Lima
Lima (prononcĂ© [lima]) est la capitale et la plus grande ville du PĂ©rou, ainsi que le chef-lieu de la rĂ©gion de Lima. Au milieu de la façade maritime du PĂ©rou sur l'ocĂ©an Pacifique, Lima s'Ă©tend sur les vallĂ©es de trois fleuves : RĂmac, ChillĂłn (es) et LurĂn (es).
Lima | |
HĂ©raldique |
Drapeau |
De haut en bas et de gauche à droite : Costa Verde, Plaza Mayor, Cathédrale, Parque de la Reserva, centre financier de San Isidro, Basilique et monastère Saint-François-d'Assise et panorama du centre-ville. | |
Administration | |
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Pays | PĂ©rou |
RĂ©gion | Lima |
Province | Lima |
Maire Mandat |
Rafael LĂłpez Aliaga 2023 - |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Liméniens[1] |
Population | 8 890 792 hab. (2015) |
Densité | 3 327 hab./km2 |
Population de l'agglomération | 12 104 036 hab. (2017) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 12° 02′ 43″ sud, 77° 01′ 52″ ouest |
Altitude | 80 m |
Superficie | 267 230 ha = 2 672,3 km2 |
Divers | |
Gentilé | - Liménien(ne) en français - Limeño(a) en espagnol |
Localisation | |
Liens | |
Site web | munlima.gob.pe |
Centre historique de Lima *
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Pays | PĂ©rou |
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Type | Culturel et religieux |
Critères | (iv) |
Superficie | 200 000 ha |
Numéro d’identification |
500 |
Zone géographique | Amérique latine et Caraïbes ** |
Année d’inscription | 1988 (12e session) |
Année d’extension | 1991 (15e session) |
* Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO |
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Avec une agglomération d’environ dix millions d’habitants, Lima est la cinquième plus grande ville d'Amérique latine, derrière Mexico, São Paulo, Buenos Aires et Rio de Janeiro. Ses habitants s'appellent les Liméniens (Limeños) et Liméniennes (Limeñas).
Lima est fondée le par le conquistador espagnol Francisco Pizarro. Sous le nom de « la Ciudad de los Reyes » (« la Cité des Rois »), elle devient la capitale et la ville principale de la vice-royauté du Pérou, puis celle de la République, après l’indépendance du pays vis-à -vis de l’Espagne en .
Lima est le cœur commercial, financier, culturel et politique du Pérou, tout en concentrant deux tiers de l’industrie, en relation avec le plus grand aéroport du pays : l'aéroport international Jorge Chávez desservant les principales villes d’Europe, des États-Unis et d'Amérique latine.
Son patrimoine architectural va de l’époque coloniale au XXe siècle et, pour cette raison, le centre-ville a été classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1991. La province de Lima est divisée en 43 districts, dont les plus importants sont : Miraflores, La Molina, San Isidro, Barranco, San Borja (es), Chorrillos, Villa El Salvador, Pachacamac et Los Olivos.
Rafael LĂłpez Aliaga est l'actuel maire de Lima[2]
Toponymie
Le toponyme de Lima vient du nom de la vallée où elle s'est développée. Selon plusieurs analyses, l'actuelle région de Lima était nommée Ychma par ses premiers habitants. Au XVe siècle, avant même l’occupation de la vallée par les Incas, il y avait également un oracle très célèbre que les visiteurs appelaient souvent Rimaq (prononcé ['limaq] selon la tendance au labdacisme du quechua côtier, ou [rimaq] en quechua de Cuzco). Ce nom est issu de la racine quechua * -rima, tiré du verbe rimay (parler), et du suffixe –q du participe présent, et dont le sens final se traduit en français comme « celui qui parle » ou « parleur ». Il est certain que cette expression métaphorique était attribuée à la divinité et à la vallée où se trouvait l’oracle et qu’elle expliquait concrètement les pouvoirs divinatoires de celle-ci du point de vue des autochtones[3].
Avec la colonisation espagnole, plusieurs sanctuaires incas et indigènes furent détruits, dont celui de l’oracle dit alors « huaca de Santa Ana »[4] qui fut remplacé par l’actuelle église de Santa Ana. Ironiquement, le nom quechua « Limaq » persista dans l’usage local, mais cette fois pour désigner l’ensemble de la région. En même temps, d’autres graphies espagnoles telles que Limac ou Lyma coexistèrent pour nommer la nouvelle « Cité des rois » (Ciudad de los Reyes), appellation rendant hommage aux Rois mages[5].
Certains auteurs soutiennent également que le nom Lima finit par s’imposer définitivement à la suite d'un phénomène normal d’adaptation phonologique chez les colons hispanophones de la vice-royauté du Pérou. Cette hypothèse suggère en outre que les locuteurs avaient tendance à supprimer toutes les consonnes occlusives finales à l’intérieur des toponymes comme Pachacama (Pachacamac) ou Requep (Reque)[6] - [7].
GĂ©ographie
Site
La ville occupe une partie des vallĂ©es des rivières ChillĂłn, RĂmac et LurĂn. Avec une superficie de 2 664,67 km2, Lima est considĂ©rĂ©e comme la ville la plus Ă©tendue sur un dĂ©sert, avant Le Caire. Elle est Ă©galement entourĂ©e des montagnes de la cordillère des Andes qui contribuent Ă maintenir au-dessus d'elle l'humiditĂ© venant de la mer.
Urbanisme
Le centre historique de la ville se situe au milieu de l'agglomération. Au XIXe siècle, les murailles de l'enceinte ont été démolies et la population aisée a progressivement quitté le centre historique pour aller vivre de plus en plus au sud, jusqu'à s'installer dans les villes côtières de Miraflores et de Barranco.
À partir des années 1950, l'exode rural et la croissance de la population locale ont constamment repoussé les limites de la ville[9]. En 2003, avec l'arrivée du maire Castañeda Lossio, une nouvelle division officieuse de Lima a été établie. D'un côté, le Lima Moderne comprend les quartiers d'un centre-ville hypertrophié, son centre historique et tous les quartiers situés au sud du Rimac construits jusqu'aux années 1980, comme les quartiers de San Isidro ou Miraflores, ainsi que les zones de quartiers pavillonnaires comme Santiago de Surco ou San Borja. Ensuite, les trois « cônes » de peuplement résultant de l'exode rural, Lima Norte, Lima Sur et Lima Este. Ces dernières années, la croissance économique à l'initiative du gouvernement Toledo a permis une amélioration du niveau de vie dans ces banlieues avec l'implantation de grands centres commerciaux où, il y a 10 ans, ne se trouvaient que des bidonvilles[10]. Cependant, au nord, à l'est et au sud de la ville, la ville continue de s'étendre dans la précarité et sans ordre.
La capitale du Pérou est l'une des métropoles les plus polluées d'Amérique latine, pour une bonne part en raison des types de carburant disponibles dans les stations-service. On compte différents types d'essence : l'essence 84, 90, 95 et 97 et gaz (GPL, GNV). Ces chiffres correspondent à l'indice d'octane.
Climat
Le climat de Lima est un climat tempéré désertique avec une pluviométrie annuelle de seulement 5 à 6 millimètres. La classification de Köppen le classe comme BWn, un climat désertique doux pour cette raison[11]. Cependant, l'humidité relative de l'air y est très élevée, atteignant même 100 % de juin à décembre. La chaleur quant à elle est très modérée pour une ville située au niveau de la mer et à une latitude aussi proche de l'équateur. Les maximales avoisinent les 28 °C en été et les 19 °C en hiver. Les minimales avoisinent les 20 °C en été et les 13 °C en hiver.
Ce climat atypique résulte de l'influence des eaux froides du courant de Humboldt qui longent la côte péruvienne et à la proximité de la cordillère des Andes, générant le phénomène appelé le Garúa : le courant de Humboldt refroidit en hiver l'air chaud tropical, générant des nuages à moins de 500 m de hauteur assez denses pour arrêter les radiations solaires. Ainsi Lima a seulement 1 284 heures d'ensoleillement par an : 28,6 heures en juillet et 179,1 heures en janvier ; valeurs exceptionnellement basses à ces latitudes[12].
La barrière constituée par la cordillère des Andes empêche l'air refroidi par le courant marin et aux nuages de circuler, les cumulonimbus, nuages à croissance verticale, ne pouvant pas se développer en raison de l'absence de mobilité de l'air par convection thermique.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 19,4 | 19,8 | 19,7 | 17,9 | 16,4 | 15,6 | 15,2 | 14,9 | 14,9 | 15,5 | 17,6 | 18,6 | 17 |
Température maximale moyenne (°C) | 27,7 | 28,8 | 28,6 | 25,5 | 22 | 20,1 | 19,1 | 18,8 | 19,1 | 21,3 | 23,6 | 25,7 | 22 |
Précipitations (mm) | 0,8 | 0,4 | 0,4 | 0,1 | 0,3 | 0,7 | 1 | 1,5 | 0,7 | 0,2 | 0,1 | 0,2 | 6 |
Humidité relative (%) | 79 | 79 | 80 | 82 | 84 | 83 | 82 | 83 | 83 | 82 | 80 | 80 |
Pollution
Lima est l'une des villes les plus polluées d’Amérique latine selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le niveau de concentration moyen des particules PM 2.5 et PM 10 y sont en 2014 de 38 et 63 microgrammes par m³. Les niveaux maximaux recommandés par l’organisation (10 et 20 microgrammes par m³) sont largement dépassés[14].
La situation est très inégale. La plus grande partie des districts les plus riches de Lima sont situés sur le bord de mer et sont moins atteints par la pollution. Dans la partie est de la ville, les quartiers plus populaires sont aux portes du désert et subissent un double impact. La pauvreté augmente la contamination avec des véhicules plus anciens et des déchetteries à ciel ouvert et les politiques publiques y sont plus faibles[14].
La ville souffre aussi d'un très fort déficit en espaces verts, en particulier dans les quartiers pauvres[14].
Zeichen
Drapeau
Pendant la colonie, elle est connue sous le nom de "Étendard royal de la ville des rois de Lima". Elle est formée d'une toile de soie de couleur dorée, au centre de laquelle sont brodées les armoiries de la ville, selon les procès-verbaux du Cabildo, elle a eu lieu le 2 janvier 1549[16].
Armoiries
Les armoiries de Lima ont été concédées par la Couronne espagnole le 7 décembre 1537, par une véritable cédule signée à Valladolid par Charles Quint, et sa mère, la reine Jeanne de Castille. Il est formé d'un champ principal d'azur, avec trois couronnes de rois d'or placées dans un triangle et, au-dessus, une étoile d'or qui touche les trois couronnes avec ses pointes, et dans l'orle, des lettres d'or qui disent : "Hoc signum vere regum" : Hoc signum vere regum est (C'est le vrai signe des rois). À l'extérieur de l'écu figurent les initiales I et K (Ioana et Karolus), qui sont les noms de la reine Jeanne et de son fils Charles Quint. Une étoile est placée au-dessus des lettres et deux aigles couronnés et armés de sabres les embrassent, qui portent les armoiries[17] - [18].
Hymne
L'hymne de Lima a Ă©tĂ© entendu pour la première fois le 18 janvier 2008, lors d'une sĂ©ance solennelle Ă laquelle ont assistĂ© le prĂ©sident du PĂ©rou de l'Ă©poque, Alan GarcĂa, le maire de la ville, Luis Castañeda Lossio, et diverses autoritĂ©s. Les responsables de la crĂ©ation de l'hymne Ă©taient les conseillers Luis Enrique Tord (auteur des paroles), Euding Maeshiro (compositeur de la mĂ©lodie) et le producteur musical Ricardo Núñez (arrangeur)[19].
Histoire
L'ère précolombienne
Bien que l'histoire de la ville de Lima commence avec sa fondation par les Espagnols en 1535, le territoire formĂ© par les vallĂ©es des rivières RĂmac, ChillĂłn et LurĂn Ă©tait occupĂ© par des colonies prĂ©-incas, regroupĂ©es sous la seigneurie d'Ichma[22]. Ce sont la culture Lima qui ont Ă©tabli et forgĂ© une identitĂ© dans ces territoires, et se reflète dans le complexe archĂ©ologique de Maranga, Ă Lima, l'un des plus importants de la vallĂ©e du Rimac[23]. C'est Ă cette Ă©poque que furent construits les sanctuaires de Lati (l'actuel Puruchuco)[24] et de Pachacámac, le principal sanctuaire de pèlerinage Ă l'Ă©poque des Incas, il a Ă©tĂ© construit du IIIe siècle au XVe siècle par plusieurs civilisations et a Ă©tĂ© utilisĂ© jusqu'Ă l'arrivĂ©e des conquistadors espagnols, Pachacamac est le plus grand temple du dieu crĂ©ateur Pachacamac[25] - [26].
Ces cultures ont été conquises par l'empire Huari à l'apogée de son expansion impériale[27]. C'est à cette époque que fut construit le centre cérémoniel de Cajamarquilla[28] - [29]. Au fur et à mesure que l'importance des Huari diminuait, les cultures locales reprenaient de l'autonomie, notamment la culture Chancay[30]. Plus tard, au XVe siècle, ces territoires ont été incorporés à l'empire inca, qui a transformé le site de pèlerinage de Pachacamac en un site impérial de premier plan[31].
Depuis cette époque, on trouve une grande variété de huacas dans toute la ville, dont certaines font l'objet d'une enquête. Les plus importants ou les plus connus sont ceux de Huallamarca, Huaca Pucllana, Cerro Trinidad, Cerro Culebra dans le Chillón, Catalina Huanca et Mateo Salado, tous situés au milieu des quartiers de Lima, ils sont donc entourés d'immeubles commerciaux et résidentiels, ces sites ont souffert des pillages et de la croissance urbaine, mais ceux qui subsistent sont toujours impressionnants[32].
Fondation de Lima
En 1532, les Espagnols et leurs alliĂ©s indigènes (issus des ethnies soumises par les Incas) sous le commandement de Francisco Pizarro firent prisonnier le monarque Atahualpa dans la ville de Cajamarca. Bien qu'une rançon ait Ă©tĂ© versĂ©e, il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă mort pour des raisons politiques et stratĂ©giques. Après quelques batailles, les Espagnols conquièrent leur empire. La Couronne espagnole nomme Francisco Pizarro gouverneur des terres conquises[34]. Pizarro dĂ©cide de fonder la capitale dans la vallĂ©e de la rivière RĂmac, après l'Ă©chec de la tentative de l'Ă©tablir Ă Jauja.
Il considĂ©rait que Lima Ă©tait stratĂ©giquement situĂ©e, Ă proximitĂ© d'une cĂ´te favorable Ă la construction d'un port, mais prudemment Ă©loignĂ©e de celle-ci afin d'Ă©viter les attaques de pirates et de puissances Ă©trangères, sur des terres fertiles et avec un climat frais appropriĂ©. C'est ainsi que Lima fut fondĂ©e le 6 janvier 1535 sous le nom de "Ville des Rois", ainsi nommĂ©e en l'honneur de l'Ă©piphanie[35] - [36], sur des territoires qui avaient appartenu au kuraka Taulichusco. L'explication de ce nom est due au fait que "Ă peu près Ă la mĂŞme Ă©poque de janvier, les Espagnols cherchaient l'endroit oĂą poser les fondations de la nouvelle ville, [...] non loin du sanctuaire de Pachacámac, près de la rivière RĂmac.
Cependant, Ă l'instar de la rĂ©gion, d'abord appelĂ©e Nouvelle-Castille puis PĂ©rou, la ville s'appelait Ciudad de los Reyes de Lima (Ville des Rois de Lima)[37]. Avec le temps a persistĂ© son nom original qui provient de la langue quechua (rimaq ['li.maq'], bavard) par sa rivière, le RĂmac.. Pizarro, avec la collaboration de Nicolás de Ribera, Diego de AgĂĽero et Francisco Quintero, traça personnellement la Plaza Mayor et le reste du rĂ©seau urbain[37], construisant le Palais de la Vice-rĂłllate[38] (aujourd'hui transformĂ© en palais du gouvernement du PĂ©rou, qui conserve donc le nom traditionnel de Casa de Pizarro[39]) et la cathĂ©drale[38], dont Pizarro posa la première pierre de ses propres mains[40]. En aoĂ»t 1536, la ville florissante est assiĂ©gĂ©e par les troupes du monarque Manco Inca Yupanqui et par Quizu, mais après six jours de siège les Espagnols et leurs alliĂ©s indigènes parviennent Ă les vaincre[41].
Dans les années qui suivent, Lima gagne en prestige en étant désignée capitale de la vice-royauté du Pérou en 1543[42], et siège d'une Audience royale en 1542[43] - [44]. L'emplacement de la ville côtière étant conditionné par la facilité des communications avec l'Espagne, un lien étroit s'établit rapidement avec le port de Callao[45]. Elle devient la principale place forte du pouvoir hispanique au Pérou.
L'époque de la vice-royauté
Au cours du siècle suivant, elle a prospĂ©rĂ© en tant que centre d'un vaste rĂ©seau commercial qui intĂ©grait la vice-royautĂ© aux AmĂ©riques, Ă l'Europe et Ă l'Asie de l'Est. Mais la ville n'est pas sans danger: de violents tremblements de terre en dĂ©truisent une grande partie entre 1586 et 1687, entraĂ®nant une forte activitĂ© de construction. C'est alors qu'apparaissent aqueducs, Ă©tourneaux et murs de soutènement avant la crue des rivières, que le pont sur le RĂmac est achevĂ©, que la cathĂ©drale est construite, et que de nombreux hĂ´pitaux, couvents, monastères et fontaines sont Ă©difiĂ©s[49]. On constate alors que la ville s'articule autour de ses quartiers. Une autre menace Ă©tait la prĂ©sence de pirates et de corsaires dans l'ocĂ©an Pacifique, ce qui a motivĂ© la construction des murailles de Lima entre 1684 et 1687[50] - [51], c'Ă©tait dix portes[52].
Le tremblement de terre de 1687 a marqué un tournant dans l'histoire de Lima, puisqu'il a coïncidé avec une récession du commerce due à la concurrence économique avec d'autres villes comme Buenos Aires. Avec la création de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade en 1717, les démarcations politiques ont été réorganisées, et Lima n'a perdu que certains territoires qui jouissaient déjà d'une autonomie[53]. En 1746, un violent tremblement de terre a gravement endommagé la ville et détruit le Callao, obligeant le vice-roi José Antonio Manso de Velasco à un effort de reconstruction massif[54].
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les idées des Lumières sur la santé publique et le contrôle social ont influencé le développement de la ville. Au cours de cette période, la capitale péruvienne est touchée par les réformes des Bourbons et perd le monopole du commerce extérieur et le contrôle de l'importante région minière du Haut-Pérou (l'actuelle Bolivie), les revenus de l'argent de cette région sont transférés de Lima à Buenos Aires[55]. Cet affaiblissement économique a conduit l'élite de la ville à dépendre des positions accordées par le gouvernement vice-royal et l'Église, ce qui a contribué à la maintenir plus liée à la Couronne qu'à la cause de l'indépendance.
Le plus grand impact politico-Ă©conomique que la ville a connu Ă cette Ă©poque s'est produit avec la crĂ©ation de la vice-royautĂ© du RĂo de la Plata en 1776[56], qui a changĂ© le cours et les orientations imposĂ©s par le nouveau trafic mercantile. Parmi les bâtiments construits Ă cette Ă©poque, on peut citer le Coliseo de Gallos, les Arènes d'Acho et le Cimetière gĂ©nĂ©ral. Les deux premiers ont Ă©tĂ© construits pour rĂ©glementer ces activitĂ©s populaires, en les centralisant en un seul lieu, tandis que le cimetière a mis fin Ă la pratique d'enterrer les morts dans les Ă©glises, considĂ©rĂ©e comme malsaine par les autoritĂ©s publiques.
Indépendance
Une expĂ©dition combinĂ©e d'indĂ©pendantistes argentins et chiliens, dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Don JosĂ© de San MartĂn, a dĂ©barquĂ© dans le sud de Lima en 1820, mais n'a pas attaquĂ© la ville[57]. ConfrontĂ© Ă un blocus naval et Ă une guĂ©rilla sur le continent, le vice-roi JosĂ© de la Serna est contraint d'Ă©vacuer la ville[57] en juillet 1821 pour sauver l'armĂ©e royaliste. Craignant un soulèvement populaire et n'ayant pas les moyens d'imposer l'ordre, le conseil municipal invite San MartĂn Ă entrer dans la ville et signe Ă sa demande une dĂ©claration d'indĂ©pendance.
ProclamĂ©e indĂ©pendance du PĂ©rou en 1821 par le gĂ©nĂ©ral San MartĂn[58], Lima devient la capitale de la nouvelle RĂ©publique du PĂ©rou. C'est donc le siège du gouvernement du libĂ©rateur et aussi le siège du premier Congrès Constituant que le pays ait connu. La guerre dura encore deux ans, au cours desquels la ville changea plusieurs fois de mains et subit des exactions de la part des deux camps. Lorsque la guerre se termine, le 9 dĂ©cembre 1824, Ă la bataille d'Ayacucho[59], Lima s'est considĂ©rablement appauvrie.
Période républicaine
Après la guerre d'indĂ©pendance, Lima est devenue la capitale de la RĂ©publique du PĂ©rou, mais la stagnation Ă©conomique et le dĂ©sordre politique du pays ont paralysĂ© son dĂ©veloppement urbain. Cette situation s'est inversĂ©e dans les annĂ©es 1850, lorsque l'augmentation des revenus publics et privĂ©s provenant de l'exportation du guano a permis une expansion rapide de la ville[62]. Au cours des vingt annĂ©es suivantes, l'État a financĂ© la construction de grands bâtiments publics pour remplacer les anciens Ă©tablissements vice-royaux, parmi lesquels le marchĂ© central, l'abattoir gĂ©nĂ©ral, l'asile psychiatrique, le pĂ©nitencier et l'hĂ´pital Dos de Mayo. Les communications ont Ă©galement Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©es : en 1850, une ligne de chemin de fer entre Lima et Callao a Ă©tĂ© achevĂ©e[63] et, en 1870, un pont en fer a Ă©tĂ© inaugurĂ© sur le fleuve RĂmac, baptisĂ© Puente Balta. En 1872, les murailles de la ville ont Ă©tĂ© dĂ©molies par l'ingĂ©nieur amĂ©ricain Henry Meiggs sous contrat avec le gouvernement pĂ©ruvien[64] en prĂ©vision d'une nouvelle croissance urbaine. Cependant, cette pĂ©riode d'expansion Ă©conomique a Ă©galement creusĂ© le fossĂ© entre les riches et les pauvres, provoquant des troubles sociaux gĂ©nĂ©ralisĂ©s.
Pendant la guerre du Pacifique (1879-1883), l'armée chilienne a occupé Lima après avoir battu les troupes et les réserves péruviennes lors des batailles de San Juan et de Miraflores[65]. La ville a souffert des envahisseurs, qui ont pillé les musées, les bibliothèques publiques et les établissements d'enseignement. Dans le même temps, des foules en colère ont attaqué les citoyens riches et la colonie asiatique, pillant leurs propriétés et leurs entreprises.
20e siècle
Au dĂ©but du XXe siècle, la construction des avenues qui allaient servir de matrice au dĂ©veloppement de la ville a commencĂ©[66]: les avenues Paseo de la RepĂşblica, LeguĂa (aujourd'hui appelĂ©e Arequipa), Brasil et l'amĂ©nagement paysager Salaverry qui se dirigeaient vers le sud et le Venezuela et les avenues Coloniales Ă l'ouest qui rejoignaient le port de Callao[67].
Dans les annĂ©es 1930, les grandes constructions ont commencĂ© avec le remodelage du Palais du gouvernement du PĂ©rou et du Palais municipal. Ces constructions ont atteint leur apogĂ©e dans les annĂ©es 1950, sous le gouvernement de Manuel A. OdrĂa, lorsque les grands bâtiments du ministère de l'Ă©conomie et du ministère de l'Ă©ducation ont Ă©tĂ© construits (bâtiment Javier Alzamora Valdez, actuellement le siège de la Cour supĂ©rieure de justice de Lima), le ministère de la santĂ©, le ministère du travail et les hĂ´pitaux de l'assurance des travailleurs et des employĂ©s, ainsi que le stade national et plusieurs grandes unitĂ©s d'habitation[68] - [69].
C'est Ă©galement au cours de ces annĂ©es qu'est apparu un phĂ©nomène qui a changĂ© la configuration de la ville: l'immigration massive d'habitants de l'intĂ©rieur du pays, qui a entraĂ®nĂ© une croissance exponentielle de la population de la capitale et l'expansion urbaine qui en a rĂ©sultĂ©[70]. Les nouvelles populations s'installaient sur des terres proches du centre qui Ă©taient utilisĂ©es comme zones agricoles. Les quartiers actuels de Lince, La Victoria au sud, Breña et Pueblo Libre Ă l'ouest, El Agustino, Ate et San Juan de Lurigancho Ă l'est et San MartĂn de Porres et Comas au nord sont peuplĂ©s.
Un point emblĂ©matique de cette expansion est la crĂ©ation en 1973 de la communautĂ© autogĂ©rĂ©e de Villa El Salvador, situĂ©e Ă 30 km au sud du centre-ville et actuellement intĂ©grĂ©e Ă la zone mĂ©tropolitaine[71]. Dans les annĂ©es 1980, la violence terroriste a ajoutĂ© Ă la croissance dĂ©sordonnĂ©e de la ville l'augmentation du nombre de colons arrivĂ©s en tant que personnes dĂ©placĂ©es Ă l'intĂ©rieur de leur propre pays[70]. Dans les annĂ©es 1940, Lima a entamĂ© une pĂ©riode de croissance rapide stimulĂ©e par les migrations en provenance de la rĂ©gion andine, les ruraux cherchant des opportunitĂ©s de travail et d'Ă©ducation. La population, estimĂ©e Ă 600 000 habitants en 1940, atteint 1,9 million en 1960 et 4,8 millions en 1980[72] Au dĂ©but de cette pĂ©riode, la zone urbaine est confinĂ©e Ă un triangle dĂ©limitĂ© par le centre historique de la ville, Callao et Chorrillos; au cours des dĂ©cennies suivantes, les Ă©tablissements s'Ă©tendent au nord, au-delĂ de la rivière RĂmac, Ă l'est, le long de l'autoroute centrale, et au sud[73]. Les nouveaux migrants, d'abord confinĂ©s dans les bidonvilles du centre de Lima, ont menĂ© cette expansion par des invasions de terres Ă grande Ă©chelle, qui se sont transformĂ©es en bidonvilles, connus sous le nom de Pueblos jĂłvenes[74].
Dans les années 1980, le conflit armé qui sévit dans les campagnes conduit une partie de la population rurale (entre 600 000 et 1 million de personnes) à se réfugier à Lima. Les nouveaux arrivants, souvent très pauvres, construisent à la hâte des baraquements. Certains résidents de ces quartiers ont acquis un titre de propriété mais la planification urbaine reste largement inexistante. Les quartiers riches érigent des murs montant jusqu’à 3 mètres de haut avec des barbelés au sommet pour s'isoler des quartiers pauvres. Ces murs font aujourd'hui l'objet de controverses entre tenants d’un discours sécuritaire et pourfendeurs des discriminations, d'autant que beaucoup d'habitants des quartiers pauvres franchissent le mur chaque jour pour travailler dans le quartier voisin, en tant que jardiniers ou employés de maison[75].
Économie
Lima est le centre économique du pays, avec plus de 7 000 magasins, et est responsable de plus de 70 % de l'industrie du Pérou. Des industries de production de véhicules motorisés, de textile, de papier, de peinture et agroalimentaires sont implantées à Lima. Le quartier populaire de La Victoria abrite le centre commercial textile le plus grand d'Amérique latine, Gamarra, qui est le cœur de l'économie textile à l'échelle nationale. La ville est le siège de nombreuses entreprises minières et de l'industrie de la pêche, le Pérou étant le premier producteur mondial de farine de poissons et le deuxième pour le volume des prises.
La cité est souvent le lieu d'implantation des multinationales à l'échelle des pays andins. Le centre financier se trouve à San Isidro, surtout autour de la voie express qui traverse le quartier. Le centre d'accueil touristique et de la vie nocturne se trouve à Miraflores, plus au sud. Ces dernières années, avec la stabilité économique, le tourisme d'affaires s'est beaucoup développé à Lima, et la ville fut le siège du congrès de l'APEC en 2008 et 2016.
Environ 1,7 million d'habitants ne sont pas reliés au système de distribution d'eau potable et sont contraints d’acheter l’eau de camions-citernes, même si elle n’est pas toujours potable. Le problème de l'accès à l'eau continue à empirer du fait de la sécheresse, de la pollution, d'infrastructures défaillantes, de la surexploitation par les grandes compagnies et de l’agriculture intensive[76].
Tourisme
En tant que principal point d'entrée dans le pays, Lima a développé une importante industrie touristique, parmi laquelle se distinguent son centre historique, ses centres archéologiques, sa vie nocturne, ses musées, ses galeries d'art, ses festivités et ses traditions populaires. Selon le Global Destination Cities Index de Mastercard, en 2014, Lima était la ville la plus visitée d'Amérique latine et était la 20e ville au niveau mondial, avec 5,11 millions de visiteurs[77]. En 2019, Lima est la première destination d'Amérique du Sud[78], avec 2,63 millions de visiteurs internationaux en 2018 et une prévision de croissance de 10,00 % pour 2019.
Le centre historique de Lima, qui comprend une partie des districts de Lima et de RĂmac, a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© site du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1988 en raison de l'importance que la ville a eue pendant la vice-royautĂ© du PĂ©rou, laissant comme tĂ©moignage un grand nombre d'hĂ©ritages [79], notamment la Basilique et monastère Saint-François-d'Assise, la Plaza Mayor, la CathĂ©drale Saint-Jean de Lima, la basilique de Saint-Domingue, le Palais Torre-Tagle, parmi d'autres. La visite des Ă©glises de la ville est très populaire parmi les touristes. Une courte promenade dans le centre-ville permet d'en trouver de nombreuses, dont plusieurs datent des XVIe et XVIIe siècles.
Parmi eux, on distingue la CathĂ©drale Saint-Jean de Lima et la basilique Saint-François-d'Assise, dont on dit qu'elles sont reliĂ©es par les passages souterrains de leurs catacombes. Il faut Ă©galement mentionner le Monastère de Las Nazarenas, lieu de pèlerinage au Seigneur des Miracles, dont les festivitĂ©s du mois d'octobre constituent la manifestation religieuse la plus importante de Lima et de tous les PĂ©ruviens. Certains tronçons des murailles coloniales de Lima sont encore visibles: c'est le cas du Bastion Santa LucĂa, vestige de l'ancienne fortification espagnole construite par le vice-roi Melchor de Navarra y Rocafull autour du centre-ville, dont l'emplacement jouxte la limite des Barrios Altos et El Agustino.
De même, Lima ayant le privilège d'être la seule capitale d'Amérique du Sud à avoir un accès immédiat à la mer, elle dispose de vastes embarcadères touristiques qui, ces dernières années, sont devenus une grande attraction pour des milliers de touristes, en particulier dans les quartiers de Miraflores et de Barranco, où il y a également un grand développement en termes de divertissement dans ces zones, ce qui fait de la capitale un endroit avec plusieurs lieux de tourisme et de divertissement.
Jusqu'aux annĂ©es 1970, l'offre hĂ´telière se caractĂ©risait par la prĂ©sence des meilleurs hĂ´tels de la ville dans le centre de Lima. Cependant, depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, ces Ă©tablissements se sont positionnĂ©s dans d'autres zones telles que le centre-sud de la capitale, Ă Miraflores, Barranco, Santiago de Surco, Surquillo et San Borja, ainsi que dans le quartier de San Isidro, oĂą se trouve le plus grand bâtiment hĂ´telier du PĂ©rou, le Westin Libertador, qui compte 30 Ă©tages[82]. Elle abrite les tombes des saints Rose de Lima, MartĂn de Porres et Jean Macias[81]
Une partie des murailles correspondant à la zone arrière de la basilique de San Francisco, tout près du palais du gouvernement, a été récupérée, dans laquelle un parc a été aménagé (appelé Parque de la Muralla) et dont on peut voir des vestiges[83]. À une demi-heure du centre historique, dans le quartier de Miraflores, on peut visiter le centre touristique et de loisirs Larcomar, situé sur les falaises qui font face à la mer.
La ville possède deux parcs zoologiques traditionnels: le principal et le plus ancien est le Parque de las Leyendas, situé dans le quartier de San Miguel, et l'autre est le zoo de Huachipa, situé à l'est de la ville dans le quartier de Lurigancho-Chosica. D'autre part, l'offre de cinémas est vaste et compte de nombreuses salles ultramodernes (4D) qui programment des films internationaux en avant-première.
Des plages exclusives sont fréquentées pendant les mois d'été. Elles sont situées le long de la route panaméricaine, au nord se trouvent les stations balnéaires de Santa Rosa et Ancón; jusqu'aux années 1980, cette dernière était la plus exclusive de Lima et du Pérou. Aujourd'hui, bien qu'elle conserve sa beauté architecturale, elle est visitée par des personnes venant de tout le nord de Lima et du centre. Et au sud de la ville, les stations balnéaires de Punta Hermosa, Punta Negra, San Bartolo et Pucusana. De nombreux restaurants, boîtes de nuit, salons, bars, clubs et hôtels ont été ouverts dans ces endroits pour répondre aux besoins des baigneurs.
Le quartier de Cieneguilla, le quartier de Pachacámac et le quartier de Chosica constituent d'importantes attractions touristiques pour les habitants. En raison de son altitude (plus de 500 m), le soleil brille à Chosica pendant l'hiver. Les habitants de Lima s'y rendent souvent pour échapper au brouillard urbain[85].
Éducation
Universités
Lima est le principal centre culturel du Pérou et l'un des plus importants en Amérique du Sud. Plusieurs établissements de l'enseignement supérieur, qui sont concentrés à Lima, sont reconnus sur le plan international. La ville compte actuellement 46 universités. La première université du Pérou est l'université nationale de San Marcos, et la plus ancienne du continent américain.
Certaines universités publiques, sont : l'université nationale d'ingénierie (fondée en 1876), l'université nationale del Callao, l'université nationale Federico Villareal, l'université nationale agraire La Molina et l'université nationale d'éducation Enrique Guzmán y Valle (appelée aussi La Cantuta).
L'université catholique pontificale du Pérou, fondée en 1917, devient la première université privée du pays. Par ailleurs, il existe un grand nombre d'autres universités situées à Lima, telles que l'université Inca Garcilazo de la Vega (fondée en 1964), l'université ESAN, l'université de Piura, l'université du Pacifique, l'université de Lima, l'université péruvienne Cayetano Heredia, l'université péruvienne des sciences appliquées, l'université scientifique du Sud, l'université San Ignacio de Loyola et l'université Ricardo Palma, entre autres.
Administration
National
Lima est la capitale de la République du Pérou et de la province de Lima. En tant que telle, elle abrite les trois branches du gouvernement péruvien.
Le pouvoir exécutif a son siège au Palais du gouvernement, situé sur la Plaza Mayor. Tous les ministères sont situés dans la ville.
Le pouvoir législatif a son siège dans le Palais législatif et abrite le Congrès de la République du Pérou.
La branche judiciaire a son siège au Palais de justice et abrite la Cour suprême du Pérou. Le Palais de justice de Lima est le siège de la Cour suprême de justice, la plus haute juridiction du Pérou, compétente pour l'ensemble du territoire péruvien.
Lima est le siège de deux des 28 cours supérieures de justice. La première et la plus ancienne Cour supérieure de Lima est la Cour supérieure de justice, qui appartient au district judiciaire de Lima. En raison de l'organisation judiciaire du Pérou, la plus grande concentration de tribunaux se trouve à Lima, bien que son district judiciaire ne soit compétent que pour 35 des 43 districts[86]. Le tribunal supérieur du Cono Norte est le deuxième tribunal supérieur situé à Lima et fait partie du district judiciaire de Lima Nord. Ce district judiciaire est compétent pour les huit districts restants, tous situés dans le nord de Lima[87].
Locale
La ville est à peu près équivalente à la province de Lima, qui est subdivisée en 43 districts. La municipalité métropolitaine a autorité sur l'ensemble de la ville, tandis que chaque district dispose de son propre gouvernement local. Contrairement au reste du pays, la municipalité métropolitaine, bien qu'étant une municipalité provinciale, agit et a des fonctions similaires à celles d'un gouvernement régional, puisqu'elle n'appartient à aucune des 25 régions du Pérou. Chacun des 43 districts possède sa propre municipalité de district qui est responsable de son propre district et coordonne ses activités avec la municipalité métropolitaine.
L'organisation administrative de la ville est très particulière. Le maire de Lima est à la fois maire du district de Lima, le centre-ville, dont le code postal est Lima 1, et le maire des 41 autres districts de la ville. Sur le district du centre, il a tous les pouvoirs d'un maire, tandis que sur le territoire de la municipalité métropolitaine, il s'occupe principalement des grandes œuvres de voirie, de circulation et de transport. Les 41 autres maires sont responsables de la police municipale de leur district, du ramassage des ordures et de l'entretien de la voirie.
Système politique
Contrairement au reste du pays, la municipalité métropolitaine a des fonctions de gouvernement régional et ne fait partie d'aucune région administrative, conformément à l'article 65. 27867 de la loi sur les gouvernements régionaux promulguée le 16 novembre 2002, 87 L'organisation politique précédente demeure en ce sens qu'un gouverneur est l'autorité politique pour le département et la ville. Les fonctions de cette autorité sont principalement policières et militaires. La même administration de la ville couvre l'autorité municipale locale.
Lima has been rocked by corruption scandals: former mayors Susana Villarán (2011-2014) and Luis Castaneda (2003-2010 and 2014-2018) were remanded in custody as part of the bribery scandal involving the Brazilian construction company Odebrecht. Jorge Muñoz (mayor from 2019 to 2022), was removed from office for illegally holding several offices and the related allowances.
Organisations internationales
Lima abrite le siège de la Communauté andine des nations, une union douanière regroupant les pays sud-américains de la Bolivie, de la Colombie, de l'Équateur et du Pérou. Ainsi que d'autres organisations régionales et internationales.
Transport
Transport aérien
Ă€ Lima se trouve l'AĂ©roport international Jorge Chávez, localisĂ© Ă El Callao. C'est le terminal le plus important du pays dans lequel il y a beaucoup de trafic aĂ©rien national et international. En mouvement annuel de passagers c'est actuellement un des plus importants de l'AmĂ©rique latine et est le centre d'opĂ©rations (hub) de plusieurs lignes aĂ©riennes. Les Ă©largissements et les retouches, qui s'effectuent dans son infrastructure (annĂ©e 2008), prĂ©voient l'extension de leurs services pour accueillir les 10 millions de passagers selon la sociĂ©tĂ© concessionnaire Lima Airport Partners. La citĂ© de Lima possède aussi cinq autres aĂ©rodromes comme la Base AĂ©rienne Las Palmas localisĂ©e dans le district de Santiago de Surco, d'utilisation exclusivement militaire ; l'AĂ©ro-club de Collique, localisĂ© dans le district de Comas, utilisĂ© par l'aviation gĂ©nĂ©rale et pour l'instruction de pilotes d'aviation commerciale ; et autres voies d'atterrissage pour avions moindres dans les stations balnĂ©aires de Saint MarĂa del Mer, San Bartolo et Chilca. Ils sont utilisĂ©s principalement pour les sports.
Transport maritime
Concernant le fret maritime, le port d'El Callao concentre la plupart du transport maritime national. Actuellement, il mobilise plus d'un million de conteneurs à l'année, ce qui en fait le port accueillant le plus grand mouvement de chargement de la côte ouest de l'Amérique du Sud.
Pour ce qui est du transport maritime de passagers, les éventuels bateaux croisières peuvent s'ancrer dans le port d'El Callao à proximité de Lima.
Transport ferroviaire
Ce chemin de fer ci fut la première ligne ferroviaire d'AmĂ©rique du Sud, appelĂ©e « FerrovĂas Central » il est gĂ©rĂ© par le consortium « Ferrocarril central andino » ; conçu par l'ingĂ©nieur Ernest Malinowski il a Ă©tĂ© commencĂ© en 1870 et terminĂ© en 1908. C'est actuellement un train de passagers et de chargement. Il relie le port de Callao avec la ville de Lima puis traverse la montagne pĂ©ruvienne, pour arriver d'abord Ă la ville minière de La Oroya, puis rejoindre Cerro de Pasco au nord et Huancayo au sud et ensuite continuer l'itinĂ©raire jusqu'Ă la ville de Huancavelica.
Le voyage dans ce chemin de fer est toute une aventure, puisqu'après après avoir traversé le port de Callao au niveau de la mer, le train arrive à la gare « Desamparados » au centre de Lima. Il continue ensuite tout en montant jusqu'à une altitude de 4 818 m. De ce fait, il est considéré comme la deuxième ligne de chemin de fer la plus haute de la planète. Ensuite, l'itinéraire redescend vers les villes de la montagne péruvienne.
Vu son faible trafic ferroviaire (un trajet par mois environ), la gare Desemparados est principalement utilisée comme « Maison de la littérature péruvienne »[88], notamment consacrée à l'œuvre de Mario Vargas Llosa et à des expositions artistiques temporaires.
Transport routier
Les routes les plus utilisées actuellement à Lima sont celles qui vont vers les villes du nord et du sud du pays. Il y a une route pour arriver à l'Atlantique brésilien en utilisant d'abord la route « panamericana » et ensuite la récemment inaugurée « route interoceanica ». Par sa localisation dans le centre du littoral péruvien, Lima est le point de confluent des principales routes du pays.
La ville dispose Ă©galement d'une gare routière dans le nord de la ville, qui sert comme point de dĂ©part et d'arrivĂ©e des autocars nationaux et internationaux. Celle-ci est localisĂ©e près du centre commercial « Plaza Norte » qui compte avec des magasins commerciaux entre des restaurants, snacks, cafĂ©s, maison de fruits, confiserie, service d'internet Wi-Fi, pharmacie, loterie, boĂ®tes automatiques, grade d'informations touristique, panneaux, librairies, articles rĂ©gionaux, entre autres services. Il existe d'autres terminaux particuliers Ă chaque sociĂ©tĂ© de transport et aussi d'autres terminaux informels Ă©conomiques mais dangereux comme « Fiori » Ă district de San MartĂn de Porres pour les itinĂ©raires vers le nord du pays, « Yerbateros » dans le district de San Luis pour les itinĂ©raires du centre et « Atocongo » au district de San Juan de Miraflores pour les itinĂ©raires du sud.
Autobus
Dans toute la ville existent plus de 400 itinéraires de transport urbain, qui sont offerts par autobus, minibus, coasters, « combis » et « mototaxis ». Ce système se caractérise par le manque de renouvellement des véhicules. Dans plusieurs cas, les services effectués sont informels et les itinéraires flexibles. Les camionnettes rurales telles que les « combis » et les « mototaxis » constituent le moyen de transport public typique pour les trajets courts, en particulier dans la périphérie de la ville, si bien que les itinéraires de quelques « combis » couvrent presque tout le secteur métropolitain. Cependant, le service est déficient par rapport aux normes de sécurité et de confort. De ce fait, la préfecture de la ville envisage le remplacement de ces véhicules par des autobus modernes et le renouvellement des itinéraires pour 2014.
En 2014, plus de 52 % des bus de Lima ont plus de 20 ans[14].
El Metropolitano
Le Système Métropolitain de Transport, connu comme « El Metropolitano (es) », est un système de transport urbain doté d'une voie en site propre et des gares d'autobus articulés, sur les principaux axes de la ville. Cette voie en site propre est longue de 26 km, sans compter les itinéraires effectués par les autobus de rabattement. Ce système est semblable au TransMilenio de Bogota.
MĂ©tro de Lima
Le mĂ©tro de Lima devrait devenir, Ă terme, le principal système de transport lourd et rapide de Lima. Le système a cinq lignes de prĂ©vues, mais actuellement il n'existe qu'une seule ligne presque totalement aĂ©rienne, appelĂ©e Ligne 1. Elle couvre un total de 35 km en traversant les districts mĂ©tropolitains de Villa El Salvador, Villa MarĂa del Triunfo, San Juan de Miraflores, Santiago de Surco, Surquillo, San Borja, San Luis, La Victoria, Cercado de Lima, et le district le plus peuplĂ© de Lima (San Juan de Lurigancho).
Lieux et monuments
Monuments
Presque tous les monuments remarquables se trouvent dans le centre historique, y compris l'université nationale de San Marcos (1551) qui est la plus ancienne d'Amérique. Dans le centre-ville, appelé aussi le Cercado en référence aux murailles qui entouraient la ville au XVIIIe siècle, on trouve par exemple le palais Torre-Tagle, actuel siège du ministère des Affaires étrangères péruvien, et l'un des meilleurs exemples de l'architecture vice-royale de Lima, largement inspirée par l'Andalousie, et d'autres grandes demeures seigneuriales, comme la Maison Riva-Agüero, la maison Prado ou la maison de Negreiros.
La cathédrale de Lima, construite au XVIIe siècle et siège de l'archidiocèse de Lima, est l'un des plus beaux exemples du baroque colonial à l'échelle continentale. Elle contient le mausolée du conquistador Francisco Pizarro. Outre ces exemples d'architecture coloniale, le centre historique de Lima, classé patrimoine mondial par l'UNESCO en 1991, est une concentration des styles architecturaux qui ont marqué l'Amérique latine, avec des bâtiments néo-classiques d'inspiration française, comme le théâtre municipal de Lima, la place San Martin ou l'immeuble Rimac, des bâtiments Art nouveau, comme l'immeuble Courret, quelques ensembles Art déco, surtout autour du Jirón de la Unión, la voie piétonne qui lie les deux places principales du centre-ville, la place d'Armes et la place San Martin.
Au-delà de ce que furent les anciennes murailles de la ville, les quartiers de l'expansion urbaine de la fin du XIXe siècle décèlent des avenues de grandes maisons bourgeoises néo-classiques, comme le Paseo Colon, et de grands parcs comme le parc de l'Exposition, ou le parc de la Reserva qui étaient les lieux de promenade préférés au début du XXe siècle.
En dehors du centre-ville, El Olivar, un jardin d'oliviers plantés au XVIe siècle, à San Isidro, le front de mer de Miraflores ou le centre de Barranco, et ses maisons du début du siècle, sont tout aussi dignes d'intérêt.
Musées
Fondé en 1926, le musée Larco présente, sur un critère chronologique et géographique, d'impressionnantes galeries d'exposition qui enseignent le panorama exceptionnel des 3 000 ans du développement de l'histoire de l'ancien Pérou précolombien. Il a été rénové en 2009, offrant ainsi une visite plus thématique. Entouré d'élégants jardins (qui remportent en 2009 le prix du plus beau jardin de Lima) et doté d'un café-restaurant proposant de délicieuses spécialités péruviennes, le musée est installé dans un ancien manoir de style « virreinal » datant du XVIIIe siècle, qui fut lui-même construit sur une pyramide précolombienne du VIIe siècle de notre ère. Bien que généralement plus connu pour sa collection Mochica, le musée nous renseigne sur de nombreuses autres civilisations précolombiennes. On y admire la plus fine collection de pièces en or et argent de l'ancien Pérou, des bijoux, des textiles, coupes et céramiques d'une richesse incomparable. La célèbre et délicate collection d'art érotique est devenue une des attractions touristiques les plus visitées et appréciées au Pérou. Le musée Larco est l'un des rares musées internationaux où le public peut accéder et flâner dans son dépôt pour apprécier les 45 000 objets archéologiques, soigneusement ordonnés et classés, laissant ainsi un souvenir et une expérience inoubliable aux visiteurs. Les œuvres d'art du musée Larco ont été présentées dans les plus prestigieux musées du monde et sont considérées, au niveau mondial, comme les icônes de l'art précolombien.
Un autre musée important est le Musée de l'or du Pérou et des armes du monde qui expose une collection de pièces d'orfèvrerie, de tissus et de céramiques des cultures précolombiennes. Les huit salles montrent le développement de l'orfèvrerie pré-inca. Une autre partie du musée expose la collection de 20 000 armes de son fondateur Miguel Mujica Gallo.
Le Musée de la Banque Centrale de Réserve du Pérou (Mucen) est un musée d'archéologie et d'histoire du Pérou qui propose aussi d'importantes collections de pièces des cultures précolombiennes, auxquelles s'ajoutent sa pinacothèque très fournie (œuvres péruviennes des XIXe au XXIe siècle) et une salle de numismatique.
Le Musée national d'archéologie, d'anthropologie et d'histoire du Pérou est le musée le plus ancien du Pérou : il a ouvert en 1822.
L'hôpital Santo Toribio de Mogrovejo conserve une collection de près de 3 000 cerveaux de patients décédés de lésions cérébrales ou de maladies du système nerveux ; le musée de l'hôpital, où 290 de ces cerveaux sont exposés, reçoit annuellement 20 000 visiteurs[89].
Lima et sa banlieue comportent une soixantaine de musées.
- Le Museo de la NaciĂłn abrite des milliers d'objets couvrant toute l'histoire de l'occupation humaine au PĂ©rou.
- Le Museo Pedro de Osma abrite des objets artistiques datant du XVIe au XVIIIe siècle, notamment des peintures, des sculptures, des retables, de l'argenterie, des sculptures en pierre de Huamanga, des meubles et d'autres objets provenant de régions ayant une ancienne tradition artistique andine.
- Le musée Larco est un musée privé d'art précolombien qui se trouve dans un bâtiment vice-royal du XVIIIe siècle construit sur une pyramide précolombienne du VIIe siècle.
- Le Musée national d'archéologie, d'anthropologie et d'histoire du Pérou est le plus grand et le plus ancien musée du Pérou.
Religion
L'arrivĂ©e des conquistadors espagnols au PĂ©rou a signifiĂ© l'introduction de la religion catholique dans cette rĂ©gion peuplĂ©e d'aborigènes de diverses ethnies, adeptes de religions animistes et polythĂ©istes[90] - [91] - [92], ce qui a donnĂ© lieu Ă un syncrĂ©tisme religieux. Grâce Ă un long processus d'endoctrinement et de pratiques parmi les colons prĂ©colombiens, les frères espagnols ont fait de la foi leur tâche la plus importante. La ville de Lima, capitale de la vice-royautĂ© du PĂ©rou, est devenue au XVIIe siècle une ville de vie monastique oĂą vivaient des saints tels que Rose de Lima (patronne des catholiques de Lima, de la police nationale du PĂ©rou, de la RĂ©publique du PĂ©rou, du continent amĂ©ricain et des Philippines) et MartĂn de Porres.
La capitale péruvienne est le siège de l'archidiocèse de Lima, créé en 1541 en tant que diocèse et en 1547 en tant qu'archidiocèse[93], l'une des plus anciennes provinces ecclésiastiques des Amériques. Actuellement, l'archidiocèse de Lima est dirigé par le cardinal Juan Luis Cipriani[94]. La ville compte également deux mosquées de la religion musulmane[95], trois synagogues de la religion juive[96], un temple de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours situé à La Molina[97], une église de la religion orthodoxe orientale située dans le quartier de Pueblo Libre[98], cinq temples bouddhistes[99] et six salles de prière de l'Église de Dieu Ministérielle de Jésus-Christ Internationale[100].
Selon le recensement péruvien de 2007, 82,83 % des habitants de Lima âgés de plus de douze ans se sont déclarés catholiques, tandis que 10,90 % professent la religion évangélique, 3,15 % appartiennent à d'autres religions et 3,13 % ne précisent aucune appartenance religieuse[101]. L'une des manifestations religieuses catholiques les plus importantes dans la capitale est la procession du Seigneur des Miracles[102], dont l'image datant de l'époque coloniale sort en procession dans les rues de la ville au mois d'octobre de chaque année. Le Seigneur des Miracles a été nommé Patron de la ville par le Cabildo de Lima en 1715 et Patron du Pérou en 2010.
Personnalités
Personnalités politiques et figures historiques
- Fernando Belaúnde Terry, président du Pérou de 1963 à 1968 et 1980 à 1985.
- Francisco Bolognesi, Grand maréchal du Pérou.
- Javier Pérez de Cuéllar, homme politique, secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (1982-1991).
- Manuel Prado Ugarteche, président du Pérou de 1939 à 1945 et 1956 à 1962.
- Ricardo PĂ©rez Godoy, chef d'une junte militaire de 1962 Ă 1963.
- Alan GarcĂa, prĂ©sident du PĂ©rou de 1985 Ă 1990 et de 2006 Ă 2011.
- César A. Elguera, homme diplomate et politique né à Lima.
- Luis Peirano, ministre de la culture, metteur en scène, journaliste.
- Cesáreo Chacaltana Reyes, homme politique né à Lima.
- Francisco Sagasti, homme d'État péruvien.
- Luis Galarreta, homme politique péruvien né à Lima.
Personnalités religieuses
- Martin de Porrès (1579-1639) saint dominicain.
- Pierre Urraca de la Sainte Trinité (1583-1657) mercédaire reconnu vénérable.
- Jean Macias (1585-1645) saint dominicain.
- Rose de Lima (1586-1617), sainte et mystique dominicaine.
- Francisco del Castillo, prêtre jésuite, considéré comme 'l’apôtre de Lima'.
- Juan Luis Cipriani Thorne, archevêque de Lima et cardinal de l'Église catholique.
- Augusto Vargas Alzamora, archevêque de Lima et cardinal de l'Église catholique.
- Gustavo Gutiérrez, prêtre dominicain, cofondateur de la Théologie de la libération.
- Salvador Piñeiro Garcia Calderon, (né en 1949), archevêque d'Ayacucho.
- Teresa de la Cruz Candamo, religieuse, fondatrice de l'ordre des Chanoinesses de la Croix, vénérable.
Gens de lettres
- Alfredo Bryce Echenique, Ă©crivain
- Julio RamĂłn Ribeyro, Ă©crivain
- Isabel Sabogal, Ă©crivaine et traductrice
- Manuel Scorza, romancier et poète
- Fernando Iwasaki Cauti, Ă©crivain et historien
- Diego Valverde Villena, poète
- MarĂa Wiesse, Ă©crivaine
Artistes
- José Bernardo Alcedo, compositeur de l'hymne national
- Luz MarĂa Bedoya, artiste plasticienne
- Celso Garrido Lecca, compositeur
- Pozzi Escot, compositrice
- Luigi Alva (né le 10 avril 1927), chanteur d'opéra (ténor)
- Juan Diego Flórez, chanteur d'opéra
- Raoul de Verneuil, compositeur et chef d'orchestre
- Claudia Llosa, réalisatrice de films et scénariste
- Fernando Fernán Gómez, acteur et metteur en scène espagnol
- Karina Jordán (née en 1985), actrice
- Nathalie Kelley (née en 1985), actrice australo-péruvienne
Autres
- Juan de Hevia Bolaños (1570-1623), juriste espagnol.
- Diego Maroto, principal architecte de Lima dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
- Trinidad MarĂa EnrĂquez (1846-1891), activiste des droits des femmes.
- Rebeca Carrión Cachot (1907-), archéologue, historienne et professeure.
- Harald Helfgott (1977-), mathématicien.
- Paolo Guerrero (1984-), joueur de football.
- Diego ElĂas (1996-), joueur de squash no 1 mondial.
Jumelages
- Bordeaux (France) depuis 1957
- Austin (États-Unis) depuis 1981
- Buenos Aires (Argentine) depuis 1983
- PĂ©kin (Chine) depuis 1983
- São Paulo (Brésil) depuis 2002
- Manaus (Brésil) depuis 2010
Notes et références
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- Modèle:Lien book
Voir aussi
Bibliographie
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- Nathan Kravetz, En route pour Lima, Castor Poche, 1984.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Ressource relative aux beaux-arts :
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- Ressource relative Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Musées à Lima, Pérou
- Liste des musées au Pérou
- Larco Musée à Lima, Pérou : 45 000 objets archéologiques, soigneusement ordonnés et classés
- (es) Site officiel de la ville de Lima