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GĂąvres

GĂąvres [gavʁ] est une commune du dĂ©partement du Morbihan, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.

GĂąvres
GĂąvres
Presqu'Ăźle de GĂąvres.
Blason de GĂąvres
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Morbihan
Arrondissement Lorient
Intercommunalité Lorient Agglomération
Maire
Mandat
Dominique Le Vouëdec
2020-2026
Code postal 56680
Code commune 56062
DĂ©mographie
Gentilé Gùvrais, Gùvraise
Population
municipale
679 hab. (2020 en diminution de 3,14 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 361 hab./km2
Population
agglomération
184 853 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 41â€Č 23″ nord, 3° 21â€Č 15″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 10 m
Superficie 1,88 km2
Type Commune urbaine et littorale
Aire d'attraction Lorient
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Pluvigner
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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GĂąvres
Liens
Site web site officiel

    GĂ©ographie

    Carte de GĂąvres et des environs.

    Situation

    GĂąvres vue depuis la citadelle de Port-Louis.

    Gùvres est située sur une presqu'ßle face à Port-Louis, à l'entrée de la rade de Lorient et à l'est de l'ßle de Groix. Gùvres est limité cÎté nord par la Baie de Locmalo et la Petite mer de Gùvres.

    Description

    « Dans le village de Gùvres (...) les maisons sont basses et presque couchées contre terre pour mieux résister au vent »[1].

    Maisons basses typiques de pĂȘcheurs dans le bourg de GĂąvres.

    À l'origine, l'extrĂ©mitĂ© rocheuse Ă©tait une Ăźle qui fut jointe au continent par un tombolo (cordon dunaire). Celui-ci est parallĂšle au continent et forme Ă  marĂ©e haute la Petite mer de GĂąvres, une lagune s'Ă©tendant sur 350 hectares, zone traditionnelle de pĂȘche Ă  pied de palourdes et coques. Ce plan d'eau est idĂ©al pour la pratique de la planche Ă  voile ou du kitesurf et de la pĂȘche amateur en barque. Pour accĂ©der Ă  la presqu'Ăźle par la route, il est nĂ©cessaire de passer par Plouhinec. Marcel Brunet en fait la description suivante en 1912 :

    « La presqu'Ăźle de GĂąvres est sĂ©parĂ©e du continent par une petite mer intĂ©rieure, dite Mer de GĂąvres. Le flot, Ă  marĂ©e haute, y exerce une action dĂ©vastatrice, tandis qu'Ă  marĂ©e basse presque toute la Mer de GĂąvres est assĂ©chĂ©e, montrant sur les cĂŽtes des dĂ©pĂŽts sableux et en son milieu une vase brune, presque fluide. À marĂ©e haute, les vagues agissent comme des bĂ©liers sur tout son littoral. Les flots, depuis cinq ans, ont tellement dĂ©foncĂ© la cĂŽte que celle-ci prĂ©sente au Nord un faciĂšs tout Ă  fait caractĂ©ristique de falaises qui atteignent en certains endroits plus de 4 m de hauteur. (...) La [mer] de GĂąvres est limitĂ©e au Sud par les dunes de la presqu'Ăźle de GĂąvres, au Nord et Ă  l'Est par le continent, Ă  l'ouest par les rochers granulitiques de Port-Louis et de GĂąvres. C'est entre ces deux saillies rocheuses que s'ouvre son chenal d'entrĂ©e. Les rochers, qui affleurent Ă  marĂ©e basse sur une grande Ă©tendue, sont en partie recouverts par le flux. Ils forment de nombreux promontoires. (...) Au sud-ouest de la presqu'Ăźle [de GĂąvres], dans les criques, vient se dĂ©poser un sable fin et blanc, qui s'Ă©tale en plages de 100 Ă  200 mĂštres de longueur[2]. »

    GĂ©ologie

    L'ex ßlot de Gùvres est constitué de granite à mica blanc qui fait face à l'Océan au sud et au sud-ouest et qui constitue des falaises sur presque tout le pourtour ; ce granite est par endroits recouvert de limon, par exemple dans l'anse au sud de l'église ; à l'est de l'ancien ßlot de Gùvres, l'estran est recouvert localement de limon noir et de tourbe[3].

    Relief et conditions naturelles

    Le sentier littoral entre Porh Puns et la Pointe des Saisies visible Ă  l'arriĂšre-plan avec ses blockhaus.

    La presqu'Ăźle de GĂąvres, Ă©tirĂ©e nord-sud de Ban GĂąvres au nord Ă  la Pointe des Saisies au sud Ă  une altitude maximale de 15 mĂštres. Son littoral est sableux dans sa partie nord, cĂŽtĂ© Baie de Locmalo, Anse du GoĂ«rem (au nord-ouest) et Anse des Joncs (au nord-est) ; sa partie sud prĂ©sente par contre un estran rocheux dĂ©couvrant assez largement Ă  marĂ©e basse, de la Pointe de Saint-Gildas Ă  la Pointe de Porh Guerh en passant par la Pointe de Porh Puns et la Pointe des Saisies, les basses falaises littorales Ă©tant recouvertes de dunes basses ne dĂ©passant pas 7 mĂštres d'altitude.

    • Falaise et estran rocheux cĂŽtĂ© ouest de la Pointe des Saisies ayant conservĂ© des traces de leur ancienne exploitation comme carriĂšre.
      Falaise et estran rocheux cÎté ouest de la Pointe des Saisies ayant conservé des traces de leur ancienne exploitation comme carriÚre.
    • La pointe de GĂąvres (Pointe des Saisies).
      La pointe de GĂąvres (Pointe des Saisies).
    • Falaises basses et grottes cĂŽtĂ© est de la Pointe des Saisies.
      Falaises basses et grottes cÎté est de la Pointe des Saisies.
    • Porh Guerh et, Ă  l'arriĂšre-plan, le cordon littoral portant le massif dunaire de GĂąvres-Quiberon.
      Porh Guerh et, Ă  l'arriĂšre-plan, le cordon littoral portant le massif dunaire de GĂąvres-Quiberon.
    • La plage au nord de Porh Guerh.
      La plage au nord de Porh Guerh.

    GĂąvres se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© nord du massif dunaire de GĂąvres-Quiberon, plus grand cordon dunaire de Bretagne, qui s'Ă©tend de la pointe de GĂąvres au fort de PenthiĂšvre, dans la commune de Saint-Pierre-Quiberon, coupĂ© seulement par la ria d'Étel[4]. Ce massif dunaire se serait formĂ© il y a 2 500 ans environ et plus de 800 espĂšces vĂ©gĂ©tales y sont inventoriĂ©es ; il comprend des zones humides d'origine naturelle comme l'Ă©tang du Cosquer Ă  Erdeven ou Le Bego Ă  Plouharnel, GlĂ©ric, Len Vraz, et d'autres d'origine anthropique comme les anciennes carriĂšres de sable de Kerminihy et de Kervegant. Cet espace naturel est menacĂ© par la surfrĂ©quentation touristique, l'existence de dĂ©charges sauvages et la prolifĂ©ration d'espĂšces invasive, mais d'importantes mesures de protection ont Ă©tĂ© prises (crĂ©ation de cheminements piĂ©tonniers et cyclables, pose de ganivelles, etc.)[5].

    Le massif dunaire est devenu le le 18e Grand site de France sous le nom de « Dunes sauvages de Gùvres à Quiberon »[6].

    Le collectif "Le peuple des dunes" a été créé le à Gùvres afin de s'opposer aux projets d'extraction de granulat marin au large du Massif dunaire de Quiberon-Gùvres. Une manifestation a notamment été organisée le dimanche à Erdeven sur la plage de Kerhillio.

    Urbanisme

    Typologie

    Gùvres est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [7] - [8] - [9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[10] - [11].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[13] - [14].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (54,4 % en 2018), en augmentation par rapport Ă  1990 (39,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (54,4 %), zones urbanisĂ©es (31,2 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (12,1 %), zones humides cĂŽtiĂšres (2,2 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[16].

    Toponymie

    En breton, le nom de la commune est Gavr.

    Il a été attestée sous les formes le Gavffre au Xe siÚcle, Le Gauffre au XVe siÚcle, Kergasvre en 1540, L'isle de Gafvre en 1661, Gavre en 1693, Gavre au XVIIIe siÚcle, et Grave en 1815 [17] - [18].

    Le toponyme provient du breton gavr [ˈɥawr] qui signifie chÚvre[19]. L'ßle serait donc l'Ile aux ChÚvres ou la Pointe de la ChÚvre [20].

    GĂąvres s'Ă©crivait le plus souvent "GĂąvre" au XIXe siĂšcle, mais l'Ă©criture "GĂąvres" a fini par s'imposer.

    Les Gùvrais sont surnommés les Mangeurs d'oreilles : l'origine de ce surnom proviendrait d'un match de football qui, dans la décennie 1960, aurait mal tourné ; un footballeur gùvrais aurait croqué le lobe d'une oreille d'un adversaire en plein match[21] !

    Histoire

    Préhistoire

    Le tumulus de GoĂ«ren a Ă©tĂ© dĂ©couvert lors de travaux d'arasement de la dune en 1963[22]. Il est composĂ© d'un dolmen recouvert d'un cairn. L'ensemble du monument mesure 27 mĂštres de long et de 16 Ă  18 mĂštres de large. FouillĂ© entre 1964 et 1967 sous la direction de Jean L'Helgoualc'h, il a Ă©tĂ© classĂ© monument historique en 1965 ; l'État l'a achetĂ© en 1970[23].

    • Tumulus de GoĂ«rem : vue d'ensemble depuis le sud-est.
      Tumulus de Goërem : vue d'ensemble depuis le sud-est.
    • Tumulus de GoĂ«rem : vue de l'entrĂ©e depuis le sud-ouest.
      Tumulus de Goërem : vue de l'entrée depuis le sud-ouest.
    • Tumulus de GoĂ«rem : vue du couloir d'entrĂ©e.
      Tumulus de Goërem : vue du couloir d'entrée.
    • Meule ovale et concave en granite datant du nĂ©olithique trouvĂ©e dans le dolmen de GoĂ«rem (MusĂ©e de Bretagne).
      Meule ovale et concave en granite datant du néolithique trouvée dans le dolmen de Goërem (Musée de Bretagne).

    Antiquité

    Une voie romaine venant de Nantes et Vannes (Darterium) et se dirigeant sur Quimper (Civitas Aquilonia) en longeant d'assez prÚs le littoral possédait un embranchement qui la quittait prÚs du bourg de Landévant et se dirigeait sur Gùvres, en passant par Nostang et parvenait à Gùvres ou cinq découvertes de vases remplis de monnaies romaines (des monnaies datant de Galien, Salonine, Postume, Tetricus I, Tetricus II et Claude II) ont été faites successivement entre 1851 et 1865 ; trois autres ont lieu en 1902[24].

    Moyen-Âge

    GĂąvres : la fontaine Saint-Gildas.

    Gùvres est un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plouhinec et appartint par la suite à la paroisse de Riantec jusqu'en 1868.

    AprÚs les invasions normandes, un prieuré bénédictin, dont le siÚge se trouvait sur le territoire de Gùvres, dénommé alors "Loqueltas" ("lieu de saint Gildas"), possédait alors toutes les terres de Gùvres, Port-Louis, Locmiquélic, Riantec Plouhinec et une partie de Merlevenez que les ducs de Bretagne, notamment François II, leur avaient concédé et sur lesquelles ils disposaient des droits de haute, moyenne et basse justice ; ce prieuré disposait de deux moulins à vent, celui de Ban-Gùvres[Note 3] (situé sur les hauteurs du Lohic) et celui du Sales ; le prieuré était sous la juridiction de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys[25].

    La chapelle du prieuré, de style roman subsista jusqu'en 1896 ; la fontaine Saint-Gildas, voûtée en pierre et dans laquelle on descend par un escalier de 17 marches, existe encore de nos jours[26]. Le manoir du prieuré était situé nettement plus à l'est, entre les Bourgs de Riantec et de Plouhinec[27].

    Gùvres décrit au XVIIe siÚcle

    Dubuisson-Aubenay dĂ©crit ainsi GĂąvres en 1636 : « La pĂ©ninsule appelĂ©e GĂąvres est sĂ©parĂ©e du bourg de Blavet par un bras de mer bien fort et courant de 100 pas de largeur. LĂ  est le hameau, avec la chapelle de saint Gildas, siĂšge d'un prieurĂ© de 3 000 livres de rente, dĂ©pendant de l'abbaye de Saint-Gildas (...). Le manoir dudit prieurĂ© est Ă  une lieue de lĂ  plus loin que Riantec Ă  une lieue et demie, tout au bout de ladite pĂ©ninsule qui joint Ă  la terre ferme par un isthme de 150 ou 200 pas de largeur (...). Au bout de l'isthme de GĂąvres est un Ă©tang d'eau douce qui est assez Ă©troit mais long d'une lieue et cĂŽtoyant la mer Ă  200 pas prĂšs. Ledit manoir est possĂ©dĂ© par le sieur de Pontroger[28], gentilhomme normand d'auprĂšs de Granville et neveu rĂ©signataire sĂ©culier du feu prieur religieux de Saint-GuĂ©das de Rhuys »[29].

    Le prieurĂ© Ă©tait alors en commende, le prieur prĂ©levant la treiziĂšme gerbe. « Des marais Ă  sel (...), au nombre de 38 Ɠillets[Note 4], avec leurs vasiĂšres et appartenances, plus une pĂȘcherie assez proche desdits marais » sont Ă©galement citĂ©s[30].

    Un grand isolement

    « Dans le passĂ©, les habitants de la presqu’üle de GĂąvres dans le Morbihan vivaient comme des Ăźliens. L’extrĂ©mitĂ© de la presqu'Ăźle, oĂč Ă©taient implantĂ©es les habitations, Ă©tait reliĂ©e au continent par un Ă©troit cordon dunaire. Aucune route n’existait entre GĂąvres et Plouhinec. La vie Ă©tait organisĂ©e autour de trois villages, « Gavre, Ban-Gavre et Kersahu »[31].

    « Les 7 km du cordon dunaire n'étaient quasiment jamais empruntés. Ce n'était pas facile d'avancer dans le sable, encore moins sur une telle distance »[32].

    Outre les passages en bateau entre GĂąvres et Port-Louis, deux guĂ©s permettaient la traversĂ©e de la Petite mer de GĂąvres : l'un partait plus loin que Kersahu jusqu’à l'Ăźle de Kerner pour rejoindre Riantec et l’autre Ă  la frontiĂšre de GĂąvres et Plouhinec, au lieu dit Toull laka barzh, jusqu’au village de Kerfaute. Pour ce deuxiĂšme guĂ©, il y avait du cĂŽtĂ© GĂąvres un mĂąt avec au sommet une barrique qui permettait de juger la hauteur de l'eau, d'oĂč son nom "GuĂ© de la barrique"[31]

    L'histoire de GĂąvres est liĂ©e au mĂ©tier de la pĂȘche cĂŽtiĂšre et de la pĂȘche hauturiĂšre avec une prĂ©dilection pour la sardine, avant de devenir une place stratĂ©gique aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles, parallĂšlement au dĂ©veloppement des ports de Lorient et de Port-Louis. Faute de port, les bateaux de pĂȘche s'ancraient Ă  l'entrĂ©e de la Petite mer de GĂąvres[27].

    La premiĂšre navette maritime reliant GĂąvres Ă  Port-Louis fut mise en service le [33].

    Importance de la presqu'Ăźle au XVIIIe siĂšcle

    La pointe et le fort de Porh Puns.

    Le fort de Porh-Puns est construit en 1695 ; il constitue une défense avancée de la rade de Port-Louis dans laquelle la Compagnie des Indes s'est installée en 1666. Il servit par la suite à protéger le port de guerre de Lorient, croisant ses feux avec le fort de Locqueltas (en Larmor-Plage), situé en face sur l'autre rive de la rade. En forme générale de fer à cheval, son accÚs terrestre était coupé à l'origine par un fossé équipé d'un pont-levis. L'ennemi (anglais le plus souvent à l'époque) venant le plus souvent de la mer, la plate-forme de tir se développe à l'ouest et au nord[34].

    • Carte de GĂąvres vers 1700 1.
      Carte de GĂąvres vers 1700 1.
    • Carte de GĂąvres vers 1700 2.
      Carte de GĂąvres vers 1700 2.
    • Carte de GĂąvres vers 1750 1.
      Carte de GĂąvres vers 1750 1.
    • Carte de GĂąvres vers 1750 2.
      Carte de GĂąvres vers 1750 2.
    • Le fort de Porh Puns.
      Le fort de Porh Puns.

    La « Commission de Gùvre »

    Une batterie en terre dĂ©fendant l'entrĂ©e de la presqu'Ăźle, la Redoute verte (ou Fort Vert) fut construite en 1745 ; elle fut revĂȘtue de maçonnerie en 1829.

    Le Ministre de la Marine Hyde de Neuville choisit en 1829 ce site de dunes de vaste Ă©tendue et quasi inhabitĂ© (Ă  l'exception de marais salants qui avaient Ă©tĂ© crĂ©s par les moines du PrieurĂ© de GĂąvres et du hameau de Kersahu) qui avait l'avantage d'ĂȘtre Ă  proximitĂ© de Lorient, pour y crĂ©er la « Commission chargĂ©e des expĂ©riences sur la plage de GĂąvre », vite appelĂ©e plus briĂšvement « Commission de GĂąvre » afin d'y mener une sĂ©rie d'essais concernant « l’étendue des portĂ©es, l’exactitude du tir, la vitesse initiale des projectiles pleins et creux et les effets qu’ils peuvent produire sur les murailles des bĂątiments de guerre[35]. »

    Les expĂ©riences menĂ©es par l'artillerie de Marine jusqu'en 1864 ont Ă©tĂ© compilĂ©es dans le « TraitĂ© de balistique expĂ©rimentale » (1884) de FĂ©lix HĂ©lie. En 1873 un journaliste du Petit Journal, qui visite le champ de tir de GĂąvres, Ă©crit qu'il « est admirablement disposĂ©, la surface est presque plane et il longe la mer »[36].

    Gùvres au XIXe siÚcle avant la création de la commune

    Une enquĂȘte publique concernant un Ă©ventuel rattachement de GĂąvres Ă  Port-Louis fut organisĂ©e en 1838 ; en effet pour se rendre Ă  Riantec, dont GĂąvres dĂ©pendait, par exemple pour les baptĂȘmes, mariages et enterrements, les Gavrais devaient traverser le bras de mer les sĂ©parant de Port-Louis, puis parcourir les 3 km sĂ©parant cette localitĂ© de Riantec[33] ; mais ce projet n'aboutit pas, les GĂąvrais restant trĂšs majoritairement favorables Ă  leur maintien dans la paroisse de Riantec[37].

    En juin 1850 des pĂȘcheurs de GĂąvres ramenĂšrent Ă  la cĂŽte un baleineau pris dans leurs grapins, d'une longueur de plus de 15 mĂštres[38]. Vers la mi-dĂ©cembre 1850 le sloop la Sophie, parti de Nantes Ă  destination de Saint-Louis-du-SĂ©nĂ©gal, qui avait voulu se mette Ă  l'abri de la tempĂȘte entre Groix et le continent, se brisa en mille morceaux Ă  la pointe de GĂąvres ; l'Ă©quipage fut noyĂ© Ă  l'exception du subrĂ©cargue trouvĂ© inanimĂ©, mais que l'on parvint Ă  sauver[39].

    Les travaux de construction des deux cales ouest et est Ă  Ban GĂąvres commencent en 1859 et s'achĂšvent en 1870.

    Les pĂȘcheurs de GĂąvres participaient tous les ans, le jour de la Saint-Jean (24 juin), comme ceux des ports voisins, Ă  la FĂȘte des Courreaux de Groix[40].

    Une épidémie de choléra survint à Gùvres en mars 1866[41].

    Le drame du

    Le dimanche le bateau assurant le passage entre Port-Louis et GĂąvres, parti de la cale de Pennarun-Locmalo avec de nombreux passagers, surchargĂ©, chavira Ă  la suite d'une fausse manƓuvre du patron qui aurait virĂ© de bord trop brutalement car il avait vu que son bateau risquait d'ĂȘtre drossĂ© sur les roches de Belhor. « C'Ă©tait un spectacle horrible qui s'offrait Ă  ce moment ; la mer se couvrait de tĂȘtes humaines, trĂšs rapprochĂ©es les unes des autres en formant un vĂ©ritable chapelet. Ils Ă©taient comme compulsivement cramponnĂ©s les uns aux autres (...). Il y a eu dix personnes qui ont pu Ă©chapper Ă  la mort. Quant aux victimes, on n'en connaĂźt pas le nombre (...) parce que les passagers Ă©taient pour la plupart des engagĂ©s Ă  la pĂȘche Ă  la sardine, et qu'ils n'avaient pas leur famille Ă  GĂąvres, et que, par consĂ©quent, ils n'ont pu encore ĂȘtre rĂ©clamĂ©s ; d'ailleurs, Ă©trangers Ă  la localitĂ©, leurs noms et leur nombre prĂ©cis ne peuvent ĂȘtre fixĂ©s par ceux qui se sont sauvĂ©s. On estime cependant qu'il y a 20 Ă  25 morts »[42].

    Gùvres au XIXe siÚcle aprÚs la création de la commune

    Un décret du du ministre de l'intérieur érige en commune distincte « la presqu'ßle de Gavres et l'ßle de Ksalm », distraits de la commune de Riantec ; le chef-lieu de la nouvelle commune est fixé à Gùvres[43]. Gùvres est aussi érigé en paroisse le .

    À peine GĂąvres avait-il Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en commune indĂ©pendante qu'une polĂ©mique oppose des habitants de Riantec au maire de GĂąvres Ă  propos de la coupe du goĂ©mon de rive, le maire de la nouvelle commune ayant dĂ©cidĂ© par dĂ©cret d'en rĂ©server le droit aux seuls habitants de GĂąvres sur son territoire communal. L'affaire alla jusqu'en Cour de cassation[44].

    Une Ă©cole publique mixte ouvre en 1871, tenue par la congrĂ©gation des Filles de JĂ©sus ; une Ă©cole des garçons, distincte, Ɠuvre en 1873[37].

    En 1884, la direction des Travaux Maritimes décide la construction de la « Route du Polygone », achevée en 1886, ce qui crée enfin un accÚs routier à Gùvres.

    Le , un éboulement fit cinq victimes dans une carriÚre exploitée par le curé de Gùvres dans le but de construire la nouvelle église de la commune[45]. En mai 1888, des incidents opposÚrent le curé qui avait invectivé en chaire une vieille femme qui avait oublié le sou nécessaire pour payer le droit d'occuper sa chaise dans l'église pendant la messe à des paroissiens lassés de ses méthodes autoritaires[46].

    Benjamin Girard Ă©crit en 1889 que « cette petite commune n'a d'autre importance que celle que lui donne sa proximitĂ© du beau et vaste champ de tir qui porte son nom et appartient Ă  la marine. On y trouve quelques usines pour la prĂ©paration de la sardine. L'Ă©glise de GĂąvres est accolĂ©e Ă  une ancienne chapelle romane, prĂšs de laquelle est une fontaine voĂ»tĂ©e en pierre, qui a un escalier de dix-sept marches. La crĂ©ation d'un port Ă  GĂąvres a Ă©tĂ© approuvĂ©e en 1886 ; les travaux, on l'espĂšre, commenceront dans un avenir prochain »[47].

    En 1893, une nouvelle épidémie de choléra frappe 36 personnes à Gùvres, provoquant six décÚs, dont celui de l'ancien maire Jean-Louis Rinfrais.

    Le , environ 1 500 pĂȘcheurs, y compris 300 patrons de barques, de Port-Louis, GĂąvres, Riantec, Plouhinec et PlƓmeur, dĂ©cidĂšrent de ne plus prendre la mer, protestant contre le prix auquel leurs sardines Ă©taient achetĂ©s par les usiniers et les conditions gĂ©nĂ©rales de vente[48]. En 1897, une grĂšve Ă©clata parmi les pĂȘcheurs de sardines : « ils refusent d'aller Ă  la pĂȘche si les usiniers ne consentent pas Ă  payer au moins cinq francs le mille » Ă©crit le journal La Croix du [49].

    Une mairie-Ă©cole est construite en 1898.

    Dans la nuit du , un bateau de pĂȘche, le Jeune-Alphonse, montĂ© par 15 hommes de GĂąvres, se perdit dans l'archipel des GlĂ©nan ; deux marins trouvĂšrent la mort dans ce naufrage[50].

    La Belle Époque

    En 1906, la revue catholique Le Correspondant dĂ©plore qu'Ă  GĂąvres, de mĂȘme que dans les ports voisins, on ne voit que trĂšs peu d'hommes Ă  la messe, mais que les femmes par contre y assistent nombreuses[51].

    La construction du port

    Le port, en projet depuis 1884, est enfin construit en 1908 et 1909.

    La crise sardiniĂšre
    Bateaux Ă  GĂąvres vers 1910 (carte postale).

    La crise sardiniĂšre frappa durement les pĂȘcheurs de GĂąvres en 1908. Le journal L'Ouest-Éclair Ă©crit dans un article intitulĂ© "La dĂ©tresse des pĂȘcheurs sardiniers" : « À GĂąvres, on peut voir tous les jours, Ă  l'heure de la marĂ©e, des centaines de femmes et d'enfants descendre le long des rochers et des grĂšves qui entourent la presqu'Ăźle. La cueillette des coquillages, bigorneaux, palourdes, etc. commence : elle dure tout le temps de la marĂ©e. On fait deux parts de la pĂȘche : l'une rĂ©servĂ©e Ă  la nourriture de la famille, l'autre au mareyeur. Le gain que donne cette pĂȘche Ă  la famille n'est pas trĂšs abondant (...) »[52].

    Épave de bateau dans le port de Ban Gñvres.

    Dans le mĂȘme article est dĂ©crit le rythme de vie habituel des pĂȘcheurs de GĂąvres : « Dans le cours de l'annĂ©e, ces pĂȘcheurs se livrent successivement Ă  trois pĂȘches diffĂ©rentes : en hiver "ils font" le mulet, au printemps le maquereau, et, en Ă©tĂ© la sardine. De ces trois pĂȘches, celle de la sardine est la plus importante et la plus lucrative. Elle dure environ cinq longs mois, depuis juin jusqu'Ă  fin octobre. Quand elle est abondante, pour quelques mois au moins, elle donne un peu d'aisance et de bien-ĂȘtre Ă  nos populations du littoral. (...) Cependant, tout bien considĂ©rĂ©, le rendement moyen des pĂȘches Ă  la sardine qui passent pour abondantes aux yeux des pĂȘcheurs eux-mĂȘmes, est relativement peu Ă©levĂ© : 250 ou 300 francs pour cinq mois de dur labeur ! (...) Mais hĂ©las ! voilĂ  de longues annĂ©es que de pareils gains n'ont pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par les pĂȘcheurs de GĂąvres pendant la pĂȘche d'Ă©tĂ©. La sardine abandonne nos rivages, crie-t-on de tous cĂŽtĂ©s. (...) Les campagnes de pĂȘche de 1904-1905-1906 ont Ă©tĂ© peu lucratives pour nos pĂȘcheurs (...). Quant Ă  la campagne de 1907, elle a Ă©tĂ© nulle comme rendement. (...). Tous les GĂąvrais font en Ă©tĂ© la pĂȘche de la sardine. La population tout entiĂšre de la presqu'Ăźle vit de cette industrie. (...) Autant dire que le marin-pĂȘcheur [n'a plus] d'autre ressource que celle d'empĂȘcher, par tous les moyens, sa nombreuse famille de toucher le dernier fonds de la misĂšre et peut-ĂȘtre mĂȘme de mourir de faim »[52].

    Le recteur de GĂąvres, Le Bars, incita les pĂȘcheurs de sa paroisse Ă  faire des jardins ouvriers, Ă  la fois pour occuper leur temps Ă  terre, lutter contre l'alcoolisme et procurer Ă  leurs familles durement touchĂ©es par la crise sardiniĂšre quelque nourriture d'appoint. Il rĂ©digea notamment un calendrier horticole en langue bretonne qui fut distribuĂ© aux pĂȘcheurs de la rĂ©gion[53].

    Lors de la tempĂȘte du , le bateau de pĂȘche Colette sombra prĂšs de la Pointe de GĂąvres ; le naufrage fit deux victimes. La mĂȘme tempĂȘte jeta deux chaloupes de pĂȘche, le Pelletan et l' Étoile-des-Mers, sur les rochers de Ban GĂąvres[54]. Le le naufrage du bateau de pĂȘche Marie-Louise, de GĂąvres, provoqua la noyade du mousse ; le reste de l'Ă©quipage fut sauvĂ©[55].

    La PremiĂšre Guerre mondiale

    Si, jusqu'en 1915, le centre d'essais de l'artillerie de Marine de l'Ăźle Saint-Michel produit essentiellement des poudres et des obus (les premiers projectiles Ă  fausse ogive tirĂ©es sur le front en 1915 Ă©taient des obus dessinĂ©s et Ă©tudiĂ©s Ă  GĂąvres), les savants mobilisĂ©s y perfectionnent aussi les mĂ©thodes de calcul pour les trajectoires des tirs contre les objectifs aĂ©riens. L'Ă©quipement se modernise : en 1916, des nouveaux appareils pour la mesure du vent Ă  toute altitude, des enregistreurs de tempĂ©rature, de densitĂ© et d'humiditĂ© de l'air en 1918. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique vient sur place le 3 septembre 1917 se rendre compte de l’évolution des tirs d’artillerie[56].

    Le monument aux morts de GĂąvres porte les noms de 40 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale ; parmi eux cinq au moins sont morts sur le front belge, dont quatre (Émile Guillaume, Yves Le Guen, Lucien Padellec et Charles Quer) dĂšs 1914 ; trois au moins sont morts dans les Balkans consĂ©cutivement Ă  l'ExpĂ©dition de Salonique (Louis Gallic, marsouin au 54e rĂ©giment d'infanterie coloniale, tuĂ© Ă  l'ennemi le dans l'actuelle MacĂ©doine du Nord ; Émile Corvec, marin mort des suites de ses blessures sur son bateau, le cuirassĂ© Justice, Ă  AthĂšnes le et BenoĂźt Mollo Ă  Salonique le ) ; deux au moins sont des marins morts en mer (Nicolas Galiote, mort lors du naufrage du contre-torpilleur Dague victime d'une mine dĂ©rivante en Mer Adriatique le et FĂ©lix Thomas le Ă  bord du trois-mĂąts Pierre-Antonine);la plupart des autres sont morts sur le sol français : Caporal Prado Louis du 6Ăšme rĂ©giment du GĂ©nie tuĂ© au combat le 02 septembre 1916 Ă  Longueval (Aisne), Ă  l'exception d'Édouard LescoĂ«t, marin Ă  bord du croiseur cuirassĂ© Jeanne-d'Arc, mort de maladie le Ă  Sfax (Tunisie) ; deux (Joseph Duic et Georges Le Bihan) sont morts en 1919, donc aprĂšs l'armistice[57].

    Des prisonniers de guerre allemands furent internés à Gùvres pendant la PremiÚre Guerre mondiale[58].

    L'Entre-deux-guerres

    Port-Louis : embarcadĂšre pour GĂąvres (carte postale H. Laurent, vers 1920).
    Avis aux navigateurs concernant un pĂ©rimĂštre temporaire d'exclusion maritime en raison de tirs depuis le Polygone de GĂąvres sur le SMS ThĂŒringen (journal L'Ouest-Éclair du ).

    Le pardon de Gùvres, en l'honneur de saint Gildas, était organisé chaque année au mois de septembre[59].

    GĂąvres Ă©tait un port de pĂȘche petit mais actif : par exemple, le journal L'Ouest-Éclair du Ă©crit que le 21 mai de cette annĂ©e-lĂ  8 bateaux sont sortis pĂȘcher la sardine (12 bateaux le lendemain), ramenant de 400 Ă  500 sardines par bateau et 25 sortis pĂȘcher le maquereau, en ramenant en moyenne de 300 Ă  400 par bateau[60].

    En novembre 1919, la chaloupe de pĂȘche Jeune-CĂ©cile, de GĂąvres, sombra, victime de la tempĂȘte, au large de DoĂ«lan : son Ă©quipage parvint Ă  regagner la cĂŽte[61]. Le l'Ă©pave d'une chaloupe de pĂȘche de DoĂ«lan, immatriculĂ©e 4 105 Ă  Concarneau, chavirĂ©e sur tribord et le mĂąt brisĂ©, fut retrouvĂ©e sur la cĂŽte de GĂąvres[62]. Le , le Surcouf fut jetĂ© Ă  la cĂŽte sur les rochers de GĂąvres, mais put ĂȘtre renflouĂ©[63]. Le , le remorqueur Larmor, de Lorient, s'Ă©choua Ă  la pointe des Saisies, mais il put ĂȘtre renflouĂ©[64]. Le , la goĂ©lette Ă  moteur Virgo-Fidelis, en plein brouillard, se jeta sur les rochers Ă  proximitĂ© du sĂ©maphore de GĂąvres, subissant de graves avaries ; elle put toutefois ĂȘtre renflouĂ©e[65]. Le , le dundee Ă  moteur Avenir du Marin, de Lorient, victime d'une forte houle (presque un raz-de-marĂ©e) se perdit sur les rochers de GĂąvres avec ses sept hommes d'Ă©quipage[66]. Le , le guetteur du sĂ©maphore de GĂąvres dĂ©couvrit en regardant vers l'est un navire immergĂ© dont seul le mĂąt, auquel un homme Ă©tait agrippĂ©, Ă©mergait : c'Ă©tait le patron de l' Anse du Sach, un thonier d'Étel ; les cinq hommes de l'Ă©quipage furent victimes du naufrage[67].

    En 1933 une "Commission de la Marine" du SĂ©nat reconnaĂźt qu'« une entrave absolue Ă©tait apportĂ©e au dĂ©veloppement normal des communes d'Étel, d'Erdeven, de Plouharnel et de Plouhinec, par les sujĂ©tions et les dangers rĂ©sultant pour elles de la proximitĂ© du champ de tir de GĂąvres ; que le dommage ainsi causĂ© pouvait ĂȘtre assimilĂ© Ă  une Ă©viction et qu'il devait donc faire l'objet d'une juste et prĂ©alable indemnitĂ© »[68].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de GĂąvres.
    Canons français au service de l'armée allemande à la pointe des Saisies en 1941.

    Le la pinasse Ă  moteur Roger, ancienne barque sardiniĂšre transformĂ©e pour pĂȘcher au chalut, de GĂąvres, sombra corps et biens aux abords des Cardinaux[Note 5] ; le naufrage, probablement dĂ» Ă  des faits de guerre, fit 6 victimes (dont EugĂšne et Marc Mollo ainsi qu'Émile Junier et Marc Breurec), toutes de GĂąvres[69].

    Les blockhaus prĂšs de la pointe des Saisies.
    Un des blockhaus de la pointe des Saisies.

    En raison des bombardements de la région lorientaise, la mairie de Gùvres fut repliée à Mériadec, prÚs de Sainte-Anne d'Auray pendant une bonne partie de la guerre.

    Le monument aux morts de GĂąvres porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Charles Guillaume, second maĂźtre timonier, est mort lors du naufrage de son bateau des Forces navales françaises libres, le Chasseur 5 Carentan, pris dans une violente tempĂȘte, Ă  une trentaine de kilomĂštres de l'Île de Portland, le ; Alexandre Le Corvel, rĂ©sistant, est mort en dĂ©portation le alors qu'il Ă©tait dĂ©tenu au camp de concentration de Neuengamme[57].

    Le carré militaire du cimetiÚre de Gùvres abrite les tombes de cinq aviateurs dont quatre britanniques : deux (Herbert Smith et Norman Whittaker), péris en mer, leur avion Bristol Beaufort ayant été abattu le alors qu'il revenait d'une opération sur Saint-Nazaire, et trois (Evan Davies et William Hogg ), péris en mer, leur avion Avro Lancaster ayant été abattu lors d'une attaque sur la base sous-marine de Lorient ; et d'un aviateur polonais (Edward Korecki) qui était à bord d'un avion Vickers Wellington abattu le par la flak allemande lors d'une opération de largage de mines sur Lorient[70].

    L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale

    Monument aux morts : Jean Mentec, lieutenant au 3e régiment étranger de parachutistes, est mort pour la France le au Tonkin pendant la Guerre d'Indochine « des suites d'une maladie contractée en service »[57].

    Le GERBAM

    Le GERBAM (Groupe d'Ă©tudes et de recherche en balistique armes et munitions), un des Centres d'essais de la Direction des constructions navales de la DGA (Direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement) implantĂ© Ă  Lorient, a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1972, succĂ©dant Ă  la « Commission d'expĂ©rience de GĂąvres » (Centre des Ă©tudes de balistique intĂ©rieure et extĂ©rieure de l'artillerie navale) qui Ă©tait implantĂ©e localement depuis plus d'un siĂšcle. Le GERBAM dispose d'un centre d'essais, dans le domaine de l'artillerie de marine et des blindages, constituĂ© d'un polygone terrestre de 400 hectares en terrain militaire et 1 200 hectares en zone de servitude militaire, sur les dunes du littoral, entre GĂąvres et l'entrĂ©e de la presqu'Ăźle de Quiberon, d'un polygone marin entre la presqu'Ăźle de Quiberon, Belle-Île-en-Mer et Groix permettant des tirs en mer jusqu'Ă  50 km de portĂ©e et d'un centre informatique. En 1992, l'effectif Ă©tait de 180 personnes dont 34 cadres[71]. Le GERBAM a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© Ă  l'ETBS (Établissement d'ExpĂ©riences Techniques de Bourges) en 2003, devenu DGA Techniques terrestres en 2009.

    L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale

    Jean Mentec, lieutenant au 3e régiment étranger de parachutistes, est mort pour la France le au Tonkin pendant la Guerre d'Indochine « des suites d'une maladie contractée en service »[57].

    Blasonnement

    Les armoiries de GĂąvres se blasonnent ainsi :

    D’hermine Ă  une chĂšvre d’or accompagnĂ©e en chef d’une lettre capitale G de gueules ; au chef d’azur Ă  une sardine d’argent.
    Conc. M. van Berten.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[72]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1868 1876 Pierre Cadoret[Note 6] Propriétaire d'une presse à sardines sur la Grande Plage.
    1876 1878 Jean-Baptiste DevÚze[Note 7] Propriétaire d'une presse à sardines au Goërem.
    1878 1880 Jean-Louis Rinfrais[Note 8] Menuisier.
    1880 1885 Jean-Baptiste DevĂšze DĂ©jĂ  maire entre 1876 et 1878.
    1885 1892 François Mollo[Note 9] Marin-pĂȘcheur (propriĂ©taire de deux bateaux).
    1892 1935 Marc Le Guen[Note 10] Armateur, copropriétaire deux thoniers et de chaloupes sardiniÚres. Chevalier de la Légion d'honneur en raison de son attitude pendant l'épidémie de choléra de 1893.
    1935 1942 Jean-François PaubÚze[Note 11] Commissaire de la Marine, chef du service des approvisionnements de la flotte à l'intendance maritime de Lorient.
    1942 1943 Joseph Daniel[Note 12] Charpentier au Polygone de GĂąvres.
    1943 1945 Alexis Dréan[Note 13] Quartier-maßtre canonnier. Nommé président de la Délégation spéciale.
    1945 1959 Henri Padellec[Note 14] Patron pĂȘcheur.
    1959 1965 René Quer[Note 15] Commerçant, gérant des "Galeries Gùvraises" ; il fut maire à 37 ans.
    1965 1995 Georges Carton[Note 16] Charpentier sur fer, puis secrétaire à la commission d'expériences de Gùvres. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale.
    1995 1997 Bénoni Lion[Note 17] Marine Nationale, puis directeur d'exploitation chez l'armateur Jégo-Quéré à Lorient.
    1997 2001 Gilbert Gommendy[Note 18] Directeur des Miroiteries de l'Ouest Ă  Lorient, puis Ă  Saint-Brieuc[73].
    2001 2008 Henri Quer[Note 19] PS Secrétaire administratif au MinistÚre de la Défense.
    2008
    RĂ©Ă©lu en 2014 et 2020[74]
    En cours Dominique Le Vouëdec[Note 20] PS Directeur adjoint de la Caisse d'Allocations Familiales de Quimper.
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1872. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[76].

    En 2020, la commune comptait 679 habitants[Note 21], en diminution de 3,14 % par rapport Ă  2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 0661 2291 3351 2671 2271 2781 3071 3221 269
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1 1471 0791 0801 0909691 2071 2051 1661 076
    1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2020
    939848893826813752701680679
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[77] puis Insee Ă  partir de 2006[78].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Monuments

    • Tumulus de GĂąvres[79]. Ce tumulus, qui a servi d'aire de jeux Ă  de nombreuses gĂ©nĂ©rations d'enfants gĂąvrais, est un dolmen Ă  couloir sous tumulus classĂ© monument historique en 1965. Il est aujourd'hui condamnĂ©, victime de dĂ©gradations.
    • Église Saint-Gildas
    • Chapelle
    • Fort de Porh-Puns (inscrit monument historique en 2017)
    • Nombreux blockhaus datant de la Seconde Guerre mondiale, avec les portes blindĂ©es, les emplacements de canons, de mortiers et de mitrailleuses. Ces blockhaus gardaient l'entrĂ©e de la rade de Lorient, qui Ă©tait durant la Seconde Guerre mondiale une base importante pour les sous-marins de la Kriegsmarine.
    • Brise-lame protĂ©geant le port des marĂ©es et du vent.
    • L'Ă©pave du SMS ThĂŒringen, cuirassĂ© allemand du dĂ©but du XXe siĂšcle qui a servi de cible pour le centre d'essai de l'artillerie de marine, reste visible au large de la plage.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Levasseur (1909-1947), officier de marine et compagnon de la LibĂ©ration. Mort accidentellement au polygone de tir de GĂąvres.

    Environnement

    La presqu'ßle de Gùvres est un espace littoral cÎtier fragile qui bénéficie du climat océanique et de la biodiversité marine, mais qui est particuliÚrement vulnérable aux aléas climatiques.

    Un combat contre un projet d'extraction de sable marin au large de la commune a été initié par l'Association de sauvegarde du littoral de la presqu'ßle de Gùvres qui assure le pilotage du Collectif le peuple des dunes. Selon la presse, l'abandon début de ce projet rassure les élus et la population[80].

    En 2012, les plages de Gùvres ont bénéficié d'un large programme de réensablement. Le sable a été prélevé dans la rade de Lorient puis redistribué sur les différentes plages à l'aide d'un navire spécialisé.

    Risques naturels

    Un cinquiĂšme du littoral breton est exposĂ© au risque de submersion marine[81] et/ou de recul du trait de cĂŽte qui augmente avec l'Ă©lĂ©vation du niveau de la mer. Certains quartiers de GĂąvres sont effectivement dĂ©jĂ  situĂ©s sous le niveau des hautes-mer et la commune a subi des dĂ©gĂąts importants lors de la tempĂȘte de 2001 et plus encore lors de celles de 2008, mais ne subira aucun dĂ©gĂąts lors des tempĂȘtes de 2014, grĂące aux multiples travaux entreprit aprĂšs la tempĂȘte de 2008. Ceci a justifiĂ© que GĂąvres soit une commune test pour le SchĂ©ma dĂ©partemental de prĂ©vention des risques littoraux mis en place par le conseil gĂ©nĂ©ral du Morbihan[81] et ses partenaires.
    L'Ă©laboration d'un schĂ©ma de dĂ©fense est en cours pour protĂ©ger la digue contre les assauts de la mer pendant les grandes tempĂȘtes avec des forts coefficients de marĂ©e ou contre les surcotes liĂ©es Ă  la combinaison de la marĂ©e haute, du vent venant de la mer et d'une forte dĂ©pression mĂ©tĂ©orologique continentale. Des dĂ©bats sont en cours sur l'opportunitĂ© et mĂȘme les possibilitĂ©s de lutter contre la mer, ou sur des solutions de recul et repli moins coĂ»teuses et peut-ĂȘtre parfois plus durables (par exemple une dizaine de familles dont les habitations ont Ă©tĂ© dĂ©truites Ă  Criel-sur-Mer ont Ă©tĂ© relogĂ©es). Un Atlas des risques littoraux (en cours) devrait aider les gens Ă  mieux choisir les lieux d'habitation et urbanisation[81].

    Lors de la tempĂȘte Johanna[82] (survenue dans la nuit du 10 au ), une partie de GĂąvres a Ă©tĂ© inondĂ©e. À la suite de la tempĂȘte Xynthia, le niveau d'ensablement a profondĂ©ment diminuĂ©, or c'est le sable qui protĂšge de l'Ă©rosion marine en jouant un rĂŽle d'amortisseur naturel, d'oĂč la nĂ©cessitĂ© d'opĂ©rer des apports de sable (la dune le long de la Grande Plage a Ă©tĂ© surĂ©levĂ©e d'1,60 mĂštre) [83]. L'accĂšs terrestre Ă  GĂąvres est menacĂ© par l'Ă©rosion du tombolo long de 6 kilomĂštres qui le permet. Sa protection va entraĂźner des dĂ©penses importantes : une enveloppe de deux millions d'euros est dĂ©jĂ  assurĂ©e en 2020, mais risque fort de ne pas suffire, selon le maire Dominique Le VouĂ«dec[84].

    Si les prĂ©visions sont exactes, le cordon ombilical que constitue la route du Polygone sera submergĂ© Ă  l'horizon 2100, peut-ĂȘtre avant, et GĂąvres redeviendra une Ăźle[85].

    Tourisme

    • GĂąvres possĂšde de trĂšs belles plages, Ă  la fois de sable et de roches. Les principales plages sont : la Grande Plage, la plage du Petit-GoĂ«rem et celle du Grand-GoĂ«rem.
    • Deux campings sont disponibles.
    • Plusieurs appartements Ă  louer sont disponibles sur la presqu'Ăźle.

    Voies de communication et transports

    Voies routiĂšres

    Le village étant une presqu'ßle, il n'y a qu'une seule route d'accÚs, passant par Plouhinec. Cette route d'accÚs traverse un terrain militaire, le Polygone de tir de Gùvres, un ancien centre d'essai militaire de la Délégation générale pour l'Armement (DGA) qui a désormais fermé ses portes.

    Transports en commun

    La commune de Gùvres est desservie par le réseau CTRL[86] :

    LigneB4Gñvres - Embarcadùre ↔ Port-Louis - Locmalo (Bateau)

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Ban signifie embouchure.
    4. Un Ɠillet est un bassin de marais salant.
    5. Les Cardinaux sont à l'est de l'üle d'HƓdic.
    6. Pierre Cadoret, né en 1815 à Riantec, décédé le à Gùvres.
    7. Jean-Baptiste DevÚze, né le à Nantes. Son frÚre Jean-Marie DevÚze (1838-1892) était fabricant de conserves alimentaires à Groix.
    8. Jean-Louis Rinfrais, né le à Plouhinec, décédé le à Gùvres.
    9. François Mollo, né le à Gùvres, alors commune de Riantec ; décédé le à Gùvres.
    10. Marc Le Guen, né le à Gùvres, alors commune de Riantec ; décédé le à Gùvres.
    11. Jean-François PaubÚze, né en 1884, décédé le à Gùvres.
    12. Joseph Daniel, né le à Gùvres, décédé le à Gùvres.
    13. Alexis Dréan, né le à Gùvres, décédé le à Gùvres.
    14. Henri Padellec, né le à Gùvres, décédé le à Lorient.
    15. René Quer, né le à Gùvres, décédé le à Lorient.
    16. Georges Carton, né le à Gùvres.
    17. Né à Gùvres, décédé en 1997 en cours de mandat.
    18. Né à Paris, décédé en juillet 2015.
    19. Henri Quer, né le à Gùvres
    20. Dominique Le Vouëdec, né le à Hennebont.
    21. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 28 dĂ©cembre 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660389r/f5.image.r=G%C3%A2vres?rk=1030048;0
    2. Marcel Brunet, "La baie de GĂąvres et ses enveloppes : contribution Ă  l'Ă©tude de l'Ă©volution des cĂŽtes du littoral atlantique breton", 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56518086/f15.image.r=G%C3%A2vres?rk=257512;0
    3. Suzanne Durand, Le tertiaire et le quaternaire des environs de Port-Louis (Morbihan), "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", décembre 1956, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6570653j/f67.item.r=G%C3%A2vres
    4. Pierre-Yves Lautrou, Vincent Olivier, Jean-Michel Demetz, Stéphane Renault, « Le cordon dunaire de Gùvres », L'Express, 27 août 2008.
    5. Stéphane Brousse, "Batraciens et reptiles en Bretagne", Yoran Embaner, Fouesnant, 2014, (ISBN 978-2-916579-63-4).
    6. « Grand Site de France. Dunes Sauvages de Gùvres à Quiberon », sur gavres-quiberon.fr (consulté le ).
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lorient », sur insee.fr (consulté le ).
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    81. La mer monte, la Bretagne va rétrécir
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    Voir aussi

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