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Consolidated B-24 Liberator

Le Consolidated B-24 Liberator est un bombardier lourd américain, conçu par Consolidated Aircraft de San Diego (Californie). Il est connu dans la société comme le Model 32, et un petit nombre des premiers modèles sont vendus sous le nom LB-30, pour « Land Bomber ». Le B-24 est utilisé dans la Seconde Guerre mondiale par les forces aériennes et navales alliées, et par plusieurs branches des forces armées américaines pendant la guerre, établissant un bilan de guerre particulier avec ses opérations en Europe de l'Ouest, dans le Pacifique, en Méditerranée, et sur le théâtre des opérations de Chine-Birmanie-Inde.

Consolidated B-24 Liberator
Vue de l'avion.
Un Consolidated B-24D Liberator de l'United States Army Air Forces en vol au-dessus de Maxwell Field en Alabama.

Constructeur Consolidated Aircraft Corporation
RĂ´le Bombardier lourd et chasseur de sous marin
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service 1941
Date de retrait 1968 (force aérienne indienne)[1]
CoĂ»t unitaire 297 627 $ (4,7 millions de dollars d'aujourd'hui)[2]
Nombre construits 18 482[3]
Variantes ou dérivés C-87 Liberator Express
PB4Y Privateer

Souvent comparé au Boeing B-17 plus connu, le B-24 est de conception plus moderne, avec une plus grande vitesse de pointe, un plus long rayon d'action, et une plus grande charge de bombes. Toutefois, il est également plus difficile à faire voler, avec des commandes lourdes et des caractéristiques de vol en formation insuffisantes. L'opinion populaire parmi les équipages et le personnel général tend à favoriser les qualités de robustesse du B-17 au-dessus de toutes les autres considérations sur le théâtre européen[4]. Le placement des réservoirs de carburant du B-24 partout dans la partie inférieure du fuselage et sa construction légère, conçus pour augmenter le rayon d'action et optimiser la production à la chaîne, rendent l'avion vulnérable aux dégâts au combat[5]. Le B-24 a mauvaise réputation chez les équipages américains pour sa tendance à prendre feu. Par ailleurs, son « aile Davis », montée en haut du fuselage, implique qu'il est dangereux d'amerrir ou de se poser sur le ventre car le fuselage a tendance à se briser[6]. Cependant, le B-24 fournit un excellent service dans de nombreux rôles grâce à sa grande capacité d'emport et son long rayon d'action.

La pire mission du B-24 est celle de l'attaque Ă  basse altitude des champs pĂ©trolifères de PloieČ™ti en Roumanie, le . Cette mission se rĂ©vèle un dĂ©sastre, en raison d’un taux de perte très important pour l’USAAF, car, d'une part, elle a Ă©tĂ© mal organisĂ©e, ce qui a engendrĂ© de nombreuses erreurs lors de l’attaque et, d'autre part, l'ennemi, sous-estimĂ©, Ă©tait parĂ© Ă  toute attaque[6]. NĂ©anmoins, l’état opĂ©rationnel des dĂ©fenses Ă©tait Ă  ce moment minimisĂ© pour des raisons diverses de maintenance et de formation des opĂ©rateurs au sol, et les B-24 ont gĂ©nĂ©rĂ© malgrĂ© tout d’importants dommages aux installations, ce qui a nettement majorĂ© les problèmes d’approvisionnement en pĂ©trole de l’Allemagne, dĂ©jĂ  très fragilisĂ©e. Ă€ la fin de la Seconde Guerre mondiale, le B-24 est le bombardier lourd alliĂ© le plus produit de l'histoire. Avec plus de 18 400 appareils[7], dont la moitiĂ© par Ford Motor Company, il reste encore l'avion militaire amĂ©ricain le plus produit.

DĂ©veloppement

Le XB-24 en vol.

Le Liberator est issu d'une demande de l'United States Army Air Corps (USAAC) en 1938 pour que Consolidated produise le B-17 sous licence. Après que les cadres de la société, dont le président Reuben Fleet, ont visité l'usine Boeing à Seattle, Consolidated décide plutôt de proposer une conception plus moderne[8].

Caractéristiques

Le nouveau Model 32 associe l'aile Davis, un profil d'aile à haut rendement aérodynamique créée par des moyens peu orthodoxes par un inventeur solitaire nommé David Davis[9], la double dérive de l'hydravion à coque Model 31, et le tout assemblé sur un nouveau fuselage. Ce nouveau fuselage est volontairement construit autour des deux soutes à bombes, chacune ayant la taille et la capacité de celle du B-17.

En janvier 1939, l'USAAC, sous la spécification C-212, demande officiellement à Consolidated[10] de proposer une étude pour un bombardier avec un long rayon d'action, une grande vitesse, et un plus haut plafond que le B-17. La spécification est écrite de façon que le Model 32 soit choisi d'office. Le programme est vérifié par un groupe de coordination nommé « Projet A », une exigence de l'Air Corps pour un bombardier intercontinental conçu au milieu des années 1930. Bien que le B-24 ne répond pas aux exigences du Projet A, c'est une étape dans cette direction. Le Projet A conduit au développement du Boeing B-29 et des B-32 et B-36 de Consolidated[11].

Contrat

Le contrat pour un prototype est accordĂ© en , Ă  la condition qu'un exemplaire soit prĂŞt avant la fin de l'annĂ©e. Le projet est simple dans l'idĂ©e mais malgrĂ© tout en avance sur son temps. ComparĂ© au B-17, le Model 32 a un fuselage plus court et 25 % de surface alaire en moins, mais son envergure est plus grande de 1,8 m, sa capacitĂ© d'emport est considĂ©rablement supĂ©rieure, et il a une double dĂ©rive distinctive. Alors que le B-17 utilise des moteurs Ă  9 cylindres Wright R-1820 Cyclone, le projet de Consolidated est Ă©quipĂ© de moteurs de 14 cylindres en double Ă©toile Pratt & Whitney R-1830 Twin Wasp de 1 000 ch (746 kW). La masse maximale au dĂ©collage de 32 000 kg est l'une des plus Ă©levĂ©es de l'Ă©poque. Consolidated incorpore des Ă©quipements novateurs : le nouveau projet serait le premier bombardier amĂ©ricain avec un train d'atterrissage tricycle, il a des ailes longues et fines avec le grand allongement « Davis » (Ă©galement utilisĂ©es pour l'hydravion Ă  coque commercial bimoteur, le Model 31)[12] permettant de fournir un rendement maximal. Les essais en soufflerie et les programmes expĂ©rimentaux utilisant un Model 31 fournissent d'importantes donnĂ©es sur les caractĂ©ristiques de vol du profil aĂ©rodynamique Davis[13].

Les premières commandes — avant le premier vol du XB-24 — incluent 36 appareils pour l'USAAC, 120 pour l'armĂ©e de l'air française et 164 pour la Royal Air Force (RAF). Le nom « Liberator » lui est initialement attribuĂ© par la RAF, et par la suite adoptĂ© par l'USAAF comme nom officiel pour le modèle[14]. Quand la France capitule en 1940, les avions qu'elle a commandĂ©s sont transfĂ©rĂ©s Ă  la RAF.

La production en masse est poussée à son maximum en 1943, avec l'aide de Ford Motor Company via ses nouvelles installations à Willow Run (en), où le pic de production atteint un B-24 par heure et 650 par mois en 1944[15]. D'autres usines ont rapidement suivi.

Prototypes

Consolidated achève le prototype, alors connu comme XB-24, et ce dernier est prĂŞt pour son premier vol deux jours avant la fin de l'annĂ©e 1939. Après les essais initiaux, le XB-24 est jugĂ© faible dans plusieurs domaines. Une dĂ©faillance majeure du prototype est Ă  l'origine de son Ă©chec Ă  atteindre la vitesse maximale stipulĂ©e dans le contrat. Tel qu'il est construit, la vitesse maximale du XB-24 est seulement de 440 km/h au lieu de 500 km/h. En consĂ©quence, les Pratt & Whitney R-1830-33 Ă  compresseur mĂ©canique sont remplacĂ©s par les R-1830 turbocompressĂ©s. De plus, l'empennage est Ă©largi de 60 cm, et les tubes de Pitot sont dĂ©placĂ©s des ailes au fuselage. Le XB-24 est ensuite redĂ©signĂ© XB-24B — ces changements devenant standards sur tous les B-24 construits Ă  partir du modèle B-24C.

YB-24.

L'USAAC commande au départ sept YB-24 sous le contrat CAC #12464 en , mais comme le prototype, ces appareils sont construits à la main et ne sont pas considérés comme aptes au combat. Les six premiers YB-24 sont mis en vente pour un achat direct sous le contrat CAC #F-677 le ; ils sont redésignés LB-30. Le septième appareil est utilisé par Consolidated et l'USAAC pour tester les équipements de protection ainsi que les réservoirs auto-obturants. Initialement, ces avions doivent recevoir les numéros de séries 39-681 à 39-687. En raison des retards avec les achats, les numéros de séries sont alors changés en 40-696 à 40-702. Quand la RAF achète les six premiers YB-24, les numéros de séries sont réattribués à des B-24D.

La RAF, comme l'USAAC, trouve les LB-30 inadaptés au combat et ils sont affectés au Ferry Service transatlantique entre le Canada et Prestwick (Écosse). Les appareils sont tous modifiés à Montréal pour une utilisation hors des combats. Les changements incluent le retrait de tous les armements, l'installation de sièges passagers et une révision des systèmes de chauffage et d'alimentation en oxygène en cabine.

Descriptif technique

Le grand fuselage Ă  cĂ´tĂ©s plats du B-24 (qui lui a valu le surnom de « Flying Boxcar »)[16] est construit autour d'une soute Ă  bombes centrale Ă  deux compartiments qui peuvent chacun emporter plus de 3 600 kg d'Ă©quipement militaire. La soute Ă  bombes est divisĂ©e en compartiments avant et arrière et dispose d'une passerelle centrale large de seulement 23 cm[17], qui sert Ă©galement de poutre de fuselage. Cette passerelle extrĂŞmement Ă©troite est Ă  l'origine de nombreuses rĂ©clamations. L'avion est parfois dĂ©nigrĂ© comme « The Flying Coffin » (le cercueil volant) car l'entrĂ©e et la sortie du bombardier se trouvent Ă  l'arrière et il est presque impossible pour l'Ă©quipage de vol et le mitrailleur de nez de passer du cockpit Ă  l'arrière lorsqu'ils portent des parachutes. Un ensemble inhabituel de portes de soute Ă  bombes « Ă  rouleaux », dont le fonctionnement ressemble beaucoup Ă  celui d'un couvercle roulant, se rĂ©tractent dans le fuselage, crĂ©ant une traĂ®nĂ©e aĂ©rodynamique minimale qui permet de conserver une vitesse Ă©levĂ©e au-dessus de la zone ciblĂ©e[18].

Comme le B-17, le B-24 possède un ensemble de mitrailleuses Browning M2 de calibre 12,7 mm dans la queue, sur le ventre, le toit, les cĂ´tĂ©s et le nez pour le dĂ©fendre contre les chasseurs ennemis. Cependant, Ă  la diffĂ©rence du B-17, la tourelle-boule peut ĂŞtre rĂ©tractĂ©e dans le fuselage quand elle n'est pas utilisĂ©e, grâce au petit espace libre entre le sol et le fuselage. La tourelle-boule Sperry fait sa première apparition sur des B-24D dĂ©but 1943, mais les premiers modèles D furent Ă©quipĂ©s de tunnel guns (une mitrailleuse calibre 50 sur un affĂ»t traversant le plancher), puis la tourelle ventrale Bendix contrĂ´lĂ©e Ă  distante sera Ă©galement utilisĂ©e (sans succès) comme sur les premiers exemplaires du B-17E, et sur quelques-uns des premiers bombardiers moyens B-25 Mitchell. L'utilisation gĂ©nĂ©rale des tourelles-boules par les États-Unis continue jusqu'en , quand les gains de performance l'emportent sur le besoin d'une dĂ©fense ventrale. Dans l'ensemble, les tourelles ventrales (bien peu aĂ©rodynamiques) sont rendues superflues dans les zones oĂą il n'y a pas de chasseurs ennemis.

Histoire opérationnelle

DĂ©ploiement initial

Le B-24L Stevonovitch II (serial AAF 44-49710) du 464th Bomb Group, touché par un tir de flak alors qu'il sert d'appui aérien pour les troupes au sol, le . Le colonel James Gibson, officier de commandement du 779th Bomb Squadron et neuf autres militaires sont tués ; un mitrailleur latéral s'est éjecté et a survécu.

Les Liberator GR I britanniques sont les premiers B-24 utilisés en opérations. La toute première utilisation de Liberator par les britanniques est celle des anciens YB-24 de l'USAAF (désignés LB-30B) qui, n'étant pas propices au combat, sont utilisés comme transports à grande portée par l'Atlantic Return Ferry Service, envoyant des pilotes convoyeurs civils qui livrent des avions comme le Lockheed Hudson, à travers l'Atlantique vers le Canada. Le rôle le plus important pour le premier groupe de Liberators GR I, est la patrouille anti-sous-marine avec le Coastal Command de la RAF pendant la bataille de l'Atlantique[19].

Plus tard, en 1941, le premier Liberator I entre en service dans la RAF. Ce modèle introduit les rĂ©servoirs de carburant auto-obturants et les tourelles motorisĂ©es. Au mĂŞme moment, Consolidated ajoute une section de 79 cm Ă  l'avant du fuselage pour crĂ©er plus d'espace pour les membres d'Ă©quipage. Les Liberator II sont rĂ©partis entre le Coastal Command, le Bomber Command et la BOAC. Deux escadrons de la RAF avec des Liberator sont dĂ©ployĂ©s au Moyen-Orient dĂ©but 1942[20]. Ce ne sont cependant pas les premiers Liberator Ă  ĂŞtre au combat. Douze LB-30 rĂ©cupĂ©rĂ©s sont dĂ©ployĂ©s Ă  Java avec le 7th Bombardment Group 11th Bombardment Squadron et effectuent leur première mission de combat mi-janvier. Deux sont touchĂ©s par les chasseurs japonais, mais ils parviennent Ă  se poser sans accident. Un est radiĂ© Ă  cause des dĂ©gâts subis et l'autre se pose en catastrophe sur une plage.

L'entrée en guerre des États-Unis

Des B-24 bombardent les champs pétrolifères de Ploieşti en août 1943.

L'United States Army Air Forces (USAAF) prend livraison de ses premiers B-24A en 1941. Le seul B-24 à Hawaï est détruit par l'attaque des japonais sur Pearl Harbor le . Comme la RAF, l'USAAF les utilise d'abord comme avions de transport. Les B-24 américains entrent au combat en 1942 quand, le , quatre B-24 d'Hawaï déployés vers les îles Midway, tentent une attaque sur l'atoll de Wake, mais sans parvenir à la trouver[21]. Le , 13 B-24 volant depuis l'Égypte attaquent les champs pétrolifères et les raffineries aux environs de Ploiești en Roumanie.

Au cours des trois années suivantes, les escadrons de B-24 sont déployés sur tous les théâtres de la guerre : africain, européen, Chine-Birmanie-Inde, la bataille de l'Atlantique, le théâtre du Pacifique du sud-ouest, et le théâtre du Pacifique. Dans le pacifique, le B-24 (et son jumeau, le PB4Y Privateer de la Navy) est finalement désigné comme le bombardier lourd standard pour simplifier la logistique et profiter de leur long rayon d'action, remplaçant le B-17 à plus courte portée qui a servi tôt dans la guerre autour du Pacifique depuis les Philippines, l'Australie, Espiritu Santo, Guadalcanal, Hawaï, et pendant la bataille de Midway depuis les îles Midway.

Production en temps de guerre

Le travail de développement continue avec la production par Consolidated d'une poignée de B-24C avec des moteurs turbocompressés à la place de ceux à compresseur mécanique. Les moteurs turbocompressés comportent des nacelles ovales aplaties qui permettent de distinguer tous les modèles ultérieurs du Liberator.

La première version produite en masse est le B-24D (Liberator III dans le service britannique) qui entre en service dĂ©but 1943. Il a des moteurs turbocompressĂ©s et une capacitĂ© en carburant accrue. Trois mitrailleuses calibre 12,7 mm supplĂ©mentaires amènent l'armement dĂ©fensif Ă  plus de 10 mitrailleuses. Avec une masse maximale au dĂ©collage de 27 000 kg, il est l'un des plus lourds avions du monde ; comparable avec les « lourds » britanniques, les Stirling, Lancaster et Halifax.

Des B-24 en construction Ă  l'usine Ford Motor's de Willow Run.

La production des B-24 augmente Ă  un rythme surprenant tout au long de 1942 et 1943. Consolidated Aircraft triple la taille de son usine Ă  San Diego et construit une nouvelle grande usine en dehors de Fort Worth, au Texas. La plupart des B-24 sont construits par Douglas Aircraft Ă  Tulsa dans l'Oklahoma. North American construit une usine Ă  Dallas (Texas), qui produit des B-24G et B-24J. Aucune d'entre elles ne sont des opĂ©rations mineures, mais elles sont Ă©clipsĂ©es par l'usine Ford construite Ă  cet effet Ă  Willow Run, près de DĂ©troit (Michigan). Ford a commencĂ© les travaux Ă  l'Ă©tĂ© 1941 et le premier appareil est sorti de la chaĂ®ne en octobre 1942. C'est alors la plus grande ligne d'assemblage au monde (330 000 m2). Ă€ son apogĂ©e, l'usine de Willow Run produit 650 B-24 par mois en 1944. En 1945, Ford a construit 70 % des B-24 en travail postĂ© de 2 x 9 heures. Les pilotes et les Ă©quipages dorment dans 1 300 lits de camp Ă  Willow Run attendant la sortie de l'usine de leur B-24. Ă€ Willow Run, Ford a produit la moitiĂ© des 18 000 B-24[15].

Chacune des usines de B-24 est identifiée avec un code de production : Consolidated/San Diego, CO ; Consolidated/Forth Worth, CF ; Ford/Willow Run, FO ; North American, NT ; Douglas/Tulsa, DT.

En 1943, le modèle du Liberator considĂ©rĂ© par beaucoup comme la version « dĂ©finitive » est prĂ©sentĂ©e. Le B-24H est plus long de 25 cm, dispose d'une tourelle motorisĂ©e sur le dessus du nez pour rĂ©duire sa vulnĂ©rabilitĂ© en cas d'attaque de front, et est Ă©quipĂ© de viseur, pilote automatique et système de transfert de carburant amĂ©liorĂ©s. Consolidated, Douglas et Ford ont tous produit le B-24H, tandis que North American a construit le B-24G lĂ©gèrement diffĂ©rent. Les cinq usines ont basculĂ© sur le B-24J presque identique en aoĂ»t 1943. Les B-24L et B-24M ultĂ©rieurs sont des versions allĂ©gĂ©es et très diffĂ©rentes dans l'armement dĂ©fensif.

Les pilotes du WASP (de gauche à droite) Eloise Huffines Bailey, Millie Davidson Dalrymple, Elizabeth McKethan Magid et Clara Jo Marsh Stember, avec un B-24 en arrière-plan.

Étant donné que la guerre progresse, la complexité d'utilisation du Liberator continue de s'accroître. Les versions du B-24 construites par chaque entreprise diffèrent légèrement, ce qui fait que les hangars de réparation doivent stocker de nombreuses pièces différentes pour pouvoir intervenir sur plusieurs modèles. Heureusement, le problème est résolu en 1944, quand North American, Douglas et Consolidated Aircraft à Fort Worth cessent de fabriquer des B-24, laissant la production aux seules usines de Consolidated à San Diego et de Ford à Willow Run.

Au total, 18 482 B-24 ont Ă©tĂ© construits en . Douze mille ont Ă©tĂ© en mis service dans l'USAAF, avec un pic de recensement de 6 043 en septembre 1944. La Navy a reçu 977 PB4Y-1 (Liberator initialement commandĂ©s par l'USAAF) et 739 PB4Y-2 Privateer, dĂ©rivĂ© du B-24. La Royal Air Force a reçu environ 2 100 B-24 Ă©quipant 46 groupes de bombardement et 41 escadrons ; la Royal Canadian Air Force (RCAF), 1 200 B-24J ; et la Royal Australian Air Force (RAAF), 287 B-24J, B-24L et B-24M. Les Liberator sont les seuls bombardiers lourds utilisĂ©s par la RAAF dans le Pacifique. Deux escadrons de la South African Air Force (SAAF) ont Ă©galement utilisĂ© des B-24 : les 31e et 34e escadrons sous le 2nd Wing SAAF basĂ©s Ă  Foggia (Italie). Ces deux escadrons sont engagĂ©s dans des missions de secours Ă  Varsovie et Cracovie en Pologne pour aider la rĂ©volte polonaise contre l'occupation nazie[22].

Bombardement stratégique

Bien que les pilotes ayant volé sur les deux avions préfèrent le B-17, le B-24 est plus rapide, a un plus grand rayon d'action, et peut emporter une tonne supplémentaire de bombes[23]. C'est l'un des bombardiers fer de lance de la 8th Air Force américaine dans l'opération Pointblank contre l'Allemagne, formant un tiers de ses effectifs de bombardiers lourds, les deux tiers restants étant des B-17. Des milliers de B-24, volant depuis les bases en Angleterre, larguent des centaines de tonnes de bombes explosives et incendiaires sur des cibles allemandes militaires et industrielles. Le 44th Bombardment Group est l'un des deux premiers groupes de bombardement lourd à utiliser le B-24 avec le 8th Air Force dans les campagnes aériennes d'automne et d'hiver sur le théâtre d'opérations européen[16]. Le 44th Bomb Group a effectué la première de ses 344 missions de combat contre les puissances de l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale le [16].

Des B-24 de la 15th Air Force volant à travers la défense anti-aérienne et au-dessus de la zone de destructions causées par les précédentes vagues de bombardiers.

Les B-24 de la 9th Air Force, opérant depuis l'Afrique et l'Italie, et de la 15th Air Force, opérant également depuis l'Italie, jouent un rôle majeur dans le bombardement stratégique. Quinze des groupes de bombardement de la 15th Air Force utilisent le B-24. La 9th Air Force s'installe en Angleterre en 1944 pour devenir une force aérienne tactique, et tous ses B-24 sont transférés aux autres forces aériennes, comme la 15th Air Force en Italie.

La première perte de B-24 au-dessus du territoire allemand a lieu le 26 fĂ©vrier 1943. Plus tĂ´t dans la guerre, la Luftwaffe allemande et le Royal Air Force britannique ont abandonnĂ© les bombardements de jour car aucun des deux ne pouvait compenser les pertes subies. Les AmĂ©ricains persistent cependant, Ă  grand coĂ»t d'hommes et d'appareils. Entre le et le , le 44th Bomb Group perd 13 de ses 27 B-24 initiaux[16]. Pendant quelque temps, les journaux ont demandĂ© la permission pour un reporter d'aller sur une de ces missions. Robert Post et cinq autres reporters de The New York Times ont obtenu la permission. Post est le seul reporter assignĂ© sur un groupe Ă©quipĂ© de B-24, le 44th Bomb Group. Il vole sur le B-24 41-23777 (Maisey) dans la mission no 37 vers BrĂŞme (Allemagne). InterceptĂ© juste avant l'arrivĂ©e sur la cible, le B-24 fait l'objet d'attaque d'un Messerschmitt Bf 109 de la Jagdgeschwader 1. Le lieutenant Heinz Knoke (qui termine la guerre avec 31 victoires aĂ©riennes) abat le Liberator. Post et les 11 membres d'Ă©quipage Ă  bord, sauf deux, sont tuĂ©s. Knoke rapporte :

« Le feu s'est propagé le long de l'aile droite. L'hélice intérieure continue à tourner puis s'arrête. Et ensuite, soudainement, l'aile entière s'est rompue. À l'altitude de 900 mètres il y a eu une énorme explosion. Le bombardier s'est désintégré. La carcasse enflammée est tombée juste à l'extérieur du terrain de Bad Zwischenahn[24]. »

Un total de 177 B-24 ont effectué la célèbre seconde attaque sur Ploiești en Roumanie (opération Tidal Wave) le , volant depuis leurs bases dans le nord-ouest de la Libye. Fin , les trois groupes de B-24 Liberator de le 8th Air Force sont envoyés en Afrique du nord en service temporaire dans la 9th Air Force[16]. Le 44th Bomb Group est rejoint par les 93rd et 389th Bomb Group. Ces trois unités rejoignent les deux groupes de Liberator de la 9th Air Force pour l'attaque à basse altitude du du complexe pétrolier roumain de Ploiești occupé par les Allemands. Cet assaut audacieux par des bombardiers de haute altitude volant au niveau de la cime des arbres est une réussite coûteuse. Le 44th Group détruit ses deux objectifs assignés mais perd 11 de ses 37 bombardiers et leurs équipages. Le colonel Leon Johnson, le commandant du 44th Group, est récompensé de la Medal of Honor pour son autorité, comme c'est le cas pour le colonel John Kane, également connu comme « Killer » Kane, commandant du 98th Bomb Group. Kane et Johnson ont survécu à la mission mais trois autres bénéficiaires de la Medal of Honor pour leurs actions dans la mission — le lieutenant Lloyd Hughes, le major John Jerstad et le colonel Addison Baker — ont été tués au combat. Pour son action dans la mission de Ploiești, le 44th Group reçoit sa deuxième Distinguished Unit Citation[16]. Des 177 B-24 envoyés dans cette opération, 54 sont perdus[16].

On convertit ensuite cinquante bombardiers B-24 en aĂ©ronefs marqueurs Ă©quipĂ©s de radars H2X. La première utilisation du « Mickey » sur ces appareils date du dĂ©but d'une nouvelle campagne de bombardement sur PloieČ™ti le [25]. Ces avions ont effectuĂ© 1 132 sorties au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le Bomber Command de la RAF n'utilise pas les B-24 comme bombardiers sur l'Europe. L'escadron no 223, l'un des escadrons du Groupe 100 (Bomber Support) du Bomber Command, utilise 20 Liberator VI pour transporter du matériel de brouillage électronique pour contrer les radars allemands. Les Liberator sont également utilisés comme appareils de patrouille anti-sous-marine par le Coastal Command de la RAF.

Autres rĂ´les

Le long rayon d'action opérationnel du B-24 le rend approprié pour d'autres rôles dont la patrouille maritime, le patrouille anti-sous-marine, la reconnaissance, l'avion citerne, le transport de fret, et le transport de personnes. Winston Churchill utilise un Liberator II réaménagé (appelé Commando) comme avion de transport personnel.

Ensembles de formation

Assembly Ship B-24D-30-CO First Sergeant, 458th Bomb Group.

En février 1944, la 2nd Division autorise l'utilisation d'avions épuisés par la guerre spécialement équipés pour faciliter l'association de groupes individuels de formation. Connus comme « Assembly or Formation Ships », ils sont équipés d'un éclairage de signalisation, disposition pour la décharge de pièces pyrotechniques, et reçoivent un schéma de peinture distinctif individuel psychédélique à rayures, damiers ou pois pour leur permettre d'être facilement reconnus par leur groupe de bombardiers. Les appareils utilisés dans la première affectation sont des B-24D retirés par les 44th, 93rd et 389th BG. L'organisation des éclairages de signalisation varie d'un groupe à un autre, mais se compose généralement de lampes blanches clignotantes de chaque côté du fuselage organisées de façon à former la lettre d'identification de chaque groupe. Tout l'armement et les dispositifs de protection sont retirés, et dans quelques cas la tourelle de queue. Sur les B-24H utilisés à cet effet, la tourelle de nez est retirée et remplacée par un nez type « carpetbagger ». À la suite d'incidents dans lesquels les pistolets de détresse sont accidentellement activés à l'intérieur de la partie arrière du fuselage, quelques Formation Ship ont des pistolets pyrotechniques fixés sur les côtés du fuselage. Comme ces avions retournent normalement à la base une fois la formation établie, un équipage réduit de deux pilotes, un navigateur, un opérateur radio et un ou deux hommes pour les dispositifs éclairants est embarqué. Dans quelques groupes, un officier observateur vole à l'arrière pour diriger la formation. Ces avions deviennent connus comme chèvres de Judas[26].

Opération Carpetbagger

Entre aoĂ»t 1943 et la fin de la guerre en Europe, des B-24D spĂ©cialement modifiĂ©s sont utilisĂ©s dans des missions classĂ©es secrètes. Dans un projet commun entre l'Army Air Forces et l'Office of Strategic Services (OSS), appelĂ© « opĂ©ration Carpetbagger », les pilotes et des Ă©quipages volent sur des B-24D modifiĂ©s, peints avec une peinture noir brillant anti-projecteur, pour ravitailler les troupes au sol partout dans l'Europe occupĂ©e par l'Allemagne. Ils utilisent aussi des C-47, A-26 Invader, et de Havilland Mosquito britanniques. Ils effectuent des missions d'espionnage (appelĂ©es « Joes ») et de commando avant et après l'invasion AlliĂ©e de l'Europe le Jour J, et retrouvent plus de 5 000 officiers et hommes de troupe qui ont Ă©chappĂ© Ă  la capture après avoir Ă©tĂ© abattus. L'opĂ©ration nocturne Ă  basse altitude est extrĂŞmement dangereuse et affecte nĂ©gativement ses membres d'Ă©quipage. Les premiers Ă©quipages choisis pour cette opĂ©ration viennent des groupes de bombardement anti-sous-marins en raison de leur entraĂ®nement spĂ©cial pour voler Ă  basse altitude et de leurs compĂ©tences de navigation prĂ©cise. De plus, en raison de leurs compĂ©tences spĂ©ciales, ils ont Ă©tĂ© amenĂ©s Ă  transporter du carburant pour l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral George Patton, lorsque ses rĂ©serves ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©es. Quand la mission a Ă©tĂ© terminĂ©e, il est notĂ© que 3 114 264 L d'essence Ă  indice d'octane de 80 ont Ă©tĂ© livrĂ©s sur trois diffĂ©rents aĂ©rodromes en France et en Belgique[27].

Patrouille maritime

B-24 Very Long Range Liberator à l'usine Consolidated-Vultee à Fort Worth (Texas) au premier plan avec le schéma de peinture vert foncé et blanc. À l'arrière de cette première ligne se trouvent des C-87 Liberator Express dans plusieurs étapes d'assemblage.

Les Liberator apportent une grande contribution à la victoire des Alliés dans la bataille de l'Atlantique contre les U-Boot allemands. La décision d'affecter quelques Liberator au Coastal Command en 1941 pour patrouiller dans l'Atlantique Est donne immédiatement des résultats. Les Very Long Range (VLR) Liberator (Liberator à très long rayon d'action) « ont presque doublé la distance franchissable de la force de reconnaissance maritime de la Grande-Bretagne »[28]. Ce rayon d'action accru permet aux patrouilles du Coastal Command de couvrir une partie de la zone de l'Atlantique hors de portée des autres avions terrestres, où les U-Boot opéraient encore sans risquer d'être attaqués et coulés par les avions Alliés[29].

Pendant 12 mois, l'escadron no 120 du Coastal Command avec sa poignĂ©e de premiers modèles de Liberator bien rapiĂ©cĂ©s et modifiĂ©s, participe Ă  la seule couverture aĂ©rienne pour les convois dans la zone de l'Atlantique hors de portĂ©e des autres avions terrestres, le Liberator Ă©tant le seul avion militaire ayant une autonomie suffisante. Les VLR Liberator subissent un retrait partiel de leurs Ă©quipements de protection dont souvent les tourelles de mitrailleuses afin de diminuer la masse, tout en transportant de l'essence d'aviation supplĂ©mentaire dans leurs rĂ©servoirs de soute Ă  bombes. Les Liberator sont Ă©quipĂ©s d'un radar ASV (Air to Surface Vessel, lutte-anti navire) Mark II, qui avec la Leigh light leur donne la capacitĂ© d'attaquer les U-Boot de jour comme de nuit.

Ces Liberator opèrent sur des deux côtés de l'Atlantique avec le Royal Canadian Air Force et la Navy à l'ouest ; et avec la RAF à l'est, basée en Irlande du Nord, en Écosse, en Islande et, à partir de la mi-1943, depuis les Açores. Ce rôle est dangereux, en particulier après que les U-Boot ont été armés de mitrailleuses antiaériennes supplémentaires, quelques-uns restant à la surface pour attaquer, plutôt que d'être en immersion et risquer d'être coulés par les torpilles ASW (anti-submarine warfare, lutte anti-sous-marine) et les grenades sous-marines des bombardiers. En plus de voler depuis la côte est des États-Unis, les Liberator américains volent depuis le Groenland, les Açores, les Bermudes, les Bahamas, Porto Rico, Cuba, Trinité, et partout d'où ils peuvent voler loin, au-dessus de l'Atlantique.

La tournure plutôt soudaine et décisive que prend la bataille de l'Atlantique en faveur des Alliés en mai 1943 est la conséquence de plusieurs facteurs. Cependant, ce n'est pas un hasard s'il coïncide avec l'arrivée tardive de beaucoup plus de VLR Liberator pour les patrouilles maritimes. Les Liberator sont crédités en totalité ou en partie de la destruction de 93 U-Boot[30].

En plus des patrouilles Ă  très longue distance, le B-24 est crucial pour les patrouilles dans un rayon de moins de 1 600 km, sur les théâtres Atlantique et Pacifique oĂą les Privateer de la Navy et les B-24 de l'USAAF dĂ©truisent les sous-marins allemands et japonais, ainsi que quelques navires de surface.

Le PB4Y Privateer de la Consolidated Aircraft est un bombardier de patrouille de la Seconde Guerre mondiale utilisé par la Navy, qui est directement dérivé du B-24 Liberator. La Navy a également utilisé des B-24 non modifiés comme PB4Y-1 Liberator, et ce type d'avion de patrouille est considéré comme tout à fait réussi. Cependant, un modèle complètement navalisé est avantageux et, en 1943, Consolidated Aircraft développe un bombardier de patrouille à long rayon d'action construit à cet effet, désigné PB4Y-2 Privateer, qui est visuellement différent des B-24 et PB4Y-1 en ayant un simple empennage vertical à la place d'une double dérive, et les verrières des mitrailleurs latéraux en forme de bulle, du même aspect que celles de l'hydravion de patrouille maritime du PBY Catalina de Consolidated.

Transport aérien

Les premiers modèles de Liberator sont utilisés comme transporteurs de fret non-armés à long rayon d'action. Ils volent entre la Grande-Bretagne et l'Égypte (avec un grand détour autour de l'Espagne au-dessus de l'Atlantique), et sont utilisés dans l'évacuation de Java dans les Indes orientales. Les Liberator II sont convertis pour ce rôle et sont utilisés par la British Overseas Airways Corporation (BOAC) pour des services transatlantiques et plusieurs autres itinéraires de transport aérien de longue distance. Cette version du Liberator est désignée LB-30A par l'USAAF[14].

Début 1943, le besoin d'un avion de transport avec des meilleures performances à haute altitude et un plus long rayon d'action que le C-47 Skytrain devient pressant. Une version de transport du B-24 et proposée, et peu de temps après, un B-24D qui a été endommagé dans un accident est converti en avion cargo avec la suppression de son nez transparent et l'installation d'un plancher plat.

Version C-87

En avril 1943, l'avion de transport C-87 Liberator Express entre en production Ă  Fort Worth au Texas. Le C-87 dispose d'une grande porte cargo, de moteurs turbocompressĂ©s moins puissants, d'un plancher pour le fret dans la soute Ă  bombes, de quelques vitres latĂ©rales et n'a pas de tourelles de mitrailleuses. Le poste du navigateur est dĂ©placĂ© derrière le pilote. Les premières versions sont Ă©quipĂ©es d'une simple mitrailleuse Browning de 12,7 mm dans la queue, et quelques C-87 sont Ă©galement Ă©quipĂ©s de deux mitrailleuses fixes de 12,7 mm dans le nez, commandĂ©es par le pilote, mĂŞme si elles sont finalement enlevĂ©es. Le C-87A, plus dĂ©diĂ© aux VIP, est Ă©galement produit en petit nombre.

Le C-87 est également désigné RY-2 ou Liberator Cargo VII. Bien que seulement 287 C-87 et versions RY sont produits, ils sont tout de même importants dans les opérations de transport aérien de l'Army Air Force au début de la guerre quand les capacités des appareils lourds, de haute altitude et à long rayon d'action sont rares. Le C-87 vole sur plusieurs théâtres de la guerre, dont des missions hasardeuses en vol depuis le Labrador vers le Groenland et l'Islande dans l'Atlantique nord. Sur le théâtre de Chine-Birmanie-Indie (CBI), le C-87 est utilisé pour transporter du fret et du carburant au-dessus de la Bosse (the Hump) (dans l'Himalaya) de l'Inde vers la Chine. Au début de la campagne, le C-87 est le seul avion de transport américain facilement accessible qui peut voler au-dessus de l'Himalaya, lourdement chargé, plutôt que d'effectuer un détour et utiliser des routes très dangereuses à travers les cols et les vallées.

Le C-87 n'est pas très populaire parmi les équipages qui y sont affectés. L'avion à la pénible habitude de perdre toute la puissance électrique du cockpit au décollage ou à l'atterrissage, tandis que la puissance et la fiabilité des moteurs avec les turbocompresseurs moins puissants laisse souvent à désirer. Il s'avère être plutôt vulnérable aux conditions de givrage, et est sujet à partir en vrille, même avec de petites quantités de givre accumulé sur l'aile Davis. Comme l'avion est conçu comme un bombardier qui largue son chargement en vol, le train avant du C-87 n'est pas conçu pour atterrir avec de lourds chargements, et plie souvent sous la pression. Les fuites de carburant, à l'intérieur du compartiment de l'équipage, du système de carburant hâtivement modifié sont très fréquentes. Enfin, contrairement à un avion de transport typique, conçu à cet effet, le C-87 n'est pas conçu pour résister à de grands déplacements de chargement car la plupart de son chargement est constitué des casiers à bombes fixes. En conséquence, il est relativement facile pour un équipage peu entrainé de charger un C-87 avec son centre de gravité trop loin en avant ou en arrière, rendant l'avion difficile à contrôler en raison de la stabilité longitudinale insuffisante ou excessive. Dans son autobiographie, Fate the Hunter, l'écrivain Ernest K. Gann rapporte que, pendant les vols de transport aérien en Inde, il évite de peu le crash dans le Taj Mahal d'un C-87 mal chargé. Dès que les avions de transport C-54 Skymaster et C-46 Commando, plus fiables, sont disponibles en grand nombre, les C-87 sont rapidement retirés de la zone de service au combat, et quelques derniers sont utilisés comme transport VIP ou comme B-24 d'entraînement des équipages.

Version C-109

Le C-109 est une version du B-24 destinĂ©e au transport de carburant, imaginĂ© comme un avion d'appui pour les opĂ©rations du B-29 Superfortress dans le centre de la Chine. Ă€ la diffĂ©rence du C-87, le C-109 n'est pas construit sur les lignes d'assemblage mais est une conversion de bombardiers B-24 existants. Pour rĂ©duire la masse, la verrière de nez, l'armement, les carĂ©nages des tourelles et les Ă©quipements de bombardement sont supprimĂ©s. Plusieurs rĂ©servoirs de stockage sont ajoutĂ©s, permettant au C-109 d'emporter environ 11 000 L de carburant soit plus de 10 000 kg.

2000 C-109 sont initialement prĂ©vus pour appuyer 10 groupes de B-29 (environ 400) en Chine, mais la capture des Ă®les Mariannes fournit un lieu de ravitaillement beaucoup plus facile d'accès pour les raids sur le Japon continental, et les objectifs sont considĂ©rablement rĂ©duits. Seuls 218 C-109 sont finalement convertis. Après le transfert des B-29, les C-109 sont rĂ©assignĂ©s Ă  l'Air Transport Command. Selon l'histoire de l'Army Air Force dans la Seconde Guerre mondiale, au moins un escadron est assignĂ© au IX Troop Carrier Command en Europe pour transporter du carburant aux forces terrestres et aĂ©riennes avançant sur le continent après le dĂ©barquement en Normandie.

Cependant, bien qu'un B-24 chargĂ© pour le combat pourrait dĂ©coller sans danger, avec une marge, d'une piste de 1 800 m, un C-109 chargĂ© a besoin de toute la longueur d'une telle piste pour quitter le sol, et les accidents au dĂ©collage ne sont pas rares. L'avion montre des caractĂ©ristiques de vol instables avec tous les rĂ©servoirs remplis, et s'avère très difficile Ă  faire atterrir Ă  pleine charge sur des terrains Ă  plus de 6 000 ft (1 830 m) d'altitude par rapport au niveau de la mer, comme ceux autour de Chengdu. Après qu'il a Ă©tĂ© dĂ©couvert que ces problèmes pouvaient ĂŞtre rĂ©solus en volant avec les rĂ©servoirs de stockage avant vides, cette pratique devient clairement la routine, accroissant la sĂ©curitĂ© de l'Ă©quipage au prix de la perte d'une certaine capacitĂ© de carburant[31]. Beaucoup de C-109 seront perdus lors du survol de the Hump pendant le pont aĂ©rien vers la Chine.

Des bombardiers B-24 sont également intensivement utilisés dans la région du Pacifique après la fin de la Seconde Guerre mondiale pour transporter du fret et des provisions pendant la reconstruction du Japon, de la Chine et des Philippines.

Utilisation par l'Australie

En juin 1944, la Qantas Empire Airways met en service le premier de deux Liberator convertis, sur la route entre Perth et Colombo, pour s'ajouter aux PBY Catalina qui sont utilisĂ©s depuis 1943. La route, qui traverse l'ocĂ©an Indien, est longue de 5 654 km, la plus grande ligne aĂ©rienne sans escale de l'Ă©poque. Les Liberator volent sur un itinĂ©raire plus court (4 952 km), au-dessus de l'eau, de Learmonth Ă  un terrain au nord-est de Colombo, mais ils peuvent effectuer le vol en 17 heures avec une charge 2 500 kg, tandis que les Catalina ont besoin de 27 heures et doivent emporter beaucoup plus de carburant alors que leur charge est limitĂ©e Ă  seulement 450 kg. La route est appelĂ©e Kangaroo Service (service kangourou) et marque la première utilisation du dĂ©sormais cĂ©lèbre logo kangourou de Qantas ; les passagers reçoivent un certificat les proclamant comme membres de The Order of the Longest Hop (L'Ordre du plus long saut). Les Liberator sont par la suite remplacĂ©s par des Avro Lancastrian[32].

Utilisation par la Luftwaffe

Le B-24 a été utilisé par l'unité allemande d'opérations secrètes KG 200, qui l'a également testé, évalué et a quelquefois utilisé clandestinement des appareils ennemis capturés pendant la guerre[33].

Utilisation soviétique

Seul un B-24 est officiellement livrĂ© Ă  l'URSS conformĂ©ment aux accords du Lend-Lease, abandonnĂ© Ă  Iakoutsk alors qu'il effectue une mission gouvernementale pour l'Union soviĂ©tique en novembre 1942. De plus, 73 Liberator de plusieurs versions qui avaient effectuĂ© des atterrissages forcĂ©s sur des terrains europĂ©ens sont rĂ©cupĂ©rĂ©s et 30 d'entre eux rĂ©parĂ©s et utilisĂ©s par le 45th BAD[34].

Versions

United States Army Air Forces

XB-24 (Model 32)
conçu en 1938 comme amélioration du B-17 Flying Fortress à la demande de l'Army Air Corps. Il a une voilure spécialement conçue avec un grand allongement, un train d'atterrissage tricycle, et un double empennage vertical. Le XB-24 est commandé en mars 1939 et effectue son premier vol le 29 décembre 1939. Total : 1
YB-24/LB-30A (prototype de pre-production)
six exemplaires sont envoyés en Grande-Bretagne dans le cadre du Lend-Lease, designés LB-30A. Total : 1 YB-24 et 6 LB-30A
B-24
version d'essai en service du XB-24, commandĂ©e le 27 avril 1939, moins de 30 jours après que le XB-24 a Ă©tĂ© commandĂ© et avant qu'il ne soit achevĂ©. Un certain nombre de modifications sont effectuĂ©es : suppression des becs de bord d'attaque, ajout d'un système de dĂ©givrage. Total : 7
LB-30A Diamond Lil de la collection de la Commemorative Air Force. L'appareil revient à la configuration B-24A et est renommé Ol' 927. Il reprend son nom de Diamond Lil en mai 2012[35] - [36].
B-24A/LB-30B
commandé en 1939, le B-24A est le premier modèle de production. En raison du besoin de bombardiers lourds, le B-24A est commandé avant même le premier vol du B-24, toutes versions confondues. La principale amélioration par rapport au XB-24 est l'aérodynamique, ce qui conduit à de meilleures performances. Plusieurs sont envoyés en Grande-Bretagne dans le cadre du Lend-Lease comme LB-30B. Total : 18 B-24A et 20 LB-30B
XB-24B
quand le XB-24 Ă©choue Ă  atteindre sa vitesse maximale prĂ©vue, les moteurs en Ă©toile Pratt & Whitney R-1830-33 d'une puissance de 1 000 ch (746 kW) qui l'Ă©quipent sont remplacĂ©s par des R-1830-41 en Ă©toile turbocompressĂ©s de 1 200 ch (895 kW), ce qui augmente sa vitesse maximale de 59 km/h. Les capots moteurs ont une forme elliptique pour permettre l'ajout de turbocompresseurs. La version XB-24B ne dispose pas non plus des fentes du moteur du XB-24. Total : 1 XB-24 converti
B-24C
conversion du B-24A avec des moteurs R-1830-41 turbocompressĂ©s. Pour contenir le compresseur et le refroidisseur, les capots sont de forme elliptique et les nouveaux Ă©quipements sont ajoutĂ©s sur les cĂ´tĂ©s. Le poste du mitrailleur de queue est amĂ©liorĂ© par l'ajout de la tourelle Consolidated A-6 Ă  fonctionnement hydraulique avec deux mitrailleuses de 12,7 mm ; une tourelle Martin motorisĂ©e est ajoutĂ©e Ă  l'avant du fuselage. Total : 9 B-24A convertis
Des B-24D du 93rd Bomb Group en formation. L'avion au premier plan est le Joisey Bounce (serial 41-24226), accompagné de The Duchess (serial 41-24147), et le suivant au-dessus est le Boomerang (serial 41-23722).
B-24D
premier modèle de production Ă  grande Ă©chelle ; commandĂ©s entre 1940 et 1942 comme B-24C avec de meilleurs moteurs (R-1830-43 turbocompressĂ©s). Le modèle D est initialement Ă©quipĂ© avec une tourelle ventrale Bendix contrĂ´lĂ©e Ă  distance et Ă  vision pĂ©riscopique, comme les premiers exemplaires du B-17E Flying Fortress et quelques premiers modèles du bombardier moyen B-25 Mitchell, mais elle s'est avĂ©rĂ©e peu satisfaisante en service et est abandonnĂ©e après le 287e appareil. Les appareils de production retrouvent l'ancien montage en « tube » Ă  fonctionnement manuel, Ă  une seule mitrailleuse calibre 12,7 mm. Il sera finalement remplacĂ© par la tourelle-boule Sperry, qui a Ă©galement Ă©tĂ© choisie pour les dernières forteresses B-17E, mais rendues escamotables pour le Liberator car le dessous du fuselage est très près du sol. Sur les derniers B-24D, des mitrailleuses de « joue », montĂ©es sur chaque cĂ´tĂ© du nez, juste derrière la verrière, sont ajoutĂ©es. Total : 2 696
B-24E
une petite modification du B-24D construite par Ford, avec des moteurs R-1830-65. Contrairement au B-24D, le B-24E garde la mitrailleuse tube sur le ventre. L'USAAF utilise essentiellement les B-24E comme avion d'entraînement puisque ce modèle n'est pas à la pointe en matière d'armements et d'autres technologies tout comme les appareils produits par Consolidated à San Diego. Ford a également construit des sous-ensembles pour Douglas ; ces sous-ensembles sont identiques aux B-24E construits par Ford, à l'exception qu'ils ont les mêmes moteurs que le B-24D (R-1830-43). Ces sous-ensembles sont envoyés par camion de Willow Run à l'assemblage final à Tulsa (Oklahoma). Total : 801
XB-24F
un prototype construit pour tester les dégivreurs thermiques à la place des « boudins » gonflables en caoutchouc classiques. Total : 1 B-24D converti
B-24G
dĂ©signation des B-24D construits par North American suivant un contrat de 1942. Il est Ă©quipĂ© avec la tourelle-boule Sperry et trois mitrailleuses de 12,7 mm dans le nez. Total : 25
B-24G-1
désignation pour la version du B-24H construite par North American. La plupart des B-24G sont livrés à la 15th Air Force en Italie. Total : 405
B-24H
en raison de la vulnĂ©rabilitĂ© du B-24 Ă  l'attaque frontale, le dessin du B-24H intègre une tourelle de nez Ă©lectrique Emerson A-15. Environ 50 autres modifications sont effectuĂ©es sur la cellule, dont le rĂ©amĂ©nagement du poste du bombardier. La tourelle de queue reçoit de plus grandes vitres pour une meilleure visibilitĂ© et le dome de la tourelle Martin A-3 est agrandi. Les postes des mitrailleurs latĂ©raux sont entourĂ©s de vitres en Plexiglas et dĂ©calĂ©s pour limiter les perturbations entre les mitrailleurs pendant le combat. La plupart des modèles H sont construits par Ford Ă  l'usine de Willow Run. Total : 3 100
B-24J-55-CO (serial 42-99949) du 93rd Bomb Group, 328th Bomb Squadron ; perdu le 21 septembre 1944 au-dessus de la Belgique.
B-24J
le B-24J est très semblable au B-24H, mais le manque de tourelles de nez Emerson nĂ©cessite l'utilisation d'une tourelle hydraulique Consolidated A-6 modifiĂ©e dans la plupart des modèles J construits par Consolidated Ă  San Diego Ă  l'usine de Fort Worth. Le B-24J dispose d'un pilote automatique amĂ©liorĂ© (type C-1) et d'un viseur des sĂ©ries M-1. Les sous-ensembles du B-24H fabriquĂ©s par Ford et construits par d'autres entreprises et tous les modèles avec la modification C-1 ou M-1 sont dĂ©signĂ©s B-24J. Le modèle J est la seule version construite dans les cinq usines impliquĂ©es dans la production du B-24. Total : 6 678
XB-24K
un appareil expérimental construit par Ford, modification d'une cellule de B-24D avec un empennage vertical de B-23 Dragon. L'avion est plus stable et plus maniable que les autres modèles, ce qui conduit à la décision d'installer une simple dérive sur les PB4Y-2 et B-24N. Total : 1 B-24D converti
B-24L
en raison de la masse excessivement Ă©levĂ©e du B-24J, l'Army fait pression pour une version allĂ©gĂ©e. Sur le B-24L, la tourelle-boule Sperry est remplacĂ©e par un cercle au sol avec deux mitrailleuses calibre 12,7 mm, et la tourelle de queue A-6B est remplacĂ©e par une M-6A. Le dernier appareil est livrĂ© sans armement de queue. Une A-6B, M-6A, ou un montage de deux mitrailleuses calibre 12,7 mm Ă  fonctionnement manuel est ensuite installĂ© avant l'arrivĂ©e dans les unitĂ©s opĂ©rationnelles. Le modèle L est construit seulement Ă  Willow Run et Ă  l'usine Consolidated de San Diego. Total : 1 667
Le B-24M-20-CO Bolivar Jr. (serial 44-42151) du 431st Bomb Squadron, 11th Bomb Group.
B-24M
un renforcement du B-24L avec une rĂ©duction de masse supplĂ©mentaire. Le B-24M dispose d'une version plus lĂ©gère de la tourelle de queue A-6B ; les postes des mitrailleurs latĂ©raux sont laissĂ©s ouverts. Pour une meilleure visibilitĂ© depuis le cockpit, Ă  partir du block 20 (sĂ©rie 20) des appareils construits par Ford, le pare-brise est remplacĂ© par une version avec structure affinĂ©e pour une meilleure visibilitĂ© . Le B-24M devient la dernière version de production du B-24 ; un certain nombre des B-24 construits volent seulement sur la route entre l'usine et la casse. Total : 2 593
XB-24N
un B-24J modifiĂ© pour accueillir une dĂ©rive simple. Il est Ă©galement Ă©quipĂ© de la tourelle-boule Emerson 128 dans le nez et un poste fixe de mitrailleur de queue. Alors que 5 128 B-24N sont commandĂ©s, la fin de la guerre conduit Ă  l'annulation de tous les contrats avant le dĂ©but de la production. Total : 1
YB-24N
version de préproduction du XB-24N pour les essais en service. Total : 7
XB-24P
un B-24D modifié par le Sperry Gyroscope Company pour tester les systèmes aéroportés de lutte contre l'incendie. Total : 1 B-24D converti
XB-24Q
une conversion d'un B-24L par General Electric. Il est utilisé pour tester la tourelle de queue contrôlée par radar qui doit équiper le B-47 Stratojet. Total : un B-24L converti
XB-41
comme il n'y avait pas de chasseurs capables d'escorter les formations de bombardiers pour les missions de frappes en profondeur au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, l'Army autorise des essais pour des bombardiers lourdement armĂ©s utilisĂ©s comme « gunship » d'escorte pour les missions de bombardement. Le XB-41 dispose de 14 mitrailleuses de 12,7 mm, dont une tourelle de menton Bendix et une deuxième tourelle Martin A-3 sur le dessus du fuselage. Un unique appareil est achevĂ© en 1942. Les performances sont considĂ©rablement modifiĂ©es par l'ajout des tourelles supplĂ©mentaires. Les escortes ne peuvent alors pas continuer avec les formations de bombardiers une fois les bombes larguĂ©es. Les rĂ©sultats des essais de 1943 sont très nĂ©gatifs et le projet est rapidement annulĂ©. Total : 1 B-24D converti
AT-22 or TB-24
C-87 utilisés pour l'entraînement des ingénieurs de vol.
  • RB-24L : dĂ©veloppĂ© pour l'entraĂ®nement des mitrailleurs du B-29 sur un système d'armements identique installĂ© sur un B-24L
  • TB-24L : mĂŞme chose que pour le RB-24L, mais avec un Ă©quipement radar supplĂ©mentaire.
Un B-24J-15-CO expérimental, 42-73130, avec la partie avant d'un B-17G, comprenant la tourelle de menton, greffée dessus ; modification non choisie pour la production.
C-87 Liberator Express
version de transport Ă©quipĂ©e pour 20 passagers.
  • C-87A : transport VIP avec des moteurs R-1830-45 Ă  la place des -43 et des couchettes pour 16 passagers.
  • C-87B : projet de version de transport armĂ©e avec des mitrailleuses de nez, une tourelle dorsale et une mitrailleuse ventrale ; jamais produit.
  • C-87C : dĂ©signation de RY-3 par l'USAAF/USAF
XC-109/C-109
avions citernes avec un équipement spécialisé pour empêcher les explosions, utilisés pour transporter du carburant de l'Inde vers la Chine pour subvenir aux besoins des premiers raids de B-29 contre le Japon.
XF-7
version de reconnaissance photographique dérivée du B-24D.
F-7
version de reconnaissance photographique dérivée du B-24H ; bloc -FO.
F-7A
version de reconnaissance photographique dérivée du B-24J ; trois caméras sont ajoutées dans le nez et trois dans la soute à bombes.
F-7B
version de reconnaissance photographique dérivée du B-24J ; six caméras dans la soute à bombes.
BQ-8
un certain nombre de B-24D et B-24J usagés sont convertis en bombes volantes radioguidées pour attaquer les cibles allemandes. Joseph Patrick Kennedy, Jr. est tué à bord d'un BQ-8 pendant l'Opération Aphrodite[37].

United States Navy

PB4Y-1
désignation par l'USN de 976 B-24D, J, L et M navalisés construits à l'usine Consolidated de San Diego, tout comme un B-24G construit par North American. Les derniers appareils sont équipés d'une tourelle de proue ERCO[38].
PB4Y-1P
version de reconnaissance photographique dérivée du PB4Y-1.
PB4Y-2 Privateer
un PB4Y avec un seul grand empennage vertical et beaucoup d'autres améliorations et changements.
P5Y
version bimoteur de patrouille proposée du PB4Y-1 ; jamais construite[39].
RY-1
désignation de l'USN pour le C-87A.
RY-2
désignation de l'USN pour le C-87.
RY-3
version de transport du PB4Y-2.
R2Y
Liberator Liner construit pour la Navy comme avion de transport avec 48 sièges avec un nouveau fuselage.

Nomenclature britannique et sous-versions

Une rare photographie en couleur d'un LB-30A (YB-24) en service dans le RAF.
Liberator B Mk I
B-24A, acheté directement pour la RAF. Considéré inapproprié pour le combat, certains sont utilisés comme GR.1 et utilisés dans les escadrons britanniques de patrouille anti-sousmarine. Total : 20
Liberator B Mk II
le premier B-24 prĂŞt au combat. Les modifications incluent une extension du nez de 90 cm tout comme un fuselage arrière plus profond et un plus large empennage. Ce n'est pas directement Ă©quivalent aux B-24 mais similaire au B-24C, construit pour disposer d'un Ă©quipement et d'un armement britanniques. Une petite sĂ©rie de B Mk II sont reconstruits comme avions de transport non armĂ©s, dĂ©signĂ©s LB-30 dans l'USAF. Total : 165
Liberator B Mk III
version du B-24D avec une seule mitrailleuse Browning de 7,7 mm dans la tourelle avant, deux pour chaque sabord, et quatre dans la tourelle de queue Boulton Paul — semblable Ă  celles sur les bombardiers lourds britanniques contemporains comme le Halifax — ainsi que d'autres Ă©quipements britanniques. La tourelle dorsale Martin est conservĂ©e. Total : 156
    • Liberator B Mk IIIA: B-24D du Lend-Lease avec Ă©quipement et armement amĂ©ricain.
Liberator B Mk IV
réservé pour le B-24E, mais aucun document indique que la RAF en a véritablement reçu.
Liberator B Mk V
B-24D modifié avec une capacité supplémentaire de carburant avec le même armement que le Liberator Mk III.
Liberator B Mk VI
B-24H en service dans la RAF équipés d'une tourelle de queue Boulton Paul, mais conservant le reste de leur armement.
Liberator B Mk VIII
désignation de la RAF des B-24J.
Armes anti-sous-marines : Leigh light, utilisée pour le repérage des U-Boot en surface la nuit, équipant un Liberator du Coastal Command de la Royal Air Force. 26 février 1944.
Liberator GR Mk V
B-24D modifié par le Coastal Command pour la lutte ASM avec un radar de recherche et une Leigh light. Certains sont équipés de lanceurs de fusées, quatre sous chaque aile.
Liberator GR Mk VI
des B-24G/H/J utilisés comme avions de reconnaissance à long rayon-d'action par le Coastal Command.
Liberator GR Mk VIII
B-24J modifié par le Coastal Command de la RAF pour les missions de lutte ASM.
Liberator C Mk VI
Liberator B Mk VIII converti pour être utilisé comme avion de transport.
Liberator C Mk VII
désignation britannique du C-87.
Liberator C Mk VIII
Liberator G Mk VIII converti pour être utilisé comme avion de transport.
Liberator C Mk IX
désignation de la RAF des RY-3/C-87C

À la fin de la guerre, les Liberator de la RAF modifiés en Angleterre pour être utilisés dans le sud-est asiatique prennent le suffixe « Snake » marqué au pochoir en dessous du numéro d'identification pour leur donner la priorité de sortie dans la Méditerranée et au Moyen-Orient[40].

Utilisateurs

Un B-24M du 451st BG larguant ses bombes sur les gares de triage Ă  MĂĽhldorf en Allemagne le 19 mars 1945.
  • Union d'Afrique du Sud Union d'Afrique du Sud : 2 squadrons de la SAAF sont dotĂ©s de Liberator, les 31e et 34e squadrons du 205e Group, engagĂ©s en MĂ©diterranĂ©e.
  • Drapeau de l'Australie Australie : 287 B-24 Liberator, soit 12 B-24D, 145 B-24J, 83 B-24L et 47 B-24M qui Ă©quipe un total de 6 escadrons et 2 escadrilles.
  • Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand : comme Beuteflugzeug, avion capturĂ©. Au moins trois avions : le B-24H no 42-52106 « Sunshine », le B-24H no 41-28779, le B-24D no 41-23659 « Blomb Bomber II »
  • Drapeau du BrĂ©sil BrĂ©sil : un seul C-87 (dĂ©signĂ© IS-C-87) au sein de l’école d’instruction technique de l'aviation.
  • Drapeau du Canada Canada : 88 appareils rĂ©partit en : 19 B-24D, 49B-24J, 16 B-24L et 4 B-24M auquel il faut ajouter les Liberator Mk V de la RAF utilisĂ© au Canada pour la formation des pilotes du Commonwealth
  • Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine : la Force aĂ©rienne de l’armĂ©e populaire de libĂ©ration possède deux B-24M capturĂ© aux nationalistes chinois pendant la guerre civile chinoise et utilisĂ©s jusqu'en 1952.
  • Drapeau des États-Unis États-Unis
  • Drapeau de la France France : 2 B-24 passeront sous contrĂ´le français : le B-24D no 41-23913, livrĂ© Ă  Dakar le 1er avril 1944; et le B-24D no 42-40171, livrĂ© en Afrique française du nord le .
  • Drapeau de l'Inde Inde : un total de 42 B-24 rĂ©cupĂ©rĂ©s dans des cimetières d'avions et restaurĂ©s par Hindustan Aeronautics Ltd. sont opĂ©rationnels avec les escadrons no 5, no 6 et no 16[1]. En 1973, les 13 B-24 survivants sont vendus Ă  des musĂ©es.
  • Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie : Le B-24D-CO no 41-23659 du 98e BG, surnommĂ© « Blond Bomber II » se pose par erreur en Sicile le 20 fĂ©vrier 1943. CapturĂ©, il est inspectĂ© par le centre d'essais de la Regia Aeronautica qui le remit le 19 juin 1943 Ă  l’Allemagne[41].
  • Drapeau du Nicaragua Nicaragua : la CIA livre deux B-24H dans les annĂ©es 1950.
  • Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas : le No. 321 (Dutch) Squadron RAF (en) est dotĂ© de Liberator GR.VI Ă  partir de dĂ©cembre 1944. 25 avions de ce modèle voleront jusqu’au 19 dĂ©cembre 1945.
  • Drapeau de la Pologne Pologne : No. 301 Polish Bomber Squadron (en) de la RAF du Gouvernement polonais en exil.
  • Drapeau du Portugal Portugal : 4 B-24D et 1 PB4Y-1 se posent au Portugal neutre, ou ils sont internĂ©s. Ils seront utilisĂ©s pour le transport.
  • Drapeau de TaĂŻwan RĂ©publique de Chine : DĂ©but 1944, 10 B-24 sont transfĂ©rĂ©s Ă  la Chine, mais retournĂ©s dès le mois d’aoĂ»t. En mai 1945, 3 avions, suivis de 34 autres B-24M en juillet sont livrĂ©s aux nationalistes chinois après la Seconde Guerre mondiale et sont utilisĂ©s pendant la guerre civile chinoise.
  • Drapeau de la Roumanie Roumanie : au moins trois B-24D et un B-24J sont reconstruits Ă  partir d'Ă©paves près de PloieČ™ti en 1943–44[42].
  • Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni : 2 070 B-24 ou dĂ©rivĂ©s, soit 1 865 B-24, 24 C-87, 26 RY-3.
  • Drapeau de la TchĂ©coslovaquie TchĂ©coslovaquie : Le 311e squadron tchèque de la RAF utilise des Liberator Mk VI (codĂ©s PP). Après la guerre, la TchĂ©coslovaquie obtient 12 B-24 en Ă©change de 26 de ses Mosquito FB Mk VI.
  • Drapeau de la Turquie Turquie : Plusieurs B-24 forcĂ©s d’atterrir sur son sol sont internĂ©s. Un au moins, sera incorporĂ© dans l’armĂ©e de l’air turque
  • Drapeau de l'URSS Union soviĂ©tique : Le B-24D no 41-11280 de l’USAAF fait un atterrissage forcĂ© en SibĂ©rie et sera incorporĂ© aux livraisons PrĂŞt-Bail pour la somme de 340 346,04 $.

Caractéristiques (B-24J)

B-24 photographié du dessus, montrant le dessin d'aile Davis
B-24E
Caractéristiques générales
  • Équipage : 11 (pilote, copilote, navigateur, bombardier, opĂ©rateur radio, six mitrailleurs)
  • Longueur : 20,6 m
  • Envergure : 33,5 m
  • Hauteur : 5,5 m
  • Surface alaire : 97,4 m2
  • Masse Ă  vide : 16 590 kg
  • Masse en charge : 25 000 kg
  • Masse maximale au dĂ©collage : 29 500 kg
  • Motorisation : 4 moteurs en Ă©toile turbocompressĂ©s Pratt & Whitney R-1830-35 ou -41 de 1 200 ch (900 kW) chacun
  • Coefficient de traĂ®nĂ©e : 0,0406
  • Surface de frottements : 3,95 m2
  • Allongement : 11,55
Performances
Armements
  • Mitrailleuses : 10 Browning M2 (12,7 mm) regroupĂ©es par deux dans 4 tourelles (nez, queue, dessus, dessous) et deux situĂ©es sur le cĂ´tĂ© du fuselage.
  • Bombes :
    • Court rayon d'action (640 km, 400 mi) : 3 600 kg
    • Long d'action (1 290 km, 800 mi) : 2 300 kg
    • Très long rayon d'action (1 930 km, 1 200 mi) : 1 200 kg

Source : Quest for Performance[43]

Membres d'Ă©quipage notables

  • Don Herbert, prĂ©sentateur de l'Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e Watch Mr. Wizard, a effectuĂ© 56 missions comme pilote de Liberator au-dessus de l'Italie du nord, de l'Allemagne et de la Yougoslavie, et a gagnĂ© la Distinguished Flying Cross.
  • Le sĂ©nateur amĂ©ricain et candidat Ă  la prĂ©sidentielle de 1972 George McGovern a servi comme pilote de B-24 dans des missions au-dessus de l'Italie en tant que membre du 455th Bomb Group de la 15th Air Force ; ses exploits en pĂ©riode de guerre et quelques-unes des caractĂ©ristiques du B-24 sont le sujet d'un livre de Stephen Ambrose, The Wild Blue.
  • Le brigadier gĂ©nĂ©ral de rĂ©serve de l'USAF Jimmy Stewart, a volĂ© sur le B-24 comme officier de commandement du 703rd Bomb Squadron, 445th Bomb Group de la base RAF Tibenham (Royaume-Uni), avant d'ĂŞtre promu officier d'opĂ©rations du 453rd Bomb Group. De 1943 Ă  1944, Stewart est crĂ©ditĂ© de 20 missions de combat comme pilote dont une au-dessus de Berlin. Stewart a effectuĂ© plusieurs autres (peut-ĂŞtre plus de 20 supplĂ©mentaires) missions non crĂ©ditĂ©es, remplissant ses fonctions de pilote. Les qualitĂ©s de dirigeant de Stewart sont très apprĂ©ciĂ©es ; les hommes qui ont servi sous ses ordres louaient le sang-froid dont il faisait preuve sous le feu ennemi. Il entre au service comme simple soldat dĂ©but 1941 et atteint le rang de colonel en 1945.
  • L'ancien Speaker of the House, Jim Wright, a servi comme bombardier sur un B-24 dans le Pacifique. Il raconte son expĂ©rience dans son livre The Flying Circus: Pacific War – 1943 – as Seen Through a Bombsight.
  • William Charles Anderson, auteur de BAT-21 et Bomber Crew 369, a pilotĂ© des Liberator basĂ©s en Italie en tant que membre du 451st Bomb Group de la 15th Air Force.
  • Le B-24J Lonesome Lady du 494th Bomb Group, 7th Air Force, pilotĂ© par le lieutenant Thomas Cartwright, est abattu le 28 juillet 1945 au-dessus de Kure (Japon). Huit membres d'Ă©quipage ont survĂ©cu ; le lieutenant Cartwright est envoyĂ© Ă  Tokyo pour un interrogatoire, et les sept autres sont envoyĂ©s dans les locaux de la police militaire Ă  Hiroshima, Ă  25 km de lĂ . Ils y meurent neuf jours plus tard, le 6 aoĂ»t 1945, quand la bombe atomique est larguĂ©e sur la ville.
  • Le rĂ©alisateur Robert Altman a Ă©tĂ© un copilote de B-24 ayant effectuĂ© plus de 50 missions de bombardement Ă  Borneo et aux Indes orientales nĂ©erlandaises.
  • Stewart Udall, auteur, conservationniste, membre du Congrès de l'Arizona, et secrĂ©taire de l'IntĂ©rieur pendant les gouvernements Kennedy et Johnson, a servi comme mitrailleur latĂ©ral sur un B-24 en 1944. Il Ă©tait basĂ© en Italie du sud ; 15th Air Force, 454th Bombardment Group. Le surnom de son Liberator Ă©tait Flyin' Home. Il est crĂ©ditĂ© de 50 missions. Le 454th a reçu une dĂ©coration militaire pour avoir dirigĂ© une attaque sur les aciĂ©ries Hermann Goering Ă  Linz (Autriche) le 25 juillet 1944. L'Ă©quipe d'Udall a connu une victime pendant la mission. Le membre d'Ă©quipage dĂ©cĂ©dĂ© se trouvait au poste de mitrailleur latĂ©ral normalement occupĂ© par Udall ; par chance, le pilote a assignĂ© Udall Ă  la mitrailleuse de nez pour cette mission, ce qui a sauvĂ© sa vie.
  • Le coureur olympique, et futur prisonnier de guerre et hĂ©ros Louis Zamperini, a servi comme bombardier Ă  bord de deux B-24. Le premier, que l'Ă©quipage avait appelĂ© Super Man est endommagĂ© et ils sont rĂ©assignĂ©s sur le B-24D Green Hornet pour mener des recherches et des missions de sauvetage. Le 27 mai 1943, l'appareil s'Ă©crase dans l'ocĂ©an Pacifique. Huit des 11 membres d'Ă©quipage sont tuĂ©s. Zamperini, le pilot Russel A. Phillips et Francis McNamara survivent Ă  l'accident. Seuls Zamperini et Phillips ont survĂ©cu Ă  leur 47 jours Ă  la dĂ©rive dans un radeau de survie sur la mer[17].
  • Harris Horder (1900-1943), coureur cycliste australien, Horder a pris la citoyennetĂ© amĂ©ricaine. Il rejoint l'US Air Forces, en 1942, Ă  l'âge de 42 ans. Horder, avec les douze membres d'Ă©quipage d'un Liberator, appelĂ© "Big Emma", s'Ă©crase en mer, lors d'un vol de reconnaissance dans le mauvais temps, près de Port Moresby en Nouvelle-GuinĂ©e[44].

Apparitions dans les médias

Littérature

  • Le livre One Damned Island After Another (1946) contient l'histoire officielle du 7th Bomber Command de la 7th Air Force. Il dĂ©crit les opĂ©rations du B-24 dans le Pacifique central. Les B-24 de la 7th Air Force sont les premiers B-24 Ă  bombarder les Ă®les japonaises.
  • Le roman Face of a Hero (1950) raconte l'histoire d'un Ă©quipage de B-24 opĂ©rant depuis un aĂ©roport Ă  Puglia (Italie) en 1944 ; il est fondĂ© sur les expĂ©riences rĂ©elles de son auteur, Louis Falstein, qui a Ă©tĂ© mitrailleur de queue sur un B-24 de l'USAAF. Le roman dĂ©crit en dĂ©tail les raids des bombardiers B-24 sur la Roumanie, la Yougoslavie, l'Italie du nord, la France du sud et l'Allemagne.
  • Le B-24 est en vedette dans le roman classique Goodbye to Some de Gordon Forbes, un ancien pilote, qui semble connaĂ®tre les faiblesses de l'avion. Un accent est mis sur le « siphonnage » caractĂ©ristique du carburant des rĂ©servoirs dans les ailes pendant le vol, causĂ© par l'effet Venturi de l'air qui passe au-dessus des ailes, qui conduit parfois Ă  une explosion en vol de l'avion[45].
  • Unbroken: A World War II Story of Survival, Resilience, and Redemption de Laura Hillenbrand (2010) raconte l'histoire de Louis Zamperini qui a volĂ© sur un B-24D ; comment il a survĂ©cu Ă  un crash dans le Pacifique, Ă  la dĂ©rive pendant 47 jours, et Ă  plus de deux ans passĂ©s dans les camps de prisonniers de guerre japonais[46]. Le film Invincible est une adaptation du livre.
  • Dans le roman pour jeunes adultes Under a War-Torn Sky, le personnage principal Henry Forester est le copilote du Out of the Blue, un B-24 Liberator amĂ©ricain en service dans la Royal Air Force.

Télévision

  • L'histoire du Lady Be Good a inspirĂ© un tĂ©lĂ©film intitulĂ© Sole Survivor, avec un B-25 Mitchell jouant le rĂ´le d'un B-24D.

Jeu vidéo

  • Dans le jeu vidĂ©o Call of Duty 2: Big Red One, l'un des niveaux intègre l'utilisation de plusieurs tourelles et du viseur dans un B-24 Liberator.
  • Dans le jeu vidĂ©o "War Thunder" il est possible de dĂ©bloquer le B-24 "Liberator" dans l'arbre technologique amĂ©ricain.

Appareils notables

Vue aérienne du lieu du crash du Lady Be Good.

Le Lady Be Good est un B-24D retrouvé en 1958 en plein désert libyen où il s'était écrasé en 1943, à la suite d'une erreur de navigation, dont tous les membres d'équipage ont trouvé la mort.

Notes et références

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  5. Winchester 2004, p. 56.
  6. Ethell 1995, p. 215.
  7. Ethell 1995, p. 214.
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  34. Gordon 2008, p. 479.
  35. Citation : « L'une des principales raisons pour lesquelles nous avons décidé de partir avec les modèles A, plutôt que le LB-30, c'est que cet avion était au départ un B-24A. »
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  43. (en) L.K. Loftin Jr, « Quest for Performance: The Evolution of Modern Aircraft », sur NASA SP-468 (consulté le ).
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  45. (en) « Reviews: 'Goodbye to Some' », sur amazon.com (consulté le ).
  46. (en) David Margolick, « Zamperini’s War », The New York Times,‎ (lire en ligne).

Articles connexes

Les mécaniciens de maintenance à Laredo Army Air Field (Texas), effectuent une révision complète d'un B-24 Liberator avant son retour en vol, le 8 février 1944.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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