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de Havilland DH.98 Mosquito

Le de Havilland Mosquito (ou « Moustique », en rappel de la fonction de harcèlement initialement prévue pour cet appareil) est un avion multirôle britannique qui s'est distingué en tant que chasseur-bombardier. Il a servi au sein de la Royal Air Force et de nombreuses forces aériennes durant la Seconde Guerre mondiale et l’après-guerre. Sa construction en bois lui confère une très faible signature radar qui en fait le tout premier avion furtif de l'histoire. Surnommé « Mossie » par ses équipages, il est également connu comme « the wooden wonder » (« La merveille en bois ») ou « the timber terror » (« La terreur de bois ») en raison de ses performances remarquables.

de Havilland DH.98 Mosquito
Vue de l'avion.
de Havilland Mosquito B. Mk XVI (n° de série ML963, 8K-K « King ») du 571 Squadron RAF (30 septembre 1944)

Constructeur de Havilland Aircraft Co
RĂ´le bombardier, chasseur-bombardier
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 7 781
Équipage
2 (1 pilote, 1 bombardier/navigateur)
Motorisation
Moteur Rolls-Royce Merlin XXXIII
Nombre 2
Type Moteur Ă  pistons
Puissance unitaire 1 480 ch
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 16,52 m
Longueur 13,57 m
Hauteur 5,3 m
Surface alaire 42,18 m2
Masses
Ă€ vide 5 942 kg
Avec armement 8 210 kg
Maximale 10 150 kg
Performances
Vitesse maximale 612 km/h
Plafond 10 520 m
Vitesse ascensionnelle 670 m/min
Rayon d'action 2 301 km
Charge alaire 195 kg/m2
Armement
Interne 4 mitrailleuses Browning de 7,7 mm
4 canons Hispano de 20 mm
Externe 900 kg de bombes

Le bimoteur Mosquito est équipé de moteurs Rolls-Royce Merlin. Une de ses particularités est que le pilote et le navigateur sont assis côte à côte, le navigateur décalé en arrière d'une trentaine de centimètres pour la largeur aux épaules. Résolument peu orthodoxe dans sa conception, il utilise une structure en contreplaqué lamellé de balsa et de bouleau, à une époque de la guerre où le bois est déjà considéré comme obsolète. Cela présentait néanmoins l'intérêt non négligeable de n'utiliser que peu de matériaux dits « stratégiques ». Lors de sa conception, constatant que l’ajout d’armement défensif réduisait sa vitesse maximale, le bureau d’études de Havilland décida de le redessiner pour lui retirer son armement défensif : l'appareil devait servir comme bombardier de jour, pouvant compter sur sa vitesse pour survivre.

Les performances étonnantes de ce bombardier léger en situation de combat réel conduisent rapidement à une réorientation de ses rôles, et le Mosquito est décliné en plusieurs versions : bombardier de jour rapide, chasseur-bombardier, bombardier tactique, chasseur nocturne ou diurne, avion d’intrusion, avion de reconnaissance et chasseur embarqué.

La réussite des missions dévolues au Mosquito suscite rapidement l’intérêt des responsables militaires, notamment celui du commandant en chef de la Luftwaffe, Hermann Göring. En réponse, les Allemands s'inspirent librement du design du Mosquito pour créer le Focke-Wulf Ta 154 Moskito, construit également en bois. Côté allié, les plans du Mosquito servent également comme base de départ à la conception d’un chasseur lourd monoplace, le de Havilland Hornet.

Conception

DĂ©veloppement

Un Mosquito en vol

Tout au long des années 1930, le constructeur de Havilland se taille une solide réputation dans la conception d’avions civils à grande vitesse, notamment grâce à l'avion postal DH.88 Comet, et l'avion de ligne Albatross qui utilisent avec succès une structure de bois.

L'Ă©laboration du Mosquito dĂ©bute avant-guerre, et les ingĂ©nieurs de de Havilland envisagent d'abord une adaptation de l'Albatross, armĂ© de trois tourelles et motorisĂ© par deux moteurs Rolls-Royce Merlin, capable de transporter un Ă©quipage de six membres[1]. Le design qui en rĂ©sulte s'avère nĂ©anmoins mĂ©diocre, et d'autres pistes sont explorĂ©es, comme l'adjonction d'une paire de moteurs supplĂ©mentaires. Les plans sont ensuite remaniĂ©s dans l'objectif d'allĂ©ger l'appareil. Ă€ chaque tourelle retirĂ©e, les designers de chez de Havilland observent une nette amĂ©lioration des performances de leur projet. Ils dĂ©cident alors d'aller jusqu'au bout du concept et dĂ©bouchent sur un appareil très original : un petit bombardier en bois dĂ©sarmĂ©, biplace et bimoteur, très lĂ©ger et si rapide qu'aucun chasseur n'aurait ni le temps ni la vitesse requise pour l'intercepter. Il est prĂ©vu pour ĂŞtre capable d'emporter 1 000 lb (454 kg) de bombes sur une distance de 1 500 miles (2 500 km), Ă  la vitesse de 400 mph (650 km/h), soit pratiquement le double de la vitesse des bombardiers alors en exercice, et supĂ©rieure Ă  celle des chasseurs allemands : en 1936, le prototype de dĂ©monstration du Messerschmitt Bf 109 A remporte le contrat de l'armĂ©e allemande en atteignant les 470 km/h de vitesse maximale, et le Bf 109V13, qui bat le record du monde de vitesse avec 610,5 km/h, en , est un prototype dĂ©sarmĂ© spĂ©cialement conçu pour battre des records, sans aucun rapport avec les versions de sĂ©rie.

Le Mosquito est développé à partir d'une structure en bois faite de balsa et de bouleau, à l'aide d'une technique très avancée pour l'époque. Cette particularité lui permet de disposer d'un poids plus faible qu'une structure métallique, pour assurer des missions de reconnaissance et de bombardement léger. Sa conception en bois permet également de minimiser le recours à des matériaux stratégiques tels que l'aluminium et l'acier, précieux en temps de guerre, et se révèle un atout lors de l'apparition des premiers radars allemands, sa structure en bois le rendant difficilement détectable, contrairement aux avions à structure métallique.

L’Air Ministry se rĂ©vèle nĂ©anmoins peu intĂ©ressĂ© par les concepts dĂ©veloppĂ©s autour de ce bombardier en bois dĂ©sarmĂ©[2], et le projet est refusĂ© en . L'Air Ministry informe de Havilland que leur firme serait plus utile Ă  l'effort de guerre en produisant des ailes pour des bombardiers dĂ©jĂ  en production. Les ingĂ©nieurs de la firme sont nĂ©anmoins persuadĂ©s d'avoir dessinĂ© un bon appareil et poursuivent son dĂ©veloppement. L'appareil parvient Ă  susciter l'intĂ©rĂŞt de Wilfrid Freeman (en), chargĂ© du rĂ©armement de la Royal Air Force, et qui s'est dĂ©jĂ  distinguĂ© par ses choix judicieux et peu orthodoxes en soutenant les projets qui donnèrent naissance au Supermarine Spitfire et au Hawker Hurricane. Le , de Havilland parvient ainsi Ă  obtenir un contrat pour cinquante appareils, dont un prototype. Mais la construction du prototype et la poursuite du dĂ©veloppement du projet est brutalement interrompue par la dĂ©faite de Dunkerque, tous les efforts se portant sur la production des appareils existants. Le besoin en chasseurs devient ensuite essentiel pour l'Angleterre, et un nouveau contrat est passĂ© en juillet, portant sur 20 bombardiers et 30 chasseurs lourds. Ce contrat est encore modifiĂ© un peu plus tard, avec l'adjonction d'un prototype destinĂ© Ă  la reconnaissance.

La bataille d'Angleterre fait rage lorsque les prototypes sont construits, et 25 % du temps, l'usine est arrĂŞtĂ©e par les alertes anti-aĂ©riennes[3]. Le prototype de bombardier de jour, baptisĂ© W4050, est terminĂ© le , et rĂ©alise son premier vol le 25 novembre. Les estimations thĂ©oriques calculaient qu'avec une surface portante, un poids et une motorisation double de ceux du chasseur Spitfire Mk II, il devait ĂŞtre capable d'ĂŞtre plus rapide d'au moins 20 mph (32 km/h). Les essais en vol du prototype W4050 dĂ©passent largement ces estimations initiales, et en fĂ©vrier 1941, il surpasse un Spitfire Mk II avec une vitesse maximale de 392 mph (650 km/h) Ă  une altitude de 22 000 pieds (6 700 m), alors que le Spitfire atteint lors de ces essais une vitesse de 360 mph (600 km/h) Ă  19 500 pieds (6 000 m). Contrairement Ă  la capacitĂ© d'emport de 1 000 livres espĂ©rĂ©e, l'appareil se rĂ©vèle capable d'emporter de façon effective le quadruple de ce poids en bombes. En consĂ©quence, l'envergure des ailes est augmentĂ©e de 52 pieds 6 pouces (16,0 m) Ă  54 pieds 2 pouces (16,5 m). La largeur de l'empennage horizontal est Ă©galement augmentĂ©e, et l'appareil est dotĂ© de tubulures d'Ă©chappement propulsives, et d'une cellule agrandie. Ces modifications sont intĂ©grĂ©es aux versions de production.

Ce premier prototype est suivi par celui de la version chasseur, W4052, terminé le , puis la version de reconnaissance, W4051, le .

Concept

La conception du Mosquito se distingue par une utilisation novatrice et peu orthodoxe de matériaux et techniques ordinaires. La cellule est constituée de contreplaqué spécial, plus résistant et plus léger que la norme. Ce contreplaqué est produit grâce à une alternance de couches de balsa équatorien et de bouleau canadien. La colle utilisée au départ est une colle à bois à base de caséine. Elle est plus tard remplacée par une colle à bois à base de formaldéhyde (Beetle cement remplacée par la suite par de l'Aerolite), plus apte à supporter de fortes amplitudes de chaleur et d’humidité, notamment lors de l’engagement du Mosquito sous des climats tropicaux. De Havilland développe également une technique d’accélération du séchage de la colle, en utilisant la technologie du chauffage diélectrique à haute fréquence[4].

Le fuselage est formé à l’aide de moules en béton : les côtés gauche et droit du fuselage ainsi que les autres éléments structurels sont construits séparément. Ces éléments sont renforcés par des vis à bois en laiton. Cette configuration simplifie de façon importante l’installation par les ouvriers des systèmes internes hydraulique et des câblages, car les deux parties du fuselage ne sont pas encore assemblées à cette étape de la construction. Ces deux moitiés sont ensuite collées et réunies l'une à l'autre, pour être finalement recouvertes par du tissu de coton madapolam.

Les ailes sont également en bois. Pour augmenter leur résistance, elles sont construites en un bloc et assemblées au fuselage seulement lorsque les deux moitiés de celui-ci sont collées. Le métal est utilisé avec modération dans la construction des éléments structurels : il est surtout employé pour le train d’atterrissage, les berceaux des moteurs, les volets et les vis de renfort en laiton.

La production majeure a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e au Royaume-Uni par De Havilland Aircraft Company, Airspeed, Standard Motors et Percival Aircraft Ltd, un certain nombre Ă©tant construit dans les usines de De Havilland Canada et De Havilland Australie[5]. En Angleterre, des parties du fuselage sont construites par les entreprises E. Gomme, Parker Knoll (en), et les ailes sont produites par J.B. Heath et Dancer & Hearne. Beaucoup d’autres parties, tels que les volets de contrĂ´le, les bords d’attaque des ailes et les portes de la soute Ă  bombes seront fabriquĂ©es Ă  High Wycombe dans le Buckinghamshire (qui, par coĂŻncidence, Ă©tait le lieu de naissance de Geoffrey de Havilland[5]), grâce Ă  son industrie du meuble bien Ă©tablie. Ainsi 5 000 Mosquito sur les 7 781 unitĂ©s produites, sont constituĂ©s par des pièces fabriquĂ©es Ă  High Wycombe. De nombreux carrossiers automobiles tels que la Standard Motor Company sous-traitent Ă©galement le Mosquito[5].

La technique particulière de placage du bois utilisée est développée par la manufacture américaine Roddis, basée à Marshfield, dans le Wisconsin : Hamilton Roddis constitue des équipes de jeunes femmes habiles qui repassent pour l'aplanir un placage de bois exceptionnellement fin avant de l’expédier au Royaume-Uni.

Copie allemande

La firme Focke-Wulf et son ingénieur-pilote d'essai Kurt Tank s'efforcent de copier le concept du Mosquito et sortent un prototype très rapide et performant le Ta 154 en 1943, surnommé Moskito. Cependant, à la suite du bombardement de l'usine Tego qui fabriquait la colle spéciale, les avions de préproduction connaissent des accidents dus à une colle trop acide, employée en remplacement, qui ronge le bois, ce qui cause des déstratifications catastrophiques du contreplaqué, et conduit à la fin du programme.

Service opérationnel

Lors de son entrée en service sur le théâtre européen, le DH.98 Mosquito se révèle plus rapide que les chasseurs ennemis qu'il rencontre : les Messerschmitt Bf 109F et Focke-Wulf Fw 190A. Les versions suivantes de ces chasseurs réduisent en partie leur déficit de vitesse face au Mosquito. Mais le faible avantage de vitesse qu'il conserve permet au Mosquito de mener à bien ses missions de bombardement et de rentrer à la base avant que les chasseurs allemands n’accèdent à l’altitude d’interception.

L’introduction du protoxyde d'azote pour booster la vitesse ascensionnelle du Bf 109s et l’arrivĂ©e tardive des chasseurs Ă  rĂ©action Messerschmitt Me 262 permettent Ă  la fin de la guerre de doter la Luftwaffe d'intercepteurs ayant un avantage de vitesse net. Est alors produite en rĂ©ponse la version PR.Mk 32 du Mosquito dĂ©veloppĂ©e pour la reconnaissance photo, avec des ailes plus grandes, des compresseurs spĂ©ciaux pour les hautes altitudes et par l’élimination d’autant de poids que possible, permettant ainsi de porter son plafond maximum Ă  12 800 mètres d’altitude. Mais malgrĂ© ces changements, le DH-98 ne demeure pas totalement Ă  l’abri : ainsi en dĂ©cembre 1944, un Mosquito est interceptĂ© Ă  cette altitude.

Royal Air Force : version bombardier

Vue aérienne prise d'un Mosquito FB.VI bombardant à très basse altitude le QG de la Gestapo à Copenhague (Danemark), durant l'opération Carthage ().

Les premiers escadrons de bombardiers à recevoir le Mosquito B.IV l’utilisent pour mener des raids de jour à basse altitude. Les performances de cet appareil conduisent alors la Royal Air Force à en faire usage pour une démonstration de ses capacités, et une escadrille reçoit pour mission de bombarder la principale station radio de Berlin.

Le 30 janvier 1943, le Reichsmarschall Hermann Göring doit se rendre à une commémoration organisée à Berlin pour le dixième anniversaire de l’accession au pouvoir du parti nazi. Au matin, une attaque à basse altitude menée par trois Mosquito B.Mk. IV du 105 Squadron sur la station radio principale de Berlin[6], survient au moment où Göring prend la parole, interrompant pendant plus d’une heure les émissions. L'après-midi du même jour, la RAF envoie les DH.98 du Nr 139 Squadron procéder à la même mission, avec pour objectif d'interrompre le discours du ministre de la propagande, Joseph Goebbels. Le Reichsmarschall Göring est furieux :

« En 1940, j’aurais pu faire voler mes avions aussi loin que Glasgow, mais maintenant non ! Je suis furieux quand je vois le Mosquito, j'en deviens vert de rage et jaune d’envie. Les Britanniques, qui peuvent se permettre le luxe de l’aluminium, construisent une de ces merveilles en bois dans n’importe quelle usine de piano, lui donnant en plus une vitesse de pointe qui ne cesse d’être améliorée. Et vous qu’est-ce que vous faites ! »

— Hermann Göring, janvier 1943[7] - [8].

La version bombardier du Mosquito a été utilisée par le Bomber Command au sein du Nr 8 Group (Pathfinder Force) et au sein des Nr 105 et Nr 139 Squadron constituant la Light Night Strike Force (LNSF).

La LNSF procédait à des intrusions nocturnes à grande vitesse à l’aide de systèmes sophistiqués de navigation (GEE et oboe) et d’aide à la visée en aveugle (radar H2S). Sa mission était double : d’abord détruire des objectifs de taille modeste mais de valeur stratégique élevée, et en second lieu, faire diversion pour couvrir les bombardiers lourds, en simulant de grandes formations par l’utilisation de contre-mesures radar (paillettes métalliques). Les nuits où aucun bombardement lourd n’était planifié, la LNSF frappait les défenses anti-aériennes allemandes pour ne laisser aucun repos à l’ennemi.

Les Mosquito du Nr 8 Group ont pris part Ă  nombre d'opĂ©rations de bombardement, notamment en tant qu'Ă©claireurs en marquant les cibles avec des charges pyrotechniques (Flares) pour les formations de bombardiers lourds. Les Mosquito du Royal Air Force Bomber Command ont ainsi comptabilisĂ© 28 000 sorties et 35 000 tonnes de bombes larguĂ©es en perdant seulement 193 avions en opĂ©ration. Cet appareil connut le taux d'attrition le plus faible des avions impliquĂ©s dans le conflit (0,7 % de pertes Ă  comparer au 2,2 % des quadrimoteurs lourds). Il a Ă©tĂ© calculĂ© qu'un DH.98 transportant la bombe de 4 000 livres Cookie, pouvait aller jusqu'en Allemagne, la larguer, revenir Ă  plein gaz jusqu'Ă  sa base pour se ravitailler, repartir en Allemagne, larguer une deuxième bombe de 4 000 livres, pour finalement revenir et atterrir avant qu'un Short S.29 Stirling (le plus lent des bombardiers de la RAF) ne largue sa cargaison de bombes, alors qu'ils Ă©taient partis en mĂŞme temps.

Un Mosquito IX dĂ©tient aussi le record de missions pour un bombardier alliĂ© de la Seconde Guerre Mondiale : le Mosquito LR503 nom de code « F pour Freddie ». Titulaire de 213 sorties au sein des No.105 et No.109 Squadron pendant la guerre. Le , deux jours après la reddition de l'Allemagne, cet appareil s'Ă©crase Ă  l'aĂ©roport de Calgary durant un tour d'honneur, Ă  la suite d'une erreur de pilotage.

Royal Air Force : version chasseur nocturne

Mosquito NF.XIII (version chasse nocturne) du No. 256 Squadron RAF au décollage, à Foggia (Italie), le .

L'utilisation du DH.98 pour des missions de chasse de nuit s'est présentée quand le Air Ministry abandonna le projet Gloster F.9/37 pour concentrer la production sur d'autres appareils.

Le premier appareil DH.98 configurĂ© pour la chasse nocturne Ă  ĂŞtre introduit fut un NF.Mk II, armĂ© de 4 canons Hispano de 20 mm dans le fuselage et 4 mitrailleuses de calibre 0.303 (7,7 mm) Browning montĂ©es dans le nez. Utilisant un radar d'interception (AI) Mk IV/Mk IV, sa mission Ă©tait d'opĂ©rer comme chasseur de nuit dĂ©fensif au-dessus de l'Angleterre. Cependant, il fut utilisĂ© aussi pour des missions d'intrusions nocturnes, se promenant au-dessus de l'Europe pour provoquer le maximum de perturbations sur les lignes de communications et les opĂ©rations aĂ©riennes ennemies.

En mai 1942, le NF.Mk II enregistre ses premières victoires et jusqu'Ă  la fin de la guerre, les Mosquito de chasse nocturne ont revendiquĂ© 600 avions abattus et 600 bombes volantes V1 dĂ©truites. Cette variante servira Ă  Malte, en Italie, en Sicile et en Afrique du Nord Ă  partir de la fin 1942.

Ă€ partir de 1944, le « Moustique » arbore un nouveau rĂ´le, celui d'avion d'escorte pour les bombardiers du No.100 Group du Bomber Command. Sa tâche sera de contrecarrer les attaques des chasseurs de nuit de la NachtJagd (Luftwaffe) dans les « couloirs de bombardement » alliĂ©s au-dessus de l'Allemagne. Environ 268 chasseurs nocturnes de la Luftwaffe ont Ă©tĂ© dĂ©truits par le Group, pour la perte de 70 Mosquito. L'omniprĂ©sence de la menace du DH.98 NF a provoquĂ© chez les Ă©quipages allemands une « Mosquito Schreck » ou phobie du moustique. Comme les pilotes de la Luftwaffe n'Ă©taient jamais sĂ»rs d'oĂą et quand allait arriver l'attaque des Moustiques, cette phobie causa bon nombre d'accidents de chasseurs se dĂ©pĂŞchant d'atterrir pour Ă©viter une attaque rĂ©elle ou imaginaire.

La menace des DH.98 ne connut une rĂ©ponse allemande qu'en fĂ©vrier 1945, Ă  l'apparition des premiers chasseurs Ă  rĂ©action Messerschmitt Me 262 du 10./NJG 11. Le commandant de cette unitĂ©, l'Oberleutnant Kurt Welter abattit 25 Mosquito de nuit, plus 2 de jour, ce tableau de chasse s'ajoutant aux 7 prĂ©cĂ©demment obtenues Ă  bord de son Bf 109G-6/AS.

Royal Air Force : version chasseur-bombardier

L'expĂ©rience opĂ©rationnelle sur des rĂ´les variĂ©s a montrĂ© la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper une version de chasseur-bombardier polyvalent : le DH.98 FB.VI, qui vit le jour dĂ©but 1943. La variante VI a des ailes renforcĂ©es pour supporter, en plus des 2 bombes de 250 livres en soute, 2 bombes de 250 livres ou 8 roquettes sous les ailes. Les versions suivantes avec une motorisation plus puissante purent emporter des bombes de 500 livres.

Le FB.VI est devenu la version la plus produite avec 2 292 unitĂ©s, Ă©quipant le No.2 Group du Bomber Command, le Squadron d'intrusion du Fighter Command et du 2nd TAF, et pour finir la force d'attaque du Coastal Command avec une version de lutte anti-marine Ă©quipĂ©e de 8 roquettes RP-3 de 60 livres.

Une des missions les plus risquées du chasseur-bombardier DH.98 FB.VI, fut celle menée par le No.2 Group du 2nd TAF, sous le nom de code d'opération Jéricho, le 18 février 1944. L'objectif était de détruire les murs et les quartiers des gardes de la prison d'Amiens pour permettre à des résistants français de s'évader. Cette mission, réussie dans des conditions hivernales difficiles, est considérée aujourd'hui par certains historiens comme faisant partie de l'opération Fortitude, destinée à persuader les Allemands que le débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais.

Le 11 avril 1944, Ă  la suite d'une demande de la rĂ©sistance hollandaise, 6 Mosquito FB VI du No.613 Squadron de Manchester, mènent une attaque chirurgicale Ă  hauteur de toit sur le centre d'archivage de la Gestapo de La Haye. Leur « cocktail » de bombes Ă  fragmentation et incendiaires est entrĂ© par les fenĂŞtres et les portes en dĂ©truisant tous les dossiers compromettants. Les seules personnes tuĂ©es furent celles prĂ©sentes dans le bâtiment.

Le 21 mars 1945, un raid semblable Ă  très basse altitude - l'opĂ©ration Carthage - fut menĂ© contre le quartier gĂ©nĂ©ral de la Gestapo Ă  Copenhague au Danemark. Un Mosquito largua par erreur sa cargaison de bombes sur une Ă©cole catholique française, et causa la mort de 86 enfants, 10 religieuses, 8 enseignants et 21 civils. Le QG nazi fut dĂ©truit avec ses archives, mais 8 prisonniers furent tuĂ©s, pendant que 18 autres parvenaient Ă  s'enfuir. L'attaque principale sur l'immeuble de la Gestapo provoqua la mort de 55 soldats allemands et 47 collaborateurs danois. 4 Mosquito furent perdus et 9 membres d'Ă©quipage furent tuĂ©s sur le voyage de retour Ă  cause de la Flak. Cette attaque avait Ă©tĂ© demandĂ©e Ă  maintes reprises par la rĂ©sistance danoise, mais fut jugĂ©e trop dangereuse par la RAF. Bien que le bilan cĂ´tĂ© civils soit lourd, la destruction des archives et de l'organisation sauva la vie de beaucoup de rĂ©sistants danois.

US Air Force

Mosquito B.XX (Version canadienne du B.IV) sous la cocarde de l'US Air Force. Cet appareil fut utilisé pour des tests par le U.S. National Advisory Committee for Aeronautics ou NACA en 1945. Converti en version de reconnaissance photographique, cette version fut désignée F-8 au sein de l'USAF. Centre de recherche du NACA de Langley, Virginie (USA), le .

L'USAF a commandĂ© 120 Mosquito de reconnaissance photographique, mais seulement 40 ont Ă©tĂ© livrĂ©s sous la dĂ©signation amĂ©ricaine F-8 (6 B.Mk VII construits sous licence canadienne et 34 B.Mk XX). Seulement 16 ont servi en Europe : 11 sont retournĂ©s sous commandement de la RAF et 5 ont Ă©tĂ© envoyĂ©s en Italie. La RAF a fourni 145 PR.Mk XVI Ă  la 8th USAAF entre le 22 avril 1944 et la fin de la guerre. Ceux-ci ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour de nombreuses missions mĂ©tĂ©orologiques, nocturnes et de reconnaissance photographique, mais aussi pour le largage de contre-mesures radar, comme Ă©claireurs pour les bombardiers lourds, pour des missions Red Stocking concernant l'OSS et comme plateforme de test du radar H2X Mickey au sein du 802d Reconnaissance Group renommĂ© plus tard le 25th Bomb Group (Reconnaissance). Cette unitĂ© accusa 3 246 sorties et la perte de 29 PR.Mk XVI.

British Overseas Airways Corporation

Entre 1943 et 1945, les Mosquito furent utilisés comme avions de transport civil sur un trajet régulier au-dessus de la mer du Nord entre Leuchars (Écosse) et Stockholm (Suède). Des Lockheed L-18 Lodestar et des Lockheed Hudson furent aussi utilisés, mais ces avions trop lents ne pouvaient voler que de nuit ou par mauvais temps, pour éviter d'être abattus. Durant les longues journées d'été, le Mosquito était la seule alternative possible.

Puisque la Suède était neutre, les avions portaient des marquages civils et étaient pilotés par des aviateurs norvégiens, en tant qu'employés civils de la BOAC. Malgré leur faible capacité d'emport, ils transportèrent des marchandises hautement stratégiques, comme des roulements à billes de haute précision et de l'acier pour machine-outil. De temps à autre, des VIP étaient embarqués dans une cabine improvisée dans la soute. Le physicien Niels Bohr fut ainsi évacué de Stockholm en 1943 à bord d'un DH.98 non armé de la RAF. Le vol aurait pu finir tragiquement, Bohr n'ayant pas mis son masque à oxygène comme indiqué par l'équipage. Il serait mort si le pilote, voyant que Bohr ne répondait pas à l'interphone étant donné qu'il était inconscient, n'était pas descendu à une altitude plus basse pour le reste du vol. Le commentaire de Bohr sur son périple était qu'il avait dormi comme un bébé durant tout le voyage.

Après la guerre

Drapeau d’Israël Israël

Les Mosquito volant pour la force aĂ©rienne israĂ©lienne reçurent leur baptĂŞme du feu durant la crise du canal de Suez en 1956. Bien qu'Ă  cette Ă©poque, le DH.98 ait Ă©tĂ© retirĂ© du service actif, 13 appareils de diverses versions furent sortis de la rĂ©serve. 13 autres DH.98 TR ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par un revendeur de pièces dĂ©tachĂ©es anglais.

Drapeau de la Suède Suède

En 1948, la Suède acheta Ă  la RAF, 60 Mk XIX en vue de les utiliser comme chasseur de nuit, sous la dĂ©signation J 30. Ces avions furent assignĂ©s Ă  la F1 Wing de VästerĂĄs, en devenant ainsi la première (et la seule) unitĂ© de chasse nocturne de la force aĂ©rienne suĂ©doise. Ces Mosquito furent mis Ă  la retraite en 1953, remplacĂ©s par des chasseurs Ă  rĂ©action de Havilland Venom Mk 51, sous le nom J 33. Un tiers des J 30 s'Ă©crasèrent ou subirent des casses techniques durant le service, surtout Ă  cause de la gouverne de direction. Pourtant, le commandant de la force aĂ©rienne suĂ©doise, le gĂ©nĂ©ral Björn Bjuggren, Ă©crira dans ses mĂ©moires que les problèmes techniques de l'antenne radar pivotante, montĂ©e sur le nez, provoquèrent de telles vibrations, qu'elles entraĂ®nèrent la destruction en vol de 1 ou 2 J 30.

Drapeau de la France France

L'armée de l'air française a utilisé entre 1945 et 1953 un nombre important de Mosquito (environ 180, beaucoup n'étant utilisés que pour pièces détachées) rachetés à la RAF, dans les versions FB.6, T.3, PR 16 et NF 30. Tous ont volé au sein de la 6e escadre de chasse. Un groupe de cette escadre, le GC 1/3 « Corse » a participé à la guerre d'Indochine avec cet avion du au .

Pilotes et aviateurs célèbres

  • Bob Braham : pilote anglais le plus dĂ©corĂ© de la Seconde Guerre mondiale et un as de la chasse de nuit.
  • Robert Bray (1921-2014), Wing Commander, DFC and Bar :
  • Branse Burbridge (en) : pilote de la RAF ayant le plus gros tableau de chasse sur un DH.98 NF.
  • Leonard Cheshire VC : commandant du No. 617 Squadron (et successeur de Guy Gibson). Un des pilotes les plus renommĂ©s pour le marquage de prĂ©cision au sein des Pathfinders. Il se distinguera aussi plus tard en se dĂ©vouant au soin des personnes handicapĂ©es et, en phase terminale, en fondant les maisons Cheshire[9].
  • Sidney Cotton : espion australien et auteur de reconnaissances photographiques.
  • John Cunningham : pilote de chasse nocturne de la RAF. Il Ă©tait surnommĂ© « Cat eye » (« Ĺ“il de chat ») car il utilisait pour la première fois un radar lĂ©ger nommĂ© H2S.
  • Geoffrey de Havilland Jr (en) : fils du fondateur Ă©ponyme de la firme et pilote d'essai en chef, effectua le vol d'inauguration du Mosquito.
  • Bill Edrich (en) : joueur de cricket anglais, il vola sur plusieurs appareils du Blenheim au Mosquito. Il reçut la Distinguished Flying Cross et devint chef d'escadron.
  • Guy Gibson : commandant du No. 617 Squadron. Il se tua Ă  bord de son Mosquito aux Pays-Bas alors qu'il rentrait de mission.
  • Kirk Kerkorian : Travailla comme convoyeur de Mosquito entre le Canada et l'Angleterre durant la Seconde Guerre mondiale. Le trajet transatlantique Ă©tait dangereux mais bien rĂ©munĂ©rĂ© : 1 000 $ par voyage[10].
  • Keith Miller : MBE, est un pilote, joueur de cricket et de football australien nĂ© le et mort le Ă  Melbourne. Ă€ la fin de sa vie, quand on lui demandait comment il gĂ©rait la pression sur un terrain de cricket, Miller rĂ©pondait que : « La vraie pression est celle d'un Messerschmitt sur vos talons, pas celle du cricket. »
  • BolesĹ‚aw OrliĹ„ski : cĂ©lèbre pilote polonais qui effectua un circuit Varsovie-Tokyo-Varsovie Ă  bord d'un Breguet 19 en 1926 et Ă©tablit un record de vitesse, le , Ă  bord d'un PZL P.24. Commandant du 305 Squadron polonais de bombardiers, il effectua Ă  bord de son Mosquito une mission contre un camp de prisonniers Ă  Lille et contre un important stock de carburant allemand Ă  Nomexy.
  • Percy Charles Pickard (en) (16 mai 1915–18 fĂ©vrier 1944), DSO and bars, DFC, commandant l'escadrille de Mosquitos qui bombarda la prison d'Amiens lors de l'opĂ©ration JĂ©richo. TuĂ© dans l'attaque avec son copilote.
  • Erik Hazelhoff Roelfzema : rĂ©sistant et agent secret hollandais, il effectua 72 sorties avec le 139th Pathfinder squadron ; il dĂ©crira son expĂ©rience dans son livre : Soldier of Orange.
  • Kenneth Wolstenhome (en) : lieutenant du No. 105 Squadron, il deviendra prĂ©sentateur et commentateur de football pour la BBC.
  • Max Guedj : DSO, DFC and bar, compagnon de la LibĂ©ration, Wing Commander 143 Squadron, abattu le lors de l'attaque d'un pĂ©trolier dans le port de Leirvik (au 3e passage)[11].
  • Lewis Brandon : Navigateur Radar (NR), No 157 Squadron, Chasse de nuit. 1941 Ă  1945. A survĂ©cu Ă  la guerre[12].

Variantes

Prototype

Prototype au décollage.

La conception initiale date de 1938, même si la construction ne commence qu'en 1940, le retard étant dû à un intérêt insuffisant de la RAF. Trois prototypes furent construits, chacun ayant une configuration différente. Le premier à voler fut le prototype bombardier W4050 le 25 novembre 1940, suivi du chasseur de nuit le et de la variante reconnaissance photo le .

  • Mosquito Mk I : premier prototype
  • Mosquito Mk II : second prototype

Reconnaissance photographique

Mosquito B IV de la RAF.

Le prototype de reconnaissance photographique devient la base pour le Mosquito PR Mk I, tandis que le modèle bombardier deviendra le Mosquito B Mk IV, 273 appareils PR furent construits. Le premier vol opĂ©rationnel par un Mosquito PR Mk I fut rĂ©alisĂ© le . Le Mk IV entra en service en au sein du No105 Squadron de la RAF. Le B Mk IV pouvait transporter 4 bombes de 500 lb (227 kg) ainsi que 2 rĂ©servoirs additionnels ou 2 autres bombes de 500 lb sous voilure.

  • Mosquito PR.Mk IV : cette dĂ©signation fut donnĂ©e Ă  32 Mosquito B.Mk IV (bombardier), reconvertis en biplace de reconnaissance photographique.
  • Mosquito PR.Mk VIII : version de reconnaissance photographique. ÉquipĂ© avec 2 moteurs Ă  pistons Rolls-Royce Merlin 31 piston. 25 construits.
  • Mosquito PR.Mk IX : version de reconnaissance photographique basĂ©e sur le Mosquito B.Mk IX. ÉquipĂ© avec 2 moteurs Merlin 72 (de 1 680 ch ou 1 253 kW).
  • Mosquito PR.Mk XVI : version de reconnaissance photographique du Mosquito B.Mk XX. ÉquipĂ© de 2 moteurs Merlin 31 (de 1 300 ch. Aussi appelĂ© F-8 Mosquito dans l'United States Army Air Force qui utilisa une centaine de ces machines entre 1944 et 1945.
  • Mosquito PR.Mk 32 : version de reconnaissance photographique grande autonomie. ÉquipĂ©e avec 2 moteurs Ă  pistons Rolls-Royce Merlin 32 de 1 960 ch ou 1 260 kW. 5 convertis.
  • Mosquito PR.Mk 34 : version de reconnaissance photographique très grande autonomie avec un rĂ©servoir additionnel dans la soute Ă  bombes. 50 construits.

Bombardier

Le Mosquito B.Mk IX Ă©tait une variante de bombardier de haute altitude, mais la version de bombardement la plus construite fut le Mosquito B.Mk XVI avec 1 200 unitĂ©s. Le bombardier Mosquito pouvait transporter une bombe de 4 000 lb (1 816 kg) blockbuster dans sa soute. Cette soute Ă  bombes pouvait aussi accueillir plus de 6 bombes de 500 lb. Le mosquito fut largement utilisĂ© par la RAF Pathfinder de la RAF pour le marquage des cibles en vue de bombardements stratĂ©giques nocturnes. En dĂ©pit d'un taux de perte Ă©levĂ© au dĂ©part, le DH.98 finit la guerre comme Ă©tant l'appareil ayant subi le moins de pertes au sein du RAF Bomber Command. La RAF constata qu'Ă  niveau de puissance de frappe Ă©quivalente, le Mosquito Ă©tait 4,5 fois moins cher qu'un Lancaster. Des unitĂ©s spĂ©ciales de la Luftwaffe (Jagdgruppe 25 et Jagdgruppe 50) furent formĂ©es pour contrer les attaques de Mosquito, quoique le rĂ©sultat ne fĂ»t jamais Ă  la hauteur. La Luftwaffe considĂ©rait que le Mosquito Ă©tait bien supĂ©rieur Ă  leur concept de Schnellbomber.

  • Mosquito B.Mk V : prototype de bombardier avec des supports d'intrados carĂ©nĂ©s. Un exemplaire construit.
  • Mosquito B.Mk 35 : bombardier de haute altitude Ă  grande autonomie. Possède un cockpit pressurisĂ©. Mis en service en 1945, mais après la fin de la Seconde Guerre mondiale. 122 construits.

Chasseur

DĂ©veloppĂ© en 1940, le premier prototype du Mosquito F Mk II fut finalisĂ© le . Cet avion Ă©tait armĂ© de 4 canons Hispano-Suiza HS-404 de 20 mm dans le fuselage et de 4 mitrailleuses Browning Mk 1.2F2 de 0.303 (7,7 mm) dans le nez. Cette version exigeait que l'accès au poste de pilotage se fasse sur le cĂ´tĂ© du nez et non plus par-dessous. L'appareil avait aussi une verrière redessinĂ©e avec des panneaux pare-balles frontaux, inexistants dans la version originale. Cette variante ne fut produite qu'Ă  peu d'exemplaires.

Chasseur de nuit

de Havilland Mosquito NF Mk XVIII.

La première série de chasseurs de nuit DH.98 fut désignée Mosquito NF Mk II. 466 exemplaires furent mis en service au sein du No. 157 Squadron de la RAF en janvier 1942, afin de remplacer le Douglas A-20 Havoc. La version NF Mk II était similaire à la version F Mk II, mais était équipé avec le radar centrimétrique AI Mk IV. L'antenne émettrice pivotante était montée dans le nez et l'antenne bipolaire réceptrice dans les ailes[13]. Un certain nombre de NF Mk II eurent leur équipement radar démonté et remplacé par des réservoirs additionnels pour être utilisés pour l'intrusion de nuit. Ces appareils, désignés NF II (Spécial) furent déployés à Malte le 20 décembre 1942, et afin d'opérer contre des cibles en Italie[14].

97 NF Mk II reçurent le radar centimétrique AI Mk VIII et furent désignés Mosquito NF.Mk XII. Le Mosquito NF Mk XIII, avec 270 unités produites, eut une production équivalente aux NF Mk XII modifiés. Le radar centimétrique était monté dans une solide cosse (Mk XII / XIII) ou dans un radôme (Mk XVII / XIX), qui a entrainé le déplacement des mitrailleuses. Les autres variantes de chasse nocturne furent Mk XV, Mk XVIII (Mk II convertis), Mk XIX et Mk 30. Les 3 derniers modèles furent équipés du radar AI Mk X construit aux États-Unis.

  • Mosquito NF Mk X : Version de chasse nocturne, jamais produite.
  • Mosquito NF Mk XI : Version de chasse nocturne, jamais produite.
  • Mosquito NF Mk XIV : Version de chasse nocturne, jamais produite.
  • Mosquito NF Mk XV : DĂ©signation donnĂ©e Ă  5 Mosquito B.Mk IV, qui furent convertis en chasseur de nuit de haute altitude.
  • Mosquito NF Mk XVIII : DĂ©signation donnĂ©e Ă  100 Mosquito NF.Mk II, qui furent Ă©quipĂ©s du radar amĂ©ricain AI.Mk X.
  • Mosquito NF Mk XIX : Version amĂ©liorĂ©e du chasseur nocturne Mosquito NF XIII. ÉquipĂ© du radar AI de construction anglaise ou amĂ©ricaine. 220 exemplaires construits.
  • Mosquito NF Mk 30 : Version chasseur de nuit de haute altitude. ÉquipĂ© avec 2 moteurs Roll-Royce Merlin 76 de 1 710 ch ou 1 275 kW. 526 exemplaires construits.
  • Mosquito NF Mk 31 : Version de chasse nocturne, jamais produite.

Après guerre, 2 nouvelles versions de chasseur nocturne furent développées, le NF Mk 36 et le NF Mk 38 :

  • Mosquito NF Mk 36 : Similaire au NF.Mk 30, mais Ă©quipĂ© du radar amĂ©ricain AI.Mk X. PropulsĂ© par 2 moteurs Roll-Royce Merlin 113/114 de 1 690 ch (1 260 kW). 266 exemplaires construits.
  • Mosquito NF Mk 38 : Similaire au NF.Mk 30, mais Ă©quipĂ© du radar anglais AI Mk IX. 50 exemplaires construits.

Pour avertir les chasseurs de nuit allemands qu'ils étaient traqués par ce radar, l'Allemagne développa le détecteur de radar FuG 350 Naxos.

Les Mosquito d'intrusion nocturne du No. 100 Group de la RAF furent équipés du détecteur de radar Serrate pour leur permettre de traquer les chasseurs allemands à partir de leur radar Lichtenstein B/C et SN-2, ainsi que du Perfectos permettant de traquer l'Identification friend or foe (IFF) allemand.

Chasseur-bombardier

La version la plus produite a Ă©tĂ© le chasseur-bombardier FB Mk.VI avec 2 718 unitĂ©s. DĂ©veloppĂ© Ă  partir de la variante Mk.II, le Mk.VI vola pour la première fois en . Conçu pour le rĂ´le de chasseur - bombardier, le Mk.VI pouvait transporter deux bombes de 250 livres (110 kg) ou deux bombes de 500 livres (230 kg) dans la soute ainsi que deux autres supplĂ©mentaires sous les ailes. Ă€ partir du dĂ©but 1944, le Coastal Command opĂ©ra avec des Mk.VI armĂ©s de huit roquettes de 60 livres (27 kg) pour des raids anti-navires.

Les autres versions de chasseur - bombardier furent les Mosquito FB Mk.XVIII convertis Ă  partir du Mk.VI (connus quelquefois sous le nom de TsĂ©TsĂ©), 27 unitĂ©s construites. Ils Ă©taient Ă©quipĂ©s d'un canon Molins de 57 mm situĂ© dans le nez, Ă©laborĂ© Ă  partir d'un canon anti-tank de 6 livres modifiĂ© Ă  chargement automatique permettant un tir semi ou totalement automatique (26 coups en 20 secondes), ainsi que de deux mitrailleuses de 7,7 mm.

L'Air Ministry suspectait initialement que cette version ne pouvait être mise en service, mais des tests prouvèrent le contraire. Bien que le canon ait donné au Mosquito un surcroît de puissance de feu contre les U-boats, il exigeait une approche trop linéaire donc trop vulnérable, ce qui rendait les roquettes plus efficaces, principalement parce que le Mosquito dépourvu du 6 pounder n'était pas pénalisé par le poids du canon.

Les FB Mk 26 et FB Mk 40, basés sur le Mk.VI, étaient construits au Canada et en Australie, et étaient motorisés par des moteurs Merlin fabriqués par Packard.

Toutes les différentes variantes avaient cependant des dispositifs communs, par exemple, un panneau blindé protégeant le poste de pilotage et un « manche à balai » plutôt qu'un volant (comme installé dans le Spitfire).

Bombardier-torpilleur

Afin de répondre aux spécifications N.15/44 de la Royal Navy, de Havilland construisit une variante spécifique au rôle de torpilleur. Le résultat fut la variante Sea mosquito TR Mk 33 (50 exemplaires), qui possédait des ailes repliables, un radôme de nez et des points d'attaches sous le fuselage pour le largage de torpilles. Cependant une autre version, vit le jour avec le Sea Mosquito TR Mk 37(14 exemplaires), possédant un radar ASV Mk. XIII au lieu du AN/APS-6 de la version précédente[15].

Avion de tractage de cible

La Royal Navy utilisa une version destinée au remorquage de cible qu'elle désigna comme Mosquito TT Mk 39 (TT pour Towing Target). Cette version était en fait des bombardiers B Mk XVI convertis pour cette mission bien spécifique. La version de la RAF fut désignée TT Mk 35, ceci furent les derniers appareils opérationnels à être retirés du service en 1956.

Avion d'entraînement

Mosquito T Mk III : Version d'entraînement biplace, propulsée par deux moteurs Rolls-Royce Merlin 21 piston. 348 unités furent produites pour la RAF et la Fleet Air Arm (aéronavale). De Havilland Australia construit 11 T Mk.43, similaires aux Mk.III britanniques.

Construction canadienne

Un Mosquito B Mk.XX de la RCAF en vol
  • Mosquito B Mk VII : modèle canadien basĂ© sur la version bombardier Mosquito B Mk.V. PropulsĂ©e par 2 moteurs Ă  piston Packard Merlin 31 d'une puissance de 1 418 ch (1 057 kW), 25 unitĂ©s produites.
  • Mosquito B Mk XX : modèle canadien basĂ© sur la version bombardier Mosquito B Mk.IV , 145 unitĂ©s produites, dont 40 furent converties en appareil de reconnaissance photographique F-8 pour le compte de l'USAAF.
  • Mosquito FB Mk 21 : Modèle canadien basĂ© sur la version chasseur-bombardier FB Mk.VI. PropulsĂ©e par 2 moteurs Ă  piston Rolls-Royce Merlin 31 d'une puissance de 1 460 ch (1 089 kW), 3 unitĂ©s produites.
  • Mosquito T Mk 22 : modèle canadien basĂ© sur la version entraĂ®nement Mosquito T Mk.III.
  • Mosquito B Mk 23 : version bombardier jamais construite.
  • Mosquito FB Mk 24 : configuration canadienne du chasseur-bombardier. PropulsĂ©e par 2 moteurs Ă  piston Rolls-Royce Merlin 301 d'une puissance de 1 620 ch (1 208 kW), 2 unitĂ©s construites.
  • Mosquito B Mk 25 : version amĂ©liorĂ©e du bombardier Mosquito B Mk.XX. PropulsĂ©e par 2 moteurs Ă  piston Packard Merlin 225 d'une puissance de 1 620 ch (1 208 kW), 400 construits.
  • Mosquito FB Mk 26 : version amĂ©liorĂ©e du chasseur-bombardier Mosquito FB Mk.21. PropulsĂ©e par 2 moteurs Ă  piston Packard Merlin 225 d'une puissance de 1 620 ch (1 208 kW, 338 construits.
  • Mosquito T Mk 27 : version canadienne d'entraĂ®nement.
  • Mosquito T Mk 29 : dĂ©signation chasseurs FB Mk.26 qui furent convertis en version d'entraĂ®nement T Mk.29.

Construction australienne

Mosquito PR41 restauré au Australian War Memorial.
  • Mosquito FB Mk 40 : chasseur-bombardier biplace pour la RAAF. ÉquipĂ© de 2 moteurs Ă  piston Roll-Royce Merlin 31 d'une puissance de 1 460 ch (1 089 kW). 178 exemplaires construits en Australie.
  • Mosquito PR Mk 40 : dĂ©signation de 6 FB Mk.40 convertis en appareil de reconnaissance photo.
  • Mosquito FB Mk 41 : chasseur-bombardier biplace pour la RAAF. 11 exemplaires construits en Australie.
  • Mosquito PR Mk 41 : appareil de reconnaissance photo biplace pour la RAAF. 17 exemplaires construits en Australie.
  • Mosquito FB Mk 42 : chasseur-bombardier biplace. ÉquipĂ© de 2 moteurs Ă  piston Roll-Royce Merlin 69. 1 seul appareil construit : il s'agit d'un FB Mk.40 converti.
  • Mosquito T Mk 43 : version d'entraĂ®nement biplace de la RAAF. 11 FB Mk.40 furent convertis en T Mk.43.

Exemplaires produits

  • Mosquito PR.xx : reconnaissance photographique (environ 720 exemplaires)
  • Mosquito F.xx : chasseur (de jour, une seule version, peu d'exemplaires)
  • Mosquito NF.xx : chasse de nuit (Ă©quipĂ© d'un radar, moins de 1 800 exemplaires)
  • Mosquito B.xx : bombardier (environ 1 600 exemplaires)
  • Mosquito FB.xx : chasseur-bombardier (plus de 3 100 exemplaires)
  • Mosquito TR.xx : torpilleur embarquĂ© sur porte-avions (64 exemplaires)
  • Mosquito T.xx : avion d'entrainement (environ 400 exemplaires)
  • Mosquito TT.xx : avion de remorquage de cible (?? exemplaires)

(xx = numéro de version dans le type).

Un total de 7 781 appareils furent produits dont 6 710 pendant la guerre. De Havilland compta 5 007 avions construits Ă  partir de trois usines en Grande-Bretagne. Les Mosquito anglais ont Ă©tĂ© produits par Airspeed Ltd, Percival Aircraft Company et Standard Motors. Les succursales canadienne et australienne de Havilland produisirent quant Ă  elles, respectivement 1 134 et 212 unitĂ©s. Le convoyage des Mosquito canadiens vers le front europĂ©en resta problĂ©matique, une partie des appareils ayant disparu mystĂ©rieusement au-dessus de l'Atlantique Nord. La thĂ©orie de l'implosion accidentelle fut avancĂ©e, ce qui entraĂ®na une vigilance accrue des usines canadiennes, en ce qui concerne la production des moteurs et des systèmes hydrauliques. Cependant, aucune cause claire ne vient expliquer toutes ces pertes. La compagnie ajouta alors 5h de vol supplĂ©mentaires afin d'Ă©prouver toutes les sorties d'usines, avant leur traversĂ©e. Ă€ la fin de la guerre, 500 Mosquito bombardiers et chasseurs-bombardiers canadiens avaient Ă©tĂ© livrĂ©s sur le front.

La dernière unité Mosquito sortit des chaînes en , il s'agissait d'un NF Mk.38 construit à Broughton à côté de Chester.

Pays utilisateurs

DH.98 Mosquito FB.6 (TT), Composante air

Survivants

Mosquito B 35 N° serie RS712 de Kermit Weeks
de Havilland D-98 Mosquito Mk.XXXV restauré à partir d'un Mk XVI. Peint aux couleurs du 653 Bomb Squadron
Prototype no 1 en cours de restauration

On estime à environ une trentaine le nombre de Mosquito « survivants » préservés au sein de différentes collections, dont le Royal Air Force Museum London à Hendon ou le musée canadien d'aviation à Ottawa. la construction en bois rendant difficile toutes tentatives de restauration.

En 2004, le prototype original, N° de serie W4050, subit une restauration complète au de Havilland Aircraft Heritage Centre (en) situé dans le Hertfordshire (GB). Un exemplaire complet est actuellement visible dans la galerie consacrée à la Seconde Guerre mondiale au National Museum of the United States Air Force. Ce Mosquito est une version britannique B Mk.35, construit en 1946, plus tard utilisé pour le remorquage de cible. Ayant volé jusqu'en 1985, mais souffrant de multiples pannes, cet avion a été restauré sous une configuration Mk.XVI, arborant la livrée des appareils de reconnaissance météo du 653rd Bomb Squadron du 25th Bomb Group, basé en Angleterre de 1944 à 1945.

Un autre Mosquito est actuellement en restauration, nécessitant la construction de nouvelles sections de fuselage par des bénévoles du Royal Australian Air Force Museum (en) situé à Point Cook (Victoria, Australie). Étant donné l'état de délabrement de l'appareil et la nature de fabrication de l'appareil, compte tenu de la main d'œuvre et des moyens financiers du musée, on estime à dix ans la restauration complète de l'appareil.

Le dernier Mosquito en état de vol fut le numéro de série RR299 modèle T Mk III construit entre et . Malheureusement, il s'écrasa le tuant son équipage après avoir « décroché » à la suite d'un virage engagé, durant une démonstration aérienne au Barton Aerodrome situé à Barton, Greater Manchester.

Cependant, il existe quelques projets de restauration pour refaire voler ce mythique oiseau. Une réplique en état de vol, utilisant un nouveau bois mais aussi des pièces originales, est en construction en Nouvelle-Zélande. Sur cette même île, le numéro de série KA114 a été restauré par Avspecs pour le collectionneur américain Jerry Yagen, il est fort probable qu'il devienne le premier Mosquito en état de vol depuis 1996. De plus, un Mosquito B 35 détenu par la Experimental Aircraft Association basée à Oshkosh (Wisconsin, États-Unis) était théoriquement en état de vol quand son propriétaire Kermit Weeks l'a cédé au musée.

La Canadian Historical Aircraft Association (CHAA) basée à Windsor (Ontario) reconstruit un Mosquito issu d'un crash dans l'Arctique canadien. Glyn Powell habitant Papakura en Nouvelle-Zélande a construit un moule permettant de reconstruire les fuselages en bois, et la CHAA acheta le premier fuselage et ainsi qu'Avspecs qui acheta en plus les ailes en .

À Vancouver, le Mosquito VR796 (CF-HML) est en cours de restauration au sein du Vancouver South Airport area. Cet appareil est un modèle B Mk 35 construit après guerre pour servir au sein de la Spartan Air Services Aircraft. En excellente condition, il devrait pouvoir revoler sous peu.

Un exemplaire de NF30 (chasseur de nuit équipé d'un radar) est visible au musée de l'air de Bruxelles. Il s'agit probablement du seul exemplaire encore existant.

À la fin de la guerre, quand la nécessité de construire les avions n'était plus aussi pressante, et surtout avec l'expérience acquise dans les domaines de collages de bois, les chantiers de Havilland se sont diversifiés avec la construction des premiers dériveurs de type 505. C'est ainsi que les 50 premiers 505 montés en France par divers chantiers recevaient les coques en bois directement de de Havilland.

Dans la culture populaire

Bande dessinée

La plus célèbre apparition du Mosquito en bande dessinée se situe dans l'album de Tintin, Coke en stock. Des Mosquitos réformés de la RAF font l'objet d'un trafic avec une faction rebelle d'un État pétrolier riverain de la mer Rouge (on en voit un mitrailler le boutre arabe sur lequel ont pris passage Tintin et le Capitaine Haddock). Le collaborateur et documentariste d'Hergé, Roger Leloup, a beaucoup contribué au réalisme des scènes d'aviation, nombreuses dans cet album[16].

Le tome 15 de la bande dessinée de Seron Les Petits Hommes, qui s'intitule Mosquito 417, met en scène la version chasseur-nocturne du Mosquito.

Le Mosquito apparaît dans la série de bande dessinée Biggles, notamment dans les albums parus aux éditions du Lombard.

Filmographie

  • 633 Squadron, film rĂ©alisĂ© par Walter Grauman, MGM, 1964, ASIN: B00008PC0X
  • Mosquito Squadron, film rĂ©alisĂ© par Boris Sagal, MGM, 1970, ASIN: B00008PC10
  • Bandits des airs, documentaire tĂ©lĂ©visĂ© de la sĂ©rie Les Sentiers de la guerre, par l'historien militaire canadien Norm Christie, Breakthrought Films & The History Channel, 2008.
  • OpĂ©ration JĂ©richo, film d'Henri Calef, 1946.

Notes et références

  1. The Timber Terror, Damn Interesting.
  2. Sharp and Bowyer, 1971, p. 31.
  3. de Havilland Mosquito - Great Britain.
  4. Frankland Mark 2002, p. 101.
  5. (en) « De Havilland DH98 Mosquito », sur BAE Systems | International (consulté le )
  6. (en) « History of the de Havilland Mosquito » [archive du ].
  7. (en) « A Short History of the DH98 Mosquito : The Wooden Wonder or Anopheles de Havillandus » [archive du ].
  8. (de) « Hermann Göring im Gespräch mit Generalfeldmarschall Milch im März 1943 zur Mosquito » [archive du ].
  9. Daily Mail.
  10. The First 100 Persons Who Shaped Southern Nevada.
  11. « ordredelaliberation.fr/fr_comp… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  12. Alexis Rocher, « 1941-1945 Combats de nuit Lewis Brandon, aviateur britannique, raconte ses missions sur Defiant, Beaufighter et Mosquito », Le Fana de l'Aviation, Hors-Série n°59,‎ , p. 4-130 (ISSN 0757-4169).
  13. Scutts 1993, p. 7.
  14. Scutts 1993, p. 8.
  15. Geoffrey Bussy, « Les "Sea Mossie" de la Royal Navy », Le Fana de l'Aviation, no 594,‎ , p. 28-37.
  16. Tintin et l'aviation : Coke en stock (1958).

Bibliographie

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