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La Joconde

La Joconde (en italien: La Gioconda [la dʒoˈkonda] ou Monna Lisa [ˈmɔnna ˈliːza]), ou Portrait de Mona Lisa, est un tableau de l'artiste LĂ©onard de Vinci, rĂ©alisĂ© entre 1503 et 1506 ou entre 1513 et 1516[1] - [2], et peut-ĂȘtre jusqu'Ă  1517 (l'artiste Ă©tant mort le )[3], qui reprĂ©sente un portrait mi-corps, probablement celui de la Florentine Lisa Gherardini, Ă©pouse de Francesco del Giocondo. Acquise par François Ier, cette peinture Ă  l'huile sur panneau de bois de peuplier de 77 Ă— 53 cm est exposĂ©e au musĂ©e du Louvre Ă  Paris. La Joconde est l'un des rares tableaux attribuĂ©s de façon certaine Ă  LĂ©onard de Vinci.

La Joconde
La Joconde (vue sans cadre).
Artiste
Date
Entre 1503 et 1506 ou entre 1513 et 1516, peut-ĂȘtre jusqu'Ă  1517
Commanditaire
Type
Peinture
Technique
huile sur bois (peuplier)
Lieu de création
Dimensions (H Ă— L)
77 Ă— 53 cm
Mouvement
Propriétaire
PropriĂ©tĂ© de l'État français, affectĂ©e Ă  la collection du dĂ©partement des peintures du musĂ©e du Louvre. ProtĂ©gĂ©e au titre de bien d'un musĂ©e de France.
Collection
DĂ©partement des Peintures
No d’inventaire
INV. 779 ; MNR 265
Localisation
Musée du Louvre, peintures italiennes, salle 6, Paris (France)
Coordonnées
48° 51â€Č 36″ N, 2° 20â€Č 07″ E
Carte

La Joconde est devenue un tableau Ă©minemment cĂ©lĂšbre car, depuis sa rĂ©alisation, nombre d'artistes l'ont pris comme rĂ©fĂ©rence. À l'Ă©poque romantique, les artistes ont Ă©tĂ© fascinĂ©s par ce tableau et ont contribuĂ© Ă  dĂ©velopper le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’une des Ɠuvres d'art les plus cĂ©lĂšbres du monde, si ce n'est la plus cĂ©lĂšbre : elle est en tout cas considĂ©rĂ©e comme l'une des reprĂ©sentations d'un visage fĂ©minin les plus cĂ©lĂšbres au monde[4]. Au XXIe siĂšcle, elle est devenue l'objet d'art le plus visitĂ© au monde, devant le diamant Hope[5], avec 20 000 visiteurs qui viennent l'admirer et la photographier quotidiennement[6].

Description

portrait d'une femme.
La Joconde avec son cadre.

La Joconde est le portrait d'une jeune femme, sur fond d'un paysage montagneux aux horizons lointains et brumeux. Elle est disposée de trois quarts et représentée jusqu'à la taille, bras et mains compris, regardant le spectateur, ce qui est relativement nouveau à l'époque et rompt avec les portraits jusque-là répandus, qui coupent le buste à hauteur des épaules ou de la poitrine et sont entiÚrement de profil[7].

La femme porte une robe vert sombre en soie plissĂ©e sur le devant, avec des manches jaunes. Elle est ornĂ©e d'entrelacs dorĂ©s et d'une broderie au dĂ©colletĂ©. Un voile noir translucide couvre la chevelure et est bien visible sur le haut du front. Cette sorte de mantille plaque les cheveux crĂȘpĂ©s ou finement bouclĂ©s qui tombent sur les Ă©paules. Les yeux Ă©troits sont nettement cernĂ©s et le regard semble suivre le spectateur mĂȘme lorsqu'il se dĂ©place car il est perpendiculaire au plan de l’image. Le corsage dĂ©colletĂ© dĂ©gage la gorge et la poitrine jusqu'Ă  la naissance des seins et l'esquisse de l'Ă©paule gauche, ce qui adoucit la sĂ©vĂ©ritĂ© de son voile. Une lĂ©gende tenace nĂ©e de la prĂ©sence de ce voile grĂšge et de l'absence de bijoux veut que Mona porte le deuil de sa fille Camilla morte en 1499. En rĂ©alitĂ©, ses vĂȘtements sombres sont dus Ă  l'obscurcissement des vernis successifs, le voile noir est une coiffure traditionnelle Ă  cette Ă©poque et l'absence de bijoux rĂ©sulte aussi bien du choix du peintre que du modĂšle de ne cĂ©der ni Ă  la vanitĂ©, ni Ă  la mode bien que Mona Lisa soit une femme aisĂ©e. Le propos de ce portrait vise ainsi Ă  souligner l'intemporalitĂ© de son expression psychologique[8]. La rĂ©gion du cƓur, avec la couleur claire de la peau qui tranche sur le vĂȘtement foncĂ©, se trouve au centre du tableau, au croisement de ses deux diagonales.

Le visage est totalement Ă©pilĂ©, ne prĂ©sentant ni cils, ni sourcils. Selon l'hypothĂšse de Daniel Arasse, confirmĂ©e par une analyse spectrographique en 2004, les sourcils et les cils de Mona Lisa auraient Ă©tĂ© effacĂ©s vers le milieu du XVIe siĂšcle par un inconnu, car les femmes de la bonne sociĂ©tĂ© avaient adoptĂ© Ă  cette Ă©poque la pratique des prostituĂ©es des dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes et s’épilaient dĂ©sormais le visage[9] ; ce qui irait dans le sens de la description de La Joconde par Giorgio Vasari[10].

Monna Lisa est assise sur une sorte de fauteuil en bois de forme semi-circulaire posé de profil, avec des accoudoirs et une sorte de balustrade semi-circulaire (appelée « spalliera » ou « dorsale ») supportée par des barreaux. Ses bras sont pliés et ses mains croisées, le bras gauche posé fermement sur un accoudoir du fauteuil et la main droite posée mollement sur le poignet gauche. Elle se trouve probablement sur la terrasse d'une loggia à arcades : on peut voir un parapet juste derriÚre elle au premier tiers du tableau, ainsi que l'amorce de la base renflée de deux colonnes[11].

La Joconde est située devant le parapet, qui constituait traditionnellement une frontiÚre entre la figure représentée et le spectateur, elle s'inscrit donc dans l'espace de ce dernier[12].

À l'arriĂšre-plan se trouve un paysage montagneux dans lequel se dĂ©tachent un chemin sinueux et une riviĂšre qu'enjambe un pont de pierre. On peut remarquer une cassure de la ligne d'horizon : la tĂȘte de la jeune femme sĂ©pare le tableau en deux parties (un paysage humanisĂ© de couleur brune et un paysage imaginaire d'un bleu opaque dont la ligne d'horizon coĂŻncide avec son regard) dans lesquels l'horizon ne se trouve pas au mĂȘme niveau[13].

La source de lumiĂšre douce provient essentiellement de la gauche du tableau et donne Ă  Mona un teint lumineux en contraste avec les vĂȘtements sombres[14].

LĂ©onard considĂ©rait sa Monna Lisa comme achevĂ©e. Deux zones semblent cependant avoir Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©es : une portion du paysage, brun roux, derriĂšre l'Ă©paule, interprĂ©tĂ©e comme un mouvement de terrain, et le contour de l'index de la main droite, repentir destinĂ© Ă  ĂȘtre masquĂ©. La numĂ©risation multispectrale (des ultraviolets aux infrarouges) rĂ©alisĂ©e en 2004 par l'ingĂ©nieur Pascal Cotte a dĂ©celĂ© Ă©galement le repentir de Vinci sur la position de l’index et du majeur de la main gauche. Elle a Ă©galement mis en Ă©vidence une couverture[15] qui couvrait initialement ses genoux et qui explique le positionnement des mains[16]. Enfin l'Ă©tude multispectrale donne Ă  penser que de Vinci a rĂ©alisĂ© le tableau en quatre Ă©tapes principales, dont un portrait avec une coiffe, faite de perles, draperies et aiguilles Ă  cheveux qui Ă©voque un projet d'apparence « mythologique ou sacrĂ© »[17].

L'Ɠuvre jouissait dĂ©jĂ  d'une grande considĂ©ration Ă  la Renaissance. Voici ce qu'en dit Giorgio Vasari dans son ouvrage de 1550 :

« Celui qui dĂ©siroit se convaincre jusqu'Ă  quel point l'art peut imiter la nature, le pouvoit d'autant plus, que les moindres choses sont rendues dans cette tĂȘte avec la plus grande finesse. Les yeux avoient ce brillant, cette humiditĂ© qui existent sans cesse dans la nature, et Ă©toient entourĂ©s de ces rouges pĂąles, et des paupiĂšres qui ne peuvent s'exĂ©cuter qu'avec une trĂšs-grande subtilitĂ©. On voyoit la maniĂšre dont naissent les sourcils dans la chair, qui tantĂŽt plus Ă©pais, tantĂŽt plus clairs, tournoient selon les pores qu'indique la nature. Le nez Ă©troit n'Ă©toit pas moins bien rendu, et toutes ces belles ouvertures rougeĂątres et dĂ©licates. La bouche vermeille et ses extrĂ©mitĂ©s se fondoient tellement avec la carnation du visage, que l'on croyoit plutĂŽt y voir la chair que la couleur. Lorsque l'on regardait attentivement le creux de la gorge, on sembloit apercevoir le battement du pouls ; et l'on peut dire avec vĂ©ritĂ© que ce portrait Ă©toit peint de maniĂšre Ă  faire craindre et trembler les plus grands maĂźtres[18]. »

Histoire

Ancien RĂ©gime et Ă©poque moderne

Note d'Agostino Vespucci écrite en 1503 en marge d'un livre de l'université de Heidelberg, identifiant le modÚle comme étant Lisa Gherardini.

La date d’exĂ©cution du portrait fait dĂ©bat[19]. La dĂ©couverte d’une note enregistrĂ©e par le fonctionnaire florentin Agostino Vespucci confirme que l’artiste travaille sur le portrait de Lisa del Giocondo Ă  Florence en 1503[20] et Giorgio Vasari affirme qu'il la laisse inachevĂ©e au bout de quatre annĂ©es[18]. Toutefois, bon nombre d’experts tels que Carlo Pedretti[1] et Alessandro Vezzosi[2] sont convaincus que stylistiquement, la Mona Lisa du Louvre est caractĂ©ristique de l’Ɠuvre de l’artiste, aprĂšs 1513. Lors de la dĂ©couverte de la note de Vespucci, Vincent Delieuvin, conservateur de la peinture italienne du XVIe siĂšcle au musĂ©e du Louvre, dit « LĂ©onard de Vinci Ă©tait en train de peindre le portrait d’une dame florentine qui s’appelle Lisa del Giocondo. De ça, on en est certain. Malheureusement, on n’a pas de certitude absolue que ce portrait de Lisa del Giocondo soit le tableau du Louvre. »[21]

Le dessin de Raphaël vers 1504.

De plus, RaphaĂ«l, quand il Ă©tudiait les Ɠuvres de LĂ©onard, rĂ©alisa vers 1504 un dessin d’une « Mona Lisa », qui, contrairement Ă  la Joconde, est flanquĂ©e de larges colonnes. Les experts s’accordent Ă  dire que ce dessin est basĂ© sur le portrait de Mona Lisa peint par LĂ©onard[22] - [23] - [19]. Comme dans le dessin de RaphaĂ«l, d’autre copies plus tardives de Mona Lisa, comme celles dans le musĂ©e national d’art, d’architecture et de design d’Oslo et dans le musĂ©e d’art Walters de Baltimore contiennent de larges colonnes. C’est pour cela que bon nombre d’experts Ă©taient certains que la Joconde contenait ces colonnes Ă  l’origine, qui auraient Ă©tĂ© coupĂ©es par la suite[24] - [25] - [1] - [26] - [27]. Toutefois, dĂšs 1993, Frank Zöllner observa que la couche picturale du tableau du Louvre n’avait jamais Ă©tĂ© coupĂ©e[28]. Ceci fut confirmĂ© par des examens scientifiques en 2004[29]. De ce fait, Vincent Delieuvin affirme que le dessin de RaphaĂ«l ainsi que ces copies aux colonnes durent ĂȘtre inspirĂ©es par une autre version[30], alors que Frank Zöllner pense que le dessin indique que LĂ©onard aurait exĂ©cutĂ© une autre Ɠuvre sur le thĂšme de la Joconde[28].

La Joconde ne quitte jamais LĂ©onard de son vivant. Il l’emporte au Clos LucĂ©, Ă  Amboise, oĂč François Ier le fait venir[31]. Une copie de La Joconde, redĂ©couverte en 2012 aprĂšs sa restauration au musĂ©e du Prado, a fait apparaĂźtre aux chercheurs que les deux tableaux avaient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s en mĂȘme temps jusque dans les repeints et repentirs, l’analyse infrarouge rĂ©vĂ©lant que des paysages de rochers en arriĂšre-plan Ă  droite de La Joconde se basaient sur un dessin prĂ©paratoire[32] datĂ© entre 1510 et 1515[33], ce qui suggĂšre que La Joconde fut achevĂ©e en 1519 selon Vincent Delieuvin[3].

Le destin du tableau durant les derniĂšres annĂ©es de la vie de LĂ©onard et celles qui suivirent n’est pas encore Ă©lucidĂ©[34]. D’une part, l’inventaire des biens de Salai, l’assistant de LĂ©onard, Ă©tabli Ă  sa mort en 1525, comprend une Joconde d’une trĂšs grande valeur[35]. Bon nombre d’experts s’accordent Ă  dire que ce tableau est une Ɠuvre de LĂ©onard[36]. D’autre part, un document dĂ©couvert en 1999 dĂ©montre que la Joconde du Louvre aurait Ă©tĂ© acquise en 1518 et ne serait donc pas celle en la possession de Salai en 1525[37]. À la suite de la dĂ©couverte de ce document, le Louvre atteste que leur tableau entra dans la collection royale en 1518[38].

Le roi François Ier l'acquiert et l'installe au chĂąteau de Fontainebleau oĂč sa prĂ©sence est attestĂ©e dans le cabinet des peintures dans les annĂ©es 1600[39]. En 1646, le tableau est prĂ©sent dans le cabinet dorĂ© de la chambre d'Anne d'Autriche Ă  Fontainebleau avant que Louis XIV dĂ©cide de le ramener Ă  Paris. En 1665-1666, il passe du palais du Louvre Ă  la galerie des Ambassadeurs du palais des Tuileries. Louis XIV transfĂšre le tableau dans la galerie du roi au chĂąteau de Versailles dans les annĂ©es 1690-1695[40].

XIXe siĂšcle

En 1793, La Joconde, alors dans les collections du chĂąteau de Versailles, n'est pas retenue pour le premier accrochage des Ɠuvres inaugurant le musĂ©um central des arts de la RĂ©publique (le futur musĂ©e du Louvre). Elle entre dans les collections de peintures du musĂ©e en 1797, et est prĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois au public en 1798[41]. Elle est Ă  nouveau dĂ©placĂ©e sur ordre du Premier consul Bonaparte qui la fait accrocher au palais des Tuileries en 1801 dans les appartements de JosĂ©phine, puis la rend Ă  la Grande Galerie du Louvre en 1802[42].

La popularitĂ© du tableau s'accroĂźt au milieu du XIXe siĂšcle comme l'atteste Ă  cette Ă©poque son dĂ©placement en 1851 dans le salon carrĂ©, petite salle rĂ©servĂ©e aux chefs-d'Ɠuvre au premier Ă©tage du Louvre, et la diffusion de reproductions gravĂ©es du portrait. Des poĂštes romantiques comme ThĂ©ophile Gautier, des peintres comme ThĂ©odore ChassĂ©riau ou des Ă©crivains du marquis de Sade[43] Ă  Jules Michelet font de Mona Lisa l'archĂ©type de la femme fatale en dĂ©crivant son sourire Ă©nigmatique et la mĂ©lancolie qui s'en dĂ©gage. La Joconde fait mĂȘme figure de revendication mythique pour Walter Pater lorsqu'il en rĂ©alise une longue description dans son essai La Renaissance[44].

En 1870, La Joconde est mise en sécurité dans les souterrains de l'Arsenal de Brest[45] puis retourne au Louvre à l'issue de la guerre franco-allemande de 1870[46].

Vol du tableau en 1911

Mona Lisa au Louvre, en 1911 avant son vol (toile de Louis BĂ©roud).
La foule vient contempler dans le Salon Carré les quatre pitons aprÚs le vol, le « trou » étant remplacé en par le Portrait de Baldassare Castiglione[47].
Âne en cartonnage du Carnaval de Nice 1912 portant le cadre vide de La Joconde et la fausse tiare de Saïtapharnùs[48].
La Mona Lisa exposée dans la galerie des Offices à Florence, en 1913. Le directeur du musée Giovanni Poggi (à droite) inspecte la peinture.

Le , le peintre Louis BĂ©roud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais Ă  la place de La Joconde il ne trouve qu'un grand vide[49]. BĂ©roud interroge les gardiens, qui lui rĂ©pondent que l'Ɠuvre doit ĂȘtre Ă  l'atelier photographique de la maison Braun[50]. Quelques heures plus tard, BĂ©roud s'enquiert Ă  nouveau de l'Ɠuvre auprĂšs des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes[51]. Le tableau a bel et bien Ă©tĂ© volĂ© le [52]. Le prĂ©fet Louis LĂ©pine envoie sur place Octave Hamard[53], chef de la sĂ»retĂ© de la prĂ©fecture de police, et soixante inspecteurs[54]. Le criminologue Alphonse Bertillon dĂ©couvre une empreinte de pouce sur la vitre abandonnĂ©e, et dĂ©cide de relever les empreintes digitales des 257 personnes travaillant au Louvre. L'analyse des dactylogrammes ne donne aucun rĂ©sultat, ce qui entraĂźne la dĂ©mission du directeur du Louvre ThĂ©ophile Homolle. Le juge d'instruction Joseph Marie Drioux, que la presse surnomme ironiquement « le marri de la Joconde », emprisonne plusieurs jours le poĂšte Guillaume Apollinaire pour complicitĂ© de recel de malfaiteur. Apollinaire avait en effet, quelques annĂ©es auparavant, employĂ© comme secrĂ©taire et factotum GĂ©ry Pieret, un aventurier d'origine belge qui avait lui-mĂȘme dĂ©robĂ© des statuettes et des masques phĂ©niciens au Louvre : ayant contactĂ© le le quotidien Paris-Journal, il lui fait parvenir une statuette volĂ©e au Louvre puis par bravade s'accuse d'avoir volĂ© la peinture et rĂ©clame 150 000 francs-or[55] pour sa restitution ; alors qu'il est en fuite, la cour d'assises de la Seine le condamne par contumace en 1912 Ă  dix ans de rĂ©clusion pour le vol des trois statuettes ibĂ©riques[56]. La police soupçonne Ă©galement le peintre Pablo Picasso qui est longuement interrogĂ© (il avait achetĂ© Ă  GĂ©ry Pieret ses masques et statuettes dont le primitivisme influencera les Demoiselles d’Avignon). Le vol est revendiquĂ© par plusieurs mythomanes, dont l'Ă©crivain italien Gabriele D'Annunzio qui avait composĂ© en 1898 une tragĂ©die intitulĂ©e La Joconde en la dĂ©diant Ă  « Eleonora Duse aux belles mains[57] ». La SociĂ©tĂ© des amis du Louvre offre une rĂ©compense de vingt-cinq mille francs, somme par ailleurs doublĂ©e par un anonyme. La revue L'Illustration promet cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal[54]. Le tableau acquiert Ă  cette occasion une renommĂ©e mondiale[58].

L'affaire attire Ă©galement l'attention des chansonniers et carnavaliers. Au Carnaval de Nice 1912 dĂ©file un char des Gardiens du Louvre. Il est tractĂ© par un Ăąne coiffĂ© de la tiare de SaĂŻtapharnĂšs et portant le cadre vide de La Joconde[59]. Ce char dĂ©file ensuite Ă  Paris, Ă  l'occasion de la Mi-CarĂȘme la mĂȘme annĂ©e[60].

« La Joconde est retrouvée », Le Petit Parisien, no 13559, .
L'image apparue sur Excelsior, journal illustré quotidien, La Joconde est Revenue, 1er janvier 1914.

Le voleur est Vincenzo Peruggia, un vitrier italien qui a participĂ© aux travaux de mise sous verre des Ɠuvres les plus importantes du musĂ©e, afin de les protĂ©ger des vandales[61]. Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre Ă  Paris, cachĂ© dans le double fond d'une valise de bois blanc, sous son lit. De retour en Italie, il propose de le vendre le Ă  un antiquaire florentin, Alfredo Geri, qui a passĂ© une petite annonce pour acheter des Ɠuvres d'art. Geri ayant prĂ©venu la police, Peruggia est arrĂȘtĂ© dans la chambre de son hĂŽtel (rebaptisĂ© par la suite hĂŽtel Gioconda), et n'est condamnĂ© qu'Ă  dix-huit mois de prison, la presse italienne saluant son patriotisme. Le , aprĂšs des expositions Ă  Florence et Ă  Rome, le tableau revient solennellement au Louvre dans une voiture de premiĂšre classe spĂ©cialement affrĂ©tĂ©e Ă  cette occasion[62] - [56] oĂč il est dĂ©sormais placĂ© sous une surveillance accrue[63].

De nombreuses hypothĂšses ont Ă©tĂ© proposĂ©es pour expliquer le vol de Vincenzo Peruggia : il aurait agi par patriotisme pour se « venger des rapts de NapolĂ©on » (c'est la ligne de dĂ©fense prĂ©conisĂ©e par ses avocats lors de son procĂšs), croyant naĂŻvement que le tableau avait Ă©tĂ© volĂ© par celui-ci, alors encore seulement Bonaparte, lors de la campagne d'Italie[64] ; il aurait agi sur commande du faussaire argentin Eduardo Valfierno (se disant marquis de Valfierno), qui voulait vendre comme authentiques six copies du tableau, rĂ©alisĂ©es en 1910 par Yves Chaudron, Ă  des acheteurs amĂ©ricains convaincus d'acquĂ©rir l'original (thĂšse du journaliste amĂ©ricain Karl Decker dans le Saturday Evening Post en 1932)[65]. Le journaliste et critique d'art JĂ©rĂŽme Coignard, ayant exhumĂ© les confessions faites par Peruggia dans le quotidien Le Journal en , prend au sĂ©rieux son tĂ©moignage : il aurait Ă©tĂ© approchĂ© par un Allemand qui joue sur son nationalisme et le manipule. Cet Allemand pourrait ĂȘtre Otto Rosenberg, escroc notoire appartenant Ă  une bande de trafiquants d'art de haute volĂ©e mais n'ayant pu rĂ©cupĂ©rer le tableau car il Ă©tait sous surveillance policiĂšre française Ă  la suite du vol[66].

La Joconde pendant les deux guerres mondiales

Inauguration de l'exposition de La Joconde à Washington en 1963 en présence des Kennedy, du vice-président Lyndon Johnson, d'André Malraux, ministre français des Affaires culturelles et de son épouse Madeleine.

En 1914, La Joconde, comme une grande partie des collections du musée, est mise en sécurité à Bordeaux puis à Toulouse[45] puis retourne au musée du Louvre à l'issue de la PremiÚre Guerre mondiale[47], elle est alors installée dans la Grande galerie[67].

En septembre 1938, à la suite de l'annexion de la région des SudÚtes imposée par Adolf Hitler et dans le contexte d'un risque de guerre, La Joconde est une premiÚre fois mise en sécurité au musée Ingres à Montauban mais retournera au Louvre assez rapidement[68].

Lorsque la guerre est dĂ©clarĂ©e, les chefs-d'Ɠuvre du musĂ©e sont Ă©vacuĂ©s selon un plan conçu dĂšs 1938 par le directeur des musĂ©es nationaux de l'Ă©poque, Jacques Jaujard, qui fait fermer le musĂ©e le et placer les Ɠuvres dans des caisses qui sont Ă©vacuĂ©es en convois trois jours plus tard. La Joconde part d'abord pour le chĂąteau de Chambord[68], oĂč transitĂšrent Ă  cette pĂ©riode de nombreuses peintures et sculptures des musĂ©es parisiens, puis elle se retrouve successivement dans les caves du chĂąteau d'Amboise[69], Ă  l’abbaye de Loc-Dieu[68], au musĂ©e Ingres de Montauban[69], retourne Ă  Chambord[68] avant d'ĂȘtre entreposĂ©e dans le chĂąteau de Montal en Quercy (Lot) sous la surveillance de RenĂ© Huyghe, conservateur du musĂ©e du Louvre en exil[69] - [68] puis de transiter par diverses demeures anonymes du Lot et des Causses[45] - [70] qui auraient ainsi accueilli le tableau jusqu'en juin 1945 oĂč il sera rĂ©installĂ© au Louvre. La Joconde, « enfermĂ©e sous un capitonnage en velours rouge, puis dans un Ă©crin, lequel est placĂ©[e] dans une caisse avec double paroi en bois de peuplier [
 et] porte le matricule NLP no 0, ainsi que trois points rouges — signes distinctifs de sa trĂšs grande valeur[71] ».

En 1946, prĂ©venu par RenĂ© Huyghe, conservateur en chef du dĂ©partement des peintures, du retour des Ɠuvres, Pierre Jahan la photographie lors de l'ouverture de sa caisse : « Elle apparaĂźt enfin, intacte, ayant Ă©chappĂ© Ă  cinq ans de bouleversements et Ă  la fringale d'objets d'art du tout-puissant marĂ©chal Goering
 » (cf. Objectif - Marval, 1994, p. 37).

Depuis les années 1950-1960

Visiteurs du Louvre se pressant devant La Joconde en juillet 2015.
Visiteurs du Louvre se pressant devant La Joconde en juillet 2015.

Le , un jeune garçon de cafĂ© bolivien venu travailler en France, Ugo Ungaza Villegas, sujet d'un arrĂȘtĂ© d’expulsion, lance un caillou sur La Joconde, dans un Ă©tat de dĂ©mence. Il brise le verre de protection et les Ă©clats de verre abiment le coude gauche de Mona Lisa[72].

En [73], le ministre de la Culture AndrĂ© Malraux expĂ©die La Joconde aux États-Unis. Elle voyage Ă  bord du paquebot France, dans une cabine de premiĂšre classe[74] - [75]. À son arrivĂ©e, le tableau est d'abord exposĂ© Ă  Washington Ă  la National Gallery, oĂč il est reçu par le prĂ©sident Kennedy, puis Ă  New York, au Metropolitan Museum of Art Ă  partir de . Dans son discours de prĂ©sentation, Malraux fait une comparaison avec la statuaire antique : « LĂ©onard apportait Ă  l'Ăąme de la femme l'idĂ©alisation que la GrĂšce avait apportĂ©e Ă  ses traits. La mortelle au regard divin triomphe des dĂ©esses sans regard. C'est la premiĂšre expression de ce que Goethe appellera l'Ă©ternel fĂ©minin[76] ». Mona Lisa sera admirĂ©e par 1,7 million de visiteurs au total[77]. Elle est de retour en France en [78].

Elle fait aussi un autre voyage au Japon oĂč elle est exposĂ©e d'avril Ă  juillet 1974 au musĂ©e national de l'Art occidental de Tokyo, y subissant une tentative de dĂ©gradation au spray rouge le 20 avril[79] - [80]. Elle sĂ©journe ensuite briĂšvement Ă  Moscou, avant de retourner Ă  Paris pour de bon. C'est Ă  l'occasion de cette ultime tournĂ©e qu'elle est Ă©quipĂ©e d'une premiĂšre vitrine Ă©tanche garantissant sa sĂ©curitĂ©[81].

Depuis , La Joconde bĂ©nĂ©ficie au musĂ©e du Louvre d'une salle rĂ©novĂ©e et spĂ©cialement amĂ©nagĂ©e pour la recevoir, la salle des États, dans laquelle elle fait face Ă  un cĂ©lĂšbre tableau de VĂ©ronĂšse, Les Noces de Cana. PlacĂ©e sur une cimaise indĂ©pendante, elle est protĂ©gĂ©e dans un caisson qui l'isole des vibrations, des variations d'humiditĂ© et des changements de tempĂ©rature[58] (vitrine hermĂ©tique assurant une hygromĂ©trie Ă  55 % et une tempĂ©rature autour de 19 °C)[82].

La Joconde fait partie des collections du département des peintures du musée du Louvre dirigé depuis 2014 par Sébastien Allard[83]. Jusqu'en 2006, elle était sous la responsabilité du conservateur Cécile Scailliérez ; depuis 2006, les peintures italiennes du XVIe siÚcle au musée du Louvre sont gérées par Vincent Delieuvin.

Le , une touriste russe lance une tasse à thé vide sur le tableau protégé par une vitre blindée, ne causant aucun dommage[84].

Trop fragile, le tableau ne quitte désormais plus le musée du Louvre[85].

Sa notoriété est devenue telle que sur les millions de visiteurs du Louvre, prÚs de la moitié ne viennent que pour voir ce tableau[86].

Le , un homme se faisant passer pour une veille dame handicapée lance une part de gùteau à la crÚme sur la vitrine protégeant le tableau[80].

Le modĂšle

Plusieurs hypothÚses ont été formulées à propos de l'identité du modÚle. L'hypothÚse généralement admise est l'identification de La Joconde à Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo.

DĂ©nomination

Le titre du tableau vient probablement du patronyme du sujet « del Giocondo ». Le tableau est originellement appelé « Monna Lisa », et c'est toujours le cas en Italie, ou par sa déformation plus courante mais erronée « Mona Lisa », une contraction de « ma donna Lisa » qu'on peut traduire par « madame Lisa ».

Lisa Maria Gherardini

Représentation de Léonard de Vinci peignant La Joconde. Peinture de Cesare Maccari en 1863.

Selon l'hypothĂšse admise depuis Giorgio Vasari, le modĂšle s'appellerait Ă  l'origine Lisa Del Giocondo, nĂ©e Lisa Maria Gherardini en Ă  Florence (Toscane). Issue d'une famille modeste, elle Ă©pousa Ă  16 ans le fils d'un marchand de soie, Francesco di Bartolomeo di Zanobi del Giocondo. DĂ©jĂ  veuf Ă  deux reprises, Giocondo a 19 ans de plus que Lisa. Elle lui donna trois enfants, Piero Francesco — nĂ© en 1496 — une fille au prĂ©nom inconnu morte en 1499 et Andrea — nĂ© en 1502. Le nom du tableau viendrait de Madonna (Ma dame, en français), abrĂ©gĂ© en Monna, et Lisa, premier prĂ©nom du modĂšle.

Francesco del Giocondo possĂ©dait une chapelle familiale dans l'Ă©glise de la Santissima Annunziata, oĂč il fut plus tard inhumĂ©. Cette Ă©glise Ă©tait tenue par les servites de Marie, qui ont hĂ©bergĂ© en 1501 LĂ©onard, fils de Piero da Vinci, le notaire de leur ordre. Il est probable que LĂ©onard et Francesco ont fait connaissance Ă  cette Ă©poque.

En 1503, Francesco del Giocondo emmĂ©nage dans une demeure plus grande, via della Stufa, et cherche un peintre pour rĂ©aliser le portrait de son Ă©pouse. Il se tourne vers LĂ©onard de Vinci. Cette hypothĂšse semble confirmĂ©e par une dĂ©couverte rĂ©cente. Dans une Ă©dition de l'Ɠuvre de CicĂ©ron, retrouvĂ©e Ă  Heidelberg, en Allemagne, et datant de 1503, son propriĂ©taire Agustino Vespucci, ami de LĂ©onard de Vinci, a annotĂ© une page de l'ouvrage, indiquant que De Vinci avait trois peintures en cours cette annĂ©e-lĂ , dont un portrait de Mona Lisa del Giocondo[87]. Francesco del Giocondo ne reçut jamais son tableau. Il Ă©tait inachevĂ© quand l'artiste quitta Florence pour Milan.

Cette thÚse reste discutée, au prétexte qu'aucune trace d'un paiement n'a été retrouvée. Les liens étroits entre Léonard de Vinci et la famille del Giocondo ont été établis en 2004 par Giuseppe Pallanti (2007)[88], d'aprÚs qui les archives d'une église du centre historique de Florence font référence à un acte de décÚs de « l'épouse de Francesco Del Giocondo », morte le et enterrée au couvent Sant'Orsola.

Selon Daniel Arasse, s'il Ă©tait vivant quand le tableau fut fini, Francesco del Giocondo se serait senti outragĂ© et l'aurait probablement refusĂ©. D'aprĂšs lui, Ă  cette Ă©poque une femme au front dĂ©garni et aux sourcils Ă©pilĂ©s ne pouvait ĂȘtre qu'une prostituĂ©e. Des analyses du tableau postĂ©rieures Ă  2000 ont montrĂ© que La Joconde a la tĂȘte couverte d'un voile transparent ou peu visible.

HypothĂšses alternatives

Dans le catalogue raisonné actuel de Léonard de Vinci (2018), seule Isabelle d'Este est documentée comme une alternative plausible[89]. En 1500, Léonard a réalisé plusieurs dessins d'elle et en 1501-06, elle a réclamé à plusieurs fois le portrait à l'huile promis qui ne fut pas exécuté[89].

Une conjecture est basée sur une analogie : le visage de Mona Lisa serait superposable à celui de Catherine Sforza, princesse de ForlÏ (XVe siÚcle), dans un portrait peint par Lorenzo di Credi[90]. Ce portrait est conservé dans le musée de ForlÏ, en Italie.

Antonio de Beatis qui rend visite Ă  Vinci en 1517 au Clos LucĂ©, dĂ©crit[91] un tableau du maĂźtre « d'une certaine dame florentine, faite d'aprĂšs le modĂšle, Ă  la demande de feu le Magnifique Julien de MĂ©dicis », cette dame pouvant ĂȘtre Isabella Gualandi de Costanza d'Avalos ou Isabelle d'Este, autres candidates plausibles pour le tableau de Mona Lisa[92]. Selon l'historien italien Roberto Zapperi, le portrait reprĂ©senterait Pacifica Brandini d’Urbin, une des maĂźtresses de Julien de MĂ©dicis, le peintre gardant le tableau inachevĂ© puisque son commanditaire Julien de MĂ©dicis meurt en 1516 sans avoir payĂ© la totalitĂ© de la commande[93].

Daniel Arasse, dans son livre Histoires de peintures, Ă©crit que le « mystĂšre » de La Joconde date du dĂ©but du XIXe siĂšcle, avec l'attribution erronĂ©e, Ă  LĂ©onard de Vinci, de la tĂȘte de mĂ©duse du musĂ©e des Offices, en fait peinte par un Flamand du XVIIe siĂšcle. On a fait de la mĂ©duse le revers de La Joconde, en supposant qu'un monstre se cachait derriĂšre son sourire.

Selon une autre hypothĂšse, qui n'Ă©mane pas des historiens de l'art, le sujet du tableau est la propre mĂšre de LĂ©onard, Caterina, dans un lointain souvenir. Au moment oĂč LĂ©onard peint le portrait de sa mĂšre, qu'il adorait, celle-ci n'Ă©tait plus de ce monde. Elle est morte en 1495. Le rĂŽle de Lisa Gherardini Ă©tait uniquement de servir de modĂšle. L'idĂ©e est qu'elle Ă©tait vivante dans l'imagination de LĂ©onard[94]. Une autre hypothĂšse est que le tableau raconte le mythe d'Isis et d'Osiris[95].

Silvano Vincenti, président du « Comité national pour la valorisation des biens historiques », une association privée d'investigation de l'art, affirme quant à lui qu'il y a de fortes similitudes entre les traits des visages du Saint Jean Baptiste, de l'ange et de Monna Lisa. D'aprÚs cette hypothÚse, la Joconde serait donc un homme. Le peintre aurait laissé des indices en peignant dans les yeux de la Joconde un minuscule L pour Leonardo et un S pour Salai, assistant du peintre qui aurait servi de modÚle. Le chercheur, auteur d'un livre sur le sujet, révÚle que son équipe a analysé des reproductions numériques de haute qualité du tableau. Toutefois, le musée du Louvre réfute la démonstration qui repose sur des sur-interprétations à partir de nombreuses craquelures dues au vieillissement de la peinture sur bois[96].

Analyse du tableau

Technique

Le flou du tableau est caractĂ©ristique de la technique du sfumato. Le sfumato, qui signifie en italien « enfumĂ© », est un effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrĂȘmement dĂ©licates qui donne au tableau des contours imprĂ©cis. Cette technique a Ă©tĂ© employĂ©e en particulier au niveau des yeux dans la mise en ombrage.

En automne 2004, le Centre de recherche et de restauration des musĂ©es de France est missionnĂ© par le musĂ©e du Louvre pour soumettre le tableau Ă  une sĂ©rie d'examens de laboratoire avant qu'il ne soit placĂ© dans un nouveau caisson climatisĂ©. Les Ă©tudes emploient de l'Ă©missiographie et de la rĂ©flectographie infrarouge, de l’analyse par micro-fluorescence X et un scanner laser sophistiquĂ©, en couleurs et en trois dimensions mis au point par le CNRC d'Ottawa[97]. Ces analyses ont permis de dĂ©couvrir des dĂ©tails jamais observĂ©s auparavant car masquĂ©s par les couches de peinture et de vernis[29] : un rĂ©seau caractĂ©ristique de craquelures orientĂ©es en fonction des contraintes exercĂ©es par le cadre rainurĂ© insĂ©rĂ© par le peintre ; l’existence possible d’un dessin prĂ©paratoire rĂ©alisĂ© sur un gesso puis d'une Ă©bauche au pinceau ; l'ensemble de l'habit de Mona Lisa totalement enveloppĂ© d'un « guarnello », voile de gaze fin et transparent normalement portĂ© Ă  l'Ă©poque par les femmes enceintes ou venant d'accoucher[98], ce qui expliquerait son sourire maternel de femme enceinte et la commande du tableau pour fĂȘter sa maternitĂ©. Cousu Ă  la robe Ă  l'emplacement de l'encolure brodĂ©e, ce voile est roulĂ© sur l'Ă©paule alors que les historiens d'art y voyaient une Ă©charpe. Cependant l'hypothĂšse de la cĂ©lĂ©bration de la maternitĂ© est contestĂ©e par le fait que l'usage du guarnello ne serait pas systĂ©matiquement liĂ© Ă  une naissance et ce vĂȘtement d’intĂ©rieur a pu ĂȘtre portĂ© en d’autres moments[99].

Cette Ă©tude rĂ©vĂšle Ă©galement que Mona Lisa est vĂȘtue d'une robe rouge carmin (et non vert sombre comme elle apparaĂźt actuellement) avec des manches amovibles jaune mordorĂ© (les couleurs sombres du vĂȘtement ayant subi l'obscurcissement des vernis successifs), et que sa chevelure, ceinte d'un voile noir, est ramassĂ©e par un chignon plat (une chevelure flottant au vent aurait Ă©tĂ© inconvenante pour l’époque) peut-ĂȘtre recouvert par un bonnet[100].

  • DĂ©tail du tableau.
    DĂ©tail du tableau.
  • DĂ©tail des lĂšvres.
    DĂ©tail des lĂšvres.
  • DĂ©tail des yeux.
    DĂ©tail des yeux.

En 2010, l'European Synchrotron Radiation Facility a permis de mieux comprendre le sfumato, technique utilisĂ©e par LĂ©onard de Vinci. Avec le soutien du musĂ©e du Louvre et aprĂšs examen de sept de ses tableaux par spectromĂ©trie de fluorescence des rayons X, rĂ©alisĂ©e directement devant les Ɠuvres au musĂ©e du Louvre, les scientifiques ont compris que LĂ©onard avait utilisĂ© ses doigts pour passer des dizaines de couches de vernis pour peindre La Joconde mais Ă©galement d'autres Ɠuvres comme La Vierge aux rochers ou La Madone Ă  l'Ɠillet[101]. L'artiste se dĂ©marquait ainsi par la prĂ©cision de l'application de ses couches de vernis, pour certaines cinquante fois plus fines qu'un cheveu humain[102].

En 2020, une analyse multispectrale du tableau révÚle que Léonard ou ses assistants avaient utilisé la technique du spolvero pour reporter sur la toile les tracés d'un dessin préparatoire[103] - [104].

Le sourire et le regard

L'homme qui rit, peint par Antonello de Messine en 1470 est le premier portrait souriant de la peinture occidentale, cependant, le sourire du modÚle s'apparente plutÎt à une grimace, ce qui peut amener à considérer La Joconde comme étant le premier portrait souriant réussi[12].

Le sourire de La Joconde constitue un des Ă©lĂ©ments Ă©nigmatiques du tableau, qui a contribuĂ© au dĂ©veloppement du mythe. Son sourire apparaĂźt comme suspendu, prĂȘt Ă  s'Ă©teindre : quand on le fixe directement, il semble disparaĂźtre pour rĂ©apparaĂźtre lorsque la vue se porte sur d'autres parties du visage. Le jeu des ombres accentue l'ambiguĂŻtĂ© que produit le sourire[105]. Plusieurs Ă©tudes ont analysĂ© ce sourire.

Selon la neuroscientifique Margaret Livingstone, LĂ©onard de Vinci a longtemps Ă©tudiĂ© l'anatomie de l'Ɠil et la perception visuelle pour crĂ©er volontairement une confusion entre la vision pĂ©riphĂ©rique sensible aux « frĂ©quences basses spatiales » (les zones sombres) et la vision centrale sensible aux dĂ©tails : en accentuant la bouche et le sourire par le renforcement des ombres sur les pommettes et la mĂąchoire, le sourire ne devient visible que lorsque la vision pĂ©riphĂ©rique se fixe hors de la rĂ©gion pĂ©ribucale[106].

En 2005, un logiciel de reconnaissance des émotions corrÚle la courbure des lÚvres et les pattes d'oie autour des yeux à six émotions de base : le sourire de la Joconde traduirait à 83 % le bonheur, à 9 % le dédain, à 6 % la peur, à 2 % la colÚre, à 1 % la neutralité et aucun pourcentage à la surprise[107].

Plusieurs hypothÚses plus ou moins farfelues ont été données depuis des décennies pour expliquer ce sourire : asthme, paralysie faciale de Bell[108] ; bruxisme dû au stress des longues poses ou au contraire sourire de plaisir par l'écoute de musique lors de ces séances, sourire maternel de femme enceinte, stratagÚme du peintre qui entoure son modÚle de musiciens, de chanteurs et de bouffons, pour effacer la mélancolie de son visage de femme maltraitée[109] ; perte des dents de devant en raison d'une hygiÚne dentaire déficiente au XVIe siÚcle[110], hypothyroïdie[111].

Des dizaines d'Ă©tudes « scientifiques » sortent chaque annĂ©e, prĂ©tendant attribuer Ă  la Joconde de nouvelles maladies expliquant son sourire (excĂšs de cholestĂ©rol[112], paralysie faciale, syphilis, problĂšmes cardiovasculaires, hypothyroĂŻdie, tendance Ă  la dĂ©pression
). Ces diagnostics aussi faciles Ă  formuler qu'impossible Ă  prouver ou rĂ©futer, sont trĂšs partagĂ©s dans la presse, et ne reposent sur Ă  peu prĂšs rien d'autre que des affirmations gratuites, formulĂ©es principalement dans un but de buzz mĂ©diatique facile. Le journaliste scientifique Mathieu Vidard rĂ©sume « si vous souhaitez vous faire connaĂźtre Ă  peu de frais, prenez le tableau le plus cĂ©lĂšbre du monde, inventez n’importe quelle fake news Ă  son sujet et vous serez certain de tutoyer Ă  votre tour l’ivresse de la cĂ©lĂ©britĂ© »[113].

Le paysage

Les plis des manches et du bustier rĂ©pondent au motif du chemin, Ă  la vallĂ©e ondoyante et Ă  la sinuositĂ© des pitons rocheux. Au-delĂ  de la perspective mathĂ©matique, LĂ©onard de Vinci crĂ©e une perspective atmosphĂ©rique (passage progressif de tonalitĂ©s brun verdĂątre Ă  vert bleutĂ© pour finalement rejoindre le ciel)[114] pour donner de la profondeur au paysage qui est peut-ĂȘtre inspirĂ© par les paysages qu'il a pu voir au cours de son voyage Ă  Milan.

Une historienne de l'art, Carla Glori, chercheuse Ă  l'universitĂ© italienne de Savone, affirme en 2011 que le pont mĂ©diĂ©val Ă  trois arches qui apparaĂźt sur l'Ă©paule gauche est une rĂ©fĂ©rence Ă  Bobbio. Elle dĂ©cĂšle sous l'arche droite[115] le nombre 72, qui ferait rĂ©fĂ©rence Ă  l’annĂ©e 1472, date de la destruction partielle de l'Ă©difice[116]. La formulation de cette hypothĂšse peut cependant ĂȘtre motivĂ©e par le phĂ©nomĂšne neuro-cognitif de parĂ©idolie ; si ce nombre existe, il pourrait aussi n'ĂȘtre que le fruit du hasard et s'expliquer par les craquelures de la peinture[117].

Daniel Arasse[12] – s’appuyant sur Carlo Pedretti – souligne que la prĂ©sence d’un pont « est le symbole du temps qui passe » Ă©tant donnĂ© que s'il y a prĂ©sence d’un pont c’est qu’il y a une riviĂšre, qui est elle-mĂȘme le symbole par excellence du temps qui s’écoule. Ainsi, « le thĂšme du tableau c’est le temps ».

Rosetta Borchia et Olivia Nesci, respectivement professeur de géomorphologie à l'université d'Urbino et peintre-photographe[118], suggÚrent en 2012 une similitude entre le paysage du tableau et ceux du territoire de Montefeltro, situé dans les provinces de Pesaro Urbino et Rimini.

Daniel Arasse, quant à lui, voit une similitude entre le paysage de La Joconde et une carte de la Toscane, réalisée vers 1503 par de Vinci en perspective cavaliÚre, représentant le lac TrasimÚne[12].

Paul Veyne remarque, dans l’arriĂšre-plan, l’absence de toute prĂ©sence humaine dans un paysage inhabitĂ©. Nul village, nul chĂąteau ou Ă©difice religieux comme il Ă©tait d’usage d’en peindre au XVIe siĂšcle. Pour l’historien, cela met en Ă©vidence la « cosa mentale » chĂšre Ă  de Vinci. Il Ă©crit : « Ce paysage est vaste : ampleur de vues chez l’hĂ©roĂŻne ? Ampleur de son ĂȘtre, plutĂŽt. Paysage inhabitĂ©, non que l’hĂ©roĂŻne soit solitaire ni discrĂšte ; mais, dans ce monde intĂ©rieur qui est le sien, elle est Ă©videmment seule Ă  ĂȘtre »[119].

  • Partie gauche du paysage.
    Partie gauche du paysage.
  • Partie droite du paysage.
    Partie droite du paysage.

Études diverses

Matsumi Suzuki, acousticien spĂ©cialisĂ© dans l’étude de la voix, et son entreprise Japan Acoustic Lab prĂ©tendent avoir retrouvĂ© le timbre de voix de La Joconde. En prenant en compte sa taille (estimĂ©e Ă  1,68 m), la morphologie de son crĂąne, il affirme : « La partie infĂ©rieure de son visage est assez large, et elle a un menton pointu. Ce volume se traduit par une voix relativement basse, et la forme du menton par la prĂ©sence de tons dans les gammes medium », a-t-il expliquĂ© Ă  l’agence Reuters[120].

Les versions et les copies de La Joconde

DĂšs le XVIe siĂšcle, La Joconde inspira de nombreux peintres, qui en firent des copies et imitations plus ou moins fidĂšles.

La Joconde d'Isleworth

Selon la Mona Lisa Foundation, une association basĂ©e Ă  Zurich, LĂ©onard aurait peint un tableau antĂ©rieur Ă  La Joconde du Louvre, vers 1501-1503, appelĂ© Mona Lisa d'Isleworth, du nom issu de l'endroit oĂč elle est apparue[121]. Une Ă©tude exhaustive des opinions publiĂ©es Ă  ce jour dĂ©montre que 22 experts sont certains que les parties principales du tableau sont de la main du maĂźtre[122] - [22] - [123] - [124] - [125] - [126] - [127] - [128] - [129] - [23] - [130] - [34] alors que seulement quatre, n'ayant jamais examinĂ© l’Ɠuvre en personne, nient l’attribution[126]. Parmi eux, Martin Kemp, professeur Ă  l'universitĂ© d'Oxford, Ă©crit que « rien ne permet de penser qu'il y ait eu une version antĂ©rieure du portrait de Lisa del Giocondo. L'analyse scientifique ne permet pas de nier catĂ©goriquement que la peinture soit l’Ɠuvre du maĂźtre mais « la rĂ©flectographie et les rayons X suggĂšrent trĂšs fortement que ce n'est pas l'Ɠuvre de LĂ©onard de Vinci. »[131]. Le professeur Alessandro Vezzozi, directeur du Museo Ideale Leonardo Da Vinci (Vinci, Toscane), ne se prononce pas sur la paternitĂ© du tableau tant que des Ă©tudes sont en cours, mais estime « que le visage et le reste du tableau ne sont pas de la mĂȘme qualitĂ© »[132].

Il existe des diffĂ©rences Ă©videntes entre les deux peintures : peinture sur toile, a contrario de celle du Louvre qui est sur bois, cheveux, mains, vĂȘtements, arriĂšre plan[133]. Paul Konody considĂšre que l'existence de ces diffĂ©rences, parmi d'autres, prouve que la Mona Lisa d'Isleworth n'est pas une copie de La Joconde[22].

Les deux publications acadĂ©miques les plus rĂ©centes concernant la Mona Lisa d'Isleworth semblent avoir confirmĂ© son attribution Ă  LĂ©onard et le fait qu'elle ait Ă©tĂ© peinte bien avant l'Ɠuvre du Louvre : En 2015, Salvatore Lorusso et Andrea Natali conduisent une Ă©tude comparative approfondie sur la Joconde et les Ɠuvres s’y relatant[23]. Ils y dĂ©crivent aussi de nombreuses analyses inĂ©dites se rapportant aux broderies et aux colonnes de nombreux tableaux pour guider leurs conclusions[23]. Ils concluent que la Mona Lisa d'Isleworth et la Joconde sont deux Ɠuvres originales du maĂźtre[23]. En 2016, les professeurs Asmus, Parfenov et Elford publient une Ă©tude dĂ©montrant scientifiquement que le mĂȘme artiste a peint au moins les visages de la Mona Lisa d'Isleworth et de la Joconde[130].

La Joconde du Prado

Une copie de La Joconde, qui appartient au musĂ©e du Prado Ă  Madrid, a Ă©tĂ© redĂ©couverte en 2012 aprĂšs sa restauration, qui a consistĂ© notamment Ă  retirer un fond noir qui recouvrait l'arriĂšre-plan, ce qui rĂ©vĂ©la le paysage d'origine. Elle est attribuĂ©e Ă  Salai ou Ă  Francesco Melzi, deux des Ă©lĂšves favoris de LĂ©onard de Vinci[134]. Elle aurait Ă©tĂ© peinte vers 1503-1516. Elle comporte, en particulier les mĂȘmes repentirs. Les quelques diffĂ©rences seraient dues Ă  l'inachĂšvement du tableau maĂźtre lorsqu'il quitta dĂ©finitivement l'atelier de LĂ©onard avec ce dernier, obligeant ses disciples Ă  achever la copie Ă  leur maniĂšre[135].

La Joconde d’Épinal

Le peintre et collectionneur spinalien AndrĂ© Guillaud achĂšte cette copie de la Joconde en 1956 lors d'une vente aux enchĂšres Ă  l'HĂŽtel Drouot Ă  Paris. Il la lĂšgue au musĂ©e dĂ©partemental d'art ancien et contemporain de la ville en 1970. L’Ɠuvre aurait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par un peintre italien au XVIIe siĂšcle. Les examens scientifiques ont rĂ©vĂ©lĂ© une bonne conservation de la matiĂšre picturale de l’Ɠuvre. Seul le support a fait l'objet d'un rentoilage Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle. La qualitĂ© de rĂ©alisation de l’Ɠuvre reprend fidĂšlement l'original. Les diffĂ©rences les plus importantes sont la taille de la toile qui est lĂ©gĂšrement supĂ©rieure au panneau de bois de peuplier de l'original, et le cadrage faisant apparaĂźtre les deux colonnes qui encadrent le visage.

Autres copies

La liste n'est pas exhaustive.

  • La Joconde d'Isleworth.
    La Joconde d'Isleworth.
  • La Joconde du Prado, aprĂšs sa restauration et le retrait de la couche noire.
    La Joconde du Prado, aprĂšs sa restauration et le retrait de la couche noire.
  • La Joconde d’Épinal.
    La Joconde d’Épinal.
  • La Joconde de Thalwil.
    La Joconde de Thalwil.
  • La Joconde d'Oslo.
    La Joconde d'Oslo.
  • La Joconde de l'Ermitage.
    La Joconde de l'Ermitage.
  • La Joconde de Baltimore.
    La Joconde de Baltimore.

Références culturelles

Influences et détournements

Monna Vanna, version de Salai, inspirée de l'originale attribuée à Léonard de Vinci.

Léonard de Vinci aurait également réalisé un « double dénudé » de La Joconde. Son attribution au maßtre n'est toutefois pas certaine. Il en existe par ailleurs une vingtaine de versions datant du XVIe siÚcle, dont celle de Salai, élÚve de Léonard[136].

Corot et Robert Delaunay ont tirĂ© des variations du tableau de LĂ©onard de Vinci. Fernand LĂ©ger l'intĂšgre dans l'une de ses Ɠuvres intitulĂ©e La Joconde aux clĂ©s (1930) qui est conservĂ©e Ă  Biot, au musĂ©e national Fernand LĂ©ger.

Au XXe siÚcle les surréalistes, pour protester contre « l'art établi » détournent le tableau. Monna Lisa est affublée d'une moustache par Salvador Dalí, et par Marcel Duchamp sous le titre L.H.O.O.Q.[137].

En 1981, c'est le peintre Henri Cadiou qui mit en scĂšne La Joconde dans un trompe-l'Ɠil intitulĂ© La dĂ©chirure – Mona Lisa[138].

En 2005, le street artist français Invader crée une Rubik Mona Lisa, avec des cubes Rubik collés sur un panneau de bois.

En , un artiste de rue espagnol a rĂ©alisĂ© une fresque de La Joconde de plus de 50 mĂštres[139].

L'illustrateur Paul Kidby parodie La Joconde pour la couverture de L'Art Du Disque-Monde sous le nom de « Mona Ogg ».

En 2008, le peintre Yanick Douet a réalisé une Joconde en imaginant le corps dans son entier, afin de personnaliser la femme coupée en deux.

Le tableau fait partie du musée imaginaire de l'historien français Paul Veyne, qui le décrit dans son ouvrage justement intitulé Mon musée imaginaire[140].

Collection Jean Margat

En 2014, l'hydrologue Jean Margat offre au Louvre une collection de 11 000 objets dĂ©diĂ©s Ă  La Joconde. Cette acquisition a fait l'objet d'une petite prĂ©sentation d'une sĂ©lection de cette collection dans le cadre du « Tableau du mois » : Le tableau du mois no 211 – De la Jocondoclastie Ă  la Jocondophilie[141], avec un texte de Vincent PomarĂšde, conservateur du dĂ©partement des peintures du musĂ©e du Louvre.

Chanson

  • Barbara (paroles et musique de Paul Braffort), Serge Gainsbourg ou Patachou ont chantĂ© La Joconde.
  • Ivan Graziani, Monna Lisa (chant, paroles et musique) - 1978 - (album Pigro)[142].
  • Le chanteur Bob Dylan fait rĂ©fĂ©rence au sourire de la Joconde dans l'une de ses chansons surrĂ©alistes, Visions of Johanna sur l'album Blonde on Blonde de 1966 : « Inside the museums, Infinity goes up on trial / Voices echo this is what Salvation must be like after a while / But Mona Lisa must have had a highway blues, you can tell by the way she smiles » (« À l'intĂ©rieur des musĂ©es, l'Infini passe en jugement / Des voix font entendre que tel est le Salut au bout d'un moment / Mais Mona Lisa devait avoir le blues des grands chemins, son sourire ne ment »).
  • Nat King Cole a Ă©galement chantĂ© la Joconde dans la chanson Mona Lisa Ă©crite par Ray Evans et Jay Linvingston. Elle reçoit l'Oscar de la meilleure chanson originale en 1951 et est intronisĂ©e au Grammy Hall of Fame Award en 1992.
  • Le groupe sud-corĂ©en MBLAQ, a, quant Ă  lui, sorti, en 2011, un mini-album intitulĂ© Mona Lisa dont la chanson principale porte le mĂȘme nom.
  • En 2013 le chanteur Will.i.am chante Smile Mona Lisa, chanson inspirĂ©e du tableau et enregistrĂ©e au musĂ©e du Louvre.
  • En 1984, la chanson J'm'ennuie toute seule dans mon tableau, interprĂ©tĂ©e par AmĂ©lie Morin, s'inspire du portrait de Mona Lisa : « J'm'ennuie toute seule, dans mon tableau / Sous les spotlights je crĂšve de chaud / Y'a cinq cents ans que j'fais mon show / On prend mon sourire en photo
 »[143].
  • La chanteuse Lio, dans sa compilation Suite sixtine (1982), interprĂšte la chanson Mona Lisa, Ă©galement inspirĂ©e du tableau (paroles Jacques *Duvall, musique Marc Moulin) : « Tu souris, tu dois sĂ»rement cacher quelque chose, je suppose
 »
  • En , elle apparaĂźt dans le clip Apeshit de BeyoncĂ© et Jay Z, tournĂ© au musĂ©e du Louvre.
  • En 2019, Carlos Santana rĂ©alise un EP 5 titres intitulĂ© In Search of Mona Lisa.

Littérature

L'Ă©crivain français Jules Verne compose en 1850-1851 une comĂ©die en un acte, Monna Lisa, oĂč il imagine les circonstances de la crĂ©ation du tableau et une intrigue amoureuse entre LĂ©onard de Vinci et son modĂšle.

Par la suite, des auteurs « jocondoclastes », de Jean Margat à Hervé Le Tellier, ont fait de la Joconde un personnage littéraire.

Bande dessinée

Elle fait de fréquentes apparitions dans la bande dessinée[144].

Série animée

Elle apparaßt dans la saison 4 des Mystérieuses Cités d'Or.

Parc d'attractions

De 1996 à 2018, un spectacle fut présenté au Parc Astérix sous le nom de Main basse sur la Joconde et mettait en scÚne le vol du tableau par une bande de malfrats.

Cinéma

  • Dans le Da Vinci Code (2006) de Ron Howard, toute une histoire est Ă©crite autour du Graal, et le film commence au Louvre, avec une photo de La Joconde.
  • Dans 2012 (2010) de Roland Emmerich, en prĂ©vision de la fin du monde, La Joconde est enlevĂ©e du Louvre et remplacĂ©e par une copie parfaite. Officiellement destinĂ©e Ă  un coffre-fort en Suisse, elle est en fait chargĂ©e dans l’une des arches de sauvegarde.

Notes et références

  1. (en-US) Carlo Pedretti, Leonardo, a study in chronology and style, Johnson Reprint Corporation, (ISBN 0-384-45280-9).
  2. (en-US) Alessandro Vezzosi, Mona Lisa : Leonardo’s hidden face, Polistampa, (ISBN 978-88-596-0258-3), « The Gioconda mystery – Leonardo and the “common vice of painters” »
  3. Jeanne Faton, « LĂ©onard, une rĂ©volution de la peinture », Dossier de l'Art, no 195,‎ , p. 46-47.
  4. AFP, « Berlin célÚbre les 100 ans de la découverte du buste de Néfertiti », L'Express, .
  5. « L'un des plus gros diamants du monde se dote d'une nouvelle monture », sur France 24/Agence France Presse, .
  6. « Léonard de Vinci : La Joconde ne sera pas comparée à sa copie », France-Soir, .
  7. RenĂ©e LĂ©on, Un jour une Ɠuvre. Approches de l'art Ă  l'Ă©cole, Hachette Éducation, (ISBN 978-2011713322), p. 11.
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  61. À cette Ă©poque, les tableaux sont cependant simplement suspendus aux murs (au lieu d'ĂȘtre retenus par des crochets de sĂ»retĂ©, aujourd'hui en usage dans la plupart des galeries publiques Ă©trangĂšres et mĂȘme dans des collections privĂ©es, mais qui permettent aussi d'ĂȘtre rapidement dĂ©crochĂ©s en cas d'incendie, inondation ou autre menace).
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Annexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Articles

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