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Douglas Aircraft Company

Douglas Aircraft Company est un ancien constructeur aéronautique américain civil et militaire. Fondé en 1921, il a disparu en 1967 par fusion avec McDonnell Aircraft Corporation pour donner McDonnell Douglas (racheté par Boeing en 1997).

Un Douglas DC-3.
Douglas Aircraft Company
Création 1921
Disparition 1967 : fusion avec McDonnell
Fondateurs Donald Wills Douglas
Personnages clés Ed Heinemann
Forme juridique Société par actions et société à capitaux privés
SiĂšge social Long Beach (Californie)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité constructeur aéronautique
Produits avions civils et militaires
Société suivante McDonnell Douglas

Histoire

Les origines

Au dĂ©but des annĂ©es 1920, Donald Douglas [1] rencontra David Davis qui voulait participer au 1er vol sans escale de la traversĂ©e des États-Unis. Donald Douglas lui annonça qu’il pouvait construire cet avion, David Davis lui rĂ©torqua qu’il mettait 40 000 $ sur la table pour le projet. Ce fut le point de dĂ©part de la Davis-Douglas Compagnie. Il a fallu plus d’un an pour construire l’avion du nom de Cloudster. Cet appareil fit son 1er vol le oĂč les deux pilotes faillirent mourir. (L’avion Ă©tait pilotĂ© par Eric Springer qui avait quittĂ© la sociĂ©tĂ© Martin). Le Cloudster fut le premier avion Ă  pouvoir dĂ©coller avec une charge utile supĂ©rieure Ă  son propre poids. Quatre mois plus tard, Davis et Douglas dĂ©cidĂšrent de se lancer Ă  la conquĂȘte de ce vol transcontinental. Le , l’avion dĂ©colla, de New York, avec Davis en passager et Springer aux commandes. En fin d’aprĂšs-midi, ils survolĂšrent El Paso ( Texas), mais un problĂšme moteur les obligea Ă  atterrir. Le rĂȘve de M. Davis s’envola lorsque trois pilotes de l’armĂ©e, dĂ©collant de New York, se posĂšrent le Ă  San Diego, Californie, en effectuant la premiĂšre traversĂ©e sans escale des États-Unis en 24 h.

David Davis vendit ses parts et laissa Donald Douglas seul aux commandes de la nouvelle entité Douglas Aircraft Company[2].

Douglas Aicraft Company

Ce vol nĂ©anmoins avait intĂ©ressĂ© l'US Navy qui passa commande de trois appareils dĂ©rivĂ©s du Cloudster, et Ă©quipĂ©s pour lancer une torpille. Le DT-1 Ă©tait nĂ©. (D ouglas T orpedo 1). Le DT-1 fut le premier exemplaire d'une longue sĂ©rie d’avions fournis Ă  l'Air Force et Ă  l’US Navy pendant plus de 40 ans. Cette derniĂšre commanda plus 93 exemplaire du DT-1 modernisĂ©, le DT-2. L’Army Air Services fut Ă©galement impressionnĂ© par le vol du Cloudster et commanda aussi le DT-2, plus une version spĂ©ciale secrĂšte le DWC (Douglas World Cruiser). L’objectif de l’Army Air Services (AAS) Ă©tait avec le DWC d’effectuer le tour du monde en avion. La premiĂšre semaine d’ quatre DWC s’envolĂšrent de Santa Monica en Californie, et y retournĂšrent au mois de septembre de la mĂȘme annĂ©e. (Seuls deux avions accomplirent le tour du monde, le premier fut perdu juste au-dessus des AlĂ©outiennes, le second sur l’Atlantique Nord). À partir de cet exploit les commandes affluĂšrent du monde entier[3].


Cela fut une trĂšs bonne campagne publicitaire pour les sĂ©ries d'avions « DC » commerciaux, y compris pour le cĂ©lĂšbre DC-3, dont la version militaire fut connue sous le nom de C-47 Skytrain. Douglas crĂ©a une grande variĂ©tĂ© d'avions pour les armĂ©es des États-Unis, et principalement pour la Navy.

La compagnie construisait au dĂ©part des avions lance-torpilles pour le compte de l’US Navy, ainsi qu’un grand nombre d'avions d'observation et leurs versions commerciales. En 1922 Douglas construisit six avions par an, alors que dĂšs 1926 la production passa Ă  plus de 120 appareils par an. À ce rythme de progression Douglas avait besoin d’une autre usine, et entreprit de construire la nouvelle unitĂ© de production Ă  Santa Monica en Californie Ă  cĂŽtĂ© de l’aĂ©roport de Clover Field, aujourd’hui aĂ©roport de Santa Monica. En 1928, Douglas pris possession de l'usine de Clover Field. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la compagnie possĂ©dait d'autres usines Ă  El Segundo, en Californie, Ă  Long Beach, en Californie, Ă  Tulsa, dans l'Oklahoma, Ă  Chicago, dans l'Illinois et Ă  Oklahoma City, dans l'Oklahoma [4].

Parmi les premiers employés chez Douglas, il y avait Edward Heinemann, James Kindelberger, et John Northrop. La compagnie a poursuivi sur le marché militaire et a augmenté sa production d'appareils volants amphibies vers la fin des années 1920, et a également déplacé ses équipements à Santa Monica. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, Douglas avait des usines à Santa Monica, El Segundo, Long Beach et Torrance en Californie, Tulsa et Midwest City dans l'Oklahoma et enfin à Chicago dans l'Illinois.

Ligne de production de Douglas SBD Dauntless Ă  l'usine d'El Segundo en 1943.

En 1934 Douglas produisit un transporteur commercial Ă  deux moteurs, le DC-2, suivi par le cĂ©lĂšbre DC-3 en 1936. Douglas produisit de nombreux types d'appareils diffĂ©rents, en incluant des avions de ligne, des bombardiers lĂ©gers et moyens, des chasseurs, des avions de transport et d'observation et enfin des avions expĂ©rimentaux. En mĂȘme temps que ses propres modĂšles, Douglas a aussi fabriquĂ© des bombardiers Boeing B-17 et B-47 sous licence pour l'USAAF. Douglas fut aussi un pionnier en ce qui concerne les siĂšges Ă©jectables, les bombes et leurs supports, les missiles air-air, sol-air et air-sol ainsi que les vĂ©hicules de lancements de missiles sol-air et sols-sol.

Les avions militaires

Ligne d'assemblage de F4D-1 Skyray dans l'usine de Douglas Ă  El Segundo en 1956.

Les avions pour la Marine

Le Cloudster et ses versions navales (les DT-1 et DT-2) furent Ă©galement Ă  l’origine des C-1 (version de transport militaire du DT-1) et d’avion observation pour Army Air services (O-2, O-6, O-7, O-8 and O-9).

Les DT-1/2 ayant des bonnes performances, l’US Navy demanda Ă  Douglas de produire des versions amĂ©liorĂ©es notamment au niveau de puissance motrice et l’ajout d’un troisiĂšme homme d’équipage devant servir une mitrailleuse arriĂšre. La construction de cet appareil le T2D-1 Ă©tant confiĂ© Ă©galement Ă  la Naval Aircraft Factory sous la dĂ©signation TN-1[5]

En 1930, Douglas dĂ©veloppe un appareil amphibie civil, le Simbad, particuliĂšrement luxueux pour l’époque. Mais la crise de 1929 fit que seul 11 exemplaires civils furent construits. Paradoxalement, c’est dans un rĂŽle militaire (RD-1, OA-3, C-21/26
) qu’il fut le plus utilisĂ© sous le nom de Dolphin avec 47 exemplaires. Il fut Ă©galement le premier bimoteur de la firme Douglas[6].

La Navy disposant maintenant de deux porte-avions, demanda à Douglas de lui fournir un avion-torpilleur embarqué. Prenant comme base le T2D-1, Douglas proposa le XT3D-1. La Marine, le trouvant sous motorisé, ne passa jamais commande[7].

Commandé en 1934, le TBD Devastator effectua son 1er vol en 1935. Lors de son entrée en service il fut trÚs moderne pour son époque, mais devient vite obsolÚte dÚs 1941, bien que remportant un succÚs certain lors de la bataille de la mer de Corail. Néanmoins un mois plus tard lors de la bataille de Midway la presque totalité des Devastator fut perdu, et les appareils survivant furent retirés des premiÚres lignes.

En 1939 Douglas absorbe la compagnie de Jack Northrop, et améliore le BT-2 qui devient SBD Dauntless.

En 1948, l’Us Navy chercha Ă  dĂ©velopper un bombardier embarquĂ© Ă  long rayon d’action. Douglas proposa le A3D Skywarrior. Il fut l’un des appareils de l’US Navy Ă  rester le plus longtemps en service de 1956 Ă  1991. L’USAF mis Ă©galement en Ɠuvre un dĂ©rivĂ© du A3B, le B-66 Destroyer mais utilisa en opĂ©ration la version de reconnaissance E/RB-66.

Les bombardiers pour l’armĂ©e de l’air

DĂšs les annĂ©es 1920, plusieurs constructeurs prĂ©sentĂšrent des projets de bombardiers lourds (pour l’époque) afin de casser le monopole de la firme Keystone[8]. Seul le Martin MB-1, conçu Ă  l’époque par Donald Douglas, Ă©chappa Ă  ce monopole.

En 1934, Douglas lance le DB-1, qui est un dĂ©rivĂ© du DC-3, afin de rĂ©pondre Ă  une demande de l’USAAC pour remplacer le Martin B-10. L’USAAC passa commande du DB-1 qui devient le B-18 Bolo. Puis cherchant a amĂ©liorer le B-18, lance le B-23 Dragon. Seuls 38 exemplaires du B-23 ont Ă©tĂ© construits En 1935, sur demande de l’US Army Air Corps, Douglas entreprit de construire un bombardier long Ă  long rayon d’action, le XBLR-2/XB-19. Il fut le seul bombardier lourd construit par Douglas, et fut le plus grand bombardier construit jusqu'Ă  l’arrivĂ©e du B-36.

En , un projet dirigĂ© par Donald Douglas, Jack Northrop et Ed Heinemann lance le Model 7A, un bombardier lĂ©ger. L’avion Ă©tant sous motorisĂ©, le projet fut abandonnĂ©. Mais en automne de la mĂȘme annĂ©e, l’USAAC recherche un avion d'attaque lĂ©ger, et Heinemann modifie le projet initial avec des moteurs plus puissant et propose le Model 7B. La France est intĂ©ressĂ©e par le Model 7B et passe commande de 100 exemplaires. Le Model 7B deviendra la A-20 Havoc au sein de l’USAAC.

Le Dauntless et le Havoc partage la rĂ©putation de ramener ces Ă©quipages Ă  la maison mĂȘme s’ils ont subi de sĂ©vĂšres dommages.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Douglas a dĂ» rĂ©organiser ces usines Ă  la suite des annulations de commandes militaires. Les usines Ă  Chicago, Oklahoma City et Tulsa sont fermĂ©s, l’usine de Santa Monica se spĂ©cialisa dans la fabrication d’avions de transport commerciaux et militaires, l’usine d’El Segundo dans les avions de combat pour l’US Navy, et Long Beach pour les avions de l’USAF[9].

Le 17 mai 1947, le prototype du XB-43 Jetmaster fit son premier vol. Il Ă©tait dĂ©rivĂ© du XB-42. Bien qu’il fĂ»t le premier bombardier Ă  rĂ©action de l USAAF, il ne fut jamais produit en sĂ©rie en raison de problĂšmes de stabilitĂ© en vol.

La série Douglas Commercial ou DC

Une des plus grandes sĂ©ries d’avions commerciaux vit son origine et sa fin dans deux crashs : l’un en , impliquant un Fokker trimotor de la TWA, et fut Ă  l’origine du DC1/DC-2, l’autre en sur l’aĂ©roport d’O’Hare Ă  Chicago impliquant un DC-10 qui vit la fin des sĂ©ries DC, remplacĂ©e par MD (McDonnel Douglas).

DC-1/DC-2

Le un Fokker F-10A Trimotor de la TWA s’écrase au Kansas Ă  la suite de la rupture en vol de son longeron principal de voilure, tuant tous les passagers. Parce que l’entraineur de football amĂ©ricain de l’équipe de Notre-Dame, Knute Rockne, Ă©tait Ă  bord de l'avion, ce crash fut l’objet d’une Ă©norme publicitĂ© aux États-Unis. TWA Ă  la suite de ce crash chercha un remplaçant Ă  ces Fokker Trimotor. Le Boeing Model 247 Ă©tait dĂ©jĂ  en gestation, mais plutĂŽt destinĂ© Ă  sa filiale de Transport United Airlines. D’ailleurs, pour ĂȘtre sĂ»r de garder une avance sur ces concurrents, United avait passĂ© une commande, avant mĂȘme le premier vol, de 60 exemplaires. Les autres compagnies devaient attendre plus de deux ans avant de pouvoir recevoir leur premier Model 247. TWA contacta Douglas et lui demanda de dĂ©velopper un avion de transport civil, trimoteurs.

Douglas Ă©tait surtout un constructeur d’avions militaires et Ă  part 59 M-2 mailplanes et le Dolphin, n’avait aucune expĂ©rience dans ce domaine. Au dĂ©but, Douglas rechigna Ă  prendre le projet car un minimum d'une centaine d'exemplaires Ă©taient nĂ©cessaire pour rentabiliser le projet. Finalement, Douglas construisit un exemplaire du DC-1 qui surpassa les demandes de la TWA. TWA passa ensuite commande de la version de sĂ©rie le DC-2. Un total de 130 avions civils et 63 versions militaires (C-32/33/34, C-38/39, C-41/43 et R2D) [9] furent construits.

DC-3

Le DC-3 toutes versions confondues fut construit Ă  10 819 exemplaires [10]et servit aussi bien en tant que transport commercial qu’en tant que transport militaire. Son origine vient d’une demande d’American Airways (qui devient American Airlines). Son prĂ©sident voulait un DC-2 allongĂ© capable d’emporter des couchettes. Le DC-3 DST (Douglas Skysleeper Transport) fut lancĂ©. American reçu le premier de ces 10 DST le et le premier des avions non Ă©quipĂ©s de couchettes le . United Airlines, bien que filiale de Boeing, devient le deuxiĂšme client du DC-3, et bientĂŽt les autres compagnies amĂ©ricaines passĂšrent commande du DC-3. Les commandes arrivĂšrent Ă©galement d’Europe avec la KLM. La Seconde Guerre mondiale Ă©clatant, le DC-3 fut naturellement choisi par l’USAAF pour devenir son avion de transport sous la dĂ©signation C-47. le C-47/C-56/C-117/ R4D fut construit Ă  9 666 exemplaires sans compter les avions construits en Russie et au Japon[10] Bien que conçu pour transporter 23 passagers, un C-47 transporta en un seul voyage 68 passagers pendant la Seconde Guerre Mondiale[11] AprĂšs la Guerre, Douglas pensa reprendre la fabrication de la version civile, mais avec l’énorme quantitĂ© de surplus militaire du C47 Skytrain, le projet fut abandonnĂ©, les compagnies aĂ©riennes pouvant acheter l’appareil pour 25 % du prix proposĂ© par Douglas.

DC-4

Alors que le premier DC-3 n’était pas encore livrĂ©, le projet d’un modĂšle avec quatre moteurs Ă©tait sĂ©rieusement discutĂ© en sein de l’équipe de Douglas en 1936. United Airlines vient quelque temps aprĂšs avec un projet d’un avion de transport quadrimoteur, 300 000 Dollars et confia ce projet Ă  Douglas. Le dĂ©veloppement du DC-4E (E pour expĂ©rimental) coĂ»ta Ă  lui seul 1 634 614 $, l’avion quadrimoteur Ă©tant trois fois plus grand que le DC-3, disposait de trois gouvernes[12]. NĂ©anmoins la version de production fut une version allĂ©gĂ©e, plus courte et mono-dĂ©rive le DC-4A. Cet avion Ă©tait attendu par les compagnies aĂ©riennes car il pouvait voler de Chicago Ă  San Francisco sans escale. La Guerre Ă©tant maintenant dĂ©clarĂ©e, les DC-4 furent livrĂ©s Ă  l’USAAF sous diverses dĂ©signations (C-54, C-118, R5D), 1 261 exemplaires furent construits, donc seulement 79 DC-4. À la fin de la guerre, Douglas reprit contact avec plusieurs compagnies aĂ©riennes, mais se trouva confrontĂ©e au mĂȘme problĂšme que le DC-3, les surplus de l’armĂ©e faisant fondre le prix d’achat de l’appareil[13].

DC-5

Le DC-5 fut l’appareil commercial de Douglas le moins vendu, le moins construit (hormis le DC-1). Seuls douze exemplaires furent construits et sept servirent dans l’US Navy sous la dĂ©nomination R3D-1[14].

DC-6

Le DC-6 Ă©tait un avion quadrimoteur, ressemblant au DC-4, et fortement dĂ©rivĂ© d’une version militaire du DC-4, le YC-112. Il avait la mĂȘme envergure que le DC-4, mais Ă©tant plus long il pouvait emporter jusqu'Ă  102 passagers au lieu des 80 du DC-4. Comme le DC-10, 32 ans plus tard toute la flotte des DC-6 fut interdite de vol Ă  la suite de deux crashs survenant la mĂȘme annĂ©e. Quatre mois plus tard, en , tous les DC-6 purent reprendre leurs vols. Le demi-succĂšs du DC-6 (600 exemplaires construits) n’était pas dĂ» cette fois au surplus militaire (101 exemplaires C-118 pour l’USAF et 65 R6D pour la Navy) mais Ă  l’émergence du Lockheed Constellation. Le projet du DC-7 Ă©tant lancĂ© pour contrer le Constellation[15].

DC-7

L’origine du DC-7 est due Ă  Cyrus Rowlett Smith prĂ©sident d’American Airlines, comme pour le DC-2 C.R Smith demanda Ă  Douglas de construire un avion plus grand que le DC-6. Il faut noter que 20 ans plus tĂŽt il fit la mĂȘme demande Ă  Douglas Ă  propos du DC-2 qui dĂ©veloppa le DC-3 DST. De plus le Lockheed Constellation devenait un concurrent sĂ©rieux pour le DC-6. La version du DC-7C Seven Seas fut le premier avion de ligne Ă  pouvoir traverser l’Atlantique. NĂ©anmoins il arriva au moment oĂč les premiers avions de ligne Ă  rĂ©action commencĂšrent leurs premiers vols. Boeing pris de l’avance sur Douglas en pariant sur cette nouvelle technologie, au contraire de Douglas qui favorisa d’utiliser des techniques sures et rĂ©putĂ©es[16].

DC-8

En le De Havilland Comet commença les premiĂšres liaisons commerciales effectuĂ©es par un avion de ligne Ă  rĂ©action. Boeing lança dĂšs le mois d’aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e un projet d’avions a rĂ©action pouvant franchir l’Atlantique. Douglas resta un peu en retrait de cette nouvelle technologie, surtout aprĂšs les diffĂ©rents crashs du Comet. Son Ă©quipe rĂ©flĂ©chissait surtout Ă  une nouvelle version du DC-7 plus grand, le DC-7D. Ce n’est qu'en 1955, soit un an aprĂšs le premier vol du Boeing 707, que Douglas lança l’étude qu’un quadrirĂ©acteur le DC-8. Le retard pris par Douglas fut partiellement comblĂ©e par le dĂ©sintĂ©ressement que les compagnies aĂ©riennes portĂšrent au Comet. Le premier vol du DC-8 eut lieu le , neuf ans aprĂšs le Comet et quatre ans aprĂšs le B-707[17].

DC-9

Alors que Boeing dominait le nouveau marchĂ© des longs courriers Ă  rĂ©action avec la sĂ©rie du 707, des moyen-courriers avec le 727, Douglas dĂ©veloppa le DC-9 pour les courts courriers, une façon Ă©galement de ne plus entrer en concurrence directe avec Boeing. Douglas pensa Ă  la possibilitĂ© de construire sous licence la Caravelle. MalgrĂ© un certain intĂ©rĂȘt des compagnies amĂ©ricaines pour la Caravelle, aucune vente ne fut rĂ©alisĂ©e. En 1962 l’étude d’un avion plus petit que le DC-8 fut relancĂ©e pour aboutir au DC-9. Les versions du DC-9/MD-80/B-717 furent vendues Ă  plus de 2 400 exemplaires jusque dans les annĂ©es 2000. Les premiĂšres versions emportĂšrent 80 passagers sur une distance de 1 000 km.

DC-10

Bien que les Ă©tudes prĂ©liminaires du DC-10 soient lancĂ©es sous Douglas, la fin du projet et la construction furent du ressort de McDonnell Douglas aprĂšs la fusion des deux compagnies. Le DC-10 fut le dernier avion Ă  porter la dĂ©signation DC (Douglas Commercial). Il porta d’ailleurs (trĂšs briĂšvement) en fin de vie la dĂ©signation MD-10 (McDonnell Douglas) son successeur Ă©tant dĂ©veloppĂ© sous le nom MD-11.

Comme le DC-3 DST et le DC-7, il fut conçu principalement pour rĂ©pondre Ă  une demande d’American Airlines. La version du DC-10-30 servi de base au KC-10 dont 60 exemplaires furent construits.

Les missiles

Ligne d'assemblage des premiers Nike Ajax en 1953.

La sociĂ©tĂ© fut Ă©galement engagĂ©e dans la production du premier missile air-sol guidĂ© par radar en 1940, le VB-9 Roc. Le missile et le radar de guidage furent parmi les secrets les mieux protĂ©gĂ©s de l’époque. En 1941 Douglas produisit une version Ă  guidage TV, le VB-10 Roc-2. Bien que les tests fussent prometteurs aucun Roc ne fut mis en service.

Ensuite Douglas travailla sur la mise au point de missile air-air. À ce titre la sociĂ©tĂ© dĂ©veloppa le AIR-2 Genie, premiĂšre arme air-air Ă  charge atomique, puis participa aux premiĂšres versions du Sparrow[18].

Mais le programme majeur fut la famille des missiles sol-air Nike (Nike Ajax, Nike Hercules et Nike Zeus). L’origine du projet Nike dĂ©marra dĂšs la Seconde Guerre mondiale ; l’United States Army voulait un systĂšme pouvant abattre un avion avec une portĂ©e plus grande et plus efficace que les traditionnels moyens de l’époque (canons). Le contrat fut scindĂ© en deux, Bell Telephone Labs (filiale de Western Electric) fut chargĂ©e du systĂšme de guidage et Douglas du missile et du systĂšme de lancement. Le premier Nike Ajax fut opĂ©rationnel en . Le seul inconvĂ©nient du systĂšme Ă©tait d’ĂȘtre fixe. L’US Army demanda alors de dĂ©velopper une version mobile, facilement transportable, le Nike Hercules Ă©tait nĂ© et fut mis en service en 1955. Ce missile fut dĂ©ployĂ© aux États-Unis, en Europe et au Japon. La derniĂšre version ne fut retirĂ©e du service qu’au milieu des annĂ©es 1980.

Le Nike Zeus, un missile de trois Ă©tages Ă  charge nuclĂ©aire, lui, devait particuliĂšrement dĂ©fendre le territoire des États-Unis contre les attaques de missiles soviĂ©tiques. Il fut dĂ©clarĂ© opĂ©rationnel en 1959 quand il intercepta un missile balistique intercontinental lancĂ© depuis la Californie, le missile Ă©tant tirĂ© depuis l’atoll de Kwajalein dans le Pacifique[19].

La fusion

En 1967, la compagnie avait du mal Ă  rĂ©pondre Ă  la forte demande des avions de ligne DC-8 et DC-9 ainsi qu'aux pressions de l'armĂ©e sur le A-4 Skyhawk. Les problĂšmes liĂ©s Ă  l'autofinancement combinĂ©s Ă  ceux dus Ă  la guerre du ViĂȘt Nam, ont menĂ© Douglas Ă  accepter la fusion avec McDonnell Aircraft Corporation en 1967 pour former McDonnell Douglas. McDonnell Douglas fut acquis par la compagnie Boeing en 1997, mettant fin Ă  plus de 75 ans de production d'avions par Douglas. Le dernier avion issu d'un modĂšle de Douglas, le Boeing 717 (dĂ©rivĂ© du DC-9) voit sa production stoppĂ©e en 2006.

Les avions produits par Douglas (liste alphabétique)

AF-1 Skyhawk(A-4KU) à bord du Sāo Paulo

Les missiles

Notes et références


  • (en) Bill Yenne, McDonnell Douglas : a tale of two giants, New York, Crescent Books, , 256 p. (ISBN 0-517-44287-6)


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