AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Molécule d'eau

La molĂ©cule d’eau[alpha 2], de formule H2O, est le constituant essentiel de l’eau pure. Celle-ci contient Ă©galement des ions rĂ©sultant de l’autoprotolyse de l’eau selon l’équation d'Ă©quilibre : H2O H+ + OH− (ou 2 H2O H3O+ + OH−). L’eau pure n’est pas prĂ©sente dans la nature et doit ĂȘtre obtenue par des processus physiques.

Eau
Image illustrative de l’article MolĂ©cule d'eau
Image illustrative de l’article MolĂ©cule d'eau
GĂ©omĂ©trie de la molĂ©cule d’eau et reprĂ©sentation 3D
Identification
No CAS 7732-18-5
No CE 231-791-2
SMILES
InChI
Apparence liquide transparent[alpha 1]. Bleu sur la tranche de la glace (ex. : glacier)[1]
Propriétés chimiques
Formule H2O [IsomĂšres]
Masse molaire[2] 18,015 3 ± 0,000 4 g/mol
H 11,19 %, O 88,81 %,
Moment dipolaire 1,854 6 Â± 0,004 0 D[3]
DiamĂštre molĂ©culaire 0,343 nm[4]
Propriétés physiques
T° fusion 0 °C[5]
T° ébullition 100 °C[5]
ParamĂštre de solubilitĂ© ÎŽ 47,9 MPa1/2 (25 °C)[6]
Masse volumique 1,000 0 g cm−3 (3,98 °C)

0,997 05 g cm−3 (25 °C)[5]

Pression de vapeur saturante 6,112 mbar (glace, 0 °C)[8]

12,4 mbar (10 °C)
23,4 mbar (20 °C)
42,5 mbar (30 °C)
73,8 mbar (40 °C)
123,5 mbar (50 °C)
199,4 mbar (60 °C)[5]

ViscositĂ© dynamique 0,001 002 Pa s Ă  20 °C
Point critique 374,15 °C, 22,12 MPa, 0,063 l mol−1[9]
Point triple 0,01 °C[10] ;
611,73 Pa
ConductivitĂ© thermique 565 mW K−1 m−1
Tension superficielle à 20 °C0,072 8 N/m
ConductivitĂ© Ă©lectrique 5,5 Ă— 10−6 S m−1
Thermochimie
ΔfH0gaz −241,83 kJ·mol-1[11]
ΔfH0liquide −285,10 kJ·mol-1[11]
ΔfusH° 335 J·g-1
ΔvapH° 40,65 kJ mol−1 (1 atm, 99,97 °C) ;

43,98 kJ mol−1 (1 atm, 25 °C)[12]

Cp 35,22 J mol−1 K−1 (gaz, 226,85 °C)

75,38 J mol−1 K−1 (liquide, 24,85 °C)[13]
2,060 J g−1 K−1 (solide)

Cv3,724 J g−1 K−1 (gaz)
Propriétés électroniques
1re Ă©nergie d'ionisation 12,620 6 Â± 0,002 0 eV (gaz)[15]
Cristallographie
SystĂšme cristallin hexagonal
ParamĂštres de maille a = 4,521 2 Ă…
c = 7,366 6 Ă…
Propriétés optiques
Indice de rĂ©fraction 1,332 5[4]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Cette molécule a des propriétés complexes à cause de sa polarisation (voir la section Nature dipolaire).

L’eau Ă  pression ambiante (environ un bar) est gazeuse au-dessus de 100 °C, solide en dessous de 0 °C et liquide entre les deux[alpha 3]. C’est lĂ  une particularitĂ© essentielle ; les autres composĂ©s proches ou apparentĂ©s (sulfure d’hydrogĂšne, ammoniac et mĂ©thane) sont tous gazeux mĂȘme Ă  des tempĂ©ratures bien plus basses.

Physique

Propriétés générales

Diagramme de phase de l’eau, montrant l’état de l’eau pure en fonction de la tempĂ©rature et de la pression.

L’état solide de l’eau est la glace ; l’état gazeux est la vapeur d'eau.

L’état de l’eau dĂ©pend des conditions de pression P et de tempĂ©rature T. Il existe une situation unique (P,T) dans laquelle l’eau coexiste sous les trois formes solide, liquide, et gazeux ; cette situation est appelĂ©e « point triple de l’eau », elle a lieu Ă  une tempĂ©rature de 273,16 K (0,01 °C) et une pression de 611,2 Pa.

Les unitĂ©s de tempĂ©rature (degrĂ©s Celsius, kelvin) sont dĂ©finies en prenant ce point triple de l’eau comme rĂ©fĂ©rence.

La vitesse du son dans l’eau est de 1 500 m s−1 dans les conditions normales de tempĂ©rature et de pression.

La conductivitĂ© Ă©lectrique de l'eau pure Ă  20 °C est trĂšs faible : 5,5 Ă— 10−6 S m−1. L'eau pure est donc considĂ©rĂ©e comme un isolant Ă©lectrique[16].

La masse d’un litre d’eau Ă  la tempĂ©rature de 4 °C Ă©tait la premiĂšre dĂ©finition du kilogramme. Par approximation, on prend pour masse volumique de l’eau dans les conditions normales la valeur de 1 000 kg m−3, une tonne par mĂštre cube ou encore un kilogramme par litre (1 kg l−1).

La capacitĂ© thermique massique[alpha 4] de l’eau est de 4 186 J kg−1 K−1 dans les conditions normales de tempĂ©rature et de pression. L’eau Ă©tait utilisĂ©e comme Ă©talon de chaleur dans d’anciens systĂšmes d’unitĂ©s : la calorie (et la frigorie) quantifiait la chaleur Ă  apporter pour augmenter d’un degrĂ© Celsius la tempĂ©rature d’un gramme d’eau : soit 4,185 J.

L’eau est pratiquement considĂ©rĂ©e comme un fluide incompressible dans la plupart des applications. Son coefficient de compressibilitĂ© est de 4,5 Ă— 10−10 Pa−1

Quelques propriĂ©tĂ©s de l’eau en fonction de la tempĂ©rature
Temp.
(°C)
Masse
volumique
(g/cm3)
Capacité
thermique
massique
(J g−1 K−1)
Viscosité
(”Pa s)
Pression de
vapeur
saturante
(bar)
Enthalpie de
vaporisation
(kJ/kg)
Conductivité
thermique
(W m−1 K−1)
0 0,999 844,217 617930,006 112 500,50,569
10 0,999 704,192 113070,012 282 467,90,587
20 0,998 214,181 810020,023 382 453,40,604
30 0,995 654,178 4797,70,042 452 429,60,618
40 0,992 224,178 5653,20,073 822 405,90,632
50 0,988 034,180 6547,00,123 462 309,90,643
60 0,983 204,184 3466,50,199 362 357,70,654
70 0,977 784,189 5404,00,311 812 333,10,662
80 0,971 824,196 3354,40,473 792 308,20,670
90 0,965 354,205 0314,50,701 232 282,70,676
100 0,958 404,215 9281,81,013 252 256,60,681
TempĂ©rature d’ébullition de l’eau en fonction de l’altitude
Altitude (m) Pression (atm)[17] Temp. (°C)
0 1,00100
4 808 (Mont Blanc) 0,54783,9
8 849 (Everest) 0,31170,2
19 200 0,06336,8

À 20 000 m environ, l’eau entre en Ă©bullition Ă  la tempĂ©rature du corps humain. C’est donc une barriĂšre infranchissable pour l’homme sans dispositif de pressurisation (vĂȘtement Ă  pressurisation partielle, scaphandre, ou cabine pressurisĂ©e).

L'eau comme fluide thermodynamique

L'eau est un fluide thermodynamique d'usage courant, efficace et Ă©conomique[18].

  • L'eau a une densitĂ© maximale de 1 000 kg/m3 (soit 1 kg/l Ă  l'origine la dĂ©finition du kilogramme) ; exactement 999,975 kg m−3 Ă  3,98 °C.
  • L'eau a la capacitĂ© thermique Ă  pression constante la plus Ă©levĂ©e de tous les liquides (75,711 J mol−1 K−1 soit 4,202 6 kJ kg−1 K−1 Ă  20 °C). Les ocĂ©ans sont de bons accumulateurs de la chaleur.
  • L'eau est stable en tempĂ©rature jusqu'Ă  une valeur Ă©levĂ©e autorisant son usage comme fluide de travail dans les cycles thermodynamiques classiques.
  • L'eau est stable sous rayonnement dont le rayonnement neutronique[alpha 5].
  • L'eau a la tension superficielle la plus Ă©levĂ©e de tous les liquides (72 mN/m Ă  20 °C) Ă  l'exception du mercure ; dans l'air humide, la formation des gouttelettes est facilitĂ©e ; dans un tube capillaire, l'eau monte ainsi que la sĂšve dans les arbres.
  • L'eau a la chaleur latente d'Ă©vaporation la plus Ă©levĂ©e de tous les liquides (44,22 kJ/mol soit 2 454,3 kJ/kg Ă  20 °C) ; donc l'effet rĂ©frigĂ©rant de la transpiration est efficace.
  • L'eau a une chaleur latente de fusion Ă©levĂ©e (6,00 kJ/mol soit 333,0 kJ/kg).
  • L'eau a une trĂšs faible conductivitĂ© thermique (0,604 W m−1 K−1 Ă  20 °C).
  • L'eau et la glace ont une couleur bleutĂ©e sous forte Ă©paisseur.
  • L'eau est transparente Ă  la lumiĂšre visible, ainsi les organismes aquatiques peuvent vivre car la lumiĂšre du soleil peut les atteindre ; elle est cependant opaque au rayonnement infrarouge absorbĂ© par l'hydrogĂšne, l'oxygĂšne et leur liaison.
Caractéristiques thermodynamiques de l'eau, commentées[18]
Grandeur
physique
Commentaire Corrélation
Masse
volumique

ρ
La masse volumique de l'eau diminue avec la température et augmente un peu avec la pression. Une modélisation linéaire donne de bons résultats, dÚs lors qu'on ne se trouve pas au voisinage de la saturation. Boite
déroulante
et Infobox
Viscosité
dynamique

Ό
La viscosité dynamique de l'eau varie fortement dans la gamme de température 0 à 100 °C (plus d'un facteur 6). Toute modélisation ou essai doit tenir compte de ce phénomÚne comme les maquettes testées en analogie de Reynolds. Boite
déroulante
Conductivité
thermique

λ
La conductivité thermique de l'eau augmente avec la température jusque vers 130 à 140 °C et diminue ensuite. Elle augmente avec la pression. Elle varie cependant assez peu et une interpolation linéaire sur des plages de température et pression d'une centaine de degrés Celsius et de bars donne des résultats corrects. Boite
déroulante
Capacité
thermique
Ă  pression
constante

Cp
La capacitĂ© thermique massique de l'eau est de 4 185 J/kg/K, Ă  pression normale[19]. Elle est largement constante aux basses tempĂ©ratures et proche de 4,18 kJ/kg/K, elle augmente rĂ©guliĂšrement avec la tempĂ©rature et baisse un peu avec la pression. Il est possible de modĂ©liser correctement l'enthalpie de l'eau liquide de façon linĂ©aire dans de larges plages de tempĂ©rature et pression dĂšs lors qu'on ne s'approche pas Ă  moins de 10 °C des conditions de saturation. Cp augmente au voisinage de la saturation et prend une valeur trĂšs grande (thĂ©oriquement infinie) au point critique de l'eau. Boite
déroulante
et Infobox
Pression
de vapeur
saturante

psat
La formule de Duperray fournit une bonne approximation dans la gamme de température entre 95 °C et 230 °C. Il est commode d'améliorer un peu cette formule, la boite déroulante donne une corrélation de ce type. Boite
déroulante
et Infobox
Masse
volumique

de la vapeur
ρ"
Des conditions normales jusqu'Ă  140 °C - 3,6 bar, la masse volumique de la vapeur saturĂ©e n'est guĂšre plus dense que le gaz parfait (moins de 5 %). Au-delĂ  de 10 bar et jusqu'Ă  60 bar, la relation simpliste empirique : ρ" = psat / 2 donne un rĂ©sultat par valeurs infĂ©rieures Ă  mieux que 4 % (ρ" en kg/m3 et psat en bar).
En dehors du voisinage du point critique, la vapeur surchauffée se comporte comme un gaz parfait triatomique dÚs une vingtaine de degrés Celsius de surchauffe.
Boite
déroulante
Enthalpie
de la vapeur
saturée
h"
Dans une large gamme de pressions (de 5 Ă  85 bar), l'enthalpie de la vapeur saturĂ©e est constante au 1er ordre, soit environ 2 775 kJ/kg. Boite
déroulante

PropriĂ©tĂ©s nuclĂ©aires L'eau lĂ©gĂšre prĂ©sente une section efficace microscopique totale (2 ⋅ hydrogĂšnes + 1 ⋅ oxygĂšne) de 0,931 mb aux neutrons thermiques. L'eau est plus capturante que l'eau lourde car le tritium formĂ© par capture d'un neutron par le deutĂ©rium est un nuclĂ©ide instable tandis que le deutĂ©rium formĂ© par capture d'un neutron par le protium est stable.

Formulation des caractéristiques thermodynamiques de l'eau[18]
Grandeur
physique
Corrélation Commentaire
Capacité
thermique
Ă  pression
constante
Cp


avec Cp en kJ kg−1 K−1, t en °C et p en bars absolus ; applicable de 1 Ă  250 bar et de 0 Ă  370 °C

Test : Ă  100 °C - 10 bar, Cp = 4,205 kJ kg−1 K−1 ; Ă  304,5 °C - 155 bar, Cp = 5,620 kJ kg−1 K−1 (valeurs calculĂ©es)

Non aisément intégrable
Masse
volumique
de l'eau
liquide
ρ


avec ρ en kg/m3, t en °C et p en bars absolus ; applicable de 1 Ă  250 bar et de 0 Ă  370 °C

Test : Ă  300 °C 155 bar, ρ = 716,85 kg/m3 ; Ă  100 °C - 10 bar ρ = 958,63 kg/m3, valeurs calculĂ©es

Rassemble les trois corrélations données dans l'infobox. Le 1er terme représente la masse volumique à 221,2 bar. Le 2e est un correctif de pression.
Conductivité
thermique
de l'eau
liquide :
λ


avec λ en W m−1 K−1, t en °C et p en bars absolus ; applicable de 1 Ă  250 bar et de 0 Ă  370 °C

Le premier terme donne la conductivité à 221,2 bar. Le deuxiÚme terme (noté l) est un correctif fonction de la pression.
Viscosité
dynamique de
l'eau liquide
Ό

avec t en °C, p en bar et ÎŒ en 10−6 kg m−1 s−1 ; applicable de 0 Ă  370 °C et de 0 Ă  180 bar

Test : Ă  25 °C - 10 bar, ÎŒ = 888,1 Ă— 10−6 kg m−1 s−1 ; Ă  300 °C - 150 bar, ÎŒ = 91,66 Ă— 10−6 kg m−1 s−1 (valeurs calculĂ©es)

1 / ÎŒ Ă©volue au 1er ordre linĂ©airement avec la tempĂ©rature. α est un correctif fonction de la pression. m amĂ©liore le rĂ©sultat entre 0 °C et 20 °C oĂč la viscositĂ© varie fortement.
Pression
de vapeur
saturante
psat


avec tsat en °C et psat en bar ; applicable de 130 à 370 °C
Corrélation dérivée de la formule de Duperray donne un résultat à moins de 1 %
Pression de vapeur
saturante
psat


avec tsat en °C et psat en Pa ; applicable de 0 à 374 °C
Corrélation dérivée de la formule de Dupré. Non aisément inversable.
Température de vapeur
saturante
tsat


avec tsat en °C et psat en bar ; applicable de 0,125 à 221,2 bar

Corrélation pratique, non aisément inversable.
Masse volumique
de la vapeur
saturante
ρ"


avec ρ" en kg/m3 et p en bar ; applicable de 5 Ă  200 bar

Test : Ă  30 bar ρ" = 15,03 kg/m3 ; Ă  60 bar ρ" = 30,66 kg/m3 (valeurs calculĂ©es)

avec ρ" en kg/m3 et t en °C ; applicable de 100 Ă  360 °C

Test : Ă  233,84 °C ρ" = 15,43 kg/m3 ; Ă  275,61 °C ρ" = 31,45 kg/m3 (valeurs calculĂ©es)

Rappelle la relation empirique simple ρ" = p/2 applicable entre 10 et 60 bar
Enthalpie
de la vapeur
saturée
h"


avec h" en kJ/kg et tsat en °C ; applicable de 100 à 330 °C

Valeurs des caractéristiques thermodynamiques de l'eau[18]
Cond.
Temp.
et Press.
Masse
volumiq.
(kg/m3)
Viscos.
dynam.
(10-3
kg m−1 s1)
Conduc.
therm.
(W m−1 K−1)
Capac.
therm.
Ă  press.
const.
(kJ/kg)
Press.
de vap.
satur.
(bar)
Enthalp.
du liq.
(kJ/kg)
Enthalp.
de la
vap.
(kJ/kg)
Chaleur
latente
d'Ă©vap.
(kJ/kg)
Nb de
Prandtl
Commentaire
0 °C
1 bar
999,80 1,750 0,569 4,217 0,006 108 - 0,04 2 501,6 2 501,6 12,97
0,01 °C
1 bar
999,80 1,750 0,569 4,217 0,006 112 0,00 2 501,6 2 501,6 12,97 Point triple
de l'eau
4 °C
500 bar
1 024,06 1,544 0,6132 4,001 s. o. 65,4 s. o. s. o. 10,074 Le fond
des océans
3,98 °C
1 bar
999,975 1,570 9 0,576 16 4,2141 0,008 117 9 16,716 2 508,86 2 492,15 11,49 La densité maximale
aux conditions ordinaires
20 °C
1 bar
998,30 1,000 0,604 4,203 0,023 37 84,0 2 538,2 2 454,3 6,959 Eau à température
et pression ordinaire
50 °C
1 bar
988,04 0,544 0,643 4,181 0,123 35 209,3 2 592,2 2 382,9 3,537
100 °C
1 bar
958,13 0,279 0,681 4,210 1,013 3 419,06 2 676,0 2 256,9 1,725 L'eau bout à 100 °C
sous une atmosphĂšre
200 °C
75 bar
869,19 0,1355 0,670 4,463 15,549 854,85 2 790,9 1 938,6 0,903
229,5 °C
72 bar
832,18 0,1177 0,644 4,648 27,72 988,89 2 801,9 1 830,3 0,849 Eau alimentaire des
GV d'un REP
270 °C
155 bar
781,49 0,102 0,607 4,956 5 70,218 1 182,7 2 789,9 1 604,6 0,833
286 °C
155 bar
753,65 0,096 34 0,644 5,191 70,218 1 263,7 2 773,2 1 504,6 0,777 Eau à l'entrée
du cƓur d'un REP
300 °C
155 bar
726,69 0,0804 0,559 5,483 85,927 1 337,8 2 751,0 1 406,0 0,789
304,5 °C
155 bar
716,66 0,090 29 0,5513 5,626 91,509 1 363,0 2 742,15 1 371,6 0,921 Eau dans le cƓur
d'un REP
323 °C
155 bar
671,11 0,083 419 0,510 16 6,431 7 117,44 1 472,78 2 694,5 1 238,34 1,052 Eau Ă  la sortie
du cƓur d'un REP
330 °C
155 bar
651,17 0,080 57 0,491 7,147 128,63 1 517,9 2 670,2 1 143,6 1,173
344,76 °C
155 bar
594,036 0,073 258 0,449 05 s. o. 128,63 1 630,75 2 600,3 969,55 s. o. Eau dans le
pressuriseur d'un REP
374,15 °C
221,20 bar
315,5 0,045 0,238 ∞ 221,20 2 107,4 2 107,4 0,0 ∞ Point critique
de l'eau

Propriétés liées à la vie terrestre

Certaines des caractĂ©ristiques de l’eau font d’elle une molĂ©cule remarquable, aux particularitĂ©s qui ont permis Ă  la vie sur Terre de se dĂ©velopper. Ces caractĂ©ristiques, surtout liĂ©es Ă  sa nature dipolaire, sont explicitĂ©es dans les chapitres qui suivent.

  • Dans les phases condensĂ©es (solide, liquide) de l’eau, ses molĂ©cules ont une forte cohĂ©sion entre elles de par les liaisons hydrogĂšne, ce qui fait que ses phases condensĂ©es sont « difficiles » Ă  Ă©vaporer ; l'eau a une tempĂ©rature d’ébullition particuliĂšrement Ă©levĂ©e pour une molĂ©cule de cette masse molaire. Cela permet Ă  une importante phase liquide d’exister aux tempĂ©ratures connues sur Terre, phase liquide indispensable Ă  la vie telle que nous la connaissons.
  • De mĂȘme, ses propriĂ©tĂ©s de solvant « doux » permettent Ă  un trĂšs grand nombre de rĂ©actions biochimiques de se produire.
  • Le fait que la densitĂ© de l’eau soit plus grande Ă  l’état liquide que solide, propriĂ©tĂ© rare partagĂ©e qu'avec quelques autres substances (voir chapitre suivant), a une consĂ©quence remarquable : la glace flotte sur l’eau liquide. De surcroĂźt, le fait que la densitĂ© de l’eau douce soit maximale Ă  4 °C fait que la tempĂ©rature au fond d’un lac ne descend pas en dessous de 4 °C (sauf cas extrĂȘmes). Cela permet Ă  la vie aquatique de survivre aux pĂ©riodes glacĂ©es, car l’eau reste liquide sous son manteau de glace isolant (pour la plupart des espĂšces chimiques, la densitĂ© Ă  l’état liquide est plus faible qu’à l’état solide).
  • Par ailleurs, sa tension superficielle particuliĂšrement Ă©levĂ©e permet le phĂ©nomĂšne de capillaritĂ© (qui permet, entre autres, Ă  la sĂšve des vĂ©gĂ©taux de monter) et Ă  de nombreux ĂȘtres vivants de se dĂ©placer sur la surface de l’eau.

Formes

L’eau peut prendre diffĂ©rentes formes :

Diagramme de phase de l’eau, montrant ses diffĂ©rents Ă©tats en fonction de la tempĂ©rature et de la pression, y compris les diffĂ©rents polymorphes de son Ă©tat solide.
  • la phase liquide est simplement appelĂ©e eau, ou eau liquide s’il y a un risque d’ambiguĂŻtĂ© ;
  • la phase gazeuse est appelĂ©e vapeur d'eau, ou simplement vapeur ;
  • au-dessus d’une certaine tempĂ©rature Tc ou d'une certaine pression Pc, dites critiques (Tc = 647,3 K et Pc = 22,120 MPa), il n'y a plus de transition de phase entre les Ă©tats liquide et gazeux, et l'on passe continĂ»ment de l'un Ă  l'autre en faisant varier la tempĂ©rature T ou la pression P. Quand T et P dĂ©passent Tc et Pc on dit que l’eau est dans un Ă©tat supercritique, on parle d’eau supercritique ;
  • Ă  l’état solide, l’eau est appelĂ©e glace, mais il en existe plusieurs polymorphes qui diffĂšrent par leur structure cristalline : glace Ih (la glace ordinaire), glace VI, glace VII, glace IX, glace XII, etc. (formes de haute pression). Il existe Ă©galement plusieurs types de glace amorphe.
  • plusieurs Ă©tudes ont suggĂ©rĂ© l’existence, Ă  l’interface eau-glace, d’une zone d’exclusion oĂč l’eau serait dans un Ă©tat intermĂ©diaire, analogue aux cristaux liquides et repĂ©rable par une bande d'absorption particuliĂšre dans le proche ultraviolet[20]. Il semble toutefois probable qu’il ne s’agisse que d’un phĂ©nomĂšne optique liĂ© Ă  la dynamique de flux d'ions associĂ©s Ă  la transition de phase[21].

L'explication physique du fait que l’eau solide soit moins dense que l’eau liquide vient de la structure cristalline de la glace, connue sous le nom de glace Ih (« h » pour hexagonale). L’eau, comme quelques (rares) matĂ©riaux, comme le silicium, le gallium, le germanium, l’antimoine, le bismuth, et le plutonium, se dilatent en passant de la forme liquide au solide ; la plupart des autres matĂ©riaux se contractent Ă  la solidification.

Il faut toutefois noter que toutes les formes de glace ne sont pas moins denses que l’eau liquide. Par exemple la glace HDA et la glace VHDA sont toutes les deux plus denses que l’eau liquide pure. Dans ce cas, la raison pour laquelle la forme commune de la glace est moins dense est un peu moins intuitive, elle dĂ©pend fortement des propriĂ©tĂ©s intrinsĂšques peu communes des liaisons hydrogĂšne.

Indice de réfraction

Eau claire et transparente.
Indice de rĂ©fraction de l’eau en fonction
de sa température et de la
longueur d’onde de la lumiùre
Longueur d’onde
λ (nm)
T = 10 °C T = 20 °C T = 30 °C
706,5 1,330 71,330 01,329 0
589,3 1,333 71,333 01,331 9
501,6 1,337 11,336 41,335 3
404,7 1,343 51,342 71,341 7

Tous les milieux transparents sont dispersifs, ce qui signifie que la vitesse de la lumiĂšre change avec sa longueur d’onde λ. Plus prĂ©cisĂ©ment, dans la partie visible du spectre Ă©lectromagnĂ©tique (approximativement 400 Ă  700 nm) l’indice de rĂ©fraction est gĂ©nĂ©ralement une fonction dĂ©croissante de la longueur d’onde : la lumiĂšre bleue est plus dĂ©viĂ©e que le rouge. En outre, le taux de changement de l’indice de rĂ©fraction augmente lorsque la longueur d’onde diminue. L’indice de rĂ©fraction augmente habituellement avec la densitĂ© du milieu.

L’eau prĂ©sente toutes ces caractĂ©ristiques.

Le tableau prĂ©cĂ©dent montre les rĂ©sultats de quelques mesures[22] de l’indice de rĂ©fraction de l’eau par rapport Ă  de l’air sec de mĂȘme tempĂ©rature T que l’eau et Ă  la pression de une atmosphĂšre (760 mmHg ou 1 013 hPa).

Pour convertir les valeurs sous forme de tableaux relatifs Ă  l’indice du vide, il faut ajouter 4 Ă  la quatriĂšme position dĂ©cimale. Notons que l’indice de rĂ©fraction augmente lorsque la tempĂ©rature de l’eau diminue. Ces rĂ©sultats sont conformes aux attentes, puisque la densitĂ© de l’eau liquide augmente lorsqu’elle se refroidit. Cependant, si les mesures sont faites Ă  de plus basses tempĂ©ratures l’indice ne montre pas d’extremum Ă  4 °C, bien que la densitĂ© de l’eau y soit maximale.

L’indice de rĂ©fraction est Ă©galement une fonction de la pression de l’eau, mais la dĂ©pendance est faible en raison de l’incompressibilitĂ© relative de l’eau (comme tous les liquides). En fait, sur les gammes normales des tempĂ©ratures (0 Ă  30 °C), l’augmentation approximative de l’indice de rĂ©fraction est de 0,000 016 quand la pression de l’eau augmente d’une atmosphĂšre.

Les facteurs les plus significatifs affectant l’indice de rĂ©fraction sont la longueur d’onde de la lumiĂšre et la salinitĂ© de l’eau. NĂ©anmoins, l’indice de rĂ©fraction excĂšde de moins de 1 % la gamme indiquĂ©e des valeurs de ces variables[23].

Propriétés quantiques

Un nouvel « Ă©tat quantique » de l’eau a Ă©tĂ© observĂ© alors que des chercheurs ont introduit des molĂ©cules d’eau dans un nanotube de carbone de 1,6 nanomĂštre de diamĂštre et l'ont exposĂ©e Ă  une diffusion de neutrons. Les protons des atomes d’hydrogĂšne et d’oxygĂšne possĂšdent alors une Ă©nergie supĂ©rieure Ă  celle de l’eau libre, en raison d’un Ă©tat quantique singulier. Ceci pourrait expliquer le caractĂšre exceptionnellement conducteur de l’eau au travers des « canaux » qui traversent les membranes cellulaires biologiques[24].

Chimie

Nature dipolaire

DipĂŽle de la molĂ©cule d’eau.

Une propriĂ©tĂ© trĂšs importante de l’eau est sa nature polaire. La molĂ©cule d’eau forme un angle de 104,45° au niveau de l’atome d’oxygĂšne entre les deux liaisons avec les atomes d’hydrogĂšne. Puisque l’oxygĂšne a une Ă©lectronĂ©gativitĂ© plus forte que l’hydrogĂšne, l’atome d’oxygĂšne a une charge partielle nĂ©gative ή−, alors que les atomes d’hydrogĂšne ont une charge partielle positive ÎŽ+. Une molĂ©cule avec une telle diffĂ©rence de charge est appelĂ©e un dipĂŽle (molĂ©cule polaire). Ainsi, l’eau a un moment dipolaire de 1,83 debye. Cette polaritĂ© fait que les molĂ©cules d’eau s’attirent les unes les autres, le cĂŽtĂ© positif de l’une attirant le cĂŽtĂ© nĂ©gatif d’une autre. Un tel lien Ă©lectrique entre deux molĂ©cules s’appelle une liaison hydrogĂšne.

Cette polarisation permet aussi Ă  la molĂ©cule d’eau de dissoudre les corps ioniques, en particulier les sels, en entourant chaque ion d’une coque de molĂ©cules d’eau par un phĂ©nomĂšne de solvatation.

Cette force d’attraction, relativement faible par rapport aux liaisons covalentes de la molĂ©cule elle-mĂȘme, explique certaines propriĂ©tĂ©s comme le point d'Ă©bullition Ă©levĂ© (quantitĂ© d’énergie calorifique nĂ©cessaire pour briser les liaisons hydrogĂšne), ainsi qu’une capacitĂ© thermique Ă©levĂ©e.

À cause des liaisons hydrogĂšne Ă©galement, la densitĂ© de l’eau liquide est supĂ©rieure Ă  la densitĂ© de la glace.

Autoprotolyse

L’eau se dissocie naturellement en ion oxonium H3O+ (aussi appelĂ© hydronium) et ion hydroxyde OH− : 2 H2O = H3O+ + OH−.

La rĂ©action est dite d’autodissociation ou d’autoprotolyse.

Dans cette rĂ©action, l’eau joue Ă  la fois le rĂŽle d’acide et de base : comme acide, elle perd un proton H+ et devient l’ion hydroxyde OH− ; comme base elle gagne un proton H+ et devient l’ion oxonium H3O+. On dit donc que c’est une espĂšce amphotĂšre ou un ampholyte.

La constante d'Ă©quilibre de cette rĂ©action est trĂšs faible (10-14 Ă  25 °C) ; le nombre d’ions oxonium et hydroxyde formĂ©s est donc trĂšs minoritaire devant le nombre de molĂ©cules d’eau.

Du fait de l’équilibre, Ă  une tempĂ©rature donnĂ©e, le produit des concentrations de ces ions est constant, Ă©gal Ă  la constante de dissociation. À 25 °C, il vaut : [H3O+].[OH−] = 10−14.

Dans l’eau pure, les ions H3O+ et OH− sont issus uniquement de l’autoprotolyse de l’eau, ils sont donc prĂ©sents en concentrations Ă©gales, donc : [H3O+] = [OH−] = 1 Ă— 10−7 mol l−1 (Ă  25 °C).

Le pH Ă©tant dĂ©fini Ă  partir de la concentration en ions oxonium (pH = −log10 [H3O+]), Ă  25 °C, le pH de l’eau pure vaut donc 7, il est dit neutre.

Cet Ă©quilibre acide/base est d’une importance capitale en chimie inorganique comme en chimie organique.

Comme solvant

L’eau froide s’oxygùne naturellement mieux, alors que l’eau tiùde perd son oxygùne et absorbe plus de CO2, en s’acidifiant.

GrĂące Ă  sa polaritĂ©, l’eau est un excellent solvant. Quand un composĂ© ionique ou polaire pĂ©nĂštre dans l’eau, il est entourĂ© de molĂ©cules d’eau. La relative petite taille de ces molĂ©cules d’eau fait que plusieurs d’entre elles entourent la molĂ©cule de solutĂ©. Les dipĂŽles nĂ©gatifs de l’eau attirent les rĂ©gions positivement chargĂ©es du solutĂ©, et vice versa pour les dipĂŽles positifs. L’eau fait un excellent Ă©cran aux interactions Ă©lectriques (la permittivitĂ© Ă©lectrique Δe de l’eau vaut 78,5 Ă  25 °C), il dissocie donc facilement les ions.

En gĂ©nĂ©ral, les substances ioniques et polaires comme les acides, alcools, et sels se dissolvent facilement dans l’eau, et les substances non polaires comme les huiles et les graisses se dissolvent difficilement. Ces substances non polaires restent ensemble dans l’eau car il est Ă©nergĂ©tiquement plus facile pour les molĂ©cules d’eau de former des liaisons hydrogĂšne entre elles que de s’engager dans des interactions de van der Waals avec les molĂ©cules non polaires.

Un exemple de solutĂ© ionique est le sel de cuisine alias chlorure de sodium, NaCl, qui se sĂ©pare en cations Na+ et anions Cl−, chacun entourĂ© de molĂ©cules d’eau. Les ions sont alors facilement transportĂ©s loin de leur matrice cristalline. Un exemple de solutĂ© non ionique est le sucre de table. Les dipĂŽles des molĂ©cules d’eau forment des liaisons hydrogĂšne avec les rĂ©gions dipolaires de la molĂ©cule de sucre.

Cette facultĂ© de solvant de l’eau est vitale en biologie, parce que certaines rĂ©actions biochimiques n’ont lieu qu’en solution (par exemple, rĂ©actions dans le cytoplasme ou le sang).
C’est pourquoi, pour le moment, l’eau liquide est considĂ©rĂ©e comme indispensable Ă  la vie et est activement recherchĂ©e sur les divers astres du systĂšme solaire, notamment sur Mars et Europe, une lune de Jupiter.

Tension superficielle

Les liaisons hydrogĂšne confĂšrent Ă  l’eau une grande tension superficielle et une grande cohĂ©sion. Cela se voit quand de petites quantitĂ©s d’eau sont posĂ©es sur une surface non poreuse et que l’eau reste ensemble sous forme de gouttes. Cette propriĂ©tĂ© qui se manifeste par la capillaritĂ© est utile dans le transport vertical de l’eau chez les vĂ©gĂ©taux (sĂšve) et nuisible avec la remontĂ©e capillaire d’humiditĂ© dans les murs de maisons Ă  partir du sol.

Conductivité

L’eau pure est un mauvais conducteur d’électricitĂ©[16]. Mais puisque l’eau est un bon solvant, elle contient souvent une grande quantitĂ© de solutĂ©s dissous, le plus souvent des ions. Si l’eau contient de telles impuretĂ©s, elle peut conduire l’électricitĂ© plus facilement. Le stator des trĂšs gros alternateurs est refroidi par circulation d’eau dĂ©sionisĂ©e dans les conducteurs creux de l’enroulement. MalgrĂ© les diffĂ©rences de potentiel de plusieurs dizaines de milliers de volts entre le circuit de refroidissement et les conducteurs Ă©lectriques, il n’y a pas de problĂšmes de fuite de courant. Voir conductivitĂ© Ă©lectrique (mesure).

La puretĂ© de l’eau peut ĂȘtre mesurĂ©e par sa rĂ©sistance Ă  un courant Ă©lectrique.

DĂ©composition (thermolyse et Ă©lectrolyse)

Ondes de surface sur de l’eau : l’expansion d’une perturbation. On observe une perturbation rĂ©aliste (due Ă  un bĂąton) et son expansion sous la forme d’ondes interfĂ©rentes et grossiĂšrement concentriques.

La premiĂšre dĂ©composition de l’eau fut faite par Lavoisier, en faisant passer de la vapeur d'eau sur du fer chauffĂ© au rouge (thermolyse). Ce faisant, il Ă©tablit que l’eau n’était pas un Ă©lĂ©ment mais un corps chimique composĂ© de plusieurs Ă©lĂ©ments.

La thermolyse (dĂ©composition thermique) de l'eau pure produit du dioxygĂšne et du dihydrogĂšne : 2 H2O → 2 H2 + O2.

Elle requiert une tempĂ©rature trĂšs Ă©levĂ©e, de l'ordre de 2 000 °C, et n'est totale que vers 5 000 °C[25].

Il est plus aisĂ© de dĂ©composer l’eau par Ă©lectrolyse. Sous l’effet d’une tension appliquĂ©e entre deux Ă©lectrodes plongĂ©es dans de l’eau, l’eau peut ĂȘtre dĂ©composĂ©e en dihydrogĂšne et dioxygĂšne. Les molĂ©cules d’eau se dissocient naturellement en ions H3O+ et OH−, qui sont attirĂ©s par la cathode et l’anode respectivement, mais comme cette dissociation est faible, dans la pratique on a recours Ă  des catalyseurs comme l’acide sulfurique ou l’hydroxyde de sodium. À l’anode, quatre ions OH− se combinent pour former des molĂ©cules de dioxygĂšne O2, deux molĂ©cules d’eau, et libĂ©rer quatre Ă©lectrons. Les molĂ©cules de dioxygĂšne ainsi produites s’échappent sous forme de bulles de gaz vers la surface, oĂč elles peuvent ĂȘtre collectĂ©es. Dans le mĂȘme temps, Ă  la cathode, il y a une libĂ©ration de deux molĂ©cules de dihydrogĂšne H2 avec utilisation de quatre Ă©lectrons.

4OH− → O2 + 2H2O + 4e−

4H3O+ + 4e− → 2H2 + 4H2O

Production d'eau pure

L’eau pure est un excellent solvant et absorbe facilement les gaz qui entrent Ă  son contact. Par consĂ©quent, l’eau pure est pratiquement introuvable. Les laboratoires d’analyses ont nĂ©anmoins besoin de cette eau pure pour rĂ©aliser des analyses fiables. Ils vont donc faire appel, au cours du temps, Ă  des techniques de purification de plus en plus sophistiquĂ©es.

AprĂšs l’eau distillĂ©e, bidistillĂ©e, dĂ©minĂ©ralisĂ©e, dĂ©ionisĂ©e, la technique progresse vers une eau de plus en plus pure, donc coĂ»teuse Ă  produire et de plus en plus instable.

Notes et références

Notes

  1. L'eau est en réalité bleue, mais tellement transparente que cette couleur n'est généralement visible qu'à partir d'une certaine épaisseur ou profondeur. Pour plus de détails, voir l'article « Couleur de l'eau ».
  2. On peut Ă©galement la nommer monoxyde de dihydrogĂšne, hydroxyde d’hydrogĂšne, acide hydroxyque, hydroxyde d’hydronium, ou acide hydrique, ou bien gĂ©nĂ©riquement oxyde d’hydrogĂšne, mais de tels noms ne sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©s que de façon ironique : voir canular du monoxyde de dihydrogĂšne.
  3. En raison des retards à la nucléation on peut rencontrer de l'eau liquide en dessous de 0 °C (en surfusion) ou au-dessus de 100 °C, comme de la vapeur d'eau en dessous de 100 °C, mais seulement de façon transitoire (en équilibre métastable).
  4. Anciennement chaleur massique ou chaleur spécifique.
  5. En rĂ©acteur Ă  eau pressurisĂ©e, on observe une radiolyse au passage de l'eau dans le cƓur du rĂ©acteur ; on limite l'effet corrosif de l'oxygĂšne naissant en fonctionnant avec un excĂšs d'hydrogĂšne dissous dans l'eau.

Références

  1. (en) Pourquoi l’eau est-elle bleue ?, sur dartmouth.edu
  2. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, CRC, , 89e Ă©d., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1 et 1-4200-6679-X), p. 9-50
  4. (en) Yitzhak Marcus, The Properties of Solvents, vol. 4, England, John Wiley & Sons, , 239 p. (ISBN 0-471-98369-1)
  5. EntrĂ©e « Water Â» dans la base de donnĂ©es de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© au travail) (allemand, anglais), accĂšs le 8 mars 2010 (JavaScript nĂ©cessaire)
  6. (en) James E. Mark, Physical Properties of Polymer Handbook, Springer, , 2e Ă©d., 1076 p. (ISBN 978-0-387-69002-5 et 0-387-69002-6, lire en ligne), p. 294
  7. (en) T. E. Daubert et R. P. Danner, Physical And Thermodynamic Properties Of Pure Chemicals, Pennsylvania, Taylor & Francis, , 736 p. (ISBN 1-56032-270-5)
  8. (en) Philip E. Ciddor, « Refractive index of air: new equations for the visible and near infrared », Applied Optics, vol. 35, no 9,‎ , p. 1566-1573 (DOI 10.1364/AO.35.001566)
  9. (en) Claudio A. FaĂșndez et JosĂ© O. Valderrama, « Activity Coefficient Models to Describe Vapor-Liquid Equilibrium in Ternary Hydro-Alcoholic Solutions », Chinese Journal of Chemical Engineering, vol. 17, no 2,‎ , p. 259-267 (DOI 10.1016/S1004-9541(08)60203-7)
  10. ProcÚs-verbaux du Comité international des poids et mesures, 78e session, 1989, p. T1-T21 (et p. T23-T42, version anglaise).
  11. (en) Irvin Glassman et Richard A. Yetter, Combustion, Elsevier, , 4e Ă©d., 773 p. (ISBN 978-0-12-088573-2), p. 6
  12. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-4200-9084-0)
  13. (en) « Water », sur NIST/WebBook
  14. (en) Robert H. Perry et Donald W. Green, Perry's Chemical Engineers' Handbook, États-Unis, McGraw-Hill, , 7e Ă©d., 2400 p. (ISBN 0-07-049841-5)
  15. (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, CRC, , 89e Ă©d., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1), p. 10-205
  16. « Conducteurs et isolants électriques », sur MAXICOURS (consulté le )
  17. De combien la pression diminue-t-elle avec l’altitude ?, sur exergie.free.fr
  18. « Properties of Water and Steam in SI-Units », 1969, Prepared by Ernst Schmidt, Springer, Verlag Berlin Heidelberg New York, R. Oldenburg MĂŒnchen
  19. Pierre Rapin, Patrick Jacquard, « Aide-mémoire formulaire du froid », 14e éd., Dunod, 2010, p. 9
  20. (en) E. So, « Exclusion Zone As Intermediate Between Ice And Water », WIT Transactions on Ecology and the Environment, vol. 153,‎ , p. 3-11 (DOI 10.2495/WS110011).
  21. (en) Peter D. Spencer, James D. Riches et Elizabeth D. Williams, « Exclusion zone water is associated with material that exhibits proton diffusion but not birefringent properties », Fluid Phase Equilibria, vol. 466,‎ , p. 103-109 (DOI 10.1016/j.fluid.2018.03.020).
  22. L. W. Tilton et J. K. Taylor, stand national de bureau de recherche de J., 20, 419 (RP1085) 1938
  23. E. Dorsey, « PropriĂ©tĂ©s d’Eau-Substance ordinaire », Reinhold Publishing Corporation, 1940.
  24. La Recherche, no 451, avril 2011.
  25. (en) Xing L. Yan et Ryutaro Hino 2, Nuclear Hydrogen Production Handbook, CRC Press (no 6), , 939 p., p. 41

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.