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Paralysie faciale

La paralysie faciale est une atteinte de la motricitĂ© des muscles du visage. Elle peut ĂȘtre secondaire Ă  une atteinte du nerf facial correspondant Ă  la septiĂšme paire des nerfs crĂąniens.

Paralysie faciale
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Moche Culture Representation of Facial Paralysis. 300 A.D. Larco Museum Collection Lima, PĂ©rou.
SymptĂŽmes FaciĂšs hypotonique (d)
Classification et ressources externes
CISP-2 N91
CIM-10 G51
CIM-9 351
DiseasesDB 1303
MedlinePlus 003028
eMedicine 1290547
MeSH D005158

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Il existe deux types de paralysies faciales :

  • paralysie faciale pĂ©riphĂ©rique ;
  • paralysie faciale centrale.

Si le nerf facial ou son noyau situé au niveau du tronc cérébral est atteint il s'agit d'une paralysie faciale périphérique. En cas de lésion en amont du noyau, du faisceau géniculé par exemple, il s'agit d'une paralysie faciale centrale.

ÉpidĂ©miologie

Les nouveaux cas sont globalement Ă©valuĂ©s Ă  50⁄100000 et par an[1]. L'incidence est identique entre hommes et femmes[1].

Il y a environ 5,000 nouveaux cas de paralysie faciale par an au Canada.

Causes

Paralysie faciale périphérique

Dans la majorité des cas on ne trouve pas de cause ; on parle alors de « paralysie faciale aiguë idiopathique » ou « paralysie de Bell[1] » (Bell's palsy en anglais) ou « paralysie faciale a frigore[1] » (car supposée initialement liée au froid).

La paralysie pĂ©riphĂ©rique peut ĂȘtre aussi secondaire Ă  :

Paralysie faciale centrale

Il existe de nombreuses Ă©tiologies possibles Ă  une paralysie centrale, telles que :

Paralysie faciale bilatérale (des deux cÎtés du visage)

Il existe également de nombreuses étiologies possibles à une paralysie bilatérale (ou diplégie faciale), telles que :

  • le syndrome de Guillain-BarrĂ© ;
  • la maladie de Lyme ;
  • la sarcoĂŻdose


SymptĂŽmes

Une étude scientifique publiée en 2013 a montré que 78 % des enfants atteints de paralysie faciale souffrent d'hyperacousie[3].

La paralysie faciale, de type pĂ©riphĂ©rique ou centrale, est le plus souvent unilatĂ©rale. Les paralysies faciales pĂ©riphĂ©riques concernent l'hĂ©miface homolatĂ©rale (c'est-Ă -dire du mĂȘme cĂŽte) Ă  la lĂ©sion. Les paralysies faciales centrales sont plus limitĂ©es au territoire infĂ©rieur et atteignent l'hĂ©miface controlatĂ©rale Ă  la lĂ©sion, car les fibres nerveuses dĂ©cussent.

Les fonctions de locution, de mastication, d'expression faciale sont touchées.

Les rides s'estompent du cÎté paralysé.

Prolongée, elle peut avoir des conséquences psychologiques notables.

L'hyperacousie[4] n'est pas rare[5] notamment chez l'enfant[3].

Diagnostic

Dans la paralysie faciale centrale, l'atteinte est limitĂ©e Ă  la partie infĂ©rieure du visage. Le patient arrive Ă  fermer les yeux. Éventuellement il peut y avoir persistance de la visualisation des cils Ă  la fermeture des yeux (« signe des cils de Soucques[1] »). Ce phĂ©nomĂšne peut ĂȘtre retrouvĂ© dans les paralysies faciales pĂ©riphĂ©riques incomplĂštes.

Dans la paralysie faciale pĂ©riphĂ©rique toute l'hĂ©miface est atteinte et le patient ne parvient pas Ă  fermer les yeux. Chez un sujet sain la fermeture de l'Ɠil est accompagnĂ©e d'une rotation du globe oculaire. Dans le cas de la paralysie faciale pĂ©riphĂ©rique la rotation de l'Ɠil est visible, c'est le signe de Charles Bell[1].

Dans les deux types de paralysie la bouche est déviée au cÎté sain[1] et le patient éprouve des difficultés à montrer ses dents.

Évolution

Une Ă©tude a suivi une trentaine de personnes atteintes de paralysie faciale suite Ă  un AVC. Six mois aprĂšs l'apparition de la paralysie, 2/3 des patients avaient totalement rĂ©cupĂ©rĂ©, ou n’avaient plus qu’une lĂ©gĂšre paralysie faciale[6].

Dans le cas de la paralysie de Bell, 71 % des personnes rĂ©cupĂšrent totalement sans aucune sĂ©quelle. Et la majoritĂ© des personnes commencent Ă  rĂ©cupĂ©rer moins de 7 jours aprĂšs l’apparition de la paralysie[7].

Galerie

Notes et références

  1. Alvarez V, Dussoix P, Gaspoz JM, « Paralysie faciale : diagnostic et prise en charge par le mĂ©decin de premier recours [Facial palsy: diagnosis and management by primary care physicians] », Rev Med Suisse, vol. 5, no 188,‎ , p. 258-62. (PMID 19267054, lire en ligne [html])
  2. Grassin, M., Rolland, A., Leboucq, N., Roubertie, A., Rivier, F., & Meyer, P. (2017). Paralysie faciale bilatĂ©rale au cours d’une infection Ă  virus d’Epstein–Barr. Archives de PĂ©diatrie.
  3. (en) Majid A, Noor R, Bashir MS. « Incidence of Hyperacusis in Pediatrics Facial Paralysis Â» JRCRS. 2013; 1(2):36-39.
  4. (en) Citron D 3rd, Adour KK. « Acoustic reflex and loudness discomfort in acute facial paralysis Â» Arch Otolaryngol. 1978;104(6):303-6. PMID 655951.
  5. (en) Matos C. « [Peripheral facial paralysis: the role of physical medicine and rehabilitation] Â» Acta Med Port. 2011;24 Suppl 4:907-14. PMID 22863499.
  6. B. H. Svensson, L. S. Christiansen et E. Jepsen, « [Treatment of central facial nerve paralysis with electromyography biofeedback and taping of cheek. A controlled clinical trial] », Ugeskrift for Laeger, vol. 154, no 50,‎ , p. 3593–3596 (ISSN 0041-5782, PMID 1471279, lire en ligne, consultĂ© le )
  7. N. Julian Holland et Jonathan M. Bernstein, « Bell's palsy », BMJ clinical evidence, vol. 2014,‎ , p. 1204 (ISSN 1752-8526, PMID 24717284, PMCID 3980711, lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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