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Tokelau

Les Tokelau[3] ou les TokĂ©laou[4], appelĂ©es Îles de l'Union de 1916 Ă  1946[5] - [6], sont un archipel d'atolls polynĂ©siens du Nord-Ouest de l'ocĂ©an PaciïŹque Sud. Il s'agit d'un territoire dĂ©pendant du Royaume de Nouvelle-ZĂ©lande. Le territoire n'a aucune frontiĂšre terrestre avec un autre pays souverain ou territoire ; les pays et territoires les plus proches des atolls sont les Samoa, les Samoa amĂ©ricaines, Wallis-et-Futuna, les Tuvalu, Niue, Fidji et les Ăźles Cook. L'archipel Ă©tant isolĂ© dans l'ocĂ©an Pacifique et ne partageant aucune frontiĂšre terrestre, le territoire a une zone Ă©conomique exclusive plus vaste que celles de l'AlgĂ©rie, du SĂ©nĂ©gal, du Danemark continental ou de la Pologne.

Tokelau
Blason de Tokelau
Armoiries
Drapeau de Tokelau
Drapeau
Image illustrative de l’article Tokelau
Administration
Pays Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande
Statut politique Territoire dépendant du Royaume de Nouvelle-Zélande
Capitale Aucune. Chacun des trois atolls (Atafu, Nukunonu et Fakaofo) possĂšde son propre centre administratif
Gouvernement
- Chef d’État
- Administrateur
- Chef du gouvernement
Monarchie constitutionnelle parlementaire
Charles III
Jonathan Kings
Siopili Perez
DĂ©mographie
Population 1 647 hab. (2019[1])
DensitĂ© 161 hab./km2
Langue(s) tokelau, anglais
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 9° 10â€Č 00″ sud, 171° 50â€Č 00″ ouest
Superficie 10,2 km2
Divers
Monnaie Dollar néo-zélandais
Fuseau horaire UTC +13[2]
Domaine internet .nz/.tk
Hymne God Defend New Zealand (Nouvelle-ZĂ©lande) - Te Atua o Tokelau. Tokelau for the Almighty (Tokelau)
Devise God Defend New Zealand (national)
Tokelau mo te Atua (Les Tokelau pour Dieu) (local)
Code ISO 3166-1 TKL, TK

    Les Tokelau sont une monarchie constitutionnelle parlementaire et, en tant que territoire de la Nouvelle-Zélande, membres du Commonwealth. La devise du territoire insulaire est depuis 2008 « Les Tokelau pour Dieu », en tokelau « Tokelau mo te Atua », et son drapeau représente une pirogue en or sur fond bleu marine avec la Croix du Sud à la gauche, représentation d'une constellation. Son hymne est Le Dieu des Tokelau. Tokelau pour le Tout-Puissant, localement (premiÚre phrase en tokelau et seconde phrase en anglais), Te Atua o Tokelau. Tokelau for the Almighty. Le territoire étant dépendant de la Nouvelle-Zélande, il a également l'hymne (God Defend New Zealand) et la devise (God Defend New Zealand) néo-zélandais. Le territoire n'a pas de capitale mais un centre administratif sur chacun des trois atolls composants l'archipel, c'est-à-dire Atafu, Nukunonu et Fakaofo, et a pour langues officielles le tokelau et l'anglais. Sa monnaie est le dollar néo-zélandais.

    Les Tokelau tirent ce nom depuis 1945, date Ă  laquelle l'archipel n'est plus nommĂ© les Îles de l'Union mais Tokelau, mot polynĂ©sien signifiant littĂ©ralement « nord-nord-est » ou « vent du nord ». La population autochtone serait formellement Ă©tablie sur l'archipel que depuis quelques centaines d'annĂ©es et serait descendante des AustronĂ©siens, les premiers navigateurs de l'humanitĂ©. Avant la moitiĂ© du XIXe siĂšcle et l'arrivĂ©e des missionnaires chrĂ©tiens, les trois atolls Ă©taient occupĂ©s par des clans sĂ©parĂ©s les uns des autres basĂ©s sur une Ă©conomie de subsistance. En 1877, le territoire devient un protectorat britannique et en 1916, il appartient Ă  la colonie des Îles Gilbert et Ellice[K 1] avant de passer sous l'administration nĂ©o-zĂ©landaise en 1925.

    En 1948[K 1], les atolls sont déclarés faisant partie de la Nouvelle-Zélande mais ces derniers gardent une autonomie par rapport au reste du pays. Il faut attendre les années 1980 pour voir l'autonomie du territoire se prononcer de plus en plus avec l'apparition d'un gouvernement à part et de services publics distincts de la Nouvelle-Zélande.

    Les Tokelau sont, avec un PIB nominal de 10 millions de dollars US en 2016, la 241e Ă©conomie mondiale derriĂšre Sao TomĂ©-et-Principe et devant Tonga, les Tuvalu et Wallis-et-Futuna[7]. Son IDH de 0,750 n'est pas trĂšs Ă©levĂ© (119e en 2008) mais se dĂ©marque d'autres pays et territoires ocĂ©aniens devant les Fidji, Nauru, les Tonga, les Tuvalu, le Samoa, les Ăźles Marshall, les Kiribati, la MicronĂ©sie, le Vanuatu, les Ăźles Salomon et la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e[8]. L'archipel n'a pas connu d'homicide depuis au moins 150 ans. Le territoire avec l'Ă©conomie la plus faible du monde se spĂ©cialise dans l'exportation de timbres, de coprah et de produits artisanaux pour une valeur s'Ă©levant Ă  environ 70 000 euros par an alors qu'il importe jusqu'Ă  7,5 millions d'euros en marchandises diverses dont une grande partie de cette importation est subventionnĂ©e par la Nouvelle-ZĂ©lande[P 1] - [JC 1]. En 2014, la population des Tokelau est d'environ 1 337 habitants. Le territoire est membre de la CommunautĂ© du Pacifique[NF 1] et unique membre associĂ© du Forum des Ăźles du Pacifique[JP 1].

    L'un des pays et territoires les moins peuplés du monde (seuls le Vatican, les Terres australes et antarctiques françaises, les ßles Pitcairn et les ßles de Géorgie du Sud et Sandwich du Sud ont une population moins élevée), les Tokelau sont aussi l'un des pays et territoires les plus petits du monde (Gibraltar, Monaco et le Vatican ont une superficie plus petite).

    GĂ©ographie

    Localisation, frontiĂšres et superficie

    Les trois atolls de Tokelau dans l'océan Pacifique.
    Carte des Tokelau et de l'ßle Swains des Samoa américaines et revendication du territoire.

    Les atolls ocĂ©aniens et polynĂ©siens de l'archipel des Tokelau sont situĂ©s dans le Nord-Ouest de l'ocĂ©an Pacifique Sud. Sa dĂ©limitation n'a jamais changĂ© simplement parce qu'il s'agit de trois atolls isolĂ©s (selon l'indice d'isolement, l'archipel est extrĂȘmement isolĂ© au mĂȘme titre que les Tuvalu et l'Ăźle Pitcairn)[NF 2] dans l'ocĂ©an Pacifique occupĂ©s jadis par trois clans principaux, un sur chacun des atolls, et est devenu un protectorat britannique peu de temps aprĂšs l'arrivĂ©e de missionnaires chrĂ©tiens. AprĂšs le protectorat britannique, il est passĂ© sous la main du gouvernement nĂ©o-zĂ©landais avant d'en devenir un territoire indĂ©pendant. Le territoire est bordĂ© du nord au sud et de l'ouest Ă  l'est par l'ocĂ©an Pacifique et par trois lagunes, une par atoll. Il n'est frontalier d'aucun autre pays ou territoire ; les pays et territoires les plus proches sont les Samoa au sud, les Samoa amĂ©ricaines au sud-sud-est, Wallis-et-Futuna au sud-ouest, les Tuvalu Ă  l'ouest, Niue au sud, Fidji au sud-ouest et les Ăźles Cook au sud-est. En distance orthodromique, l'atoll central est situĂ© Ă  3 360 kilomĂštres d'Auckland, ville la plus peuplĂ©e de Nouvelle-ZĂ©lande.

    L'atoll central est Nukunonu, Ă  l'ouest et Ă  l'est de celui-ci, respectivement, Atafu et Fakaofo. Ces trois atolls forment l'archipel des Tokelau, l'un des territoires dĂ©pendants du Royaume de Nouvelle-ZĂ©lande avec les Îles Cook, Niue et la dĂ©pendance de Ross. État insulaire La longueur du littoral des Tokelau est de 101 kilomĂštres. S'agissant d' un État insulaire, la longueur des cĂŽtes reprĂ©sente une proportion de 100% du pĂ©rimĂštre total. Le territoire s'Ă©tend ainsi sur 10,2 kmÂČ rĂ©partis sur les trois atolls. Cette superficie en fait le quatriĂšme territoire ou pays le plus petit du monde devant Gibraltar, Monaco et le Vatican ; c'est donc le plus petit territoire ou pays de l'OcĂ©anie et du reste du monde en dehors de l'Europe (les trois autres pays et territoires se situant en Europe occidentale).

    Jusqu'en dĂ©cembre 2011, le fuseau horaire des Tokelau Ă©tait UTC-11, directement Ă  l'est de la ligne de changement de date. Le , les Tokelau sont passĂ©s de l'autre cĂŽtĂ© de cette ligne pour Ă©viter tout dĂ©calage avec les Samoa voisines, en adoptant le fuseau horaire UTC+13[9]ConcrĂštement, les habitants de Tokelau conservaient la mĂȘme heure, mais la date du calendrier se trouvait modifiĂ©e.

    Revendication

    Reconstitution du drapeau des Tokelau soumis au vote avec la représentation des trois atolls et de l'ßle Swains.

    L'atoll d'Olohega, nommĂ©e l'Ăźle Swains par les anglophones, est une Ăźle faisant partie du territoire amĂ©ricain des Samoa amĂ©ricaines depuis 1925 mais revendiquĂ©e par les Tokelau[K 2]. Cette revendication est d'autant plus prononcĂ©e d'un point de vue gĂ©ographique[W 1] mais Ă©galement du fait qu'en 2008, quand le gouvernement des Tokelau a du choisir un drapeau officiel pour l'archipel, une proposition reprĂ©sentait, Ă  la place de la Croix du Sud, les trois atolls et l'atoll d'Olohega (ils Ă©taient reprĂ©sentĂ©s sous la forme de quatre Ă©toiles reprĂ©sentant la position des atolls dans le Pacifique). Bien que dĂ©pendance des États-Unis, l'Ăźle appartient culturellement aux Tokelau, ce qui en fait le seul territoire en dehors des Tokelau oĂč l'on parle couramment le tokelau[10].

    GĂ©ologie, topographie et hydrographie

    L'ensemble des Tokelau sont des atolls de petites tailles nommés « nukus »[AG 1]. Ces anneaux de coraux délimitent un lagon présent dans chacun des trois atolls composant le territoire et ces lagons sont séparés de l'océan Pacifique par cette barriÚre de corail bien qu'en fonction des différentes marées, l'eau des océans entre dans l'anneau via des passes nommées « hoa » ; ces derniÚres se situent entre les « motu », des petites ßles basses. La composition des hoa et des motu est généralement des débris coralliens, des grÚs et du sable qui, ensemble, forment ce qui est nommé une « beachrock ». Par la faible altitude des atolls et l'entrée des eaux par les passes, le systÚme des atolls est l'un des systÚmes insulaires les plus fragiles au monde[11].

    Les atolls des Tokelau, y compris l'atoll revendiqué (l'ßle Swains), sont probablement sortis des eaux grùce aux points chauds d'Arago et de Macdonald[J 1]. Les atolls, dans une reconstitution de la plaque pacifique, sont placés au-dessus des points chauds d'Arago mais les atolls présentent une similarité isotopique avec ceux de Macdonald[A 1]. Les atolls sont sortis de terre par l'activation des points chauds de Macdonald entre 55 et 75 millions d'années[L 1]. Les atolls font par conséquent partie de la chaßne de montagne sous-marine des Tokelau[12]. La variété topographique des trois atolls de Tokelau est presque inexistante, les atolls se ressemblant les uns des autres. Ces derniers sont polynésiens et sont facilement discernables des ßles et atolls présents en Mélanésie qui sont plus volumineux et permettent d'y trouver des ressources naturelles ou d'y pratiquer une agriculture minime. Ce n'est donc pas le cas des Tokelau qui doivent se contraindre à une économie de subsistance[P 2], les espaces des atolls ne permettant aucune exploitation des sols.

    L'analyse des anomalies de gravité de Bouguer, qui est utile pour la compréhension des unités lithologiques sous l'eau et le sable (les éléments composant en grande partie l'archipel), est cohérent à ce que les scientifiques avaient calculé avant l'analyse en fonction de la composition géologique des atolls. Les scientifiques n'ont fait qu'analyser l'atoll d'Atafu mais on peut en conclure que les deux autres atolls répondent aux calculs des scientifiques. Cette analyse a permis de conclure qu'avec une présence d'un certain nombre de milligals, le sous-sol de l'atoll était composé principalement de basalte[EI 1].

    L'atoll d'Atafu, qui est le plus septentrional des trois atolls, est de type corallien et se situe Ă  un endroit oĂč la profondeur de l'ocĂ©an atteint les 4,2 km[EI 1]. Il est composĂ© d'une cinquantaines de motu. Avec 2,5 km2, c'est le plus petit des trois atolls composant l'archipel. Son lagon est Ă©galement le plus petit avec une Ă©tendue de 19 km2. Au contraire, l'atoll de Nukunonu est le plus large avec ses 5,5 km2 et ses 109 km2 pour son lagon[K 2].

    Préservation de l'environnement, faune et flore

    Il faut attendre l'année 1998 pour qu'une étude sérologique transversale soit réalisée dans les Tokelau sur des animaux, ici, les porcs et les volailles. Les résultats rapportent que ces populations d'animaux sont atteints par plusieurs types de parasites. Il faut toutefois préciser que la présence de ces parasites n'est pas dangereuse car ce ne sont pas des maladies contagieuses présentes sur la liste A de l'OIE[T 1]. En 1996, la population des animaux domestiques, c'est-à-dire les porcs et les volailles sans compter les chats, s'élevait à 4 962 dont 1 976 étaient des porcs et 2 986 des volailles. La population de ces animaux étant assez bien répartie sur les trois atolls bien que celui de Fakaofo en compte plus. Ces animaux ne sont pas présents sur l'ßle dans un but d'exportation mais de consommation de viande pour les locaux[T 2].

    De septembre à novembre, des tortues vertes nichent sur les différents atolls des Tokelau[NT 1] qui est un endroit de ponte secondaire pour cette espÚce.

    Tsunamis

    Les Tokelau sont extrĂȘmement fragiles face aux tsunamis. Bien que les vagues puissent venir de tous horizons comme du sud par des tremblements de terre sur la cĂŽte ouest sud-amĂ©ricaine (PĂ©rou et Chili), la grande menace proviendrait du nord-est de l'archipel ; l'Ă©tendue de l'ocĂ©an Pacifique dans cette direction est en effet presque dĂ©pourvue de terres Ă©mergĂ©es cassant les trains de vagues des tsunamis[AG 2]. Pour cette raison de vulnĂ©rabilitĂ© face Ă  ce phĂ©nomĂšne naturel, le gouvernement nĂ©o-zĂ©landais a placĂ© les Tokelau dans un projet de gestion des risques liĂ©s aux tsunamis dans le Pacifique du ministĂšre de la DĂ©fense civile et de la Gestion des situations d'urgence (MCDEM)[AG 3].

    Il y a une dizaine de sources sismiques pouvant menacer l'archipel : Tƍhoku au Japon, la fosse des Kouriles, l'arc volcanique des Îles AlĂ©outiennes, l'arc volcanique des Cascades, le sud du PĂ©rou, le Chili, la fosse des Tonga, l'arc des Vanuatu et la fosse des Vanuatu[AG 3]. MalgrĂ© ces nombreuses sources sismiques pouvant nuire Ă  la sĂ©curitĂ© des atolls, aucun fait d'une vague provoquĂ©e par un tel phĂ©nomĂšne n'est Ă  recenser dans l'histoire des Tokelau[AG 1].

    Pour que les vagues des tsunamis de ces régions puissent atteindre les Tokelau, il faudrait que la magnitude soit supérieure à 8. Ces vagues seraient de tailles minimes sans causer de dégùts sur l'archipel. Dans l'histoire moderne des séismes dans le Pacifique, une trentaine de séismes ont atteint une magnitude supérieure à 8 ; parmi ceux-ci, on peut citer les tsunamis du 22 mai 1960, du 28 mars 1964, du 4 novembre 1952, du 11 mars 2011, du 31 janvier 1906 et du 27 février 2010, tous supérieurs à une magnitude de 8.8[AG 4].

    En ce qui concerne la prĂ©vention Ă  la vue d'un probable sĂ©isme provoquant un tsunami, les habitants des Tokelau pourront ĂȘtre prĂ©venus bien avant que les vagues ne dĂ©ferlent sur les atolls : deux heures en moyenne pour les sĂ©ismes aux Îles AlĂ©outiennes et au PĂ©rou ; trois heures en moyenne pour les sĂ©ismes au Chili, aux Îles Kouriles, sur la cĂŽte de Tohoku et la fosse des Tonga ; et soixante-dix minutes pour un sĂ©isme au nord des Tonga[AG 5].

    Histoire

    Tokelau avant l'arrivée des Européens

    Il y a 5 000 ans (3000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent Ă  traverser le dĂ©troit pour s’installer Ă  TaĂŻwan. Vers 2000 av. J.-C., des migrations ont lieu de TaĂŻwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientĂŽt des Philippines vers CĂ©lĂšbes et Timor et de lĂ , les autres Ăźles de l’archipel indonĂ©sien. Vers 1500 av. J.-C., un autre mouvement mĂšne des Philippines en Nouvelle-GuinĂ©e et au-delĂ , les Ăźles du Pacifique. Les AustronĂ©siens sont sans doute les premiers navigateurs de l’histoire de l’humanitĂ©.

    Bien que des preuves archĂ©ologiques indiquent que les atolls des Tokelau ont Ă©tĂ© occupĂ©s il y a environ 1 000 ans, les traditions orales et les gĂ©nĂ©alogies reconstituĂ©es font remonter l’occupation Ă  seulement quelques centaines d’annĂ©es. Les trois atolls vivaient de façon assez indĂ©pendante les uns des autres tout en maintenant une grande cohĂ©sion sociale et linguistique. La sociĂ©tĂ© des Tokelau Ă©tait dominĂ©e par des clans de chefs traditionnels (les aliki polynĂ©siens) et il y a eu Ă  la fois des escarmouches nombreuses et des mariages inter-Ăźles. Fakaofo (608 habitants) a eu une lĂ©gĂšre prĂ©dominance sur Atafu (421 hab) et Nukunonu (376 hab). La vie sur les atolls Ă©tait basĂ©e sur la subsistance, notamment le poisson et la noix de coco. Il n’y a pas de sol dans ces atolls et les fruits et les lĂ©gumes ne sont pas disponibles ; les fruits de la pĂȘche et de la cueillette sont rĂ©partis entre les membres de la sociĂ©tĂ©, selon le systĂšme de l'inati[13].

    Contacts avec les Européens

    En 1765, le Commodore Byron de la British Navy est le premier Européen à aborder les trois atolls[W 1].

    Les premiers contacts avec les EuropĂ©ens apportĂšrent des changements importants dans la sociĂ©tĂ© des Tokelau. Les navires apportĂšrent de nouvelles nourritures, des vĂȘtements, des outils ainsi que la connaissance de nouveaux modes de vie. Dans les annĂ©es 1850, des missionnaires catholiques et protestants (de la London Missionary Society), introduisirent la chrĂ©tientĂ© qui fut adoptĂ©e par tous. Actuellement, la majoritĂ© de la population d’Atafu est congrĂ©gationnaliste et la plupart des habitants de Nukunonu sont catholiques. À Fakaofo, 70 % sont protestants et le restant est catholique.

    Vers 1860, des navires pĂ©ruviens, cherchant de la main-d’Ɠuvre forcĂ©e pour les mines du PĂ©rou, visitĂšrent les trois atolls et forcĂšrent 253 hommes valides Ă  se rendre au PĂ©rou, soit la quasi-totalitĂ© de la population active masculine. La variole et la dysenterie dĂ©cimĂšrent ces travailleurs forcĂ©s et trĂšs peu (une vingtaine) revinrent aux Tokelau. Avec la perte de ces hommes et de nombreux chefs, les Tokelau se reportĂšrent sur les conseils des anciens, les Taupulega afin de mieux gouverner les Ăźles. Sur chaque Ăźle, les familles Ă©taient reprĂ©sentĂ©es individuellement au sein du Taupulega.

    Évolution statutaire

    Les Tokelau passĂšrent sous protectorat britannique en 1877 (notamment pour les protĂ©ger des navires Ă©trangers), statut qui fut formalisĂ© en 1889. Les Ăźles de l’Union (Union Islands) furent annexĂ©es en 1916 et incluses dans la colonie des Ăźles Gilbert et Ellice. Elles furent transfĂ©rĂ©es administrativement de facto Ă  la Nouvelle-ZĂ©lande en 1925. Il n’y a jamais eu de prĂ©sence administrative rĂ©sidentielle aux Tokelau, et, de ce fait, l’administration y a toujours Ă©tĂ© « lĂ©gĂšre », sans provoquer de changement substantiel dans la vie des atolls. La souverainetĂ© formelle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă  la Nouvelle-ZĂ©lande par le Tokelau Act de 1948 qui rĂ©tablit l’ethnonyme. Bien que les Tokelau fussent dĂ©clarĂ©es faire partie de la Nouvelle-ZĂ©lande Ă  partir du , elles gardĂšrent leur culture distincte et leur systĂšme Ă  part.

    Depuis les années 1980, les Tokelau ont progressé vers une plus large autonomie qui était déjà présente en partie à partir de 1965 quand, avec les ßles Cook et Niue, les Tokelau optÚrent pour une indépendance à usage interne[JPb 1]. Il existe désormais un corps législatif national et un conseil exécutif. Un pouvoir judiciaire local existe ainsi que des services publics. Cette autonomie est notamment atteinte en 1974 par le ministÚre des Affaires étrangÚres de Nouvelle-Zélande qui dira commencer un processus administratif de décolonisation[K 1].

    XXe siĂšcle

    Des navires permettent Ă  l’archipel d’ĂȘtre reliĂ©. Toutefois, le seul bateau assurant une liaison rĂ©guliĂšre est un cargo samoan qui passe tous les quinze jours, ce qui limite encore les relations entre les Ăźles de l'archipel. Il existait en 2014 un projet pour relier les trois atolls au moyen de Varas[13] (bateaux traditionnels, Ă  rapprocher des Va'a tahitiens[14] et des diffĂ©rents Vaka des Ăźles Cook).

    Les télécommunications locales se développent ; l'arrivée de l'électricité sans coupure a permis la démocratisation de l'accÚs à internet. Les élÚves peuvent ainsi plus facilement suivre des cours à distance[13].

    La criminalitĂ© reste faible, peu de vols, pas d'homicide depuis 150 ans, seuls des problĂšmes liĂ©s Ă  la consommation d'alcool et au tapage sont relevĂ©s par les forces de police locales[13].

    Population

    Rue principale du village d'Atafu.

    Les Tokelau connaissent de lourds handicaps démographiques, principalement dus à un manque d'attractivité.

    En 2001, les Tokelau abritaient 1 537 personnes. En 2006, la population passe Ă  1 446 habitants[15]. Lors du recensement de 2011, la population rĂ©sidente de jure Ă©tait de 1 411 habitants, avec 268 habitants alors en dĂ©placement[16], soit une baisse de 3,8 % de la population par rapport au recensement prĂ©cĂ©dent. Lors de celui de 2013, elle passe Ă  1 383 habitants, dont 1 110 prĂ©sents dans l'archipel la nuit du recensement[17]. Enfin, le dernier recensement (celui de 2014) dĂ©nombre 1 337 habitants. La densitĂ© de population s'Ă©lĂšve Ă  131 habitants par kilomĂštre carrĂ© et est l'une des plus Ă©levĂ©es des pays et territoires de l'ocĂ©an Pacifique (moins Ă©levĂ©e que Nauru, Tuvalu, Guam ou Tonga mais plus Ă©levĂ©e que les Vanuatu, les Ăźles Salomon, la Nouvelle-CalĂ©donie et l'Ăźle de Nouvelle-GuinĂ©e)[JP 2]; les Tokelau se situent ainsi dans un axe s'Ă©tendant des Tonga Ă  Guam oĂč la densitĂ© de population est plus Ă©levĂ©e que dans le reste du Pacifique[JPb 2].

    La quasi-totalitĂ© des insulaires sont des PolynĂ©siens[JP 3] - [JPb 3], avec 97 % des Tokelauans, 2 % d’Anglo-NĂ©o-ZĂ©landais et 1 % de Samoans. Les habitants des Tokelau parlent le tokelauan, les Anglo-NĂ©o-ZĂ©landais, l’anglais, les Samoans, le samoan. Par ailleurs au moins 65 % des locuteurs du tokelauan (environ 4 500) vivent Ă  l’extĂ©rieur de l’archipel, dans le reste de la Nouvelle-ZĂ©lande et aux Samoa amĂ©ricaines.

    En raison des ressources naturelles trÚs limitées, les insulaires ont tendance à quitter l'archipel. Le solde migratoire reste donc négatif, ce qui expliquerait la forte diminution de la population dans l'archipel. Cette diminution de la population pourrait poser de sérieux problÚmes économiques sur l'archipel[CF 1].

    La société tokelauane connaßt, depuis 2013 et l'arrivée de l'autonomie en électricité, quelques changements marquants. Notamment, les téléviseurs sont désormais allumés pratiquement continuellement. De plus, chaque famille acquiert un congélateur, ce qui était d'une utilité relative auparavant du fait des coupures d'électricité fréquentes[13].

    Émigration

    Comme pour les Îles Cook, la population aux Tokelau diminue d'annĂ©es en annĂ©es, les habitants quittant les Ăźles vers la rĂ©gion d'Auckland. Ce phĂ©nomĂšne existant depuis plusieurs dĂ©cennies, on retrouve plus de ressortissants des trois atolls Ă  l'Ă©tranger (la Nouvelle-ZĂ©lande Ă©tant compris comme pays Ă©tranger) que dans l'archipel[P 2]. En 1914, on comptait par exemple 233 Tokelauans sur l'Ăźle de Wallis[JC 2].

    Religion

    Vue arriĂšre de l’église catholique de Nukunonu.

    Pour ce qui est de l’appartenance religieuse, les insulaires sont de confession chrĂ©tienne : 70 % appartiennent Ă  l’Église chrĂ©tienne congrĂ©gationaliste (surtout Ă  Atafu) et 28 % sont des catholiques romains (Nukunonu). Les catholiques de Tokelau sont reprĂ©sentĂ©s officiellement par la mission catholique romaine Sui Iuris de Tokelau. Enfin 2 % sont d’une autre confession. L’üle de Fakaofo abrite les deux confessions religieuses.

    L'Ă©vĂȘchĂ© d'OcĂ©anie, fondĂ© par le pape GrĂ©goire XVI en 1842, Ă©tait trĂšs ingĂ©rable car il comprenait de nombreuses Ăźles toutes aussi Ă©parpillĂ©es les unes que les autres dans l'ocĂ©an Pacifique et donc difficilement accessible pour un Ă©vĂȘchĂ©[JC 3].

    Situation politique

    À gauche, Foua Toloa, reprĂ©sentant le gouvernement des Tokelau.

    Les Tokelau appartiennent Ă  la Nouvelle-ZĂ©lande, dont le roi est Charles III de Nouvelle-ZĂ©lande et le Premier ministre Chris Hipkins.

    L'archipel n'a pas de chef-lieu. Chacun des trois attols le composant dispose de son propre centre administratif.

    Le , les pouvoirs de l’administrateur des Tokelau qui dĂ©tenait le pouvoir exĂ©cutif du gouvernement des Tokelau, ont Ă©tĂ© dĂ©lĂ©guĂ©s au General Fono (assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale). En , ils ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s aux trois conseils villageois qui sont dĂ©sormais chargĂ©s de tous les services publics de leur atoll. Le Tokelau Amendment Act votĂ© par le Parlement nĂ©o-zĂ©landais en 1996 et qui est entrĂ© en vigueur le 1er aoĂ»t de cette annĂ©e, a attribuĂ© au General Fono les pouvoirs pour lĂ©gifĂ©rer pour la paix, l’ordre et le bon gouvernement des Tokelau, y compris en matiĂšre fiscale. Ses fonctions sont mises en Ɠuvre par une dĂ©lĂ©gation composĂ©e Ă  partir des trois Taupulega.

    Depuis cette dĂ©centralisation, il s’agit d’assurer les besoins modernes des Tokelau (c’est-Ă -dire l’éducation, la santĂ©, les transports et le dĂ©veloppement Ă©conomique).

    En , les Tokelau assurent la pleine responsabilitĂ© de gĂ©rer leurs finances. En , par dĂ©cision unanime du General Fono, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’étudier le choix d’autonomie interne en libre-association avec la Nouvelle-ZĂ©lande. Un accord conjoint sur les principes de partenariat a Ă©tĂ© signĂ© en prĂ©sence du gouverneur gĂ©nĂ©ral en .

    Selon Helen Clark, Premier ministre de Nouvelle-ZĂ©lande, il s’agissait alors pour les experts juridiques et constitutionnels de son cabinet de mettre la derniĂšre main Ă  un projet de traitĂ© Ă  vocation constitutionnelle. Celui-ci devait, Ă  terme, rĂ©gir les nouvelles relations entre Wellington et les Tokelau. L’idĂ©e Ă©tait d’arriver Ă  un traitĂ© de « libre-association » comparable Ă  celui existant dĂ©jĂ  entre la Nouvelle-ZĂ©lande et les Ăźles Cook ou Niue. En effet, si Niue et les Îles Cook demeurent en libre-association avec la Nouvelle-ZĂ©lande, ils sont pleinement indĂ©pendants dans tous les domaines, Ă  l’exception du domaine militaire et de celui des Affaires Ă©trangĂšres (assurĂ©s par la Nouvelle-ZĂ©lande) ; les Tokelau, Ă  l’inverse, sont toujours considĂ©rĂ©s par l’ONU comme une « colonie » Ă  part entiĂšre.

    Le processus de consultation, aux Tokelau, dĂ©buta sous l’Ɠil des Nations unies, soucieuses d’encourager le processus de dĂ©colonisation. En tant que territoire de la Nouvelle-ZĂ©lande, les Tokelau ne sont pas reconnus comme nation dans les nĂ©gociations internationales contrairement Ă  Niue ou les Îles Cook[CF 2].

    SystĂšme de gouvernement

    Le General Fono est le parlement monocamĂ©ral. Ses 22 membres sont Ă©lus pour trois ans au suffrage universel direct Ă  raison d'un reprĂ©sentants par tranche de 100 habitants, pour chacune des trois circonscriptions correspondant aux atolls de l'archipel. À Atafu et Fakaofo, les reprĂ©sentants sont Ă©lus selon un systĂšme de vote prĂ©fĂ©rentiel tandis que le scrutin majoritaire Ă  plusieurs tours est utilisĂ© pour les reprĂ©sentants de Nukunonu.

    Chacun des trois villages, correspondant chacun Ă  un atoll, choisit dans le mĂȘme temps parmi ses reprĂ©sentants un maire (« Pulenuku ») qui dirige le village, et un chef (« Faipule ») qui le reprĂ©sente Ă  l'extĂ©rieur. Ces six Ă©lus forment le Conseil permanent du Gouvernement, corps exĂ©cutif collĂ©gial de l'archipel, dont la prĂ©sidence est tournante entre les Faipules, qui deviennent Ulu-o-Tokelau, chef du gouvernement et ministre des Affaires Ă©trangĂšres, pour une durĂ©e d'un an. Les autres ministĂšres sont rĂ©partis entre les membres du conseil permanent, qui restent Ă©galement reprĂ©sentants et siĂšgent donc au General Fono[18].

    Un administrateur nommĂ© par la Nouvelle-ZĂ©lande dispose en principe d'un droit de vĂ©to sur la lĂ©gislation adoptĂ©e par le Fono, mais en pratique ce droit n'est jamais exercĂ©. De la mĂȘme maniĂšre, en pratique, la lĂ©gislation adoptĂ©e par le Parlement de Nouvelle-ZĂ©lande ne s'applique aux Tokelau qu'en cas d'accord du General Fono[19] - [20] - [21].

    Il n'existe pas de partis politiques aux Tokelau. Tous les candidats se présentent donc sans étiquette, faisant du territoire une démocratie non partisane.

    Double rejet de l'autonomie (2006-2007)

    Un rĂ©fĂ©rendum d'auto-dĂ©termination est organisĂ© en 2006[K 1]. Au cours des dĂ©bats, notamment au sein du Parlement national (le Fono), les dĂ©putĂ©s se sont montrĂ©s particuliĂšrement soucieux de prĂ©server un certain nombre d’acquis, dont les ressortissants des Tokelau jouissent du fait de leur dĂ©pendance vis-Ă -vis de Wellington : parmi ceux-lĂ , les montants Ă  venir de l’aide nĂ©o-zĂ©landaise. « Ce que le Fono recherche actuellement, ce sont des assurances claires que le systĂšme en place va continuer et qu’il y aura aussi des dispositions prĂ©vues pour rĂ©Ă©valuer le systĂšme rĂ©guliĂšrement », dĂ©clarait en Falani Aukuso, chef de la fonction publique des Tokelau. De par leur statut actuel, les quelque 1 500 Tokelauans obtiennent automatiquement la nationalitĂ© nĂ©o-zĂ©landaise, ainsi que les droits qui s’y rattachent, y compris la scolaritĂ©, la sĂ©curitĂ© sociale, la retraite et les soins mĂ©dicaux gratuits.

    Environ mille trois cents personnes vivent dans ces atolls ocĂ©aniens, contre une communautĂ© de plus de six mille Tokelauans rĂ©sidant de maniĂšre permanente en dehors de l'archipel (essentiellement Ă  Auckland et dans ses environs). Lors de la derniĂšre rĂ©union bilatĂ©rale, en Ă  Wellington, Phil Goff, alors ministre nĂ©o-zĂ©landais des affaires Ă©trangĂšres, Ă©voquait la perspective d’un « accord concernant l’évolution politique et un processus Ă  suivre » concernant l’avenir de ce territoire non-souverain. « Dans la pratique, l’autodĂ©termination n’impliquera pas de changements significatifs (
) c’est essentiellement une formalisation du statu quo (
), car les Tokelau se gouvernent dĂ©jĂ  dans bien des domaines : il possĂšde son corps lĂ©gislatif, un conseil exĂ©cutif et un appareil judiciaire, il gĂšre son propre budget et ses services publics (
) Mais cela permettra d’ouvrir la voie pour les Tokelau, en matiĂšre d’aides accrues en provenance des partenaires rĂ©gionaux et de la communautĂ© internationale », nuançait alors M. Goff.

    En prime : « les Tokelauans auront toujours droit Ă  la citoyennetĂ© nĂ©o-zĂ©landaise et continueront Ă  recevoir notre soutien Ă©conomique et technique », selon le ministre, qui parle de « partenariat sur des bases plus Ă©galitaires » avec ce territoire (le dernier Ă  ĂȘtre sous tutelle nĂ©o-zĂ©landaise) depuis prĂšs de quatre-vingts ans[22].

    CĂŽtĂ© Tokelau, un « Conseil de Gouvernement permanent » a notamment estimĂ© que « le temps est venu pour les Tokelau d’envisager un acte d’autodĂ©termination basĂ© sur l’auto-gouvernement, en libre association avec la Nouvelle-ZĂ©lande », prĂ©cisait alors M. Goff, qui ajoutait que son gouvernement Ă©tait « pleinement d’accord ».
    Lors des visites des missions du ComitĂ© spĂ©cial de la dĂ©colonisation des Nations unies, dont une en 2002, les habitants du petit archipel de Tokelau (Ă  environ 500 kilomĂštres au nord-est de Wallis) ont voulu ĂȘtre clairs : ils ont martelĂ© le message selon lequel l’indĂ©pendance est hors de question et que leur prĂ©fĂ©rence allait au maintien du lien privilĂ©giĂ© qui les unit Ă  la Nouvelle-ZĂ©lande dans le cadre d’un pacte de « libre-association ». Soucieuse de rĂ©pondre aux attentes des Nations unies, la Nouvelle-ZĂ©lande affirma Ă  plusieurs reprises que les Tokelau « s’acheminaient vers l’autonomie », tout en insistant sur le fait que rien ne se ferait sans l’accord de la population tokelauane.

    Le premier rĂ©fĂ©rendum eut lieu en . Pour que le statut des Tokelau fĂ»t modifiĂ©, il fallait que le rĂ©fĂ©rendum recueillĂźt l’approbation des deux-tiers des citoyens tokelauans. Or, celui-ci n’obtint que 349 voix sur 581 suffrages exprimĂ©s (60,07 %). MalgrĂ© cela, un deuxiĂšme rĂ©fĂ©rendum fut organisĂ© en [K 1]. Les autoritĂ©s locales s’investirent en faveur du « oui », et affirmĂšrent que la population cette fois soutiendrait trĂšs largement l’autonomie[23] - [24] ; la presse nĂ©o-zĂ©landaise suggĂ©ra que la majoritĂ© des deux tiers, nĂ©cessaire pour le succĂšs du rĂ©fĂ©rendum, serait probablement acquise[25]. Pourtant, le rĂ©fĂ©rendum de 2007, qui se dĂ©roula en prĂ©sence d’observateurs de l’ONU[26], fut Ă©galement un Ă©chec, manquant d’assez peu il est vrai les deux-tiers exigĂ©s : il n’y eut « que » 446 Â« oui » sur 692 suffrages exprimĂ©s (64,4 %)[27].

    En consĂ©quence, le gouvernement nĂ©o-zĂ©landais annonça qu’il respecterait la dĂ©cision du peuple tokelauan[28], et que le statut de Tokelau ne serait pas modifiĂ© dans l’immĂ©diat. L’un des porte-paroles de la communautĂ© tokelauane rĂ©sidant ailleurs en Nouvelle-ZĂ©lande a nĂ©anmoins demandĂ© un troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum, oĂč 50 % des suffrages suffiraient[29]. Cette demande n’a pas eu de suite Ă  ce jour. David Payton, Administrateur des Tokelau, dĂ©clara que « un temps de rĂ©flexion de plusieurs annĂ©es s’impose, Ă  mon avis »[30]. John Hayes, ancien diplomate nĂ©o-zĂ©landais, suggĂ©ra que les Nations unies devraient « laisser les Tokelau tranquille ». D’aprĂšs lui, les Tokelauans ne souhaitaient pas modifier le statut de leur territoire, et subissaient une pression de la part du gouvernement nĂ©o-zĂ©landais et de l’ONU[31] - [32].

    En avril 2008, s'exprimant au nom du Parti national, le futur premier ministre nĂ©o-zĂ©landais John Key dĂ©clara que la Nouvelle-ZĂ©lande avait « imposĂ© deux rĂ©fĂ©rendums aux habitants des Ăźles Tokelau », et remit en question « la conviction selon laquelle les petits États devraient ĂȘtre soumis Ă  un processus de dĂ©colonisation »[33].

    Sport

    En raison de sa petite taille, l'archipel n'est pas affilié à la plupart des organismes sportifs internationaux, et participe trÚs rarement aux événements sportifs internationaux. La seule compétition importante auquel le territoire prend part sont les Jeux du Pacifique. Les Tokelau y remportÚrent leurs premiÚres médailles d'or aux Jeux de 2007, à Apia, obtenant au total cette année cinq médailles (trois en or, une en argent, une en bronze), toutes en boulingrin, et termina en douziÚme place (sur vingt-deux) au classement des médailles. Ce total inclut deux médailles d'or pour Violina Linda Pedro (dans les épreuves dames en paire et individuelle), faisant d'elle la sportive tokelauane individuelle la plus titrée à ce jour[34].

    En octobre 2010, le tennis de table devint « le premier sport aux Tokelau à obtenir un statut de membre à un niveau continental ou mondial », lorsque l'Association tokelauane de Tennis de Table, nouvellement créée, devint la vingt-troisiÚme association membre de la Fédération océanienne de Tennis de Table[35].

    Les Tokelau devaient prendre part, pour la premiĂšre fois, aux Jeux du Commonwealth de 2010, Ă  Delhi[36], mais finalement le territoire fut absent, pour des raisons inconnues[37].

    Les Tokelau ont toutefois une FĂ©dĂ©ration nationale sportive, et l'Ă©vĂ©nement sportif le plus important Ă  l'intĂ©rieur de l'archipel est sans doute les Jeux des Tokelau (Tokelau Games), qui ont lieu chaque annĂ©e. Lorsqu'ils ont lieu, « plus de 50 % de la population y prend part, et tout travail s'arrĂȘte, de mĂȘme que les Ă©coles ». Les Jeux de 2010 inclurent des compĂ©titions de rugby Ă  sept, de netball et de kirikiti (adaptation samoane du cricket, avec des rĂšgles plus flexibles et un nombre de joueurs illimitĂ© par Ă©quipe) ; ils inclurent Ă©galement « une soirĂ©e culturelle [
] oĂč chaque atoll met en scĂšne ses chants et ses danses traditionnels »[35].

    Économie

    Selon la liste des pays par PIB (PPA) de la CIA, Tokelau a la plus petite Ă©conomie du monde. Tokelau a un pouvoir d'achat annuel d'environ 1 000 $ (674 â‚Ź) par personne. Le gouvernement est presque entiĂšrement dĂ©pendant des subventions de la Nouvelle-ZĂ©lande. Les revenus annuels sont de moins de 500 000 $ (336 995 â‚Ź) contre des dĂ©penses d'environ 2,8 millions de dollars (1,9 million d'euros). Le dĂ©ficit est comblĂ© par la Nouvelle-ZĂ©lande dont l'aide financiĂšre est supĂ©rieure au PIB des Tokelau[JP 4].

    Chaque annĂ©e, l'archipel exporte pour environ 100 000 $ (67 000 â‚Ź) de timbres, coprah[JPb 4], tissus et artisanat. Il importe plus de 300 000 $ (202 000 â‚Ź) d'aliments, matĂ©riaux de construction et carburant depuis la Nouvelle-ZĂ©lande. La Nouvelle-ZĂ©lande paye aussi directement les coĂ»ts mĂ©dicaux et les services d'Ă©ducation. Les industries locales comprennent des petites entreprises pour la production de coprah, le travail du bois, de l'artisanat tressĂ©, des timbres, de la monnaie et la pĂȘche. L'agriculture produit des noix de coco, de la coprah, l'arbre Ă  pain, des papayes, des bananes, des figues, de la volaille et quelques chĂšvres. La plupart des tokelauans vivent en Nouvelle-ZĂ©lande et aident leurs familles Ă  Tokelau en leur envoyant des fonds.

    Grùce à leur position isolée, la zone économique exclusive (ZEE) des Tokelau est assez grande comparée à celle d'autres nations du Pacifique. Ainsi, parmi les nations océaniennes de Mélanésie, de Micronésie et de Polynésie (excepté la Nouvelle-Zélande), les Tokelau possÚdent la troisiÚme plus grande ZEE derriÚre Tuvalu et les ßles Pitcairn mais devant Nauru et les ßles Cook[JPb 5].

    PĂȘche

    Entre 1952 et 2009, ce sont environ 24 250 tonnes de poissons qui ont Ă©tĂ© pĂȘchĂ©es. Les poissons sont pĂȘchĂ©s seulement pour une pĂȘche de subsistance et non pour la revente[K 2].

    Tourisme

    L'hĂŽtel Luana Liki hotel.

    Il n'y a pas d’industrie touristique officielle actuellement sur les Tokelau. La plupart des visiteurs sont ainsi des descendants de la population locale. De l'hĂ©bergement est tout de mĂȘme disponible aux Tokelau[38] - [39].

    Domaine internet

    Les Tokelau sont connues (par les internautes) comme un territoire qui a dĂ©cidĂ© de ne pas faire payer la crĂ©ation et la maintenance des noms de domaine (SLD) finissant en .tk, cette position Ă©tant strictement Ă  l’opposĂ© de la dĂ©marche trĂšs commerciale qui entoure les autres noms de domaine[40].

    En 2007, le domaine .tk Ă©tait considĂ©rĂ© comme un des noms de domaines le plus dangereux pour les internautes d’aprĂšs les analyses de McAfee avec 10,1 % de sites Ă  risque[41]. Toutefois, en 2008, selon la mĂȘme source, on peut lire : « les Tokelau (.tk) et les Ăźles Samoa (.ws) se sont considĂ©rablement amĂ©liorĂ©s en 2008
 ».

    Énergie

    Maisons sur l'atoll de Fakaofo. Les Tokelau sont particuliÚrement vulnérables à la montée du niveau de la mer provoquée par le changement climatique.

    AlimentĂ© jusqu'alors par des gĂ©nĂ©rateurs diesel[42], l'archipel se dĂ©clare le 7 novembre 2012 comme le premier territoire au monde approvisionnĂ© Ă  100 % en Ă©lectricitĂ© d'origine solaire[43] - [44]. Le coĂ»t de cette installation est de 7 millions de dollars amĂ©ricains, soit 5,4 millions d'euros[45].

    Tant que l'archipel Ă©tait dĂ©pendant du pĂ©trole importĂ© des Samoa - Ă  raison de 200 litres quotidiens -, le courant n'Ă©tait disponible que quelques heures par jour. Mais depuis novembre 2012, trois centrales solaires fonctionnent 24h/24 dans chaque atoll et fournissent de l'Ă©lectricitĂ© de maniĂšre continue. Les Tokelau sont ainsi devenues le premier territoire autonome grĂące uniquement Ă  l'Ă©nergie solaire[13].

    L'installation est constituĂ©e de trois centrales solaires installĂ©es chacune sur un atoll, Ă  la place des anciens groupes Ă©lectrogĂšnes. LĂ  oĂč les groupes assuraient environ seize heures d'Ă©lectricitĂ© par jour, avec un rationnement qui poussait les familles Ă  devoir choisir entre machine Ă  laver et tĂ©lĂ©vision, l'Ă©quipement solaire assure un approvisionnement 24 heures sur 24[46]. D'une puissance installĂ©e d'MW, et connectĂ©e Ă  environ 1 300 batteries au plomb (pour permettre l'utilisation de l'Ă©lectricitĂ© la nuit), elle alimente Ă©galement les quelques voitures Ă©lectriques (des voiturettes de golf) circulant sur les atolls[13].

    Jours fériés

    Selon les sources officielles les jours fériés dans les ßles Tokelau sont les suivants[47] - [48]:

    Notes et références

    Notes

      Références bibliographiques

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      Voir aussi

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      Filmographie

      • [vidĂ©o] (en) Our Small World, film documentaire de Peta Carey et George Andrews, Nouvelle-ZĂ©lande, 2000, 51'
      • [vidĂ©o] Le paradis solaire des Tokelau, de Ulli Weissbach, de SWR, 2014, 44 min [prĂ©sentation en ligne] ; diffusĂ© le sur Arte Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

      Articles connexes

      Liens externes

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