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Douglas DC-2

Les Douglas DC-1 et Douglas DC-2 furent des avions civils bimoteurs construits par la sociĂ©tĂ© Douglas Aircraft Company. L'apparition du DC-1 (Douglas Commercial Model 1) marqua le dĂ©but de 64 ans de construction d'avions civils par Douglas.

Douglas DC-2
Douglas DC-2 aux couleurs de la KLM.
Douglas DC-2 aux couleurs de la KLM.

RĂ´le Transport civil et militaire
Constructeur Douglas Aircraft Company
Premier vol
Mise en service
Production 198
Dimensions
Longueur 19,10 m
Envergure 25,90 m
Hauteur 4,80 m
Aire alaire 87,30 m2
Masse et capacité d'emport
Max. Ă  vide 5 650 kg t
Max. au dĂ©collage 8 420 kg t
Passagers 16-22
Motorisation
Moteurs 2 moteurs en Ă©toile Wright Cyclone GR-F53-9
Puissance unitaire 537 kW
(730 ch)
Puissance totale 1 074 kW
(1 460 ch)
Performances
Vitesse de croisière maximale 273 km/h
Vitesse maximale 338 km/h
Autonomie 1 448 km
Plafond 6 930 m

Origine

En 1930, le transport aérien américain était organisé en réseaux croisés de lignes principales, ou Trunk Lines, desservant des aéroports d’où rayonnaient de nombreux opérateurs locaux, les Feeders. À de rares exceptions près, les Trunk-Lines étaient exploitées au moyen de trimoteurs comme les Fokker F.10 et Ford 4-AT ou 5-AT, tandis que les monomoteurs Ryan, Stinson ou Travel Air assuraient les dessertes locales. Tous ces appareils se caractérisaient par une formule identique, celle du monoplan à aile haute et train fixe.

Avec son Model 200 Monomail, un monoplan cantilever entièrement mĂ©tallique Ă  aile basse et train escamotable, le constructeur Boeing tenta de modifier le paysage. Cet appareil n’eut pas le succès escomptĂ© mais donna naissance au bombardier bimoteur Model 215/B-9 qui servit lui-mĂŞme de base au dĂ©veloppement d’un bimoteur de transport pour 10 passagers, le Model 247. Le Boeing 247, qui effectua son premier vol le , fut le premier d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration d’avion de transports commerciaux.

Pour mieux rĂ©sister Ă  la crise Ă©conomique de 1929, Boeing avait participĂ© Ă  la crĂ©ation d’un trust Ă©conomique, United Aircraft and Transport Corporation, qui incluait le motoriste Pratt & Whitney et le fabricant d’hĂ©lices Hamilton Standard. Ces deux industriels participèrent donc tout naturellement Ă  l’équipement du Model 247, et United Air Lines, compagnie aĂ©rienne constituĂ©e autour de Boeing Air Transport System, fut tout naturellement le premier client du nouveau bimoteur. Cette association entre Boeing et United allait avoir des consĂ©quences planĂ©taires car, pour s’assurer un avantage dĂ©cisif sur la concurrence, United Air Lines commanda 60 Boeing 247 avant mĂŞme le premier vol du bimoteur. Ce faisant les autres compagnies aĂ©riennes devraient attendre pratiquement deux ans avant de pouvoir recevoir Ă  leur tour un bimoteur Boeing[1].

Une situation d’autant plus insupportable pour Transcontinental and Western Air qu’un de ses Fokker F.10 Trimotor venait de s’écraser Ă  la suite de la rupture en vol de son longeron principal de voilure. Or, la voilure des avions Fokker Ă©tait rĂ©alisĂ©e en bois et les autoritĂ©s amĂ©ricaines se prĂ©paraient Ă  imposer des ailes mĂ©talliques sur les avions de ligne. Le , Jack Frye, vice-prĂ©sident chargĂ© des opĂ©rations chez Transcontinental and Western Air, lança une consultation auprès de cinq constructeurs amĂ©ricains. Se fondant sur les dĂ©tails connus du futur bimoteur Boeing et en extrapolant Ă  partir des performances du B-9, il souhaitait lancer un nouveau programme de trimoteur. Le nouvel avion devait pouvoir transporter 12 passagers sans escale sur 2 000 km Ă  la vitesse moyenne de 240 km/h avec des moteurs de 500 Ă  550 ch. Dans le dĂ©tail, le cahier des charges comportait des contraintes difficiles : pour pouvoir ĂŞtre utilisĂ© sur l’ensemble du rĂ©seau TWA, le futur appareil devait disposer d’un plafond opĂ©rationnel de 21 000 pieds (6 400 m), pouvoir tenir en palier sur un moteur seulement Ă  10 000 pieds (3 050 m) et dĂ©coller avec un moteur en panne de l'aĂ©roport d’Albuquerque, situĂ© Ă  1 510 m d’altitude en zone subtropicale aride.

Bimoteur pour répondre à un programme de trimoteur

Installée depuis 1929 à Clover Field, près de Santa Monica, dans le sud de la Californie, The Douglas Aircraft Company était essentiellement un fournisseur de l’Armée américaine, mais Douglas disposait d’un atout non négligeable en la personne de John K. Northrop. Ce brillant ingénieur avait travaillé avec Donald Wills Douglas de 1923 à 1926 avant de rejoindre Lockheed pour dessiner le fameux Lockheed Vega. En 1928, il avait créé sa propre entreprise et en 1930 produit le Northrop Alpha, un élégant monoplan métallique à aile basse cantilever et train fixe d'une formule similaire au Boeing Monomail. Mais Northrop Aircraft Corporation avait été acheté par United Aircraft, puis contrainte à fusionner en avec Stearman (en). John K.Northrop avait donc démissionné à nouveau pour créer la Northrop Corporation avec le soutien financier de Douglas qui disposait de 51 % du capital de Northrop Corporation. Bénéficiant des conseils techniques de ce spécialiste de la construction métallique, le bureau d'études de Clover Field se mit immédiatement au travail autour de J.H.Kindelberger et de son adjoint Arthur E. Raymond. Fred W. Herman fut nommé chef de projet, assisté de Lee Atwood, Ed Burton et Fred Stineman.

Dix jours après avoir reçu la demande de TWA, Arthur E.Raymond et Harry E.Wetzel, vice-prĂ©sident et directeur gĂ©nĂ©ral de Douglas, se rendirent Ă  New York pour prĂ©senter Ă  la compagnie aĂ©rienne leur projet Douglas Commercial One. Un projet qui, en cherchant Ă  utiliser ce qu’il y avait de mieux dans le projet Boeing mais en Ă©vitant de copier certains aspects jugĂ©s indĂ©sirables, s'Ă©loignait sensiblement du cahier des charges : le DC-1 se prĂ©sentait comme un monoplan mĂ©tallique Ă  aile basse cantilever, bimoteur Ă  train classique escamotable. Le constructeur proposait donc d’utiliser 2 moteurs de 700 ch au lieu de trois de moindre puissance comme le souhaitait Jack Frye. Par rapport Ă  son concurrent, le projet Douglas prĂ©voyait un fuselage plus profond, avec un plancher situĂ© au-dessus de la section centrale de voilure, Ă©vitant Ă  un passager de grande taille de se dĂ©placer courbĂ© ou d’avoir Ă  enjamber le passage du longeron, ce qui Ă©tait le cas sur le Boeing 247. Du point de vue aĂ©rodynamique, le projet incorporait l’utilisation de volets de courbure, un dispositif non encore utilisĂ© par Boeing mais auquel on empruntait le trim-tab pour la commande de profondeur comme pour celle de direction.

La voilure du futur bimoteur avait une facture purement Northrop et une forme en plan caractĂ©ristique. Sa construction reposait sur trois longerons et des nervures en alliage aluminium 29ST, avec section centrale sans dièdre supportant les moteurs. Le bord d’attaque de la partie centrale affectait une flèche de 15°, alors que le bord de fuite Ă©tait perpendiculaire Ă  la rĂ©fĂ©rence du fuselage. Cette section centrale recevait deux rĂ©servoirs principaux (180 gallons US chacun). Deux rĂ©servoirs auxiliaires ((75 gallons chacun) et un rĂ©servoir d’huile ((20 gallons) Ă©taient logĂ©s dans chaque nacelle. Les bâtis-moteurs en tubes d’acier Ă©taient interchangeables et les panneaux trapĂ©zoĂŻdaux externes de l’aile Ă©taient boulonnĂ©s sur cette section centrale, affectant un dièdre de 3°. Seules les commandes de vol avaient un revĂŞtement entoilĂ©. Le train principal se relevait vers l’avant dans les fuseaux-moteurs, deux trappes refermant partiellement le puits de train mais laissant dĂ©passer en partie la roue, tandis que la roulette arrière Ă©tait carĂ©nĂ©e.

HĂ©sitations de TWA

TWA exploitait dĂ©jĂ  des Northrop Alpha, dont elle apprĂ©ciait les qualitĂ©s et Ă©tait satisfaite de l’amĂ©nagement commercial proposĂ©. Elle fut donc immĂ©diatement intĂ©ressĂ©e par la proposition de la Douglas Aircraft Company, mais fut plus difficile Ă  convaincre sur la motorisation. Aucun bimoteur alors en service n’était capable de dĂ©coller sur un seul moteur. Chez Douglas on avait calculĂ© les performances autour d’un moteur de 700 ch sans s’attacher Ă  un modèle en particulier. Deux propulseurs Ă©taient en fait disponibles, des 9 cylindres en Ă©toile refroidis par air, affichant des performances, des dimensions et des poids similaires. S'ils Ă©taient en fait pratiquement interchangeables, le Pratt & Whitney R-1690 Hornet offrait une cylindrĂ©e infĂ©rieure Ă  celle du Wright Cyclone. Dernier-nĂ© d’une nouvelle famille de moteurs apparue en 1928, ce groupe de 416 kg Ă©tait rĂ©putĂ© comme Ă©tant le moteur amĂ©ricain refroidi par air ayant la masse spĂ©cifique la plus faible jamais construit. Les deux motoristes furent donc associĂ©s aux nĂ©gociations entre Douglas et TWA et si le Wright SGR-1820F Cyclone, dĂ©veloppant 690 ch au dĂ©collage Ă  1 900 tr/min fut finalement retenu, c’est probablement en raison de l’appartenance de Pratt & Whitney au groupe United Aircraft.

Le 20 septembre 1932 TWA passa commande d’un prototype DC-1 au prix de 125 000 dollars, avec option sur une sĂ©rie de 60 appareils de sĂ©rie Ă  58 000 dollars l’unitĂ©[2], sans les moteurs. Un tel contrat devait assurer Douglas d’un bĂ©nĂ©fice raisonnable. TWA ne confirma jamais la totalitĂ© de ses options mais 193 DC-2 furent finalement vendus par le constructeur, qui s’assura un bĂ©nĂ©fice confortable avant mĂŞme le dĂ©veloppement du DC-3, qui ne constituait qu’une Ă©volution du mĂŞme appareil. Pour ĂŞtre complet, il faut ajouter que TWA, prudente et n’oubliant pas que son projet initial Ă©tait l’achat d’un trimoteur, passa simultanĂ©ment commande d’un prototype Ă  General Aviation, ancienne filiale Fokker aux États-Unis passĂ©e sous le contrĂ´le de General Motors. Un prototype fut bien mis en chantier, mais n’était pas achevĂ© alors que les essais en vol du DC-1 Ă©taient dĂ©jĂ  bien avancĂ©s. Il fut finalement dĂ©moli sans avoir Ă©tĂ© achevĂ©.

DC-1

Essais en vol

Le prototype DC-1 (X223Y) fut équipé d’hélices tripales à pas fixe et de surfaces additionnelles entre les nacelles-moteur et le fuselage en avant de la voilure, l’objectif étant de créer un effet de fente pour améliorer l’écoulement de l’air au niveau du raccordement aile-fuselage. Alors que le Boeing 247, lancé en 1932, avait effectué son premier vol le 8 février 1933, le DC-1 prit l’air le 1er juillet 1933, piloté par Carl Cover, pilote d’essais et vice-président (ventes) de la firme. Ce premier vol aurait pu se terminer de façon tragique sans le sang-froid du pilote et la topographie accidentée de la région de Santa Monica. En effet les deux moteurs tombèrent en panne alors que le prototype commençait à prendre de l’altitude[3]. Le sol accusait heureusement une forte pente au bout de la piste et lorsque le prototype pointa le nez vers le sol les moteurs reprirent vie. Le même incident se reproduisit au cours des vols suivants, un des essais se terminant par un atterrissage de fortune sur la pelouse d’un golf voisin. Il fallut un certain temps pour découvrir qu’un nouveau type de carburateur avait été installé de façon incorrecte sur les Cyclone, par le motoriste ! Retournés à 180°, ils donnèrent toute satisfaction.

Le DC-1 pesait plus lourd que prĂ©vu et ses performances en souffraient. On supprima donc les plans reliant le fuselage aux capots-moteurs, qui n’apportaient rien, et l'adoption d'hĂ©lices Ă  pas variable permit d'approcher les performances requises. Après avoir satisfait aux essais sur un seul moteur, comprenant un dĂ©collage de Winslow, en Arizona Ă  1 485 m d’altitude suivi du survol d’un col Ă  2 440 m pour rejoindre Albuquerque, le prototype fut officiellement livrĂ© Ă  TWA le 13 septembre 1933. Il ne fut en fait mis Ă  la disposition de la compagnie aĂ©rienne qu'Ă  la fin de l’annĂ©e, les essais n’étant pas terminĂ©s et l’amĂ©nagement intĂ©rieur non installĂ©.

Pratt & Whitney n’ayant pas renoncé à voir ses moteurs installés sur la cellule, les Wright Cyclone furent déposés en octobre et remplacés par des Pratt & Whitney R-1690SD-G Hornet de 700 ch pour une courte série d’essais qui ne donna pas satisfaction. Le prototype retrouva donc rapidement ses Wright Cyclone, même si la désignation DC-1A fut attribuée à la cellule avec des Pratt & Whitney.

C'est probablement pour gagner du poids que Douglas avait volontairement omis d'installer sur le prototype un dispositif de verrouillage mécanique du train d’atterrissage en position sortie. Après un atterrissage train rentré au cours d’un des premiers essais du constructeur, en raison d’un manque de communications entre l’équipage, le X223Y fut victime de deux affaissements de train au cours de présentations publiques, les et [4].

TWA ayant confirmĂ© une commande de 20 exemplaires incorporant assez de modifications de dĂ©tail pour justifier un changement de dĂ©signation, il devint rapidement Ă©vident que le DC-1 ne dĂ©passerait pas le stade prototype. Il n'obtint donc jamais une certification complète, mais il devait participer au programme de dĂ©veloppement de l’appareil et donc pouvoir transporter des passagers. Le CAB lui attribua donc le une licence dite de « CatĂ©gorie 2 » sous le numĂ©ro 2-460, certification couvrant les deux motorisations. Au cours d’essais commerciaux menĂ©s par TWA sous couvert de cette licence, l’appareil recevait l’immatriculation NC223Y.

Machine de raid

Essais achevĂ©s le DC-1 devint une machine de raid, enlevant au Boeing 247 ce qui lui restait de prestige. Protestant contre l’annulation des contrats de transport postal, Jack Frye (TWA) et Eddie Rickenbacker (Eastern A/L) se partagèrent les commandes du prototype pour effectuer le dernier vol postal confiĂ© Ă  un opĂ©rateur privĂ©, le . Ils effectuent la liaison Glendale-Newark avec deux escales seulement en 13 h 2 min, Ă©tablissant un nouveau record transcontinental. L’annĂ©e suivante TWA mit le DC-1 Ă  la disposition de la National Aeronautic Association pour une sĂ©rie de records internationaux. L’avion fut remotorisĂ© avec des Wright Cyclone F-25 de 875 ch et 2 100 gallons US de carburant furent ajoutĂ©s dans des poutres de fuselage, entrainant la suppression de l’amĂ©nagement commercial et de la plupart des hublots, tandis que le poids total en charge passait Ă  12 910 kg. Ces modifications furent effectuĂ©es Ă  Clover Field. Au cours de son convoyage vers la cĂ´te est pour les tentatives de record envisagĂ©es, l’avion porta le record transcontinental Los Angeles-New York Ă  11 h 5 min le . Parmi les huit records internationaux et onze records nationaux que devait s’attribuer l’appareil dans les semaines qui suivirent, on relève celui de vitesse (272 km/h) avec 1 000 kg de charge sur 5 000 km.

Fin de carrière européenne

Finalement TWA vendit le DC-1 en Ă  Howard Hughes qui fit ajouter de nouveaux rĂ©servoirs supplĂ©mentaires en vue de vols de plus de 9 600 km pour une tentative autour du monde. Ayant rapidement perdu tout intĂ©rĂŞt pour le DC-1, il vendit finalement l’avion au vicomte Forbes le . Ce noble anglais envisageait un vol transatlantique en compagnie de H.T. « Dick » Merrill et l’avion fut modifiĂ© pour recevoir la voilure d’un DC-2 d’Eastern (c/n 1292). Ce projet abandonnĂ©, l’avion fut transportĂ© par voie maritime au Royaume-Uni, immatriculĂ© G-AFIF et utilisĂ© durant la Crise de Munich pour transporter des journalistes vers le continent. L’appareil ne devait en fait figurer que trois mois sur le registre civil britannique avant d’être revendu Ă  la SociĂ©tĂ© Française des Transports AĂ©riens qui le remit immĂ©diatement au gouvernement de la Seconde RĂ©publique espagnole. Devenu EC-AGJ, il servit sous les couleurs de LAPE. Certainement utilisĂ© pour des missions de reconnaissance et de transport durant la Guerre Civile, il assura en le transport des dĂ©lĂ©guĂ©s rĂ©publicains nĂ©gociant la fin de la guerre puis l’évacuation des leaders rĂ©publicains vers la France. Devenu EC-AAE en 1940 et utilisĂ© pour le transport de passagers par SATA, il fut rebaptisĂ© « Manuel Negron ». En , alors qu’il effectuait la liaison rĂ©gulière SĂ©ville-Malaga-TĂ©touan, le DC-1 fut victime d’une panne de moteur au dĂ©collage Ă  Malaga. Le pilote ne put qu’effectuer un atterrissage d’urgence, sans dommages pour les occupants de l’avion, mais fatal pour la cellule : il fut finalement dĂ©moli sur place.

DC-2

Mise en ligne et production

Modèle de la KLM.

Le , TWA avait confirmĂ© une première option de 20 DC-1. Deux mois plus tard, 20 bimoteurs supplĂ©mentaires furent commandĂ©s, contrat qui pour la première fois mentionnait la nouvelle dĂ©signation de l’appareil, DC-2. Similaire extĂ©rieurement au prototype, y compris la porte d’accès des passagers situĂ©e Ă  gauche du fuselage, il accusait pourtant une longueur de fuselage supĂ©rieure de 61 cm, ce qui permettait d’installer 14 passagers Ă  bord.

Le dĂ©marrage de la production ne se fit pas sans mal. Fin 1933, l’usine de Santa Monica comptait 2 000 employĂ©s et la production du DC-2 Ă©tait estimĂ©e nĂ©cessiter 38 000 heures pour dĂ©gager une faible marge mais il fallut 58 000 heures pour rĂ©aliser les premières cellules de sĂ©rie, produites pratiquement de façon artisanale en raison de retards dans la livraison de presses hydrauliques commandĂ©es dans l’Ohio. L’arrivĂ©e de ces presses permit de descendre Ă  32 000 heures en , la construction des DC-2 prenant alors son essor. Il Ă©tait temps car les commandes commençaient Ă  s’accumuler : 75 DC-2 Ă©taient en commande fin . 193 avions furent livrĂ©s par Douglas entre et [5].

Destiné à TWA, le premier DC-2 de série (DC-2-112 c/n 1237, NC13711) sortit d’usine début . Il prit l’air le 11 mai et fut remis à TWA trois jours plus tard. Après des essais de mise en ligne, le entre, Pittsburgh et Newark, la certification ATC-540 fut obtenue le avec des Wright Cyclone SGR-1820-F3 de 720 ch. Cet ATC fut progressivement étendu à des moteurs plus puissants de la même famille (jusqu’à 875 ch) ou à des modifications d’équipements identifiables au « dash-number » accolé à la désignation DC-2.

Le DC-2 fut mis en service par TWA, le , sur la ligne transcontinentale reliant New York à Los Angeles. Une liaison assurée en 18 h dans le sens est-ouest et 16 h 20 min dans le sens opposé, soit deux heures de moins qu'avec les Boeing 247 de United.

78 DC-2 furent livrés à des compagnies américaines (voir détail ci-dessous) et trois à des opérateurs pétroliers: Swiflite Aircraft Corporation reçut un DC-2-124 (NC1000) qui fut racheté en 1940 par PAA, le capitaine George Whittell prit en compte l’unique DC-2-190 (NC16048), réformé en 1940, et Standard Oil of California reçut le un unique DC-2A (DC-2A-127 NC14285) à moteur Pratt & Whitney Hornet qui devait s'écraser à Salt Lake City le .

Association d'Anthony Fokker avec Douglas

Le , la certification ATC-555 fut accordée à un DC-2-115 à moteur Wright Cyclone F-2 de 720 ch. Le « tiret 115 » était une version d’exportation du bimoteur, destinée tout spécialement au constructeur hollandais Fokker. Anthony Fokker, qui avait vendu ses usines américaines à General Motors, rencontra en effet Donald Douglas dès 1933, alors que le DC-1 effectuait ses essais et, le avait envoyé un câble à Santa Monica pour signifier son intention d’acheter les droits de licence pour l’Europe. Le contrat fut signé le 15 janvier 1934 et le Fokker passa à son tour un accord avec le constructeur anglais Airspeed Ltd. en vue de lancer une chaine de production à Portsmouth. La désignation Airspeed AS.23 et l’immatriculation G-ADHO furent retenues pour le prototype, mais aucun DC-2 ne fut finalement construit en Europe, Fokker préférant importer des appareils pour les revendre. Cette association avec Douglas fut remarquablement efficace. Outre la vente de 39 Fokker-Douglas DC-2, le constructeur hollandais devait placer un grand nombre de DC-3, DC-4, DC-6…

Le premier DC-2-115A (NC14284) fut livré à Fokker aux États-Unis le et arriva à bord du cargo SS Statedam dans le port d’Amsterdam le , à temps pour participer à la fameuse course Londres-Melbourne, le McRobertson Trophy. Rebaptisé Fokker-Douglas DC-2-115A et immatriculé PH-AJU aux couleurs de KLM, il fut baptisé Uiver. Le 20 octobre 1934, il était sur la ligne de départ avec le numéro de course « 44 », piloté par K.D.Parmentier et J.J.Moll, tous deux salariés de la compagnie aérienne. Il se classa second en vitesse pure et remporta l’épreuve avec handicap dans la catégorie des avions de transport, couvrant la distance en 90 h 13 min 36 s. Une performance bien supérieure à celle de ses principaux rivaux, y compris deux appareils américains, un Boeing 247D piloté par les très expérimentés Roscoe Turner et Clyde Pangborn et un Lockheed Electra. Cet avion fut malheureusement victime d’un accident peu après son exploit, s’écrasant le à Rutbah (en), en Iraq.

Licence vendue au Japon, négociations avortées avec l'URSS

Largage de parachutistes depuis un Ki-34.

Ă€ peine cinq mois après l’acquisition d’une licence par Fokker, Nakajima acheta Ă  son tour pour 80 000 dollars les droits pour le Japon et la Mandchourie le . Les Japonais s’intĂ©ressaient plus Ă  l’aspect technique de la licence qu’à l’avion lui-mĂŞme, mais le , un DC-2-123 (NC14284) fut livrĂ© au Canada Ă  Great Northern Airways. Derrière cette dĂ©signation se cachait une officine japonaise et l’avion fut immĂ©diatement mis en caisse. Il arriva Ă  Yokohama le et fut exposĂ© Ă  Haneda dĂ©but dĂ©cembre avec l’immatriculation J-BBOI. Pour faciliter le dĂ©marrage de la production Nakajima avait achetĂ© Ă©galement cinq cellules en pièces dĂ©tachĂ©es qui furent assemblĂ©es Ă  Koizuma avec des Wright Cyclone importĂ©s. Ces appareils furent livrĂ©s Ă  Japan Air Transport Company (Nihon Koku KK) avec le J-BBOI et mis en service au dĂ©but de 1936. La production chez Nakajima dĂ©marra en fĂ©vrier 1934 sous la dĂ©signation AT-2 (Aerial Transport-2) et le premier exemplaire, qui n’avait pas encore achevĂ© ses essais en vol, fut livrĂ© le Ă  Manchouria Air Lines. Une douzaine de bimoteurs seulement sortirent des usines Nakajima. En , l’armĂ©e impĂ©riale japonaise ordonna leur transfert en Indochine.

L'armée de terre demanda une version militaire. La Compagnie aéronautique Tachikawa en construisit 299. 351 Nakajima Ki-34, toutes versions confondues, sont construits jusqu'en 1942. Les Alliés leur attribuèrent le nom de code « TESS ».

Le , un DC-2-152 (NC14949) fut acheté par Amtorg pour le compte d’Aeroflot. Les négociations pour l’achat des droits par l’URSS avortèrent et cet avion, devenu URSS-M25, s’écrasa en Roumanie le .

Carrière honorable

Utilisé de façon très intensive sur le réseau transcontinental nord-américain, le DC-2 avait quelques faiblesses, corrigées sur le Douglas DC-3 qui suivit rapidement. Ce bimoteur était déjà dépassé en 1940 et on pourrait penser que les années de guerre entrainèrent sa disparition. Il n’en fut rien. Cet appareil restait apprécié, particulièrement en Amérique Latine, comme le montre par exemple l’Aviacion Naval Argentina qui acheta en six anciens C-39 à Avianca et les utilisa jusqu’en avant de revendre les trois derniers à Transaer. Ces appareils semblent avoir été utilisés au moins jusqu’en 1962. On comptait toujours 20 DC-2 en service en 1950.

  • Le vĂ©ritable Uiver durant la course Londres-Melbourne.
    Le véritable Uiver durant la course Londres-Melbourne.
  • DC-2 de la KLM Ă  l'inauguration de l'aĂ©roport d'Oslo-Fornebu.
    DC-2 de la KLM à l'inauguration de l'aéroport d'Oslo-Fornebu.

Versions militaires

Dès 1934, l’US Navy réalisa que ses biplans Curtiss R4C-1 Condor ou trimoteurs JR et RR étaient dépassés. Entre novembre et décembre, elle prit livraison de trois DC-2-125 qui furent désignés R2D-1 (BuNo.9620 à 9622). Deux DC-2-142 suivirent en , également désignés R2D-1. Ces avions furent réformés en , mais un exemplaire (BuNo.9993) devait poursuivre une carrière civile après la guerre. Il est aujourd’hui conservé dans un musée.

Alors que le DC-3 effectua son premier vol le et entra en service en juin suivant, l’usine de Santa Monica a produit jusqu’en des DC-2 pour l’US Army Air Corps, principalement comme avion cargo. Ces appareils firent l'objet de plusieurs marchés, entrainant des désignations différentes et leur standard tendit à se rapprocher progressivement du DC-3 :

  • Douglas C-32 : Le premier DC-2 de l’Air Corps n’était rien de plus qu’un classique DC-2 civil Ă  moteur SGR-1820-F2. Portant la dĂ©signation constructeur DC-2-153, il reçut un Ă©quipement radio militaire, un astrodĂ´me, et les Wright Cyclone furent rebaptisĂ©s R-1820-25 pour la circonstance. DotĂ© du numĂ©ro de sĂ©rie 36-1, il fut livrĂ© le comme XC-32, amĂ©nagĂ© pour le transport de 16 passagers. Rapidement devenu simplement C-32, il fut affectĂ© Ă  l’État-major de l’USAAC. SĂ©vèrement endommagĂ© le Ă  l’atterrissage Ă  Spokane, il termina sa carrière comme cellule d’instruction dans une Ă©cole de mĂ©caniciens Ă  Kansas City après 2 321 heures de vol.
    • Douglas C-32A : Après l’attaque japonaise de Pearl Harbour, l’armĂ©e amĂ©ricaine rĂ©quisitionna les DC-2 encore en service dans les compagnies aĂ©riennes, qui furent dĂ©signĂ©s C-32A. 24 numĂ©ros de sĂ©rie furent attribuĂ©s pour des besoins administratifs Ă  ces DC-2 (42-53527/53532, 42-57154/57156, 42-57227/57228, 42-58071/58073, 42-61095/61096, 42-65577/65579, 42-68857/68858, 42-70863 et 44-83226/83227). On trouve parmi ces appareils les DC-2K achetĂ©s dès 1940 par la RAF.
  • Douglas C-33 : 18 DC-2 furent commandĂ©s comme cargos militaires pour le transport de charges lourdes et/ou volumineuses. MotorisĂ© avec deux R-1820-25, ce modèle (DC-2-145) se caractĂ©risait par un plancher renforcĂ© et l’apparition d’une porte Ă  deux battants Ă  l'arrière gauche du fuselage. Au niveau de la porte cargo le plancher de cabine s’incurvait pour ĂŞtre horizontal lorsque l’avion Ă©tait au sol et, en l’absence de chariots Ă©lĂ©vateurs et autres plateformes de manutention, le fret pouvait ĂŞtre chargĂ© et dĂ©chargĂ© Ă  l’aide d’un treuil Ă  chaine soutenu par un tripode s’appuyant sur le fuselage. Cette version se caractĂ©rise aussi par l'adoption d'une dĂ©rive similaire Ă  celle du DC-3, alors en cours de dĂ©veloppement, mais sans arĂŞte dorsale, ce qui lui valut parfois le surnom de « DC-3 1/2 ». Il s’agit pourtant typiquement d’un DC-2, la dĂ©signation constructeur ne laissant planer aucun doute. Portant les numĂ©ros de sĂ©rie 36-70 Ă  87, les C-33 furent livrĂ©s entre et .
  • Douglas C-34 : Le 36-1 Ă©tant considĂ©rĂ© initialement par l’Army comme prototype, bien que l’avion soit dĂ©jĂ  certifiĂ© pour utilisation civile et en service dans la Navy, deux appareils d’essais opĂ©rationnels suivirent, dĂ©signĂ©s YC-34, toujours avec des R-1820-25. Ces appareils (DC-2-173) furent livrĂ©s en avec les numĂ©ros de sĂ©rie 36-345/346 et affectĂ©s au transport de personnalitĂ©s.
  • Douglas C-38 : Le premier C-33 de sĂ©rie (numĂ©ro de sĂ©rie 36-70) fut conservĂ© en usine par Douglas pour y subir des modifications importantes qui, selon certains auteurs, auraient du conduire Ă  une version C-33A. Quoi qu’il en soit il conserva sa dĂ©signation constructeur et fut finalement livrĂ© en comme C-38 avec un empennage de DC-3 et des moteurs Wright R-1820-45 de 930 ch Ă  2 200 tr/min entrainant des hĂ©lices Ă  vitesse constante. Cet appareil devait voler jusqu’en .
  • Douglas C-39 : Évolution du C-38 portant la dĂ©signation constructeur DC-2-243 et dont 37 exemplaires furent commandĂ©s sous la dĂ©signation C-39. VĂ©ritable hybride entre le DC-2 et le DC-3, cette ultime version du bimoteur conservait le fuselage Ă©troit et les panneaux externes de voilure du DC-2 mais recevait l’empennage et la section centrale de voilure du DC-3, le tout associĂ© Ă  des moteurs Wright R-1820-55 dĂ©veloppant 975 ch Ă  2 200 tr/min. On retrouvait la mĂŞme porte cargo que sur C-33 et des points d’ancrage permettant l’installation de 14 sièges lĂ©gers. Les livraisons dĂ©butèrent en , l’Air Corps ne recevant finalement que 35 C-39 (sĂ©rial 38-499 Ă  501 et 38-504 Ă  535).
  • Douglas C-42 : Une des cellules construites sous couvert de la commande des C-39 fut Ă  nouveau conservĂ©e en usine pour modification. Celles-ci ne portaient pas sur la structure de l’appareil mais sur son amĂ©nagement, l’intĂ©rieur du fuselage Ă©tant capitonnĂ© et pourvu de confortables fauteuils pour le transport d’état-major. Devenu DC-2-267 chez le constructeur avec des moteurs R-1820-53 de 1 000 ch, il fut livrĂ© en (numĂ©ro de sĂ©rie 38-503). CĂ©dĂ© en Ă  Avensa, il fut revendu un an plus tard Ă  la Marine Argentine et semble avoir volĂ© jusqu’en 1960. Deux C-39 furent renvoyĂ©s par la suite Ă  Santa Monica pour ĂŞtre rĂ©amĂ©nagĂ©s en C-42 (numĂ©ro de sĂ©rie 38-513 et 528). Ils furent tous deux vendus au Venezuela en 1945.

Utilisateurs civils d'origine

  • Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
    • Lufthansa : Lufthansa reçut le troisième DC-2 livrĂ© en Europe. Bien que satisfaite de son trimoteur Ju-52/3m, la compagnie allemande suivait de près ce qui se passait chez ses concurrents et le RLM ne fut pas Ă©tranger Ă  cette commande. Après avoir longuement testĂ© l’avion (D-ABEQ) en 1935 et 1936, DLH revendit son DC-2-115D en Pologne en . Au dĂ©but de l’étĂ© 1940, la compagnie aĂ©rienne allemande se retrouva pourtant le principal utilisateur de DC-2 en Europe quand trois appareils d’origine tchèque (D-AAIB/C/D, ex OK-AIB/C/D) vinrent s’ajouter aux six bimoteurs de la KLM capturĂ©s Ă  Amsterdam le (D-ABKD, D-AJAW, D-AEAN, D-AIAS, D-ABOW et D-AIAV). Tous ces avions furent transfĂ©rĂ©s Ă  la Luftwaffe en 1944.
  • Drapeau de l'Australie Australie
    • Australian National Airways : Holymans Airways acheta en un DC-2-199 (VH-UXJ) qui fut livrĂ© fin Ă  Australian National Airways. ANA avait en effet Ă©tĂ© constituĂ© en par fusion de trois transporteurs australiens et prit donc Ă©galement en charge deux DC-2-210 (VH-UYB/C) et un DC-2-185 (VH-USY).
  • RĂ©publique de Chine
    • China National Airways Corporation : ConstituĂ©e en 1933 avec 45 % de capitaux appartenant Ă  Pan American, CNAC reçut son premier DC-2-118B Ă  Shanghai en . 5 appareils furent commandĂ©s par Pan American pour Ă©quiper la CNAC, mais la carrière de ces bimoteurs reste difficile Ă  retracer.
  • Drapeau de l'Espagne Espagne
    • LAPE : LĂ­neas AĂ©reas Postales Españolas reçut en un DC-2-115D (EC-XAX) et un DC-2-115D (EC-AAY), puis fin 1936 deux DC-2-115J (EC-EBB et EC-BBE) et un DC-2-115M (EC-BFF) auxquels vinrent s’ajouter l’ancien DC-2-115D autrichien (EC-AGB), achetĂ© Ă  Swissair, le DC-2-115B cĂ©dĂ© par l’État Français (EC-EGN) et, bien entendu, l'unique DC-1 (EC-AGJ). Les DC-2 semblent avoir Ă©tĂ© assez peu utilisĂ©s pour des missions militaires par les forces rĂ©publicaines et un exemplaire fut rapidement capturĂ© par les Nationalistes (U2-1).
    • Iberia : ConstituĂ©e le , Iberia rĂ©cupĂ©ra 4 DC-2 (EC-AAA/D), le dernier Ă©tant rĂ©formĂ© sur accident en .
  • Drapeau des États-Unis États-Unis
    • American Airlines : Dernier Major Ă  utiliser le DC-2, American Airlines reçut son premier DC-2-120 un mois après Eastern Air Lines. American prit en compte 16 DC-2-120 (NC14274 Ă  NC14283, NC 14921 Ă  NC14925 et NC14966) jusqu’en aoĂ»t 1935 plus deux cellules livrĂ©es en pièces dĂ©tachĂ©es. Ils furent exploitĂ©s sur diverses routes entre New York et Los Angeles, un appareil Ă©tant perdu sur accident. 2 appareils furent revendus Ă  Canadian Colonial en 1938 et 4 Ă  Delta Air Lines en 1940, les 9 derniers revendus au Royaume-Uni.
    • Canadian Colonial (en) : Cette compagnie new-yorkaise acheta deux appareils Ă  American Airlines en 1938.
    • Delta Air Lines: 4 appareils achetĂ©s en 1940 Ă  American Airlines et revendus très rapidement au Royaume-Uni.
    • Eastern Airlines : Eastern prit en compte huit DC-2-112 (NC13735 Ă  NC13740, NC 13781 et NC13782) entre octobre et . Ă€ cette flotte s'ajoutèrent les quatre DC-2-112 (NC-13731 Ă  NC13734) livrĂ©s entre septembre et Ă  General Air Lines, compagnie absorbĂ©e le . Ces bimoteurs furent mis en service entre New York et la Floride, complĂ©tĂ©s par deux DC-2-171 (NC14969 et NC14970) livrĂ©s en novembre et . Quatre DC-2}furent perdus par Eastern en opĂ©rations, les dix autres vendus en Ă  la Royal Australian Air Force.
    • Pan American Airways : LivrĂ© le , le premier DC-2-118A (NC14268) fut transfĂ©rĂ© un mois plus tard Ă  Panagra (en), filiale exploitant les lignes sud-amĂ©ricaines de PAA. Pan American Aiways acheta au total 20 DC-2 : Sur les six appareils livrĂ©s entre aout et (NC14268 Ă  NC1427) on compte trois DC-2-118A destinĂ©s Ă  Panagra (en) et trois DC-2-118B pour CMA et CNAC. Entre janvier et s’ajoutèrent deux DC-2-118A et six DC-2-118B (NC14290 Ă  NC 14292, NC14295 Ă  NC14298 et NC14950) et en deux DC-2-221 livrĂ©s directement Ă  CNAC en compagnie d’un DC-2-118A en pièces dĂ©tachĂ©es. Enfin trois appareils furent achetĂ©s d’occasion : deux DC-2-172 obtenus auprès de TWA en et en 1939 l’unique DC-2-124 de Swiftlite. Panagra (en) conserva ses DC-2 jusqu’en 1947.
    • TWA : Compagnie de lancement de l'appareil avec une option pour 60 appareils dès le . 20 exemplaires furent confirmĂ©s le , 20 supplĂ©mentaires deux mois plus tard. Le premier bimoteur fut livrĂ© le 14 mai 1934. Le DC-2 fut mis en service le sur New York-Chicago-Kansas City-Albuquerque-Los Angeles. Transcontinental and Western Air reçut finalement 28 DC-2-112 (NC13711 Ă  NC13730 et NC13783 Ă  NC13790) entre et et 3 DC-2-172 (NC14978, NC14979 et NC/16049) entre mars et . Sept appareils furent victimes d’accidents en opĂ©rations. En TWA mit en ligne le DC-3. Dès juillet elle revendait deux appareils Ă  Pan American qui souhaitait renforcer la flotte de sa filiale mexicaine, puis sept appareils furent cĂ©dĂ©s Ă  Braniff entre 1937 et 1939. Les cinq derniers appareils furent vendus en Ă  Cox et Stephens pour le compte de la Commission d’Achats Britannique.
  • Indes orientales nĂ©erlandaises
    • KNILM : Bien qu’indĂ©pendante de KLM, la compagnie aĂ©rienne des Indes nĂ©erlandaises ne pouvait rester indiffĂ©rente Ă  la mise en service par KLM du DC-2 sur la ligne reliant Amsterdam Ă  Batavia. Elle passa donc commande chez Douglas de trois DC-2-115G (PK-AFJ/L) qui furent livrĂ©s en . Ils Ă©chappèrent tous trois Ă  la capture par les Japonais en gagnant en vol l’Australie oĂą le PK-AFJ s’écrasa en .
  • Drapeau de l'Italie Italie
    • Avio Linee Italiane (ALI) : Cette compagnie fit l’acquisition auprès de Fokker d’un unique DC-2-115B (I-EROS) qui lui fut livrĂ© en . Cet avion passa entre les mains des militaires (MM60436) en 1940 puis restituĂ© Ă  la compagnie aĂ©rienne et disparut en 1943, probablement saisi par les Allemands.
  • Drapeau du Japon Japon
    • Japan Air Transport : Nihon Koku KK prit livraison de l'unique DC-2 achetĂ© achetĂ© aux États-Unis et de cinq appareils livrĂ©s en pièces dĂ©tachĂ©es Ă  Nakajima. Ces bimoteurs furent utilisĂ©s par la compagnie japonaise, rebaptisĂ©e Dai Nippon Koku KK, sur les lignes desservant Formose depuis le Japon.
    • Manchouria Air Lines : Le premier Nakajima AT-2 fut livrĂ© le , et en la compagnie exploitait six appareils entre Talien et Harbin. Six nouveaux appareils permirent la desserte rĂ©gulière de Tokyo et de Seoul, avec correspondance vers Tokyo sur Dai Nippon Koku KK. En l’armĂ©e japonaise ordonna le transfert de ces appareils en Indochine.
  • Drapeau du Mexique Mexique
    • Compania Mexicana de Aviacion : CMA fut constituĂ©e en 1937 avec encore une large participation de Pan American Airways et utilisa au total neuf DC-2 fournis par PAA, les deniers n’étant retirĂ©s qu’en 1942, pour ĂŞtre revendus Ă  d’autres opĂ©rateurs sud-amĂ©ricains.
  • Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
    • KLM : En 1939 la compagnie nĂ©erlandaise Ă©tait le principal utilisateur du DC-2 en Europe avec 14 DC-2-115E pris en compte entre et (PH-AKG/T), puis 3 DC-2-115L en (PH-ALD/F). La compagnie hollandaise perdra quatre appareils sur accidents avant le dĂ©but de la guerre et cinq dans le bombardement de Schiphol le . On notera que le seul DC-2 de KLM Ă  avoir Ă©chappĂ© Ă  la destruction ou Ă  la capture (PH-ALE « Edelvalk ») se posa le au Royaume-Uni ou il devint G-AGBH et fut mis Ă  la disposition du gouvernement hollandais en exil. Brièvement immatriculĂ© NL203 pour les besoins de l’armĂ©e nĂ©erlandaise au dĂ©but de 1945, il fut rendu Ă  KLM en dĂ©cembre de la mĂŞme annĂ©e et retrouva son immatriculation anglaise en . Vendu Ă  Southampton Air Service, il devait s’écraser Ă  Malte le .
  • Drapeau de la Pologne Pologne
    • LOT : La compagnie polonaise passa commande Ă  Fokker de deux DC-2, jugĂ©s plus intĂ©ressants que le Ju-52 pour succĂ©der Ă  ses vieux trimoteurs Fokker, mais demanda que ses bimoteurs soient Ă©quipĂ©s de moteurs anglais Bristol Pegasus VI. DestinĂ©e uniquement Ă  l’exportation cette version, dĂ©signĂ©e par Douglas DC-2B, ne fit pas objet d’une certification aux États-Unis. Les deux DC-2-115F (SP-ASK/L) furent livrĂ©s au cours de l’étĂ© 1935, puis rejoints en par le DC-2-115D cĂ©dĂ© par la Lufthansa (SP-ASJ). Ce dernier fut dĂ©truit dans un accident en Bulgarie en et le SP-ASK rĂ©formĂ© dĂ©but . Le dernier DC-2 polonais fut cĂ©dĂ© au gouvernement roumain en .
  • Drapeau de la Suisse Suisse
    • Swissair : Cliente de Fokker depuis l'apparition du F-VII, Swissair prit en compte quatre DC-2-115B (HB-ITI/E/A/O) et un DC-2-115D (HB-ISI) au cours des premiers mois de 1935, puis en 1936 racheta le DC-2-115D du Chancelier Dollfuss, qui devint HB-ISA. Swissair est la compagnie Ă  avoir utilisĂ© le plus longtemps le DC-2. Elle perdit en effet deux appareils sur accidents ( Ă  DĂĽbendorf et Ă  Senlis), revendit le HB-ISA en Espagne sans l’avoir utilisĂ© et le HB-ISI fut victime d’un bombardement amĂ©ricain Ă  Stuttgart le . Mais les deux derniers bimoteurs restèrent en service jusqu’en 1952.
  • Drapeau de la TchĂ©coslovaquie TchĂ©coslovaquie
    • CLS : La compagnie Ceskoslovenska Latecka Spolecnost reçut deux DC-2-115K (OK-AIA/B) en 1936, un DC-2-200 (OK-AIC) et deux DC-2-211 (OK-AIA/D) en 1937, les deux derniers DC-2 livrĂ©s par Fokker. Un de ces deux appareils Ă©tait destinĂ© Ă  remplacer le premier appareil livrĂ©, perdu sur accident en , et la mĂŞme immatriculation lui fut attribuĂ©e. Après la mise sous tutelle de la TchĂ©coslovaquie par le Troisième Reich, Lufthansa rĂ©cupĂ©ra trois appareils tchèques.

Utilisateurs militaires et gouvernementaux

  • Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand : la Luftwaffe se fit transfĂ©rer en 1944 les DC-2 de Lufthansa. Un exemplaire au moins devait survivre Ă  la Seconde Guerre mondiale, saisi le par la RAF Ă  Flensburg.
  • Drapeau de l'Australie Australie : la Royal Australian Air Force fit l’acquisition avec l’aide de la Commission d'Achâts Britannique aux États-Unis de dix DC-2 auprès de la compagnie Eastern Airlines. Ces appareils reçurent les numĂ©ros de sĂ©rie A30-5 Ă  A30-14 et furent livrĂ©s entre et . VersĂ©s initialement au No. 8 Sqdn, ils furent ensuite transfĂ©rĂ©s aux Ă©coles et utilisĂ©s pour de courtes pĂ©riodes par les No. 34, 36 et 37 Sqdn.
  • Drapeau de l'Autriche Autriche : le second DC-2 livrĂ© par Fokker fut remis en au Gouvernement Autrichien (DC-2-115D immatriculĂ© A-500) et Ă©tait destinĂ© aux dĂ©placements du Chancelier Dollfuss. Après l’assassinat de ce dernier en 1936, le A-500 fut revendu Ă  Swissair.
  • RĂ©publique de Chine : Douglas livra au printemps 1936 un DC-2-192 au Gouvernement de Nankin et un (DC-2-193) Ă  la Force aĂ©rienne cantonaise.
  • Drapeau de la France France : un DC-2-115B (F-AKHD) fut achetĂ© auprès de Fokker par l’État français, avec une participation de Renault Ă  hauteur de 10 %, le constructeur automobile français envisageant d’acheter la licence de production avec un moteur neuf cylindres de sa fabrication. Cet avion fit l’objet d’essais en vol très complets entre le et le au CEMA. Il fut jugĂ© instable Ă  basse et moyenne vitesse, difficile Ă  piloter sur un seul moteur et Ă  conduire au sol. Ces dĂ©fauts furent par la suite considĂ©rĂ©s comme responsables des accidents survenus en exploitation Ă  de nombreux DC-2, ce qui entraĂ®na l’agrandissement de l’empennage vertical sur le DC-3. Renault abandonna son projet et l’avion finit donc en Espagne.
  • Drapeau des États-Unis États-Unis
    • US Army Air Corps : si les C-33 livrĂ©s entre et ne furent utilisĂ©s qu'aux États-Unis, Ă  HawaĂŻ oĂą Ă  Panama, les C-39 furent les premiers appareils de transport militaire amĂ©ricains engagĂ©s dans la Seconde Guerre mondiale : cinq C-39 se trouvaient aux Philippines, affectĂ©s Ă  la 5th Air Force au moment de l’attaque japonaise. Ils parvinrent tous Ă  rejoindre l’Australie ou les Indes, rapatriant des blessĂ©s. Les DC-2 de l’Air Corps assurèrent cependant essentiellement des missions de transport sur le continent amĂ©ricain, utilisĂ©s de l’Alaska Ă  Panama. Les derniers C-33 furent retirĂ©s en 1943 et 17 C-39 furent revendus fin 1944 Ă  des transporteurs civils mexicains ou sud-amĂ©ricains. Ă€ noter qu'un C-33 (36-76) fut cĂ©dĂ© Ă  TACA en et que le (36-82) totalisait 3 602 heures de vol lorsqu’il s’écrasa dans l’Utah en .
    • US Navy : cinq R2D-1 furent pris en compte entre et . Trois appareils (BuNo.9620, 9622 et 9993) furent affectĂ©s aux missions de transport et de servitudes sur les bases aĂ©ronavales d'Anacostia, Quantico et San Diego, le dernier disparaissant des effectifs en pour passer dans le civil. Les deux autres appareils furent transfĂ©rĂ©s Ă  l'US Marine Corps.
    • US Marine Corps : deux R2D (BuNo. 9621 et 9994) furent cĂ©dĂ©s par l'US Navy et versĂ©s Ă  l’escadrille VJ-6M de Quantico, rebaptisĂ©s VMJ-1 en . Ces avions servirent Ă  l’entrainement des premiers Marines parachutistes et attendant la livraison des R4D.
    • ADAT : pour rĂ©pondre aux très importants besoins en matière de transport aĂ©rien dans le Pacifique Sud, les AlliĂ©s constituèrent une organisation interalliĂ©e spĂ©cifique, l’ADAT (Allied Directorate of Air Transport), placĂ© initialement sous les ordres du Capt Harold Gatty. Les premiers appareils de l’ADAT furent les avions de KNILM Ă©vacuĂ©s Ă  la hâte de Java, renforcĂ©s des DC-2 d’ANA mobilisĂ©s sans recevoir d’identification militaire, puis des DC-2 de la RAAF, quelques C-39 de l’USAAC mis Ă  la disposition d’ANA et enfin des DC-2K de la RAF, exploitĂ©s par des Ă©quipages appartenant Ă  Indian National Airlines ou Tata Air Lines.
  • Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni : fin 1940, les transporteurs amĂ©ricains disposaient de suffisamment de DC-3 pour pouvoir cĂ©der leurs DC-2. Ces avions totalisaient dĂ©jĂ  un nombre considĂ©rable d’heures de vol mais le Royaume-Uni, dĂ©jĂ  confrontĂ© Ă  la pression japonaise en Birmanie, dut aussi faire face en au soulèvement de l’Iraq, soutenu par l’Allemagne. La British Purchasing Commission avait achetĂ© dès Ă  American Airlines quatre DC-2 destinĂ©s au gouvernement indien. Sept autres appareils furent achetĂ©s dès fĂ©vrier 1941 auprès d’American Airlines et TWA, mais ils n’étaient pas encore disponibles au moment de la rĂ©bellion de Rachid Ali. Les bimoteurs destinĂ©s au gouvernement indien furent donc pris en charge par le No. 31 Sqdn de la RAF (numĂ©ros de sĂ©rie DG468/471) et permirent le transport entre Karachi et Shaibah de troupes, des civils Ă©tant Ă©vacuĂ©s en retour, tandis que quatre autres DC-2 Ă©taient livrĂ©s directement en vol Ă  Shaibah sous immatriculation civile amĂ©ricaine par des Ă©quipages de Pan American. Un de ceux-ci semble avoir Ă©tĂ© dĂ©truit par l'attaque de Messerschmitt Bf-110 sur la base de Habbaniyya.
Au total, la RAF obtint 21 DC-2, qui furent désignés DC-2K pour une raison inconnue (numéros de série AX755, AX767/AX769, DG468/DG469, HK820, HK821, HK837, HK847 et HK867). Ce dernier fut accidenté en cours de livraison et son numéro de série réutilisé pour un DC-3.
En , le No. 31 Sqdn se replia sur Karachi, mais en octobre détacha sept DC-2K à Bilbeis pour soutenir les opérations du No. 117 Sqdn dans le secteur du Canal de Suez. Le 117.Sqdn venait d’être formé en Égypte avec les derniers DC-2K livrés et participa à l’évacuation de Malte. En , il céda ses DC-2K au No. 31 Sqdn, qui ne disposait plus que de deux bimoteurs en état de vol à Lahore au moment de l'attaque japonaise. Heureusement les premiers DC-3 arrivèrent en .
  • Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon : en , l'armĂ©e impĂ©riale japonaise ordonna le transfert d'une douzaine de Nakajima AT-2 exploitĂ©s par Air Manchouria en Indochine. Devenus Nakajima Ki-34 construit au total Ă  351 exemplaires, ces appareils firent de frĂ©quentes visites Ă  SaĂŻgon de fin 1941 Ă  , laissant Ă  penser aux AlliĂ©s qu'ils Ă©taient plus nombreux. Le Code du Pacifique leur attribua le nom de code « Tess ».
  • Drapeau de la Roumanie Roumanie : le dernier DC-2 de la LOT fut cĂ©dĂ© au gouvernement roumain en .

Construction sous licence

Les ouvrages sur l'escadrille Normandie-Niémen[6] - [7] mentionnent que les pilotes embarquèrent à Téhéran pour Moscou, le , dans des DC-2 de fabrication soviétiques LI-2.

Survivants

Il subsiste début neuf DC-2 plus ou moins complets (2 en Finlande, 2 aux Pays-Bas, 2 aux États-Unis et trois en Australie), dont deux en état de vol. L’histoire individuelle de chacun de ces appareils est révélatrice de la carrière de ce bimoteur :

  • Le DC-2-112 c/n 1286 fut livrĂ© Ă  Eastern (NC13736) en et vendu en 1941 Ă  la RAAF (A30-11). RĂ©formĂ© le , il fut vendu pour pièces dĂ©tachĂ©es et resta stockĂ© jusqu’en . RestaurĂ© aux couleurs du PH-AJU de KLM, il est exposĂ© depuis au Albury West Rotary Club d’Albury, NSW.
  • Le DC-2-112 c/n 1288 fut rĂ©ceptionnĂ© par Eastern (NC13738) en et achetĂ© par la RAAF (A30-14) en . TransfĂ©rĂ© Ă  ANA le , il fut dĂ©clarĂ© surplus le . UtilisĂ© par Macair en et achetĂ© par S.D.Marshall en , il fut longtemps stockĂ© Ă  Bankstown comme stock de rechanges. Finalement rachetĂ© en par Dutch Dakota Association (en) et reconditionnĂ© pour un unique vol de convoyage entre l’Australie et les Pays-Bas aux couleurs du PH-AJU Uiver, il a ensuite Ă©tĂ© stockĂ© en vue d’une Ă©ventuelle remise en Ă©tat complète. Il a finalement Ă©tĂ© utilisĂ© pour restaurer en Ă©tat de vol le troisième PH-AJU (c/n 1404). Seul le fuselage subsiste aujourd’hui.
  • Le DC-2-112 c/n 1292 a commencĂ© sa carrière chez Eastern (NC13782) comme les deux prĂ©cĂ©dents avant de devenir A30-9 dans la RAAF. RĂ©formĂ© en , il fut vendu pour pièces dĂ©tachĂ©es Ă  S.D.Marshall (Marshall Airways). La restauration de cet appareil fut lancĂ©e en Ă  Essendon, et se poursuit aujourd’hui au Moorabin Air Museum de Melbourne, avant mise en exposition statique.
  • Le Douglas DC-2-115E c/n 1354 commença sa carrière en chez KLM (PH-AKH) ou il fut baptisĂ© Haan. Après avoir servi trois ans aux Indes nĂ©erlandaises, il fut achetĂ© dĂ©but 1940 par la compagnie suĂ©doise ABA (SE-AKE) puis revendu au Comte Karl Gustav von Rosen qui en fit don Ă  la Croix Rouge finlandaise. Devenu DC-1 aux couleurs de l’Ilmavoimat puis remotorisĂ© avec des moteurs russes M-62 en 1942, le Hanssin Jukka ne fut rĂ©formĂ© qu’en et transformĂ© en cafĂ© en 1959. En 1981 il fut heureusement rĂ©cupĂ©rĂ© par une association pour remise en Ă©tat. Il est aujourd’hui visible au Jyvaskyla Museum.
  • Le DC-2-118B c/n 1368 fut livrĂ© Ă  Pan American (NC14296) le et affectĂ© Ă  CMA (XA-BJL). Vendu Ă  AĂ©rovias de Guatemala (LG-ACA) en , il fut donc un des deux DC-2 utilisĂ©s par Aviateca (TG-ACA) de 1945 Ă  1952 avant de revenir sur le registre US comme N4867V. UtilisĂ© en particulier par Johnson Flying Service pour parachuter des pompiers sur les feux de forĂŞts dans les annĂ©es 1960, il fut rachetĂ© en 1975 par Donald Douglas Museum & Library Ă  Santa Monica. RestaurĂ© aux couleurs de TWA (NC13717), il a Ă©tĂ© cĂ©dĂ© au Museum of Flight de Seattle en 1997 et remis en Ă©tat de vol en 2007 avec l’immatriculation N1934D.
  • Le DC-2-115G c/n 1376 fut livrĂ© Ă  KNILM en 1935 (PK-AFL) et parvint Ă  rejoindre l’Australie en 1942. IntĂ©grĂ© au dispositif interalliĂ© de transport dans le Pacifique, il reçut un numĂ©ro de sĂ©rie fictif (41-1376) avant de devenir officiellement le C-32A numĂ©ro de sĂ©rie 44-83227 en . Entre-temps cet appareil avait Ă©tĂ© cĂ©dĂ© Ă  Australian National Airways, devenant VH-ADZ. Revendu Ă  Macair en novembre 1947 puis Ă  Marshall Airways en 1949 (VH-CDZ), il fut stockĂ© en . En l’immatriculation N8486D fut rĂ©servĂ©e Ă  cet appareil, qui fut achetĂ© par la Confederate Air Force de Midland, Texas. Mais le permis d’exportation fut refusĂ© et le DC-2 resta en Australie. Steve Ferris tenta de le remettre en Ă©tat de vol, mais l’état de la cellule fut finalement jugĂ© trop corrodĂ©. Cet appareil a donc finalement gagnĂ© Moorabin ou il doit ĂŞtre restaurĂ© en vue d’une exposition statique.
  • Le DC-2-142 c/n 1404 fut livrĂ© Ă  l’US Navy (R2D-1 Bu.No 9993) en . DĂ©clarĂ© surplus le , il fut vendu Ă  Hollingstead Corp. (NC39165) en et North American Aviation en 1953. PassĂ© entre diffĂ©rentes mains, il fut repeint aux couleurs de General Airlines en 1969, puis en 1983 aux couleurs de KLM (PH-AJU) pour rĂ©Ă©diter la fameuse liaison Londres-Melbourne. Depuis 1999 cet avion a rejoint le MusĂ©e National de l’Aviation nĂ©erlandais. Après quelques annĂ©es passĂ©es en exposition statique Ă  l’Aviodrome, il a finalement Ă©tĂ© remis en Ă©tat de vol par Dutch Dakota Association (en). BasĂ© sur le terrain militaire de Volkel, il prĂ©sentĂ© rĂ©gulièrement dans des meetings europĂ©ens par la Dutch Dakota Association (en) avec une immatriculation factice (PH-AJU). Cet appareil est en fait toujours immatriculĂ© aux États-Unis comme N39165.
  • Le Douglas DC-2-200 c/n 1562 fut livrĂ© en Ă  la compagnie tchèque CLS (OK-AIC et OK-AIB). Saisi par la Lufthansa (D-AAIC) il fut revendu en Ă  Aero O/Y (OH-DLB Sisu). RĂ©immatriculĂ© en (OH-LDB), il fut cĂ©dĂ© le Ă  l’ArmĂ©e de l’air finlandaise, devenant DO-3. RemotorisĂ© avec des Bristol Mercury XV de 920 ch, il fut modifiĂ© pour des missions de reconnaissance photographiques et de cartographie. Il resta en service jusqu’en . Son fuselage est aujourd’hui conservĂ© par un musĂ©e finlandais.
  • Le DC-2-243 c/n 2072 rejoignit l’USAAC (C-39 sĂ©rial 38-515) le . CĂ©dĂ© Ă  Pan American le , il fut vendu immĂ©diatement au Mexique ou il fut immatriculĂ© successivement XA-DUF et XB-YAV avant de revenir aux États-Unis sous le registre N6097C en . RĂ©amĂ©nagĂ© pour la pulvĂ©risation de pesticides dans l’Oregon Ă  la fin des annĂ©es 1960 (c’était alors le seul DC-2 en Ă©tat de vol), il passa entre les mains de trois propriĂ©taires avant de rejoindre les rĂ©serves du National Museum of the United States Air Force, Ă  Dayton.

Notes et références

  1. Peter M. Bowers, The DC-3, 50 years of legendary Flight p. 17
  2. Peter M. Bowers, The DC-3, 50 years of legendary Flight p. 18
  3. Peter M. Bowers, The DC-3, 50 years of legendary Flight p. 19
  4. Peter M. Bowers, The DC-3, 50 years of legendary Flight p. 21
  5. Peter M. Bowers, The DC-3, 50 years of legendary Flight p. 23
  6. op. cit. De Geoffre (1958) p. 47
  7. op. cit. Y. Courrière (1979) p. 87

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) J. M. G. Gradidge, J.M. Davis et J.A. Whittle, The Douglas DC-3 and its predecessors, Tonbridge, Air Britain Historians Ltd, (ISBN 0-85130-119-3 et 978-0-851-30119-8)
  • (en) Jennifer M. Gradidge: The Douglas DC-1/DC-2/DC-3: The First Seventy Years, Volumes One and Two. Tonbridge, Kent, UK: Air-Britain (Historians) Ltd., 2006, (ISBN 0-85130-332-3).
  • (en) Peter M. Bowers, The DC-3 : 50 years of legendary flight, Blue Ridge Summit, PA, Aero, , 259 p. (ISBN 0-8306-8194-9 et 978-0-830-68194-5)
  • (en) RenĂ© J. Francillon, McDonnell Douglas aircraft since 1920, vol. 1, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 617 p. (ISBN 0-87021-428-4 et 978-0-870-21428-8), p. 149/157 et 162/175
  • François De Geoffre (photogr. collections privĂ©es des pilotes et Capitaine Eichenbaum), Normandie Niemen : Souvenirs d’un pilote, Paris, Editions AndrĂ© Bonne, , 288 p., 19x14
  • Yves CourriĂ©re (photogr. revue ICARE), Normandie Niemen : Un temps pour la guerre, Paris, Presses de la CitĂ©, , 414 p., 24x15 (ISBN 2-258-00590-6)
    Cet ouvrage cite, en page 87, le LI-2 comme DC-2 de fabrication soviétique emprunté par les pilotes de l'escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen pour rallier Moscou depuis Téhéran
  • RenĂ© Jacquet-Francillon, Les rois du ciel : Douglas DC-1 Ă  DC-7, Outreau, Lela Presse, , 288 p., 21x29,7 (ISBN 978-2-914017-58-9)

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