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ForĂȘt en France

Les forĂȘts en France mĂ©tropolitaine couvraient en 2019, selon l'Institut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN), 17 millions d'hectares (168 000 km2)[3], soit 31 % du territoire, un taux de boisement proche du taux mondial. L'inventaire forestier national inventorie sur le territoire mĂ©tropolitain plus de 190 espĂšces d'arbres (dont 142 feuillues) regroupĂ©es en 70 essences forestiĂšres[4], rĂ©parties en 7 essences principales : chĂȘne, hĂȘtre, chĂątaignier, pin maritime, pin sylvestre, Ă©picĂ©a et sapin[5].

Image satellitaire (aoĂ»t 2002) : la forĂȘt (vert foncĂ©) couvre, en 2016, 16,9 millions d’hectares, soit 31 % du territoire.
Les forĂȘts française accueillent plus de 700 millions de visiteurs chaque annĂ©e. 9 Français sur 10 vont au moins une fois par an dans cet espace naturel, ce qui le classe au deuxiĂšme rang prĂ©fĂ©rĂ© durant leur temps libre, juste derriĂšre la campagne. Les forĂȘts publiques gĂ©rĂ©es par l'ONF comportent plus de 18 000 km de sentiers pĂ©destres, 8 000 km de pistes cyclables et 18 000 km de pistes cavaliĂšres[1].
Volume de bois moyen sur pied par hectare de forĂȘt (estimation pour 2014)[2].

Les forĂȘts des dĂ©partements d'outre-mer ont les couvertures forestiĂšres suivantes[6]: 83 000 km2 (96 %) de forĂȘt amazonienne en Guyane ; 1 370 km2[7] (53 %) Ă  La RĂ©union; la Martinique : 490 km2 (46 %) ; Mayotte 140 km2 (37 %) ; la Guadeloupe : 640 km2 (39 %).

Au total, la France mĂ©tropolitaine et les dĂ©partements et rĂ©gions d'outre-mer (DROM) comptent donc 255 640 km2 de forĂȘts diverses, soit 38,10 % des 672 000 km2 du pays. On y recense prĂšs de 1 800 essences forestiĂšres[5], une biodiversitĂ© essentiellement due aux DROM.

En mĂ©tropole, et aprĂšs une longue pĂ©riode de rĂ©gression et un minimum au XIXe siĂšcle, la surface forestiĂšre[8] a regagnĂ© 60 000 km2 de 1912 Ă  2012[9] - [10], progressant de 0,7 % par an, principalement en rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne et en Bretagne[2], alors que le bocage a beaucoup rĂ©gressĂ© et que la rĂ©colte de bois augmentait (passĂ©e de 24 millions de mĂštres cubes en 1908 Ă  54 millions de mĂštres cubes en 2009[10]). L'effort de reboisement a bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un contexte d'intensification de l'agriculture et de dĂ©prise agricole en basse montagne. MalgrĂ© le dĂ©veloppement urbain et des infrastructures, l'abandon de la traction hippomobile, la dĂ©localisation de certaines productions et l'industrialisation ont libĂ©rĂ© des surfaces importantes de terres agricoles.

La forĂȘt mĂ©tropolitaine française reprĂ©sente 10 % de la surface boisĂ©e europĂ©enne (4e position, derriĂšre la SuĂšde, la Finlande et l'Espagne respectivement dotĂ©es de 270 000, 220 000 et 180 000 km2 environ (selon la FAO).

Cette forĂȘt a souffert des tempĂȘtes des 26 et 27 dĂ©cembre 1999, qui ont abattu l'Ă©quivalent de sept annĂ©es de rĂ©colte[11] ainsi que de la tempĂȘte de janvier 2009[12]. La forĂȘt française absorbe 63 millions de tonnes de CO2 chaque annĂ©e selon l'ONF[13].

Histoire

Lors de la derniĂšre pĂ©riode glaciaire, la steppe Ă  mammouths est au cƓur de l'Europe.
Évolutions comparĂ©es de la surface forestiĂšre et de la population en France.
Répartition de la ressource en bois distribuée par essences (estimation pour 2014)[2].
Accroissement (par départements, estimation pour 2014)[2]
Répartition du volume sur pied en France (avec proportions feuillus/résineux) en 2014.
Taux boisement par département en 2014 (estimation IGN/inventaire forestier)[2].

La forĂȘt française est pour partie la continuitĂ© d'une forĂȘt qui s'est Ă©tendue et contractĂ©e au rythme des derniĂšres glaciations, avec prĂ©servation de nombreuses essences d'arbres thermophiles dans des refuges glaciaires primaires (pĂ©ninsules ibĂ©rique, italienne et balkanique) et secondaires (cĂŽtes, vallĂ©es cĂŽtiĂšres, falaises de moyenne montagne bien exposĂ©es)[14]. Lors de la derniĂšre pĂ©riode glaciaire (il y a 20 000 ans), le climat est de 4 Ă  7° plus froid que le climat actuel, le niveau des ocĂ©ans Ă©tant Ă  cette Ă©poque environ 120 m plus bas qu’actuellement[15]. La steppe Ă  mammouths repose sur un permafrost de plusieurs centaines de mĂštres de profondeur. Il y a 16 000 ans environ, avec le rĂ©chauffement climatique et le recul des glaciers formĂ©s, les arbres thermophiles dont l'aire de rĂ©partition s'Ă©tait rĂ©duite aux zones refuges mĂ©diterranĂ©ennes, recolonisent l'Europe. Une forĂȘt peu diversifiĂ©e s'installe, dominĂ©e par le pin sylvestre et le bouleau, avant d'ĂȘtre relayĂ©e par les chĂȘnes et les hĂȘtres. La colonisation complĂšte de l'Europe est achevĂ©e vers 6 000 ans BP mais il reste de vastes clairiĂšres naturelles[16].

Au NĂ©olithique, Ă  partir des nombreuses clairiĂšres naturelles sur certains sols, tels que le lƓss, l'homme semble avoir commencĂ© par dĂ©fricher (probablement Ă  l'aide du feu, de haches de pierre de type tranchet et de mĂąchoires de castor) pour y Ă©tendre peu Ă  peu champs, prairies et pacages de sous-bois[17].

L'impact humain devient perceptible Ă  partir de l'Ăąge du fer (environ 800 av. J.-C.) et semble s'accĂ©lĂ©rer au cours de l'Ă©poque gallo-romaine[18]. Quand Jules CĂ©sar entre en Gaule au moment de sa conquĂȘte, il trouve la mythique forĂȘt charbonniĂšre au nord et Ă  l'est, mais aussi une Gaule en grande partie dĂ©frichĂ©e et occupĂ©e par l'agriculture. MalgrĂ© cette rĂ©alitĂ© mise en Ă©vidence par les recherches scientifiques, persiste le mythe de l'immense et impĂ©nĂ©trable forĂȘt qui aurait recouvert la Gaule tout entiĂšre[19].

La romanisation oppose forĂȘt et civilisation. La silva (forĂȘt) est le domaine du sauvage, alors que l’ager (espace ouvert et remodelĂ©, cultivĂ© par l'Homme) est du cĂŽtĂ© de la culture. On devient peu Ă  peu propriĂ©taire de la terre cultivĂ©e alors que la nature est res nullius, et que les bois et forĂȘts restent hors de la citĂ©, souvent classĂ©s comme locus neminis (« lieu n'appartenant Ă  personne » et donc Ă  tous). Le Gaulois consommait gibier, glands, chĂątaignes et fruits des bois, lĂ  oĂč le Romain et le Gallo-Romain apportent le pain, le vin, et l'huile issus des cultures, cantonnant la forĂȘt et la friche au saltus (espace inculte et sauvage) qu'il faut maĂźtriser.

Les mots forestis, silva, foresta apparaissent sous la plume des mérovingiens latinisés, dans les diplÎmes de Childebert II (v. 570-595) et de Sigebert III (v. 631-656). La silva forestis est alors domaine réservé aux chasses et coupes de bois du roi, les premiers forestieri étant les agents royaux chargés de la garder et l'administrer.

Le droit du défrichement peine à s'exprimer alors qu'existe souvent un droit coutumier ;

  • droit d'affouage (ramassage du bois mort, cassĂ© ou de chablis pour le feu) ;
  • droit de « marronnage » (coupe de perches destinĂ©s aux piquets et outils) ;
  • droit de panage et droit de glandĂ©e permettaient d'amener des porcs dans une chĂȘnaie (et / ou de ramasser des glands) ;

Ces droits sont néanmoins encadrés et surveillés.

Le dĂ©clin de l'Empire romain Ă  partir de la fin du IIIe siĂšcle puis les raids vikings au IXe siĂšcle se traduisent au haut Moyen Âge par le recul des finages cultivĂ©s au profit des massifs boisĂ©s, comme l'attestent les voies romaines qui contournaient initialement les forĂȘts et qui se retrouvent dans les bois[20].

Alors que les historiens ont souvent imaginĂ©, du XVIIe siĂšcle au XIXe siĂšcle, que la France Ă©tait couverte d'un Ă©pais manteau de bois et de marais, la palĂ©oĂ©cologie, la palĂ©ontologie rĂ©cente, l'archĂ©ozoologie, l'anthracologie (Ă©tude des charbons de bois), la carpologie (Ă©tude des palĂ©osemences) et la palynologie (Ă©tude des pollens fossiles) ont rĂ©uni une grande quantitĂ© de preuves indiquant que les arbres ont trĂšs rapidement recolonisĂ© les limons et roches libĂ©rĂ©s des glaces, mais aussi qu'ils ont dĂ» reculer de zones que la mer rĂ©occupait, et que la forĂȘt n'Ă©tait pas une immense Ă©tendue dense et homogĂšne, mais une immense mosaĂŻque de forĂȘts denses aux grands arbres, des landes plus ou moins ouvertes, de prairies naturelles entretenues par de vastes troupeaux de grands herbivores, de bois Ă©pars, clairs et d'un complexe de zones humides (lacis de tresses et mĂ©andres de cours d'eau, mares, Ă©tangs, lacs, tourbiĂšres) notamment entretenues et ouvertes Ă  la lumiĂšre par les barrages de castors et leur Ɠuvre de recĂ©page constant. Ainsi, si l'« Ăšre des grands dĂ©frichements » mĂ©diĂ©vaux (expression de Marc Bloch[21]) qui est ouverte dans la plupart des rĂ©gions Ă  partir de 1050, a continuĂ© de rĂ©duire les espaces forestiers, l'essentiel des dĂ©frichements a bien souvent eu lieu au NĂ©olithique entre 6 000 et 4 000 ans BP[22].

Les dĂ©frichements n'ont pas cessĂ© jusqu'au XIXe siĂšcle. Au XXe siĂšcle, alors que le charbon et les importations de bois exotiques permettent d'Ă©conomiser le bois local, la forĂȘt recommence Ă  gagner du terrain, mais surtout en moyenne montagne, sur des landes dĂ©laissĂ©es par l'agriculture et en boisements parfois trĂšs artificiels.

Structure

Selon la dĂ©finition de l'inventaire forestier, prĂšs de la moitiĂ© de la forĂȘt française est constituĂ©e de peuplements monospĂ©cifiques (soit 7,3 millions d’hectares). Les peuplements Ă  deux essences reprĂ©sentent un tiers des peuplements, ceux Ă  plus de deux essences 16 %[23]. Les mĂ©langes de plus de quatre essences sont assez rares et surtout prĂ©sents dans quelques zones de l'est du pays forĂȘts oĂč les forĂȘts sont les plus diversifiĂ©es (Vosges & Jura oĂč la forĂȘt jardinĂ©e a mieux survĂ©cu ou en zone montagneuses[24]). Dans le sud, peut ĂȘtre pour des raisons climatiques et d'essences n'apprĂ©ciant pas les mĂ©langes, les peuplements sont plus homogĂšnes[24].

Mais la dĂ©finition de inventaire est exigeante car n'est considĂ©rĂ©e comme peuplement mĂ©langĂ© que ceux dont plusieurs essences atteignent le sommet de la canopĂ©e et lorsque aucune essence n'atteint Ă  elle seule 75 % du couvert[25]. Ainsi par exemple, n'est pas identifiĂ© comme forĂȘt mĂ©langĂ©e, un peuplement de chĂȘne avec du hĂȘtre en sous-Ă©tage ou un peuplement composĂ© de chĂȘnes et de hĂȘtres dans l'Ă©tage principal mais oĂč la proportion de ces hĂȘtres est de 20 %. Si bien qu'en France, les peuplements mĂ©langĂ©s sont plus frĂ©quents que ne l'estime l'inventaire, ou autrement dit, les peuplements monospĂ©cifiques, parfois qualifiĂ©s Ă  tort de « monocultures », exceptĂ© les plantations d'une seule essence, sont moins frĂ©quents tel que l'annonce l'inventaire (prĂšs de 50 %).

Essences principales

Au XIXe siĂšcle, les rĂ©sineux occupaient 24 % des surfaces des forĂȘts relevant du rĂ©gime forestier (des collectivitĂ©s ou domaniales) et les feuillus 76 %[26].

En France mĂ©tropolitaine, selon l'Ă©dition 2016 de l'inventaire de l'IGN[27], le volume sur pied est de 2,6 milliards de mĂštres cubes. Les feuillus en reprĂ©sentent 64 % (1 664 millions de mĂštres cubes) et les conifĂšres 36 % (936 millions de mĂštres cubes). On y comptabilise prĂšs de 190 essences, dont 20 essences commerciales principales en 2019[28]. Cependant, la moitiĂ© des forĂȘts mĂ©tropolitaines sont monospĂ©cifiques et seulement 17% sont composĂ©es de plus 3 essences[29].

Hors outre-mer, le volume se répartit entre:

Les peupleraies occupent environ 170 000 ha.

La diversitĂ© de la forĂȘt française mĂ©tropolitaine s'explique par une position bioclimatique Ă  l'intersection des trois principales tendances climatiques europĂ©ennes (mĂ©diterranĂ©enne, continentale et ocĂ©anique), un fort gradient altitudinal, du niveau de la mer jusqu'Ă  la limite supĂ©rieure de la forĂȘt et, une diversitĂ© de sols importante.

Les forĂȘts tropicales des dĂ©partements et territoires d'outre-mer, notamment en Guyane française (la forĂȘt Ă©quatoriale y couvre huit millions d'hectares environ), ne comportent pas d'essence principale. Il s'agit d'un mĂ©lange de trĂšs nombreuses espĂšces (plusieurs centaines par hectare dans la forĂȘt guyanaise qui comprend 1 300 espĂšces d'arbres[30]).

Cartographie, régions forestiÚres puis sylvoécorégions

ForĂȘt (2014) par sylvoĂ©corĂ©gion d'aprĂšs l'inventaire forestier de l'IGN ; 6 sylvoĂ©corĂ©gions ont un taux de boisement de plus de 70 % : les Landes de Gascogne, le Massif vosgien central, les CorbiĂšres, les Alpes externes du Sud, les CĂ©vennes et les PyrĂ©nĂ©es cathares[2].

On trouve d'anciennes cartes de forĂȘts (civiles et/ou militaires) et des cartes des chasses royales dans les archives nationales, dĂ©partementales, et de l'Office national des forĂȘts (ONF) : anciens sommiers des forĂȘts, etc.

Quand l'Inventaire forestier national (IFN) a Ă©tĂ© crĂ©Ă©, on a divisĂ© la France mĂ©tropolitaine en « 309 rĂ©gions forestiĂšres nationales » (zones jugĂ©es homogĂšnes pour leur types de forĂȘts et/ou de paysages, sur le modĂšle des petites rĂ©gions agricoles. Elles Ă©taient le cadre administratif des DRA et SRA pour l'ONF et des SchĂ©mas rĂ©gionaux de gestion sylvicole (SRGS) pour la forĂȘt privĂ©e.

Il Ă©tait difficile de renseigner ou mettre Ă  jour les indicateurs de la forĂȘt sur un aussi grand nombre de rĂ©gions forestiĂšres. Certaines rĂ©gions trĂšs peu boisĂ©es prĂ©sentaient des problĂšmes de statistiques non significatives.

Un nouveau dĂ©coupage a donc Ă©tĂ© commandĂ© par l'État[31]. L'IFN a alors dĂ©coupĂ© le territoire en sylvoĂ©corĂ©gions (ou « SER ») plus grandes que les rĂ©gions forestiĂšres, mais Ă©galement dessinĂ©es sur la base de critĂšres bioclimatiques et Ă©cologiques.

Ces nouveaux "territoires" sylvogĂ©ographiques sont aussi censĂ©s faciliter l'observation des impacts du changement climatique et faciliter la rĂ©alisation de guides pour le choix des essences. En 2009, l'IFN a produit ce nouveau dĂ©coupage du territoire mĂ©tropolitain en 86 sylvoĂ©corĂ©gions[32] (avec en plus 5 zones d'alluvions rĂ©centes liĂ©es aux grands fleuves français). Des tableaux des correspondances entre SER et rĂ©gions forestiĂšres sont disponibles[33], avec une premiĂšre version de la carte Ă  l’échelle du 1/100 0000 et des cartes d'aides Ă  la reconnaissance des stations forestiĂšres[34]. Une version au 1/200 000 est en prĂ©paration.

La cartographie et sa mise à jour sont aujourd'hui principalement assurées par l'Inventaire forestier national (IFN) et l'IGN pour la métropole.

RĂ©cemment, deux nouvelles couches d’information SIG ont Ă©tĂ© insĂ©rĂ©es dans le GĂ©oportail, sur la base d'un rĂ©fĂ©rentiel forĂȘt plus dĂ©taillĂ©.

D'une part la carte forestiĂšre v1 (IFN), est faite Ă  partir de photographies infrarouge aĂ©riennes (campagnes 1987 → 2004), avec une nomenclature dĂ©partementale initiale variant de 12 Ă  60 postes environ. La plus petite surface considĂ©rĂ©e et reprĂ©sentĂ©e est 2,25 hectares. La carte est distribuĂ©e sous la forme d'une couche SIG nationale en six postes :

D'autre part la carte forestiÚre v2(IFN-IGN), accessible par le module de cartographie dynamique de l'IFN[35] ou par le site Géoportail, avec possibilité de combiner cette donnée à d'autres données métiers (sur les territoires agricoles ou péri-urbains, etc.), pour 28 départements couverts en 2011 en "version V2" (et dix nouveaux départements sont prévus par an). Elle est compatible avec la couche végétation multi-thÚmes de la BD Topo du RGE de l'IGN. La nomenclature nationale fondée sur la couverture du sol, la densité du couvert sont prises en compte pour toutes les entités semi-naturelles de plus de 0,5 hectare, avec leur composition en essences (via une trentaine de postes) :

La propriĂ©tĂ© de la forĂȘt en France

Les trois quarts de la forĂȘt française sont des propriĂ©tĂ©s privĂ©es. Dix pour cent sont domaniaux (propriĂ©tĂ© de l'État). Le reste est la propriĂ©tĂ© de collectivitĂ©s locales, principalement les communes mais aussi les dĂ©partements et les rĂ©gions.

Ces forĂȘts publiques sont gĂ©rĂ©es par l'Office national des forĂȘts.

ForĂȘt privĂ©e

La surface de la forĂȘt privĂ©e française est la plus importante en mĂ©tropole avec 120 070 km2 (un peu plus de 12 millions d’ha), soit presque trois quart de la surface forestiĂšre (75 %), et 71 % du volume sur pied (1,7 milliard de mĂštres cubes)[36].

Elle est trÚs fractionnée : 3,5 millions de propriétaires possÚdent en moyenne 2,6 ha, dont 2,6 millions ont moins de 1 ha. Ce morcellement est le résultat du partage des héritages comme le permet le Code civil napoléonien. Le bocage et les arbres isolés ont beaucoup reculé mais le boisement de rente (ou parfois spontané) sur les secteurs de déprise agricole augmente, notamment en montagne et moyenne montagne[37].

Pour donner une cohĂ©rence Ă  la gestion de cet ensemble, le bois Ă©tant une ressource naturelle importante, les centres rĂ©gionaux de la propriĂ©tĂ© forestiĂšre (CRPF) ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s en aoĂ»t 1963. Ces Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre administratif fournissent des conseils techniques et juridiques, et veillent Ă  ce que les plans simples de gestion (PSG) soient Ă©crits et mis en Ɠuvre. Un PSG est un document oĂč le propriĂ©taire forestier liste les actions qu’il entend mener dans son bois pour une pĂ©riode donnĂ©e (dix ans minimum, vingt ans maximum). Le PSG est agrĂ©Ă© par le CRPF si les actions prĂ©vues sont conformes au schĂ©ma rĂ©gional de gestion sylvicole. Un propriĂ©taire peut ĂȘtre contrĂŽlĂ© Ă  tout moment par la direction dĂ©partementale de l'Agriculture et de la ForĂȘt chargĂ©e de veiller au respect des PSG. Si ce n’est pas le cas, le propriĂ©taire s’expose Ă  des amendes.

Pour lutter contre le morcellement de la forĂȘt privĂ©e les coopĂ©ratives forestiĂšres et des outils de gestion numĂ©rique regroupent les propriĂ©taires forestiers afin de les accompagner dans la gestion durable de leurs forĂȘts[38]. Les coopĂ©ratives forestiĂšres en France sont rassemblĂ©es au sein de l'Union de la coopĂ©ration forestiĂšre française (UCFF) qui agit pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes des propriĂ©taires forestiers adhĂ©rents et fondateurs des coopĂ©ratives. Les coopĂ©ratives forestiĂšres constituent un rĂ©seau de professionnels prĂ©sent sur tout le territoire national. Elles participent Ă  approvisionnent des industries du bois en fournissant la matiĂšre premiĂšre en bois d’Ɠuvre, bois d'industrie, bois Ă©nergie au mĂȘme titre que les experts forestiers, sylviculteurs indĂ©pendants et l'Office national des forĂȘts.

La forĂȘt privĂ©e est beaucoup moins importante dans les collectivitĂ©s d'outre-mer, voire marginale comme en Guyane oĂč les forĂȘts cĂ©dĂ©es par l'État aux particuliers le sont essentiellement en vue de valorisation agricole.

Les forĂȘts publiques

30 % de la forĂȘt publique française se situe en zone Natura 2000[13].

La forĂȘt domaniale

RĂ©partition par classes de diamĂštre en forĂȘt domaniale
Production biologique brute par hectare (Bois fort tige), selon l'inventaire forestier national français pour 2004-2012 (source : IGN)
Logo de la FNCOFOR

En mĂ©tropole, les forĂȘts domaniales ont gĂ©nĂ©ralement des origines anciennes (forĂȘts royales, de chasses et de rentes, du clergĂ©, ou anciens domaines de chasse ou seigneuriaux, souvent hĂ©ritĂ©es de biens saisis Ă  l'Ă©poque de la RĂ©volution).

40 % de la forĂȘt domaniale du pays est situĂ©e en zone Natura 2000[13].

Il existe quelques exceptions dans l'est et le nord du pays avec notamment les forĂȘts de guerre reconstituĂ©es aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale sur d'anciens champs, forts et villages de la « zone rouge » (la plus marquĂ©e par les sĂ©quelles de guerre de la pĂ©riode 1914-1918)

Surfaces : Selon le premier « bilan patrimonial »[39] des forĂȘts domaniales, les forĂȘts domaniales françaises reprĂ©sentent 16 490 km2, soit 3,1 % du territoire mĂ©tropolitain français (en 2006), 10,1 % de la superficie forestiĂšre totale (en mĂ©tropole, en 2000) et 13,2 % du volume sur pied.

Les 1 699 000 ha de forĂȘt domaniale de France mĂ©tropolitaine sont rĂ©partis en 1 426 forĂȘts.

Quatre-vingt-cinq pour cent de ces massifs sont boisés.

La surface moyenne de ces forĂȘts Ă©tait en 2006 de 1 190 ha (un peu moins de 12 km2), mais 70 % de la surface totale Ă©taient constituĂ©s de massifs de 10 Ă  100 km2, les forĂȘts de plus de 2 000 ha couvrant 60 % de la surface domaniale totale.

La forĂȘt d'OrlĂ©ans est le plus grand massif gĂ©rĂ© d'un seul tenant (si l'on ne tient pas compte de sa fragmentation par les routes) avec 350 km2 (34 600 ha). Le plus vaste complexe de massifs forestiers publics se trouve dans le nord des Vosges avec 430 km2.

  • Coupe de bois en 2005 dans une exploitation forestiĂšre (Haute-Savoie, France)
    Coupe de bois en 2005 dans une exploitation forestiĂšre (Haute-Savoie, France)
  • Chemin dans la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can (Bretagne)
    Chemin dans la forĂȘt de QuĂ©nĂ©can (Bretagne)
  • Aire de stockage des grumes par essence et qualitĂ©
    Aire de stockage des grumes par essence et qualité
  • Chargement pour le transport de peupliers en Dordogne
    Chargement pour le transport de peupliers en Dordogne

Ressource en bois

Il existe une certaine incertitude dans la mesure, mais l'IFN) donnait en 2011 :

  • 263 millions de mĂštres cubes de bois sur pied (183 m3/ha en moyenne) ;
  • 32,4 millions de mĂštres carrĂ©s de surface terriĂšre (22,4 m2/ha en moyenne) ;
  • 924 millions de tiges (643 tiges/ha en moyenne)

Le , un nouveau contrat d'objectifs et de performance 2016-2020 a Ă©tĂ© signĂ© entre l’État, l'Office national des forĂȘts (ONF) et la FĂ©dĂ©ration nationale des communes forestiĂšres (Fncofor), qui doit ĂȘtre traduit en une feuille de route pour juin 2016[40]

  • Il est supposĂ© prendre en compte de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e les enjeux sociĂ©taux, d’extraction de produits forestiers (bois, gibier, champignons, etc.), le respect de la biodiversitĂ© et les besoins d’adaptation au changement climatique[40]. Le niveau de mobilisation du bois en forĂȘt publique a un peu diminuĂ© (15 millions de mĂštres cubes entre 2016 et 2020, soit le volume de tout le bois rĂ©coltĂ© en Autriche[41] ou tout le bois de chauffage prĂ©levĂ© en annĂ©e courante dans les forĂȘts françaises (publiques et privĂ©es) « sans donner lieu Ă  une commercialisation » au dĂ©but des annĂ©es 2000, volume qui venait de fortement augmenter Ă  la suite de deux importantes tempĂȘtes en dĂ©cembre 1999[42]).

Les forĂȘts militaires

Un certain nombre de forĂȘts sont Ă©galement la propriĂ©tĂ© de l'État au titre du ministĂšre des ArmĂ©es. Ces forĂȘts ne sont en consĂ©quence pas nĂ©cessairement gĂ©rĂ©es par l'Office national des forĂȘts.

Les forĂȘts communales et des collectivitĂ©s locales

Les forĂȘts des collectivitĂ©s appartiennent essentiellement aux communes (11 000 communes, sur 36 000 au total sont propriĂ©taires de forĂȘts, soit prĂšs d'une commune sur trois) alors que l'État possĂšde 1 514 forĂȘts domaniales. Les autres collectivitĂ©s propriĂ©taires sont des intercommunalitĂ©s, dĂ©partements, rĂ©gions et autres Ă©tablissements publics.

Elles couvrent 25 090 km2, soit 15,6 % de la forĂȘt française et comptent 426 millions de mĂštres cubes, soit 17,7 % du volume sur pied français[36]. Ces forĂȘts, comme celle de l'État et certaines forĂȘts privĂ©es accueillent une partie des 15 millions de Français s'adonnant Ă  la randonnĂ©e, en solo ou au sein d'associations.

Au titre du « rĂ©gime forestier », l'ONF est gestionnaire unique des forĂȘts des collectivitĂ©s et exerce pour cette mission, un partenariat Ă©troit avec les communes.

La FĂ©dĂ©ration nationale des communes forestiĂšres (FNCOFOR)[43], rassemble plus de 6 000 adhĂ©rents (sur les 11 000 communes soit un peu plus que la moitiĂ©) et reprĂ©sente tous les niveaux de collectivitĂ©s propriĂ©taires de forĂȘts ou bien concernĂ©es par la valorisation des forĂȘts de leur territoire. Elle soutient la gestion durable et multifonctionnelle des forĂȘts publiques, le rĂŽle central des Ă©lus dans la politique forestiĂšre territoriale et une vision de l'espace forestier comme atout du dĂ©veloppement local. Son rĂ©seau d'associations dĂ©partementales et d'unions rĂ©gionales construit et met en Ɠuvre sur le terrain des programmes innovants : bois Ă©nergie, bois construction, charte forestiĂšre, formation.

Le président de la FNCOFOR est élu pour six ans. Pour la période 2014-2020, le président est Dominique Jarlier (1943-), maire de Rochefort-Montagne[44] qui succÚde à Jean-Claude Monin (1943-2014), président de 2008 à 2014[45].

La FNCOFOR contribue Ă  la construction et Ă  la mise en Ɠuvre de la politique forestiĂšre nationale, en lien avec l’État, les partenaires institutionnels et les acteurs de la filiĂšre forĂȘt-bois. La FNCOFOR a fait des propositions sur la forĂȘt lors du Grenelle de l'environnement et a signĂ© avec les autres reprĂ©sentants de la forĂȘt un texte commun avec France nature environnement, centrĂ© autour d'un consensus sur l'objectif et la mĂ©thode pour « produire plus de bois tout en prĂ©servant mieux la biodiversitĂ© » par une « dĂ©marche territoriale concertĂ©e dans le respect de la gestion multifonctionnelle des forĂȘts ». La FNCOFOR a travaillĂ© avec l'association France ForĂȘts dans un programme visant Ă  proposer des projets pilotes de recherche forestiĂšre pour optimiser la captation du carbone, espĂ©rant « aussi Ă  terme toucher les dividendes d’une politique de gestion durable qui permet de protĂ©ger la ressource en eau et les sols en forĂȘt »[46].

La FNCOFOR a signĂ© en mars 2016 le nouveau Contrat d'objectifs et de performance État-ONF-FNCOFOR relatif Ă  la gestion des forĂȘts publiques françaises pour 2016-2020[47]. Dans le prolongement de ce contrat, la « charte de la forĂȘt communale », prĂ©cisant et contractualisant les conditions de mise en Ɠuvre du rĂ©gime forestier par l'ONF, signĂ©e en 2003, a Ă©tĂ© renouvelĂ©e en dĂ©cembre 2016[48].

Les forĂȘts des dĂ©partements d'outre-mer

Les forĂȘts publiques couvrent des surfaces restreintes dans les dĂ©partements insulaires (150 km2 en Martinique, 380 km2 en Guadeloupe, 990 km2 Ă  La RĂ©union), qui doivent faire l'objet de mesures de protection. En Guyane française, la forĂȘt publique couvre 75 000 km2 dont environ 4 000 km2 seulement font l'objet d'un plan d'amĂ©nagement pour la production ou la conservation. Cette derniĂšre abrite 98 % de la faune vertĂ©brĂ©e et 96 % des plantes vasculaires spĂ©cifiques Ă  la France.

Gouvernance

La gestion forestiĂšre, la fiscalitĂ© des forĂȘts, la protection fonciĂšre des forĂȘts, le travail en forĂȘt, les ventes de bois, etc. sont encadrĂ©es par la loi.

La gestion est publique ou privée.

Aux Ă©chelles plus locales, d'autres cadrages existent, qui s'appliquent au niveau national, ou rĂ©gional, ou sur des pĂ©rimĂštres particuliers (parcs naturels, rĂ©serves, Natura 2000, etc.). Les uns concernent toutes les forĂȘts (publiques ou privĂ©es). C'est le cas par exemple des rĂ©cents PPRDF et avant eux des ORF (Orientations forestiĂšres rĂ©gionales) ou des ORGFH. Les autres ne s'appliquent qu'au public ou au privĂ© ; ils sont dĂ©crits ci-dessous

Gestion de la forĂȘt publique

La gestion des forĂȘts publiques a pour certains aspects beaucoup variĂ© dans le temps, mais depuis Colbert et son ordonnance de 1669 « sur le fait des Eaux et ForĂȘts », une certaine continuitĂ© a Ă©tĂ© maintenue dans l'administration des forĂȘts publiques, avec quelques difficultĂ©s lorsque les dĂ©frichements ont repris dans les dĂ©cennies qui ont suivi le partage des biens communaux aprĂšs la rĂ©volution française.

Aujourd'hui, l'ONF dispose de moyens techniques et financiers fixĂ©s par un « Contrat État-ONF » pĂ©riodiquement renouvelĂ©.

L'ONF est également certifié ISO 14001 et s'est engagé dans la démarche de certification (PEFC).

Depuis la fin du XXe siÚcle, la planification de cette gestion est organisée sur 4 bases :

  1. une réglementation nationale : loi d'orientation forestiÚre (LOF) du , son décret no 2003-941 du 30 septembre 2003 et la circulaire C 2005-5018 du 3 mai 2005.
  2. des Orientations rĂ©gionales forestiĂšres (ou ORF), devant notamment ĂȘtre Ă©laborĂ©es en partenariat avec les conseils rĂ©gionaux qui produisent aussi d'autres documents d'amĂ©nagement du territoire SRADDT, SRCE, SRCAE, etc.) ;
  3. des documents directeurs d'échelle régionale :
    - directives rĂ©gionales d'amĂ©nagement (instituĂ©es par la LOF elles se substituent aux anciennes « DILAM »[49] et ne doivent pas ĂȘtre confondues avec les DRA de collectivitĂ©s territoriales (issues de la LOADDT)
    - des schĂ©mas rĂ©gionaux d'amĂ©nagement (SRA, qui concernent les autres forĂȘts relevant du rĂ©gime forestier, et qui remplacent les anciennes ORLAM[50] ;
  4. des documents cadre locaux (à l'échelle des massifs, voire d'unités de gestion) dits aménagements forestiers (AF) et des rÚglements types de gestion (RTG)

Gestion de la forĂȘt privĂ©e

En France le Centre national de la propriĂ©tĂ© forestiĂšre (CNPF) est l’établissement public chargĂ© du dĂ©veloppement de la gestion durable des forĂȘts privĂ©es. Ces forĂȘts regroupent quelque 3,5 millions de propriĂ©taires forestiers pour 12,6 millions d’hectares, soit environ 23 % du territoire.

Il a pour mission d'orienter la gestion des forĂȘts privĂ©es vers des pratiques durables, de conseiller et de former les gestionnaires aux pratiques sylvicoles, de regrouper la propriĂ©tĂ© privĂ©e pour rĂ©aliser certains travaux d'exploitation.

Le CNPF regroupe onze centres régionaux (CRPF) et l'Institut pour le développement forestier (IDF), son service de recherche , développement et d'innovation[51].

Il existe trois types de documents de gestion rĂ©glementaire en forĂȘt privĂ©e : le plan simple de gestion (PSG), le rĂšglement type de gestion (RTG) et le code de bonnes pratiques sylvicoles (CBPS).

  1. Chaque propriĂ©taire forestier privĂ© disposant de plus de 25 ha doit Ă©laborer un plan simple de gestion qui garantit la gestion durable de la forĂȘt concernĂ©e. AgrĂ©Ă© par le CRPF, il comprend une brĂšve analyse des enjeux Ă©conomiques, environnementaux et sociaux. Il prĂ©cise les objectifs de gestion choisis par le propriĂ©taire, le programme des coupes et des travaux et prĂ©sente un point sur la chasse. La durĂ©e d'application du PSG doit ĂȘtre comprise entre dix et vingt ans. Un PSG volontaire peut ĂȘtre rĂ©digĂ© lorsque la forĂȘt fait plus de 10 ha[51].
  2. Le rĂšglement type de gestion dĂ©termine les modalitĂ©s d’exploitation forestiĂšre adaptĂ©es aux grands types de peuplements forestiers identifiĂ©s rĂ©gionalement. Il est proposĂ© par les coopĂ©ratives et experts forestiers. Les bois et forĂȘts gĂ©rĂ©s conformĂ©ment Ă  un RTG sont considĂ©rĂ©s comme prĂ©sentant des garanties de gestion durable[52].
  3. Le code de bonnes pratiques sylvicoles constitue pour le propriĂ©taire Ă  la fois un guide technique puisqu’il propose diffĂ©rents itinĂ©raires sylvicoles, et un engagement. Il se compose de huit fiches, chacune prĂ©sentant un type de peuplement et ses possibilitĂ©s de gestion. Le propriĂ©taire y adhĂšre pour dix ans[51].

Le RTG et le CBPS permettent aux propriétaires de moins de 25 ha de bénéficier de réduction d'impÎts, d'une exonération de déclaration pour chaque coupe sous certaines conditions et d'une adhésion et d'une certification PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestiÚres) de gestion durable.

Les types de forĂȘts

ForĂȘt de jeunes pins (2009), Saint-Trojan-les-Bains (Île d'OlĂ©ron).

Types de forĂȘt et de sylviculture : Il s'agit souvent de futaie rĂ©guliĂšre (72 % de la « surface disponible pour la production », contre 49 % pour l'ensemble des forĂȘts mĂ©tropolitaines) de plaines et vallons composĂ©es d'arbres jeunes. Ces forĂȘts sont plutĂŽt Ă  dominante feuillues (sur 62 % de la surface disponible pour la production, soit lĂ©gĂšrement moins que pour la moyenne française qui est de 64 %. Un quart de la forĂȘt domaniale pousse cependant au-dessus de 1 000 mĂštres d'altitude sur des sols plutĂŽt pauvres et acides, et sur des pentes plus difficiles Ă  exploiter (ce qui est plus que la moyenne nationale (12 % des forĂȘts françaises publiques et privĂ©es), sur un territoire Ă©quivalent Ă  8 % du territoire mĂ©tropolitain français.

Essences dominantes[36]: Elles varient fortement selon les rĂ©gions et l'altitude. Pour la France (forĂȘt domaniale), le ChĂȘne (sessile ou pĂ©donculĂ©) arrive en tĂȘte (avec un quart (26 %) de la surface productive, le chĂȘne sessile dominant (19 % contre 7 % de pĂ©donculĂ©). Viennent ensuite le hĂȘtre (21 %), le sapin pectinĂ© (8 %), puis le pin sylvestre (7 %), le charme (5 %), l'Ă©picĂ©a commun (5 %) et le pin maritime (4 %). Avec les modifications climatiques induites par l'effet de serre, ces proportions, et la rĂ©partition des essences pourraient changer.

Économie : ces forĂȘts ont produit 971 000 m2 de bois par an[36], en surface terriĂšre, vendu Ă  75 % sur pied et provenant Ă  45 % des quatre rĂ©gions les plus boisĂ©es (Lorraine, Centre, Alsace et Champagne-Ardenne). La chasse apporte un revenu complĂ©mentaire atteignant souvent 50 % du revenu annuel de la forĂȘt, avec une population de sangliers et de cervidĂ©s qui a fortement augmentĂ© Ă  la suite de l'agrainage et aux plans de chasse, au point de poser des problĂšmes d'Ă©quilibre sylvocynĂ©gĂ©tique. 8 500 cerfs et 36 100 chevreuils sont officiellement prĂ©levĂ©s par an, ce qui n'est pas assez de l'avis de certains pour Ă©viter des dĂ©gĂąts trop importants sur les arbres. 64 % de la forĂȘt domaniale est facilement exploitable (soit 930 000 ha sur 456 000 ha)[36].

En 2010 ce sont 400 000 emplois gĂ©nĂ©rĂ©s par la filiĂšre bois pour 60 milliards de chiffre d'affaires[53].

État environnemental, menaces : ces forĂȘts sont thĂ©oriquement non cessibles et protĂ©gĂ©es par leur statut, mais nombre d'entre elles ont Ă©tĂ© coupĂ©es par des routes, autoroutes, voies ferrĂ©es depuis le milieu du XXe siĂšcle. Localement des dĂ©foliateurs ou des scolytes posent problĂšme, souvent dans les annĂ©es suivant une canicule ou forte sĂ©cheresse. Les incendies de forĂȘts sont une source de prĂ©occupation forte sur les littoraux, mĂ©diterranĂ©ens surtout. La forĂȘt domaniale est souvent pauvre en bois mort et doit faire face localement Ă  une forte pression du public que l'ONF a pour mission d'accueillir. Sauf dans quelques zones touchĂ©es par la tempĂȘte ou rĂ©serves naturelles biologiques domaniales, les trĂšs vieux arbres et le gros bois mort sont trĂšs rares. Les zones Ă  haute naturalitĂ©, proche de ce que pourrait ĂȘtre en France une forĂȘt primaire sont rĂ©duites Ă  quelques zones relictuelles, en zone montagneuse.

Les pluies acides semblent avoir fortement diminuĂ© leurs impacts. Les tempĂȘtes ont fait de gros dĂ©gĂąts dans un tiers des forĂȘts avec 19 690 000 m3 de chablis lors des deux tempĂȘtes de dĂ©cembre 1999 (plus de 7 % de la ressource totale a Ă©tĂ© couchĂ©e par le vent).

Une partie des boisements est trĂšs artificielle (enrĂ©sinement des annĂ©es 1960-1970). Avec 30 160 km de routes forestiĂšres en forĂȘts domaniales (sans compter les routes qui longent leurs lisiĂšres, non sans impacts) la densitĂ© est de 1,8 km de routes pour 100 ha de forĂȘts (chiffres 2006), avec :

  • 16 % de routes bitumĂ©es ;
  • 43 % de routes empierrĂ©es ;
  • 41 % de routes sur sol plus ou moins naturel.
  • Le pont du Diable en forĂȘt de Montmorency, nord-est de Taverny.
    Le pont du Diable en forĂȘt de Montmorency, nord-est de Taverny.
  • Route forestiĂšre « Foutue route » en forĂȘt de Montmorency.
    Route forestiĂšre « Foutue route » en forĂȘt de Montmorency.
  • Route en forĂȘt de Mormal (Avesnois, Nord), la traversĂ©e Hachette-Locquignol.
    Route en forĂȘt de Mormal (Avesnois, Nord), la traversĂ©e Hachette-Locquignol.

Enfin, on trouve de vastes forĂȘts domaniales outre-mer. En particulier en Guyane, 7,5 millions d'hectares d'un seul tenant forment une immense forĂȘt domaniale. Cette forĂȘt est peu exploitĂ©e : environ 60 000 m3 de grumes par an.

Évolution de la forĂȘt française

Une forĂȘt en extension

AprĂšs avoir longtemps rĂ©gressĂ© pour atteindre un minimum forestier en 1830 (surface forestiĂšre comprise entre 8,9 et 9,5 millions d’hectares en 1830)[54], la forĂȘt mĂ©tropolitaine est en extension depuis la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, majoritairement par du boisement spontanĂ© (70 %) en lien avec la dĂ©prise agricole. NĂ©anmoins peu de travaux de recherche ont portĂ© sur les boisements spontanĂ©s. A titre d'exemple, un projet europĂ©en SPONFOREST explore les bĂ©nĂ©fices associĂ©s Ă  ces boisements spontanĂ©s et les mĂ©thodes pour accompagner la dynamique naturelle sans passer par de la plantation[55].

Elle poursuit son retour ou son extension dans la plupart des régions avec une dynamique suivie par INRAE au sein de l'UMR Dynafor (Dynamiques et écologie des paysages agriforestiers[56]).

Alors qu'elle couvrait plus de 50% du territoire autour de l'an 400, la forĂȘt française atteint au dĂ©but du XIXe siĂšcle, 6 Ă  7 millions d'hectares, soit un taux de boisement de 12 %, le plus bas de son histoire[57] ; cela correspond Ă  l'expansion maximale des terres agricoles et de la population rurale, avant le dĂ©but de l'exode rural.

À l'exception du massif landais (artificiel), les forĂȘts ont dĂ©sertĂ© la façade maritime française, en raison surtout des prĂ©lĂšvements destinĂ©s Ă  la construction navale qui, des annĂ©es 1000 jusqu'Ă  il y a deux siĂšcles, ont fait disparaĂźtre la majoritĂ© des forĂȘts de la façade occidentale de l'Hexagone. La construction d'un navire de guerre en bois nĂ©cessitait l'utilisation d'au moins un millier d'arbres. En matiĂšre industrielle, l'exploitation miniĂšre (pour le boisage), la mĂ©tallurgie (au charbon de bois, au moins jusqu'Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle[58] - [59]), puis l'industrie papetiĂšre (pĂąte Ă  papier) ont consommĂ© beaucoup de bois[60]. Les deux guerres mondiales ont considĂ©rablement modifiĂ© les forĂȘts par exploitation (mur de l'Atlantique notamment), installations de dĂ©fense, mitraillages.

En 1950, la forĂȘt française compte 11 millions d'hectares : la forĂȘt a gagnĂ© un peu, mais l'absence de mĂ©canisation et le maintien de fortes densitĂ©s agricoles limite le mouvement de dĂ©prise agricole et d'abandon.

En 2009, elle compte 16,3 millions d'hectares environ[36] : la mécanisation a entraßné une rétractation de l'agriculture sur les portions potentiellement les plus productives ou facilement mécanisables. Certaines régions anciennement peu boisées ont vu une forte augmentation des superficies : Bretagne. D'autres correspondent à de grands massifs traditionnels qui continuent à croßtre : Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-CÎte d'Azur.

Augmentation continue de la surface aprĂšs la RĂ©volution de 1789.

Entre 1850[61] et 2019, la surface forestiĂšre a doublĂ© : elle s'Ă©lĂšve, en 2019, Ă  16,9 millions d’hectares, soit 31 % de la surface du pays, contre 14,1 en 1985[62] - [63]. En 2019, Antoine d’AmĂ©court, prĂ©sident de FRANSYLVA, indique : « Depuis 2000, l’enfrichement naturel, principalement en feuillus, augmente de 100 000 hectares par an, soit quatre fois plus vite que les replantations d’arbres par l’homme »[62]. Selon l’inventaire 2017 de l’Institut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre, la superficie forestiĂšre en mĂ©tropole augmente de 0,7 % par an depuis 1985, notamment grĂące Ă  la dĂ©prise agricole et Ă  l’exode rural[63] - [62]. L'avancĂ©e bĂ©nĂ©ficie d’abord Ă  la Bretagne et au pourtour mĂ©diterranĂ©en[63] (oĂč le taux d’évolution atteint + 60 % en trente ans soit +700 000 ha). L'augmentation est aussi prononcĂ©e dans les zones de moyennes montagnes (+ 22 %, soit +900 000 ha) oĂč les terrains privĂ©s dominent. La hausse est plus modĂ©rĂ©e dans les rĂ©gions de plaines et collines (+ 13 %, soit +1 200 000 ha), oĂč le foncier disponible est proportionnellement moins important[64]. À l'exception du pin maritime frappĂ© successivement par les tempĂȘtes de 1999 et 2009, toutes les essences voient leur stock augmenter. Cependant l'Ă©volution du stock de feuillus est plus prononcĂ© que celui des rĂ©sineux qui en 2015 ne reprĂ©sentait plus que 36 % du stock national[64].

La production biologique annuelle en volume des arbres vifs s’élĂšve pour la France Ă  90,8 millions de mĂštres cubes en moyenne sur la pĂ©riode 2009-2017[2]. Elle est de 53,3 Mm3 pour les feuillus et de 37,5 Mm3 pour les conifĂšres. Attention, il ne s'agit pas de la rĂ©colte mais de la production biologique de bois (mortalitĂ© non dĂ©duite).

D’aprĂšs une Ă©tude de 2019, la pĂ©riode de « transition forestiĂšre » c'est-Ă -dire le passage entre une pĂ©riode de rĂ©gression et une phase d’extension des forĂȘts, observĂ©e durant la premiĂšre moitiĂ© XIXe siĂšcle, serait quantifiable en surface Ă  un minimum de 11 millions d’hectares en 1908 au lieu de 10 estimĂ©s par l'inventaire DaubrĂ©e (pour atteindre ensuite 15,4 millions d’hectares en 2010), et en volume Ă  une quantitĂ© de bois sur pied passant d'un minimum de 25-50 m3 par hectare en 1850 Ă  plus de 160 m3 par hectare en 2010. Ainsi la capitalisation en volume est plus rapide que l'augmentation en surface. Cette double tendance s'observe plus particuliĂšrement dans les forĂȘts privĂ©es riches en feuillus, avec des variations selon les territoires. La colonisation naturelle par les arbres reste le premier moteur de cette transition forestiĂšre[65].

Un avenir en point d'interrogation

Cependant, ces Ă©cosystĂšmes sont de plus en plus menacĂ©s par le changement climatique. La succession de sĂ©cheresses compromet la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes Ă  plus ou moins long terme. Pour Nathalie Breda, directrice de recherche Ă  INRAE, les arbres gardent en mĂ©moire des dysfonctionnements induits par la sĂ©cheresse[66], Ă  la fois dans leurs fonctionnements hydrique, carbonĂ© et minĂ©ral qui pourront se manifester des annĂ©es plus tard, Ă  l'occasion d'un nouvel alĂ©a
 C'est ce qu'elle a observĂ© sur des dĂ©pĂ©rissements d'arbres en 2020, sur des sujets qui n’ont pas retrouvĂ© leur croissance normale depuis les sĂ©cheresses de 2003 et 2015. MĂȘme constat dans le sud de la France, oĂč, d’aprĂšs le dĂ©partement « SantĂ© des forĂȘts »[67], le taux moyen de dĂ©foliation sur le rĂ©seau systĂ©matique en rĂ©gion Sud est passĂ© de 12,5 % en 1990 Ă  37 % en 2018, avec des accĂ©lĂ©rations marquĂ©es sur de courtes pĂ©riodes correspondant aux effets directs et diffĂ©rĂ©s des sĂ©cheresses fortes ou rĂ©pĂ©tĂ©es, entrecoupĂ©es de pĂ©riodes de stabilisation relative[68].

Dans un contexte d’incertitude, les questions posĂ©es par le renouvellement et l'amĂ©lioration de la rĂ©silience des forĂȘts sont nombreuses et complexes. Quelles essences, quelles structures de peuplements, quels itinĂ©raires sylvicoles privilĂ©gier ? Pour y rĂ©pondre plusieurs voies sont explorĂ©es par les gestionnaires forestiers, comme l'ONF qui envisage plusieurs pistes stratĂ©giques pour adapter les forĂȘts françaises au climat du futur. La migration assistĂ©e consiste Ă  faire appel, pour les essences en place, Ă  des sources de graines issues de climats plus chauds et plus secs. Elle permet ainsi d'introduire par plantation dans les forĂȘts ces nouveaux gĂ©notypes afin qu’ils renforcent par croisement avec les gĂ©notypes en place la rĂ©sistance aux stress hydriques. Il convient Ă©galement de favoriser la migration naturelle des essences en amĂ©nageant des axes de dissĂ©mination sans coupures de vĂ©gĂ©tation (trame verte)[28].

Les forĂȘts mĂ©langĂ©es (ici chĂȘne sessile-pin sylvestre de la forĂȘt domaniale d'OrlĂ©ans en hiver) seraient plus rĂ©silientes face au changement climatique, notamment en cas de recrudescence de certaines attaques de pathogĂšnes[69].

L’optimisation de la densitĂ© Ă  des fins de rĂ©gulation du bilan hydrique est une autre voie explorĂ©e par les gestionnaires chargĂ©s de la gestion des forĂȘts publiques[70]. En effet, les chercheurs[28] ont montrĂ© que les peuplements moins denses Ă©taient moins sensibles au stress hydrique en raison de leur surface foliaire rĂ©duite (rĂ©duction de l'interception des pluies, plus faible demande en eau du peuplement car rĂ©duction de l’évapotranspiration du feuillage).

Les chercheurs prĂ©conisent Ă©galement de diversifier les peuplements afin de rendre les forĂȘts plus rĂ©silientes notamment aux attaques de ravageurs. En 2013, des Ă©tudes menĂ©es Ă  INRAE ont mis en Ă©vidence cet effet sur des forĂȘts mĂ©langĂ©es de chĂȘnes sessiles et de pins sylvestres vis Ă  vis des attaques de Diprion[69]. D'autres travaux plus rĂ©cents basĂ©s sur l'analyse de 600 Ă©tudes de cas ont confortĂ© ces observations[71] et abouti Ă  des recommandations pour la gestion forestiĂšre : "il est ainsi recommandĂ© d’éviter les monocultures, plus vulnĂ©rables aux ravageurs, et de bien choisir les espĂšces associĂ©es pour maximiser la rĂ©sistance par association, par exemple en associant des conifĂšres et des feuillus".

Dans le cadre d'un rapport coordonnĂ© par l'ONERC (Observatoire national sur les effets du rĂ©chauffement climatique) Ă  la demande du ministĂšre chargĂ© des forĂȘts, les scientifiques et experts de la forĂȘts se sont prĂȘtĂ©s Ă  un exercice de prospective pour imaginer la forĂȘt en 2050. Leur rĂ©flexion conduite en 2015 s'est traduit sous la forme d'un rĂ©cit romancĂ©[72] se voulant le plus plausible possible, centrĂ© sur la forĂȘt de Tronçais et intitulĂ© Une balade en forĂȘt en 2050.

Impact du réchauffement climatique

En France, selon l'INRA, le rĂ©chauffement devrait aussi affecter les forĂȘts ; plusieurs essences, dont le hĂȘtre (trĂšs sensible au manque d'eau[73]) ne survivront pas dans la moitiĂ© sud du pays[74], et plusieurs ravageurs des arbres pourraient continuer Ă  remonter vers le nord.

Contrairement Ă  ce qu'on a d'abord cru ou espĂ©rĂ©, les forĂȘts de plaine ne sont pas Ă©pargnĂ©es ; comme la plupart des Ă©cosystĂšmes terrestres, elles subissent des changements latitudinaux et altitudinaux en rĂ©ponse au forçage climatique. Selon une Ă©tude rĂ©cente (2011), en plaine, les espĂšces ont en fait encore moins de possibilitĂ©s d'Ă©chapper au rĂ©chauffement qu'en montagne, d'autant plus que les forĂȘts de plaines sont en France souvent trĂšs fragmentĂ©es par des routes (depuis l'Ă©poque de Louis XIV parfois), ce qui les rend plus vulnĂ©rables[75].

En montagne (500 Ă  2 600 m d'altitude), la remontĂ©e progressive des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales typiques de climats frais ou froids (remplacĂ©e par des espĂšces plus thermophiles) leur a permis de « compenser » 0,54 °C sur les 1,07 °C d'augmentation moyenne de tempĂ©rature pour la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e. Par contre en plaine, la compensation n'a Ă©tĂ© que de 0,02 °C pour un rĂ©chauffement similaire (1,11 °C)[75]. Ceci dĂ©montre une perte d'adĂ©quation entre la flore forestiĂšre de plaine et le climat, qui en 2008 Ă©tait 3,1 fois plus grave en plaine qu'en montagne. Ceci s'expliquerait par le fait que les espĂšces de plaines sont thĂ©oriquement plus adaptĂ©es aux tempĂ©ratures chaudes mais en rĂ©alitĂ© bien plus soumises aux pollutions, au dĂ©rangement, Ă  la fragmentation Ă  la proximitĂ© de routes, habitations, villes, agriculture intensive qu'en montagne[75]. Or ces facteurs de stress Ă©cologique sont aussi autant d'obstacles aux migrations de propagules, d'espĂšces ou de biocĂ©noses forestiĂšres. Enfin, les grands massifs forestiers montagneux sont souvent plus vastes et mieux interconnectĂ©s ou plus proches les uns des autres que les massifs de plaines, notamment dans les zones d'agriculture intensive qui abritent les sols les plus riches et donc les plus cultivĂ©s. LĂ , le vent ou la zoochorie peuvent ne plus suffire Ă  assurer des migrations assez rapides pour la pĂ©rennitĂ© des Ă©cosystĂšmes forestiers de plaine. Les dĂ©synchronisations entre chorologie, phĂ©nologie, chronobiologie et nouveaux climats qui augmentent 3,1 fois plus vite en forĂȘt de plaine qu'en forĂȘt de montagne sont une source potentielle supplĂ©mentaire d'extinctions ou rĂ©gression d'espĂšces et de biodiversitĂ©[75].

Enfin, d'une gĂ©nĂ©ration Ă  l'autre, les espĂšces de forĂȘt de plaines doivent parcourir une distance croissante pour retrouver un climat favorable Ă  leur dĂ©veloppement[75]. Elles doivent en montagne de migrer (en moyenne) sur 1,1 km, vers les sommets surtout, pour retrouver un environnement thermohygromĂ©tique proche de celui qui prĂ©cĂ©dait ce rĂ©chauffement climatique. En forĂȘt de plaine, la distance Ă  parcourir pour ce faire est environ trente fois plus importante (35,6 km en moyenne). Certaines espĂšces ont de faibles distances de dispersion. Et dans les meilleurs cas, elles ne dĂ©passent pas quelques centaines de mĂštres par an. Les herbacĂ©es forestiĂšres semblent donc ne pas pouvoir suffisamment compenser par leurs potentialitĂ©s naturelles de dĂ©placement la hausse de tempĂ©rature observĂ©e en plaine[75].

Les hivers plus doux et les Ă©tĂ©s plus secs modifient la rĂ©partition des agents pathogĂšnes susceptibles de s'attaquer aux arbres. On a ainsi assistĂ© Ă  une expansion du dendroctone du pin d'Ouest en Est dans le Nord du continent amĂ©ricain, entraĂźnant le dĂ©pĂ©rissement des pins et facilitant la propagation des incendies. Le cas de la chenille processionnaire en France a Ă©tĂ© citĂ© plus haut. On peut Ă©galement citer la maladie de l'encre du chĂȘne, la maladie des bandes rouges du pin laricio. À l'inverse, la hausse des tempĂ©ratures en Ă©tĂ© freine la propagation de la chalarose du frĂȘne, en SlovĂ©nie et en Italie[76].

L’Institut national de l’information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) a constatĂ© un accroissement de 54 % de la mortalitĂ© des arbres sur la dĂ©cennie 2012-2022. Cette hausse « est liĂ©e Ă  la rĂ©currence d’épisodes de sĂ©cheresse et de conditions climatiques Ă  la fois difficiles pour les arbres et propices aux insectes xylophages », prĂ©cise l'organisme[77].

ForĂȘt française et services Ă©cosystĂ©miques

La diversitĂ© des usages de la forĂȘt française, pratiquĂ©e de maniĂšre simultanĂ©e, est appelĂ©e multifonctionnalitĂ©. Elle offre de nombreux services Ă©cosystĂ©miques : fonctions productives (bois et produits forestiers non ligneux issus de la chasse, du pĂąturage, des champignons, des fruits des bois, des plantes aromatiques, mĂ©dicinales, mellifĂšres, du liĂšge et des exsudats
), fonctions environnementales (protection de la biodiversitĂ©, prĂ©servation des sols, lutte contre le changement climatique et amĂ©lioration de la qualitĂ© de l'air, amĂ©lioration de la qualitĂ© de l'eau 
), fonctions sociales (tourisme vert et loisirs, support du paysage Ă  la fois esthĂ©tique et culturel, fonction Ă©ducative
).

Protection de la biodiversité

La fonction de refuge et de rĂ©servoir de biodiversitĂ© sont des rĂŽles d’autant plus importants « que l’agriculture laisse aujourd’hui peu de place Ă  la diversitĂ© spĂ©cifique, de par les traitements intensifs et l’élimination des haies ou des mares »  La biodiversitĂ© forestiĂšre en France est reprĂ©sentative de la biodiversitĂ© d’une forĂȘt tempĂ©rĂ©e[78].

L'introduction d'espÚces non indigÚnes augmente le risque d'homogénéisation biotique (en) locale voire régionale des écosystÚmes forestiers, appelé « effet McDonald's » par un groupe de chercheurs européens[79] - [80]. Ainsi en 2009 en France, « les espÚces non indigÚnes comptent pour 70 % des espÚces de conifÚres forestiers[81] et pour plus de 40 % des espÚces de feuillus forestiers[82] (notamment en plaine et en Méditerranée)[83] ».

La tableau ci-dessous présente de trÚs nombreuses lacunes d'inventaires.

Nombre actuel d’espùces indigùnes et forestiùres au sens large en France[78]
Total de la biodiversité nationale
(sources IFEN/MNHN, 2001)
Biodiversité indigÚne et forestiÚre
RĂšgne animal
Insectes EstimĂ©e Ă  34 600 Inconnue, probablement trĂšs supĂ©rieure Ă  10 000
MammifĂšres 123 71
Oiseaux 357 120
Reptiles 38 11
Amphibiens 38 13
RÚgne végétal
Plantes vasculaires 6 020 1 456
ConifĂšres - 22
Arbres et grands arbustes feuillus - 71
Autres plantes ligneuses feuillues - 235
HerbacĂ©es - 1 073
FougĂšres - 55
Mousses et hépatiques - 99 largement sous-estimée
Autres
Lichens EstimĂ©e entre 2 500 et 5 000 Inconnue
Champignons Inconnue Inconnue

Adaptation au changement climatique

Le ministĂšre de l’Agriculture et de l’Alimentation, chargĂ© des forĂȘts, consacre, depuis des annĂ©es, un budget annuel de prĂšs d’un million d’euros aux programmes de recherche et dĂ©veloppement sur l’adaptation au changement climatique des forĂȘts (modalitĂ©s de renouvellement des peuplements forestiers, adaptation au changement climatique, ressources gĂ©nĂ©tiques forestiĂšres, suivi de la dynamique et du fonctionnement des Ă©cosystĂšmes forestiers)[84].

En 2008, le rĂ©seau mixte technologique (RMT) baptisĂ© AFORCE[85] ayant pour thĂšme l'adaptation des forĂȘts françaises mĂ©tropolitaines au changement climatique a Ă©tĂ© mis en place par des acteurs de la recherche, du dĂ©veloppement, de la gestion, de l’enseignement et de la formation. Il bĂ©nĂ©ficie d’un appui financier du ministĂšre chargĂ© de l’agriculture et de l’Inter-profession nationale France Bois ForĂȘt. En 2020, il regroupe les principaux acteurs de la forĂȘts en France[86]. « Les organismes forestiers producteurs de connaissances et en charge de leur mise Ă  disposition y sont impliquĂ©s, ainsi que les formateurs et praticiens. Ces derniers constituent des maillons essentiels pour la circulation et la diffusion de l’information. Ils sont aussi les tĂ©moins des impacts du changement climatique et de la rĂ©ussite ou de l’échec des nouvelles pratiques. Ils sont enfin les acteurs et garants de l’adaptation[87] ».

Relever le dĂ©fi de l’adaptation des forĂȘts au changement climatique constitue l’une des orientations stratĂ©giques du Programme national de la forĂȘt et du bois (0PNFB 2016-2026). Un plan consistant Ă  crĂ©er en dix ans cinq cent mille hectares de nouvelles plantations a mĂȘme Ă©tĂ© Ă©laborĂ© dans l’un des scĂ©narios imaginĂ©s dans le cadre de la stratĂ©gie nationale de lutte contre le changement climatique. Dans cette perspective, une rĂ©flexion conduite au sein d’un groupe de travail du ComitĂ© technique permanent de la sĂ©lection (CTPS) et associant marchands grainiers, pĂ©piniĂ©ristes, entrepreneurs de travaux et coopĂ©ratives forestiĂšres, gestionnaires de forĂȘts publiques et privĂ©es, chercheurs et reprĂ©sentants du ministĂšre a Ă©tĂ© conduite en 2018. Son objectif Ă©tait d'analyser la capacitĂ© de production actuelle de la filiĂšre « graines et plants forestiers » et son adĂ©quation aux besoins prĂ©visibles et, le cas Ă©chĂ©ant. Il ressort de cette analyse que des tensions pourraient apparaĂźtre dans la fourniture de graines et plants, pour les espĂšces rĂ©sineuses, sur douglas, mĂ©lĂšze d’Europe, mĂ©lĂšze hybride et cĂšdre de l’Atlas et, pour les espĂšces feuillues, sur chĂȘne sessile, chĂȘne pĂ©donculĂ©, chĂȘne pubescent et eucalyptus. Ce travail a abouti Ă  recommandations auprĂšs du ministĂšre et des professionnels pour ajuster l’offre Ă  la demande[88].

Dans son rapport de mars 2017, la dĂ©lĂ©guĂ©e interministĂ©rielle Ă  la forĂȘt et au bois formule des recommandations concernant l'adaptation des forĂȘts au changement climatique[89]. Elle recommande d'intĂ©grer les recommandations du groupe des rĂ©fĂ©rents « forĂȘt » dans l’élaboration du PNACC-2, soit (1) identifier la forĂȘt, la sylviculture d’adaptation et la filiĂšre bois parmi les thĂ©matiques sectorielles prioritaires du PNACC-2 et reconnaĂźtre le lien Ă©tabli entre la prĂ©vention des risques, l’amĂ©lioration du diagnostic sylvo-climatique et le renouvellement des forĂȘts, (2) viser une plus grande intĂ©gration entre attĂ©nuation (SNBC), et adaptation (PNACC-2) sur le modĂšle des stratĂ©gies Ă©laborĂ©es Ă  l’étranger (Canada, Allemagne) et rĂ©aliser des scĂ©narios prospectifs sur les principaux marchĂ©s intĂ©grant l’adaptation et l’attĂ©nuation par les produits bois, (3) dĂ©velopper la recherche appliquĂ©e, l’expertise et la prospective sur l’évolution des pratiques sylvicoles (composition, structure, densitĂ© des peuplements, Ăąge de rĂ©colte, mode de renouvellement, suivi sanitaire); (4) associer les professions utilisatrices Ă  la gouvernance et la production des services climatiques, incluant l’évaluation socio-Ă©conomique et la modĂ©lisation, (5) intĂ©grer les enjeux forestiers dans les travaux menĂ©s sur l’acceptabilitĂ© de l’adaptation au changement climatique.

Stockage du carbone

Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2017 par INRAE et l'IGN Ă  la demande du ministĂšre chargĂ© de l'Agriculture et de la ForĂȘt, la filiĂšre forĂȘt-bois en France mĂ©tropolitaine permet de stocker ou d'Ă©viter 130 Mt CO2 eq chaque annĂ©e, soit environ 28 % des Ă©missions annuelles de gaz Ă  effet de serre ou la totalitĂ© de celles Ă©mises par le transport en France. L'Ă©cosystĂšme forestier stocke Ă  lui seul environ 88 MtCO2 eq/an. Le compartiment le plus sollicitĂ© est celui de la biomasse aĂ©rienne et souterraine des feuillus qui reprĂ©sente un stockage de 56 MtCO2 eq/an (contre 14 MtCO2 eq/an, pour les rĂ©sineux). Selon les scientifiques, l'effet majeur des usages du bois revient Ă  la substitution bois-matĂ©riaux (32,8 MtCO2 eq/an). La filiĂšre bois-Ă©nergie n'est responsable que d'un faible apport au bilan carbone de la forĂȘt, soit 9 MtCO2 eq/an[90].

Quelques chiffres du stockage de carbone dans l'Ă©cosystĂšme forestier :

  • Selon l'ONF, un arbre de 5 m3 peut absorber l'Ă©quivalent de 5 tonnes de CO2, correspondant aux Ă©mission de 5 vols aller-retour entre Paris et New York[91].
  • La capacitĂ© de stockage CO2 dans la biomasse forestiĂšre vivante varie selon qu'il s'agit d'un feuillu (1,91 tCO2/m3) ou d'un rĂ©sineux (1,18 tCO2/m3), donnĂ©es estimĂ©es Ă  partir de donnĂ©es issues de l'inventaire forestier national[92].
  • En moyenne 1m3 de produit bois correspond Ă  1 tonne de CO2 stockĂ©e[93].
  • La vitesse de stockage de carbone dans les sols forestiers au cours de 15 derniĂšres annĂ©es dans le rĂ©seau Renecofor a Ă©tĂ© estimĂ© en 2017 Ă  0,73 tCO2 eq/ha/an sous feuillus et de 1,80 tCO2 eq/ha/an sous rĂ©sineux[92]

Le prix et le marchĂ© de la forĂȘt

En termes de foncier et de changement d'usage du sol, la forĂȘt est mieux protĂ©gĂ©e que les terres agricoles ; en 50 ans elle a regagnĂ© du terrain : 4,5 millions d'hectares agricoles ou de milieux naturels ont Ă©tĂ© boisĂ©s ou se sont spontanĂ©ment enforestĂ©s[94].

Le marchĂ© de la forĂȘt est « Ă©troit » : 1,2 % de la forĂȘt privĂ©e a changĂ© de propriĂ©taire en 2016. Il est souvent considĂ©rĂ© comme une valeur-refuge, plutĂŽt stable. Cependant le nombre de transactions s'est Ă©levĂ© en 2016 (+9,1 % en 2016) pour une "surface du marchĂ©" en hausse de 9,8 % (avec 120 000 ha vendus) atteignant un record historique : 17 500 ventes de surfaces de 1 Ă  10 ha, avec une tendance Ă  l'achat de parcelles plus grandes (+ 8,5 % en surface en 2016). Le marchĂ© est dominĂ© par les petites transactions (1-10 ha), qui en 2016 constituaient 88 % du nombre des transactions et 37 % des surfaces boisĂ©es vendues.
Sur 10 700 ha supplĂ©mentaires vendus en 2016, environ la moitiĂ© Ă©tait situĂ©e dans les rĂ©gions Centre et Bourgogne. La valeur (1,4 milliard d’euros) est en hausse de + 23,8 %, due pour 30 % aux biens non-bĂątis (+ 85 millions d’euros) et pour 70 % aux biens bĂątis (+ 185 millions d’euros)[95].

En 2016, un hectare de forĂȘt s'est en moyenne vendu 4 100 euros (Ă  comparer Ă  6 030 euros/ha, prix des terres arables et prĂ©s libres Ă  la mĂȘme Ă©poque) ; ce prix Ă©tait en hausse de 2,1 % par rapport Ă  2015 (contre 0,4 % pour les champs et prĂ©s libres) : le prix moyen du foncier boisĂ© a augmentĂ© en 2016 cinq fois plus vite que celui des champs et prĂ©s libres, et il est en hausse dans toutes les rĂ©gions (surtout dans les hauts-de-France). Selon la FnSAFER depuis 2000 la hausse des prix serait Ă  relier Ă  celle des terres agricoles, elle-mĂȘme influencĂ©e par la baisse des taux d'intĂ©rĂȘt, « plutĂŽt que par le prix du bois dont la volatilitĂ© relative a eu peu d’impact »[96]. 90 % des ventes de 2016 concernent des sommes de 670 Ă  12 040 euros/ha ce qui montre que les forĂȘts vendus sont de qualitĂ© trĂšs variable. Les ventes de forĂȘts de 1 Ă  10 ha augmentent (44 400 ha en 2016) alors que celles de forĂȘts non-bĂąties de plus de 100 ha sont stables[95]. Leur prix est en hausse (moyenne : ModĂšle:UnitĂš sur un an) sur la dĂ©cennie 2007-2016 sans avoir Ă©tĂ© influencĂ© par l’instauration du « droit de prĂ©fĂ©rence » en 2010. Le motif le plus frĂ©quent d'un achat de bois de moins de 10 ha est l'usage de loisirs ou de production de bois-Ă©nergie Ă  proximitĂ© de l'habitation (50 % des acquĂ©reurs Ă©taient en 2006 originaires de la commune ou du canton)[95].

En 2016, les personnes morales privĂ©es (agricoles, forestiĂšres, institutionnelles, etc.) n'ont jamais achetĂ© autant de forĂȘt depuis puis l’avant-crise financiĂšre de 2008 : 43 300 ha au total (+ 30 % par rapport Ă  2015), soit 36 % de la surface du marchĂ©, retrouvant un niveau comparable Ă  celui de 2007. La part des achats par des personnes morales privĂ©es progresse (pour les biens forestiers de plus de 100 ha comme pour les moins de 100 ha)[95].

L'exploitation de la forĂȘt suit un modĂšle d'Ă©conomie circulaire qui vise Ă  valoriser chaque partie des arbres exploitĂ©s par les industries de transformation. Les troncs servent Ă  l'industrie de la construction et de l'ameublement, les branches les plus larges sont valorisĂ©es en bois d'industrie... La cime des arbres est le plus souvent laissĂ©e sur place afin de fertiliser les sols[97].

Évolution du stock de bois

Depuis 1985, le stock de bois sur pied a connu une croissance de 50%, atteignant 2,8 milliards de mÚtres cubes. La progression du stock est plus importante pour les feuillus (+57 %) que pour les conifÚres (+38 %). Le stock a progressé dans l'ensemble des départements en métropole à l'exception des Landes et de la Gironde[98].

Notes et références

  1. « La forĂȘt, un levier pour le dĂ©veloppement touristique », sur onf.fr, .
  2. IGN (2019) Le mémento ; Inventaire forestier 2019
  3. IGN, « La forĂȘt en France mĂ©tropolitaine », sur IGN, (consultĂ© le )
  4. Une essence forestiĂšre dĂ©signe gĂ©nĂ©ralement une espĂšce d’arbres qui prĂ©sente un intĂ©rĂȘt en sylviculture mais peut parfois faire rĂ©fĂ©rence Ă  une sous-espĂšce ou variĂ©tĂ© ou bien Ă  plusieurs espĂšces.
  5. BenoĂźt Carlier, La forĂȘt pour mĂ©tier, Educagri, , p. 190-192.
  6. « Les forĂȘts des dĂ©partements d’Outre-Mer », sur agriculture.gouv.fr, .
  7. « La filiĂšre forĂȘt-bois », sur DAAF de La RĂ©union.
  8. Pour l'IGN, la forĂȘt est dĂ©finie comme territoire d'au moins 50 ares avec des arbres pouvant atteindre une hauteur supĂ©rieure Ă  5 mĂštres Ă  maturitĂ© in situ , un couvert boisĂ© de plus de 10 % et une largeur moyenne d’au moins 20 mĂštres. Elle n’inclut pas les terrains boisĂ©s dont l’utilisation prĂ©dominante du sol est agricole ou urbaine. C'est aussi la dĂ©finition de la FAO
  9. En 100 ans, la forĂȘt a mangĂ© prĂšs de 6 millions d’hectares de terres agricoles
  10. Lettre de l'IF no 31 de mai 2013 (qui fait le point sur la reforestation de la France de 1900 Ă  nous jours
  11. IFN : TempĂȘtes de dĂ©cembre 1999
  12. IFN : TempĂȘtes de janvier 2009
  13. ONF, « l'onf en chiffres »
  14. Guillaume Lecointre, Corinne Fortin, Marie-Laure Le Louarn Bonnet, Guide critique de l'Ă©volution, Belin, (lire en ligne), p. 483.
  15. Position de la ligne de rivage et reconstitution des biomes il y a 20 000 ans, tirĂ© de laterredufutur.com
  16. Patrick Philipon, Rachid Cheddadi, « Des forĂȘts venues du froid », La Recherche, no 385,‎ , p. 44-47.
  17. Sur les sols lƓssiques, la succession vĂ©gĂ©tale reste en effet bloquĂ©e au stade prairie, car ces terres sont favorables aux graminoĂŻdes. Cf Roland Bechmann, Des arbres et des hommes. La forĂȘt au Moyen Âge, Flammarion, , p. 13.
  18. Christian LĂ©vĂȘque, La biodiversitĂ© : avec ou sans l’homme ?, Quae, , p. 33.
  19. Christian Goudineau, L'héritage gaulois, Pour la Science, , chap. 319, p. 29.
  20. Jean-Robert Pitte, Histoire du paysage français (de la préhistoire à nos jours), Taillandier, , p. 99-113.
  21. Marc Bloch, Les caractÚres originaux de l'histoire rurale française , Les Belles-Lettres, t.1, 1931, p. 5
  22. Loïc Gaudin, « Les transformations spatio-temporelles de la végétation du nord-ouest de la France depuis la fin de la derniÚre glaciation. Reconstitutions paléo-paysagÚres », thÚse de doctorat de l'Université Rennes 1, 16 décembre 2004.
  23. Le mĂ©mento Inventaire Forestier. Édition 2014, IGN, p. 9
  24. Morneau, F., Duprez, C. et HervĂ©, J. C., « Les forĂȘts mĂ©langĂ©es en France mĂ©tropolitaine. : CaractĂ©risation Ă  partir des rĂ©sultats de l’Inventaire forestier national », Revue forestiĂšre française, vol. LX, no 2,‎ , p. 107-120 (lire en ligne, consultĂ© le ) + 34 diapos [lire en ligne]
  25. « Les forĂȘts mĂ©langĂ©es. », (IF no 36 - p. 3/12), sur inventaire-forestier.ign.fr, (consultĂ© le )
  26. Pourquoi les forĂȘts sont-elles si importantes pour la planĂšte ? Émission le tĂ©lĂ©phone sonne de France Inter le 7 octobre 2010.
  27. IGN, Le MĂ©mento. Inventaire forestier. Édition 2016, Saint-MandĂ©, Institut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre, , 29 p. (lire en ligne)
  28. Observatoire national sur les effets du rĂ©chauffement climatique, L'arbre et la forĂȘt Ă  l'Ă©preuve d'un climat qui change, Paris, La documentation française, , 181 p. (ISBN 9782110097668, lire en ligne)
  29. https://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/changement-climatique-ces-forets-francaises-qui-nabsorbent-plus-le-carbone-1952179
  30. Sabine Bobée et Bruno Forestier, SVT, Bordas, , p. 84
  31. Demande de la Direction GĂ©nĂ©rale des Politiques Agricole, Agro-alimentaire et des Territoires (DGPAAT) du ministĂšre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la PĂȘche, de la RuralitĂ© et de l’AmĂ©nagement du Territoire, faite Ă  l'IFN
  32. IFN, Carte des sylvoécorégions françaises (Corse incluse) et affiche
  33. IFN, PDF tableaux des correspondances entre sylvoécorégions (SER) et régions forestiÚres, 20 pp
  34. Les outils d’aide à la reconnaissance des stations forestiùres
  35. IFN, module de cartographie dynamique de l’IFN
  36. Selon les cinq derniĂšres campagnes annuelles d'inventaire rĂ©alisĂ©e par l'inventaire forestier national de 2007 Ă  2011 La forĂȘt française - RĂ©sultats des campagnes d'inventaire 2006 Ă  2010 , Inventaire forestier national, format numĂ©rique
  37. Sources : Agreste 2006, PFN
  38. « MaForĂȘt - GĂ©rez vos forĂȘts facilement et durablement », sur MaForĂȘt (consultĂ© le )
  39. Résumé en 4 pages d'un document de 300 pages
  40. Environnement magazine : L’État, l'ONF et les communes forestiĂšres clĂŽturent d'Ăąpres nĂ©gociations, 9 mars 2016
  41. Parlement europĂ©en DonnĂ©es sur la suisse et l’Autriche
  42. AprĂšs les tempĂȘtes de dĂ©cembre 1999 La filiĂšre forĂȘt bois sort de l’épreuve, Agreste 2003
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    Il s'agit d'une Ă©tude conjointement menĂ©e par AgroParisTech, l'INRA et le CNRS, l'IFN et l'universitĂ© danoise d'Aarhus Ă  partir de l'observation des assemblages de plantes, observĂ©s en plaine et en montagne via 76 634 inventaires effectuĂ©s sur une pĂ©riode de 43 ans en France, de 1965 Ă  2008.
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  80. L'« effet McDo » est « une expression employĂ©e Ă  l’origine pour dĂ©crire nos villes de plus en plus dominĂ©es par un petit nombre d’enseignes franchisĂ©es et standardisĂ©es, rĂ©duisant ainsi les opportunitĂ©s offertes aux consommateurs ». Cf Bastien. Castagneyrol, « Qu’est-ce que « l’effet McDo » qui menace aussi les forĂȘts ? », sur ouest-france.fr, .
  81. ÉpicĂ©a de Sitka, sapin de Douglas.
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  85. acronyme de Adaptation des FOrĂȘts au Changement climatiquE ; source : https://www.reseau-aforce.fr/n/l-essentiel/n:394
  86. AgroParisTech Nancy, APCA (AssemblĂ©e permanente des chambres d'agriculture), CNPF (Centre national de la propriĂ©tĂ© forestiĂšre), INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, EFF (Experts forestiers de France), EFI (European Forest Institute), GIP ECOFOR, IEFC (Institut europĂ©en de la forĂȘt cultivĂ©e), IGN (Institut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre), FCBA (Institut technologique forĂȘt cellulose bois-construction ameublement), lycĂ©es forestiers de Meymac et de Mirecourt, MĂ©tĂ©o-France, ONF (Office national des forĂȘts), GCF (Groupement coopĂ©ration forestiĂšre) et SFCDC (SociĂ©tĂ© forestiĂšre de la caisse des dĂ©pĂŽts et consignations).
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

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