Signalisation routière horizontale
La signalisation routière horizontale regroupe, dans le cadre de la signalisation routière, tous les marquages au sol à la peinture.
Rôle
Les marques sur chaussée ont pour fonction de guider l'usager. Elles donnent quatre types d'informations :
- la répartition des espaces de déplacement ;
- les règles de conduite ;
- le jalonnement ;
- le stationnement.
Emploi du marquage
L'utilisation du marquage est différenciée selon les types de voies et les nombreux cas particuliers : voies d'insertion, entrées ou sorties d'îlots, etc.
- Section courante (hors points singuliers) : le trafic et la largeur de la chaussée sont les critères déterminant la mise en place du marquage.
- Points singuliers : il s'agit des sections où la distance de visibilité se trouve réduite et constitue un danger pour le dépassement.
Ils peuvent être dus à la présence d'un virage, d'un dos d'âne, de caractéristiques géométriques particulières (rétrécissement, intersections, etc.)
Catégories de marques
On distingue plusieurs catégories de marques applicables en rase campagne et en agglomération. Les règles relatives au marquage y sont les mêmes. Toutefois, la spécificité des marques en ville porte sur les natures de marquage à effectuer : signalisation des carrefours, marquages divers (arrêts de bus, passages piétons, etc.).
On distingue, selon la terminologie de la convention internationale sur la signalisation routière conclue à Vienne le :
- Les marques longitudinales[1]
- ligne continue, interdisant le franchissement ou le chevauchement ;
- ligne discontinue de guidage, délimitant les voies en vue de guider la circulation ;
- ligne discontinue d'avertissement, annonçant l’approche d’un passage présentant un risque particulier ;
- ligne mixte, qui ne peuvent être franchies que si, au début d'une manœuvre de dépassement, la ligne discontinue se trouve la plus proche du véhicule ;
- lignes continues et discontinues pour voies spécialisées[2].
Selon la convention de Vienne, ne sont pas des marques longitudinales les lignes longitudinales qui délimitent, pour les rendre plus visibles, les bords de la chaussée ou qui, reliées à des lignes transversales, délimitent sur la surface de la chaussée des emplacements de stationnement ou qui indiquent une interdiction ou des limitations concernant l’arrêt ou le stationnement.
- Les marques transversales[3]
- ligne continue d'arrêt ;
- ligne discontinue de « Cédez le passage » ;
- ligne discontinue d'effet des feux de circulation.
- Les autres marques[4]
Il s'agit là de tous les marquages spéciaux qui donnent une information, une prescription ou spécifiques à certains carrefours. On distingue :
- les flèches de présignalisation ;
- les lignes parallèles ou obliques ;
- les lignes zigzag ;
- les marquages spécifiques.
Les marquages au sol sont également utilisés pour marquer les chemins internes à l'intérieur des usines de production et des entrepôts afin d'améliorer la sécurité au travail[5].
Couleur des marques[6]
Dans la plupart des pays, les marques sur la chaussée sont de couleur jaune ou blanche. Le terme « blanc » couvre les nuances argent ou gris clair.
La couleur bleue peut toutefois être employée pour les marques indiquant les emplacements où le stationnement est permis mais soumis à certaines conditions ou restrictions (durée limitée, paiement, catégorie d’usagers, etc.).
Certains pays utilisent également d'autres couleurs. Par exemple, la Suisse emploie une couleur jaune-orange (art. 72 al. 2 OSR) pour le marquage temporaire (lors de travaux), la couleur jaune étant déjà prise pour de nombreux usages, notamment pour marquer les voies et places de stationnement réservées à une certaine catégorie d'usagers (piétons [y compris les passages pour piétons], cyclistes, tramways, bus, taxis, véhicules de police, etc.) ainsi que pour le marquage horizontal des interdictions de parquer et de s'arrêter.
Spécifications par pays
En Europe
En Europe, le marquage au sol fait l'objet d'un accord européen relatif aux marques routières dès 1957. Cet accord réglemente notamment les législations relatives aux marques longitudinales (lignes continues et lignes discontinues), aux marques transversales (lignes continues et lignes discontinues), et aux autres marques. Elles prévoient la couleur des marques blanches ou jaunes, et prévoient que la couleur des marques destinées aux piétons ou cyclistes soient toutes d’une même couleur[7].
En France
En France, le marquage au sol est régi par une réglementation traitée dans la 7e partie du livre I de la Signalisation Routière. L'arrêté interministériel s'applique à toutes les voies ouvertes à la circulation publique (art.44), tant en milieu urbain qu'en rase campagne. Ces mesures précisent le Code de la route.
Le marquage n'est pas obligatoire, sauf celui des lignes de « Stop » et « Cédez le passage » et les lignes d'effet des feux de signalisation. Le marquage incombe à la collectivité qui en prend l'initiative.
Au Cameroun
Notes et références
- Convention internationale de Vienne sur la signalisation routière, 1968, Article 26
- Convention internationale de Vienne sur la signalisation routière, 1968, Article 26 bis.1
- Convention internationale de Vienne sur la signalisation routière, 1968, Article 27
- Convention internationale de Vienne sur la signalisation routière. 1968, Article 28
- « Bodenmarkierungen: Ratgeber mit Anleitung für die Auswahl und Verlegung - Industriegroßhandel für Industriebedarf », sur www.dede-industrieausstattung.de (consulté le )
- Convention internationale de Vienne sur la signalisation routière, 1968, Article 29.
- https://www.unece.org/fileadmin/DAM/trans/conventn/E-ECE_303_road_marking.pdf