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Caseidae

Les Caseidae forment une famille Ă©teinte et fossile de synapsides basaux ayant vĂ©cu du CarbonifĂšre supĂ©rieur au Permien moyen il y a entre 300 et 265 millions d’annĂ©es environ. Les fossiles de ces animaux proviennent de la partie sud-centrale des États-Unis (Texas, Oklahoma, et Kansas), de diverses rĂ©gions d’Europe (Russie europĂ©enne, France, Allemagne, Sardaigne, et Pologne), et peut ĂȘtre d’Afrique du Sud si le genre Eunotosaurus est bien un casĂ©idĂ© comme certains auteurs l’ont proposĂ© en 2021.

Les casĂ©idĂ©s prĂ©sentent une grande diversitĂ© taxonomique et morphologique. Les taxons les plus basaux Ă©taient des formes insectivores et omnivores de petites tailles ayant vĂ©cu principalement au CarbonifĂšre supĂ©rieur et au Permien infĂ©rieur, tels Eocasea, Callibrachion, et Martensius. Ce type de casĂ©idĂ© persiste jusqu’aux Permien moyen avec Phreatophasma et peut ĂȘtre Eunotosaurus. Durant le Permien infĂ©rieur, le clade est surtout reprĂ©sentĂ© par de nombreuses espĂšces ayant adoptĂ©es un rĂ©gime alimentaire herbivore. Certaines ont Ă©voluĂ©es vers des formes gigantesques pouvant atteindre prĂšs de 7 mĂštres de longueur comme Cotylorhynchus hancocki et Alierasaurus ronchii, faisant d’eux les plus grands synapsides du Permien.

Les casĂ©idĂ©s sont considĂ©rĂ©es comme des composants importants des premiers Ă©cosystĂšmes terrestres de l’histoire des vertĂ©brĂ©s car les nombreuses espĂšces herbivores du groupe sont parmi les premiers tĂ©trapodes terrestres Ă  occuper le rĂŽle de consommateur primaire. Les casĂ©idĂ©s ont connu une importante radiation Ă©volutive Ă  la fin du Permien infĂ©rieur en devenant, avec les eureptiles Captorhinidae, les herbivores dominants des Ă©cosystĂšmes terrestres Ă  la place des synapsides Edaphosauridae et des Diadectidae.

Présentation

En 2016, des palĂ©ontologues ont proposĂ© un mode de vie semi-aquatique pour les genres les plus dĂ©rivĂ©es comme Cotylorhynchus et Lalieudorhynchus, mais cette hypothĂšse est contestĂ©e par d’autres chercheurs.

Avec un registre fossile s’étendant du CarbonifĂšre supĂ©rieur au Permien moyen, les casĂ©idĂ©s sont parmi les groupes de synapsides basaux (autrefois connus sous le nom de “pĂ©lycosaures”) ayant la plus grande rĂ©partition stratigraphique. Ils reprĂ©sentent Ă©galement l’un des deux seuls groupes de synapsides basaux (avec les Varanopidae) Ă  survivre dans des communautĂ©s terrestres dominĂ©es par les thĂ©rapsides. Ainsi, les derniers casĂ©idĂ©s connus proviennent des strates du milieu du Permien moyen (Roadien supĂ©rieur-Wordien, et possiblement du Capitanien) de France et de Russie d’Europe, oĂč ils cohabitaient notamment avec des dinocĂ©phales[N 1]. Ces derniers casĂ©idĂ©s montrent encore une certaine diversitĂ© morphologique avec des herbivores de tailles moyennes Ă  grandes (Ennatosaurus et Lalieudorhynchus), ainsi que de petites formes prĂ©datrices ou omnivores comme Phreatophasma et possiblement Eunotosaurus. Les casĂ©idĂ©s sont pour l’instant inconnus dans les strates du Permien supĂ©rieur et disparaissent probablement Ă  la fin du Permien moyen. Ils furent remplacĂ©s par les parĂ©iasaures (Ă  la denture similaire) et les dicynodontes.

Description

Trois illustrations montrant, de haut en bas, la reconstitution du crùne de Cotylorhynchus romeri en vue latérale gauche, et de sa mandibule en vues latérale et médiale.
Reconstitution du crùne de Cotylorhynchus romeri en vue latérale gauche, et vues latérale et médiale de la mandibule.
CrĂąne d’Euromycter rutenus en vue ventrale montrant les nombreuses petites dents ornant les os du palais (le parasphĂ©noĂŻde de forme triangulaire au centre, et les ptĂ©rygoĂŻdes trĂšs allongĂ©es de chaque cĂŽtĂ©). L’appareil hyoĂŻde n’est pas prĂ©sent ici car il fut retirĂ© lors du dĂ©gagement du palais.
CrĂąne d’Euromycter rutenus en vue ventrale permettant de voir les nombreuses petites dents ornant les os du palais (le parasphĂ©noĂŻde de forme triangulaire au centre, et les ptĂ©rygoĂŻdes trĂšs allongĂ©es de chaque cĂŽtĂ©). L’appareil hyoĂŻde n’est pas prĂ©sent ici car il fut retirĂ© lors du dĂ©gagement du palais.

Les casĂ©idĂ©s mesuraient de moins d’un mĂštre Ă  prĂšs de 7 m de longueur[1] - [2] - [3]. Ils possĂ©daient une petite tĂȘte plus large que haute et au museau inclinĂ© vers l’avant, un cou trĂšs court, une longue queue, des membres antĂ©rieurs robustes, et un corps aux proportions variables selon leur rĂ©gime alimentaire. Les petites espĂšces insectivores comme Eocasea avaient un tronc non Ă©largi[4]. D’autres, au rĂ©gime alimentaire omnivore comme Martensius, prĂ©sentait une cage thoracique Ă  peine Ă©largi, un crĂąne plus allongĂ©, des narines plus petites, et un museau moins inclinĂ© vers l’avant que chez les casĂ©idĂ©s herbivores[5]. Ces derniers se caractĂ©risaient par leur crĂąne disproportionnellement petit comparĂ© Ă  la taille du corps. Le squelette postcrĂąnien montre en effet une augmentation spectaculaire du volume de la cage thoracique qui devient trĂšs large et en forme de tonneau, probablement pour accueillir un intestin particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©, nĂ©cessaire Ă  la digestion de vĂ©gĂ©taux riches en fibres. Chez ces formes, le crĂąne possĂšde de trĂšs grandes narines externes et une rĂ©gion faciale trĂšs courte avec une forte inclinaison vers l’avant de l’extrĂ©mitĂ© du museau lequel surplombe nettement la rangĂ©e dentaire. Les fosses temporales sont Ă©galement relativement grandes (en particulier chez Ennatosaurus), les supratemporaux sont de grandes tailles, et, sur la surface occipitale, les processus paroccipitaux sont massivement dĂ©veloppĂ©s, Ă©tablissant de puissants contacts d'appui avec les squamosaux[6]. La surface dorsale du crĂąne est recouverte de nombreuses petites dĂ©pressions. Celles-ci suggĂšrent la prĂ©sence de larges Ă©cailles sur la tĂȘte de ces animaux[7]. De nombreux foramens labiaux disposĂ©s parallĂšlement au bord ventral du prĂ©maxillaire et du maxillaire, ainsi que le long de la marge dorsale du dentaire, suggĂšre la prĂ©sence de « lĂšvres » Ă©cailleuses qui devaient masquer la denture lorsque les mĂąchoires Ă©taient fermĂ©es[8] - [7]. Les dents, simplement coniques et pointues chez les espĂšces insectivores, adoptent chez les espĂšces herbivores une morphologie feuillue ou spatulĂ©e, et sont pourvues de cuspules plus ou moins nombreuses. De nombreuses petites dents ornaient Ă©galement plusieurs os du palais. Les espĂšces herbivores ne montrent pas une tendance Ă©volutive simple vers l’augmentation de la complexitĂ© dentaire[9]. Ainsi, les dents des taxons basaux Casea et Arisierpeton possĂšdent trois cuspules[10] - [11] tout comme chez les formes plus dĂ©rivĂ©es Cotylorhynchus et Caseopsis[10]. Ennatosaurus et Euromycter, qui occupent une position phylogĂ©nĂ©tique intermĂ©diaire, possĂšdent des dents portant respectivement 5 Ă  7 cuspules et 5 Ă  8 cuspules[9] - [12]. Angelosaurus, l’un des casĂ©idĂ©s les plus dĂ©rivĂ©s, possĂšdent des dents Ă  5 cuspules[10]. Chez Angelosaurus les dents prĂ©sentent une morphologie bulbeuse avec des couronnes trĂšs courtes et larges. Leur robustesse et l’usure importante qu’elles prĂ©sentent, indiquent qu’Angelosaurus devait se nourrir de vĂ©gĂ©taux plus coriaces que ceux dont se nourrissait la plupart des autres casĂ©idĂ©s vĂ©gĂ©tariens[10]. Les casĂ©idĂ©s herbivores prĂ©sentent Ă©galement des adaptations alimentaires trĂšs diffĂ©rentes de celles observĂ©es chez un autre groupe de synapsides basaux, les Edaphosauridae. Ces derniers disposaient, en plus de la denture marginale, d’une batterie dentaire constituĂ©e de nombreuses dents situĂ©es Ă  la fois sur le palais et sur la surface interne de la mĂąchoire infĂ©rieure. Chez les casĂ©idĂ©s herbivores, les dents palatines sont plus petites et la surface interne des mĂąchoires infĂ©rieures ne porte aucunes dents. A la place d’une batterie dentaire, ils avaient une langue massive (comme l’indique la prĂ©sence d’un appareil hyoĂŻde trĂšs dĂ©veloppĂ©e retrouvĂ© chez Ennatosaurus et Euromycter) peut ĂȘtre rugueuse, avec laquelle ils devaient comprimer la nourriture contre les dents palatines[10] - [8].

PrĂ©maxillaires d’Arisierpeton simplex. (A) SpĂ©cimen GAA 00242 en vues antĂ©rieure, labiale, postĂ©rieure, ventrale et dorsale ; (B) SpĂ©cimen GAA 00239 en vues labiale (montrant une dent complĂšte Ă  l’extrĂ©mitĂ© distale tricuspide), labiale partielle, postĂ©rieure et ventrale.
PrĂ©maxillaires d’Arisierpeton simplex. (A) SpĂ©cimen GAA 00242 en vues antĂ©rieure, labiale, postĂ©rieure, ventrale et dorsale ; (B) SpĂ©cimen GAA 00239 en vues labiale (montrant une dent complĂšte Ă  l’extrĂ©mitĂ© distale tricuspide), labiale partielle, postĂ©rieure et ventrale.
Squelette de Cotylorhynchus romeri exposé au Muséum d'histoire naturelle d'Oklahoma
Squelette de Cotylorhynchus romeri exposé au Muséum d'histoire naturelle d'Oklahoma.

Les membres antĂ©rieurs des casĂ©idĂ©s sont souvent plus robustes que les membres postĂ©rieurs. Il a en effet Ă©tĂ© constatĂ© que les os des membres antĂ©rieurs ont gagnĂ© en robustesse dĂšs le dĂ©but de l’évolution du groupe, avant l’apparition d’espĂšces de grandes tailles, alors que les membres postĂ©rieurs restaient eux plus graciles. Ces caractĂ©ristiques suggĂšrent que le renforcement initial des membres antĂ©rieurs Ă©tait probablement liĂ© Ă  une fonction particuliĂšre comme creuser, et que ce caractĂšre a par la suite Ă©tait exaptĂ©e par les casĂ©idĂ©s plus dĂ©rivĂ©s et plus gros, pour supporter leurs poids pouvant atteindre plusieurs centaines de kilos[1]. Au cours de leur histoire Ă©volutive, les casĂ©idĂ©s montrent Ă©galement une rĂ©duction de leur formule phalangienne[N 2]. Les casĂ©idĂ©s les plus basaux comme Eoasea, Callibrachion, et Martensius, possĂ©daient la condition plĂ©siomorphe des premiers amniotes avec une formule phalangienne de 2-3-4-5-3 pour les mains et 2-3-4-5-4 pour les pieds[4] - [13] - [5]. Chez Euromycter, la main avait une formule de 2-3-4-4-3 (le pied n’est pas connu)[12]. Chez les formes les plus dĂ©rivĂ©es comme Cotylorhynchus, les mains et les pieds montrent une formule phalangienne de 2-2-3-3-2[N 3] - [14] - [15] - [10] - [16]. ParallĂšlement Ă  cette rĂ©duction du nombre de phalanges, les proportions des autopodes changent Ă©galement chez les casĂ©idĂ©s dĂ©rivĂ©s avec des mĂ©tacarpes, des mĂ©tatarses, et des phalanges qui deviennent plus courts et plus larges. A l’extrĂȘme de cette spĂ©cialisation, le genre Angelosaurus possĂšde des phalanges unguĂ©ales courtes, larges, et lisses qui ressemblent Ă  des sabots plutĂŽt qu’à des griffes[10] - [17].

Empreintes de pas

De nombreuses pistes de vertĂ©brĂ©s ont Ă©tĂ© proposĂ©es comme appartenant Ă  des Caseidae. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, de grandes empreintes de pas connues sous le nom de Brontopus giganteus et provenant du bassin Permien de LodĂšve dans le sud de la France, furent considĂ©rĂ©es comme appartenant soit Ă  un casĂ©idĂ© soit Ă  un thĂ©rapside dinocĂ©phale[18]. En 2019, Lorenzo Marchetti et des collĂšgues ont toutefois dĂ©terminĂ© que les dinocĂ©phales Ă©taient les auteurs les plus probables de l’ichnogenre Brontopus[19]. En 2012, Rafael Costa da Silva et des collĂšgues ont proposĂ© que l’ichnogenre Chelichnus, largement rĂ©pandu dans les faciĂšs dĂ©sertiques du Permien d’Europe, d’AmĂ©rique du Nord et d’AmĂ©rique du Sud, pourrait reprĂ©senter des empreintes de pas de casĂ©idĂ©s[20]. En 2019, Marchetti et des collĂšgues ont toutefois rĂ©interprĂ©tĂ© Chelichnus comme un nomen dubium et un taphotaxon, ce type de traces prĂ©sentant de fausses caractĂ©ristiques anatomiques gĂ©nĂ©rĂ©es par la locomotion sur une palĂ©osurface inclinĂ©e et meuble (anciennes dunes)[21]. En 2014, Eva Sacchi et des collĂšgues dĂ©crivirent l’ichnotaxon Dimetropus osageorum Ă  partir d’une centaine d’empreintes de pas isolĂ©es ou organisĂ©es en pistes et provenant du Permien infĂ©rieur de la formation de Wellington en Oklahoma. L’étude morphologique de ces empreintes et leur comparaison avec des squelettes de tĂ©trapodes a rĂ©vĂ©lĂ© qu’elles appartiennent probablement Ă  un grand casĂ©idĂ© de taille comparable Ă  Cotylorhynchus romeri (ce dernier provenant de strates plus rĂ©centes)[22]. D’aprĂšs Sacchi et des collĂšgues, quelques empreintes de pas du bassin de LodĂšve (formation gĂ©ologique non prĂ©cisĂ©e) sont similaires Ă  celles de la formation de Wellington et ces auteurs les dĂ©signent comme Dimetropus cf. osageorum[22]. L’étude de Sacchi et al. dĂ©montre Ă©galement que l’ichnogenre Dimetropus prĂ©sente une grande variation morphologique et que ses producteurs peuvent ĂȘtre attribuĂ©s Ă  diffĂ©rents groupes zoologiques parmi les synapsides basaux et pas seulement aux Sphenacodontidae comme on le pensait autrefois[22]. En 2021, Rafel Matamales-Andreu et des collĂšgues ont attribuĂ© Ă  un casĂ©idĂ© des empreintes de pas trouvĂ©es dans le Permien infĂ©rieur (Artinskien-Kungurien) de la formation de Port des Canonge Ă  Mallorque. Ces empreintes ressemblent Ă  celles de D. osageorum mais elles prĂ©sentent aussi des diffĂ©rences. Ces empreintes sont laissĂ©es en nomenclature ouverte en tant que cf. Dimetropus sp.. Elles sont toutefois plus petites que celles de D. osageorum et auraient Ă©tĂ© produites par un casĂ©idĂ© de taille modeste aux proportions comparables Ă  Ennatosaurus[23].

Paléobiologie

RĂ©gimes alimentaires

Holotype du casĂ©idĂ© faunivore Callibrachion gaudryi prĂ©servĂ© sur le dos (A). DĂ©tail de la main droite (B). Ilion droit recouvert dorsalement par l’extrĂ©mitĂ© proximale du fĂ©mur (C). Coprolithes de requins placĂ©s sur la dalle de l’holotype durant le 19e siĂšcle (D).
Holotype du casĂ©idĂ© faunivore Callibrachion gaudryi prĂ©servĂ© sur le dos (A). DĂ©tail de la main droite (B). Ilion droit recouvert dorsalement par l’extrĂ©mitĂ© proximale du fĂ©mur (C). Coprolithes de requins placĂ©s sur la dalle de l’holotype durant le XIXe siĂšcle (D).
Comparaison de la taille et des proportions des caséasaures basaux faunivores et omnivores avec le caséidé herbivore Euromycter
Comparaison de la taille et des proportions des caséasaures basaux faunivores et omnivores avec le caséidé herbivore Euromycter.

Au cours de leur histoire Ă©volutive, les casĂ©idĂ©s sont passĂ©s d’un rĂ©gime alimentaire faunivore Ă  herbivore, un schĂ©ma qui s’est Ă©galement produit de façon indĂ©pendante chez d’autres groupes de tĂ©trapodes du CarbonifĂšre et du Permien tels les Captorhinidae et les Edaphosauridae. Les casĂ©idĂ©s les plus anciens et les plus basaux, comme Eocasea du CarbonifĂšre supĂ©rieur et Callibrachion du Permien basal, avaient une cage thoracique non expansĂ©e et une denture composĂ©e de trĂšs petites dents coniques simples suggĂ©rant un rĂ©gime alimentaire insectivore. Un autre casĂ©idĂ© basal, Martensius, possĂšde un tronc en forme de tonneau lĂ©gĂšrement Ă©largi ainsi qu’une denture dans laquelle des dents indiquant un rĂ©gime insectivore chez le juvĂ©nile ont Ă©tĂ© remplacĂ©es ontogĂ©nĂ©tiquement chez l’adulte par des dents suggĂ©rant un rĂ©gime omnivore. Chez Martensius, l’adulte Ă©tait toujours capable de se nourrir d’insectes, mais il possĂšde Ă©galement une amorce des spĂ©cialisations Ă  un rĂ©gime alimentaire herbivore prĂ©sentes chez les casĂ©idĂ©s plus tardifs, comme un museau relativement court et faiblement inclinĂ© vers l’avant, et une denture qui est presque homodonte sur la mĂąchoire supĂ©rieure et qu’il est totalement sur la mandibule. La sĂ©quence d’acquisition des traits dentaires chez Martensius suggĂšre que le traitement intestinal de la vĂ©gĂ©tation a prĂ©cĂ©dĂ© le traitement oral dans l’évolution de l’herbivorie des casĂ©idĂ©s. Un rĂ©gime insectivore juvĂ©nile aurait fourni l’opportunitĂ© d’une introduction rĂ©ussie dans l’intestin de micro-organismes capables de cellulolyse endosymbiotique, en particulier s’il s’agissait d’insectes herbivores lesquels abritent de tels micro-organismes dans leur viscĂšres. Par la suite, les casĂ©idĂ©s ont adoptĂ© un rĂ©gime alimentaire strictement vĂ©gĂ©tarien et ont Ă©voluĂ© vers des formes gigantesques. Ces casĂ©idĂ©s herbivores avaient des dents spatulĂ©es Ă©quipĂ©es de cuspules plus ou moins nombreuses et une cage thoracique trĂšs Ă©largie et en forme de tonneau qui devait abriter des intestins trĂšs dĂ©veloppĂ©s nĂ©cessaires Ă  la digestion de vĂ©gĂ©taux Ă  faible valeur nutritive. Cette adaptation expliquerait en partie la diversification et l’expansion du groupe Ă  la fin du Permien infĂ©rieur et au Permien moyen, car elle leur a permis d’exploiter une ressource vĂ©gĂ©tale riche en fibres qui Ă©tait alors devenue abondante et rĂ©pandue. NĂ©anmoins, de petits casĂ©idĂ©s probablement faunivores comme Phreatophasma semblent avoir persistĂ© jusqu’au Permien moyen[4] - [13] - [24] - [5].

Mode de vie semi aquatique vs terrestre

Reconstitution d'Alierasaurus ronchii Ă©voluant dans un environnement terrestre
Reconstitution d'Alierasaurus ronchii Ă©voluant en milieu terrestre.

Les casĂ©idĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s comme des animaux principalement terrestres. Everett C. Olson notamment considĂ©rait que le degrĂ© d’ossification du squelette, les pieds et les mains relativement courts, les griffes massives, les membres aux muscles extenseurs trĂšs puissants, et le sacrum solide, suggĂ©raient fortement un mode de vie terrestre. Olson n’excluait pas que les casĂ©idĂ©s aient passĂ© quelque temps dans l’eau, mais il considĂ©rait que la locomotion sur la terre ferme Ă©tait un aspect important de leur mode de vie[10]. Il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que les membres antĂ©rieurs trĂšs puissants, avec des muscles extenseurs forts et trĂšs tendineux, ainsi que des griffes trĂšs massives, pouvaient servir Ă  dĂ©terrer des racines ou des turbercules[10]. Toutefois, le cou trĂšs court impliquait une faible amplitude de mouvements verticaux de la tĂȘte qui interdisait aux grandes espĂšces de se nourrir au ras du sol[25]. Une autre hypothĂšse suggĂšre que les casĂ©idĂ©s auraient pu se servir de leurs puissants membres antĂ©rieurs pour rabattre vers eux de grandes plantes qu’ils auraient arrachĂ©es avec leurs griffes puissantes[10]. D’autres hypothĂšses suggĂšrent que certains casĂ©idĂ©s comme Cotylorhynchus se servaient de leurs membres aux griffes puissantes comme moyen de dĂ©fense contre les prĂ©dateurs, ou lors d’activitĂ©s intraspĂ©cifiques liĂ©s notamment Ă  la reproduction. Selon Olson, un Ă©lĂ©ment intĂ©ressant Ă  ce sujet est que presque tous les spĂ©cimens connus de l’espĂšce Cotylorhynchus hancocki ont une Ă  dix cĂŽtes cassĂ©es ayant guĂ©ries au cours de leur vie[15] - [10]. Enfin, pour certains auteurs, les grands casĂ©idĂ©s dĂ©rivĂ©s auraient Ă©tĂ© des animaux semi-aquatiques qui se servaient de leurs mains aux larges griffes comme des pagaies, lesquelles pouvaient Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©es pour manipuler les plantes dont ils se nourrissaient[25].

En effet, en 2016, Markus Lambertz et des collĂšgues remirent en cause le mode de vie terrestre des grands casĂ©idĂ©s comme Cotylorhynchus. Ces auteurs ont montrĂ© que la microstructure osseuse de l’humĂ©rus, du fĂ©mur, et des cĂŽtes de spĂ©cimens adultes et immatures de Cotylorhynchus romeri ressemblait davantage Ă  celle d’animaux aquatiques plutĂŽt qu’à celle d’animaux terrestres, avec un os Ă  la structure trĂšs spongieuse, au cortex extrĂȘmement fin, et Ă  l’absence de canal mĂ©dullaire distinct. Cette faible densitĂ© osseuse aurait Ă©tĂ© un handicap pour des animaux pesant plusieurs centaines de kilos au mode de vie strictement terrestre. Lambertz et al. ont Ă©galement estimĂ© que les articulations entre les vertĂšbres et les cĂŽtes dorsales ne permettaient que de faibles amplitudes de mouvement de la cage thoracique, limitant ainsi la ventilation costale. Pour pallier cela, ils ont proposĂ© qu’un proto-diaphragme devait ĂȘtre prĂ©sent pour faciliter la respiration, en particulier dans un milieu aquatique. Ces auteurs estiment Ă©galement que les palĂ©oclimats arides auxquels correspondent les gisements fossilifĂšres Ă  casĂ©idĂ©s ne sont pas incompatibles avec un mode de vie aquatique de ces animaux. Ces palĂ©oenvironnements incluaient en fait un nombre non nĂ©gligeable de plans d’eau (cours d’eau, lacs et lagunes). Les conditions arides auraient pu ĂȘtre la raison pour laquelle les animaux se seraient parfois rassemblĂ©s et seraient finalement morts. De plus, les environnements arides prĂ©sentent une faible densitĂ© de plantes, ce qui exigerait encore plus d’efforts locomoteurs pour satisfaire les demandes Ă©nergĂ©tiques de ces animaux. Ainsi pour Lambertz et al., les grands casĂ©idĂ©s comme Cotylorhynchus devaient ĂȘtre des animaux principalement aquatiques qui ne devaient s’aventurer sur terre qu’à des fins de reproduction ou de thermorĂ©gulation[25].

Cette hypothĂšse a Ă©tĂ© contestĂ©e par Kenneth D. Angielczyk et Christian F. Kammerer au motif que la faible densitĂ© osseuse des casĂ©idĂ©s identifiĂ©e par Lambertz et al. ne ressemble pas Ă  celle d’animaux semi-aquatiques. Ces derniers tendent Ă  avoir un squelette plus fortement ossifiĂ© pour assurer un contrĂŽle passif de la flottabilitĂ© et une stabilitĂ© accrue contre l’action du courant et des vagues. La microstructure osseuse des casĂ©idĂ©s ressemble davantage Ă  ce qui est observĂ© chez les animaux vivant en haute mer, comme les cĂ©tacĂ©s et les pinnipĂšdes, qui mettent l'accent sur une maniabilitĂ© Ă©levĂ©e, une accĂ©lĂ©ration rapide et un contrĂŽle hydrodynamique de la flottabilitĂ©. Toutefois, la morphologie des casĂ©idĂ©s Ă©tait totalement incompatible avec un mode de vie pĂ©lagique. Ainsi, en raison de ces donnĂ©es inhabituelles, Angielczyk et Kammerer considĂšrent que les Ă©lĂ©ments disponibles sont encore insuffisants pour remettre en question le mode de vie terrestre plus largement supposĂ© des casĂ©idĂ©s[2]. Robert Reisz et des collĂšgues contestent Ă©galement le mode de vie semi-aquatique supposĂ© des casĂ©idĂ©s sur le fait que ces derniers ne possĂšdent aucunes adaptations morphologiques Ă  un mode de vie aquatique et, dans le cas de l’espĂšce Cotylorhynchus romeri, sur l’interprĂ©tation que cet animal vivait dans un environnement sec une partie de l’annĂ©e comme l’indique la prĂ©sence de nombreux squelettes de l’amphibien Brachydectes conservĂ©s en estivation et du dipneuste Gnathorhiza, un autre estivateur bien connu[8].

En 2022, Ralf Werneburg et des collĂšgues ont proposĂ© un mode de vie semi-aquatique un peu diffĂ©rent, dans lequel les grands casĂ©idĂ©s comme Lalieudorhynchus (dont la texture osseuse est encore plus ostĂ©oporotique que celle de Cotylorhynchus) seraient des Ă©quivalents Ă©cologiques des hippopotames actuels, passant une partie de leur temps dans l’eau (en Ă©tant des marcheurs subaquatiques plutĂŽt que des animaux nageurs) mais venant sur terre pour se nourrir[26].

Évolution

Photographie du squelette holotypique d’Eocasea martini, l'un des plus anciens casĂ©idĂ©s connus avec un Ăąge CarbonifĂšre supĂ©rieur.
Holotype d’Eocasea martini, l'un des plus anciens casĂ©idĂ©s connus avec un Ăąge CarbonifĂšre supĂ©rieur.
CrĂąne d’Ennatosaurus tecton du Permien moyen, l'un des derniers casĂ©idĂ©s connus.
CrĂąne d’Ennatosaurus tecton du Permien moyen, l'un des derniers casĂ©idĂ©s connus.

Les casĂ©idĂ©s apparaissent pour la premiĂšre fois dans les archives fossiles Ă  la fin du CarbonifĂšre et sont dĂ©jĂ  prĂ©sents Ă  la fois en AmĂ©rique du Nord et en Europe avec de petites formes prĂ©datrices comme Eocasea et Datheosaurus[4] - [13]. Ces casĂ©idĂ©s faunivores existent Ă©galement au dĂ©but du Permien infĂ©rieur, comme Callibrachion[13], et ont peut-ĂȘtre existĂ© jusqu’à la base du Permien moyen avec Phreatophasma[24]. Durant le Permien, les reprĂ©sentants du clade ont principalement Ă©voluĂ© vers l’herbivorie. Ces casĂ©idĂ©s herbivores ont connu une importante radiation Ă©volutive au cours de la seconde moitiĂ© du Permien infĂ©rieur en devenant, avec les eureptiles Moradisaurinae, les principaux herbivores des Ă©cosystĂšmes terrestres Ă  la place des Edaphosauridae et des Diadectidae. Le dĂ©clin des Ă©daphosauridĂ©s et la propagation des casĂ©idĂ©s coĂŻncide avec une aridification de l’environnement survenue Ă  partir de l’Artinskien qui aurait favorisĂ© l’expansion des casĂ©idĂ©s[27] - [26]. Les donnĂ©es sĂ©dimentologiques et taphonomiques indiquent en effet que la majoritĂ© des Edaphosauridae affectionnaient les habitats humides (leurs restes Ă©tant retrouvĂ©s principalement dans des dĂ©pĂŽts lacustres et marĂ©cageux) tandis que les casĂ©idĂ©s herbivores vivaient gĂ©nĂ©ralement dans des biotopes plus secs oĂč les Ă©tangs et les cours d’eau Ă©taient Ă©phĂ©mĂšres[28]. Les derniers casĂ©idĂ©s datent du Permien moyen et sont principalement connu en Europe avec Phreatophasma et Ennatosaurus du Roadien-Wordien de Russie[29] - [30] - [31], Alierasaurus du Roadien-(Wordien ?) de Sardaigne[32] - [33] - [26], et Lalieudorhynchus du Wordien supĂ©rieur-Capitanien infĂ©rieur du sud de la France[26]. En AmĂ©rique du Nord, Angelosaurus romeri et Cotylorhynchus bransoni de la formation de Chickasha en Oklahoma datent probablement du Roadien infĂ©rieur, tandis que les casĂ©idĂ©s de la formation de San Angelo au Texas sont lĂ©gĂšrement plus anciens et peuvent chevaucher la limite Kungurien-Roadien sans qu’il ne soit encore possible de prĂ©ciser s’ils datent du Kungurien terminal ou du Roadien basal[34].

Paléobiogéographie

À gauche : carte palĂ©ogĂ©ographique de la Terre Ă  la fin du PalĂ©ozoĂŻque montrant la rĂ©partition connue des synapsides casĂ©idĂ©s. À droite : gros plan sur la localisation palĂ©ogĂ©ographique des gisements Ă  casĂ©idĂ©s. 1 et 2 Ennatosaurus tecton, Oblast d’Arkhangelsk, Russie, Roadien supĂ©rieur – Wordien infĂ©rieur ; 3 Phreatophasma aenigmaticum, Bashkortostan, Russie, Roadien infĂ©rieur ; 4 Datheosaurus macrourus, VoĂŻvodie de Basse-SilĂ©sie, Pologne, GzhĂ©lien ; 5 Martensius bromackerensis, Thuringe, Allemagne, Sakmarien ; 6 Callibrachion gaudryi, SaĂŽne-et-Loire, France, AssĂ©lien ; 7 Euromycter rutenus et Ruthenosaurus russellorum, Aveyron, France, Artinskien supĂ©rieur ; 8 Lalieudorhynchus gandi, HĂ©rault, France, Wordien supĂ©rieur – Capitanien infĂ©rieur ; 9 Alierasaurus ronchii, Nurra, Sardaigne, Italie, Roadien ; 10 Eocasea martini, ComtĂ© de Greenwood, Kansas, Pennsylvanien supĂ©rieur ; 11 Angelosaurus romeri et Cotylorhynchus bransoni, ComtĂ© de Kingfisher, Oklahoma, Roadien infĂ©rieur ; 12 Cotylorhynchus bransoni, ComtĂ© de Blaine, Oklahoma, Roadien infĂ©rieur ; 13 Cotylorhynchus romeri, ComtĂ© de Logan, Oklahoma, Kungurien moyen-supĂ©rieur ; 14 Cotylorhynchus romeri, ComtĂ© de Cleveland, Oklahoma, Kungurien moyen-supĂ©rieur ; 15 Oromycter dolesorum et Arisierpeton simplex, ComtĂ© de Comanche, Oklahoma, Artinskien infĂ©rieur ; 16 Cotylorhynchus hancocki, ComtĂ© de Hardeman, Texas, Kungurien supĂ©rieur – Roadien infĂ©rieur ; 17 Cotylorhynchus hancocki, Angelosaurus dolani, A. greeni, Caseoides sanangeloensis, et Caseopsis agilis, ComtĂ© de Knox, Texas, Kungurien supĂ©rieur – Roadien infĂ©rieur ; 18 Casea broilii, ComtĂ© de Baylor, Texas, Kungurien moyen-supĂ©rieur.

Des fossiles de casĂ©idĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans le sud et le centre des États-Unis (Texas, Oklahoma, Kansas), en France, en Allemagne, en Pologne, en Sardaigne, et en Russie europĂ©enne. Cette distribution gĂ©ographique correspond Ă  la ceinture palĂ©oĂ©quatoriale de la PangĂ©e durant le CarbonifĂšre et le Permien, Ă  l’exception des gisements Russes qui se trouvaient au niveau du 30e parallĂšle nord oĂč rĂ©gnait un climat plus tempĂ©rĂ©. L’absence en Russie de gisements de vertĂ©brĂ©s terrestres antĂ©rieurs au Kungurien ne permet pas de connaitre le moment prĂ©cis de l’arrivĂ© des casĂ©idĂ©s dans cette rĂ©gion du monde[24]. Selon Werneburg et des collĂšgues la prĂ©sence de casĂ©idĂ©s Ă  cette palĂ©olatitude suggĂšre leur possible existence dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es du Gondwana[26]. Une possible occurrence gondwanienne a Ă©tĂ© proposĂ©e dĂšs les annĂ©es 1990 par Michael S.Y. Lee et en 2021 par Asher J. Lichtig et Spencer G. Lucas, qui ont rĂ©interprĂ©tĂ© le taxon Eunotosaurus du Permien moyen d’Afrique du Sud comme un petit casĂ©idĂ© fouisseur[35] - [36]. Entre ces deux dates, d’autres chercheurs ont classĂ© Eunotosaurus comme un parareptile[37] ou un pantestudines (groupe incluant les tortues et tous leurs proches parents disparus)[38] - [39]. Si les trois premiers auteurs ont raison, Eunotosaurus serait le premier casĂ©idĂ© trouvĂ© dans l’hĂ©misphĂšre sud et le dernier reprĂ©sentant connu de la famille avec un Ăąge Capitanien terminal pour les spĂ©cimens les plus rĂ©cents[40]. Ailleurs dans le Gondwana, la prĂ©sence de l’ichnotaxon Dimetropus dans le Permien du Maroc suggĂšre la dĂ©couverte future de synapsides basaux (incluant les casĂ©idĂ©s) dans les bassins permiens d’Afrique du Nord, lesquels se trouvaient Ă©galement dans la ceinture palĂ©oĂ©quatoriale et constituaient l’une des principales voies migratoires entre les hĂ©misphĂšres nord et sud, et entre l'AmĂ©rique du Nord et l'Europe[41] - [42].

Phylogénie

La famille des Caseidae fut Ă©rigĂ©e par Samuel Wendell Williston en 1911[43]. En 1940, Alfred Sherwood Romer et L.W. Price placĂšrent les Caseidae et les Edaphosauridae dans un mĂȘme sous-ordre qu’ils nommĂšrent Edaphosauria[44]. Ce groupe est aujourd’hui abandonnĂ©, les Ă©daphosauridĂ©s Ă©tant plus proche des Sphenacodontia (avec lesquels ils forment le clade des Sphenacomorpha) que des casĂ©idĂ©s[28]. Ces derniers sont regroupĂ©s avec les Eothyrididae dans le clade des Caseasauria, lesquels reprĂ©sentent les synapsides les plus basaux[45].

La premiĂšre analyse phylogĂ©nĂ©tique des Caseidae fut publiĂ©e en 2008 par Hillary C. Maddin et des collĂšgues. Dans cette analyse, le genre Oromycter occupe la position la plus basale au sein du clade. Ennatosaurus constitue le groupe frĂšre d’un clade contenant Cotylorhynchus romeri et Angelosaurus dolani. Cette analyse rĂ©vĂšle pour la premiĂšre fois la paraphylie du genre Casea, l’espĂšce “Casea’’ rutena reprĂ©sentant un genre distinct qui sera nommĂ© en 2011 Euromycter[9] - [46].

Ci-dessous, le premier cladogramme des Caseidae publié par Maddin et al. en 2008[9].

Une autre analyse phylogĂ©nĂ©tique rĂ©alisĂ©e en 2012 par Benson inclut le genre Trichasaurus qui occupe une position intermĂ©diaire entre Casea broilii et “Casea” rutena. Ennatosaurus est identifiĂ© comme le groupe frĂšre d’un clade incluant Angelosaurus et les trois espĂšces de Cotylorhynchus. Au sein de ce dernier genre, Cotylorhynchus romeri est le groupe frĂšre des deux espĂšces C. hancocki et C. bransoni[47].

Ci-dessous, le cladogramme des Caseasauria publié par Benson en 2012[47].

En 2015, Marco Romano et Umberto Nicosia ont publiĂ© la premiĂšre Ă©tude cladistique incluant presque tous les Caseidae (Ă  l’exception d’Alierasaurus ronchii de Sardaigne, alors jugĂ© trop fragmentaire). Cette Ă©tude rĂ©sout une nouvelle fois le genre Casea comme paraphylĂ©tique, l’espĂšce “Casea’’ nicholsi reprĂ©sentant un genre distinct nom nommĂ©. Dans leur analyse la plus parcimonieuse, Ruthenosaurus est Ă©troitement apparentĂ© Ă  Cotylorhynchus hancocki. Ennatosaurus occupe une position plus Ă©levĂ©e que dans les analyses prĂ©cĂ©dentes et est identifiĂ© comme plus Ă©troitement apparentĂ© Ă  Angelosaurus dolani. Toutefois, la relation Ă©troite entre A. dolani et Ennatosaurus est peut ĂȘtre faussĂ©e par l'extrĂȘme incomplĂ©tude du matĂ©riel de l’espĂšce Nord-AmĂ©ricaine[16].

Ci-dessous, le cladogramme des Caseidae utilisant le principe de parsimonie publié par Romano et Nicosia en 2015[16].

Une analyse phylogénétique publiée en 2016 par Neil Brocklehurst et des collÚgues se démarque en incluant pour la premiÚre fois les genres Callibrachion et Datheosaurus qui sont identifiés comme des caséidés basaux occupant une position intermédiaire entre Eocasea et Oromycter[45]

Ci-dessous, l’analyse phylogĂ©nĂ©tique publiĂ©e par Neil Brocklehurst et des collĂšgues en 2016[45].

En 2017, Romano et des collÚgues ont publié la premiÚre analyse phylogénétique incluant le genre Alierasaurus. Celui-ci est récupéré comme le taxon frÚre du genre Cotylorhynchus[48].

Ci-dessous, l’analyse phylogĂ©nĂ©tique publiĂ©e par Romano et des collĂšgues en 2017[48].

En dĂ©crivant l’espĂšce Martensius bromackerensis en 2020, Berman et des collĂšgues ont publiĂ© deux cladogrammes dans lesquels Martensius est identifiĂ© comme l’un des casĂ©idĂ©s les plus basaux, et est positionnĂ© juste au-dessus d’Eocasea martini du CarbonifĂšre supĂ©rieur. Dans le premier cladogramme, la position des casĂ©idĂ©s restant est mal rĂ©solue. Dans le second cladogramme, Casea broilii est positionnĂ© au-dessus de Martensius bromackerensis, et est suivie d'une polytomie entre Oromycter dolesorum, Trichasaurus texensis et un clade de casĂ©idĂ©s restants. Au sein de ces taxons restants, une sĂ©quence de taxons ramifiĂ©s commence par Casea nicholsi, suivi par Euromycter rutenus, puis Ennatosaurus tecton, puis Angelosaurus romeri, puis un clade apical des trois espĂšces de Cotylorhynchus plus Alierasaurus ronchii. Dans ce clade final, Cotylorhynchus hancocki et C. bransoni sont des taxons frĂšres et le clade forme une polytomie avec C. romeri et Alierasaurus ronchii[5].

Ci-dessous, les deux cladogrammes des Caseidae publié par Berman et des collÚgues en 2020[5].


En 2022, Werneburg et des collĂšgues dĂ©crivent le genre Lalieudorhynchus et publient une analyse phylogĂ©nĂ©tique qui conclut Ă  la paraphylie des genres Angelosaurus et Cotylorhynchus, lesquels ne seraient reprĂ©sentĂ©s que par leur espĂšce type. Dans cette analyse, l’espĂšce Cotylorhynchus romeri est positionnĂ©e juste au-dessus du genre Angelosaurus, et forme une polytomie avec un clade contenant Ruthenosaurus et Caseopsis et un autre clade contenant Alierasaurus, les deux autres espĂšces de Cotylorhynchus et Lalieudorhynchus. Au sein de ce dernier clade, Alierasaurus est le groupe frĂšre de “Cotylorhynchus” bransoni et d’un clade plus dĂ©rivĂ© incluant Lalieudorhynchus et “Cotylorhynchus” hancocki[26].

Ci-dessous, le cladogramme publié par Werneburg et des collÚgues en 2022[49].

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les dinocĂ©phales ne sont connus en France que par leurs empreintes de pas attribuĂ©es Ă  l’ichnogenre Brontopus. Ce dernier a Ă©galement Ă©tĂ© trouvĂ© dans la formation d’Abrahamskraal en Afrique du Sud oĂč les restes squelettiques des dinocĂ©phales sont abondants. En Russie, le casĂ©idĂ© Ennatosaurus est prĂ©sent dans l’assemblage de Mezen, lequel comprend Ă©galement une espĂšce encore non dĂ©crite de dinocĂ©phale antĂ©osauridĂ©.
  2. La formule phalangienne correspond au nombre de phalanges constituant chaque doigts des mains et des pieds des tĂ©trapodes. Elle s’énumĂšre en partant du doigt I (correspondant chez l’homme au pouce et au gros orteil) jusqu’au doigt V (l’équivalent de l’auriculaire et du petit orteil).
  3. En 1962, Olson et Barghusen avaient signalĂ© chez l’espĂšce Cotylorhynchus bransoni un pied Ă  la formule phalangienne de 2-2-2-3-2, soit une formule plus rĂ©duite que chez l’espĂšce type C. romeri. En 2015, Romano et Nicosia ont toutefois dĂ©montrĂ© que le doigt III du pied de cette espĂšce comptait bien trois phalanges et non deux comme le croyait Olson et Barghusen. En consĂ©quence, la formule phalangienne du pied de C. bransoni Ă©tait 2-2-3-3-2 comme chez C. romeri.

Références taxonomiques

Références

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