Ricardo PĂ©rez Godoy
Ricardo PĂ©rez Godoy, nĂ© le Ă Lima et mort le dans la mĂŞme ville, Ă©tait un militaire et homme d'État pĂ©ruvien. Membre du gouvernement dictatorial de Manuel A. OdrĂa (Ochenio), il trahit ce dernier après la chute du rĂ©gime en 1956 et se rallie Ă la RĂ©publique. Le , il dirige un coup d'État contre le prĂ©sident Manuel Prado Ugarteche et prend les pleins pouvoirs en tant que chef suprĂŞme de la junte militaire du PĂ©rou. Le , il est Ă son tour renversĂ© par son bras droit, le gĂ©nĂ©ral Nicolás Lindley LĂłpez, qui prend Ă son tour les pleins pouvoirs. ExilĂ© pendant un temps, PĂ©rez Godoy revient au pays après 1980.
Ricardo PĂ©rez Godoy | |
Le général Pérez Godoy. | |
Fonctions | |
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Chef suprême de la junte militaire péruvienne | |
– (7 mois et 13 jours) |
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Prédécesseur | Manuel Prado Ugarteche (président de la république) |
Successeur | Nicolás Lindley López (chef de la junte militaire) |
Biographie | |
Nom de naissance | Ricardo PĂ©rez Godoy |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lima (PĂ©rou) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Lima (Pérou) |
Nationalité | Péruvienne |
Conjoint | Eloisa Dolores Ferreyros Roldán |
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Liste des présidents du Pérou | |
Biographie
Prise de pouvoir
Militaire de carrière, il mena en 1962 un coup d’État contre Manuel Prado Ugarteche Ă peu de jours de la fin du mandat de ce dernier, interrompant ainsi l’élection d’un nouveau prĂ©sident par le Congrès et prenant pour prĂ©texte la fraude Ă©lectorale. VĂctor RaĂşl Haya de la Torre, le fondateur de l’Alliance populaire rĂ©volutionnaire amĂ©ricaine Ă©tait sur le point de l’emporter face Ă Fernando BelaĂşnde Terry avec l’appui de l’ancien dictateur Manuel A. OdrĂa. Le Ă 3 h 20 du matin, un des 30 chars d’assaut stationnĂ©s Ă l’extĂ©rieur du palais prĂ©sidentiel dĂ©marra et força les grilles.
Le général de division Ricardo Pérez Godoy, en tant que commandant en chef des forces armées, était à la tête d’une junte militaire formée par les membres les plus hauts gradés des forces armées péruviennes :
- le général de division Nicolas Lindley López, commandant en chef de l’Armée de terre,
- le vice-amiral Juan Francisco Torres Matos, amiral de la Marine,
- le général Pedro Vargas Prada, chef de l’Armée de l’air.
Une fois au palais, les militaires suspendirent alors la Constitution (es), provoquèrent la dissolution du Parlement, firent arrêter les membres du Tribunal électoral pour les juger et promirent des élections irréprochables. Le général Nicolás Lindley fut nommé Premier ministre. Ce fut le début d’une réorganisation politique dont l’objectif principal était de convoquer de nouvelles élections le .
Ce coup de force fut condamné et désapprouvé à l’étranger, ce à quoi les militaires ne s’attendaient pas. Neuf pays latino-américains suspendirent ou cessèrent les relations diplomatiques. Mais les États-Unis renouèrent les liens diplomatiques avec le nouveau gouvernement au bout de plusieurs mois.
Promettant un Nouveau Pérou, Pérez Godoy fit augmenter le budget de 24 % et décréta de nouveaux impôts, dont une taxe d’un dollar la tonne sur les anchois qui provoqua une grève et menaça de faillite l’industrie prospère de la farine de poisson. Quand il refusa d’approuver la construction d’un nouvel hôpital pour l’Armée de l’air de Vargas Prada et de six nouveaux navires pour la compagnie nationale de navigation de Torres Matos, les autres membres de la junte se retournèrent contre lui.
Chute
Politiquement, Pérez Godoy était favorable à la poursuite de la préparation des nouvelles élections, même si elles devaient avoir pour résultat la victoire du parti de gauche Alliance populaire révolutionnaire américaine. Mais au début de 1963, il commençait apparemment à manifester l’intention de rester au pouvoir plus longtemps que ce qui avait été prévu initialement.
Quand il fut averti que ses camarades étaient déterminés à l’évincer, Pérez Godoy chercha le soutien-chefs militaires des provinces et des civils qui préparaient la nouvelle élection présidentielle.
Le général Pedro Vargas Prada et le vice-amiral Francisco Torres Matos lui remirent un ultimatum : démissionner ou être démis. Pérez Godoy répondit : « Je refuse de partir. Il est trop tard pour continuer cette conversation. Je vais me coucher. »
Pérez Godoy fut chassé le du palais du Gouvernement par son bras droit, Nicolás Lindley López. Celui-ci reprend le programme prévu initialement par la junte et remit au jour annoncé le pouvoir au nouveau président élu Fernando Belaúnde Terry. L'ancien président décédera en 1982 et son épouse en 2001.