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Eau lourde

L'eau lourde ou oxyde de deutĂ©rium D2O (ou 2H2O) est constituĂ©e des mĂȘmes Ă©lĂ©ments chimiques que l'eau ordinaire H2O (ou 1H2O), mais ses atomes d'hydrogĂšne sont des isotopes lourds, du deutĂ©rium (le noyau de deutĂ©rium comporte un neutron en plus du proton prĂ©sent dans tout atome d’hydrogĂšne). C'est Gilbert Lewis qui isola le premier Ă©chantillon d'eau lourde pure, en 1933.

Eau lourde
Image illustrative de l’article Eau lourde
Image illustrative de l’article Eau lourde
Molécule d'eau lourde
Identification
Synonymes

oxyde de deutérium

No CAS 7789-20-0
No ECHA 100.029.226
No CE 232-148-9
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule ÂČH2O
Masse molaire[1] 20,027 6 ± 0,000 3 g/mol
ÂČH 20,11 %, O 79,89 %,
Moment dipolaire 1,84 D[2]
Propriétés physiques
T° fusion 3,81 °C[2]
T° ébullition 101,4 °C[2]
Masse volumique 1,104 48 g·cm-3 (25 °C)[2]
Pression de vapeur saturante 2,740 kPa (25 °C)[2]
Point critique 370,74 °C
21,941 MPa
56,3 cm3·mol-1[2]
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1,32841[2]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'eau semi-lourde, ou eau deutĂ©rĂ©e, est l'oxyde mixte HDO (ou 1H2HO)[alpha 1]. Dans les ocĂ©ans, les mers et les eaux de surface, elle est bien plus abondante que l'eau lourde. Il arrive qu'on parle Ă  tort d’eau lourde Ă  son propos, au lieu d'eau semi-lourde.

Remarques :

  • quand on Ă©voque l'eau lourde ou l'eau semi-lourde, dans le domaine de l'Ă©nergie nuclĂ©aire notamment, on qualifie souvent d'eau lĂ©gĂšre l'oxyde de protium (1H2O) ou bien l'eau naturelle (constituĂ©e essentiellement de cet oxyde) ;
  • de l'eau formĂ©e Ă  partir d'oxygĂšne 18 et d’hydrogĂšne ordinaire (H218O) est sensiblement de mĂȘme masse que l'oxyde de deutĂ©rium, et pourrait donc aussi ĂȘtre dĂ©signĂ©e sous le nom d'eau lourde (en pratique c'est rarement le cas, sauf prĂ©cision explicite) ; il ne sera pas ici question de ce composĂ© ;
  • l'oxyde de tritium T2O (ou 3H2O) et l'eau tritiĂ©e HTO (ou 1H3HO) sont parfois dĂ©signĂ©s sous le nom d’eau super-lourde.

Propriétés comparées des eaux lourde, semi-lourde et légÚre

Les caractéristiques ci-dessous ont été mesurées à pression atmosphérique standard.

Propriété Eau lourde
D2O
Eau semi-lourde
HDO
Eau légÚre
H2O
Température de congélation 3,81 °C 2,04 °C 0,00 °C
Température d'ébullition 101,42 °C 100,7 °C 99,995 °C
Masse volumique à 20 °C (kg/L) 1,1056 1,054 0,9982
Température à laquelle la densité est maximale 11,6 °C 4,0 °C
ViscositĂ© Ă  20 °C (Pa·s) 1,246 7 Ă— 10−3 1,124 8 Ă— 10−3 1,001 6 Ă— 10−3
Tension superficielle Ă  25 °C (N/m) 7,187 Ă— 10−2 7,193 Ă— 10−2 7,198 Ă— 10−2
Enthalpie de formation Ă  l'Ă©tat gazeux (kJ/mol) −249,20 −241,83
Chaleur latente de fusion (kJ/mol) 6,132 6,227 6,00678
Chaleur latente de vaporisation (kJ/mol) 41,521 40,657
pH à 25 °C 7,43 7,266 6,996

On aura remarquĂ© que D2O est plus dense que HDO, elle-mĂȘme plus dense que l'eau ordinaire, d'oĂč ces noms d'eau « lourde », « semi-lourde » et « lĂ©gĂšre ».

Utilisations

Résonance magnétique nucléaire

L’oxyde de deutĂ©rium est utilisĂ© en spectroscopie par rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire (RMN). En effet, comme la frĂ©quence de rĂ©sonance du deutĂ©rium est diffĂ©rente de celle du proton ordinaire, ce solvant ne perturbe pas la mesure.

Modérateur de neutrons

L’eau lourde est utilisĂ©e dans certaines filiĂšres de rĂ©acteurs nuclĂ©aires comme modĂ©rateur de neutrons dans le but de ralentir les neutrons issus de rĂ©actions de fission nuclĂ©aire. Les neutrons ralentis ont alors une probabilitĂ© plus Ă©levĂ©e d'aller provoquer de nouvelles fissions de noyaux d'uranium, permettant ainsi la rĂ©action en chaĂźne.

Différents types de réacteurs nucléaires utilisent l'uranium naturel à eau pressurisée avec modération à l'eau lourde :

L’eau « classique » (H2O) peut aussi ralentir les neutrons d’une rĂ©action de fission, mais elle en absorbe trop pour que la rĂ©action puisse s’auto-entretenir dans un rĂ©acteur Ă  uranium naturel. Elle ne peut donc ĂȘtre utilisĂ©e qu'avec des rĂ©acteurs utilisant de l’uranium enrichi.

DĂ©tecteur de neutrinos

L’observatoire de neutrinos de Sudbury, SNO (Ontario, Canada), utilise mille tonnes d’eau lourde dans une cuve enterrĂ©e dans une mine Ă  plus de deux kilomĂštres sous terre afin d’ĂȘtre protĂ©gĂ© des rayons cosmiques. Le SNO dĂ©tecte l’effet Tcherenkov produit quand un neutrino interagit avec l’eau lourde.

Potabilité

L’eau lourde n’est pas toxique. Cependant quelques rĂ©actions mĂ©taboliques nĂ©cessitent de l’eau classique, c’est pourquoi la consommation exclusive d’eau lourde est dangereuse pour la santĂ©.

Des expĂ©riences sur des souris ont montrĂ© que le principal effet de cette consommation est de rĂ©duire le nombre de mitoses, causant progressivement la dĂ©gradation des tissus qui nĂ©cessitent une rapide rĂ©gĂ©nĂ©ration. AprĂšs plusieurs jours d’ingestion d’eau lourde uniquement, les fluides corporels contiennent environ 50 % d’eau lourde. À ce moment, les symptĂŽmes commencent Ă  apparaĂźtre, dont la rĂ©duction des divisions cellulaires, notamment pour les cellules Ă  renouvellement rapide telles que celles des cheveux ou des parois de l’estomac.

Production

Sur Terre, l’eau semi-lourde (HDO) est naturellement prĂ©sente dans l’eau avec une proportion de 0,03125 %, soit une molĂ©cule pour 3 200 molĂ©cules d’eau. Elle peut ĂȘtre sĂ©parĂ©e de l’eau classique par distillation ou Ă©lectrolyse, mais Ă©galement par divers procĂ©dĂ©s chimiques d’échange qui exploitent les affinitĂ©s diffĂ©rentes du deutĂ©rium et de l’hydrogĂšne pour diffĂ©rents composĂ©s. Ces rĂ©actions chimiques sont basĂ©es sur la lĂ©gĂšre diffĂ©rence de masse molĂ©culaire, qui produit une lĂ©gĂšre diffĂ©rence dans la vitesse Ă  laquelle les rĂ©actions chimiques se produisent.

Produire de l’eau lourde pure par distillation ou par Ă©lectrolyse exige une grande cascade de distillateurs ou de chambres d’électrolyse et consomme de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ©, c’est pourquoi les mĂ©thodes chimiques comme le procĂ©dĂ© de Girdler sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©fĂ©rĂ©es.

Argentine

L’Argentine est un producteur dĂ©clarĂ© d’eau lourde, ce volet figurant dans le plan de rĂ©activation du programme nuclĂ©aire argentin annoncĂ© en aoĂ»t 2006 par le prĂ©sident Nestor Kirchner. Ils utilisent la technologie Sulzer dans l'usine (es) d'Arroyito.

Canada

L'Énergie atomique du Canada limitĂ©e (EACL) a conçu un rĂ©acteur nuclĂ©aire nĂ©cessitant de grandes quantitĂ©s d’eau lourde utilisĂ©e en tant que modĂ©rateur de neutrons. AprĂšs avoir connu des difficultĂ©s d'approvisionnement lors de la mise en service de la centrale nuclĂ©aire de Pickering, Ontario Hydro construit l'usine d'eau lourde de Bruce afin de s'assurer d'un approvisionnement domestique fiable pour les centrales actuelles et futures. Les deux unitĂ©s de l'usine ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es en 1985, faute de dĂ©bouchĂ©s.

EACL a commandĂ© deux installations de production d’eau lourde qui ont Ă©tĂ© construites Ă  Glace Bay et Ă  Port Hawkesbury, en Nouvelle-Écosse. Ces usines se sont avĂ©rĂ©es avoir des dĂ©fauts de conception, de construction et de production. La construction d'une autre usine, l'usine de La Prade, prĂšs de la centrale nuclĂ©aire de Gentilly, au QuĂ©bec, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e en aoĂ»t 1978 en raison d'un surplus d'eau lourde.

L’installation de production d’eau lourde du comtĂ© de Bruce en Ontario Ă©tait la plus grande usine d’eau lourde du monde avec une capacitĂ© de 700 tonnes par an. 340 000 tonnes d’eau normale Ă©taient nĂ©cessaires pour produire une tonne d’eau lourde grĂące au procĂ©dĂ© de Girdler. Cette installation faisait partie d’un complexe qui incluait les huit rĂ©acteurs CANDU qui ont fourni la chaleur et la puissance pour la production d’eau lourde. Les installations ont Ă©tĂ© construites Ă  Point Douglas dans le comtĂ© de Bruce au-dessus du lac Huron oĂč elles avaient accĂšs aux eaux des Grands Lacs amĂ©ricano-canadiens.

L’usine de Bruce a Ă©tĂ© chargĂ©e en 1979 de fournir de l’eau lourde afin de satisfaire l’augmentation de la production d’énergie nuclĂ©aire en Ontario. Les usines se sont avĂ©rĂ©es sensiblement plus efficaces que prĂ©vu et seulement trois des quatre unitĂ©s ont Ă©tĂ© construites. En 1993, le programme nuclĂ©aire d’Ontario Hydro a Ă©tĂ© ralenti puis arrĂȘtĂ© en raison d’une surproduction d’électricitĂ©.

Une consommation plus parcimonieuse et un recyclage de l’eau lourde ainsi que la surproduction Ă  Bruce a laissĂ© le Canada avec d’importants stocks d’eau lourde suffisants pour satisfaire ses besoins futurs. L’usine de Bruce a Ă©tĂ© fermĂ©e en 1997, pour ĂȘtre progressivement dĂ©mantelĂ©e et le site dĂ©polluĂ©.

Le procĂ©dĂ© de Girdler utilise de grandes quantitĂ©s de sulfure d'hydrogĂšne, soulevant des inquiĂ©tudes environnementales en cas de libĂ©ration dans l’atmosphĂšre. EACL recherche actuellement d’autres procĂ©dĂ©s plus efficaces et plus Ă©cologiques pour produire de l’eau lourde. Cette production est essentielle pour les futurs rĂ©acteurs CANDU, puisque l’eau lourde reprĂ©sente environ 20 % de l’investissement financier de chaque rĂ©acteur.

France

Eau lourde extraite de la pile Zoé

La premiÚre usine productrice fut celle de l'ONIA (Office national des industries de l'azote) à Toulouse, en face d'AZF. Des quantités de deux à trois tonnes d'eau lourde par an ont été produites sur ce site toulousain que les Allemands avaient sélectionné en 1943 en construisant une grande enceinte souterraine au centre du site industriel en prévision d'une production dÚs fin 1944 qui n'eut jamais lieu.

La France a produit de l'eau lourde dans des proportions trĂšs faibles entre 1958 et 1963.

La production fut poursuivie sur le site frĂšre de Mazingarbe (Pas-de-Calais) jusqu'en 1971. Le principal client Ă©tait le CEA (Commissariat Ă  l'Ă©nergie atomique) pour ses besoins expĂ©rimentaux et pour la centrale nuclĂ©aire expĂ©rimentale des Monts d'ArrĂ©e Ă  Brennilis arrĂȘtĂ©e et en cours de dĂ©construction[3].

Inde

L’Inde est le second producteur d’eau lourde du monde grñce à son Heavy Water Board (en).

NorvĂšge

Eau lourde fabriquée par Norsk Hydro.

En 1934, Norsk Hydro construit Ă  Vemork, en NorvĂšge, la premiĂšre installation de production d’eau lourde commerciale, d’une capacitĂ© de douze tonnes par an. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les AlliĂ©s dĂ©cidĂšrent de dĂ©truire l’usine afin d’empĂȘcher l’Allemagne de dĂ©velopper des armes nuclĂ©aires.

Le 19 novembre 1942, un raid de parachutistes anglais Ă©choue dans cette mission, leurs planeurs s'Ă©crasant prĂšs du site. Tous ses membres dĂ©cĂšdent dans l’accident ou sont tuĂ©s par les Allemands.

En février 1943, un groupe de douze agents norvégiens venus d'Angleterre est parachuté en NorvÚge ; le commando, dont fait partie Joachim Ronneberg, sabote, dans la nuit du 27 au 28 février 1943, l'usine de Vemork[4] et parvient à perturber la production pendant deux mois, en dynamitant les installations. Le , les Alliés larguent plus de quatre cents bombes sur le site de production, incitant le gouvernement nazi à déplacer en Allemagne toute la production.

Le , Knut Haukelid, un partisan norvĂ©gien, coule le bac convoyant l’eau lourde sur le lac Tinn (TinnsjĂ„ en norvĂ©gien). Ce sabotage coĂ»ta la vie Ă  quatorze civils norvĂ©giens (et quatre Allemands)[5]. Il fut dĂ©montrĂ© aprĂšs la guerre que l'eau lourde produite en NorvĂšge n'aurait pas permis la fabrication d'uranium enrichi en quantitĂ©s suffisantes pour la fabrication d'une arme nuclĂ©aire[6] - [7].

L’histoire a servi de fil conducteur Ă  La Bataille de l'eau lourde, un film de Jean DrĂ©ville tournĂ© en 1948, et Les HĂ©ros de TĂ©lĂ©mark, un film d'Anthony Mann tournĂ© en 1965 et interprĂ©tĂ© entre autres par Kirk Douglas, ainsi que d'une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e en 2015 de Per-Olav SĂžrensen (no), Kampen om tungtvannet (The Heavy Water War : Les Soldats de l'ombre, « La bataille de l'eau lourde »), et c'est Ă©galement le thĂ©Ăątre d'une des campagnes du jeu video Battlefield 5.

Autres pays

La Roumanie quant Ă  elle est un producteur et exportateur.

Le Traité de non-prolifération nucléaire impose aux gouvernements signataires un contrÎle volontaire, via l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de Vienne, sur la production et l'utilisation d'eau lourde, ainsi qu'une protection physique efficace afin de prévenir des vols.

Le plutonium est un sous-produit normal du fonctionnement d'un réacteur à eau lourde, pouvant permettre, aprÚs retraitement (raffinage), un programme militaire de fabrication d'armes nucléaires, comme le firent l'Inde, Israël, le Pakistan et la Corée du Nord, pour ne citer que ceux connus ou soupçonnés d'avoir mené leur programme au but.

L'Iran, signataire du traité en 1970 (avant la révolution), possÚde des usines d'eau lourde et travaille actuellement (2005) sur les technologies permettant la construction et l'exploitation de réacteurs à eau lourde, en plus de ses centrales à eau légÚre.

Filmographie et jeux vidéo

L'eau lourde joue un rĂŽle important dans quelques films

Ainsi que dans quelques séries

  • Papa Schultz : Ă©pisode 1-09 L'eau lourde, Hogan doit faire disparaĂźtre un tonneau d'eau lourde provenant de NorvĂšge, et qui est gardĂ© dans le camp.
  • Eleventh Hour : Ă©pisode 1-11 Miracle, tournant entiĂšrement autour d'une investigation sur la synthĂšse d'eau lourde.
  • The Saboteurs 2015 (Kampen om tungtvannet[8]) en fait son sujet central.
  • The Heavy Water War : sĂ©rie 2015 de six Ă©pisodes.
  • Stargate SG-1 : Ă©pisode 4-02 L'Autre cĂŽtĂ©, oĂč un peuple extraterrestre gĂ©nĂšre son Ă©nergie Ă  l'aide de fusion froide, Ă  base d'eau lourde.
  • The Silent Sea : Ă©pisode 1-04 La vĂ©ritĂ© Ă©clate.
  • Neon Genesis Evangelion : Ă©pisode 13 "L'Ange, la pĂ©nĂ©tration"

Documentaire

  • Le secret englouti de Hitler, fouille archĂ©ologique dans le lac Tinn en NorvĂšge (lac de Tinnsojen ou TinnsjĂ„ en norvĂ©gien) pour retrouver le ferry d'eau lourde des Nazis censĂ© rapatrier les stocks en Allemagne Ă  la suite des attaques des AlliĂ©s. Le documentaire relate le sabotage des partisans norvĂ©giens qui ont coulĂ© le ferry.

Jeux vidéo

  • Ogame : ressource nĂ©cessaire au dĂ©veloppement.
  • Alone in the Dark 3 : la montagne de Slaughter Gulch contient une nappe phrĂ©atique contaminĂ©e.
  • Imperion (lt) : ressource nĂ©cessaire au dĂ©veloppement.
  • Eve Online : carburant de bases spatiales.
  • Iron Storm : dans un univers uchronique oĂč la (PremiĂšre) Guerre mondiale commencĂ©e en 1914 ne se serait jamais terminĂ©e, le Lt Anderson doit saboter une usine d'eau lourde en Allemagne de l'Est en 1964 pour empĂȘcher l'empire russo-mongol de mettre au point la bombe atomique.
  • Battlefield 1942 : Arsenal secret : l'usine du TĂ©lĂ©mark est un terrain jouable. En entrant dans l'usine, on peut voir des turbines tourner. Des tuyaux derriĂšre l'usine sont visibles.
  • Secret Weapons Over Normandy : l'une des missions du jeu consiste Ă  couvrir le commando envoyĂ© pour dĂ©truire l'usine.
  • Medal of Honor : une partie de la campagne se dĂ©roule en NorvĂšge afin de dĂ©truire une usine d'eau lourde Ă  Rjukan.
  • Enemy Front : durant la premiĂšre mission du chapitre en NorvĂšge, le hĂ©ros doit coopĂ©rer avec des partisans norvĂ©giens pour infiltrer et dĂ©truire l'usine de Vemork.
  • Battlefield V : durant le chapitre NorvĂšge, on incarne une rĂ©sistante qui dĂ©truit une production d'eau lourde (cette version est une fiction se basant sur l’opĂ©ration Gunnerside impliquant les forces norvĂ©giennes et britanniques dans une sĂ©rie de missions appelĂ©e « bataille de l'eau lourde ».
  • Hearts of Iron 4 : AprĂšs avoir envahi la NorvĂšge en tant qu'Allemagne nazie, le joueur peut sĂ©lectionner une dĂ©cision pour lancer le projet « Eau lourde » pour obtenir un bonus Ă  la recherche atomique.
  • Minecraft : de l'eau lourde (Heavy Water) est prĂ©sente dans le mod Mekanism.
  • Atomic Heart : l'eau lourde permet de crĂ©er une matiĂšre appelĂ©e le PolymĂšre.

Notes et références

Notes

  1. Quand dans une formule chimique ou tout autre contexte on utilise les symboles D et T (deutérium et tritium), alors H devient le symbole du protium et non plus celui de l'élément chimique hydrogÚne.

Références

  1. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Yitzhak Marcus, The Properties of Solvents, vol. 4, Angleterre, John Wiley & Sons, , 239 p. (ISBN 0-471-98369-1).
  3. « EDF reçoit le feu vert pour démanteler la centrale nucléaire de Brennilis », sur www.maxisciences.com, .
  4. Nicolas Pontic, « Mort de Joachim Ronneberg, le rĂ©sistant norvĂ©gien Ă  l'origine du sabotage du programme nuclĂ©aire nazi. », 2e Guerre Mondiale, n°81.,‎ dĂ©cembre 2018., p. 11
  5. Capitaine Knut Haukelid, L'épopée de l'eau lourde (Det Demrer en Dag), Paris, L'Elan, , 204 p., p. 191-194
  6. (en) Samuel Goudsmit, Alsos, New York, Aip Press, (Alsos sur Google Livres)
  7. Manfred Popp, « Pourquoi les nazis n'ont pas eu la bombe », Pour la science, no 471,‎ , p. 70-77.
  8. (en) « Kampen om tungtvannet », sur IMDb.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Savard J., « Électrolyse Ă  niveau constant d'un mĂ©lange d'eau lĂ©gĂšre et d'eau lourde », J. Phys. Radium, no 5(5),‎ , p. 85-89.
  • (ja) Oinque Yasusi, « Effet de l'eau lourde pour le dĂ©bourrement de la vigne », Journal of the Japanese Society for Horticultural Science, no 7(1),‎ , p. 207-208 (rĂ©sumĂ©).
  • (en) Kushner D.J., Baker A. et Dunstall T.G., « Pharmacological uses and perspectives of heavy water and deuterated compounds », Canadian Journal of Physiology and Pharmacology, vol. 77, no 2,‎ , p. 79–88 (rĂ©sumĂ©).
  • Raievski V., « RĂ©gimes transitoires dans un rĂ©acteur Ă  eau lourde », J. Phys. Radium, no 14(7-9),‎ , p. 473-477 (lire en ligne).
  • St-Aubin E., Ajustement du rechargement et des mĂ©canismes de rĂ©activitĂ© des rĂ©acteurs CANDU pour les cycles de combustible avancĂ©s, (PhD thesis) École polytechnique de MontrĂ©al, (prĂ©sentation en ligne).
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