une manƓuvre dans le domaine de conception technique du systĂšme technique de transport routier automatisĂ© auquel ce vĂ©hicule est intĂ©grĂ©, tels que dĂ©finis aux 1° et 4° de l'article R. 3151-1 du code des transports.

Exemples de définitions

Lexique
Français Anglais Exemple de définition
véhicule autonomeautonomous vehicle
  • vĂ©hicule connectĂ© qui, une fois programmĂ©, se dĂ©place sur la voie publique de façon automatique, sans intervention de ses utilisateurs[2]
  • vĂ©hicule routier Ă©quipĂ© d'un systĂšme de conduite autonome qui a la capacitĂ© de conduire un vĂ©hicule conformĂ©ment au niveau d'automatisation de conduite 3, 4 ou 5 de la norme J3016 de la SAE International[11].
véhicule automatiséautomated vehiclevéhicule à moteur conçu et construit pour se déplacer de façon autonome pendant certaines périodes de temps sans supervision continue de la part du conducteur, mais pour lequel l'intervention du conducteur demeure attendue ou requise[3].
véhicule entiÚrement automatiséfully automated vehiclevéhicule à moteur qui a été conçu et construit pour se déplacer de façon autonome sans aucune supervision de la part d'un conducteur[3].
véhicule sans conducteurdriverless vehicle
véhicule à délégation de conduitevéhicule qui se rattache à la catégorie internationale M, N, L, T ou C ou qui relÚve d'un genre national, muni d'une ou plusieurs fonctionnalités permettant de déléguer au véhicule tout ou partie des tùches de conduite pendant tout ou partie du parcours du véhicule.

La délégation est partielle lorsque le conducteur délÚgue au systÚme électronique du véhicule une partie des tùches de conduite mais conserve a minima une action physique de conduite.

La délégation est totale lorsque le conducteur délÚgue complÚtement au systÚme électronique du véhicule l'ensemble des tùches de conduite.

Cette définition exclut les aides à la conduite, qui ne dispensent pas le conducteur d'exercer les tùches de conduite. Elle exclut également les dispositifs de sécurité légaux, qui font l'objet d'une homologation et d'une obligation d'équipement au sens de la réglementation en vigueur.

Les véhicules DPTC[12] circulant à des fins expérimentales ne sont pas des systÚmes de transports au sens de l'article L. 1612-2 du code des transports[13].

vĂ©hicules en pelotonvehicle platooningliaison de deux vĂ©hicules ou plus en un convoi au moyen d'une technologie de connectivitĂ© et de systĂšmes d'aide Ă  la conduite automatisĂ©e qui permettent aux vĂ©hicules de maintenir automatiquement entre eux une distance rapprochĂ©e dĂ©terminĂ©e lorsqu'ils sont connectĂ©s pour certaines parties d'un trajet et de s'adapter aux changements dans le mouvement du vĂ©hicule de tĂȘte sans interventions ou avec peu d'interventions de la part des conducteurs[3].
systÚme de conduite automatisé[14]Automated driving systeméléments matériels et logiciels permettant d'assurer le contrÎle dynamique d'un véhicule de façon ininterrompue.

« « Fonction de conduite automatisée », une fonction du systÚme qui est capable d'exécuter les tùches relatives à la conduite dynamique du véhicule »

— RĂšglement 157, complĂ©ment 1[15]

Principes

Un vĂ©hicule autonome est Ă©quipĂ© de capteurs d'images — par camĂ©ras, radars, sonars, lidars — dont les donnĂ©es sont traitĂ©es par des processeurs et des logiciels dĂ©diĂ©s :

  • en prenant en compte toutes les donnĂ©es, ces logiciels reconstituent la situation routiĂšre 3D par reconnaissance de formes (voies, vĂ©hicules, obstacles, panneaux, limites de chaussĂ©es) et emploient des algorithmes — d'intelligence artificielle — pour dĂ©cider d'actions Ă  rĂ©aliser sur les commandes du vĂ©hicule ;
  • les actions dĂ©cidĂ©es par logiciel sont rĂ©alisĂ©es par servocommandes sur le volant (la direction), la vitesse (accĂ©lĂ©ration/freinage) et diverses interfaces, notamment avec le conducteur du vĂ©hicule et avec les conducteurs des autres vĂ©hicules (signaux lumineux).

L'interface avec un conducteur humain permet l'engagement et le désengagement du mode conduite automatisé.

Effets attendus du développement des véhicules autonomes

Certains analystes estiment que le développement de ce type de véhicules pourrait bouleverser l'industrie automobile mondiale, à travers un changement radical des modes de consommation. Alors qu'aujourd'hui de nombreux particuliers achÚtent des véhicules pour leur utilisation personnelle, le développement de services de transport (taxi) reposant sur une flotte de véhicules autonomes pourrait conduire à une réduction substantielle de ce type d'achats[16]. L'industrie automobile passerait alors progressivement d'une industrie de biens à une industrie de services, les véhicules restant la propriété des sociétés de transport[17].

Effets possibles

En termes d'accidentologie, les statistiques révÚlent que 90 % des accidents de la route sont liés à une erreur humaine[18]. La généralisation des voitures autonomes pourrait permettre :

  • une rĂ©duction des accidents, du fait d'un meilleur temps de rĂ©action et d'une plus grande fiabilitĂ© des systĂšmes informatisĂ©s ;
  • une meilleure adaptation des vitesses et/ou des limites de vitesse ;
  • la diminution du nombre de contraventions et dĂ©lits routiers ;
  • la rĂ©duction des signalisations, puisque les voitures pourraient recevoir les informations de l'environnement de maniĂšre Ă©lectronique (mais pour les piĂ©tons et cyclistes, cette signalisation demeurerait nĂ©cessaire).

En plus des gains de sĂ©curitĂ© routiĂšre, d'autres effets de voiture partiellement automatisĂ©es peuvent ĂȘtre envisagĂ©s :

  • une rĂ©duction des embouteillages, grĂące Ă  une meilleure circulation, et une homogĂ©nĂ©isation quasi instantanĂ©e du trafic, et ce grĂące au systĂšme de communication entre vĂ©hicules ;
  • une plus grande efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, ce qui aurait pour consĂ©quence une moindre pollution (type Ă©coconduite).

Une voiture ou un véhicule entiÚrement autonome devrait également permettre :

  • d'ĂȘtre seul en voiture sans avoir Ă  conduire, sans avoir le permis ou sans ĂȘtre en Ă©tat de conduire (fatigue, ivresse, maladie
) ;
  • des facilitĂ©s de stationnement :
    • automatisation de la recherche de place de parking, et dĂ©pĂŽt du voyageur sur le seuil de porte,
    • la diminution du nombre de places de stationnement, notamment en centre-ville, puisque la voiture peut dĂ©poser ses occupants et se garer seule ailleurs,
    • la rĂ©duction d'espace nĂ©cessaire au parking des vĂ©hicules par le partage des vĂ©hicules autonomes ;
  • la livraison automatique de produits Ă  partir d'Ă©piceries ou de supermarchĂ©s ;
  • la diminution de la main-d'Ɠuvre nĂ©cessaire au secteur des transports ;
  • l'apparition de nombreux trajets d'ajustement et redondants (par exemple, les trajets pour aller chercher quelqu'un qui a commandĂ© une voiture, pour aller se garer, pour anticiper une demande dans un lieu Ă©loignĂ©).

Malgré ces avantages, certains défis demeurent :

  • dĂ©fis juridiques :
    • quelle responsabilitĂ© juridique sera engagĂ©e en cas d'accident ? Certains constructeurs comme Volvo ont annoncĂ© qu'ils endosseraient cette responsabilitĂ©[19],
    • les voitures ne peuvent, pour l'instant, obĂ©ir aux signaux et injonctions des agents de police ; en ce cas, il sera probable qu'ils doivent disposer d'outils adaptĂ©s pour rĂ©guler la circulation ou arrĂȘter le vĂ©hicule ;
  • dĂ©fis sĂ©curitĂ© informatique :
    • le piratage informatique des voitures, ciblĂ© contre un vĂ©hicule, ou contre toute une flotte simultanĂ©ment. Une faille dans le protocole de sĂ©curitĂ© de la Tesla Model X a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© par des chercheurs en sĂ©curitĂ© informatique de la KU Leuven[20],
    • la possibilitĂ© pour un constructeur automobile ou un gouvernement de surveiller voire de contrĂŽler les dĂ©placements des usagers ;
  • questions Ă©conomiques :
    • la notion de services: la notion de voiture autonome pourrait augmenter la part de services relativement Ă  la notion de produit, en incluant notamment des services de responsabilitĂ© et d'assurance automobile, de vĂ©hicule connectĂ©, de mises Ă  jour over-the-air (OTA) possiblement nĂ©cessaire pour rĂ©pondre Ă  des problĂ©matiques de sĂ©curitĂ© routiĂšre ou de sĂ©curitĂ© des systĂšmes d'information. Les premiers vĂ©hicules autonomes Honda Legend sont livrĂ©s en crĂ©dit-bail alors que des constructeurs — comme Tesla ou Daimler/Mercedes — envisagent de commercialiser en 2021 des fonctions de conduite par abonnement,
    • obsolescence programmĂ©e : avoir un plus grand nombre de composants pourrait exposer Ă  davantage d'obsolescence programmĂ©e,
    • la requalification des chauffeurs,
    • la transformation du secteur de la vente et de l'entretien des vĂ©hicules : l'entretien pourrait s'avĂ©rer plus complexe et coĂ»teux.

Par ailleurs, certains freins Ă  l'adoption devraient Ă©chelonner cette adoption :

  • une rĂ©ticence possible des utilisateurs Ă  laisser le contrĂŽle de leur voiture Ă  des machines ;
  • le surcoĂ»t d'un vĂ©hicule autonome par rapport Ă  son Ă©quivalent « non autonome » pourrait ĂȘtre un frein auprĂšs de la clientĂšle[21].

Assurances

La vĂ©hicule automatisĂ© peut affecter les assurances diffĂ©remment selon les pays, car les assurances varient selon le pays, d'un rapport un Ă  dix entre la France et les États-Unis[22].

Attentes des assurances

Les sociĂ©tĂ©s d'assurances s'attendent Ă  ce que les vĂ©hicules soient Ă©quipĂ©s d'un enregistreur de donnĂ©es d'accident afin de dĂ©terminer si la faute est imputable au systĂšme autonome du vĂ©hicule ou Ă  une faute du conducteur ou Ă  une faute d’un vĂ©hicule tiers[22].

Évolutions attendues des assurances

Le modĂšle Ă©conomique des assurances tel qu’il est connu aujourd’hui est amenĂ© Ă  subir de profondes mutations au fur et Ă  mesure de l’évolution des technologies d’automatisation et de leur arrivĂ©e sur le marchĂ©. Selon une Ă©tude du cabinet d’audit et de conseil KPMG[23], la conversion aux vĂ©hicules autonomes pourrait mĂȘme entraĂźner le changement le plus important dans l'industrie de l'assurance automobile depuis sa crĂ©ation.

Vraisemblablement, le vĂ©hicule autonome sera soumis Ă  l’assurance obligatoire. Tout propriĂ©taire aura ainsi l’obligation d’assurer son vĂ©hicule pour pouvoir le faire circuler. L’assureur ayant indemnisĂ© la victime conservera ensuite la possibilitĂ© d’exercer un recours Ă  l’égard du responsable du sinistre. C’est lĂ  que la complexitĂ© apparaĂźt : l’implication du constructeur, de l'Ă©quipementier, de l’exploitant de logiciel reste alors Ă  Ă©claircir[24]. Selon l'Ă©tude de KPMG[23], l’utilisation d’enregistrements issus de boĂźtes noires semblables Ă  celles utilisĂ©es dans le domaine aĂ©ronautique, contenant des dĂ©tails sur l'environnement de conduite, sur chaque mouvement du vĂ©hicule et sur les dĂ©cisions du conducteur, pourrait permettre aux assureurs de mieux Ă©valuer ces questions de responsabilitĂ© et de collecter des donnĂ©es amenĂ©es Ă  orienter les modalitĂ©s d’assurance. Les compagnies d'assurance capables de traiter un tel volume de donnĂ©es restent nĂ©anmoins Ă  identifier.

Pour anticiper ce bouleversement des assurances face Ă  l’avĂšnement des vĂ©hicules autonomes, certains assureurs ont d’ores et dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© des brevets visant Ă  conquĂ©rir ce marchĂ© porteur. Ceux-ci dĂ©crivent des systĂšmes, appareils, interfaces, mĂ©thodes et articles de fabrication qui permettent le traitement des demandes d'indemnisation d'assurance, la souscription et les applications d'Ă©valuation des risques Ă  l'aide de donnĂ©es issues de vĂ©hicules autonomes.

Quoi qu’il en soit, les propriĂ©taires de vĂ©hicules autonomes auront toujours besoin d'une couverture pour les incidents non liĂ©s aux collisions, comme les intempĂ©ries et le vol.

Une Ă©tude d'Accenture et Stevens Institute of Technology estime que le marchĂ© des assurances dĂ©diĂ©es aux vĂ©hicules autonomes devrait reprĂ©senter 81 milliards d‘euros d’ici Ă  2025[25].

Lois britanniques sur l'assurance de véhicules autonomes

Au Royaume-Uni, une loi dite Automated and Electric Vehicles Act 2018 prévoit le fonctionnement de l'assurance pour les véhicules automatisés[26].

Lois françaises sur l'assurance de véhicules à délégation de conduite

En France, l'assurance des véhicules à délégation de conduite est prévue par l'ordonnance du [27].

En Corée

En Corée du Sud, en 2020 pour la premiÚre fois sur les routes publiques, la Financial Services Commission a indiqué que douze sociétés d'assurance commercialiseront dÚs des produits assurant les véhicules professionnels autonomes[28].

Une clause contraint l'assureur à rembourser dans un premier temps, et à ensuite rechercher une compensation du fabricant si le véhicule ou un systÚme du véhicule sont en faute.

En raison des risques liés aux erreurs et au hacking, des primes seront plus élevées de 3,7 %, et les bons conducteurs n'auront pas de bonus[28].

La FSC surveillera l'industrie automobile et collectera des données pour pouvoir assurer des véhicules autonomes non professionnels[28].

Au Japon

Au Japon, l’avĂšnement de la conduite autonome a inflĂ©chi le positionnement de certaines assurances :

  • le 31 juillet 2020, Aioi Nissay Dowa Insurance annonce un nouveau produit assurantiel pour lequel des caractĂ©ristiques de vĂ©hicules autonomes (distance, freinage, accĂ©lĂ©ration) bonifieraient les primes d'assurances en mode de conduite autonome, considĂ©rant que la dĂ©lĂ©gation de conduite serait plus sure qu'une conduite non dĂ©lĂ©guĂ©e ;
  • le 27 aoĂ»t 2020, la compagnie d'assurances japonaise Sompo Holdings annonce l'acquisition de 18 % de la plus grande sociĂ©tĂ© de conduite automatisĂ©e du Japon, Tier IV, pour 92 millions de dollars amĂ©ricains ;
  • le 11 novembre 2020 est rapportĂ© qu'au , la Tokio Marine & Nichido Fire Insurance commercialise une nouvelle police dont la prime n'augmente pas avec les accidents survenus au cours de la conduite autonome[29].

Utilisation du téléphone

Selon certains analystes, les gĂ©ants des nouvelles technologies seraient favorables au dĂ©veloppement des vĂ©hicules autonomes afin de permettre Ă  leurs utilisateurs d'ĂȘtre disponibles pour utiliser davantage leur tĂ©lĂ©phone[30].

Historique

Les vĂ©hicules autonomes Navlab de 1 Ă  5. NavLab 1 (le plus loin sur la photo) a dĂ©butĂ© en 1984 et a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ© en 1986. Navlab 5 (le vĂ©hicule le plus proche), achevĂ© en 1995, a Ă©tĂ© la premiĂšre voiture Ă  conduire d'une cĂŽte Ă  l'autre des États-Unis de maniĂšre autonome.

Plusieurs tentatives isolées avaient été réalisées depuis les années 1970, mais l'évolution rapide des technologies liées aux capteurs, à la télématique et à la puissance intrinsÚque des processeurs numériques, ont finalement abouti à des résultats probants et assez nombreux.

En 1977 le Laboratoire de robotique de Tsukuba au Japon fit fonctionner une automobile automatique sur un circuit dédié. Le suivi de trajectoire était réalisé par reconnaissance du marquage au sol et la vitesse de 30 km/h était atteinte.

En 1984 Mercedes-Benz testa une camionnette automatique équipée de caméras, dont le logiciel de reconnaissance était développé par une équipe de l'université de la Bundeswehr à Munich sous la direction d'Ernst Dickmanns. Le véhicule atteint 100 km/h sur un réseau routier sans trafic.

En 1986 le projet ALV (Autonomous Land Vehicle) financé par l'Agence pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA), aboutit à un démonstrateur autonome capable de suivre une route à 30 km/h. Le Laboratoire de Robotique de l'université Carnegie-Mellon de Pittsburgh démarre le développement des véhicules automatiques Navlab.

En 1987 la Commission europĂ©enne finança le programme europĂ©en Prometheus, Ă  hauteur de 800 millions d'euros, qui contribua, entre autres, au dĂ©veloppement d'outils technologiques dĂ©diĂ©s Ă  la conduite automobile automatique. La mĂȘme annĂ©e, le laboratoire de recherche Hughes Aircraft (HRL) complĂšte le vĂ©hicule ALV en le rendant tout-terrain et capable d'Ă©voluer Ă  3 km/h dans un environnement complexe (vĂ©gĂ©tation, rochers, ravins).

En 1994, à l'occasion d'une conférence scientifique sur le thÚme, Daimler-Benz réalise une démonstration, en situation réelle de trafic sur l'autoroute A1 à partir de Paris, de deux véhicules autonomes (VaMP and Vita-2) pilotés par logiciels de l'équipe de Dickmanns et capables de réaliser conduite en file, changement de file et dépassement avec une vitesse de pointe de 130 km/h.

En 1995 un de ces vĂ©hicules rĂ©alisa le trajet Munich-Copenhague et retour (1 600 km) avec une vitesse atteinte de 175 km/h. La plus longue section de conduite automatique continue fut 158 km. La mĂȘme annĂ©e un vĂ©hicule Navlab rĂ©alisa l'opĂ©ration No Hands Across America sur le trajet de Washington, D.C. Ă  San Diego.

En a lieu Ă  San Diego une importante dĂ©monstration du « consortium amĂ©ricain de l'autoroute automatisĂ©e » National Automated Highway System Consortium (NAHSC) oĂč divers vĂ©hicules autonomes peuvent ĂȘtre comparĂ©s. À cette occasion une infrastructure spĂ©cifique avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par l'insertion de plots magnĂ©tiques servant au guidage dans certaines sections d'autoroute[31].

Années 1960 à 2015

Les annĂ©es 1960 marquent l'Ă©mergence des systĂšmes intelligents. Le nombre de vĂ©hicules en circulation passe dĂ©sormais le cap des 75 millions. Pour des raisons de sĂ©curitĂ©, des normes commencent Ă  ĂȘtre mises en place par les agences du gouvernement des États-Unis, donnant naissance au dĂ©veloppement de nouvelles technologies intelligentes comme les ceintures de sĂ©curitĂ© ou les airbags par exemple[32]. General Motors, un constructeur automobile amĂ©ricain, dĂ©veloppe DAIR (Driver Aided Information and Routing System), un systĂšme connectĂ© intĂ©grĂ© dans une voiture, permettant Ă  la fois de recevoir des informations sur la direction Ă  prendre, d'obtenir des informations sur les conditions routiĂšres ou bien d'envoyer des messages d'urgence Ă  une centrale. Cependant, en raison du manque de ressources pour dĂ©ployer les infrastructures, le projet est abandonnĂ©[33].

Durant la fin des années 1960 vient ensuite le projet du Bureau des voies publiques (Federal Highway Administration), ERGS (Experimental Route Guidance System). Ce systÚme permet la communication entre plusieurs véhicules. Plusieurs constructeurs automobiles américains, comme General Motors ou Philco-Ford, se penchent sur le sujet. Il y a des tentatives d'essais avec des prototypes mais sans grand succÚs. En 1970, le projet est abandonné car les infrastructures qui auraient été nécessaires auraient coûté trop cher[33].

Dans les annĂ©es 1970, avec l'avancĂ©e technologique et les progrĂšs mathĂ©matiques, des algorithmes peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour modĂ©liser les routes et les stocker dans des bases de donnĂ©es. Robert L. French dĂ©veloppe alors l'ARCS (Automatic Route Control System), le premier systĂšme de guidage autonome. Ce systĂšme utilise des voix prĂ©enregistrĂ©es pour donner les indications routiĂšres au chauffeur, mais comme le systĂšme est loin d'ĂȘtre parfait, la deuxiĂšme version de ARCS inclut un Ă©cran affichant visuellement les informations[33] - [34].

En 1977, une Ă©quipe japonaise du laboratoire de Tsukuba fait rouler la premiĂšre voiture capable de suivre une voie de signalisation grĂące Ă  des capteurs optiques[35].

Dans les annĂ©es 1980, la sĂ©curitĂ© et l'environnement sont au cƓur de la politique des transports aux États-Unis. La cause de ce changement est notamment le nombre Ă©levĂ© de dysfonctionnements de vĂ©hicules en 1980 et la diminution des ressources pĂ©troliĂšres depuis 1970, au point qu'un mandat a Ă©tĂ© mis en place pour que les nouveaux vĂ©hicules respectent une certaine norme. La technologie devient cependant meilleure et plus accessible, permettant l'Ă©mergence de plus d'applications dans le domaine des transports. Pendant cette pĂ©riode, des programmes de recherche concernant le dĂ©veloppement technologique des transports font leur apparition, tel que PATH (The California Program On Advanced Technology For The Highway) qui est encore actif et un des leaders concernant les systĂšmes de transports intelligents aujourd'hui[36] - [37].

En 1986, le camion VaMoRs — Ă©quipe de Ernst Dickmanns (en) — est le premier vĂ©hicule se dĂ©plaçant quasiment sans intervention humaine grĂące Ă  des camĂ©ras, des capteurs et un ordinateur contrĂŽlant le volant et la vitesse[35].

Dans les annĂ©es 1990, peu aprĂšs la fin de la guerre froide et de la chute du mur de Berlin, les États-Unis profitent de la paix pour faire des progrĂšs dans le domaine de l'industrie, des transports et de la santĂ©. On assiste aussi Ă  l'Ă©mergence d'Internet avant la fin du siĂšcle. L'association ITS America est fondĂ©e en 1991 par American Association of State Highway and Transportation Officials (AASHTO), le Transportation Research Board (TRB) et l'Institute of Transportation Engineers. Son principal but est de faciliter la collaboration de compagnies privĂ©es ou d'agences publiques pour le dĂ©veloppement des systĂšmes de transports intelligents[38] - [39].

Dans les annĂ©es 2000, les progrĂšs technologiques, surtout dans le domaine de la communication, permettent aux systĂšmes intelligents de transport de faire un bond en avant. En effet, les objets connectĂ©s, par exemple les smartphones permettent dĂ©sormais Ă  l'utilisateur de recevoir des informations en temps rĂ©el sur les transports et le trafic par le biais d'applications. Mais cela marche aussi dans l'autre sens, c'est-Ă -dire que le voyageur partage Ă  son tour ses informations (comme sa position par exemple) en temps rĂ©el qui peuvent ĂȘtre collectĂ©es dans une base de donnĂ©es et ĂȘtre analysĂ©es. Les smartphones ont jouĂ© un rĂŽle majeur dans le dĂ©veloppement des systĂšmes automatisĂ©s de transport, car les utilisateurs peuvent dĂ©sormais envisager un avenir oĂč les moyens de transports seraient composĂ©s en grande partie de vĂ©hicules autonomes[40].

En 2007, des mails dĂ©voilĂ©s par The Guardian auraient commencĂ© Ă  ĂȘtre Ă©changĂ©s entre Uber et le gouverneur de l'Arizona pour autoriser secrĂštement les premiĂšres voitures autonomes Uber[41].

AprÚs 2010 et la crise économique, le but était d'adopter une utilisation plus efficace du réseau routier et du parc automobile. Par ailleurs, avec l'évolution rapide des technologies de la communication et de l'information, de nombreuses applications de transport liant des parcs de véhicules localisés géographiquement à des interfaces utilisateurs intuitives sont arrivées sur le marché[42].

En 2009, le projet Auto-Driving Car de Google a dĂ©butĂ©. À l'origine, ce projet Ă©quipait des vĂ©hicules existants, comme la Toyota Prius et la Lexus RX 450h. Cependant, Google a aussi conçu son propre prototype qui a notamment comme particularitĂ© d'abandonner le volant et les pĂ©dales. Ils testent actuellement ce prototype dans plusieurs villes aux États-Unis. Leur technologie peut atteindre une automatisation de niveau 4[43].

De 2012 Ă  2013 Ă  Ann Arbor, au Michigan a eu lieu un test grandeur nature de la technologie des vĂ©hicules connectĂ©s. Cet Ă©vĂ©nement a rassemblĂ© environ 2 700 vĂ©hicules. Chaque vĂ©hicule Ă©tait Ă©quipĂ© de la technologie aidant Ă  Ă©viter les accidents lors du parcours de son itinĂ©raire. Les conducteurs reçoivent des alertes telles que le freinage des vĂ©hicules, les vĂ©hicules en angle mort et les non-respects des feux de signalisation[44].

En , la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a publiĂ© un rapport de recherche sur la technologie de communication entre vĂ©hicules V2V. On trouve dans ce rapport les rĂ©sultats de recherches menĂ©es par les ministĂšres de la faisabilitĂ© technique, la vie privĂ©e et la sĂ©curitĂ©. Ces recherches montrent que deux applications de sĂ©curitĂ© : Left Turn Assist et Intersection Movement Assist, pourraient empĂȘcher jusqu'Ă  592 000 accidents et sauver 1 083 vies par an[45].

Le DĂ©partement des Transports des États-Unis (USDOT) a sĂ©lectionnĂ© en septembre 2015 trois sites de dĂ©ploiement de vĂ©hicules connectĂ©s afin de rĂ©aliser des tests grandeur nature. PremiĂšrement, les technologies de vĂ©hicules connectĂ©s sont utilisĂ©es dans le sud du Wyoming pour rendre le transit des camions plus sĂ»r et plus efficace. DeuxiĂšmement, on utilise la technologie V2V ainsi que la communication des intersections pour fluidifier et sĂ©curiser la circulation sur les grands axes New-Yorkais. TroisiĂšmement, de nombreuses applications de mobilitĂ© ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es Ă  Tampa en Floride[44].

DARPA Grand Challenge

En 2004, l'agence amĂ©ricaine de dĂ©fense DARPA organise le DARPA Grand Challenge, un concours rĂ©servĂ© aux voitures autonomes avec 1 million de dollars Ă  la clĂ©. Le circuit faisait 240 km et se trouvait dans le dĂ©sert. Le but Ă©tait d'arriver Ă  destination en moins de dix heures. Cette annĂ©e-lĂ , aucun vĂ©hicule n'arriva Ă  destination. Celui qui est allĂ© le plus loin, « Sandstorm », s'arrĂȘta au bout de douze kilomĂštres.

L'année suivante, une nouvelle édition de ce Challenge eut lieu, avec cette fois une récompense doublée. Cinq équipes arrivÚrent à destination dont quatre sous la limite des 10 heures. L'équipe de Stanford Racing remporta le prix avec un temps record de 6 heures et 53 minutes.

Véhicule autonome : politique et défense

Les paragraphes suivants se réfÚrent à l'article « The Autonomous Vehicle Revolution And The Global Commons » écrit par Rex B. Hughes.

En mer

Chaque annĂ©e, 464 milliards de dollars de biens sont Ă©changĂ©s par voie maritime. De plus l'exploration minĂ©rale et gaziĂšre du plancher ocĂ©anique ne cesse de progresser. Ainsi, l'utilisation de vĂ©hicules autonomes peut rendre l'accĂšs Ă  ces ressources moins coĂ»teux et optimiser l'Ă©change des biens. Avec la modification des relations internationales depuis la fin de la guerre froide, durant laquelle les rapports de forces Ă©taient principalement bipolaires, Les États-Unis dĂ©cident de coopĂ©rer avec d'autres nations pour le contrĂŽle et la dĂ©fense des biens communs mondiaux et ce tout particuliĂšrement en haute mer[46].

Ainsi, la marine américaine a pour but de devenir incontournable dans les domaines des navires de guerre et des sous-marins autonomes. Déjà en 2004, des planeurs sous-marins autonomes ont rejoint le RIMPAC (Rim of the Pacific Exercise) dans la mer de Chine méridionale pour mettre à l'épreuve leurs capacités de combat. En , La DARPA (Defense Advanced Research Project Agency) a commencé des essais en mer de leur prototype : Sea Hunter. Le Sea Hunter est un sous-marin autonome expérimental conçu pour chasser une nouvelle génération de sous-marins diesel et nucléaires silencieux que la Chine et d'autres concurrents stratégiques des Américains devraient utiliser en eau internationale contestés tels que la mer de Chine méridionale et le détroit de Malacca. L'utilisation de ce type de technologie permet notamment de ne pas mettre en péril de combattants[46].

En Arctique

L'exploration arctique pourrait Ă©galement ĂȘtre rĂ©volutionnĂ©e par l'utilisation de vĂ©hicules autonomes polaires. En effet, les contraintes liĂ©es Ă  ce type d'environnement extrĂȘme sont un obstacle non nĂ©gligeable pour l'ĂȘtre humain. Ainsi, bien que les changements climatiques facilitent dĂ©jĂ  considĂ©rablement l'exploitation de certains passages comme le passage du Nord-Ouest et la Route de la mer du Nord, l'utilisation de vĂ©hicules autonomes pourrait rendre de nouvelles routes Ă©conomiquement viables dans une rĂ©gion dont l'activitĂ© Ă©conomique gĂ©nĂšre environ 225 milliards de dollars. À cĂŽtĂ© de cela, le voyage du prĂ©sident Barack Obama en 2015 dans le Cercle arctique de l'Alaska a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© pour les États-Unis de devenir plus engagĂ©s dans la gouvernance mondiale de la rĂ©gion arctique[47].

Projets depuis 2010

Teqmoville, prĂšs de paris est une fausse ville oĂč des voitures autonomes sont testĂ©es par des ingĂ©nieurs spĂ©cialisĂ©s en intelligence artificielle[48].

Projet CATS en Europe

CATS est un projet de recherche européen qui a duré cinq ans (de 2010 à 2014) mené dans le cadre du FP7 (en français le septiÚme programme-cadre de l'Union européenne pour la recherche et le développement technologique) et dont l'objectif a été d'étudier la faisabilité d'une mise en place d'un systÚme de transport basé sur des véhicules électriques autonomes[49].

Les paragraphes suivants se réfÚrent à l'article « Pioneering driverless electric vehicles in Europe: the City Automated Transport System (CATS) » écrit par Derek Christie, Anne Koymans, Thierry Chanard, Jean-Marc Lasgouttes, et Vincent Kaufmann.

Préliminaires

Le projet commence le et l'objectif primaire est d'encourager le dĂ©ploiement de Cristal, le vĂ©hicule autonome dĂ©veloppĂ© et crĂ©Ă© par le groupe privĂ© français Lohr Industrie, spĂ©cialisĂ© dans la conception et la commercialisation de systĂšmes de transports de biens. C'est aprĂšs avoir effectuĂ© des analyses concernant les besoins en matiĂšre de mobilitĂ© dans trois villes, qu'il a Ă©tĂ© dĂ©duit que Strasbourg Ă©tait la ville la plus adaptĂ©e pour une dĂ©monstration publique. L'expĂ©rience a pu permettre la collecte de donnĂ©es ; des informations sur les Ă©missions de CO2, et sur l'acceptation par le marchĂ© du systĂšme Cristal ont pu ĂȘtre relevĂ©es[50].

Changement de véhicule et de propriétaire

Le projet commence alors Ă  rencontrer ses premiers obstacles. Lohr Industrie qui s'occupait de fournir les vĂ©hicules autonomes, fait faillite en 2013. Elle cesse alors la production de Cristal et se retire en partie du projet CATS. Afin de poursuivre le projet, un autre vĂ©hicule autonome nommĂ© Navia est choisi pour ses nombreux points communs avec Crystal. Il est dĂ©veloppĂ© par une autre compagnie française qui s'appelle Induct Technology. La contribution d'Induct Technology en fin d'annĂ©e 2013 au projet, permet alors l'accomplissement d'une grosse Ă©tape qui a lieu dĂ©but 2014, oĂč trois vĂ©hicules Navia circulĂšrent avec succĂšs dans le parc d'innovation d'Illkirch Ă  Strasbourg pendant plusieurs mois, hĂ©las sans prendre de passagers pour des raisons lĂ©gales. En , Induct Technology fait faillite Ă  son tour, et est rachetĂ©e par un nouveau propriĂ©taire qui est aussi intĂ©ressĂ© par le projet CATS et renomme les vĂ©hicules en « Navya »[50].

De Strasbourg Ă  Lausanne

AprĂšs une rencontre faite avec plusieurs ministĂšres en France, la CommunautĂ© urbaine de Strasbourg reçoit sa premiĂšre autorisation pour utiliser les vĂ©hicules autonomes sur le domaine public, mais pour des raisons de sĂ©curitĂ© et lĂ©gales, il est demandĂ© de mener la suite de l'expĂ©rience dans un endroit mieux protĂ©gĂ©. Le lieu de la dĂ©monstration est alors dĂ©placĂ© en Suisse Ă  l'École polytechnique fĂ©dĂ©rale de Lausanne (EPFL). En plus d'ĂȘtre un pays sĂ©curisĂ©, la Suisse possĂšde une politique plus flexible qui est en faveur de l'innovation et de la crĂ©ation[50]. Cependant, le fait que la suite de l'expĂ©rience se dĂ©roule Ă  cet endroit n'est pas sans dĂ©savantage, car l'Ă©cole regorge majoritairement de personnes intĂ©ressĂ©es par la technologie et l'innovation, et cela peut avoir une influence sur le choix des personnes Ă  emprunter ou pas les navettes autonomes. En plus de regorger majoritairement des personnes intĂ©ressĂ©es par la technologie, la majoritĂ© des personnes se trouvant dans cette Ă©cole sont des hommes. En effet, il a Ă©tĂ© comptĂ© lors de l'expĂ©rience que 66 % des utilisateurs Ă©taient des hommes[51] - [52].

L'expĂ©rience sur le campus de l'EPFL est supervisĂ©e par Bestmile (une startup nĂ©e au sein de l'EPFL) du 10 au les jours de la semaine de 7 h 30 jusqu'Ă  18 h 00 pour un total de 168 heures sur seize jours. L'expĂ©rience suit un schĂ©ma prĂ©cis : un Ă©tudiant est prĂ©sent dans chaque navette pour rĂ©pondre aux Ă©ventuelles questions, distribuer des questionnaires pour que les passagers partagent leur expĂ©rience et arrĂȘter le vĂ©hicule en cas d'urgence. Des personnes plus qualifiĂ©es sont postĂ©es sur la route pour surveiller, gĂ©rer les Ă©tudiants ou bien intervenir en cas d'urgence. Mais malgrĂ© tout le dispositif mis en place pour garantir le bon dĂ©roulement de l'expĂ©rience, cela n'a pas empĂȘchĂ© les navettes de rencontrer plusieurs problĂšmes, notamment liĂ©s Ă  des dĂ©fauts techniques et logiciels[52] - [51].

RĂ©sultats et conclusion

Du 21 au , lors des mesures, il est enregistrĂ© qu'en huit jours, plus de 800 personnes ont empruntĂ© les navettes autonomes. Un total de 181 questionnaires est distribuĂ© et complĂ©tĂ© pendant les deux semaines. Cette collecte de donnĂ©es permet de rĂ©colter plusieurs catĂ©gories d'informations, comme des informations liĂ©es Ă  l'utilisateur du vĂ©hicule (l'Ăąge, le sexe, ainsi que le mĂ©tier par exemple) ou bien des avis sur la qualitĂ© et l'aspect de Navya, etc. MĂȘme si les sondages rĂ©vĂšlent que l'expĂ©rience a Ă©tĂ© trĂšs apprĂ©ciĂ©e par la majoritĂ© des personnes, les choses sont plus compliquĂ©es au niveau lĂ©gislatif. Les voitures autonomes ne sont pas encore lĂ , des lois doivent encore ĂȘtre modifiĂ©es et crĂ©Ă©es et cela peut prendre un temps considĂ©rable. Les auteurs de l'article concluent que seuls, les progrĂšs et les innovations technologiques ne sont pas suffisants pour le dĂ©veloppement des vĂ©hicules autonomes, mais qu'il faut aussi que les puissances politiques agissent pour que des expĂ©riences et des tests puissent encore avoir lieu[53].

Autres projets

De nombreux acteurs travaillent sur des projets de voiture autonome : constructeurs automobiles Audi, Toyota, Renault, Nissan, Peugeot, General Motors, Mercedes-Benz, ou encore Tesla mais aussi des Ă©quipementiers comme Valeo, Continental ou Bosch. Google, un acteur pour qui ce n'est pas le cƓur de mĂ©tier, dĂ©veloppe Ă©galement son systĂšme[21]. MalgrĂ© le dĂ©part d'un des ingĂ©nieurs principaux du projet et un accident en 2016[54], la sociĂ©tĂ© reste un acteur emblĂ©matique du secteur. Apple semble aussi vouloir se positionner sur le marchĂ©, avec son projet Titan[55].

En , Google annonce avoir conçu son systÚme de pilotage automatique pour automobile, qu'il a installé sur huit véhicules. Anthony Levandowski et Sebastian Thrun sont impliqués dans ce projet.

En , Nissan annonce vouloir commercialiser ses premiÚres voitures sans conducteur en 2020[56]. Volvo qui travaille depuis sur les années 1970 sur l'accidentologie de ses véhicules souhaite aussi proposer un modÚle sans accident avant 2020[57].

Parmi les constructeurs automobiles français, plusieurs ont un projet de voiture autonome à l'instar du groupe PSA qui fait circuler depuis l'été 2015 sur route ouverte plusieurs véhicules de type Citroën C4 Picasso[18], tandis que Ligier a déployé la navette EasyMile EZ 10.

Fin 2015, la FIA annonce le lancement en 2016-2017 d'un championnat de voitures Ă©lectriques sans conducteur, Roborace[58].

À l'image de sa tentative avortĂ©e Ă  San Francisco pour un problĂšme rĂ©glementaire, Uber entend dĂ©ployer massivement des voitures sans conducteur, ce que son fondateur Travis Kalanick juge « existentiel » pour sa sociĂ©tĂ© : celle-ci y voit en effet un moyen de baisser ses prix[59]. Le , un semi-remorque Otto, entreprise rachetĂ©e par Uber en , a effectuĂ© la premiĂšre livraison mondiale par un camion autonome, sans chauffeur, en mode de pilotage automatique sur une autoroute entre Fort Collins et Colorado Springs soit un trajet de 200 kilomĂštres[60].

Une Ă©tude de PwC, rĂ©alisĂ©e en 2016 aux États-Unis, rĂ©vĂšle que 66 % de la technologie utilisĂ©e par les voitures autonomes est aussi fiable qu'un conducteur moyen[61]. Les principales peurs partagĂ©es sont les risques d'accidents et de vol. Seuls 13 % des consommateurs interrogĂ©s ne voient aucun avantage dans ce type de voiture.

Le , la start-up américaine Nuro annonce le lancement d'expérimentation de service de livraison autonome sur les routes d'Arizona, en partenariat avec le retailer Kroger[62].

DĂ©claration d'Amsterdam

Le , la DĂ©claration d'Amsterdam, portĂ©e par les ministres des transports des vingt-huit États membres de l'Union europĂ©enne affirme une ligne politique commune au sujet du dĂ©veloppement des vĂ©hicules autonomes. Les États membres soutiennent le dĂ©veloppement d'une conduite automatisĂ©e et connectĂ©e Ă  travers une gamme d'initiatives telles que les convois de camions, le pilote automatique sur l'autoroute et l'Ă©tablissement de corridors ITS (corridor de systĂšmes de transport intelligents). Il est aussi soutenu qu'au dĂ©but de cette transition, une concurrence ouverte entre diffĂ©rents modĂšles et initiatives est nĂ©cessaire pour susciter la crĂ©ativitĂ© et l'innovation. Cependant, l'industrie et les utilisateurs exigent que les nouveaux services et systĂšmes puissent fonctionner sans contraintes liĂ©es au franchissement des frontiĂšres[63].

Les États membres reconnaissent aussi que malgrĂ© quelques incertitudes concernant la technologie, la sociĂ©tĂ©, le droit, la confidentialitĂ© et la sĂ©curitĂ©, les technologies de vĂ©hicules connectĂ©s et automatisĂ©s offrent un grand potentiel pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© routiĂšre, les flux de trafic, l'efficacitĂ© globale et la performance environnementale du systĂšme de transport[63].

États-Unis

Le dĂ©partement des routes de Californie publie en les donnĂ©es sur les essais de vĂ©hicules autonomes entre et : les voitures sans chauffeurs de Waymo ont parcouru 1,2 million de miles (prĂšs de 2 millions de kilomĂštres) sur les routes californiennes, avec, en moyenne, une intervention humaine tous les 11 018 miles, contre tous les 5 595 miles en 2017. Les vĂ©hicules de Cruise GM, affichent eux aussi de bons rĂ©sultats, avec une intervention tous les 5 205 miles. Les vĂ©hicules d'Apple parcourent seulement 1,15 mile en moyenne avant une intervention humaine, et ceux d'Uber nĂ©cessitent en moyenne trois interventions humaines pour chaque mile parcouru. Selon le cabinet AlixPartners, le taux observĂ© avec conduite humaine est d'un accident tous les 500 000 miles, niveau qui, pour les vĂ©hicules autonomes, ne sera pas atteint avant au moins 2023[64].

En 2017, les expĂ©rimentations se multiplient, d'abord en sites fermĂ©s puis en ville : Ă  partir du , quatre Renault Zoe Ă©lectriques vont rouler sans chauffeur parmi les vĂ©hicules ordinaires, et aprĂšs la pĂ©riode de test, le public pourra, Ă  partir du printemps 2018, appeler un vĂ©hicule en temps rĂ©el par l’intermĂ©diaire de son smartphone, depuis l’un des dix-sept points d’arrĂȘt. Des opĂ©rateurs ont contactĂ© la ville de Paris pour expĂ©rimenter des taxis autonomes dans Paris dĂšs 2018[65].

Le , la navette électrique autonome de l'entreprise française Navya a un accident avec un camion à Las Vegas, pour son premier jour de mise en service[66].

États des États-Unis d'AmĂ©rique qui autorisent l'expĂ©rimentation de voiture sans pilote sur les routes publiques au premier fĂ©vrier 2018.

Aux États-Unis, la sociĂ©tĂ© Uber doit arrĂȘter les expĂ©rimentations en Californie aprĂšs que plusieurs vĂ©hicules ne se sont pas arrĂȘtĂ©s au feu rouge. En 2015, les expĂ©rimentations se poursuivent alors en Arizona, État oĂč les vĂ©hicules autonomes peuvent ĂȘtre expĂ©rimentĂ©s sans demander d'autorisation (permis ou licence). Cet État, l'un des plus pauvres du pays, encourage en effet activement la venue des entreprises technologiques sur son territoire[67]. En , l’Arizona dĂ©cide de suspendre les expĂ©rimentations d'Uber Ă  la suite d'une collision mortelle[68].

En mai et juin 2022, plusieurs taxis autonomes de l'entreprise Cruise (en) perdent le lien avec les serveurs et créent d'importants bouchons[69].

projet L3 Pilot

Du printemps 2019 au février 2021, une campagne d'expérimentation a été menée sur des rues urbaines et des autoroutes publiques ainsi que dans des scénarios de stationnement. Les sept pays concernés sont la Belgique, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Luxembourg, la SuÚde, et le Royaume-Uni[70].

L'expĂ©rimentation a concernĂ© 750 personnes dans 70 vĂ©hicules sur 400 000 kilomĂštres.

Infrastructure

Le groupe automobile chinois Geely annonce le 2 juin 2022 le lancement des neuf premiers satellites d'une constellation en orbite basse qui en comptera, à terme, 240. Développés, construits et opérés par Geespace, la filiale spatiale du Zhejiang Geely Holding Group fondée en 2018, les satellites GeeSAT-1 « offriront une précision de l'ordre du centimÚtre pour le positionnement et la connectivité, permettant une conduite autonome sûre pour les marques automobiles au sein du portefeuille de Geely », qui compte mettre en orbite 72 satellites d'ici à 2025, pour commencer à proposer ses services en Chine et dans la région Asie-Pacifique, puis lancer les 168 unités restantes pour couvrir le globe[71].

Royaume-Uni et Japon

Le Royaume-Uni et le Japon prévoient la circulation de véhicules équipés d'un systÚme automatisé de maintien dans la voie dÚs 2021 : fin mars pour le Japon, second semestre 2021 pour l'Allemagne.

Autres pays

AprĂšs le Japon, des États canadiens et europĂ©ens pourraient autoriser la dĂ©lĂ©gation de conduite en 2021[72].

Premiers véhicules autonomes

En 2020, certains constructeurs d'Allemagne et des États-Unis envisagent de commercialiser dĂšs 2020 des vĂ©hicules suffisamment Ă©quipĂ©s de capteurs pour pouvoir devenir autonome de niveau 3 — c'est-Ă -dire conditionnellement — dĂšs que la rĂ©glementation sera dĂ©finie en 2021[73].

Véhicule commercialisé

Honda Legend

À partir du , une fonction de niveau 3 de vĂ©hicule autonome est commercialisĂ©e en leasing sur 100 Honda Legend au Japon uniquement[74].

D'aprÚs le concepteur, le systÚme a notamment été testé avec un véhicule de démonstration parcourant environ 1,3 million de kilomÚtres sur les voies rapides du Japon. Cela a permis de démontrer que la fonction de conduite dans les embouteillages ne provoque pas d'accident au Japon et permet de réduire de moitié le nombre d'accidents corporels[75].

Sur le marché chinois, Arcfox Alpha S est considéré de niveau 3, pour permettre au conducteur de ne pas regarder la route dans certaines conditions[76].

VĂ©hicule en circulation

Le , Honda annonce avoir obtenu une autorisation pour le niveau 3, lui permettant de commercialiser, dans un premier temps, sa berline Legend. Celle-ci sera équipée du systÚme autonome Traffic Jam Pilot en [77] - [78].

Au premier semestre 2022, en Allemagne, Mercedes dispose en option sur la classe S et l'EQS du systÚme Drive Pilot, une fonction capable de rouler jusqu'à 60 km/h et d'atteindre des vitesses supérieures une fois que le cadre légal le permettra sur les autoroutes allemandes. Le systÚme ne sera pas disponible en France en raison de différences législatives[79] - [80]. « Level 3 means the driver can legally take their eyes off the wheel and the company, Daimler in this case, would have to assume insurance liability, depending on the jurisdiction. »

VĂ©hicules Ă  venir

Plusieurs marques ont annoncé des véhicules équipés de systÚmes de conduite pour l'année 2022 ou pour les années suivantes.

Volvo prévoit de commercialiser un systÚme « Ride Pilot » non supervisé pour son modÚle XC90 sur les autoroutes californiennes avant le reste du monde[81].

BMW et Mercedes-Benz doivent également commercialiser des véhicules autonomes au premier semestre 2021[82].

Une nouvelle Mercedes classe S 2021 (voir Mercedes-Benz Classe S (Type 223)) doit ĂȘtre commercialisĂ©e en 2020 avec l'ACC, le lane centering et une fonction de changement de voie, en attendant l'approbation de la fonction autonome jusqu'Ă  60 km/h au second semestre 2021. Le systĂšme ne sera activĂ© qu'en prĂ©sence d'une barriĂšre physique ou d'une rangĂ©e de vĂ©hicules[83].

Sixt envisage dÚs 2022 un service de véhicules autonomes permis par une loi allemande de mai 2021[84].

DÚs 2022 Volvo souhaite équiper certains véhicules de lidar pour activer une fonction de conduite autonome[85].

Hyundai Motor prévoit la disponibilité d'un G90 avec conduite autonome jusqu'à 60 km/h dÚs le troisiÚme trimestre 2022 en Corée du Sud[86]. Au second semestre 2022, Hyundai prévoit une fonction de conduite autonome de niveau 3[87]. Toutefois, cette fonction de conduite autonome dénommée Highway Driving Pilot (HDP) ne serait disponible qu'à partir du quatriÚme trimestre 2022[88].

General Motors[73] et Stellantis ciblent l'année 2023[89].

En CorĂ©e, au premier semestre 2021, les premiers vĂ©hicules de niveau 3 doivent ĂȘtre dĂ©voilĂ©s par Hyundai Motor et Kia Motors[90]. Ils devraient pouvoir ĂȘtre commercialisĂ©s Ă  partir des modĂšles de 2022[91].

En 2021, Toyota doit sortir le premier mini/van autonome avec la Sienna[92].

En Espagne, des chercheurs veulent en 2021 transformer une Seat LeĂłn en voiture autonome de niveau 3, proposant trois modes de fonctionnement[93] :

  • mode Autonomous Chauffeur : le vĂ©hicule dĂ©marre et s’arrĂȘte seul dans des conditions de circulation lentes ;
  • mode Automated Valet Parking : le vĂ©hicule trouve une place de stationnement disponible Ă  proximitĂ© et va s’y installer sans intervention humaine ;
  • mode Summoning : le vĂ©hicule peut ĂȘtre appelĂ© au moyen d'une application mobile afin de rĂ©cupĂ©rer son propriĂ©taire et l’emmener Ă  la destination oĂč il le souhaite de façon autonome.

Tesla fournit en 2020 une alerte visuelle sur le tableau de bord qui permet au conducteur en mode autonome d'ajuster automatiquement la vitesse du vĂ©hicule Ă  celle lue sur les panneaux de vitesse des États-Unis[94].

  • Mercedes-Benz Classe S (W223) (2020).
    Mercedes-Benz Classe S (W223) (2020).
  • Tesla Model 3 (2020).
    Tesla Model 3 (2020).
  • Toyota Sienna (2011).
    Toyota Sienna (2011).

En 2021, FCA (groupe Stellantis) a rejoint une alliance avec BMW, Intel et Delphi pour produire des véhicules autonomes dÚs 2021[95].

Prospectives

En 2015, les débuts de la commercialisation étaient attendus dÚs 2017 et sa généralisation à la fin des années 2020, selon Le Figaro[96].

Selon l'Institut national de recherche en informatique et en automatique, les voitures autonomes n'arriveront qu'en 2025 sur voie privée et en 2040 sur voies publiques[97].

D'aprÚs une étude d'IHS Automotive de 2013, les ventes de voitures autonomes vont décoller au début des années 2020 puis fortement croßtre d'ici 2035[98] - [99]. En 2016, l'institut revoit ses prévisions à la hausse[100]. Carlos Ghosn indique en 2018 que « d'ici à 2035, 25 % des véhicules neufs vendus seront autonomes »[101].

Une étude publiée en par les analystes d'UBS évalue la part de la conduite autonome en 2030 à 5 % des kilomÚtres parcourus ; elle table surtout sur la montée en puissance des robots taxis, qui représenteraient 12 % des ventes de véhicules neufs en 2030, avec 26 millions de robots taxis en circulation dans le monde ; en contrepartie, les ventes de véhicules individuels chuteront de 5 %[102].

Transports en commun

Plusieurs pays et villes ont entrepris des séries de tests en situation sur des transports en commun autonomes.

Pour les transports en commun, la technologie reste identique Ă  celle utilisĂ©e pour les voitures particuliĂšres. À Helsinki en Finlande, les bus n'ont ni pĂ©dale de frein, ni pĂ©dale d'accĂ©lĂ©rateur, ni volant[103]. Il n'y a pas non plus de chauffeur, mais seulement une personne prĂ©sente prĂȘte Ă  actionner un bouton d'arrĂȘt d'urgence. L'intĂ©rĂȘt des transports en commun autonomes est le mĂȘme que celui des transports en commun traditionnels, Ă  savoir de rĂ©duire le nombre de vĂ©hicules dans les villes et dĂ©sengorger les rues. Cette volontĂ© est soutenue par le projet Sohjoa qui cherche Ă  limiter les embouteillages et les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre.

Ces autobus sont en test dans des lieux fréquentés, les campus, les zones industrielles (pour Helsinki) mais aussi dans des quartiers d'affaires à Paris et à Lyon. Ces essais sont toujours mis en place sur de courtes distances et à des vitesses modérées pour des questions de sécurité et de législation.

Les acteurs sont de plus en plus nombreux Ă  se positionner sur le marchĂ©. La sociĂ©tĂ© MobilEye, filiale d'Intel, rĂ©flĂ©chit ainsi Ă  plusieurs projets de navettes autonomes. En fĂ©vrier 2022, elle a annoncĂ© qu'elle rĂ©flĂ©chissait au dĂ©ploiement de navettes autonomes en AmĂ©rique du Nord, en partenariat avec Benteler, entreprise allemande d'industrie automobile, et la sociĂ©tĂ© Beep, spĂ©cialisĂ©e dans la gestion des services de mobilitĂ© autonome. EquipĂ©es du systĂšme de conduite autonome dĂ©veloppĂ© par la sociĂ©tĂ©, MobileEye Drive, ces navettes se veulent accessibles au plus grand nombre, et notamment aux personnes aveugles ou Ă  mobilitĂ© rĂ©duite[104]. Ces navettes s'arrĂȘteront aux endroits voulus par les utilisateurs, que ces derniers communiqueront sur une application.

L'objectif de la société est de répondre à une offre qu'elle estime insuffisante dans certains territoires, notamment de micro-mobilité, et se positionner ainsi comme un acteur clé dans la logistique du dernier kilomÚtre.

VĂ©hicule sur rails virtuels de Zhuzhou

À Zhuzhou, ville chinoise du Hunan, un vĂ©hicule sur rails virtuels, le premier au monde, dĂ©nommĂ© tramway rapide sur rails autonome (TRA) ou ART (Automated Railway Transit)[105], a entamĂ© en une expĂ©rimentation de trois mois. Le TRA se compare Ă  un tramway pour sa forme, sa longueur et l'amĂ©nagement des voitures ; il peut transporter jusqu'Ă  307 passagers Ă  une vitesse maximale de 70 km/h. Il roule avec des pneumatiques sur une voie propre marquĂ©e de points blancs, en Ă©tant guidĂ© par des signaux sans fils. À deux millions d’euros par kilomĂštre[105], il serait cinq fois moins cher qu'un tramway ordinaire. Son autonomie est de 25 kilomĂštres et sa recharge dure 10 minutes environ. Il fonctionne de maniĂšre semi-autonome. Pour devenir complĂštement autonome, il devra intĂ©grer le systĂšme de navigation Beidou[106].

Tramway de Potsdam

Siemens a testĂ© le premier tramway autonome au monde, un Combino modifiĂ©, du 18 au . Ce tramway est Ă©quipĂ© d'un systĂšme d'avertissement de collision « Siemens Tram Assistant » Ă©galement utilisĂ© dans le tramway Avenio M tram de la ville d'Ulm en Allemagne[107]. Il pĂšse dix tonnes, sa longueur est de 19 mĂštres, il est fabriquĂ© par Siemens et circule Ă  Potsdam. Il est Ă©quipĂ© de vidĂ©o, radar et lidar pour surveiller les alentours du vĂ©hicule. Les donnĂ©es collectĂ©es sont interprĂ©tĂ©es et Ă©valuĂ©es par un ordinateur de bord au moyen d'algorithmes qui peuvent dĂ©clencher une rĂ©ponse automatique appropriĂ©e Ă  la situation, comme la proximitĂ© de piĂ©tons ou d'automobiles[108].

La navette autonome de Keolis, conçue en collaboration avec l'entreprise Navya, roule notamment Ă  Lyon (France), Ă  Las Vegas (États-Unis) au parc olympique de Londres (Royaume-Uni) et Ă  Candiac (QuĂ©bec, Canada)[109].

Des navettes Apolong ont été vendues par la Chine au Japon en 2018, pour commencer à opérer en 2019[110].

Mi-2018, la RATP annonce avoir transportĂ© plus de 80 000 personnes dans diverses expĂ©rimentations de navettes autonomes, Ă  Paris, Ă  Bruxelles, Ă  Boulogne-sur-Mer, et Ă  Austin[111].

En , la RATP met fin Ă  une expĂ©rience de navette autonome lancĂ©e en juillet 2017 dans le quartier parisien de La DĂ©fense. AprĂšs avoir enregistrĂ© 30 000 passagers dans les six premiers mois, ils ne furent qu'Ă  peine plus de 10 000 la seconde annĂ©e faute d'une vitesse plus importante que la marche Ă  pied et de pouvoir faire circuler la navette en toute autonomie dans ce quartier aux circulations variĂ©es. Positionner ces vĂ©hicules sur des populations spĂ©cifiques (handicapĂ©es, personnes ĂągĂ©es) ou apporter un service ajoutĂ© avec une vitesse concurrentielle par rapport Ă  la marche semblent nĂ©cessaire pour les dĂ©veloppements ultĂ©rieurs[112].

Au Japon, en 2019/2020 des navettes filoguidées semi-autonomes payantes circulant à 12 km/h ont été mises en place pour des personnes ùgées dans des villages isolés[113].

Projet AVENUE

En Europe a été lancé en mai 2018 le projet AVENUE pour une durée de quatre ans. Projet ayant pour objectif de concevoir et de réaliser des démonstrations à grande échelle de l'automatisation des transports urbains en déployant des minibus autonomes dans quatre villes européennes ; GenÚve, Lyon, Copenhague et Luxembourg[114].

GenĂšve

Les Transports publics genevois (TPG) ont dĂ©marrĂ© le projet AVENUE en intĂ©grant un service de bus autonome dans la commune de Meyrin. Ce service avait une frĂ©quence trĂšs basse (toutes les demi-heures) et une faible vitesse (au plus 25 km/h), fonctionnant avec des routes partagĂ©es (vĂ©hicules, vĂ©los, piĂ©tons, etc.). En 2020, a Ă©tĂ© donnĂ© le feu vert des autoritĂ©s pour exploiter cette navette sur le site de Belle-IdĂ©e[115] - [116]. Plusieurs lieux Ă©taient propices au dĂ©ploiement de navettes autonomes, mais c’est finalement le nom de Belle-IdĂ©e qui a Ă©tĂ© retenu. Ses avantages :

  • uniquement accessible en vĂ©hicule Ă  moteur sur invitation ;
  • toujours accessible Ă  pied ou Ă  vĂ©lo ;
  • les lignes de bus (1), (31) et (34) passant par l'axe principal du site.

Ce service est un service à la demande ; une application a été développée pour appeler la navette et pour connaßtre sa position en temps réel. L'application sera montrée au grand public vers mai 2021.

Lyon

AVENUE se déploie aussi dans le quartier de La Confluence, à Lyon. C'est un site de 150 hectares situé au confluent de la SaÎne et du RhÎne. Un service de navette à la demande est également testé pendant le projet, afin d'offrir un meilleur service aux clients en leur permettant de commander la navette sous certaines conditions (en période creuse par exemple). Une application mobile existe pour le service NAVLY, grùce auquel les passagers peuvent voir la position des navettes autonomes[117].

Copenhague

Le site d'essai de Copenhague est situĂ© Ă  Nordhavn (en). À ce jour, aucun bus ou train ne circule directement dans la nouvelle zone de Nordhavn. Cela signifie qu'existe une excellente opportunitĂ© pour les vĂ©hicules autonomes de fonctionner comme une nouvelle solution de transport public, reliant la zone beaucoup mieux qu'elle ne l'Ă©tait avant. Avec une volontĂ© de rĂ©duire le nombre de voitures garĂ©es dans les rues, les vĂ©hicules autonomes offrent un moyen intelligent de rĂ©pondre au besoin de mobilitĂ© porte-Ă -porte dans la zone. Cela rĂ©duira le nombre de voitures garĂ©es dans la rue et optimisera Ă©galement l'utilisation de la capacitĂ© sur les voies[118].

Luxembourg

Sales-Lentz opÚre trois navettes autonomes[119] : à Pfaffenthal, une vallée de la ville de Luxembourg, deux navettes circulent sur une voie courte reliant la gare ferroviaire et funiculaire de Pfaffenthal à l'ascenseur panoramique de Pfaffenthal, qui monte jusqu'à la Ville-Haute. Une navette Navya y circule.

L’autre Ă  Contern, une zone industrielle situĂ©e Ă  environ 10 km Ă  l'est de la ville de Luxembourg, oĂč une navette relie la gare de Sandweiler - Contern avec « Campus Contern », une sociĂ©tĂ© de promotion immobiliĂšre. Le parcours a deux arrĂȘts et trois stations, exploitĂ©s par deux navettes Navya. Ces services sont gratuits.

Transport de fret

Le transport autonome de fret peut permettre un gain de productivitĂ© et de dĂ©lai si le conducteur peut prendre un temps de pause en roulant et donc Ă©viter un arrĂȘt du vĂ©hicule[120].

Le constructeur Hyundai a effectuĂ© un trajet autonome de niveau 3 d'une longueur de 40 kilomĂštres avec un camion le lundi [121].

Transport sur site privé en Alberta

En Alberta, en 2019, dans des mines de sables bitumineux Ă  ciel ouvert, des camions autonomes sont mis en exploitation aprĂšs cinq ans d'essais en raison d'une meilleure sĂ»retĂ© et d'un moindre coĂ»t. Ces 150 camions desservent la mine de North Steepbank, au nord de la ville de Fort McMurray, sur quelques kilomĂštres[122].

Transport de terminal Ă  terminal

Certaines sociétés ont planifié la conduite autonome de poids-lourds de terminal à terminal spécialement aménagés[123].

LĂ©gislation et rĂšglements

Dans la décennie 2010-2020 les législations et les rÚglements ont été mis à jour pour permettre la commercialisation des véhicules autonomes dÚs 2021.

Convention de Vienne

En , la Commission Ă©conomique pour l'Europe des Nations unies (CEE-ONU ou UNECE) annonce une rĂ©vision de la Convention de Vienne sur la circulation routiĂšre. « Les systĂšmes de conduite automatisĂ©e seront explicitement autorisĂ©s sur les routes, Ă  condition qu'ils soient conformes aux rĂšglements des Nations unies sur les vĂ©hicules, ou qu'ils puissent ĂȘtre contrĂŽlĂ©s voire dĂ©sactivĂ©s par le conducteur » cela ouvre la voie aux fonctions de niveau 3[35] mais les vĂ©hicules de niveau 5 — totalement autonomes et donc sans conducteur humain — restent encore interdits Ă  la circulation[21]. L’amendement de 2016 vise Ă  prendre en compte les interactions entre le conducteur et le vĂ©hicule, telle que la capacitĂ© pour le vĂ©hicule de corriger des oublis humains, et la capacitĂ© pour le conducteur de prendre la main sur le vĂ©hicule, en conformitĂ© avec la rĂ©glementation technique[124].

Cette convention est suivie par de nombreux pays à l'exception notable de pays comme les États-Unis ou la Chine qui suivent la convention de Genùve[22] ou l'Inde.

Le 13 janvier 2021, un amendement est proposé pour que la conduite autonome entre dans la convention de Vienne dÚs le 14 juillet 2022, sauf rejet avant le 13 janvier 2022[125].

La proposition est formulée pour que le conducteur ne soit plus seul conducteur du véhicule par l'article 1 :

« (ab) Le terme « systĂšme de conduite automatisĂ© » dĂ©signe un dispositif associant des Ă©lĂ©ments matĂ©riels et logiciels permettant d’assurer le contrĂŽle dynamique d’un vĂ©hicule de façon ininterrompue.

(ac) Le terme « contrĂŽle dynamique » dĂ©signe l’exĂ©cution de toutes les fonctions opĂ©rationnelles et tactiques en temps rĂ©el nĂ©cessaires au dĂ©placement du vĂ©hicule. Il s’agit notamment du contrĂŽle du dĂ©placement latĂ©ral et longitudinal du vĂ©hicule, de la surveillance de la route, des rĂ©actions aux Ă©vĂ©nements survenant dans la circulation routiĂšre, ainsi que de la prĂ©paration et du signalement des manƓuvres. »

— Article 1 amendĂ© : DĂ©finitions

L'article 34 bis propose de préciser le systÚme de conduite automatisé :

« L’exigence selon laquelle tout vĂ©hicule ou tout ensemble de vĂ©hicules en mouvement doit avoir un conducteur est rĂ©putĂ©e satisfaite lorsque le vĂ©hicule utilise un systĂšme de conduite automatisĂ© qui est conforme :

a) À la rĂ©glementation technique nationale, et Ă  tout instrument juridique international applicable, concernant les vĂ©hicules Ă  roues et les Ă©quipements et piĂšces susceptibles d’ĂȘtre montĂ©s et/ou utilisĂ©s sur un vĂ©hicule Ă  roues ;

b) À la lĂ©gislation nationale rĂ©gissant le fonctionnement du vĂ©hicule. Le champ d’application du prĂ©sent article est limitĂ© au territoire de la Partie contractante oĂč s’appliquent la rĂ©glementation technique nationale et la lĂ©gislation nationale rĂ©gissant le fonctionnement du vĂ©hicule. »

— Ajout du nouvel article 34 bis : Conduite automatisĂ©e

Chine

La Chine dispose d'une fiche de route (« guideline ») et de quelques dizaines de rÚglements sur les véhicules autonomes:

Le guideline de 2018 se dĂ©nomme Guidelines for the Construction of the National Internet of Vehicle Industry Standard System (Intelligent & Connected Vehicles) Les rĂšglements chinois doivent ĂȘtre au nombre de 30 en 2020 et de 100 en 2025[126].

Depuis 2018, la Chine dispose Ă©galement d'une rĂ©glementation relative Ă  l’automatisation conditionnelle (niveau SAE 3), Ă  l'automatisation de haut-niveau (niveau 4) et Ă  l'automatisation complĂšte (niveau 5)[127].

La rĂšglementation dĂ©finit des exigences sur les routes d'essais et sur la qualification de la personne qui s’assied en place de conducteur[128].

D'aprÚs la réglementation, au niveau national les autorités compétentes sont le ministÚre de l'Industrie et des Technologies de l'information, le ministÚre de la Sécurité publique et le ministÚre du Transport[127].

La rĂ©glementation requiert des capacitĂ©s de monitoring Ă  distance avec une capacitĂ© d’enregistrer, d'analyser et de reconstruire l'incident du vĂ©hicule d'essai[127].

La réglementation demande également au candidat les capacités financiÚres pour les blessures corporelles occasionnées et les dommages aux biens[127].

La réglementation requiert que la personne assise en place de conducteur ait un permis de conduire d'au moins trois années sans infraction[127].

Le 9 avril 2021, la voiture Arcfox αS HBT produite par Huawei et Arcfox est connectée et autonome, considérée de niveau 3 en Chine[129].

Un amendement de 2021/2022 de la convention de Vienne propose les termes chinois è‡ȘćŠšé©Ÿé©¶çł»ç»Ÿ et è‡ȘćŠšé©Ÿé©¶ pour dĂ©signer respectivement un « systĂšme de conduite automatisĂ© » et le « contrĂŽle dynamique »[130].

Corée

La législation dite du motor vehicle management act définit une notion d' autonomous driving motor vehicle[131].

La Corée modifie sa législation en 2020 pour permettre l'introduction de la circulation de véhicules autonome sur certains tronçons d'autoroutes l'année suivante[132]. Les standards techniques suivis seraient ceux du Forum mondial pour l'harmonisation des réglementations sur les véhicules de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies, comme le systÚme automatisé de maintien dans la voie[82].

Six mois aprĂšs promulgation, la conduite autonome de niveau 3 devrait ĂȘtre introduite en CorĂ©e[133].

En CorĂ©e, le parti au pouvoir a proposĂ© une loi qui permettrait Ă  l'assurance du propriĂ©taire du vĂ©hicule de se faire rembourser par l'assurance du fabricant du vĂ©hicule en cas d'accident lors du fonctionnement d'autonomie de niveau 3. Cette loi pourrait ĂȘtre adoptĂ©e par l'assemblĂ©e nationale locale durant le premier semestre 2020[90].

L'amendement du rÚglement ALKS inclut des évolutions, comme l'augmentation à 130 km/h et l'ajout du changement automatique de file[133] dans des fonctions de niveau 3 comme le SystÚme automatisé de maintien dans la voie.

Japon

Depuis 2015, le Japon est doté d'un plan de développement du véhicule autonome[134]. Le Japon a fixé l'année 2020 prévue pour les Jeux Olympiques, pour la commercialisation des véhicules sans chauffeur[135].

Réglementation des véhicules automatisés

En , le Japon a introduit l'expression « automatic operating device » dans sa législation. Ce concept désigne un élément qui répond à des rÚgles de sécurité et équipé d'un enregistreur d'événements de conduite et qui est soumis au contrÎle technique. Le conducteur ne peut lui déléguer la conduite que dans les seules conditions autorisées[136].

En 2019, le Japon a autorisé la consultation d'écrans lorsque le véhicule se conduit en mode autonome, jusqu'au premier avertissement[137]. La législation nippone prévoit qu'en cas d'accident avec une voiture autonome, le conducteur soit responsable, sauf en cas de faille du véhicule autonome[138].

Depuis , une nouvelle loi permet au conducteur de téléphoner, boire et manger lorsque le véhicule fonctionne en autonomie de niveau 3 dans un embouteillage sur autoroute[139].

Jusqu'en 2020, le pays a également joué un rÎle moteur dans le développement du rÚglement sur les systÚmes automatisés de maintien de la trajectoire et compte appliquer ce rÚglement dÚs qu'il est en vigueur en [140].

En 2020, la société Sompo Japan Nipponkoa a investi 9,8 milliards de yens, soit 78 millions d'euros, dans l'une des sociétés nippones la plus impliquées dans les technologies de véhicules autonomes, Tier IV, société basée à Nagoya, dans une logique de rapprochement entre services autonomes et assurances de véhicules autonomes[141]. La société Tier IV produit le logiciel Autoware présent dans des centaines de véhicules de plus de dix pays ainsi que dans la moitié des essais de conduite autonome réalisés au Japon[141].

En avril 2020 deux lois amendées : le « Road Traffic Act » et le « Road Transport Vehicle Act », entrent en vigueur. La derniÚre, les voitures particuliÚre à conduite automatisée au niveau 3 deviennent autorisées sur les routes publiques[142].

Le « Road Transport Vehicle Act » définit légalement l'homologation des modÚles de fonctions de conduite automatisée de niveau 3 (processus de conception, notions de sureté, processus d'homologation)[143].

En 2022, le Japan Times entrevoit une modification de la rĂ©glementation permettant l'automatisation de niveau 4 dans des zones dĂ©diĂ©es pour des services de transport de passagers par des vĂ©hicules contrĂŽlĂ©s Ă  distance. Les trottinettes Ă©lectriques pourront Ă©galement ĂȘtre conduites Ă  partir de 16 ans jusqu'Ă  20 km/h. Les robots de trottoirs, notamment pour livrer des marchandises, seront assimilĂ©s Ă  des fauteuils roulants Ă©lectriques jusqu'Ă  6 km/h[144].

Réglementation des véhicules de niveau 3

En , la Japon amende le Road Vehicle Act[145]: ajout de trois standard de sécurité pour les véhicules de niveau 3 :

  • performance : « The equipment must not cause any concern that compromises the safety of vehicle occupants or other road users (...) the equipment must not operate unless all required operable driving environment conditions are fulfilled. » selon le Standard japonais de performance de sĂ©curitĂ© pour les vĂ©hicules de niveau 3 ;
  • enregistreur : L'enregistreur ou « operating condition recording device » doit pouvoir enregistrer six mois de donnĂ©es, y compris lorsque le vĂ©hicule n'est pas conduit en mode automatisĂ©.
  • autocollant : Le fabricant doit apposer Ă  l'arriĂšre du vĂ©hicule un autocollant avertissant les vĂ©hicules suiveurs du caractĂšre automatisĂ© du vĂ©hicule[145] ;

Au Japon, ce dispositif s’appelle un systĂšme de conduite automatisĂ©e (automated driving system)[136].

Il est sujet Ă  des conditions d'utilisation telles que :

  • conditions routiĂšres (ex. : autoroute, route ordinaire, nombre de files, routes dĂ©diĂ©e exclusivement aux vĂ©hicules automatisĂ©s) ;
  • conditions gĂ©ographiques (ex. : zone urbanisĂ©e, zone montagneuse) ;
  • conditions environnementales (ex. : conditions mĂ©tĂ©orologiques, restrictions d'utilisation nocturne) ;
  • autres conditions (ex. : conditions de vitesse, ajustement de l'infrastructure feux tricolores, limites de conduite, exigences personnelles de sĂ©curitĂ©)[136].

En mars 2021, Honda lance le premier véhicule autonome de niveau 3 au Japon, doté d'une fonction Traffic Jam Pilot.

Au Japon, ces vĂ©hicules doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©s d'un affichage arriĂšre indiquant le caractĂšre autonome du vĂ©hicule pour informer le vĂ©hicule suiveur.

Planification du niveau 4

En 2021, l'agence japonaise de la police nationale publie un rapport de comitĂ© de l'annĂ©e fiscale 2020 pour synthĂ©tiser les problĂ©matiques Ă  adresser pour mettre en Ɠuvre des services de mobilitĂ© de niveau 4, y compris les problĂšmes d'amendements nĂ©cessaires Ă  la lĂ©gislation[146] - [147].

Au Japon, les vĂ©hicules autonomes sont divisĂ©s entre services mobiles comme le transport public, les voitures privĂ©es et les services logistiques avec des objectifs de mise en Ɠuvre diffĂ©rents[148].

La modification de la législation routiÚre doit notamment conserver les rÚgles relatives aux limitations de vitesse et à la signalisation routiÚre pour les véhicules autonomes, mais introduire variations et flexibilité pour la réglementation liée aux véhicules d'urgence et les obligations liés à un accident de la circulation telles que l'alerte d'un service de police ou l'aide aux personnes blessées[148].

Le Japon s'attend à ce que les véhicules autonomes soient supervisés par des superviseurs distants[148].

États-Unis

Aux États-Unis, l'Alliance for Automotive Innovation, regroupant au moins 20 constructeurs automobiles reprĂ©sentant 99 % des ventes Ă©tasuniennes — Ă  l'exception notable de Tesla —, a convenu de lignes directrices sur les systĂšmes de conduite automatisĂ©s partiellement (« partially automated driving systems »). Ces systĂšmes devraient s'assurer de la disponibilitĂ© du conducteur en standard, des camĂ©ras pouvant s'assurer que le conducteur garde un Ɠil sur la route sans que ce systĂšme puisse ĂȘtre dĂ©sengagĂ© durant la conduite partiellement automatisĂ©e. Dans le cas oĂč le conducteur n'est pas disponible, les automobiles devraient avertir et compenser le dĂ©sengagement du conducteur, en dĂ©sactivant la conduite automatisĂ©e partiellement ou en augmentant la distance avec les vĂ©hicules[149].

RĂ©glementation locale

Cinq États des États-Unis autorisent les vĂ©hicules autonomes sur leur territoire : le Nevada (depuis ), la Floride (depuis ), la Californie (depuis ), le Michigan (fin 2013), et Washington (district de Columbia) (dĂ©but 2013). Une dizaine d'États amĂ©ricains (dont New York, HawaĂŻ, New Jersey, Oklahoma, etc.) envisagent Ă©galement de lĂ©galiser ces vĂ©hicules en 2015[150].

La rĂ©glementation des vĂ©hicules Ă  conduite automatisĂ©e varie d’un État Ă  l'autre :

  • 17 États permettent le dĂ©ploiement, 12 autres États permettent des essais sur voie publique[151] ;
  • 11 États requiĂšrent un permis pour le conducteur, 6 États ne requiĂšrent pas de permis[151] ;
  • 7 États requiĂšrent un conducteur; 10 États ne requiĂšrent pas de conducteur[151] ;
  • 24 États requiĂšrent une assurance; 5 États ne requiĂšrent pas d'assurance[151].
Réglementation fédérale

Au niveau fédéral, le Conseil national de la sécurité des transports a reproché en 2020 à une autre autorité fédérale, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) son approche non réglementée de la sécurité des véhicules automatisés et de ne pas disposer de méthode pour s'assurer que les systÚmes d'automatisation partielle de la conduite incorporent des mécanismes de protection/sauvegarde[152].

En , la NHTSA veut ouvrir une Ă©tape de consultation pour dĂ©terminer comment rĂ©glementer la sĂ©curitĂ© routiĂšre des vĂ©hicules autonomes Ă  venir. Cette rĂ©glementation aidera Ă  rĂ©pondre aux attentes lĂ©gitimes du public en ce qui concerne la fiabilitĂ© et la sĂ©curitĂ© routiĂšre, la sĂ©curitĂ© de l'information et le respect de la vie privĂ©e, sans contraindre l'innovation ou les systĂšmes de conduite automatisĂ©e. La dĂ©marche consisterait Ă  Ă©mettre des documents et Ă  envisager une rĂ©glementation dans les annĂ©es Ă  venir. En particulier, la NHTSA ne souhaite pas dĂ©velopper un rĂšglement qui empĂȘcherait sans raison valable les vĂ©hicules Ă©quipĂ©s de systĂšmes de conduite automatisĂ©e, l'agence considĂ©rant qu'un rĂšglement mal conçu pourrait ne pas rĂ©ussir Ă  assurer la sĂ©curitĂ© des vĂ©hicules Ă  moteur et ĂȘtre un frein inutile Ă  l'innovation[152].

En attendant, l'absence de rĂšglement spĂ©cifique permet Ă  la NHTSA de dĂ©clencher des procĂ©dures d'enquĂȘtes en cas d'accident, qui peuvent Ă©ventuellement mener Ă  des procĂ©dures de rappels de vĂ©hicules dans le cas oĂč l'agence dĂ©cide que le vĂ©hicule pose un risque non raisonnable Ă  la sĂ©curitĂ© routiĂšre[152].

L'exemption des normes de sĂ©curitĂ© pour les vĂ©hicules complĂštement autonomes est de 2 500 vĂ©hicules par fabricant. En 2021, les sĂ©nateurs Gary Peters et John Thune proposent d'exempter 15 000 vĂ©hicules complĂštement autonomes par fabricant[153] - [154].

Québec

Le code de la sĂ©curitĂ© routiĂšre quĂ©bĂ©cois prĂ©voit qu'un « vĂ©hicule autonome » est un vĂ©hicule routier Ă©quipĂ© d’un « systĂšme de conduite autonome qui a la capacitĂ© de conduire un vĂ©hicule conformĂ©ment au niveau d’automatisation de conduite 3, 4 ou 5 de la norme J3016 de la SAE International »;

Politique française

Le « vĂ©hicule Ă  pilotage automatique » fait l'objet de l'un des 34 plans de la « nouvelle France industrielle » annoncĂ©s en . D'autre part, l'AssemblĂ©e nationale autorise le le principe des tests sur route de « vĂ©hicule Ă  dĂ©lĂ©gation totale ou partielle de conduite », dans le cadre de la loi relative Ă  la transition Ă©nergĂ©tique pour la croissance verte[155]. Ainsi 2 000 km de voie devraient ĂȘtre ouverts dĂšs 2015 sur le territoire national notamment Ă  Bordeaux, en IsĂšre, en Île-de-France et Ă  Strasbourg[156] - [157]. Renault et le laboratoire de recherche Heudiasyc (unitĂ© mixte entre l'universitĂ© de technologie de CompiĂšgne et le CNRS) travaillent sur le sujet depuis au moins dix ans, et ont crĂ©Ă© un laboratoire de recherche commun (Sivalab) Ă  CompiĂšgne pour travailler sur la localisation des vĂ©hicules autonomes, leur fiabilitĂ©, leur intĂ©gritĂ© et leur prĂ©cision[158]. En 2016, le conseil des ministres du , autorise le premier essai de voitures autonomes via une ordonnance permettant de contourner la loi internationale indiquant le fait que le conducteur d'un vĂ©hicule doit toujours avoir ses deux mains sur le volant pendant la conduite[159]. En 2017, un appel Ă  projets I-PME (portĂ© par l'Ademe) a Ă©tĂ© annoncĂ©, dotĂ© d'un fonds de 200 000 euros, et l'État pourrait soutenir le projet de plate-forme de services eHorizon[160] de Continental Automotive France (si la Commission europĂ©enne le valide)[158], dans le cadre du programme d'investissements d'avenir (PIA). Un programme industriel pour le vĂ©hicule connectĂ© doit se doter d'une feuille de route avant mi-2017, portant notamment sur la cybersĂ©curitĂ©, la gestion des donnĂ©es et la normalisation des infrastructures. Il bĂ©nĂ©ficiera d'un « centre d'essai des vĂ©hicules autonomes » (prĂ©vu en 2018 au centre d'essais de l'Utac Ceram, Ă  Linas-MontlhĂ©ry dans l'Essonne, financĂ© Ă  hauteur de 7,4 millions d'euros par le PIA)[158].

La France dispose du valet de stationnement jusqu'à 10 km/h, mais souhaite développer pour 2020 la conduite autonome de niveau 3 dans les embouteillages sur autoroute, ainsi que d'autres formes de véhicules automatisés, par exemple dans le domaine industriel[161].

En France, des expérimentations sont lancées en 2019 dans le cadre de deux consortiums (SAM et ENA) supportant seize expérimentations[162].

Les expérimentations Sécurité et acceptabilité de la conduite et de la mobilité autonome (SAM) sont les suivantes :

  • en Île-de-France, PSA et Renault rĂ©alisent 15 000 kilomĂštres de conduites sur routes Ă  voies sĂ©parĂ©es[162] ;
  • Valeo expĂ©rimente des valets de parking Ă  Paris ;
  • des essais de vĂ©hicules autonomes sont opĂ©rĂ©s par la RATP, Transdev et Renault et Keolis et EasyMile en Ile-de-France, Ă  Rouen, Ă  Vichy, Ă  Rennes et Ă  Clermont-Ferrand et Ă  Toulouse ;
  • Montpellier expĂ©rimente les androĂŻdes Twinswheel.

Les expĂ©rimentations de navettes autonomes (ENA) ont lieu Ă  Sophia Antipolis, Nantes et dans la communautĂ© de communes CƓur de Brenne[162].

Législation française

Ordonnance d'avril 2021 En France, la délégation de conduite est encadrée par l'ordonnance no 2021-443 du relative au régime de responsabilité pénale applicable en cas de circulation d'un véhicule à délégation de conduite et à ses conditions d'utilisation[27].

« Art. L. 123-2.-Pendant les pĂ©riodes oĂč le systĂšme de conduite automatisĂ© exerce le contrĂŽle dynamique du vĂ©hicule conformĂ©ment Ă  ses conditions d'utilisation, le constructeur du vĂ©hicule ou son mandataire, au sens de l'article 3 du rĂšglement (UE) 2018/858 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 30 mai 2018, est pĂ©nalement responsable des dĂ©lits d'atteinte involontaire Ă  la vie ou Ă  l'intĂ©gritĂ© de la personne prĂ©vus aux articles 221-6-1,222-19-1 et 222-20-1 du code pĂ©nal lorsqu'il est Ă©tabli une faute, au sens de l'article 121-3 du mĂȘme code. »

— ordonnance no 2021-443 du 14 avril 2021 relative au rĂ©gime de responsabilitĂ© pĂ©nale applicable en cas de circulation d'un vĂ©hicule Ă  dĂ©lĂ©gation de conduite et Ă  ses conditions d'utilisation[27].

« Art. L. 3151-4.-Dans le cadre de la circulation de systÚmes de transport routier automatisés, l'article L. 123-2 du code de la route est applicable à l'organisateur du service ou à l'exploitant tels que définis par voie réglementaire »

— ordonnance no 2021-443 du 14 avril 2021 relative au rĂ©gime de responsabilitĂ© pĂ©nale applicable en cas de circulation d'un vĂ©hicule Ă  dĂ©lĂ©gation de conduite et Ă  ses conditions d'utilisation[27].

Un autre dĂ©cret du mĂȘme encadre en cas d'accident l'accĂšs aux donnĂ©es de dĂ©lĂ©gation de conduite[163].

Décret de juillet 2021 Le , la France est le premier pays européen à adapter son code de la route pour les voitures autonomes[164]. Le décret d'application précise différents points :

  • les diffĂ©rences entre vĂ©hicule partiellement automatisĂ© ; vĂ©hicule hautement automatisĂ© et vĂ©hicule totalement automatisĂ© ;
  • les concepts de systĂšme de conduite automatisĂ©; contrĂŽle dynamique ; reprise en main (demande de reprise en main et pĂ©riode de transition) ; domaine de conception fonctionnelle ; manƓuvre Ă  risque minimal ; manƓuvre d'urgence; et dispositif d'enregistrement des donnĂ©es d'Ă©tat de dĂ©lĂ©gation de conduite ;
  • les conditions d'utilisation du systĂšme de conduite automatisĂ© et responsabilitĂ© pĂ©nale (articles 3 Ă  5) ;
  • le systĂšme technique de transport routier automatisĂ© constituĂ© d'un ensemble de vĂ©hicules hautement ou totalement automatisĂ©s ;
  • le systĂšme de transport routier automatisĂ© constituĂ© d'un systĂšme technique de transport routier automatisĂ©, dĂ©ployĂ© sur des parcours ou zones de circulation prĂ©dĂ©finis, et complĂ©tĂ© de rĂšgles d'exploitation, d'entretien et de maintenance, aux fins de fournir un service de transport routier public collectif ou particulier de personnes, ou de service privĂ© de transport de personnes[10].

Allemagne

En 2015, l'Allemagne a annoncé l'ouverture prochaine de zones d'essai sur autoroute. L'A9 reliant Munich à Berlin et l'A841 reliant Stuttgart à la frontiÚre suisse devraient accueillir une portion autorisant les véhicules autonomes. Les dates et budgets concernant ce projet n'ont toutefois pas encore été communiqués[165].

En 2017, l'Allemagne a introduit dans la Loi sur la circulation routiĂšre (StVG) une section 1a sur les vĂ©hicules Ă  moteur Ă  fonctions de conduite hautement ou entiĂšrement automatisĂ©es, et une section 1b sur les droits et obligations du conducteur en cas d’utilisation de fonctions de conduite hautement ou entiĂšrement automatisĂ©es[166]

Depuis 2017, l'Allemagne a rendu obligatoire le SystÚme de stockage de données pour la conduite automatisée (DSSAD) pour les véhicules de niveau 3[167] Ce concept est repris par la Commission économique pour l'Europe des Nations unies en 2020[168].

En 2020, l'Allemagne prépare une proposition de loi pour autoriser la circulation d'un réseau de robots véhicules de niveau 4 dÚs l'été 2021, ce qui en ferait le premier pays de l'UE ayant légiféré pour ce niveau[169]. Ce projet de loi est adopté le pour fixer un cadre juridique aux véhicules de niveau 4[170].

L'Allemagne doit devenir en 2022 le premier pays à autoriser la conduite autonome jusqu'à 60 km/h dans les embouteillages (par systÚme automatisé de maintien dans la voie du véhicule) et le stationnement automatique[171].

La semaine prĂ©cĂ©dant le 25 mai 2021, la chambre basse (le Bundestag) vote une lĂ©gislation qui prĂ©voit la possibilitĂ© future d'un fonctionnement de vĂ©hicules autonomes dans tout le pays, sans conducteur (niveau 4). Toutefois, pour entrer en vigueur, cette loi doit ĂȘtre approuvĂ©e par un vote de la chambre haute (la Bundesrat)[172]. La Bundesrat s'engage dans cette voie le [173].

Un nouvel article — § 1h StVG — permet une activation ultĂ©rieure (over-the-air) de fonctions dormantes[174].

Le nouvel article 1f de la StVG rĂ©git les obligations fondamentales du propriĂ©taire, du superviseur technique et du fabricant d'un vĂ©hicule Ă  moteur dotĂ© d'une fonction de conduite autonome. Celles-ci doivent ĂȘtre prĂ©cisĂ©es par voie d'ordonnance, conformĂ©ment Ă  l'article 1j de la StVG (nouveau)[174].

Le nouvel article 1e, paragraphe 1, de la StVG rÚgle l'admissibilité de la conduite sans conducteur, c'est-à-dire autonome, d'un véhicule à moteur avec fonction de conduite autonome sur la voie publique en énumérant quatre exigences essentielles et cumulatives. Par conséquent, le véhicule à moteur doit disposer de l'équipement technique spécifié au paragraphe 2 afin de pouvoir effectuer la tùche de conduite de maniÚre autonome. L'équipement technique qui répond aux exigences est, en quelque sorte, une condition préalable à l'octroi de l'homologation d'un véhicule à moteur avec fonction de conduite autonome[174].

L'article 1d StVG nouvellement insĂ©rĂ© contient d'abord des dĂ©finitions. Le paragraphe 1 dĂ©finit le terme « vĂ©hicule Ă  moteur avec fonction de conduite autonome ». Comme Les niveaux SAE et les classifications de l'Institut fĂ©dĂ©ral de recherche routiĂšre servent de points de rĂ©fĂ©rence. La rĂ©fĂ©rence au nouvel article 1e, paragraphe 2, de la StVG prĂ©cise que les vĂ©hicules Ă  moteur dotĂ©s de fonctions de conduite autonome doivent satisfaire Ă  certaines exigences techniques. Ces exigences techniques doivent ĂȘtre spĂ©cifiĂ©es en dĂ©tail par un dĂ©cret lĂ©gislatif conformĂ©ment Ă  l'article 1j de la StVG (nouveau). Les vĂ©hicules Ă  moteur dotĂ©s de fonctions de conduite autonome sont, par exemple, les vĂ©hicules dits « de transport de personnes ». Il s'agit de navettes autonomes qui sont testĂ©es dans de nombreux cas comme complĂ©ment aux transports publics locaux dans le cadre du financement de la recherche. La dĂ©finition inclut Ă©galement les vĂ©hicules Ă  moteur ordinaires avec les Ă©quipements supplĂ©mentaires correspondants. Outre le transport de passagers, le transport de marchandises est Ă©galement rendu possible par des vĂ©hicules Ă  moteur dotĂ©s de fonctions de conduite autonome[174].

Luxembourg

Au Luxembourg, le conducteur d'un véhicule autonome n'est pas tenu de garder une main sur le volant[175].

Union européenne

La rĂ©solution du Parlement europĂ©en du sur les vĂ©hicules autonomes dans les transports europĂ©ens souligne le fait que « le cadre rĂ©glementaire actuel, notamment en ce qui concerne la responsabilitĂ©, l’assurance, ainsi que l’enregistrement et la protection des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel, ne sera plus ni suffisant ni adĂ©quat pour rĂ©pondre aux nouveaux risques dĂ©coulant du dĂ©veloppement de l’autonomie des vĂ©hicules »[176].

À la suite de l'amendement de 2016 de la convention de Vienne, dans le rĂšglement (UE) 2019/2144 du Parlement europĂ©en et du Conseil du , des dĂ©finitions sont donnĂ©es pour la notion d'automatisation et d'autonomie[177] ;

  • « vĂ©hicule automatisĂ© » : un vĂ©hicule Ă  moteur conçu et construit pour se dĂ©placer de façon autonome pendant certaines pĂ©riodes de temps sans supervision continue de la part du conducteur, mais pour lequel l’intervention du conducteur demeure attendue ou requise ;
  • « vĂ©hicule entiĂšrement automatisĂ© » : un vĂ©hicule Ă  moteur qui a Ă©tĂ© conçu et construit pour se dĂ©placer de façon autonome sans aucune supervision de la part d’un conducteur.

« les vĂ©hicules automatisĂ©s et les vĂ©hicules entiĂšrement automatisĂ©s sont conformes aux spĂ©cifications techniques Ă©noncĂ©es dans les actes d’exĂ©cution visĂ©s au paragraphe 2 relatives:

a) aux systĂšmes visant Ă  remplacer le contrĂŽle par le conducteur du vĂ©hicule, y compris la signalisation, la direction, l’accĂ©lĂ©ration et le freinage;

b) aux systĂšmes visant Ă  communiquer au vĂ©hicule des informations en temps rĂ©el sur l’état du vĂ©hicule et la zone environnante;

c) aux systÚmes de surveillance de la disponibilité du conducteur;

d) aux enregistreurs de donnĂ©es d’évĂ©nement pour vĂ©hicules automatisĂ©s;

e) au format harmonisĂ© pour l’échange de donnĂ©es, par exemple pour la circulation en peloton de vĂ©hicules de marques diffĂ©rentes;

f) aux systÚmes visant à communiquer des informations sur la sécurité aux autres usagers de la route.

Cependant, ces prescriptions spĂ©cifiques relatives aux systĂšmes de surveillance de la disponibilitĂ© du conducteur, visĂ©s au premier alinĂ©a, point c), ne s’appliquent pas aux vĂ©hicules entiĂšrement automatisĂ©s.

La Commission adopte, au moyen d’actes d’exĂ©cution, des dispositions concernant les procĂ©dures et spĂ©cifications techniques uniformes pour les systĂšmes et autres Ă©lĂ©ments Ă©numĂ©rĂ©s au paragraphe 1, points a) Ă  f), du prĂ©sent article, et pour la rĂ©ception par type des vĂ©hicules automatisĂ©s et des vĂ©hicules entiĂšrement automatisĂ©s au regard de ces systĂšmes et autres Ă©lĂ©ments afin d’assurer le fonctionnement en toute sĂ©curitĂ© des vĂ©hicules automatisĂ©s et des vĂ©hicules entiĂšrement automatisĂ©s sur les routes publiques. »

— Article 11 Prescriptions spĂ©cifiques relatives aux vĂ©hicules automatisĂ©s et aux vĂ©hicules entiĂšrement automatisĂ©s, RĂšglement (UE) 2019/2144 du Parlement EuropĂ©en et du Conseil du 27 novembre 2019

Toutefois, tant que l'UE n'a pas davantage légiféré en la matiÚre, les pays membres conservent la capacité de développer leur propre réglementation[169].

DĂšs le premier , des vĂ©hicules autonomes pourront ĂȘtre commercialisĂ©s sur le marchĂ© de l'Union europĂ©enne, avec des rĂšgles d'utilisation qui restent nationales[178].

Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, les véhicules automatisés font l'objet de l'Automated and Electric Vehicles Act 2018, qui définit certaines responsabilités en cas d'accident.

Les National Highways (en) et l'université de Loughborough prévoient de dépenser un million de livres britanniques pour comprendre les problématiques des véhicules autonomes sur autoroutes[179].

Le Royaume-Uni se prĂ©pare Ă  ĂȘtre le premier pays en 2021 Ă  autoriser le systĂšme automatisĂ© de maintien dans la voie jusqu'Ă  des vitesses autoroutiĂšres de 112 km/h[180].

Toutefois, les assurances du Royaume-Uni questionnent le caractĂšre automatisĂ© du systĂšme automatisĂ© de maintien dans la voie, dans la crainte que les utilisateurs/conducteurs de ces vĂ©hicules ne comprennent pas bien les limites de ces technologies. Les experts de constructeurs comme Daimler considĂšrent ce systĂšme comme conditionnellement automatisĂ©, alors que les experts de certaines assurances comme Axa ne le considĂšrent pas — quand bien mĂȘme il serait efficace — comme un systĂšme automatisĂ© mais comme une technologie d'assistance Ă  la conduite[181].

RĂšglements internationaux

Dans le cadre du ComitĂ© des transports intĂ©rieurs de la Commission Ă©conomique pour l'Europe des Nations unies et du Forum mondial pour l'harmonisation des rĂ©glementations sur les vĂ©hicules, trois rĂšglements relatifs au vĂ©hicule autonome et connectĂ©, dont le systĂšme automatisĂ© de maintien dans la voie (Automated Lane Keeping System, ALKS), ont Ă©tĂ© soumis Ă  vote Ă  la session de et notifiĂ©s au secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral en juillet — dans le cadre de l'accord de 1958 — pour entrer en vigueur six mois plus tard.

RÚglements CEE-ONU sur les véhicules autonomes et connectés
numérodénomination du rÚglementRéception
Secrétariat
entre en vigueur
(six mois)
157rÚglement sur les systÚmes automatisés de maintien dans la voie[182]

[183] »

156rĂšglement sur les systĂšmes de gestion des mises Ă  jour logicielles[184]
155rÚglement sur les systÚmes de gestion de la cybersécurité[185]

Ces rĂšglements concernent les vĂ©hicules de niveau SAE 3[186]. Le but du rĂšglement 157 est d'uniformiser internationalement l’homologation des vĂ©hicules pour ce qui concerne le fonctionnement d'un ALKS, un systĂšme qui doit notamment permettre de diriger le vĂ©hicule pour le maintenir Ă  distance des lignes latĂ©rales et Ă  distance du vĂ©hicule prĂ©cĂ©dent. Le rĂšglement 156 concerne les systĂšmes de gestion des mises Ă  jour logicielles, du vĂ©hicule connectĂ©[187].

Ces rÚglements rendent obligatoire une boßte noire dite « systÚme de stockage des données pour la conduite automatisée » et entrent en vigueur en 2021[188] sans opposition d'un cinquiÚme des Parties contractantes[184].

Le rĂšglement Automated Lane Keeping System entre en vigueur au premier et donne le droit d'homologuer ces systĂšmes de maintien dans la voie[189].

Automated Lane Keeping Systems, rĂšglement 157

Ce rÚglement novateur est la premiÚre étape dans le développement de systÚmes de conduite automatisée.

Un ALKS pourra ĂȘtre activĂ© dans certaines conditions sur les routes oĂč les piĂ©tons et cyclistes sont interdits (typiquement des routes Ă  caractĂ©ristiques autoroutiĂšres) et qui par conception sont Ă©quipĂ©es de sĂ©paration physiques qui sĂ©parent les trafics circulant en des directions opposĂ©es et qui empĂȘchent le trafic de couper Ă  travers le chemin du vĂ©hicule.

Dans un premier temps le rÚglement limite la vitesse opérationnelle à 60 km/h maximum et aux voitures particuliÚres (catégorie M1)[190].

« Lorsqu’il est activĂ©, le systĂšme ne doit pas provoquer de collision qui soit raisonnablement prĂ©visible et Ă©vitable. Toute collision qu’il est possible d’éviter en toute sĂ©curitĂ© sans en provoquer une autre doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Lorsque le vĂ©hicule est impliquĂ© dans un risque de collision dĂ©tectable, le vĂ©hicule doit ĂȘtre immobilisĂ©. »

— Proposition du RĂšglement 157 (accord ONU de 1958) Ă©nonçant des prescriptions uniformes relatives Ă  l’homologation des vĂ©hicules en ce qui concerne leur systĂšme automatisĂ© de maintien dans la voie.

Ce rÚglement contraignant a été adopté par une cinquantaine de pays comme le Japon ou la Corée du Sud et des Pays membres de l'Union européenne, au cours de la semaine du [191].

Classification des véhicules à moteur

Aux États-Unis la National Highway Traffic Safety Administration, agence fĂ©dĂ©rale chargĂ©e de la sĂ©curitĂ© routiĂšre, a Ă©tabli une classification des vĂ©hicules autonomes comportant cinq niveaux (de 0 Ă  4)[192].

Au niveau européen et international, le classement se fait en six niveaux (de 0 à 5)[193]

  • niveau 0 : aucune automatisation : Le conducteur a un contrĂŽle total et Ă  tout instant des fonctions principales du vĂ©hicule (moteur, accĂ©lĂ©rateur, direction, freins) ;
  • niveau 1 : assistance au conducteur : L'automatisation est prĂ©sente pour certaines fonctions du vĂ©hicule, mais ne font qu'assister le conducteur qui garde le contrĂŽle global. Par exemple, le systĂšme anti-blocage des roues (ABS) ou l'Ă©lectrostabilisateur programmĂ© (ESP) vont automatiquement agir sur le freinage pour aider le conducteur Ă  garder le contrĂŽle du vĂ©hicule. Le rĂ©gulateur de vitesse simple fait Ă©galement partie de ce premier niveau ;
  • niveau 2 : automatisation de fonctions combinĂ©es : Le contrĂŽle d'au moins deux fonctions principales est combinĂ© dans l'automatisation pour remplacer le conducteur dans certaines situations. Le rĂ©gulateur de vitesse adaptatif combinĂ© avec le centrage sur la voie fait entrer le vĂ©hicule dans cette catĂ©gorie, tout comme le Park assist qui permet le stationnement sans que le conducteur agisse sur le volant ou les pĂ©dales. Parmi les vĂ©hicules que l'on classe en niveau 2 (ou « 2+ ») se trouvent les assistances Nissan Pro Pilot, Tesla Auto Pilot, Toyota/Lexus Assisted Drive[194] et Genesis/Hyundai/Kia Highway Driving Assist et Highway Drive Assist II[195] ;
  • niveau 3 : conduite autonome limitĂ©e : Le conducteur peut cĂ©der le contrĂŽle complet du vĂ©hicule au systĂšme automatisĂ© qui sera alors chargĂ© des fonctions critiques de sĂ©curitĂ©. Cependant la conduite autonome ne peut avoir lieu que dans certaines conditions environnementales et de trafic (uniquement sur autoroute par exemple). Il est imposĂ© au conducteur d'ĂȘtre en mesure de reprendre le contrĂŽle dans un temps acceptable sur demande du systĂšme (notamment lorsque les conditions de circulation autonome ne sont plus rĂ©unies : sortie de l'autoroute, bouchon, etc.). La voiture sans conducteur de Google est actuellement Ă  ce stade d'automatisation.

En 2021, Honda Legend est le premier véhicule à atteindre ce niveau[194].

D'aprĂšs le CEA, certaines voitures peuvent rĂ©aliser une fonction de niveau 3 pendant un embouteillage, si elles permettent de confier la surveillance de la route Ă  un logiciel informatique qui conserve les distances de sĂ©curitĂ© et reste dans sa voie avant de prĂ©venir le conducteur de la reprise du volant[35]. Le rĂšglement Automated Lane Keeping System — qui entre en vigueur en 2021 au Japon — est Ă©galement considĂ©rĂ© de niveau 3.
Chez PSA, la technologie « Traffic Jam Chauffeur » du Groupe PSA est un systĂšme d’aide Ă  la conduite de niveau 3 fonctionnant dans les embouteillages, et ne nĂ©cessitant aucune supervision de la part du conducteur: le conducteur de dĂ©lĂ©guer la conduite dans les embouteillages, sans aucune supervision[196].
Au Royaume-Uni, Thatcham et l'Association des assureurs britanniques considĂšre que ne devrait pas ĂȘtre classĂ© au niveau 3 un systĂšme qui ne prend pas en compte les dĂ©bris sur la route, l'empiĂštement des piĂ©tons sur la route, et les fermetures de voies d'autoroutes[197] ;
  • niveau 4 : conduite autonome complĂšte sous conditions : le vĂ©hicule est conçu pour assurer seul l'ensemble des fonctions critiques de sĂ©curitĂ© sur un trajet complet. Le conducteur fournit une destination ou des consignes de navigation mais n'est pas tenu de se rendre disponible pour reprendre le contrĂŽle. Il peut d'ailleurs quitter le poste de conduite et le vĂ©hicule est capable de circuler sans occupant Ă  bord ;
  • niveau 5 : conduite complĂštement autonome sans l'aide de conducteur dans toutes les circonstances.

L'Organisation internationale des constructeurs automobiles propose une classification trÚs proche à 6 niveaux, le niveau 3 de la classification américaine étant divisé en deux sous-niveaux[198].

Sécurité et accidents

Quelques accidents ont concerné des véhicules autonomes. Parmi ces accidents, des voitures sont entrées en collision mortelle avec des éléments leur faisant face.

Sécurité

Les considérations de sécurité dépendent du niveau d'autonomie du véhicule, selon qu'il s'agisse d'un véhicule autonome qui devra accomplir toutes les tùches de sécurité aussi bien qu'un conducteur humain, ou d'un véhicule apportant une aide à la conduite.

Statistiques de sécurité

Il est anticipĂ© que le vĂ©hicule autonome pourrait — Ă  terme — apporter un gain de sĂ©curitĂ©, mais avant, selon Andrew Moore, doyen pour l'informatique de l'universitĂ© Carnegie-Mellon, personne ne sera intĂ©ressĂ© par la conduite autonome d'un vĂ©hicule jusqu'Ă  ce qu'un gain de sĂ©curitĂ© trĂšs net par rapport Ă  la conduite humaine soit prouvĂ©[199].

En 2018, la flotte de voitures Google a parcouru de 4 millions de miles sur des routes publiques, soit environ 6,4 millions de kilomÚtres, sans accident mortel, selon Forbes[200]. Les Toyota Prius et les Lexus autonomes de la société Google sont meilleures qu'un professionnel pour les questions liées aux distances de sécurité : les accélérations et les freinages sont meilleurs et réduisent les durées pendant lesquelles les véhicules se trouvent dans des états de proche collision[201].

Fin , John Krafcik directeur de Waymo (groupe Alphabet/Google) a indiqué que les voitures de sa société ont parcouru 8 millions de kilomÚtres sans accident mortel depuis 2009, sur des routes en tout ou partie ouvertes aux piétons[202].

Toutefois, la distance parcourue par les vĂ©hicules autonomes reste trop faible pour pouvoir Ă©tablir des comparaisons de sĂ©curitĂ© significatives, sachant qu'aux États-Unis la mortalitĂ© est d'environ 45 morts par milliards de miles parcourus par des vĂ©hicules conduits par un humain[203].

Interactions et responsabilités du conducteur et du systÚme

Une conduite sécurisée étant une tùche complexe, la sécurité du véhicule n'est pas toujours entiÚrement garantie par le véhicule dit autonome et peut nécessiter l'intervention du conducteur. Or, celui-ci peut devenir inattentif ou peu vigilant du fait de la présence de ces fonctions d'autonomie[204]. Certaines études suggÚrent que dix secondes sont nécessaires à un conducteur pour passer du mode 100 % autonome au mode conduite, ce qui peut poser des questions de sécurité[205].

Au Royaume-Uni, en 2018, des sociétés comme Tesla et Nissan ont été critiquées pour avoir suscité des attentes irréalistes : certains conducteurs voudraient conduire des véhicules de niveau 5 alors que ne sont présents sur le marché que des véhicules de niveau 2 ou 3 : chaque accident de véhicule semi autonome est dû à un conducteur inattentif[206].

Responsabilité juridique en Europe

En Europe et en France, d'un point de vue juridique, ce n'est pas la machine mais le conducteur qui est responsable de l'accident[22]. Responsabilités civile et pénale diffÚrent toutefois.

En ce qui concerne la responsabilitĂ© civile, en France, la loi Badinter permet d'indemniser la victime avec l'assurance du seul vĂ©hicule. Dans le cadre de la circulation internationale en Europe, la responsabilitĂ© civile peut ĂȘtre rĂ©solue avec le systĂšme de la carte verte ou avec la quatriĂšme directive automobile du .

Si l'enregistreur de donnĂ©es d'accident (EDR) permet d'impliquer l'activation du mode dĂ©lĂ©gation totale de conduite alors que le systĂšme est dĂ©fectueux et que le vĂ©hicule est correctement entretenu avec des logiciels Ă  jour, la responsabilitĂ© du fait des produits peut ĂȘtre soulevĂ©e selon la directive 85/374/CEE du , mais la victime doit prouver que le dĂ©faut a crĂ©Ă© le dommage[22].

La responsabilité pénale peut dépendre du niveau d'autonomie[22].

Évaluations des systùmes semi-autonomes

En 2020, l'EuroNCAP a évalué les systÚmes de conduite semi-autonome (aides à la conduite ou ADAS) de dix modÚles véhicules et les a classé avec une note entre 1 (basique) et 4 (trÚs bon). Les véhicules les mieux classés ont été l'Audi Q8, la BMW Série 3 et le Mercedes GLE[207].

Premier accident mortel en 2016

Le , un accident a lieu Ă  Williston[208] (Floride, États-Unis) entre un camion et une voiture Tesla Ă©quipĂ©e du systĂšme « Autopilot ». Le vĂ©hicule autonome entre en collision, Ă  une intersection, avec un camion venant de face qui tournait Ă  gauche. Le passager de la voiture, Joshua Brown, griĂšvement blessĂ©, dĂ©cĂšdera deux mois plus tard des suites de ses blessures[209]. Le dĂ©cĂšs d'un utilisateur Ă  la suite d'une dĂ©faillance du systĂšme de pilotage automatique d'un vĂ©hicule commercialisĂ© est une premiĂšre pour le secteur automobile[210].

Le véhicule, roulant sur l'US-27A[211], n'a pas freiné automatiquement alors qu'il se dirigeait vers la remorque d'un camion. Les capteurs du véhicule n'auraient pas détecté le camion en raison d'un ciel « trÚs brillant » ou du fait que le systÚme aurait confondu le camion avec un panneau publicitaire[212].

Une enquĂȘte est ouverte le par la NHTSA[213]. Le rĂ©sultat de l'enquĂȘte de la NHTSA peut conduire au rappel de l'intĂ©gralitĂ© des vĂ©hicules concernĂ©s par un dĂ©faut[214].

À la lumiĂšre de l'expertise renforcĂ©e par une reconstitution, elle commente dans son rapport n'avoir identifiĂ© aucun dĂ©faut dans la conception ou la performance de l'Autopilot sur le vĂ©hicule en question ni aucun incident montrant que le systĂšme n'a pas fonctionnĂ©. Par ailleurs, la reconstitution de l'accident a permis de constater qu'il s'Ă©tait Ă©coulĂ© sept secondes entre le moment oĂč le camion semi-remorque a fait sa manƓuvre et le choc, un dĂ©lai suffisant pour qu'un conducteur puisse rĂ©agir or il n'a pas rĂ©agi et c'est bien la cause majeure de cet accident puisque ce systĂšme de conduite assistĂ©e n'est pas un vĂ©ritable mode autonome. « Aucun dĂ©faut relatif Ă  la sĂ©curitĂ© n'a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© Ă  l'heure actuelle (...) par consĂ©quent l'enquĂȘte est close », conclut NHTSA[215].

Tesla continue de son cÎté de mettre en avant que le déploiement de son logiciel autopilote avait permis une réduction de 40 % des crashs ayant touché ses voitures. Un chiffre vérifié par la NTHSA, qui salue dans son rapport la sécurité du systÚme proposé par Tesla.

Elon Musk s’est dit, en , « extrĂȘmement confiant qu’on aura trĂšs rapidement les fonctionnalitĂ©s de base d’une conduite autonome de niveau 5, qui est en gros l’autonomie complĂšte [
] cette annĂ©e ». Toutefois, quelques jours plus tard, un tribunal allemand a interdit Ă  Tesla d’utiliser le terme « autopilot », estimant qu’il s’agit de publicitĂ© mensongĂšre[216].

DeuxiĂšme accident mortel en 2016

Le deuxiÚme accident mortel d'un véhicule autonome s'est produit sur une autoroute chinoise : le véhicule est entré en collision avec l'obstacle situé devant lui[217].

Accident mortel en 2018

Le de nuit[218] se produit un accident mortel causĂ© par une voiture autonome Uber Ă  Tempe en Arizona[219]. Elaine Herzberg, une femme de 49 ans, traverse la route avec sa bicyclette en dehors d'un passage piĂ©ton. Elle est heurtĂ©e par une voiture en mode autonome sous contrĂŽle d'une opĂ©ratrice de 44 ans assise Ă  la place du conducteur[218]. La piĂ©tonne dĂ©cĂšde peu aprĂšs son transfert Ă  l'hĂŽpital[220] alors que l'opĂ©ratrice, seule occupante du vĂ©hicule, s'en sort indemne[218]. Le vĂ©hicule roulait Ă  45 miles par heure (environ 72 km/h) avant de heurter la piĂ©tonne Ă  39 miles par heure (soit environ 62 km/h)[218].

Accident mortel en 2022

Une BMW iX.

En 2022, un accident mortel implique un prototype de vĂ©hicule autonome sur l'autoroute fĂ©dĂ©rale allemande Bundesstraße 28, qui connecte la frontiĂšre française Ă  Senden Ă  proximitĂ© de Stuttgart[221]. Le vĂ©hicule BMW iX impliquĂ© dans un carambolage Ă  quatre vĂ©hicules aurait pu ĂȘtre en mode de conduite autonome selon la police, ce qui est dĂ©menti par BMW ; selon la sociĂ©tĂ©, ce vĂ©hicule utilise une technologie de niveau 2 qui laisse au conducteur la responsabilitĂ© de la conduite[222].

Autres incidents

En 2020, les expĂ©rimentations d'EasyMile sont arrĂȘtĂ©es aprĂšs qu'un passager est tombĂ© de son siĂšge Ă  l'occasion d'un freinage automatique d'urgence Ă  la vitesse de 11 km/h[223].

En 2021, une navette autonome de niveau 4 entre en collision avec une personne aveugle au village paralympique des jeux olympiques de 2020 de Tokyo, empĂȘchant Ă  celle-ci sa participation dans sa discipline. La navette a dĂ©tectĂ© le passage piĂ©ton et a enclenchĂ© un freinage automatique d'urgence, mais a percutĂ© le piĂ©ton Ă  une vitesse de un Ă  deux kilomĂštres par heure. Une enquĂȘte policiĂšre est ouverte[224].

Prospective

Les accidents de la route Ă©tant liĂ©s dans 94 % des cas Ă  une erreur quelconque de la part d'un conducteur aux États-Unis (statistiques de 2015), les vĂ©hicules autonomes devraient entraĂźner une forte baisse de ceux-ci, et incidemment une aggravation de la pĂ©nurie d'organes disponibles Ă  la greffe (aux États-Unis, un greffon sur cinq provient d'une victime d'accident de la route)[225] - [226].

En 2020, les constructeurs automobiles ont revu leur ambition d'avoir des véhicules autonomes de niveau 5 en 2020, pour une approche plus pragmatique visant à atteindre le niveau 2 en 2020[227].

En 2020, on considĂšre qu'il pourrait ĂȘtre possible en 2025 de lĂącher le volant sur l'autoroute, alors que des taxis autonomes en rĂ©gion parisienne ne sont pas attendus avant 2030 ou 2035[228].

Quatre Belges sur dix pensent que la voiture entiĂšrement autonome n’existera jamais et la majoritĂ© n'envisage pas de vĂ©hicule complĂštement autonome avant 2050[229].

Enjeux sociaux liés aux véhicules autonomes

Regard de la société sur les véhicules autonomes

Selon certains observateurs, les véhicules autonomes pourraient permettre de réduire le nombre d'accidents routiers[230].

Regard de la population sur le véhicule autonome

Une enquĂȘte menĂ©e en 2015 auprĂšs de 5 000 participants dans 109 pays diffĂ©rents par l'universitĂ© de technologie de Delft a montrĂ© des diffĂ©rents rĂ©sultats quant Ă  l'avis de la population sur les vĂ©hicules autonomes dans la circulation. Selon cette Ă©tude, 69 % des personnes interrogĂ©es pensent que les vĂ©hicules autonomes reprĂ©senteront 50 % des ventes en 2050. Les personnes interrogĂ©es ont fait part d'inquiĂ©tudes Ă  propos de la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es, des aspects lĂ©gaux et de la sĂ©curitĂ©[231].

Une autre enquĂȘte plus restreinte et plus localisĂ©e regroupant 1 603 personnes de nationalitĂ© allemande a prĂ©fĂ©rĂ© Ă©tudier l'anxiĂ©tĂ© provoquĂ©e par les vĂ©hicules autonomes en fonction de l'Ăąge et du sexe des individus. Il en ressort que globalement les femmes sont plus anxieuses que les hommes sur ce sujet et que ce niveau d'anxiĂ©tĂ© a tendance Ă  augmenter avec l'Ăąge de maniĂšre significative pour les deux sexes[232].

À la suite des crashs des vĂ©hicules d'Uber et de Tesla, en mars et , 73 % des AmĂ©ricains ne sont pas Ă  l'aise Ă  l'idĂ©e de conduire un vĂ©hicule autonome, soit dix points de plus qu'au dĂ©but de l'annĂ©e, d'aprĂšs une Ă©tude menĂ©e par l'Association amĂ©ricaine des automobilistes (AAA)[233].

Éthique et morale

Lors d'un accident ayant pour cause des raisons humaines, de nombreux facteurs intrinsĂšques Ă  l'homme dĂ©terminent la finalitĂ© de l'accident tels que le stress ou encore l'instinct de survie. Par contre, dans le cas d'un accident inĂ©vitable, le comportement de la voiture sera dictĂ© par le programme de celle-ci. De cette problĂ©matique peut ĂȘtre modĂ©lisĂ© un dilemme du tramway oĂč ce programme aura le choix et la possibilitĂ© de sauver les occupants du vĂ©hicule ou de les sacrifier en fonction de la situation.

C'est d'ailleurs en se basant sur ce type de dilemme qu'une Ă©tude a Ă©tĂ© faite auprĂšs de 1 928 personnes pour connaĂźtre le dĂ©sir des personnes concernant le comportement Ă  adopter par ces vĂ©hicules dans diverses situations[234].

À la fin de cette Ă©tude, il ressort que les sondĂ©s prĂ©fĂšrent un vĂ©hicule pouvant sacrifier la vie de ses passagers afin de sauver un plus grand nombre de personnes. Ce choix pose nĂ©anmoins un problĂšme car Ă  la question de l'achat d'un tel vĂ©hicule, les sujets de l'enquĂȘte prĂ©fĂšrent en grande majoritĂ© un vĂ©hicule les prĂ©servant eux avant tout. On ressent ici une crainte intrinsĂšque aux vĂ©hicules autonomes dans le sens oĂč les utilisateurs sont anxieux de confier leurs vies Ă  une technologie qui ne considĂ©rera ses occupants que comme des variables parmi tant d'autres.

De plus d'autres problĂšmes relatifs cette fois-ci aux informations personnelles se posent. Selon les lois en vigueur, le propriĂ©taire d'un vĂ©hicule autonome est toujours responsable en cas d'accident. Les diffĂ©rents systĂšmes permettant de surveiller l'attention du conducteur et l'Ă©tat de celui-ci pourraient se retourner contre lui dans l'hypothĂšse oĂč ces informations sont transmises Ă  l'insu de l'usager Ă  sa compagnie d'assurance par exemple[231].

Une vaste enquĂȘte mondiale dĂ©butĂ©e en 2016 et appelĂ©e Machine morale (en) (variante du dilemme du tramway) rĂ©vĂšle les rĂšgles Ă©thiques que devraient suivre l'« algorithme de la mort[235] » des vĂ©hicules autonomes en situation d’accident. Les chercheurs observent sur les 40 millions de rĂ©ponses issues de 233 pays trois grandes prĂ©fĂ©rences : sauver les humains plutĂŽt que les animaux, sauver plus de vies plutĂŽt que moins, sauver en prioritĂ© les enfants. Cependant, si les prĂ©fĂ©rences dĂ©pendent peu de la catĂ©gorie socio-professionnelle, elles sont trĂšs variables d'un pays Ă  l'autre, si bien qu'il est difficile pour les concepteurs d'algorithme des constructeurs de ces vĂ©hicules de les mettre en application[236].

Coût

Selon une Ă©tude de 2015 par l'universitĂ© de Delft, 22 % de la population Ă©tudiĂ©e ne se dit pas prĂȘte Ă  dĂ©penser plus que le prix d'un modĂšle Ă©quivalent pour que leurs vĂ©hicules soit autonome contre environ 5 % qui serait capable de dĂ©bourser plus de 30 000 $ pour avoir cette option[231].

Ce constat pose la question du prix à débourser pour de tels véhicules et de savoir si celui-ci sera un obstacle à la démocratisation et à l'acceptation de cette technologie.

Coût et consommation de ressources

Selon Patrick Koller, PDG de l'Ă©quipementier automobile français Faurecia, en 2019, « les systĂšmes nĂ©cessaires pour offrir une autonomie de niveau 5 ont un surcoĂ»t estimĂ© de 70 000 euros par voiture ; c'est beaucoup trop cher pour un particulier »[237].

L'Ă©quipement des vĂ©hicules autonomes en test et leur consommation d'Ă©nergie sont considĂ©rables : les Volkswagen e-Golf testĂ©es en conditions rĂ©elles en 2019 sont spĂ©cialement Ă©quipĂ©es pour la conduite autonome de niveau 4 : onze scanners laser, sept radars, quatorze camĂ©ras, plusieurs capteurs Ă  ultrasons et jusqu’à 5 gigaoctets de donnĂ©es transfĂ©rĂ©es chaque minute Ă  l’ordinateur de bord ; leur systĂšme informatique installĂ© dans le coffre est dotĂ© d’une capacitĂ© de calcul Ă©quivalant Ă  « 15 ordinateurs portables »[238] - [239].

Effet sur le marché du travail

Aux États-Unis, des prĂ©visions considĂšrent que les voitures et camions autonomes pourraient induire la suppression de 1,3 Ă  2,3 millions d'emplois en 30 ans. Les auteurs insistent sur la difficultĂ© Ă  prĂ©dire les effets, car de nombreux emplois seront aussi crĂ©Ă©s par la baisse du coĂ»t du transport[240].

Au Canada, l'automatisation des transports pourrait supprimer 500 000 emplois directs et 600 000 emplois indirects[122].

La transition vers les véhicules autonomes engendrera potentiellement de nombreux changements sur le marché du travail, en agissant sur la situation de différents corps de métier liés de prÚs ou de loin à l'automobile. La premiÚre catégorie de métier la plus concernée est celle des « conducteurs » de véhicule qui pourraient à terme voire leurs professions en grande partie remplacées par les fonctions de conduite autonome :

  • les conducteurs de poids lourds seront parmi les plus concernĂ©s par la transition ; en 2014, les États-Unis comptaient environ 1,6 million de conducteurs de poids lourds[241] ;
  • les conducteurs de bus et de cars sont eux aussi concernĂ©s par cette transition, en effet, lorsque les technologies de conduite atteindront le niveau 4, ces deux modes de transport pourront ĂȘtre entiĂšrement automatisĂ©s et ces deux professions n'auront plus de raison d'ĂȘtre ;
  • enfin les conducteurs de taxi et les chauffeurs de VTC[241] sont Ă©galement menacĂ©s par cette transition, de la mĂȘme façon que les conducteurs de bus et de cars. Si la technologie de conduite autonome atteint le niveau 4, les vĂ©hicules qu'ils conduisent pourraient Ă  l'avenir se conduire d'eux-mĂȘmes. La dĂ©monstration de cette possibilitĂ© a d'ailleurs Ă©tĂ© faite lors des essais sur route des taxis autonomes d'Uber.

La seconde catégorie de métier, touchée plus largement que la premiÚre, concerne les personnes travaillant en relation avec l'entretien des véhicules, ainsi que la gestion des conséquences de la conduite des véhicules non autonomes.

  • Le mĂ©tier de garagiste sera une profession concernĂ©e par la probable baisse du nombre d'accidents (90 % si l'on considĂšre que les accidents liĂ©s aux erreurs humaines seront intĂ©gralement Ă©vitĂ©s)[18] une fois la transition vers les vĂ©hicules autonomes effectuĂ©e. Cependant malgrĂ© cette baisse d'activitĂ© possible, une grande partie de l'activitĂ© des garagistes sera conservĂ©e (entretien, rĂ©paration, etc.).
  • Les services de maintien de l'ordre verront aussi une partie de leur activitĂ© affectĂ©e, en effet, les vĂ©hicules autonomes seront logiquement appelĂ©s Ă  changer les types d'infractions constatĂ©s ainsi que leur nature.
  • Les services de santĂ© seront aussi soulagĂ©s de la tĂąche liĂ©e Ă  la gestion des accidents de la route dont la quantitĂ© pourra probablement ĂȘtre fortement rĂ©duite une fois la transition effectuĂ©e[242].

La transition vers les véhicules autonomes pourrait aussi engendrer plusieurs changements positifs sur l'économie et le marché du travail, en optimisant le temps de travail des employés en déplacement mais aussi en permettant de réduire les coûts liés à l'utilisation des véhicules.

Cette transition pourrait aussi avoir de grandes consĂ©quences sur la productivitĂ© de certaines professions dont les fonctions impliquent un grand nombre de dĂ©placements. En effet, avec l'utilisation de vĂ©hicules autonomes, ce temps « perdu » pourrait ĂȘtre remplacĂ© par du temps travaillĂ©[243].

Le temps d'utilisation rĂ©el des vĂ©hicules actuels par leurs utilisateur est estimĂ© Ă  4 %[244] selon Morgan Stanley, ceci impliquant une perte d'argent et de ressources. Une rĂ©ponse Ă  ce problĂšme pourrait ĂȘtre l'autopartage[243]. Or, l'arrivĂ©e sur le marchĂ© des vĂ©hicules autonomes permettrait de lever une grande partie des contraintes liĂ©es Ă  ce mode de dĂ©placement, les vĂ©hicules autonomes pouvant aisĂ©ment aller chercher leurs utilisateurs et optimiser leurs trajets pour servir plus efficacement leurs diffĂ©rents utilisateurs.

Effet sur les infrastructures routiĂšres et l'urbanisation

D'aprĂšs le CEA, l'apparition des voitures autonomes va entraĂźner une modification des infrastructures routiĂšres et autoroutiĂšres pour coller avec ce nouveau mode de circulation[35]. De nombreuses modĂ©lisations anticipent, Ă  condition d’un dĂ©veloppement assumĂ© du covoiturage et/ou de l'autopartage, une rĂ©duction importante du nombre de vĂ©hicules en circulation et de places de parking nĂ©cessaires[245].

De plus, bien qu’il n’y ait pas de consensus et que l’impact de la voiture autonome sur l’urbanisation reste difficile Ă  prĂ©voir, de nombreux modĂšles scientifiques mettent en avant une possible augmentation de la distance et de la durĂ©e des dĂ©placements engendrĂ©e par l’automatisation des vĂ©hicules. Cette Ă©volution des comportements aurait pour consĂ©quence une accentuation de l’étalement urbain. Sous rĂ©serve d’un coĂ»t opĂ©rationnel maĂźtrisĂ©, de nombreuses Ă©tudes insistent Ă©galement sur l’effet nĂ©gatif que pourrait avoir l’automatisation des vĂ©hicules privĂ©s sur l'utilisation des modes de transport en commun et sur la mobilitĂ© active[245].

L’automatisation reprĂ©sente une rĂ©elle opportunitĂ© de dĂ©veloppement pour le covoiturage et l’autopartage. DĂ©pendamment de la place faite Ă  cette Ă©volution dans les diffĂ©rentes modĂ©lisations, l’automatisation des vĂ©hicules pourraient avoir des effets totalement diffĂ©rents, voire opposĂ©s, sur l’urbanisation[245].

Brevets

Différentes sociétés ont déposé des brevets pour les voitures autonomes[246]. Les entreprises allemandes font partie des plus actives à ce titre.

Nombre de brevets déposés dans le monde de à (sources : IW Cologne et OMPI)

Notes et références

  1. CollÚge de terminologie de l'automobile, « Des mots et des autos » [PDF], Comité des constructeurs français d'automobiles, .
  2. Vocabulaire de l'automobile (liste de termes, expressions et définitions adoptés), Journal officiel de la République française, .
    Extrait : « VĂ©hicule autonome » [PDF], sur ministĂšre de l'Économie et des Finances (France).
  3. RÚglement (UE) 2019/2144 du Parlement européen et du Conseil, Journal officiel de l'Union européenne, 27 novembre 2019.
  4. « Expérimentation de véhicules à délégation de conduite sur les voies publiques », Compte rendu du Conseil des ministres du , sur Gouvernement de la République française, (consulté le ).
  5. Code de la route, par exemple dans la partie législative, Livre 3 : Le véhicule, Titre 1er : Dispositions techniques, chapitre 9 : « Dispositions applicables au véhicule à délégation de conduite ».
  6. Georges Dobias, Vers la voiture automate, Odile Jacob, .
  7. « Carrefour des cerveaux », Le Figaro, .
  8. Laurent ThĂ©venin, « Thierry Derez : « Il faut rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© quand on parle des tarifs de l’assurance » », Les Échos, .
  9. « Comprendre les véhicules connectés et automatisés », Transports Canada (consulté le ).
  10. Décret no 2021-873 du portant application de l'ordonnance no 2021-443 du relative au régime de responsabilité pénale applicable en cas de circulation d'un véhicule à délégation de conduite et à ses conditions d'utilisation.
  11. « Code de la sécurité routiÚre », sur LégisQuébec.
  12. Ou VDPTC : « véhicules à délégation partielle ou totale de conduite ».
  13. ArrĂȘtĂ© du 17 avril 2018 relatif Ă  l'expĂ©rimentation de vĂ©hicules Ă  dĂ©lĂ©gation de conduite sur les voies publiques, JORF no 0103 du 4 mai 2018.
  14. ECE /TRANS/WP.1/173/Add.1
  15. « Proposition de complément 1 à la version originale du RÚglement ONU no 157 (SystÚme automatisé de maintien dans la voie) » [PDF], Conseil économique et social des Nations unies, (consulté le ).
  16. « The driverless, car-sharing road ahead », sur The Economist, (consulté le ).
  17. « NumĂ©risation, nouvelles mobilitĂ©s : oĂč va la valeur ajoutĂ©e ? », sur La Jaune et la Rouge, (consultĂ© le ).
  18. Stéphanie Olivero, « PSA Peugeot Citroën : la voiture autonome réalise un Paris-Madrid », sur TF1, (consulté le ).
  19. « Que gagne Volvo en acceptant les risques du mode autonome ? », sur Voiture autonome (consulté le ).
  20. Nicolas Morlet, « L’universitĂ© de Louvain a piratĂ© un Tesla Model X ! », sur La DH Les Sports+, (consultĂ© le ).
  21. Philippe Jacqué, « Premier feu vert réglementaire pour les véhicules autonomes », Le Monde, (consulté le ).
  22. http://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/sites/default/files/2020-11/2019_Cerema_V%C3%A9hicule_Autonome_Benchmark_Experimentations_Cadre-reglementaire.pdf
  23. (en) Marketplace of change: Automobile insurance in the era of autonomous vehicles, KPMG, octobre 2015.
  24. « L’arrivĂ©e du « vĂ©hicule autonome » remet-elle en cause le rĂ©gime d’indemnisation de la victime ? » (consultĂ© le ).
  25. (en) Insuring Autonomous Vehicles, Accenture, 2017.
  26. Automated and Electric Vehicles Act 2018
  27. Ordonnance no 2021-443 du relative au régime de responsabilité pénale applicable en cas de circulation d'un véhicule à délégation de conduite et à ses conditions d'utilisation.
  28. [{code=jin.eunsoo1, jcms_rep_seq=0, « Autonomous car insurance to be available soon », sur joins.com (consulté le ).
  29. (en) Jochen Ellrott, James Nepaulsingh et Naoki Matsushita, « Autonomous driving in Japan – part 4: insurance », sur Freshfields Bruckhaus Deringer, (consultĂ© le ).
  30. (en) Reed Stevenson et Mark Gurman, « Tech Giants Make Push Into Autonomous Driving », sur Transport Topics, (consulté le ).
  31. Demo97 sur le site FHWA, consulté le 14 mai 2012.
  32. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 1 "The Socio-economic Environment".
  33. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 3-4 "Research and Technology Developments".
  34. (en) « Automatic route control system », sur researchgate.net, .
  35. CEA, « La voiture autonome », Découvrir & Comprendre, sur CEA, (consulté le ).
  36. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 7 "The Socio-economic Environment".
  37. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 8-9 "Policy and Programs".
  38. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 13 "The Socio-economic Environment".
  39. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 14 "Policy and Programs".
  40. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 24 "The Socio-economic Environment".
  41. Crash Uber : la voiture autonome a détecté la passante mais a décidé de ne pas agir, Le Soir, 8 mai 2018.
  42. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 31.
  43. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 35-36.
  44. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 34.
  45. (en) Ashley Auer, Shelley Feese, and Stephen Lockwood, « History of Intelligent Transportation Systems », Intelligent Transportation Systems Joint Program Office,‎ , p. 33.
  46. (en) Rex B. Hughes, « The Autonomous Vehicle Revolution And The Global Commons », Technologie and culture,‎ summer-fall 2016, p. 46-47.
  47. (en) Rex B. Hughes, « The Autonomous Vehicle Revolution And The Global Commons », Technologie and culture,‎ summer-fall 2016, p. 51.
  48. Éric Bergerolle, « TEQMO, les pistes d'essais des voitures autonomes en France », sur Challenges, (consultĂ© le ).
  49. (en) Derek Christie, Anne Koymans, Thierry Chanard, Jean-Marc Lasgouttes et Vincent Kaufmann, « Pioneering driverless electric vehicles in Europe: the City Automated Transport System (CATS) », ScienceDirect,‎ , p. 30 "Abstract".
  50. (en) Derek Christie, Anne Koymans, Thierry Chanard, Jean-Marc Lasgouttes, Vincent Kaufmann, « Pioneering driverless electric vehicles in Europe: the City Automated Transport System (CATS) », ScienceDirect,‎ , p. 31-32 « Origin and timeline of project ».
  51. (en) Derek Christie, Anne Koymans, Thierry Chanard, Jean-Marc Lasgouttes, Vincent Kaufmann, « Pioneering driverless electric vehicles in Europe: the City Automated Transport System (CATS) », ScienceDirect,‎ , p. 37 « Discussion ».
  52. (en) Derek Christie, Anne Koymans, Thierry Chanard, Jean-Marc Lasgouttes, Vincent Kaufmann, « Pioneering driverless electric vehicles in Europe: the City Automated Transport System (CATS) », ScienceDirect,‎ , p. 34 « Results ».
  53. (en) Derek Christie, Anne Koymans, Thierry Chanard, Jean-Marc Lasgouttes, Vincent Kaufmann, « Pioneering driverless electric vehicles in Europe: the City Automated Transport System (CATS) », ScienceDirect,‎ , p. 38 « Conclusion ».
  54. « La Google Car responsable d'un accident en Californie », sur voiture-autonome.net (consulté le ).
  55. « Véhicules autonomes : liste des entreprises engagées », sur voiture-autonome.net (consulté le ).
  56. Nissan promet sa voiture sans conducteur pour 2020.
  57. (en) Burkhard Bilger, « Auto Correct », The New Yorker, (consulté le ).
  58. « Formula E & Kinetik announce driverless support series - Formula E », sur fiaformulae.com (consulté le ).
  59. JérÎme Marin, « A San Francisco, Uber suspend ses essais de voitures sans conducteur », sur siliconvalley.blog.lemonde.fr, (consulté le ).
  60. « PremiÚre livraison réussie pour un camion sans chauffeur », sur Le Journal de Montréal, (consulté le ).
  61. Kristen Hall-Geisler, « Autonomous cars seen as smarter than human drivers », sur TechCrunch (consulté le ).
  62. « La start-up Nuro lance ses premiers tests de livraison autonome en Arizona », usine-digitale.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  63. (en) The Netherlands EU Presidency 2016, « Declaration of Amsterdam Cooperation in the field of connected and automated driving », 14-15 avril 2016, p. 2-3.
  64. Lucas Mediavilla, « Voiture autonome : Waymo fait la course en tĂȘte, Apple et Uber Ă  la traĂźne », Les Échos, .
  65. GrĂ©goire Allix et Éric BĂ©ziat, « La ville Ă  l’épreuve de la voiture autonome », Le Monde, .
  66. Cet accident d'une navette autonome française à Las Vegas rappelle tous les obstacles à franchir avant que la voiture sans chauffeur soit omniprésente, Business Insider
  67. (en) Julia Carrie Wong, « Uber packs up failed self-driving car trial in California and moves to Arizona », The Guardian, (consulté le ).
  68. (en) Selena Larson, « Arizona suspends Uber's self-driving car tests after fatal crash », sur CNN, (consulté le ).
  69. (en) « Cruise’s Robot Car Outages Are Jamming Up San Francisco », Wired, .
  70. « Europe-wide large-scale piloting of Automated Driving Functions successfully accomplished », sur l3pilot.eu, .
  71. Florian Maussion, « Voiture autonome : le chinois Geely lance ses premiers satellites », Les Échos, .
  72. Alexandre Godard, « Elon Musk espÚre l'arrivée de la conduite autonome en Europe cet été », sur iPhoneSoft.fr, (consulté le ).
  73. (en-US) « Self Driving Cars On Road By Next Year », sur aftermarketNews, (consulté le ).
  74. (en-US) « Honda to start offering world's first level-3 autonomous car Friday », sur The Japan Times, (consulté le ).
  75. (ja) « è‡Șć‹•é‹è»ąæŠ€èĄ“ăźć–ă‚Šç”„ăż » [« Initiatives en matiĂšre de technologie de conduite automatisĂ©e »], sur Honda (consultĂ© le ).
  76. (en) « Huawei steps up smart car business, launches smart driving system », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  77. « Le japonais Honda obtient un feu vert inĂ©dit pour un systĂšme de conduite autonome avancĂ©, une premiĂšre mondiale », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  78. « Honda devient le premier constructeur automobile autorisé à vendre un véhicule autonome de niveau 3 », sur SiÚcle Digital, (consulté le ).
  79. (en) Reuters, « Mercedes bets on evolution as Tesla touts revolution in automated driving », The Hindu,‎ (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consultĂ© le ).
  80. (de) Gregor Hebermehl et Uli Baumann, « Drive Pilot kostet wenigstens 5.950 Euro », sur auto-motor-und-sport.de, .
  81. (en) « Volvo announces autonomous Ride Pilot system for all-new XC90 », sur autoexpress.co.uk, .
  82. (en) 씜êČœì• , « Level 3 autonomous car to be sold in S. Korea from July », sur Yonhap News Agency,‎ (consultĂ© le ).
  83. (en) Vincent Nguyen, « 2022 Mercedes-Benz EQS First Drive Review : An EV like nothing else », sur slashgear.com, (consulté le ).
  84. (en) « Sixt to launch driverless “robotaxi” service in Munich », sur businesstraveller.com, .
  85. (en) Chris Davies, « Volvo reveals the self-driving tech its cars will include from 2022 », sur slashgear.com, (consulté le ).
  86. (en) « Hyundai Motor to Limit Genesis G90’s Self-driving Speed to 60 km/h », sur businesskorea.co.kr, .
  87. https://insideevs.fr/news/572863/hyundai-electrique-2030-investissement-economie/
  88. (en-US) « Level 3 Autonomous Driving Technology Coming to Genesis G90 », sur koreabizwire.com (consulté le ).
  89. (en) « Stellantis to gain Level 3 autonomy », sur goauto.com.au, .
  90. (en) « Questions rise over Level 3 autonomous vehicle operation in Korea », The Korea Times, (consulté le ).
  91. (en) « Korea to invest heavily in autonomous driving projects », The Korea Times, (consulté le ).
  92. (en-US) « 2021 Toyota Sienna SE Gets a Facelift and New Self-Driving System », sur Japan Cars Manufacturer, (consulté le ).
  93. Quentin GuĂ©roult, « Cette Seat LeĂłn autonome vous conduit oĂč vous voulez », sur autonews.fr, .
  94. Gilbert Kallenborn, « Les voitures Tesla peuvent désormais lire les panneaux de limitation de vitesse », sur 01net, .
  95. (en) « Fiat Chrysler joins BMW-Intel self-driving car alliance », sur Reuters, (consulté le ).
  96. Elsa Bembaron, « Apple et Google au volant de la voiture sans chauffeur », Le Figaro, (consulté le ).
  97. « Bernard Favre : « La voiture autonome n'arrivera pas avant 2040 » », La Tribune, .
  98. « Les ventes de voitures sans chauffeur auront explosé... d'ici 2035 », sur 01net.com, (consulté le ).
  99. (en) Reuters, « Self-driving cars to be 9% of auto sales in 2035: Study », sur CNBC, .
  100. (en) « IHS Clarifies Autonomous Vehicle Sales Forecast – Expects 21 Million Sales Globally in the Year 2035 and Nearly 76 Million Sold Globally Through 2035 », sur IHS Markit, .
  101. « « Les vĂ©hicules autonomes ? On y est et ça va ĂȘtre massif ! », assure Carlos Ghosn », sur La ChaĂźne parlementaire, (consultĂ© le ).
  102. Anne Feitz, « Les constructeurs mal engagĂ©s dans la bataille du vĂ©hicule autonome », Les Échos, .
  103. (en) « A Slow Ride Toward the Future of Public Transportation », The New York Times, (consulté le ).
  104. « Mobileye veut mettre des navettes autonomes sur les routes américaines dÚs 2024 », sur usine-digitale.fr (consulté le ).
  105. Oubliez les rails, les tramways rouleront bientÎt sur de la peinture !, sur objetconnecte.net du 12 juin 2017, consulté le 5 juin 2018
  106. Le premier véhicule sur rails virtuels au monde va démarrer sa phase d'essai à Zhuzhou, 10 mai 2018.
  107. (en) Behold the world’s first self-driving tram; it’s a Siemens Combino, railcolornews.com, 4 septembre 2018.
  108. (en) Germany launches world's first autonomous tram in Potsdam, The Guardian, 23 septembre 2018.
  109. « Une navette autonome pour une premiÚre fois dans le trafic », sur Journal Métro, (consulté le ).
  110. « La premiĂšre navette autonome de niveau 4 en Chine entre en production en sĂ©rie â€č infohightech », sur infohightech.com (consultĂ© le ).
  111. « Dans le Val-de-Marne, la RATP veut tester le bus autonome sur la ligne 393 », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  112. Grégoire Hamon, « La Défense met fin au test de navette autonome », sur busetcar.com, (consulté le ).
  113. (en-US) Kazuya Ando, « Semiautonomous vehicle breathes life into remote Akita village », sur The Japan Times, (consulté le ).
  114. (en-US) « Summary – AVENUE » (consultĂ© le ).
  115. « Feu vert pour le lancement de véhicules automatisés assurant un service à la demande sur le site de Belle-Idée (HUG) », sur ge.ch (consulté le ).
  116. « Des navettes autonomes pour se dĂ©placer sur le site de Belle-IdĂ©e », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consultĂ© le ).
  117. (en-US) « Lyon – AVENUE » (consultĂ© le ).
  118. (en-US) « Copenhagen – AVENUE » (consultĂ© le ).
  119. (en-US) « Luxembourg – AVENUE » (consultĂ© le ).
  120. (en) Anthony Alaniz, « Autonomous Semi Delivers Fruit Cross-Country Quicker Than Humans », sur motor1.com, (consulté le ).
  121. Premier test réussi pour le camion semi-autonome de Hyundai, L'Usine nouvelle, 23 août 2018.
  122. Les camions autonomes arriveront plus vite que les autos sans conducteur, rcinet.ca, 16 septembre 2019.
  123. (en-US) « Chinese self-driving cars ready to roll abroad », sur The BRAKE Report, (consulté le ).
  124. « UNECE paves the way for automated driving by updating UN international convention », sur unece.org (consulté le ).
  125. https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1023594/EM_MS_5.2021_Proposal_Amendment_1968_Convention_Road_Traffic.odt
  126. Intel, Safety First For Automated Driving, 2019
  127. (en-US) « China Issues Self-driving Car Road Testing Regulations », sur China Law Insight, (consulté le ).
  128. (en) « China lays out self-driving rules in global race: China Daily », sur Reuters, (consulté le ).
  129. (en) « Huawei launches 5G autonomous car system to be installed in new sedan », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  130. « Version chinoise » [PDF], sur Commission économique pour l'Europe des Nations unies, ; « version française » [PDF], sur Commission économique pour l'Europe des Nations unies, .
  131. « Statutes of the Republic of Korea », sur elaw.klri.re.kr (consulté le ).
  132. (en) « Korean Autonomous Vehicle Law : Korean New Tech Updates », sur The Korean Law Blog, (consulté le ).
  133. (en) « Korean Government Sets Safety Standards for Level 3 Autonomous Vehicles », sur Businesskorea, (consulté le ).
  134. « Voitures autonomes : la rĂ©glementation Ă  l’étranger », sur lecomparateurassurance.com (consultĂ© le ).
  135. « Voiture autonome : la course mondiale à la dérégulation est lancée », sur Le Journal du Net (consulté le ).
  136. (en) « Legalization of Self-Driving Vehicles in Japan: Progress Made, but Obstacles Remain », sur DLA Piper, (consulté le ).
  137. (en-GB) « Japan revamps laws to put self-driving cars on roads », sur Nikkei Asian Review (consulté le ).
  138. (en) Nikkei staff writers, « Japan to place accident liability on self-driving car owners », sur asia.nikkei.com, (consulté le ).
  139. (en) « Japan enacts bill to allow use of smartphones under some circumstances in self-driving cars », The Japan Times (consulté le ).
  140. « Adoption Ă  GenĂšve d’une norme de l’ONU sur les systĂšmes de voitures autonomes », sur Organisation des Nations unies, .
  141. (en) « Japan insurer Sompo steers into self-driving with Tier IV stake », Nikkei, (consulté le ).
  142. « æ˜­ć’Œäž‰ćäș”ćčŽæł•ćŸ‹çŹŹç™Ÿäș”ć· é“è·Żäș€é€šæł• ïŒˆä»€ć’ŒäșŒćčŽæł•ćŸ‹çŹŹäș”捁äșŒć·ă«ă‚ˆă‚‹æ”čæ­ŁïŒ‰ » [« Road Traffic Act of 1960 no.105 (amended by 2019 act no.52) »], sur e-Gov Japan (consultĂ© le ).
  143. « é“è·Żé‹é€è»ŠäžĄæł•ïŒˆæ˜­ć’ŒäșŒćć…­ćčŽæł•ćŸ‹çŹŹç™Ÿć…«ćäș”ć·ïŒ‰ïŒˆä»€ć’Œć…ƒćčŽæł•ćŸ‹çŹŹćć››ć·ă«ă‚ˆă‚‹æ”čæ­ŁïŒ‰ » [« Road Transport Vehicle Act of 1951 no.185 (amended by 2019 act no.14) »], sur e-Gov Japan (consultĂ© le ).
  144. (en) « National Police Agency preparing for fully automated driving in limited areas », The Japan Times, (consulté le ).
  145. (en) Mircea Panait, « 2021 Honda Legend Confirmed With Level 3 Autonomy in Japan », sur autoevolution.com, (consulté le ).
  146. (ja) « è‡Șć‹•é‹è»ąăźćźŸçŸă«ć‘ă‘ăŸèȘżæŸ»ç ”ç©¶ć ±ć‘Šæ›ž » [« Research report on realizing autonomous driving »] [PDF], sur National Police Agency,‎ (consultĂ© le ).
  147. (en) « Japan to Mull Law Amendment for Unmanned Mobility Services », Jiji Press,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  148. The Mainichi, 2 avril 2021, 'Level 4' self-driving transit cars in Japan won't require licensed passengers: expert panel
  149. (en-US) « Auto group backs guidelines for partially automated vehicles », sur The Columbian (consulté le ).
  150. (en) Automated Driving: Legislative and Regulatory Action.
  151. (en) « Advanced driver assistance : Autonomous vehicle laws », sur IIHS-HLDI crash testing and highway safety (consulté le ).
  152. (en-US) « U.S. regulators seek public input on new safety standards for self-driving cars », sur VentureBeat, (consulté le ).
  153. (en) « Senators want more self-driving cars on US roads to rival China », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  154. (en) Kyle Hyatt, « Senators' proposal skirts NHTSA safety regulations for self-driving cars », sur CNET (consulté le ).
  155. Elena Roditi, « Voitures autonomes : les initiatives du lĂ©gislateur français », Alain-Bensoussan.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  156. Nil Sanyas, « Voitures sans pilote : des premiers tests sur les routes françaises dÚs 2015 », .
  157. « Le véhicule autonome tracera sa route dÚs 2015 en France », .
  158. Canto A., Vers une filiĂšre française des vĂ©hicules autonomes, Environnement Magazine â€ș Cleantech, 20 mars 2017.
  159. « Législation et voiture autonome », sur voitureautonome.net (consulté le ).
  160. ehorizon, Now your vehicle can see what is around the next corner
  161. « DĂ©veloppement des vĂ©hicules autonomes : Orientations stratĂ©giques pour l'action publique » [PDF], sur MinistĂšre de l'Écologie, .
  162. « Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matiÚre de véhicules autonomes », sur usine-digitale.fr (consulté le ).
  163. Ordonnance no 2021-442 du relative à l'accÚs aux données des véhicules.
  164. « Comment le Code de la route s'adapte à la voiture autonome », sur RTL (consulté le ).
  165. « Allemagne : une portion d'autoroute bientÎt accessible aux voitures autonomes », sur Le Journal du Net, .
  166. Loi sur la circulation routiĂšre (StVG)
  167. § 63a StVG, 2017
  168. (en) Hans-Georg Schweiger, « New developments on EDR (Event Data Recorder) for automated vehicles », Open Engineering, vol. 10, no 1,‎ , p. 140–146 (DOI 10.1515/eng-2020-0007, lire en ligne, consultĂ© le ).
  169. (en-US) « Germany Prepping Level 4 Autonomous Legislation, Could Go Into Effect By Next Summer », sur Carscoops, (consulté le ).
  170. Franck Boittiaux, « Voiture autonome. L'Allemagne veut devenir pionniÚre, VW accélÚre », L'Argus, .
  171. « L'Allemagne voudrait faire circuler des voitures autonomes dÚs 2022 », sur Comité des constructeurs français d'automobiles (consulté le ).
  172. « Driverless Vehicles: Germany Passes Legislation For Autonomous Vehicles Driving Without Driver's Presence », sur Tech Times, (consulté le ).
  173. (en) « Germany will be the world leader in autonomous driving », sur MinistÚre fédéral des Transports (Allemagne) (consulté le ).
  174. (de) Entwurf eines Gesetzes zur Änderung des Straßenverkehrsgesetzes und des Pflichtversicherungsgesetzes – Gesetz zum autonomen Fahren, , 49 p. (lire en ligne [PDF]).
  175. (en) « Autonomous Vehicles Legislation Progress », sur globalautomobility.com, .
  176. « Les véhicules autonomes dans les transports européens », sur Parlement européen, (consulté le ).
  177. « L_2019325FR.01000101.xml », sur EUR-Lex (consulté le ).
  178. (en) « Autonomous drive tech should remain a priority in Europe, ANE Congress panelists say », sur Automotive News Europe, (consulté le ).
  179. (en) « New £1m autonomous vehicle motorway assessment project to be launched », sur Highways Industry, (consulté le ).
  180. « UK will allow automated driving on motorways this year », sur European Transport Safety Council (consulté le ).
  181. (en-US) « Charting COVID: 1 Year In! », sur Insurance Journal, (consulté le ).
  182. [PDF] https://treaties.un.org/doc/Publication/CN/2020/CN.297.2020-Frn.pdf
  183. https://treaties.un.org/doc/Publication/CN/2021/CN.53.2021-Frn.pdf
  184. [PDF] https://treaties.un.org/doc/Publication/CN/2020/CN.296.2020-Frn.pdf
  185. [PDF] https://treaties.un.org/doc/Publication/CN/2020/CN.295.2020-Frn.pdf
  186. « 60 pays adoptent une réglementation commune sur les véhicules autonomes », sur L'Usine digitale (consulté le ).
  187. Groupe de travail des vĂ©hicules automatisĂ©s/autonomes et connectĂ©s, Proposition de nouveau RĂšglement ONU Ă©nonçant desprescriptions uniformes relatives Ă  l’homologation desvĂ©hicules en ce qui concerne les processus de mise Ă jourlogicielle et les systĂšmes de gestion des mises Ă  jour logicielles, GenĂšve, Conseil Ă©conomique et social des Nations unies, 10-14 fĂ©vrier 2020, 16 p. (lire en ligne [PDF]).
  188. « Voitures autonomes: norme contraignante adoptée à l'ONU », sur Le Figaro (et Agence France-Presse), (consulté le ).
  189. « En 2021, la voiture autonome entre dans l'Úre de la commercialisation », sur Le Journal du Net (consulté le ).
  190. ECE /TRANS/WP.29/2020/81, Proposal for a new UN Regulation on uniform provisions concerning the approval of vehicles with regards to Automated Lane Keeping System, Uniform provisions concerning the approval of vehicles with regard to Automated Lane Keeping Systems
  191. Le Figaro avec AFP, « Voitures autonomes: norme contraignante adoptĂ©e Ă  l'ONU », Le Figaro,‎ (lire en ligne AccĂšs libre, consultĂ© le ).
  192. (en) [PDF] document Automated Driving Systems 2.0 : A Vision For Safety, National Highway Traffic Safety Administration, septembre 2017, page 4.
  193. Alexander Blackburn, Commission économique pour l'Europe des Nations unies (dir.), Mario Barreto, Forum international des transports (dir.) et Nikolaos Roubanis, Eurostat (dir.), « Glossaire des statistiques de transport, 5e édition », Union européenne, .
  194. (en-US) « Toyota launches Lexus and hydrogen-powered Mirai with assistant tech », sur The Japan Times, (consulté le ).
  195. (en) « What is Highway Driving Assist and How Does It Work? », sur J.D. Power (consulté le ).
  196. « Traffic Jam Assist: la conduite autonome dans les embouteillages », sur Groupe PSA (consulté le ).
  197. (en) Simon Hancocks, « The ABI and Thatcham warn against automated driving plans », sur Visordown, (consulté le ).
  198. « Comprendre les 6 niveaux d'autonomie d'un véhicule », (consulté le ).
  199. (en-US) Adrienne LaFrance, « Driverless Cars Could Save Tens of Millions of Lives This Century », The Atlantic,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  200. (en) Biz Carson, « Uber's Self-Driving Cars Hit 2 Million Miles As Program Regains Momentum », Forbes,‎ dĂ©cembre 2017lire en ligne=https://www.forbes.com/sites/bizcarson/2017/12/22/ubers-self-driving-cars-2-million-miles/#5a7878b8a4fe.
  201. (en-GB) Radhika Sanghani, « Google's driverless cars are 'safer' than human drivers », telegraph.co,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consultĂ© le ).
  202. Le Point.fr, « Les voitures autonomes d'Uber bannies d'Arizona », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  203. « Safety in Numbers: Charting Traffic-Safety and Fatality Data - Feature », sur CarAndDriver.com, (consulté le ).
  204. (en) Erin Carson, « 8 truths and myths of driverless cars », TechRepublic,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  205. (en) « 20 surprising facts about autonomous cars », sur msn.com (consulté le ).
  206. franceinfo et JĂ©rĂŽme Colombain, « Nouveau monde. Les voitures autonomes seraient gĂ©nĂ©ratrices d’accidents », sur francetvinfo.fr, Franceinfo, (consultĂ© le ).
  207. Maxime K, « Conduite semi-autonome : 10 voitures notées par Euro NCAP », sur autoplus.fr, (consulté le ).
  208. (es) Hombre murió a bordo de un Tesla de piloto automåtico, CNN, (consulté le 11 août 2016).
  209. L'accident mortel d'une Tesla, un contre-temps pour les voitures autonomes, Le Point, 2 juillet 2016 (consulté le 11 août 2016).
  210. « Tesla donne un coup de froid Ă  la conduite autonome », Les Échos, (consultĂ© le ).
  211. (es) Peligro al volante: por qué Tesla tiene tanta culpa como el conductor si hay un accidente, sur elconfidencial.com, 2 juillet 2016 (consulté le 11 août 2016).
  212. Crash mortel: Mais comment les capteurs de Tesla ont-ils pu rater un semi-remorque?, sur 20minutes.fr, 5 juillet 2016 (consulté le 11 août 2016).
  213. L'accident d'une Tesla S dĂ©clenche une enquĂȘte de la NHTSA, sur aruco.com du , consultĂ© le 11 aoĂ»t 2016.
  214. (it) Tesla, primo incidente mortale con il pilota automatico, sur repubblica.it, (consulté le 11 août 2016).
  215. (en) The Automatic Emergency Braking (AEB) or Autopilot systems may not function as designed, increasing the risk of a crash., sur nhtsa.gov (consulté le ).
  216. Le fantasme de la voiture autonome va durer, Le Temps, 19 juillet 2020.
  217. (en-US) Josh Horwitz, « There are some scary similarities between Tesla’s deadly crashes linked to Autopilot », Quartz,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  218. (en) « Collision Between Vehicle Controlled by Developmental Automated Driving System and Pedestrian », sur Conseil national de la sécurité des transports, .
  219. L'Express avec AFP, « Uber suspend son programme de voitures autonomes aprÚs un accident mortel », L'Express, .
  220. (en) « Uber halts self-driving car tests after first known death of a pedestrian », sur CNBC.
  221. AFP, « La police allemande enquĂȘte sur un accident mortel impliquant un vĂ©hicule autonome », La Libre Belgique (consultĂ© le ).
  222. (en-US) Ariel Zilber, « BMW denies ‘self-driving’ electric car caused deadly traffic pileup », New York Post, (consultĂ© le ).
  223. « EasyMile contraint de suspendre ses essais de navettes autonomes avec passagers aux États-Unis », L'Usine digitale (consultĂ© le ).
  224. « Une navette autonome Toyota percute un athlÚte malvoyant dans le village paralympique », L'Usine digitale (consulté le ).
  225. Ian Adams et Anne Hobson (trad. Peggy Sastre), « Plus de voitures autonomes, c'est aussi moins d'organes pour les greffes », sur Slate, (consulté le ).
  226. (en) DĂ©partement des Transports des États-Unis, « Traffic Safety Facts », (consultĂ© le ).
  227. La voiture totalement autonome est-elle définitivement enterrée ?, La Tribune, 23 janvier 2020.
  228. Voiture autonome : "D’ici à cinq ans, vous pourrez lñcher le volant sur l’autoroute", europe1.fr, 12 janvier 2020.
  229. Quatre Belges sur dix pensent que la voiture entiùrement autonome n’existera jamais, lavenir.net, 24 janvier 2020.
  230. Hubert Guillaud, « Voiture autonome : il ne reste plus qu'à améliorer le facteur humain ! », sur internetactu.net, (consulté le ).
  231. (en) M. Kyriakidis, R. Happee et J. C. F. de Winter, « Public Opinion on Automated Driving: Results of an International Questionnaire among 5000 Respondents », Transportation Research Part F: Traffic Psychology and Behaviour vol. 32,‎ , p. 127-140 (ISSN 1369-8478, DOI 10.1016/j.trf.2015.04.014, lire en ligne).
  232. (en) Christoph Hohenberger, Matthias Spörrle and Isabell M. Welpe, « How and why do men and women differ in their willingness to use automated cars? The influence of emotions across different age groups », Transportation Research Part A: Policy and Practice vol.94,‎ , p. 374-385 (ISSN 0965-8564, lire en ligne).
  233. AnaĂŻs Moutot, « Aux États-Unis, les voitures autonomes face au dĂ©fi de leur dĂ©ploiement », Les Échos (consultĂ© le ).
  234. (en) Jean-François Bonnefon, Azim Shariff and Iyad Rahwan, « The social dilemma of autonomous vehicles », Science,‎ (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, lire en ligne).
  235. Anne Debroise, « Voiture autonome : l'algorithme de la mort », Science & vie, no 1191,‎ , p. 86-91.
  236. (en) Edmond Awad, Sohan Dsouza, Richard Kim, Jonathan Schulz, Joseph Henrich, Azim Shariff, Jean-François Bonnefon & Iyad Rahwan, « The Moral Machine experiment », Nature, vol. 563, no 7729,‎ , p. 59–64 (DOI 10.1038/s41586-018-0637-6).
  237. Patrick Koller : « Le mouvement vers les vĂ©hicules autonomes va se faire de maniĂšre incrĂ©mentale », Les Échos, 9 avril 2019.
  238. Volkswagen teste la conduite autonome de niveau 4 sur ses e-Golf, automobile-propre.com, 4 avril 2019.
  239. « DerriĂšre la voiture Ă©lectrique, l’empire des Gafam », sur Reporterre, .
  240. AnaĂŻs Moutot, « Aux États-Unis, la voiture autonome fait craindre des destructions d'emplois », Les Échos, .
  241. (en) Joel Lee, « Self Driving Cars Endanger Millions of American Jobs (And That's Okay) », sur makeuseof.com, (consulté le ).
  242. (en) Michele Bertoncello et Dominik Wee, « Ten ways autonomous driving could redefine the automotive world », sur McKinsey & Company, (consulté le ).
  243. (en) Anne Grosse-Ophoff, Saskia Hausler, Kersten Heineke et Timo Möller, « How shared mobility will change the automotive industry », sur McKinsey & Company, (consulté le ).
  244. Eric Leser, « Les voitures autonomes vont détruire des millions d'emplois », sur Slate, (consulté le ).
  245. (en) Aggelos Soterlopoulos, Martin Berger et Francesco Ciari, « Impacts of automated vehicles on travel behaviour and land use: an international review of modelling studies », Journal of Intelligent Transportation Systems,‎ , p. 29-49 (DOI 10.1080/01441647.2018.1523253, lire en ligne).
  246. « L'Allemagne, championne des brevets de voiture autonome », sur Le Journal du Net, (consulté le ) citant Tristan Gaudiaut, « Qui mÚne la course à la voiture autonome ? », sur Statista, .

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Georges Dobias, Vers la voiture automate : circulation et sĂ©curitĂ© (ISBN 9782738112941)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.