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South West Pacific Area

Commandement de la zone Pacifique Sud-Ouest

South West Pacific Area
Image illustrative de l’article South West Pacific Area
Le général MacArthur en 1945, commandant en chef de la South West Pacific Area.

Création
Dissolution
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande
Allégeance Alliés de la Seconde Guerre mondiale
Guerres Guerre du Pacifique
Batailles Campagne des Philippines (1941-1942)
Campagne de Nouvelle-Guinée
Campagne des Philippines (1944-1945)
Campagne de Bornéo (1945)
Commandant historique Douglas MacArthur

La South West Pacific Area[n. 1] (SWPA) est le commandement militaire suprĂȘme des AlliĂ©s pour la zone du Pacifique Sud-Ouest et l'un des quatre commandements majeurs de la guerre du Pacifique. Il dĂ©signe la zone de combats situĂ©e au nord de l'Australie oĂč s'affrontent les armĂ©es japonaises, australiennes et amĂ©ricaines pendant la Seconde Guerre mondiale. Il inclut les Philippines, BornĂ©o, les Indes orientales nĂ©erlandaises (Ă  l'exception de Sumatra), le Timor oriental, l'Australie, les territoires de Papouasie et de Nouvelle-GuinĂ©e, les Ăźles Salomon. Les principales forces militaires Ă  sa disposition sont les forces armĂ©es des États-Unis et de l'Australie, bien que les forces armĂ©es nĂ©erlandaises, philippines, britanniques et d'autres forces armĂ©es alliĂ©s ont Ă©galement fourni des troupes.

Le gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur est nommĂ© commandant suprĂȘme de la South West Pacific Area, lors de sa crĂ©ation le . Il crĂ©e ensuite cinq commandements subordonnĂ©s : celui des forces terrestres alliĂ©es[n. 2], des forces aĂ©riennes alliĂ©es[n. 3], des forces navales alliĂ©es[n. 4], des United States Army Forces in Australia (USAFIA)[n. 5] et des United States Army Forces in Philippines (USAFIP)[n. 6]. Ce dernier commandement disparait lorsque Corregidor doit se rendre le , alors que l'USAFIA devient l'United States Army Services of Supply (en), Southwest Pacific Area (USASOS SWPA). En 1943, les United States Army Forces in the Far East[n. 7] sont rĂ©formĂ©es afin d'assumer la responsabilitĂ© de l'administration, laissant USASOS comme un organisme purement logistique. Les trois autres commandements, les forces terrestres alliĂ©es, les forces aĂ©riennes alliĂ©es et les forces navales alliĂ©es, perdurent jusqu'Ă  la dissolution du SWPA le .

Contexte

La premiÚre conférence de l'ABDA. Autour de la table, de gauche à droite : les amiraux Edwin T. Layton, Helfrich et Hart, le général ter Poorten, le colonel Kengen et les généraux Generals Wavell, Brett et Brereton (janvier 1942).
Carte de la zone de responsabilité du commandement ABDA.

Le précurseur de la South West Pacific Area est l'éphémÚre commandement américano-britannique-néerlandais-australien (ABDA). En et , l'ABDA est désigné comme responsable de la zone Pacifique Sud-Ouest[1]. L'avance rapide des Japonais à travers les Indes orientales néerlandaises divise la zone ABDA en deux, et à la fin de , l'ABDA est dissout sur la recommandation de son commandant, le field marshal Sir Archibald Wavell, qui, comme commandant en chef des Indes conserve la responsabilité des opérations alliées en Birmanie et à Sumatra[2].

Un autre commandement est Ă©tabli dans des conditions d'urgence lorsqu'un convoi destinĂ© Ă  l'approvisionnement des Philippines et connu sous le nom convoi Pensacola (en), doit ĂȘtre rĂ©acheminĂ© vers Brisbane en raison de l'attaque de Pearl Harbor. Le brigadier-gĂ©nĂ©ral Julian F. Barnes reçoit l'ordre d'assumer le commandement de toutes les troupes du convoi le alors que ce dernier est dĂ©signĂ© en tant que Task Force—South Pacific, et se place sous le commandement de MacArthur[3] - [4]. Le lendemain, par radiogramme, le chef d'Ă©tat-major de l'United States Army, le gĂ©nĂ©ral George C. Marshall, ordonne Ă  Barnes d'assumer le commandement en tant que commandant des troupes amĂ©ricaines en Australie et de prendre en charge toutes les troupes et l'approvisionnement[4]. Le , avec l'arrivĂ©e du convoi Ă  Brisbane, le commandement est dĂ©signĂ© comme United States Forces in Australia (USFIA). Il est rebaptisĂ© United States Army Forces in Australia (USAFIA) le [4]. Sa mission est de crĂ©er une base en Australie pour soutenir les forces encore prĂ©sentes aux Philippines[5] - [4] - [6].

L'Ă©tat-major, connu sous le nom du groupe Remember Pearl Harbor (RPH)[n. 8], choisi par le DĂ©partement de la Guerre des États-Unis pour l'USAFIA arrive Ă  Melbourne le Ă  bord du SS President Coolidge et du SS Mariposa dans le premier grand convoi transportant du personnel, des fournitures et des munitions destinĂ©s Ă  Java, aux Philippines ainsi qu'Ă  l'Australie[7]. Pendant une brĂšve pĂ©riode, en raison de l'isolement accru des Philippines et avant la chute de Java, l'UASFIA est retirĂ© du commandement de MacArthur et placĂ© sous la direction de l'ABDA qui supporte encore le commandement pour ces deux rĂ©gions[8] - [9].

Le remplacement de l'ADBA fait l'objet de discussions entre les chefs d'état-major australiens et néo-zélandais qui se déroulent à Melbourne entre le et . Ils proposent la création d'un nouveau théùtre de guerre englobant l'Australie et la Nouvelle-Zélande, sous le commandement de l'ancien commandant en second de Wavell, le lieutenant-général George Brett, qui avait pris le commandement de l'USAFIA le [10].

Le PrĂ©sident des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt et le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill, discutent de la question des arrangements du commandement dans le Pacifique Ă  Washington, le . Roosevelt propose que le monde soit divisĂ© en zones de responsabilitĂ© britanniques et amĂ©ricaines, et que les États-Unis ont la responsabilitĂ© pour la zone Pacifique, oĂč il y aurait un commandant suprĂȘme amĂ©ricain responsable devant le ComitĂ© des chefs d’état-major interarmĂ©es (Joint Chiefs of Staff ou JCS). Churchill rĂ©pond favorablement cette proposition, et les gouvernements de l'Australie et de la Nouvelle-ZĂ©lande sont ensuite consultĂ©s sur la question. Ces derniers approuvent l'idĂ©e d'un commandant suprĂȘme amĂ©ricain, mais ils veulent avoir voix au chapitre en matiĂšre de stratĂ©gie[10].

Ces discussions aboutissent Ă  la crĂ©ation du Conseil de Guerre du Pacifique (Pacific War Council (en)), qui se rĂ©unit pour la premiĂšre fois Ă  Londres le . Churchill, Clement Attlee (alors Vice-Premier ministre du Royaume-Uni) et Anthony Eden (SecrĂ©taire d'État des Affaires Ă©trangĂšres et du Commonwealth) reprĂ©sentent le Royaume-Uni, et Earle Page reprĂ©sente l'Australie. Des reprĂ©sentants des Pays-Bas, de la Nouvelle-ZĂ©lande, de l'Inde et de la Chine sont Ă©galement prĂ©sents. Earle Page est remplacĂ© en tant que reprĂ©sentant de l'Australie par Stanley Bruce en . Un Conseil de Guerre du Pacifique parallĂšle est crĂ©Ă© Ă  Washington et se dĂ©roule pour la premiĂšre fois le . Il est prĂ©sidĂ© par Roosevelt, avec Richard Casey et plus tard Owen Dixon comme reprĂ©sentant de l'Australie, et le Premier ministre du Canada William Lyon Mackenzie King comme reprĂ©sentant le Canada. Si le Conseil de Guerre du Pacifique ne devient pas un organe efficace de commandement et n'a aucune influence sur la stratĂ©gie, il permet aux dominions d'exposer leurs prĂ©occupations devant les chefs d'Ă©tat[11] - [12].

Création

Le choix du commandant suprĂȘme dans le Pacifique se porte sans discussion sur le gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur. Il avait en effet dĂ©jĂ  reçu l'ordre de quitter les Philippines pour l'Australie (en) afin de prendre le commandement d'une zone ABDA reconstituĂ©e le , un commandement promis avant mĂȘme les discussions sur ce que ce dernier devrait ĂȘtre. MacArthur dispose du soutien solide du PrĂ©sident, de l'US Army et du peuple amĂ©ricain, mais pas de l'US Navy. Le commandant en chef de la Flotte des États-Unis, l'amiral Ernest King, considĂšre les lignes de communication du Pacifique principalement comme une responsabilitĂ© navale. Il n'est donc pas favorable Ă  donner le commandement de la zone Ă  un officier de l'armĂ©e de terre. Il propose Ă©galement une division qui inclut les Solomons dans la zone australienne, mais il veut exclure les Nouvelles-HĂ©brides, la Nouvelle-CalĂ©donie et la Nouvelle-ZĂ©lande de cette derniĂšre[13]. Alors que les planificateurs de l'US Army, dirigĂ©e par le brigadier-gĂ©nĂ©ral Dwight D. Eisenhower, sont prĂȘts Ă  faire des compromis sur un partage du commandement, ils s'opposent Ă  placer l'Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande sur des thĂ©Ăątres opĂ©rationnels diffĂ©rents. Les chefs d'Ă©tat-major discutent de l'affaire entre le 9 et et dĂ©cident finalement d'adopter le plan de la marine, avec quelques modifications mineures[14].

Pendant ce temps, le gĂ©nĂ©ral Marshall contacte le gĂ©nĂ©ral Brett afin de lui demander d'amener le gouvernement australien Ă  nommer MacArthur, dont l'arrivĂ©e en Australie est imminente, comme son choix pour le commandant suprĂȘme. Cela est actĂ© le quand MacArthur arrive Ă  Batchelor (en) en Territoire du Nord. Le , l'Ă©tat-major interalliĂ© publie une directive dĂ©signant formellement le thĂ©Ăątre du Pacifique comme une zone de responsabilitĂ© stratĂ©gique amĂ©ricaine. Le , le JCS divise le thĂ©Ăątre du Pacifique en trois zones : la Pacific Ocean Areas (POA) sous la responsabilitĂ© de l'amiral Chester Nimitz ; la South West Pacific Area (SWPA), sous la responsabilitĂ© de MacArthur ; et la Southeast Pacific Area, qui, finalement, ne devient jamais un thĂ©Ăątre actif. L'ancienne ANZAC Area (en) qui coexistait avec le commandement ABDA est divisĂ©e entre la SWPA et la POA[15].

Carte du théùtre Pacifique Sud-Ouest.

Une annexe définit les limites de la SWPA qui vont du cap Kami sur la Péninsule de Leizhou, ouis longent la cÎte du golfe du Tonkin, de l'Indochine, de la Thaïlande et de la Malaisie jusqu'à Singapour. Depuis Singapour, elles longent l'est de Sumatra (en laissant le détroit de la Sonde à l'est de la ligne) à un point de la cÎte de Sumatra à la longitude 104° Est, puis vers le sud jusqu'à la latitude 08° Sud, et de là vers le sud jusqu'à Onslow en Australie et en arrivant à longitude 110° Est, plein sud le long de ce méridien. Les limites Nord et Est de la zone relient le cap Kami jusqu'à la latitude 20° Nord ; de là, vers l'est jusqu'à 130° de longitude est ; puis, vers le sud jusqu'à l'équateur ; de là, vers l'est jusqu'à 165° de longitude Est ; vers le sud jusqu'à la latitude 10° Sud ; vers le sud-ouest jusqu'à la latitude 17° Sud, longitude 160° Est ; et de là vers le sud[16].

Photo en noir en blanc du général MacArthur en uniforme militaire et du premier ministre australien John Curtin( en costume sombre assis à une table. Curtin se penche vers MacArthur afin de l'écouter.
Le général Douglas MacArthur et le premier ministre australien John Curtin en 1942.

Le , le premier ministre de l'Australie, John Curtin, ordonne Ă  l'ensemble de l'Australian Defence Force de traiter les ordres de MacArthur comme Ă©manant du gouvernement du Commonwealth[17] - [18]. Seuls les ateliers et les fortifications de l'Australian Army, les infrastructures de logistique et de formation de la Royal Australian Air Force (RAAF) ne sont pas placĂ© sous le commandement de la SWPA[18]. AprĂšs avoir placĂ© ses troupes Ă  la disposition de MacArthur, le gouvernement australien se montre catĂ©gorique sur la nĂ©cessitĂ© d'ĂȘtre consultĂ© sur toute modification des limites ou de l'organisation du commandement dans la SWPA[19]. Le gouvernement est particuliĂšrement prĂ©occupĂ© au sujet des mouvements des troupes que le commandant suprĂȘme ne doit pas dĂ©placer en dehors de l'Australie ou des territoires australiens sans son consentement[20], car il y a notamment des restrictions lĂ©gales sur l'endroit oĂč l'Australian Milice peut servir[21]. La question de l'Ă©volution de l'organisation du commandement s'invite tout d'abord quand Brett est remplacĂ© comme commandant des forces aĂ©riennes alliĂ©es par le JCS. MacArthur et Curtin conviennent qu'il n'y aurait aucun changement au statut du gĂ©nĂ©ral Thomas Blamey et que le gouvernement serait consultĂ© au sujet de tout autre changement proposĂ© dans l'organisation. Lorsque le vice-amiral Herbert F. Leary (en) est remplacĂ© quelques mois plus tard, Curtin est consultĂ©, et donne son accord Ă  ce changement[22].

Organisation et activités

Quartier général

MacArthur devient le commandant suprĂȘme de la South West Pacific Area (SWPA) le , bien qu'il prĂ©fĂšre utiliser le titre plus conventionnel du commandant en chef[17]. Le premier ordre de MacArthur est de crĂ©er cinq commandements subordonnĂ©s : celui des forces terrestres alliĂ©es, des forces aĂ©riennes alliĂ©es, des forces navales alliĂ©es, des United States Army Forces in Australia (USAFIA) et des United States Army Forces in Philippines (USAFIP)[17] ; ce dernier sera rapidement dissous Ă  la suite de la perte des Philippines. En effet, les forces des États-Unis aux Philippines sous le commandement du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Jonathan Mayhew Wainwright IV sont dĂ©sintĂ©grĂ©e au cours des trois semaines suivantes, contraignant Wainwright Ă  la reddition le Ă  Corregidor[23].

MacArthur annonce la composition de son état-major, connu sous le nom de General Headquarters (GHQ) le . Le major-général Richard K. Sutherland devient chef d'état-major ; le brigadier-général Richard J. Marshall (en), chef d'état-major en second ; le colonel Charles P. Stivers, chef d'état-major adjoint G-1 ; le colonel Charles A. Willoughby (en), chef d'état-major adjoint G-2 ; le brigadier-général Stephen J. Chamberlin (en), chef d'état-major adjoint G-3 ; le colonel Lester J. Whitlock, chef d'état-major adjoint G-4 ; le brigadier-général Spencer B. Akin, officier des transmissions ; le brigadier-général Hugh J. Casey (en), officier mécanicien ; brigadier-générall William F. Marquat, officier antiaérien ; le colonel Burdette M. Fitch, adjudant général et le colonel LeGrande A. Diller, responsable des relations publiques[17].

Schéma en couleur montrant l'organisation du commandement.
organisation du commandement Southwest Pacific Area, juillet 1943.

Bien que le général Marshall ait recommandé à MacArthur de nommer autant d'officiers australiens et hollandais que possible, la plupart de son personnel est composé d'officiers de l'armée américaine qui avaient servi sous son autorité aux Philippines. Les autres, dont Whitlock, Fitch et Chamberlain, faisaient partie de l'état-major de l'USAFIA. MacArthur rapporte à Marshall qu'il n'y a pas d'officiers néerlandais qualifiés en Australie, et que l'armée australienne souffre déjà d'une grave pénurie d'officiers d'état-major, qu'il ne veut pas exacerber. Néanmoins, plusieurs officiers de l'armée néerlandaise et australienne, ainsi que quelques officiers de la marine américaine, servent à des postes subalternes au sein de l'état-major[17] - [24].

En juillet, MacArthur dĂ©place son GHQ, de Melbourne Ă  Brisbane, et l'installe dans un bĂątiment de la compagnie AMP (en)[n. 9]. MacArthur veut initialement installer son quartier gĂ©nĂ©ral Ă  Townsville, mais il doit renoncer en raison de la faiblesse des moyens de communication disponibles dans la ville[25]. Les QG des forces aĂ©riennes alliĂ©es et des forces navales alliĂ©es sont Ă©galement installĂ©s avec le GHQ dans le bĂątiment de l'AMP. Le QG avancĂ© des forces terrestres alliĂ©es s'installe Ă  St Lucia, Queensland (en), Ă  environ 12 kilomĂštres du quartier gĂ©nĂ©ral de MacArthur[24]. Avec l'avancĂ©e de la guerre, le GHQ dĂ©mĂ©nage Ă  Hollandia en Nouvelle-GuinĂ©e occidentale en [26], Ă  Leyte aux Philippines en [27], et Ă  Manille en [28].

En , en prĂ©vision de l'invasion du Japon, il y a une importante rĂ©organisation des commandements dans le Pacifique. Toutes les forces terrestres du Pacifique sont placĂ©es sous le commandement de MacArthur, y compris celles situĂ©es dans la Pacific Ocean Areas sous la responsabilitĂ© de l'amiral Nimitz. Un nouveau commandement est formĂ©, l’Army Forces Pacific (AFPAC), qui est placĂ© sous le contrĂŽle du GHQ comme la SWPA. Les unitĂ©s de la POA demeurent tout de mĂȘme sous le contrĂŽle opĂ©rationnel de Nimitz, et sa formation la plus importante, la 10e armĂ©e des États-Unis, ne passent pas sous le contrĂŽle de l'AFPAC avant le [29]. La SWPA, en incluant les forces aĂ©riennes alliĂ©es, les forces navales allĂ©es et les forces terrestres alliĂ©es sont dissoutes le , mais le GHQ demeure comme GQG AFPAC[30].

Forces terrestres alliées

Le général Thomas Blamey, commandant des forces terrestres alliées de la SWPA, lors d'un briefing au QG de la New Guinea Force à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 13 septembre 1943.

La commandant en chef de l'Australian Army, le gĂ©nĂ©ral Sir Thomas Blamey, est nommĂ© commandant des forces terrestres alliĂ©es de la SWPA. Son quartier gĂ©nĂ©ral prend les initiales de LHQ (Land Headquarter). Un commandant australien est choisi car au dĂ©but du conflit, la plupart des forces terrestres sont australiennes. En , dans les forces terrestres, il y a 369 000 soldats australiens contre seulement 38 000 amĂ©ricains sous le contrĂŽle de la SWPA. Le LHQ contrĂŽle cinq grands commandements : la First Australian Army sous le commandement du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Sir John Lavarack, basĂ©e dans le Queensland ; la Second Army (Australia) du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Sir Iven Mackay dans le Victoria ; le III Corps (Australia) (en) du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Henry Gordon Bennett en Australie-Occidentale ; la Northern Territory Force du major-gĂ©nĂ©ral Edmund Herring dans le Territoire du Nord ; et la New Guinea Force du major-gĂ©nĂ©ral Basil Morris (en). Dans l'ensemble, le LHQ contrĂŽle dix divisions australiennes et deux divisions amĂ©ricaines[31]. En , l'armĂ©e australienne dispose d'une force de 463 000 hommes et femmes, et il y a 173 000 personnel au sol de l'armĂ©e amĂ©ricaine sous le commandement de la SWPA[32]. À la fin de 1944, le rapport des forces a Ă©voluĂ©, les effectifs sont de dix-huit divisions amĂ©ricaines[33] contre sept divisions de l'armĂ©e australienne dans la SWPA[34].

Lorsque le GHQ déménage à Brisbane, le LHQ demeure à Melbourne, mais Blamey constitue une LHQ avancé sous le commandement de son chef d'état-major adjoint, le général George Alan Vasey, qui déménage à Sainte-Lucie, à proximité du GHQ[35] - [36]. Le major-général Frank Berryman (en) remplace Vasey comme chef d'état-major adjoint en , et reste à ce poste jusqu'en ; il reprend également ce poste de à . Lorsque le corps principal du GHQ se déplace à Hollandia, le LHQ avancé le suit, le transfert étant terminé le , mais quand le GHQ déménage à Leyte en , le LHQ avancé demeure à l'arriÚre. Une unité avancé est constitué sous l'autorité de Berryman pour demeurer avec le corps principal du GHQ, tandis que le corps principal de LHQ demeure à Hollandia jusqu'à ce qu'il déménage à Morotai pour la campagne de Bornéo en [37].

Dans la pratique, MacArthur contrĂŽle les opĂ©rations terrestres Ă  travers des « task forces »[38]. Ces derniĂšres rapportent directement au GHQ, et leurs commandants peuvent prendre le contrĂŽle de toutes les forces terrestres, aĂ©riennes et navales alliĂ©es dans leur zone, si une attaque terrestre japonaise est imminente[39]. La plus importante est la New Guinea Force, qui est formĂ© en 1942. Elle est commandĂ©e personnellement par Blamey en [40], et Ă  nouveau en [41]. En , la 6e armĂ©e du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Walter Krueger arrive dans la SWPA, et son quartier gĂ©nĂ©ral, l’Alamo Force, rĂ©pond directement Ă  MacArthur. En consĂ©quence, aprĂšs cette date, Blamey ne commande plus la majoritĂ© des forces terrestres amĂ©ricaines sur ce thĂ©Ăątre, bien que son poste ne soit pas supprimĂ©[42][41].

En , MacArthur rencontre Curtin et dĂ©taille ses plans pour la campagne de la Nouvelle-GuinĂ©e occidentale, expliquant qu'il compte assumer le commandement direct des forces terrestres quand il aura atteint les Philippines. Il suggĂšre que Blamey le rejoigne comme en tant que commandant d'armĂ©e, ou qu'il reste en Australie en tant que commandant en chef[43]. La nouvelle organisation entre en vigueur en . La 6e armĂ©e des États-Unis du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Walter Krueger, la 8e armĂ©e des États-Unis du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Robert L. Eichelberger, la 1re armĂ©e australienne du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Vernon Sturdee, le 1er corps australien du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Leslie Morsheadet le 14e corps des États-Unis du gĂ©nĂ©ral Oscar Griswold relĂšvent directement du GHQ[44]. Le commandement des Forces terrestres alliĂ©es demeure un important commandement, mais essentiellement administratif et logistique[37], jusqu'Ă  ce qu'il soit supprimĂ© avec la SWPA le [30].

Forces aériennes alliées

Deux hommes en uniforme militaire, sans cravate ou couvre-chef.
Le chef de la Royal Australian Air Force, l’Air Vice Marshal George Jones (RAAF officer) (Ă  gauche) rencontre le commandant des forces aĂ©riennes alliĂ©es de la SWPA, le lieutenant-gĂ©nĂ©ral George Kenney (Ă  droite) Ă  Manille au milieu de l'annĂ©e 1945.

Le commandement des forces aĂ©riennes alliĂ©es est assurĂ© le lieutenant-gĂ©nĂ©ral George Brett[17]. Contrairement Ă  MacArthur, Brett crĂ©e un quartier gĂ©nĂ©ral complĂštement intĂ©grĂ©[45], avec comme chef d'Ă©tat-major, l’Air vice-marshal William Bostock, officier de la Royal Australian Air Force (RAAF). Chaque officier de l'Ă©tat-major issu des United States Army Air Forces (USAAF) est jumelĂ© avec un officier de la RAAF, les postes supĂ©rieurs Ă  l'Ă©tat-major sont donc Ă©quitablement rĂ©partis entre amĂ©ricains et australiens. Cependant, la majoritĂ© des postes de commandement sur le terrain sont tenus par des Australiens[46]. Pour pallier la pĂ©nurie d'aviateur de l'USAAF, des Ă©quipages de la RAAF sont affectĂ©s Ă  des unitĂ©s de l'USAAF, servant dans toutes les fonctions, sauf commandant de bord[47].

Un des premiers ordres de MacArthur Ă  Brett est une mission de bombardement aux Philippines, un ordre communiquĂ© personnellement par Sutherland. Lorsque Brett proteste Ă  ce sujet, Sutherland l'informe que MacArthur exige que la mission soit effectuĂ©e. La mission est finalement organisĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de brigade Ralph Royce (en), mais MacArthur Ă©crit personnellement une rĂ©primande Ă  l’encontre de Brett. DĂ©sormais, les communications avec Sutherland sont traitĂ©es par Bostock. D'autres dĂ©saccords entre MacArthur et Brett s’ensuivent[48]. Pendant ce temps, Ă  Washington, le gĂ©nĂ©ral George Marshall et le chef d'Ă©tat-major des forces aĂ©riennes de l'US Army, le gĂ©nĂ©ral Henry Harley Arnold, s'alarme de l'intĂ©gration menĂ©e par Brett de l'USAAF et e le RAF, et de son incapacitĂ© Ă  travailler avec MacArthur[49]. Le Marshall propose par radio Ă  MacArthur de remplacer Brett par le major-gĂ©nĂ©ral George Kenney ou par le gĂ©nĂ©ral de brigade James H. Doolittle ; MacArthur choisi Kenney[50].

En , le gouvernement australien nomme l’Air Vice Marshal George Jones (RAAF officer) en tant que Chief of Air Force (Australia). Il devient alors responsable des questions relatives Ă  l'administration ou Ă  la formation, mais pas des opĂ©rations[46]. Il est bientĂŽt devenu clair que George Jones et William Bostock ne peuvent pas s'entendre, mais Kenney prĂ©fĂšre avoir Bostock au commandement opĂ©rationnel, et bien qu'il considĂšre l'aversion entre Jones et Bostock comme une nuisance, il prĂ©fĂšre s'en arranger[51].

Peu aprÚs son arrivée en poste, Kenney envoie à la maison le major-général Royce, les brigadiers-généraux Edwin S. Perrin, Albert Sneed et Martin F. Scanlon (en)[52], et une quarantaine de colonels[53]. En Australie, il trouve deux officiers récemment nommés brigadiers-généraux, Ennis Whitehead (en) et Kenneth Walker[54]. Kenney réorganise son commandement en août, nommant Whitehead en tant que commandant du V Fighter Command (en) et Walker en tant que commandant du V Bomber Command (en)[55]. Le commandement des forces aériennes alliées est composé de personnel de l'USAAF et de la RAAF, et Kenney entreprend de les diviser avec la création du RAAF Command. Le brigadier-général Donald Wilson (general) (en) est arrivé en septembre et remplace Bostock comme chef d'état-major de Kenney, tandis que Bostock reprend le nouveau commandement de la RAAF[56]. Walker est abattu au-dessus de Rabaul en [57]. Son successeur, le général de brigade Howard Knox Ramey (en), disparait au cours d'un vol de reconnaissance en [58].

Kenney modifie la structure normale d'une force aĂ©rienne en crĂ©ant l'Advanced Echelon (ADVON) sous le commandement de Whitehead. Ce nouveau quartier-gĂ©nĂ©ral a l'autoritĂ© pour modifier les affectations des aĂ©ronefs sur les zones avancĂ©es, oĂč la rapide Ă©volution des conditions mĂ©tĂ©orologiques et l'action de l'ennemie peuvent invalider les ordres Ă©tablis en Australie[59]. Il crĂ©e Ă©galement les 1re, 2e et 3e Task Forces aĂ©riennes pour contrĂŽler les opĂ©rations aĂ©riennes dans les zones avancĂ©es pour des missions spĂ©cifiques, un autre Ă©cart avec la doctrine aĂ©rienne classique. Alors que Kenney se montre enthousiaste Ă  propos de cette innovation, Washington ne l'aime pas et, malgrĂ© les objections de Kenney, converti les trois unitĂ©s en 308e (en), 309e (en) et 310e escadrilles de bombardement (en). En , la 13e Air Force du major-gĂ©nĂ©ral St. Clair Streett (en) est rattachĂ©e aux commandement des forces aĂ©riennes alliĂ©es. Kenney crĂ©e les Far East Air Forces (FEAF) (Forces aĂ©riennes en ExtrĂȘme-Orient) Ă  partir de son quartier gĂ©nĂ©ral de la 5e Air Force, tandis que l'ADVON devient la 5e Air Force sous le commandement de Whitehead[60]. La RAAF forme l'Australian First Tactical Air Force sous le commandement de l'Air commodore Harry Cobby en [61], et quand MacArthur devient le commandant de toutes les forces terrestre dans le Pacifique, la 7e Air Force est Ă©galement rattachĂ©e aux forces aĂ©riennes alliĂ©es[62]. Le major-gĂ©nĂ©ral Paul Wurtsmith (en) remplace Streett en [63], et l'Air commodore Frederick Scherger remplace Cobby en mai[61]. Le commandement des forces aĂ©riennes alliĂ©es est supprimĂ© le [30].

Forces navales alliées

Photo noir et blanc montrant des marins portant des casques militaires et se tenant à porté de canons antiaériens. Deux officiers américaines se penchent sur la rampe du navire et regardant au loin.
Le commandant des forces navales alliées, le vice-amiral Thomas C. Kinkaid (centre gauche) avec MacArthur (centre) le à bord de l'USS Phoenix durant le bombardement de l'ßle de Los Negros au commencement de la campagne des ßles de l'Amirauté.

Le vice-amiral Herbert F. Leary (en) est nommé commandant des forces navales alliées en [17]. Le , il avait déjà été nommé commandant d'une ANZAC Area (en) étendue pour inclure les Fidji. Le quartier général est situé Melbourne[64]. Ce commandement, en plus d'avoir des prérogatives dans le domaine naval, dispose de l'autorité sur des éléments aériens, mais il n'a aucune responsabilité terrestre[65]. Il est directement responsable devant l'amiral Ernest King. La force la plus importante sous son commandement est l'ANZAC Squadron (en) du contre-amiral amiral John Gregory Crace[66] - [67]. Lorsque la SWPA et les forces navales alliées sont formées en , Leary devient également commandant de la force du Pacifique Sud-Ouest (COMSOUWESPAC), tandis que l'Anzac Escadron devient la Task Force 44 (en)[68]. En juin, Crace est remplacé par un autre officier de la Royal Navy, le contre-amiral Victor Crutchley[69]. L'ancienne zone Anzac est divisée de sorte que les eaux cÎtiÚres australiennes se retrouvent sous la responsabilité du commandement de la SWPA, tandis que les lignes de communications maritimes et aériennes en provenance d'Hawaï et de l'Amérique du Nord tombent sous la responsabilité du commandement de la Pacific Ocean Areas avec une disposition spéciale pour le Pacifique Sud qui dispose d'un sous commandement au bénéfice de l'amiral Chester Nimitz, la South Pacific Area (SOPAC)[70].

Avec l'accord du gouvernement australien[22], le vice-amiral Arthur S. Carpender remplace Leary comme commandant de la force du Pacifique Sud-Ouest (COMSOUWESPAC) et comme commandant des forces navales alliées, le [71]. Comme son prédécesseur, il répond à King pour le premier commandement, et à MacArthur pour le second. En outre, comme Leary, Carpender n'est pas l'officier de marine le plus haut gradé sur ce théùtre ; le chef d'état-major de la Royal Australian Navy (CNS), l'amiral Sir Guy Royle (en), et le vice-amiral de la Marine royale néerlandaise Conrad Helfrich sont tous deux supérieurs à lui[72]. Cependant, Royle accepte par la suite de servir sous le commandement de Carpenter en tant que commandant de la South West Pacific Sea Frontier, qui est créée le [73].

La force du Pacifique Sud-Ouest est rebaptisée 7e flotte le , et ses Task Forces sont renumérotées pour correspondre[73]. La Task Force 44 notamment devient la Task Force 74 (en). Un autre élément important, la Task Force 76, la force amphibie du Pacifique Sud-Ouest, est créée sous le commandement du contre-amiral Daniel E. Barbey le . Plus tard dans l'année, elle est rebaptisée VII Amphibious Force. Un centre d'entrainement et de formation, le HMAS Assault (en) est établi à Port Stephens en Nouvelle-Galles du Sud, et un autre à Sandstone Point, Queensland (en). La VII Amphibious Force est initialement constituée des navires de débarquement australiens, le HMAS Manoora, le HMAS Westralia et HMS Kanimbla et du transport d'attaque américain l'USS Henry T. Allen, mais la force se développe peu à peu avec l'intégration de nouveaux navires de débarquement[74] - [73].

MacArthur est contrarié que Royle, un officier de la Royal Navy, communique directement avec l'Amirauté ; il sait aussi que Royle a critiqué le commandement de la SWPA et certaines de ses décisions. MacArthur propose alors qu'un officier australien, le capitaine John Augustine Collins (en), remplace Royle comme CNS, une recommandation soutenue par Carpender[75]. Malgré les objections de l'Amirauté, Curtin nomme Collins pour remplacer Crutchley en tant que commandant de la Task Force 44, en , avec le grade de commodore et l'idée que Collins remplace Royle au terme de son mandat[76]. Finalement, cela ne se produit pas parce que Collins est griÚvement blessé dans le golfe de Leyte le [77].

MacArthur ne s'entend pas non plus avec Carpender, en particulier aprÚs l'opération Cartwheel, et par deux fois, demande qu'il soit remplacé. En , King remplace Carpender par le vice-amiral Thomas C. Kinkaid, mais sans en informer MacArthur ou demander l'approbation du gouvernement australien ; pour sauver la face, on convient d'une réorganisation[78] - [79]. Lors de l'invasion de Leyte, en , la 7e flotte est massivement renforcée par les navires de la Flotte du Pacifique. La couverture est fournie par la 3e flotte de l'amiral William F. Halsey, qui est demeurée sous le commandement de Nimitz[80]. Seulement, lors de la bataille du golfe de Leyte, la division du commandement a mené les Alliés à bord de la catastrophe en particulier lorsque des malentendus ont surgi entre Kinkaid et Halsey[81]. Les forces navales alliées sont supprimées avec la SWPA, le [30].

Logistique et approvisionnement

Schéma montrant l'organisation.
Organisation de l'administration et de l'approvisionnement, U.S. Army Forces, SWPA, juillet 1943.

Sous l'Ă©gide des United States Army Forces in Australia (USAFIA), une sĂ©rie de bases est progressivement construite en Australie, initialement pour soutenir les forces amĂ©ricaines aux Philippines. Sept bases sont Ă©tablies en Australie pour fonctionner sous l'autoritĂ© des USAFIA : la Base Section 1 Ă  Birdum (en) en Territoire du Nord ; la Base Section 2 Ă  Townsville ; la Base Section 3 Ă  Brisbane ; la Base Section 4 Ă  Melbourne ; la Base Section 5 Ă  AdĂ©laĂŻde ; la Base Section 6 Ă  Perth ; la Base Section 7 Ă  Sydney[82]. Le , les USAFIA deviennent les United States Army Services of Supply (en), Southwest Pacific Area (USASOS SWPA), sous le commandement du brigadier-gĂ©nĂ©ral Richard J. Marshall (en), alors que Julian F. Barnes retourne aux États-Unis[83] - [25].

Lorsque le quartier gĂ©nĂ©ral de la 6e armĂ©e du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Walter Krueger arrive en Australie en , les fonctions administratives sont retirĂ©es de l'USASOS pour ĂȘtre pris en charge par un nouveau quartier gĂ©nĂ©ral, le United States Army Forces in the Far East (USAFFE) sous le commandement de MacArthur. Il a le mĂȘme nom que l'ancien quartier gĂ©nĂ©ral de MacArthur aux Philippines, mais sa fonction est diffĂ©rente. Ce changement ne laisse plus que des responsabilitĂ©s purement logistiques Ă  l'USASOS[83]. Au dĂ©part, cette nouvelle organisation pose problĂšme et nĂ©cessite des ajustements importants avant que cela ne fonctionne correctement. En , Marshall est remplacĂ© par le gĂ©nĂ©ral de brigade James L. Frink[84].

La base avancée de Nouvelle-Guinée[n. 10] est créée à Port Moresby en , et des sous bases sont créées dans la baie de Milne et la baie d'Oro. Celles-ci sont respectivement nommées sous-base avancée A[n. 11] et sous-base avancée B en . La sous-base avancée C est créé sur l'ßle de Goodenough en , mais elle a cessez ses activités quand l'ßle passe sous le contrÎle de la 6e armée en juillet. Pendant ce temps, la sous-base avancée D est formé à Port Moresby en mai. Les sous bases sont devenues des bases en . La base avancée E est créé à Lae et la base avancée F à Finschhafen en [85], suivi par les bases G et H, respectivement à Hollandia et à Biak[86].

Dans un contexte de crise mondiale des transports maritimes[87], et alors que la SWPA est Ă  l'extrĂ©mitĂ© d'une trĂšs longue chaine d'approvisionnement et situĂ© dans une zone sans rĂ©seaux de transport bien dĂ©veloppĂ©s, la logistique rĂ©gionale est quasi exclusivement dĂ©pendante du transport maritime[88] - [89]. Les navires Ă  disposition du commandant en chef de la SWPA ne forment pas une flotte unique alors que la marine des États-Unis, la marine royale, la marine royale australienne, l'armĂ©e australienne et la marine nĂ©erlandaise des Indes orientales opĂšrent leurs propres navires de combat, de transport de troupes ou cargos[90]. Mais devant les besoins croissant, la crĂ©ation d'une importante flotte spĂ©cifique Ă  destination des troupes de la SWPA s’impose, la Permanent Local Fleet. D’abord sous le commandement des USFIA, puis de l’USASOS et enfin de l’Army Forces, Western Pacific (AFWESPAC), elle compte parmi ses premiers navires Ă  disposition l'USAT Meigs, l’Admiral Halstead et le Coast Farmer (en)[91]

Ce noyau augmente avec des navires fuyant l'avance japonaise, notamment vingt et un navires nĂ©erlandais surnommĂ©s « vaisseaux KPM » d'aprĂšs le nom de la compagnie maritime nĂ©erlandaise Koninklijke Paketvaart-Maatschappij (en)[92]. En date du , cette flotte atteint vingt-huit navires, le , elle dĂ©passe quatre-vingt navires et atteint son apogĂ©e avec quatre-vingt dix-huit au [93]. Ce chiffre ne tient pas compte des plus petits navires, allant de pĂ©niches de dĂ©barquement, aux barges et autres engins flottants Ă  des navires de moins de 1 000 tonnes, y compris 2 712 embarcations rĂ©quisitionnĂ©s ou construits localement en grande partie par des employĂ©s civils australiens (1 719 Australiens en [94]), de l'US Army, ainsi que beaucoup d'embarcations livrĂ©es depuis les États-Unis[95]. A certaines pĂ©riodes, la flotte permanente de la SWPA dispose de presque autant de navires que la flotte principale, bien qu'en comparaison, ces navires sont souvent de petite taille, obsolĂšte, en mauvais Ă©tat et sous une gestion peu orthodoxe[96].

Alors que les forces alliées avancent, de nouvelles bases avancées sont formées alors que les anciennes sont fermées en Australie. Les Base Section 5 et 6 sont fermées en , et la Base Section 4 en . Les quatre autres deviennent des bases et une Base Section est formée à Brisbane pour les contrÎler. Les bases 1 et 3 sont fermées en , ne laissant que les bases 2 et 7[86]. Celles-ci sont désactivées en et leurs fonctions sont absorbées par l'Australia Base Section (Base Section renommée en ). En Nouvelle-Guinée, la base D est fermée en , et les bases A, B et E en septembre, laissant les bases F, G et H[97]. Pendant ce temps, une série de bases sont ouvertes aux Philippines : la base K à Leyte, la base M à Luçon, la base R à Batangas, la base S à Cebu et la base X à Manille. Celles-ci sont placées sous l'autorité de la Luzon Base Section, qui est rebaptisée Philippine Base Section le [98]. Le , l'USASOS devient l'AFWESPAC, sous le commandement du lieutenant-général Wilhelm D. Styer (en), et absorbe l'USAFFE[29].

Renseignement

En , le général de brigade Spencer Akin et son homologue australien au LHQ, le général Colin Hall Simpson (en) conviennent de mettre en commun leurs ressources et de mettre en place une organisation combinée du renseignement, connu sous le nom de Central Bureau. Les armées de terre australienne, britannique, et américaine, ainsi que la RAAF et la RAN pourvoient le personnel de cette unité de renseignement qui travaille notamment à décrypter le trafic des messages japonais. Ces projets, Magic et Ultra sont d'une importance vitale pour les opérations dans la SWPA[99].

Pour faire face aux autres formes de renseignement, Blamey et MacArthur créent l'Allied Intelligence Bureau (en) (AIB). Ce dernier comprend le Services Reconnaissance Department avec ses Z Special Unit (en) qui effectuent des opérations spéciales comme l'Operation Jaywick (en) ; le Secret Intelligence Australia (en) ; les Coastwatchers qui observent les avions et navires japonais depuis des postes d'observation derriÚre les lignes japonaises ; et les spécialistes de la propagande du Far Eastern Liaison Office (en) (FELO). Il existe également deux autres organisations importantes du renseignement qui ne font pas partie de l'AIB, l'Allied Translator and Interpreter Section (en) (ATIS) qui traduit les documents japonais, et la Allied Geographical Section (en) qui prépare des cartes et des graphiques, et rédige des appréciations sur les terrains potentiels d'opération[100].

Puisque la qualitĂ© tend Ă  ĂȘtre plus importante que la quantitĂ© dans le renseignement, ce domaine est un champ fertile dans lequel des AlliĂ©s secondaires tels que l'Australie et les Pays-Bas jouent un rĂŽle clĂ©. Un renseignement de qualitĂ© permet en effet aux forces alliĂ©es de rĂ©duire au minimum le risque de dĂ©faillance et de maximiser les chances de succĂšs lors de leurs opĂ©rations. En outre, l'organisation du renseignement construite en Australie s'avĂšre ĂȘtre Ă©galement utile aprĂšs la guerre. David Horner (en) Ă©crit plus tard que « la coopĂ©ration dans le renseignement actuel s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre l'hĂ©ritage le plus durable et important pour l'Australie de l'expĂ©rience de la coalition dans le seconde guerre mondiale[n. 12] »[101].

Conséquences

La structure de commandement alliĂ©e dans la South West Pacific Area a fait face aux dĂ©fis de la guerre dans un contexte de coalition de plusieurs façons avec des degrĂ©s de succĂšs variables. Les avantages procurĂ©s par les alliances en temps de guerre se sont rĂ©vĂ©lĂ©es ĂȘtre importants, mais ils ont nĂ©cessitĂ© des efforts constants pour entretenir ces alliances. Pour l'Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande, la guerre de coalition est devenue la norme, et l'expĂ©rience procurĂ©e par la SWPA s'est avĂ©rĂ©e ĂȘtre formatrice tant dans le domaine politique que militaire. Au cours des dĂ©cennies suivantes, ces expĂ©riences sont mises Ă  profit par les forces amĂ©ricaines, australiennes et nĂ©o-zĂ©landaises qui ont l'occasion de se battre ensemble Ă  nouveau dans le cadre de la guerre de CorĂ©e, la guerre du ViĂȘt Nam ou encore de la guerre contre le terrorisme[102].

Notes et références

Notes

  1. Southwest Pacific Area en anglais américain devient South West Pacific Area en anglais australien. En raison des activités des dactylographes australiens, ce dernier est devenu plus largement utilisé.
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  3. Traduction de Allied Air Forces.
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  5. Traduction : Forces terrestres des États-Unis en Australie.
  6. Traduction : Forces terrestres des États-Unis aux Philippines.
  7. Traduction : Forces terrestres des États-Unis en ExtrĂȘme-Orient.
  8. Traduction : Rappelez-vous de Pearl Harbor
  9. Le bĂątiment accueille le quartier gĂ©nĂ©ral de la South West Pacific Aera entre juillet 1942 et novembre 1944. Le bĂątiment est initialement utilisĂ© par la compagnie AMP. Un complexe commercial, le MacArthur Central (en), nommĂ© en mĂ©moire de cet Ă©pisode, est construit Ă  la place de ce bĂątiment et accueille Ă©galement un musĂ©e, le MacArthur Museum.
  10. La terminologie originale est New Guinea Advanced Base.
  11. La terminologie originale est Advanced Sub Base A.
  12. Citation originale de David Horner : « ... present day intelligence cooperation has proved to be the most lasting and important legacy of Australia's experience of coalition warfare in the Second World War. »

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Ouvrages de la sĂ©rie Australia in the War of 1939–1945

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  • (en) G. Hermon Gill, Royal Australian Navy 1939–1942, Canberra, Australian War Memorial, coll. « Australia in the War of 1939–1945 / SĂ©ries 2 – Navy, vol. I », , 686 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) G. Hermon Gill, Royal Australian Navy 1942–1945, Canberra, Australian War Memorial, coll. « Australia in the War of 1939–1945 / SĂ©ries 2 – Navy, vol. II », , 753 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Paul Hasluck, The Government and the People 1942–1945, Canberra, Australian War Memorial, coll. « Australia in the War of 1939–1945 / SĂ©ries 4 – Civil, vol. II », , 771 p. (OCLC 33346943, lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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  • (en) Dudley McCarthy, South–West Pacific Area – First Year : Kokoda to Wau, Canberra, Australian War Memorial, coll. « Australia in the War of 1939–1945 / SĂ©ries 1 – Army, vol. V », , 656 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Ouvrages de la série United States Army In World War II

  • (en) Richard M. Leighton et Robert W. Coakley, Global Logistics And Strategy 1940–1943, Washington, D.C., United States Army Center of Military History, coll. « United States Army In World War II (en) / The War Department », , 761 p. (OCLC 63151391, lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Lida Mayo, The Ordnance Department : On Beachhead And Battlefront, Washington, DC, United States Army Center of Military History, coll. « United States Army In World War II / The Technical Services », , 523 p. (OCLC 906573721, lire en ligne [PDF]). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Louis Morton, The Fall Of The Philippines, Washington, United States Army Center of Military History, coll. « United States Army In World War II / The War in the Pacific », , 626 p. (OCLC 29293689, lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Matthew K. Rodman, A War of Their Own : Bombers over the Southwest Pacific, Maxwell Air Force Base, Alabama, Air University, coll. « United States Army in World War II / The War in the Pacific », , 762 p. (ISBN 1-58566-135-X, OCLC 475083118, lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

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Articles connexes

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