Graine de lin
La graine de lin est une graine oléagineuse, produite par le lin cultivé (Linum usitatissimum L.) consommée par les humains depuis le Néolithique.
Les graines entiĂšres peuvent entrer dans la confection de pain, servir Ă fabriquer de l'huile de lin et des tourteaux pour les animaux. Mais elles peuvent aussi ĂȘtre consommĂ©es pour leurs effets bĂ©nĂ©fiques pour la santĂ©: traitement symptomatique de la constipation et amĂ©lioration de marqueurs cardiovasculaires (augmentation des omĂ©ga-3 du plasma sanguin). Elles sont Ă ce jour la matiĂšre premiĂšre vĂ©gĂ©tale contenant le plus de lignanes phyto-ĆstrogĂšnes[1] et d'acide gras omĂ©ga-3. Elles sont aussi riche en mucilage.
Description de la graine
La graine de lin de 4-6 x 2-3 x 1,5-2 mm est allongée, ovoïde, aplatie, arrondie à une de ses extrémités, pointue à l'autre. Son tégument (enveloppe) est brun-rouge foncé ou jaune, lisse et brillant, finement ponctué en surface (visible à la loupe)[2]. En magasin, on trouve généralement des graines de lin dorées ou brunes. En fait, la couleur des graines varie considérablement et toutes les variations entre le jaune, le brun foncé et la couleur olive, se rencontrent[3].
Analyse nutritive
Le tableau ci-contre reproduit la composition nutritive des graines de lin donnée par la base Ciqual[4] de l'Anses, complétée par les acides aminés donnés par la base danoise DTU[5].
Graine de lin | |
Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g |
|
Apport énergétique | |
---|---|
Joules | 2090 kJ |
(Calories) | (506 kcal) |
Principaux composants | |
Glucides | 6,6 g |
â Amidon | 0 g |
â Sucres | 1,55 g |
Fibres alimentaires | 27,3 g |
Protéines | 20,2 g |
Lipides | 36,6 g |
â SaturĂ©s | 3,17 g |
â OmĂ©ga-3 | 16,7 g |
â OmĂ©ga-6 | 4,31 g |
â OmĂ©ga-9 | 5,37 g |
Eau | 5,93 g |
Cendres totales | 3,36 g |
Minéraux et oligo-éléments | |
Calcium | 228 mg |
Cuivre | 1,22 mg |
Fer | 10,2 mg |
Iode | 0,0004 mg |
Magnésium | 372 mg |
ManganĂšse | 2,48 mg |
Phosphore | 595 mg |
Potassium | 641 mg |
Sélénium | 0,028 mg |
Sodium | 20,5 mg |
Zinc | 6,05 mg |
Vitamines | |
Vitamine B1 | 1,22 mg |
Vitamine B2 | 0,2 mg |
Vitamine B3 (ou PP) | 3,08 mg |
Vitamine B5 | 0,99 mg |
Vitamine B6 | 0,63 mg |
Vitamine B9 | 0,0937 mg |
Vitamine E | 0,31 mg |
Acides aminés | |
Acide aspartique | 2800 mg |
Acide glutamique | 5600 mg |
Arginine | 2640 mg |
Cystine | 480 mg |
Histidine | 640 mg |
Isoleucine | 1240 mg |
Leucine | 1680 mg |
Lysine | 1160 mg |
MĂ©thionine | 520 mg |
Phénylalanine | 1320 mg |
Thréonine | 1040 mg |
Tryptophane | 400 mg |
Tyrosine | 680 mg |
Valine | 1480 mg |
Acides gras | |
Acide myristique | 7 mg |
Acide palmitique | 1 870 mg |
Acide stéarique | 1 150 mg |
Acide oléique | 5 370 mg |
Acide linoléique | 4 310 mg |
Acide alpha-linolénique | 16 700 mg |
Source : table Ciqual[4] et pour les acides aminés la table DTU[5] | |
Macronutriments
Les macronutriments sont les glucides, protéines et lipides, éléments assimilables qui jouent un rÎle de bùtisseur[6].
Les graines de lin sont relativement pauvres en glucides assimilables, avec une teneur moyenne de 6,6 g/100g. Elles sont particuliÚrement riches en fibres alimentaires (27,3 %) qui sont des polysaccharides non assimilables (et donc non classés parmi les macronutriments de type glucide). Ses fibres se composent de 60 % à 80 % de fibres insolubles et de 20 % à 40 % de fibres solubles (mucilage) [7]. Les fibres insolubles en accélérant le transit intestinal sont des alliés de choix des personnes constipées.
Elles sont par contre riches en protĂ©ines avec une teneur moyenne de 20,2 g/100g, du mĂȘme ordre de grandeur que le fromage Ă pĂąte molle Ă croĂ»te lavĂ©e (comme l'Ă©poisse, le livarot, le pont-l'Ă©vĂȘque...). Suivant les Ă©chantillons, la teneur varie entre 17 et 25 g/100g[4]. Les protĂ©ines sont classĂ©es soit comme des globulines (solubles dans des solutions salĂ©es) soit comme les albumines (hydrosolubles)[8]. Les globulines reprĂ©sentent les deux tiers des protĂ©ines de lin. Les acides aminĂ©s essentiels sont semblables Ă ceux de la graine de soja.
La teneur en lipides de 36,6 g/100g est Ă©levĂ©e. Elle peut varier entre 31 et 45,8 g/100g mais la teneur reste trĂšs infĂ©rieure Ă celle des fruits Ă coque (noix (67 %), amande (54 %), noisette (63 %) etc. d'aprĂšs la base Ciqual). Les acides gras poly-insaturĂ©s sont trĂšs majoritaires : ils reprĂ©sentent 68 % de tous les lipides. Et parmi ceux-ci, les acides gras en omĂ©ga-3 sont prĂ©dominants, il y en a mĂȘme prĂšs de 4 fois plus que d'acides gras en omĂ©ga-6. Ce qui donne un rapport Ï6/Ï3=0,2 trĂšs faible et donc trĂšs intĂ©ressant car l'alimentation actuelle a tendance Ă trop favoriser les omĂ©ga-6[6]. Les graines de lin et de chia font partie des sources vĂ©gĂ©tales les plus riches en acide gras omĂ©ga-3[9]. Les omĂ©ga-3 reprĂ©sentent presque la moitiĂ© (46 %) des lipides de la graine de lin. L'acide α-linolĂ©nique est un de ces omĂ©ga-3 qui ne peut ĂȘtre synthĂ©tisĂ© de novo par les mammifĂšres.
Lipides : 36,6 (mg/100g du poids frais de la graine de lin[4]) | |||
saturés:3,17 | monoinsaturés:6,51 | poly-insaturés:24,9 | |
oméga-9 | oméga-6 | oméga-3 | |
a. palmitique:1,87 a. stéarique:1,15 | a. oléique:5,37 | a. linoléique:4,31 | a. α-linolénique :16,7 |
Micronutriments
Les micronutriments sont les vitamines et les minéraux, jouant un rÎle fonctionnel[6]. Les graines de lin sont riches vitamine B1, en magnésium, phosphore et zinc (La richesse est évaluée relativement à l'apport journalier recommandé).
Composés phytochimiques
Les graines de lin contiennent des acides phénoliques et des lignanes. Selon la base Phenol-Explorer, le contenu en composés phénoliques se résume dans le tableau ci-dessous[10]:
Contenu en composés phénoliques[10] (mg/100g du poids frais de la graine de lin) | |
Contenu en acides hydroxycinnamiques | |
Glucoside d'acide paracoumarique | 345 |
Glucoside d'acide férulique | 325 |
Contenu en lignanes | |
Sécoisolaricirésinol | 257.60 |
Laricirésinol | 11.46 |
Matairésinol | 6.68 |
Pinorésinol | 8.64 |
Les acides phénoliques sont des piégeurs de radicaux libres - des antioxydants.
Les lignanes sont des substances naturellement prĂ©sentes dans les plantes, composĂ©es Ă partir d'unitĂ©s phĂ©nylpropanoĂŻdes. La graine de lin olĂ©agineux est Ă ce jour la matiĂšre vĂ©gĂ©tale contenant le plus de lignanes phyto-oestrogĂšnes : le sĂ©coisolaricirĂ©sinol sous forme de diglucoside y est largement plus abondant que dans toutes les autres graines comestibles[1]. La concentration en sĂ©coisolaricirĂ©sinol peut cependant varier considĂ©rablement en fonction du cultivar de lin olĂ©agineux[10] (de 82 Ă 324 mg/100g). Le sĂ©coisolaricirĂ©sinol, le laricirĂ©sinol, le matairĂ©sinol et le pinorĂ©sinol sont mĂ©tabolisĂ©s par les bactĂ©ries de la flore intestinale des mammifĂšres en entĂ©rolignanes[11]. En raison de leur structure apparentĂ©e Ă celle de lâĆstradiol, les entĂ©rolignanes agissent comme modulateurs sĂ©lectifs des rĂ©cepteurs des ĆstrogĂšnes. Toutefois, les entĂ©rolignanes prĂ©sentent une faible affinitĂ© pour les rĂ©cepteurs aux ĆstrogĂšnes[2].
Les graines de lin moulues contiennent aussi 2,15 Ă 3,69 g/100g d'acide phytique (ou acide myo-inositol hexaphosphorique), variant selon le cultivar et lâenvironnement[12]. L'acide phytique peut contribuer Ă diminuer la biodisponibilitĂ© des minĂ©raux. Il se lie au calcium, magnĂ©sium, zinc et fer et entrave leur absorption dans le tube digestif.
Elles sont bien sĂ»r trĂšs riches en fibres alimentaires (avec une teneur de 27,3 g/100g), des polysaccharides qui ne peuvent pas ĂȘtre complĂštement dĂ©composĂ©s par les enzymes digestives humaines[n 1]. Elles ne sont donc ni digĂ©rĂ©es, ni absorbĂ©es au travers de la muqueuse intestinale. Les fibres peuvent ĂȘtre solubles (mucilages) ou insolubles (des celluloses, lignine), dans les proportions allant 20:80 Ă 40:60. La composante soluble est faite principalement de mucilage[3]. Le tĂ©gument de la graine de lin contient du mucilage dans sa couche de surface. Le mucilage peut ĂȘtre extrait avec de l'eau. Les mucilages de graines de lin sont couramment utilisĂ©s dans l'industrie cosmĂ©tique en tant qu'agents texturants[13]. Ils assurent une bonne rĂ©gulation du transit intestinal et ont une fonction hypolypidĂ©miante. On les rencontre aussi dans le tĂ©gument de la graine d'ispaghul (Plantago ovata) Ă des teneurs Ă©levĂ©es semblables (de 25 Ă 30 % de la graine sĂšche).
Le mucilage de la graine de lin consiste en polysaccharides acides et neutres (ratio 2:1)[8]. Le polysaccharide acide comporte du L-rhamnose, L-fucose, L-galactose, acide D-galacturonique. Le polysaccharide neutre est composé de L-arabinose, D-xylose, et D-galactose dans les rapports moléculaires de 3,5:6,2:1. Ces polysaccharides sont des ossatures d'arabinoxylane ramifié, liées aux monosaccharides[8]. Ces polysaccharides gonflent en présence d'eau, en formant un gel volumineux qui augmente la masse, le degré d'humidité et l'acidité du bol fécal, stimule le péristaltisme et facilite l'évacuation des selles[2]. En recouvrant la muqueuse intestinal, ils la protégeraient en cas de processus inflammatoire. Il peut conduire à une perte de poids chez les personnes obÚses[14].
La présence d'hétérosides cyanogÚnes est à noter dans tous les organes de la plante. Dans la graine, on trouve la linustatine, néolinustatine, et des traces de linamaroside. Dans une étude canadienne des différents types de graines de lin oléagineux, il a été trouvé de forte variation dans la teneur en glycosides cyanogÚnes. La linustatine est le principal d'entre-eux, avec une teneur allant de 213 à 352 mg/100g suivi par la néolinustatine (de 91 à 203 mg/100g)[15]. Les populations se nourrissant correctement, avec des apports suffisants en protéines et iode, ne rencontreront pas de problÚmes de santé pour une consommation modérée de graines de lin (1 à 2 cuillÚres à soupe par jour)[16]. La graine de lin n'est pas toxique. Sous réserve que sa consommation soit accompagnée de la prise d'un grand volume d'eau, on ne note pas d'effet indésirable[2].
Usages
Les graines de lin entiÚres sont trÚs peu digestes pour l'homme, car elles sont retrouvées en grande partie intactes dans les selles.
En médecine populaire
Pierre Lieutaghi a observé en Haute Provence un double usage traditionnel[17] : pour ses propriétés laxatives, via les pains aux graines de lin, et comme émollient, trÚs employé dans les inflammations de toute nature, via des cataplasmes rubéfiants (mélange de graines de lin moulues et de poudre de graines de moutarde).
Pharmacologie
La graine de lin est une riche source d'acide alpha-linolénique, de lignanes et de mucilage, ce qui en fait un aliment fonctionnel potentiellement attrayant.
Activité laxative
Les mucilages de la graine de lin gonflent en présence d'eau et forment un gel volumineux qui augmente la masse, le degré d'humidité et l'acidité du bol fécal, ce qui stimule le péristaltisme et facilite l'évacuation des selles.
L'Agence du médicament (1998) admet qu'il est possible de revendiquer pour la graine de lin, l'indication thérapeutique suivante, par voie orale[2] : « traitement symptomatique de la constipation ».
Dans un essai contrÎlé à simple insu, 77 patients constipés diabétiques de type 2, divisés en trois groupes, devaient consommer des cookies avec 10 g soit de graines de lin, soit de psyllium soit d'un placebo, pendant 12 semaines (Soltanian et al.[18], 2019). Les graines de lin ont manifesté une capacité supérieure à améliorer les symptÎmes de la constipation, et les niveaux de glucose sanguin.
Effets sur les marqueurs cardiovasculaires
Les graines de lin sont une source trÚs riche en acide alpha-linolénique, un oméga-3 réputé pour ses propriétés hypotriglycéridémiantes[6]. Elles sont aussi riches en fibres alimentaires, qui peuvent entrainer une baisse du cholestérol[19].
En 1999, dans une étude randomisée[19], portant sur 29 sujets hyperlipidémiques, les chercheurs ont observé que les graines de lin partiellement dégraissées étaient capables de faire baisser significativement le cholestérol LDL et le cholestérol total, comparativement au groupe prenant du son de blé.
Mais des essais comparatifs plus rĂ©cents ont conduit Ă des rĂ©sultats contradictoires. Une Ă©tude randomisĂ©e en double aveugle[20], portant sur 62 personnes prenant 40 g/jour de graines de lin moulues ou de son de blĂ©, a montrĂ© que les graines de lin abaissaient le cholestĂ©rol LDL Ă 5 semaines (â13 %, p<0,005) mais pas Ă 10 semaines (â7 %, p=0,07). L'effet est donc de courte durĂ©e. Les graines de lin moulues ont rĂ©duit l'indice de rĂ©sistance Ă l'insuline (HOMA-IR) chez les adultes hyperlipidĂ©miques par rapport au son de blĂ© de 23,7 % Ă 10 semaines mais n'ont eu aucun effet sur les marqueurs de l'inflammation ou du stress oxydatif.
Afin d'étudier les effets des graines de lin sur les marqueurs du risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes ménopausées, un essai à long terme contrÎlé par placebo[21], portant sur 179 femmes ménopausées, consommant 40 g/jour de graines de lin ou de germes de blé, a mesuré 8 marqueurs cardiovasculaires au début et à 12 mois. Il a été trouvé une augmentation des acides gras oméga-3 du plasma. L'augmentation de l'apolipoprotéine A-1 et B (bénéfiques) était toutefois limitée et moins importante que celle apportée par les germes de blé.
Activité hypoglycémiante
La rĂ©duction de la glycĂ©mie a Ă©tĂ© observĂ©e Ă jeun et aprĂšs un repas (postprandial). Une mĂ©thode pour Ă©valuer la rĂ©ponse glycĂ©mique Ă une prise de graines de lin (apportant 50 g de glucides) consiste Ă la comparer Ă une prise de pain blanc apportant aussi 50 g de glucides[22]. Six volontaires ont consommĂ© le matin Ă jeun soit du pain blanc ordinaire soit du « pain » fait avec de la farine de lin (apportant la mĂȘme quantitĂ© de glucides). La courbe de glycĂ©mie mesurĂ©e dans l'heure qui suit, a montrĂ© une rĂ©duction du pic glycĂ©mique de 28 % de la surface en dessous de la courbe des consommateurs de « pain de lin » par rapport aux consommateurs de pain blanc de froment.
Au delà de cet effet ponctuel, un essai clinique s'est proposé d'observer si les niveaux d'entérolignanes urinaires étaient en relation avec le diabÚte de type 2[23]. Dans deux cohortes, les chercheurs ont mené une étude cas-témoin prospective sur le diabÚte de type 2 auprÚs de participants qui avaient fourni des échantillons d'urine (en 1995-201) et qui n'avaient déclaré aucun cas de diabÚte, de maladie cardiovasculaire ou de cancer lors du prélÚvement des échantillons. Comme attendu, les patients diabétiques en 2008 étaient plus lourds, avaient des antécédents d'hypertension et d'hypercholestérolémie et des antécédents familiaux de diabÚte, avaient une alimentation moins saine et pratiquaient moins d'activité physique que les sujets témoins. Mais aussi dans les deux cohortes, les sujets diabétiques avaient des concentrations urinaires plus faibles des deux métabolites du lignane que chez les sujets témoins. D'autres études sont nécessaires pour reproduire ces résultats et explorer les mécanismes potentiels qui sous-tendent l'association observée.
Activité anticancérigÚne potentielle
Les lignanes de la graine de lin sont transformés par les bactéries du microbiote intestinal en entérolactone (EL) et en entérodiol (ED). Ces deux entérolignanes (ED et EL) entrent dans la circulation sanguine puis sont excrétés par les urines[24]. La lignane prédominante de la graine de lin, le diglycoside de sécoisolaricirésinol (SDG), fournit la source de ED et EL, la plus abondante connue du monde végétal. Les lignanes et l'acide alpha-linolénique, deux composants trÚs abondants dans la graine de lin, ont montré des effets anticancérigÚnes in vitro[25].
L'idée que les graines de lin puissent avoir une action de protection contre le cancer est venue de l'observation que l'excrétion de lignane était plus faible chez les femmes ayant un cancer du sein[8]. Cette observation a été suivie d'une série d'expérimentations in vitro, sur l'animal et l'humain.
Contrairement aux études in vitro, l'exposition in vivo au lignane de mammifÚre s'est révélée protectrice aux stades initiaux (avant cancérogÚne), de promotion (aprÚs cancérogÚne) et de progression (tumeurs visibles) de la carcinogenÚse à des niveaux relativement faibles. Plusieurs études sur les rongeurs ont établi une efficacité de la graine de lin sur le cancer du cÎlon, par augmentation de l'apoptose et diminution de la prolifération cellulaire[26]. Cependant Jean Bruneton en 2009[2], concluait son bilan des essais cliniques en affirmant qu'aucune donnée clinique n'est disponible pour confirmer ou infirmer le rÎle éventuel du lin dans la prévention de cancers.
En 2010, une grande étude de cohorte portant sur 57 053 sujets danois a démontré un résultat anti-tumoral contradictoire des lignanes selon le sexe: avec des niveaux élevés d'entérolactones, un risque plus faible de cancer du cÎlon chez la femme, et un risque plus élevé de cancer rectal chez l'homme[27].
Diverses études réalisées sur le cancer du sein ont conduit à des résultats contradictoires. En 2009 et 2012, deux méta-analyses ont corroboré la corrélation entre les niveaux élevés de consommation de lignanes végétaux avec une réduction modeste du risque de cancer du sein post-ménopausique[28] - [29]. En 2013, une étude portant sur une grande cohorte de femmes européennes n'a trouvé aucune incidence significative de la prise alimentaire de flavonoïdes et de lignanes sur le risque de cancer du sein, quel que soit le statut ménopausique des femmes[30].
Notes
- ces polysaccharides ne sont donc pas classĂ©s parmi les macronutriments de type glucide qui par dĂ©finition, doivent ĂȘtre assimilables
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