Saint-Urbain (FinistĂšre)
Saint-Urbain [sÉÌtyÊbÉÌ] (en breton : Lannurvan) est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
Saint-Urbain | |||||
L'Ă©glise paroissiale Saint-Urbain. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Brest | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas | ||||
Maire Mandat |
Julien Poupon 2020-2026 |
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Code postal | 29800 | ||||
Code commune | 29270 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Urbanais | ||||
Population municipale |
1 667 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 110 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
44 395 hab. | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 24âČ nord, 4° 14âČ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 178 m |
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Superficie | 15,21 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Pont-de-Buis-lĂšs-Quimerch | ||||
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | Site de la commune | ||||
GĂ©ographie
Présentation
SituĂ©e en Cornouaille, mais proche du sud du LĂ©on, entre l'estuaire de l'Ălorn et les monts d'ArrĂ©e, proche de la rade de Brest, la commune de Saint-Urbain est Ă l'Ă©cart des grands axes routiers, mais la commune est proche de la route nationale 165 allant de Brest Ă Quimper et Nantes. La commune est peu Ă©loignĂ©e de Brest par la voie rapide (15 min), de Landerneau (ville de 15 500 habitants) ou encore de son chef-lieu de canton, Daoulas rĂ©putĂ© par son marchĂ©[1]. La gare de Dirinon - Loperhet, sur la voie ferrĂ©e allant de Landerneau Ă Quimper, se trouve Ă 4 km. La commune est juste un peu au nord du parc naturel rĂ©gional d'Armorique.
La Mignonne, dénommée aussi riviÚre de Daoulas, est le principal cours d'eau et forme la limite communale avec Irvillac ; la bonne qualité écologique de ses eaux et de celle de ses affluents comme le Lézuzan et le Creach Balbe, est attestée par le retour de la loutre : en 2008 une épreinte de loutre a été trouvée prÚs du Steir Vian et des témoignages d'habitants de Trévarn attestent de son retour[2].
L'ancien chemin d'avant la route royale amĂ©nagĂ©e au XVIIIe siĂšcle allant de Quimper Ă Landerneau franchissait la Mignonne Ă Stang Meyet oĂč subsiste le vieux pont qui permettait de franchir ce cours d'eau[3]. La vallĂ©e de la Migonne, trĂšs encaissĂ©e dans sa partie aval, a nĂ©cessitĂ© la construction d'un viaduc (dit "viaduc de Daoulas", mais situĂ© en fait sur le territoire de la commune de Saint-Urbain) pour que la voie ferrĂ©e allant de Quimper Ă Landerneau puisse la franchir.
- Carte de la commune de Saint-Urbain (FinistĂšre).
- Ancien pont sur la Mignonne Ă Stang Meyet (limite des communes de Saint-Urbain et Irvillac).
- Le viaduc ferroviaire de Daoulas sur la Mignonne.
La commune est trĂšs vallonnĂ©e, les altitudes au sein du finage communal allant de 2 mĂštres (au niveau du viaduc de chemin de fer, Ă la limite de Daoulas) Ă 178 mĂštres Ă l'est (plateau de Ploudiry), l'altitude moyenne Ă©tant de 90 mĂštres, mĂȘme si le bourg se trouve vers 110 mĂštres d'altitude.
Des gisements de kaolin ont Ă©tĂ© exploitĂ©s Ă Kersulec et prĂšs de Kerbaol. Celui de Kersulec a Ă©tĂ© utilisĂ© par la faĂŻencerie de Daoulas et celui de Kerbaol envoyĂ© sous forme dâune solution fluide par des canalisations jusquâĂ la briqueterie de Landerneau[4]. L'habitat traditionnel est construit en moellons associant du microgranite jaune de Logonna, du microgranite local, du kersanton et des schistes bleus dĂ©voniens ; c'est le cas par exemple pour les constructions dĂ©pendant du manoir de Beuzidou[5].
Une carte présentant les localisations au sein du territoire communal est consultable sur Internet[4].
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pencran », sur la commune de Pencran, mise en service en 1992[12] et qui se trouve Ă 3 km Ă vol d'oiseau[13] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 465 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et Ă 13 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă 11,5 °C pour 1981-2010[17], puis Ă 0,7 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Saint-Urbain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [19] - [20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22] - [23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (70,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (38,5 %), terres arables (32,2 %), forĂȘts (15,1 %), zones urbanisĂ©es (6,4 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (3,5 %), prairies (2,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (2,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lan Urvan, puis Lanurvan en 1572, composées du breton lan (ermitage) et de Urvan (patronyme) devenu Sant Urban et francisé en Saint-Urbain[26].
Histoire
Origines
Saint-Urbain est un dĂ©membrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Plougastel et fut jusqu'Ă la RĂ©volution française, de mĂȘme que TrĂ©varn, une trĂšve de Dirinon. La commune rĂ©sulte de la rĂ©union en 1793 de ces deux anciennes trĂšves de Dirinon, TrĂ©varn et Saint-Urbain. La fondation de ces deux entitĂ©s remonte aux Ve et VIe siĂšcles, avec l'arrivĂ©e en Bretagne d'immigrants venant du pays de Galles ou de Cornouailles et parmi eux, des moines qui se dĂ©plaçaient deux par deux. L'un d'eux, Baharn, s'Ă©tablit Ă un endroit dĂ©nommĂ© Treb-Baharn qui allait devenir Treffbarn (en 1324), puis TrĂ©varn, le âvillage de Baharnâ ; son compagnon Urvan fonde un ermitage : Lan Urvan (en 1572)[26].
L'existence d'un lieu de culte à Trévarn est attestée dÚs le XIIe siÚcle : lors de la seconde fondation de l'abbaye de Daoulas en 1172 par Guiomar de Léon et sa femme Nobile, l'église Sanctii Baharnii lui fut donnée à perpétuité. Jusqu'en 1805 elle constituait une trÚve de Dirinon[27].
Antiquité
Une voie romaine traversait le territoire de Saint-Urbain ; des traces gallo-romaines au Bodan, à Cleuz-Bras et au Beuzidou : ce toponyme provient du buis (beuz), que les légionnaires romains plantaient le long des voies romaines ; c'est un souvenir de la voie romaine qui traversait le village.
Plusieurs indices laissent penser Ă une implantation romaine :
« Ă proximitĂ© de TrĂ©varn, sur une colline nommĂ©e dans le cadastre de 1826 Run ar baniel (la âcolline de la banniĂšreâ), de trĂšs nombreux dĂ©bris de briques et de tuiles romaines tĂ©moignent de lâimplantation ancienne dâun Ă©tablissement romain. La colline qui domine la vallĂ©e de la Mignonne est une position stratĂ©gique pour surveiller la riviĂšre de Daoulas. La prĂ©sence de deux villages proches lâun de lâautre Guernevez lâHaridon et Guernevez Pont Quellennec (Guernevez signifie ânouveau villageâ) peut ĂȘtre expliquĂ©e par un village disparu depuis fort longtemps, situĂ© entre Kerguelen et Guernevez lâHaridon, dĂ©nommĂ© Run ar HoĂ«l. Le terme hoĂ«l dĂ©signe en breton la forge. Doit-il ĂȘtre mis en relation avec les parcelles nommĂ©es Parc ar forn » (le âchamp du fourâ) Ă TrĂ©varn, Ă©loignĂ©es des habitations ? Le mot four doit ĂȘtre pris ici dans le sens de âbas fourneauâ pour lâĂ©laboration du fer[28]. »
Moyen Ăge
PrÚs du bourg, au lieu-dit Créach-Balbé, se trouve une motte castrale trÚs élevée, dite Torgenn-ar-Zal. Un vieil if se trouve à proximité. Selon la tradition, un prophÚte du nom de Gouinclé y est enterré[29].
La seigneurie de Beuzidou : la famille de Flotte
La seigneurie de Beuzidou a appartenu successivement aux familles de Kergroas[30], Courtois, Le Veyer (par exemple dans le premier quart du XVIIIe siÚcle, Jean-Baptiste Le Veyer, marié avec Catherine Parc, est seigneur du Beuzidou, puis de Flotte :
- Paul de Flotte, capitaine de vaisseau, puis contre-amiral, directeur de l'Ăcole de Marine de Brest de 1786 Ă 1791, Ă©pousa Marie-Jeanne Le Vayer, dĂ©cĂ©dĂ©e le Ă Saint-Urbain, hĂ©ritiĂšre du domaine du Beuzidou. Il combattit dans les rangs de la Chouannerie et dĂ©cĂ©da le Ă Saint-Urbain.
- Leur fils aßné, Jacques-Marie-François de Flotte, épousa le 29 messidor an IX () à Morlaix Marie-Mauricette-Désirée Mol de KernélÚs (née à Brest le , décédée à Saint-Urbain le ).
- Leur fis cadet, François-Bonaventure de Flotte, décédé le à Rochefort, officier d'artillerie et époux de Louise-Sylvie de Boulainvilliers (décédée en 1853 au chùteau de Maillé en Plounévez-Lochrist, fille de Joseph de Boulainvilliers de Croÿ.
- Un de leurs fils, le vicomte Louis-François-RenĂ©-Paul de Flotte, nĂ© Ă Landerneau en 1817, admirateur de Charles Fourier, fut dĂ©putĂ© socialiste de la Seine en 1850 et fut expulsĂ© de France aprĂšs le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851. Il s'engagea dans l'armĂ©e de Garibaldi et, participant Ă l'ExpĂ©dition des Mille, fut tuĂ© en 1860 au combat de Pezzo Ă Solano (Calabre).
- Un autre de leurs fils, Charles de Flotte, officier de marine, mourut en 1855 pendant la guerre de Crimée. Il avait épousé une de ses cousines, Fanny de Kergrist[31].
La seigneurie et le manoir de Kerdaoulas : la famille Buzic
- La seigneurie de Kerdaoulas Ă©tait initialement aux mains des seigneurs de NĂ©vet, mais le mariage le de Jeanne de NĂ©vet, dame de Kerdaoulas, avec Alain Buzit, la fit passer aux mains de la famille Buzlo (ou Buzit), reconnue en 1669 d'ancienne extraction noble[32].
La famille Buzic de Kerdaoulas, dont le blason Ă©tait « ĂcartelĂ© : aux 1 et 4, d'or, au lĂ©opard de gueules (NĂ©vet) ; aux 2 et 3, de Buzic », et la devise Comzit mad (âParlez bienâ), Ă©tait originaire du manoir de Lespervez en PlonĂ©our-Lanvern. Cette famille joua un rĂŽle notable au XIVe siĂšcle et les siĂšcles suivants :
- Un Jacques Buzic (ou Buzlo) est chanoine de Quimper en 1417-1418 ; ses armes se trouvent sur un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper.
- Yves Buzic, seigneur de Kergoët, décédé le , fait une donation en faveur de l'abbaye Notre-Dame-de-Daoulas (des terres du terroir de Keranglissien).
- Sa fille, Marguerite Buzic, avait épousé en 1416 Yves du Roscerf, fils pußné d'Olivier du Roscerf en Plougastel-Daoulas.
- Hervé Buzlo (ou Buzit) fut écuyer du duc de Bretagne en 1420. La famille est représentée aux montres de 1420 (représentée par Macé, Jehan et Hervé Buzic)[33], 1481 et 1562.
- En 1429, Even Buzic, seigneur de KergoĂ«t (Kergoat) oĂč il rĂ©sidait, mais aussi seigneur de Roscreff en Plougastel-Daoulas, possĂ©dant aussi des terres Ă Kersanton, Garz-ar-Floc'h, Kerlogean, fit un contrat de fondation en faveur de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas (une tablette d'argent dorĂ©) « pour dire une messe du Saint-Esprit pendant sa vie durante et une messe des morts aprĂšs son dĂ©cĂšs », et un autre d'un montant de 20 sols par an « et outre deux raiz froment faisant 8 boisseaux Ă l'hĂŽpital du dit Daoulas pour ĂȘtre distribuĂ©s chaque jour de Toussaints Ă l'issue de la grand'messe [...] aux pauvres de la chatellenye », Ă charge pour l'abbaye de dire deux messes aux morts par an[34].
Leur généalogie est connue avec précision à partir de Mazéas Buzic[35] :
- MazĂ©as Buzic, Ă©poux de LĂ©onor Coetmon (ĂlĂ©onore de CoĂ«thamon)
- Leur fils, Allain Buzic, époux de Jeanne de Névet, fille aßnée de la maison de Querdaullas (Kerdaoulas)
- Leur fils, Yvon Buzic, marié en deuxiÚmes noces avec Marguerite de Branhallan
- Leur fils, Nicolas Buzic, époux de Françoise de Kerfily
- Leur fils, un autre Yves Buzic (ou Buzlo), seigneur de Kerdaoulas, comparut en arquebusier Ă cheval Ă la montre de Cornouaille en 1562 et Ă©pousa le Marie de Coetnempren, fille de Jean de Coetnempren, seigneur du Rouazle en Dirinon.
- Leur fils, François Buzic, marié le Marguerite Mol, de la maison de Querian Mol, fille de François Mol, seigneur de Querouan, Querdouar et Guerdeles (en Le Tréhou).
- Leur fils, Jean (Yan) Buzlo (ou Buzic), fut gentilhomme de la Chambre du roi et épousa le Jeanne Gourio, dame de Lézireur en Henvic. En 1668, « Messire Ian Buzit, chevalier, seigneur de Querdaullas, faisant tant pour luy que pour messire Tanguy-Piere Buzic, chevalier, son seul fils, unicque heritier, deffandeur » est reconnu « eftre issu d'ancienne chevalerie et extraction noble »[36].
- Leur fils, Tanguy-Pierre Buzic, baptisé le en l'église de Saint-Urbain.
- Leur fils, Jean (Yan) Buzlo (ou Buzic), fut gentilhomme de la Chambre du roi et épousa le Jeanne Gourio, dame de Lézireur en Henvic. En 1668, « Messire Ian Buzit, chevalier, seigneur de Querdaullas, faisant tant pour luy que pour messire Tanguy-Piere Buzic, chevalier, son seul fils, unicque heritier, deffandeur » est reconnu « eftre issu d'ancienne chevalerie et extraction noble »[36].
- Leur fils, François Buzic, marié le Marguerite Mol, de la maison de Querian Mol, fille de François Mol, seigneur de Querouan, Querdouar et Guerdeles (en Le Tréhou).
- Leur fils, un autre Yves Buzic (ou Buzlo), seigneur de Kerdaoulas, comparut en arquebusier Ă cheval Ă la montre de Cornouaille en 1562 et Ă©pousa le Marie de Coetnempren, fille de Jean de Coetnempren, seigneur du Rouazle en Dirinon.
- Leur fils, Nicolas Buzic, époux de Françoise de Kerfily
- Leur fils, Yvon Buzic, marié en deuxiÚmes noces avec Marguerite de Branhallan
- Leur fils, Allain Buzic, époux de Jeanne de Névet, fille aßnée de la maison de Querdaullas (Kerdaoulas)
La seigneurie et le manoir de Kerdaoulas passe vers 1699 aux mains des de GoĂ«sbriand lors du mariage de Gilette Urbane Buzic (une fille de Tanguy-Pierre Buzic ?) avec Charles, comte de GoĂ«sbriand, dont les ancĂȘtres furent seigneurs de Morlaix (son arriĂšre-grand-pĂšre François de GoĂ«sbriand, dĂ©cĂ©dĂ© en 1628, fut gouverneur de Morlaix).
La trÚve de Trévarn
Saint Baharn est le saint patron de la chapelle de Trévarn, laquelle lui doit son nom (Treb -Baharn, devenu Trevaharn, puis Trévarn) selon l'acte de fondation du prieuré de Daoulas[37].
L'ancien monastĂšre prĂšs de Kerbaol
Un chemin menant de Plougastel Ă Kerbaol, dĂ©nommĂ© Karren-Plougastel mĂšne Ă des traces d'un ancien monastĂšre ou prieurĂ© qui ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă cet endroit : les fondations d'une chapelle et des restes d'habitations, probablement les cabanes habitĂ©es par les moines. Une fontaine, la fontaine Saint-Paul (que l'on venait visiter pour les maux de dents) et un ancien cimetiĂšre se trouvent aussi Ă cet endroit. Selon la tradition, l'on racontait que mes moines allaient une fois par an diner Ă Ty-Korrik, la âmaison des korrigansâ Ă Menez-ar-Rohou, en fait une cavitĂ© formĂ©e par un empilement de pierres situĂ©e Ă proximitĂ© du vieux chemin Hent-MĂ©nez-ar-Rohou ou Hent-Meur (au sud de l'actuel bois abritant le golf de Lann-Rohou), qui menait Ă Landerneau[38].
Un assassinat
En 1772, messire HervĂ© Rivoal, prĂȘtre de la trĂšve de TrĂ©varn, est assassinĂ©[39].
L'activité toiliÚre
Du XVIe siĂšcle au XIXe siĂšcle, l'activitĂ© toiliĂšre, surtout liĂ©e Ă la culture du lin, au rouissage, puis au tissage de la toile de lin a Ă©tĂ© trĂšs importante dans tout le pays de Landerneau-Daoulas oĂč 350 kanndi[40] ont Ă©tĂ© recensĂ©s (des traces d'une soixantaine d'entre eux ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es) dont 31 pour la seule commune de Saint-Urbain[41]. Parmi ces juloded, Marguerite Le Dantec, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1734, et son mari Jean Person, dĂ©cĂ©dĂ© en 1739, et dont les inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs montrent des stocks importants de toiles diverses (550 aunes de toiles rousses, 200 aunes de crĂ©es, etc. pour Marguerite Le Dantec ; 672 livres de fil buandĂ©, etc. pour Jean Person)[42].
Ces juloded étaient souvent fabriciens ou marguilliers : une sabliÚre de la chapelle, ancienne église tréviale, de Trévarn porte l'inscription : « Honorables marchands Pierre Mobian et Jean Deniel, marguilliers, 1683 ».
Un article publié par le journal Le Télégramme décrit ainsi le kanndi de Penbran à Saint-Urbain :
« Le kanndi, ou maison à blanchir, est une petite bùtisse rectangulaire d'une dizaine de mÚtres sur quatre percée de petites ouvertures. C'est une « blanchisserie éclatée », qui ne blanchissait que le fil, contrairement aux installations trégorroises qui traitaient la toile déjà tissée. à l'intérieur, le bassin de belles dimensions, en eau courante, au fond dallé, alimenté par une ou deux sources, borde généralement un mur, juste en face de la grande cuve circulaire (1,50 m de diamÚtre intérieur) en granit ou en bois de sapin et de la grande cheminée destinée à chauffer l'eau.
AprĂšs arrachage, sĂ©chage, Ă©grainage et rouissage, le lin est filĂ©. Les Ă©cheveaux trempent dans la cuve au contact de cendre de hĂȘtre, suspendus ou par couches, puis rincĂ©s et sĂ©chĂ©s sur le prĂ©, opĂ©ration qui peut ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e sept Ă huit fois, soit trois Ă quatre mois pour une matiĂšre irrĂ©prochable[43]. »
Le XIXe siĂšcle
Lors de la création de la commune en 1793, son nom s'écrivait Saint Urbain (sans tiret entre les deux mots) et en 1801, Saint-Urbin, avant de prendre l'orthographe actuelle.
La scolarisation progressive
La premiĂšre Ă©cole semble avoir Ă©tĂ© ouverte vers 1830, une dĂ©libĂ©ration du conseil municipal en date du prĂ©cisant qu'elle est alors payante sauf pour les « indigents ou presque indigents ». Dans une autre dĂ©libĂ©ration du , le conseil municipal « considĂ©rant que la plupart des Ă©lĂšves sont utiles et mĂȘme nĂ©cessaires pour aider les travaux de la rĂ©colte [...], que la rentrĂ©e des sarrasins nâaura lieu quâĂ la fin septembre, arrĂȘte que lâouverture des vacances aura lieu le et que la reprise des Ă©coles se fera le 1er octobre ». Faute de place suffisante, l'Ă©cole est alors mixte : « Il faut bien tolĂ©rer que la classe se fasse dans la mĂȘme salle dâĂ©tudes oĂč une table longue sĂ©pare les deux sexes, lesquels sont Ă©galement sĂ©parĂ©s pendant la rĂ©crĂ©ation ; les garçons allant jouer dehors et les petites filles restant travailler de lâaiguille sous les yeux de la femme de lâinstituteur » comme le dit une autre dĂ©libĂ©ration datĂ©e de 1851.
Le premier instituteur fut HervĂ© Floc'h, qui exerça de 1830 Ă 1861, date oĂč il fut rĂ©voquĂ© car devenu trop vieux. Les enfants durent alors se rendre Ă l'Ă©cole Ă Irvillac jusqu'en 1872[44], date de la rĂ©ouverture, mais uniquement pour les garçons. Un rapport du Conseil gĂ©nĂ©ral du FinistĂšre indique en que Saint-Urbain fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du FinistĂšre qui n'ont encore aucune Ă©cole de filles[45]. En 1897 encore, faute d'Ă©cole, les filles « sont privĂ©es des bienfaits de l'instruction ». Une nouvelle Ă©cole des garçons ouvre en 1898, et une Ă©cole des filles en 1899[46].
L'incendie de l'Ă©glise
Le , l'église de Saint-Urbain est détruite par un incendie :
« Tout est dĂ©truit par le feu. Dans sa niche, un dĂ©bris de saint est restĂ©. [...] Au fond s'Ă©levait une estrade. De tout cela, il ne reste que quelques poutres enflammĂ©es, quelques statues, des chandeliers et des ornements divers calcinĂ©s. L'aspect est lamentable. Voici les renseignements que j'ai pu me procurer sur ce sinistre : avant-hier soir, vers 11 heures, M. Jean Brenaut, journalier au bourg, aperçut une lueur. Il se leva et vit que l'Ă©glise Ă©tait en flammes. ImmĂ©diatement, il donna l'alarme. M. Le Gall, conseiller de fabrique, arriva aussitĂŽt, mais tout Ă©tait en feu. Les flammes sortaient par les fenĂȘtres et les vitraux Ă©clataient. Le toit en feu d'un bout Ă l'autre flambait et Ă l'intĂ©rieur on entendait le crĂ©pitement du feu, qui semblait avoir pris Ă la fois aux quatre coins de l'Ă©difice. En raison de l'extrĂȘme violence de l'incendie, l'accĂšs au clocher Ă©tait impossible. On ne put donc sonner le tocsin. On organisa les secours, mais faute d'eau et de pompe Ă incendie, on ne put sauver que quelques objets prĂ©cieux. On rĂ©ussit Ă enlever les registres de la sacristie. [...] De l'Ă©glise, il ne reste que les murs et le clocher. [...] On est persuadĂ© que l'incendie est dĂ» Ă la malveillance[47]. »
Certains l'attribuĂšrent mĂȘme Ă un attentat anarchiste ! :
« L'Ă©glise de la commune de Saint-Urbain, canton de Daoulas, a Ă©tĂ© dĂ©truite hier matin par un incendie. D'aprĂšs l'enquĂȘte, le sinistre serait dĂ» Ă la malveillance et on se trouverait en prĂ©sence d'un attentat anarchiste. Trois cierges Ă demi consumĂ©s, provenant de l'Ă©glise ont Ă©tĂ© trouvĂ©s Ă 800 mĂštres de la route de Landerneau. Enfin, ce qui confirme encore le soupçon, c'est que pendant l'incendie, le fils du bedeau a vu un jeune homme s'Ă©chapper en courant du cimetiĂšre. Quelques habitants, attirĂ©s par ses cris, se mirent Ă la poursuite du fugitif ; mais ils le perdirent bientĂŽt de vue. D'autre part, une porte situĂ©e Ă l'entrĂ©e gauche de l'Ă©glise, qui depuis quarante ans n'avait pas Ă©tĂ© ouverte, a Ă©tĂ© fracturĂ©e. Les dĂ©gĂąts sont estimĂ©s Ă 60 000 francs[48]. »
En fait, selon le journal Le Temps, l'incendie aurait été provoqué par des cambrioleurs qui auraient la nuit fracturé les troncs et se seraient servis de cierges pour s'éclairer[49].
Les offices religieux furent organisés, le temps de la reconstruction, dans les chapelles de Kerdaoulas et de Trévarn, ainsi que dans une chapelle provisoire en planches édifiée dans la cour du presbytÚre[50].
La querelle des inventaires
Saint-Urbain fut, malgré l'incendie de l'église, concerné en 1906 par la querelle des inventaires :
« Vendredi dernier, une tentative d'inventaire a eu lieu Ă l'Ă©glise de Saint-Urbain. Toute la population Ă©tait sur pied et devant son attitude Ă©nergique de rĂ©sistance, l'agent du fisc s'en retourna. On s'Ă©tonne de voir faire un inventaire dans cette pauvre Ă©glise qui ne peut ĂȘtre qu'un tout petit oratoire. On se rappelle qu'un incendie allumĂ© sans doute par des mains criminelles dĂ©vora totalement l'Ă©glise l'an dernier. Tout y fut brĂ»lĂ©. Depuis, les offices se cĂ©lĂšbrent dans le hangar du presbytĂšre, mal clos de quelques planches[51]. »
L'expulsion du clergé en 1907
Le journal Le Gaulois relate ainsi l'expulsion du clergĂ© de Saint-Urbain de son presbytĂšre en 1907, en application de la loi de sĂ©paration des Ăglises et de l'Ătat : « Aujourd'hui, les expulseurs ont opĂ©rĂ© Ă Saint-Urbain. Ils ont commencĂ© par arrĂȘter le sonneur qui sonnait le tocsin, puis ils ont enfoncĂ© la porte du presbytĂšre Ă coups de hache. Ă ce moment, le marquis de Boissanger sauta sur un talus et s'adressa au commissaire, il a Ă©nergiquement protestĂ© contre cette violation de domicile, l'immeuble appartenant Ă la fabrique. Le commissaire passe outre, fait forcer toutes les portes et arrive dans la chambre oĂč se trouve le curĂ©, son vicaire et quelques femmes du pays. Les prĂȘtres refusent de sortir, mais le commissaire leur met la main sur l'Ă©paule, et alors ils quittent la maison. Tout le mobilier est ensuite jetĂ© dehors »[52].
Des vols de crins de chevaux en 1909
Le journal L'Ouest-Ăclair raconte :
« De nombreux cultivateurs de Pencran, de Saint-Urbain et des environs de Landerneau s'apercevaient que pendant la nuit on pĂ©nĂ©trait dans leurs Ă©curies et on coupait la queue de leurs chevaux pour vendre les crins. Les deux coupables furent arrĂȘtĂ©s par M. Pascault, commissaire de police Ă Landerneau[53]. »
La naissance du mutualisme agricole
En décembre 1913, la caisse communale de Saint-Urbain est admise dans la caisse départementale de réassurance-bétail du FinistÚre, implantée à Landerneau[54].
Un crime atroce en 1938
Un crime atroce, l'assassinat Ă coups de hache d'une fillette de 11 ans qui demeurait dans le village de Kerguelen en Saint-Urbain et qui revenait de l'Ă©cole Ă Daoulas, par un ouvrier agricole, suscita beaucoup d'Ă©motions[55].
Le monument aux morts
Le monument aux morts de Saint-Urbain est surmontĂ© d'une rĂ©plique en rĂ©duction de la statue de la Vierge dorĂ©e de la basilique Notre-Dame de BrebiĂšres d'Albert (Somme), Ćuvre du sculpteur Albert Roze. Il porte les noms de 45 personnes mortes pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale[56], plusieurs (nombre non prĂ©cisĂ© pour l'instant) pendant la Seconde Guerre mondiale et un pendant la guerre d'Indochine.
La famille BrĂ©art de Boisanger a payĂ© un lourd tribut aux guerres du XXe siĂšcle puisque six de ses membres sont dĂ©cĂ©dĂ©s alors qu'ils Ă©taient militaires dont quatre sont morts pour la France, d'oĂč la croix celtique Ă©rigĂ©e par la famille en guise de monument commĂ©moratif[57] :
- Le capitaine Henri de Boisanger, nĂ© le Ă QuimperlĂ©, tuĂ© Ă l'ennemi le Ă Connantray (Marne). Ancien Ă©lĂšve de l'Ăcole spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, promotion de Bourbaki (1897-1899). Capitaine au 114e rĂ©giment d'infanterie. Citation : « Officier trĂšs brave et trĂšs Ă©nergique. BlessĂ© le , a refusĂ© d'ĂȘtre Ă©vacuĂ©. BlessĂ© Ă nouveau le , s'est fait panser et a repris le commandement de sa compagnie, Ă la tĂȘte de laquelle il est glorieusement tombĂ© quelques instants plus tard ». A Ă©tĂ© citĂ©. Mort pour la France. Il fut aussi Ă©crivain sous le pseudonyme de Pierre d'Aulnoye[58]. FrĂšre de Pierre-Marie-ClĂ©ment BrĂ©art de Boisanger[59].
- Le lieutenant Augustin de Boisanger, nĂ© le Ă QuimperlĂ©, tuĂ© Ă l'ennemi le Ă Ovillers-la-Boisselle (Somme). Mort pour la France. Lieutenant au 19e d'infanterie. LĂ©gion d'honneur Ă titre posthume. Croix de guerre avec palmes. Citation : « Brave entre les braves ; toujours en premiĂšre ligne avec ses hommes, qui avaient pour lui un vĂ©ritable culte. BlessĂ© en tĂȘte de sa compagnie, le , au combat d'Ovillers La Boisselle, rĂ©pondait Ă ses camarades qui le pressaient de se laisser Ă©vacuer : âUn de Boisanger n'abandonne pas ses Bretonsâ ». TombĂ© glorieusement quelques instants aprĂšs[60]. FrĂšre de Pierre-Marie-ClĂ©ment BrĂ©art de Boisanger.
- Le capitaine d'artillerie Francois de Boisanger, polytechnicien (promotion 1921), décédé à Metz le . Fils de Pierre-Marie-Clément Bréart de Boisanger.
- Le capitaine de corvette Thomy Marie Jean (dit Yann) de Boisanger, décédé le à Saint-Urbain. Fils de Pierre-Marie-Clément Bréart de Boisanger.
- Le capitaine de goumiers marocains Michel de Boisanger. Tué à l'ennemi devant Marseille le . Mort pour la France. Fils de Pierre-Marie-Clément Bréart de Boisanger.
- Le lieutenant pilote Jean Pinczon du Sel, tué en combat aérien au-dessus du Palatinat le . Mort pour la France. Neveu de Françoise-Marie-ThérÚse Pinczon du Sel, épouse de Pierre-Marie-Clément Bréart de Boisanger.
La Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, le manoir de Créac'h-Balbé abrite les cours du collÚge Saint-Sébastien de Landerneau, dont les locaux, transformés en hÎpital militaire, furent réquisitionnés par les Allemands. Ces derniers occuperont ensuite la bùtisse quelques mois avant qu'elle n'accueille des réfugiés de la région brestoise pour, enfin, servir de camp clandestin aux Forces françaises de l'intérieur[61].
Début , l'amiral Pierre Bréart de Boisanger, alors maire de Saint-Urbain, donne asile à une section de treize parachutistes de la France libre du Special Air Service dans son manoir de Kerdaoulas. Le , la section part du manoir pour attaquer la Kommandantur de Daoulas[62] - [63].
Cette section du 3e régiment de chasseurs parachutistes (3e RCP), commandée par le lieutenant Edgard Tupët-Thomé, fut parachutée dans la nuit, au lieu-dit Runaher en la commune de Saint-Urbain (opération Derry 3). Les parachutistes attaquent la Kommandantur, forte de 60 hommes, tuent 12 soldats allemands, font 40 prisonniers, repoussent une attaque ennemie en détruisant deux camions et une automitrailleuse ennemis puis libÚrent Daoulas, avant d'aller ensuite attaquer et libérer Landerneau[64].
Le contrÎle de Daoulas fournissait d'excellentes positions d'artillerie au sud-est de Brest pour le général américain Troy Middleton qui y expédia tout un groupe d'artillerie du 8e corps d'armée américain qu'il commande, de façon à couvrir toutes les défenses de Brest et les positions ennemies sur la presqu'ßle de Crozon. Quatre FFI de cette section sont décédés pendant ces combats : Jean Cornec, Louis Le Quinquis, Guy Guichard et Louis Briguet[65].
L'agriculture vers 1960
Vers 1960, 28 exploitations agricoles étaient recensées à Saint-Urbain, d'une superficie moyenne d'une dizaine d'hectares chacune.
Politique et administration
DĂ©mographie
En 1886, le bourg de Saint-Urbain n'avait qu'une population agglomérée de 69 habitants, pour une population communale totale de 866 habitants ; « ce n'était qu'un petit bourg sans importance, situé sur la vieille route de Quimper à Landerneau »[68].
Commentaire : L'évolution démographique de Saint-Urbain a été trÚs contrastée : la population a augmenté de façon quasi continue de 1793 à 1866, gagnant 271 habitants en 73 ans ; une période de déclin démographique suit entre 1866 et 1968, la commune perdant 597 habitants (-56 % en 102 ans), la commune étant alors frappée par l'exode rural. à partir de 1968, et surtout de 1975, la commune est touchée par la périurbanisation en raison de sa relative proximité de Landerneau et de Brest, gagnant 869 habitants en 40 ans entre 1968 et 2008. La période 1975-1982 est celle qui a connu la croissance la plus remarquable, la population augmentant alors de 479 habitants, soit de 82 % en 7 ans.
La population communale s'accroĂźt dĂ©sormais plus par excĂ©dent naturel (+1,2 % l'an entre 1999 et 2008) que par solde migratoire (+0,9 % l'an entre 1999 et 2008) alors que l'accroissement dĂ©mographique Ă©tait essentiellement dĂ» Ă l'immigration nette entre 1968 et 1982, le solde naturel Ă©tant mĂȘme nĂ©gatif jusqu'en 1975. DĂ©sormais, la population de la commune est jeune : 25,2 % de jeunes de 0 Ă 14 ans contre 8,3 % de personnes ĂągĂ©es de 65 ans et plus en 2008. Entre 2000 et 2009 inclus, Saint-Urbain a enregistrĂ© 227 naissances et seulement 60 dĂ©cĂšs [71].
Cet afflux de population nouvelle a provoqué la prolifération de lotissements de pavillons individuels, habités souvent par des migrants pendulaires : le nombre des logements est passé de 147 en 1968 à 567 en 2008, leur nombre ayant quasiment quadruplé en 40 ans. C'est surtout entre 1975 et 1982 que leur nombre a rapidement augmenté (+ 152 en 7 ans), freinant ensuite (+ 27 logements seulement entre 1982 et 1990 et + 35 logements entre 1990 et 1999), s'accélérant à nouveau depuis entre 1999 et 2008 (+123 logements en 9 ans). La commune a peu de résidences secondaires : 17 seulement en 2008[72].
Monuments
- LâĂ©glise paroissiale Saint-Urbain, consacrĂ©e Ă saint Urbain : Ă©difice bĂąti de 1677 Ă 1701[73]. L'Ă©glise fut dĂ©truite par un incendie le ; elle est en forme de croix latine et son clocher Ă©lancĂ©, Ă deux galeries, possĂšde une double rangĂ©e de cloches. Un reliquaire du XVIIIe siĂšcle a Ă©tĂ© conservĂ©.
- Le calvaire du cimetiÚre, situé dans le placßtre, restauré en 1630 par Roland Doré est orné d'une vingtaine de personnages dont un Christ en croix[74] et un Christ aux liens. Son fût porte des écots, symbole des bubons de la peste, comme c'est souvent le cas, de nombreux calvaires ayant été érigés aprÚs des épidémies.
- La chapelle de Trévarn : l'ancienne église tréviale Notre-Dame-de-Pitié de Trévarn, présente un plan en croix latine avec transept saillant et chevet à trois pans. Sur le bras sud du transept se trouve une petite sacristie de plan carré, greffée à l'est. La chapelle porte sur ses murs plusieurs pierres gravées et datées. Elle succÚde à un édifice religieux mentionné en 1172 (Ecclesia Sancti Baharni) dans l'acte de fondation de l'abbaye de Daoulas. Les fonts baptismaux, en kersanton, datent de 1666. Les piliers d'entrée du placßtre sont ornés de deux statues dont l'une représente saint Sébastien[75]. Les deux retables et la statuaire sont en bois polychrome. Le calvaire sur le placßtre a été restauré par le sculpteur landernéen Roland Doré vers 1630 ; saint Baharn et une descente de croix à quatre personnages y sont représentés[76].
Depuis 1991, l'Association des Amis de TrĂ©varn et du Patrimoine[28], en collaboration avec la municipalitĂ©, a entrepris la sauvegarde de la chapelle. En 1995, grĂące au prix emportĂ© au concours « Un Patrimoine pour demain » organisĂ© par le PĂšlerin Magazine, elle a pu ĂȘtre remis entiĂšrement en Ă©tat.
- Chapelle Notre-Dame de Trévarn : vue extérieure d'ensemble 2.
- Chapelle Notre-Dame de Trévarn : porte méridionale de la nef.
- Chapelle Notre-Dame de Trévarn : porte du transept méridional.
- Chapelle Notre-Dame de Trévarn : inscription au pignon du transept méridional.
- Chapelle Notre-Dame de Trévarn : le calvaire.
- Chapelle Notre-Dame de Trévarn : statue de saint Sébastien au portail d'entrée de l'enclos paroissial.
- Chapelle Notre-Dame de Trévarn : statue de saint Antoine au portail d'entrée de l'enclos paroissial.
- Le manoir de CrĂ©ac'h-BalbĂ©[77], construit en 1860 par Pierre de Parcevaux. C'est un Ă©difice nĂ©o-XVIIIe siĂšcle de plan symĂ©trique, composĂ© d'un corps de logis central encadrĂ© de deux pavillons bas dans le mĂȘme alignement. Vendu en 1926 Ă la famille BrĂ©art de Boisanger, celle-ci en 1940 met le chĂąteau Ă disposition des Filles du Saint-Esprit qui y crĂ©ent une Ăcole mĂ©nagĂšre rurale, puis Ă partir de 1967 une Maison d'accueil ouverte Ă des groupes variĂ©s du monde ecclĂ©sial, religieux ou Ă©ducatif. C'est dĂ©sormais un centre spirituel du diocĂšse de Quimper[78]
- Le manoir de Kerdaoulas[63] date des XVe et XVIe siÚcles. Initialement propriété des seigneurs de Névet, puis de la famille de Goëzbriant (de Goësbriand) à partir de 1695, ce manoir est acheté dans la décennie 1890 par la famille Bréart de Boisanger. Le jardin d'agrément du manoir de Kerdaoulas est "Patrimoine classé" depuis 1992[79].
- La chapelle de Kerdaoulas, de plan rectangulaire, date du XVIIIe siĂšcle.
- La croix celtique érigée par la famille Bréart de Boisanger en commémoration des six membres de cette famille morts pour la France[80].
- Le manoir de Beuzidou, construit au XVIe siĂšcle par la famille Courtois ; il passe ensuite vers 1500 par mariage dans les mains de la famille Le Veyer et en 1761 dans celles de la famille de Flotte en raison du mariage de Marie Le Veyer avec Paul de Flotte[81]. La chapelle de Beuzidou, de plan rectangulaire, date du XVIIIe siĂšcle.
- Neuf croix et calvaires se trouvent sur le territoire communal dont, outre la croix celtique déjà évoquée, celui du Buzidou (date du XIXe siÚcle) ; celui de Cleuz-Bras (vers 1580) ; celui de Kergoat (1942) ; celui du Quinquis (1518 et 1630), qui porte un Christ de Roland Doré et une Vierge de Pitié à son revers ; celui de l'église, daté dans son écu de 1575 ; celui de la mission de 1894 ; celui de Croas-Madec, daté dans son écusson de 1570 ; celui de Trévarn (vers 1630)[82].
- Sept moulins ou anciens moulins dont celui du Beuzidou[83], en bordure de la Mignonne, qui a été aménagé en gßtes ; ceux de Kerdaoulas, de Guern-ar-Coadic, Moulin Neuf, etc.
- 31 kanndi[41] ont été recensés à Saint-Urbain et un chemin piétonnier des kanndi a été balisé ; l'un d'entre est en projet de restauration, celui de Penbran, par l'association Dourdon[84].
- Le Monument aux morts
Enseignement
- La commune possÚde une école primaire publique rénovée en 2003, une garderie, un service de restauration scolaire.
Ăquipements
- Un complexe de sports en plein air (2 terrains de foot, 1 terrain multisports en stabilisé, un terrain de tennis, un terrain de basket) et une aire de jeux pour les enfants.
- La salle municipale Ty Kreis-ker et les associations se rĂ©unissent dans la salle Ty-An-Holl Ă©quipĂ©e dâun boulodrome. Ty-An-Holl abrite le foyer des jeunes sous la responsabilitĂ© de la MPT de Landerneau.
Associations sportives
- Le club de lâES Mignonne est une entente sportive entre deux communes Irvillac et Saint-Urbain.
- Le Golf de Brest-Iroise[85] est situĂ© Ă Lann-Rohou en Saint-Urbain : nichĂ© dans un parc boisĂ© de 220 hectares et dessinĂ© par lâarchitecte anglais Michael Fenn en 1976, il comprend deux parcours, un 18 trous et un 9 trous, qui possĂšdent chacun un tracĂ© traditionnel et sportif. En 2010, un parcours de karting indoor a ouvert sur lez mĂȘme site.
Personnalités liées à la commune
- Georges du LouĂ«t, nĂ© au Quinquis, trĂšve de TrĂ©varn, Ă©vĂȘque de TrĂ©guier de 1602 Ă 1604, dont la tombe se trouve dans la chapelle, ancienne Ă©glise trĂ©viale, de TrĂ©varn[86].
- La famille Bréart de Boisanger[87] (famille originaire d'Hennebont) :
- Adrien Charles Marie Bréart de Boisanger, né le à Québlen en Quimperlé, décédé le au manoir de Kerdaoulas en Saint-Urbain. Officier de marine. Chevalier de la Légion d'honneur. Marié le à Quimperlé avec Ursule Marie Charlotte Hersart de La Villemarqué, née le à Paris, décédée le au manoir de Kerdaoulas en Saint-Urbain) et fille de l'écrivain Théodore Hersart de La Villemarqué.
- Pierre Marie Clément Bréart de Boisanger, né le à Quimperlé, décédé le au manoir de Kerdaoulas en Saint-Urbain. Vice-amiral, préfet maritime de Bizerte, maire de Saint-Urbain. Grand officier de la Légion d'honneur. Marié le à Guichen (Ille-et-Vilaine) avec Françoise Marie ThérÚse Pinczon du Sel (née le à Maxent (Ille-et-Vilaine), décédée le au manoir de Kerdaoulas en Saint-Urbain. Il joua un rÎle important de soutien à la Résistance, particuliÚrement en 1944 lors de la libération de Daoulas.
- Adrien Charles Marie Bréart de Boisanger, né le à Québlen en Quimperlé, décédé le au manoir de Kerdaoulas en Saint-Urbain. Officier de marine. Chevalier de la Légion d'honneur. Marié le à Quimperlé avec Ursule Marie Charlotte Hersart de La Villemarqué, née le à Paris, décédée le au manoir de Kerdaoulas en Saint-Urbain) et fille de l'écrivain Théodore Hersart de La Villemarqué.
- La famille de Goësbriand[88] :
- Charles, marquis de Goësbriand, né en 1661 au chùteau de la Noë verte à Plouezoc'h et décédé le à Kerdaoulas, marié le à Kerdaoulas avec Gilette Urbane Buzic, née en 1673 au chùteau de Kerdaoulas en Saint-Urbain (trÚve de Dirinon) et décédée le à Saint-Urbain[89].
- Leur fils, Anonyme[90], dit ensuite « comte de Goësbriand », né à Kerdoualas le , décédé en 1782 à Kerdaoulas, fut capitaine des Dragons du régiment de Condé en 1725, puis major dans un régiment de dragons, celui d'Egemont. Marié avec Jeanne ThérÚse Désirée de Bereur.
- Leur fils, Christophe-Marie de Goësbriand, né le à Rennes, décédé le à Kerdaoulas, fut enseigne de vaisseau en 1773, lieutenant de vaisseau en 1779 et quitta la Marine en 1783. Il émigra en 1791 pendant la Révolution française et fit partie de l'armée des Princes pendant la guerre de Vendée[91] et prit part à l'expédition de Quiberon. Il termina sa carriÚre en 1814 comme capitaine de vaisseau[89]. Il se maria avec Pauline de La BoëssiÚre-Lennuic (1763-1841).
- Leur fils, Pierre-DĂ©sirĂ© de GoĂ«sbriand, nĂ© au chĂąteau de Kerdaoulas en Saint-Urbain, fut juge de paix sous la Restauration et poĂšte breton, traducteur de Fables de La Fontaine en vers bretons ; il Ă©crivit aussi Gwerzamgamm an Tregoat a Vertonet (Combat des Trente) et de nombreux poĂšmes en langue bretonne ; il fut aussi membre de l'Association bretonne. Il Ă©pousa Ămilie Pastour de Kerjean (1789-1864) ; le couple eut dix enfants.
- Leur fils, Louis de GoĂ«sbriand, nĂ© Ă Kerdaoulas le fut ordonnĂ© prĂȘtre le . Parti aux Ătats-Unis, aprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂȘtre Ă Cincinnati et Louisville, il devint vicaire gĂ©nĂ©ral Ă Cleveland et en 1853 Ă©vĂȘque du nouveau diocĂšse de Burlington. Il fit venir aux Ătats-Unis de nombreux prĂȘtres d'origine finistĂ©rienne. En 1870, il participe au Concile du Vatican. Chanoine d'honneur de la cathĂ©drale de Quimper, il dĂ©cĂ©da Ă Burlington le [92].
- Son frĂšre, Hyacinte de GoĂ«sbriand, fit partie de l'armĂ©e des zouaves pontificaux, fut blessĂ© Ă la tĂȘte Ă la bataille de Castelfidardo en 1860, et promu capitaine des zouaves pontificaux en 1862. Ăpoux de MĂ©lanie Du Breil de Rays.
- Sa sĆur, CĂ©cile de GoĂ«sbriand (nĂ©e le Ă Kerdaoulas, dĂ©cĂ©dĂ©e le Ă Morlaix, mariĂ©e le Ă Saint-Urbain avec Ătienne de Quengo de TonquĂ©dec.
- Sa sĆur, Marie-ThĂ©rĂšse de GoĂ«sbriand (nĂ©e le Ă Kerdaoulas, dĂ©cĂ©dĂ©e le au manoir de Penfoulic en Fouesnant), mariĂ©e le Ă Saint-Urbain avec Charles Bernard de Poulpiquet de Brescanvel.
- Son frÚre Charles de Goësbriand (1821-1888)
- Son frÚre, Ambroise de Goësbriand (1822-1885)
- Son frÚre, Francis de Goësbriand (né le à Kerdaoulas, décédé en 1911), marié le à Bannalec avec Henriette Du Breil de Rays.
- Leur fils, Pierre-DĂ©sirĂ© de GoĂ«sbriand, nĂ© au chĂąteau de Kerdaoulas en Saint-Urbain, fut juge de paix sous la Restauration et poĂšte breton, traducteur de Fables de La Fontaine en vers bretons ; il Ă©crivit aussi Gwerzamgamm an Tregoat a Vertonet (Combat des Trente) et de nombreux poĂšmes en langue bretonne ; il fut aussi membre de l'Association bretonne. Il Ă©pousa Ămilie Pastour de Kerjean (1789-1864) ; le couple eut dix enfants.
- Leur fils, Christophe-Marie de Goësbriand, né le à Rennes, décédé le à Kerdaoulas, fut enseigne de vaisseau en 1773, lieutenant de vaisseau en 1779 et quitta la Marine en 1783. Il émigra en 1791 pendant la Révolution française et fit partie de l'armée des Princes pendant la guerre de Vendée[91] et prit part à l'expédition de Quiberon. Il termina sa carriÚre en 1814 comme capitaine de vaisseau[89]. Il se maria avec Pauline de La BoëssiÚre-Lennuic (1763-1841).
- Leur fils, Anonyme[90], dit ensuite « comte de Goësbriand », né à Kerdoualas le , décédé en 1782 à Kerdaoulas, fut capitaine des Dragons du régiment de Condé en 1725, puis major dans un régiment de dragons, celui d'Egemont. Marié avec Jeanne ThérÚse Désirée de Bereur.
- Charles, marquis de Goësbriand, né en 1661 au chùteau de la Noë verte à Plouezoc'h et décédé le à Kerdaoulas, marié le à Kerdaoulas avec Gilette Urbane Buzic, née en 1673 au chùteau de Kerdaoulas en Saint-Urbain (trÚve de Dirinon) et décédée le à Saint-Urbain[89].
- La famille de Percevaux :
- Louis-Claude de Percevaux, né le à Brest, décédé le au chùteau de Tronjoly en Cléder, épousa le à Saint-Urbain Louise de Goësbriand, née le à Kerdaoulas en Saint-Urbain, décédée le à Saint-Pol-de-Léon et héritiÚre du manoir de Creac'h Balbé en Saint-Urbain (fille de Christophe-Marie de Goësbriand et de Pauline de La BoëssiÚre-Lennuic).
- Leur fils, Pierre de Percevaux, né le au chùteau de Tronjoly en Cléder, décédé le à Landerneau, fut maire de Saint-Urbain. Il se maria le à Nantes avec Noëmie Jaillard de la MarroniÚre, décédée le à Creac'h-Balbé en Saint-Urbain.
- Un de leurs fils, Maurice de Percevaux, né le à Saint-Urbain, décédé le à Créac'h-Balbé en Saint-Urbain, fut aussi maire de Saint-Urbain. Marié le à Plélan-le-Grand avec Marie de Grimaudet de Rochebouët.
- Un autre de leurs fils, Paul de Percevaux, né le à Nantes, décédé le à Mer, officier supérieur d'infanterie. Marié le à Tours avec Marie-Louise Bailloud de Masclary.
- Leur fils, Jacques-Marie-Alain de Parcevaux, nĂ© le au chĂąteau de CrĂ©ach-BalbĂ© en Saint-Urbain, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă Nantes, diplĂŽmĂ© de l'Ăcole spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, participa Ă la Seconde Guerre mondiale, combattant avec les cadets de Saumur sur la Loire en 1940, puis membre des Forces françaises libres, participant Ă la campagne de Tunisie comme lieutenant de spahis, rejoignant la Division Leclerc comme capitaine d'un escadron de chars, puis au dĂ©barquement de Normandie, Ă la LibĂ©ration de Paris avant d'ĂȘtre blessĂ© en Lorraine et de finir la guerre en BaviĂšre[93]. Il exerça aprĂšs la DeuxiĂšme Guerre mondiale diverses responsabilitĂ©s militaires, notamment Ă l'Ătat-major et dans la rĂ©gion de Constantine (AlgĂ©rie), terminant sa carriĂšre militaire comme gĂ©nĂ©ral de division commandant la rĂ©gion militaire de Nantes. RetraitĂ©, il devint maire de Saint-Urbain en et exerça deux mandats jusqu'en , partageant sa vie entre le manoir de Beuzidou et son autre domicile Ă Nantes[94]. Grand officier de la LĂ©gion d'honneur. Croix de guerre 1939-1945. Il Ă©tait membre de l'Association bretonne. InhumĂ© le Ă Saint-Urbain.
- Sa fille VĂ©ronique de Percevaux est adjointe au maire de Bordeaux.
- Leur fils, Jacques-Marie-Alain de Parcevaux, nĂ© le au chĂąteau de CrĂ©ach-BalbĂ© en Saint-Urbain, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă Nantes, diplĂŽmĂ© de l'Ăcole spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, participa Ă la Seconde Guerre mondiale, combattant avec les cadets de Saumur sur la Loire en 1940, puis membre des Forces françaises libres, participant Ă la campagne de Tunisie comme lieutenant de spahis, rejoignant la Division Leclerc comme capitaine d'un escadron de chars, puis au dĂ©barquement de Normandie, Ă la LibĂ©ration de Paris avant d'ĂȘtre blessĂ© en Lorraine et de finir la guerre en BaviĂšre[93]. Il exerça aprĂšs la DeuxiĂšme Guerre mondiale diverses responsabilitĂ©s militaires, notamment Ă l'Ătat-major et dans la rĂ©gion de Constantine (AlgĂ©rie), terminant sa carriĂšre militaire comme gĂ©nĂ©ral de division commandant la rĂ©gion militaire de Nantes. RetraitĂ©, il devint maire de Saint-Urbain en et exerça deux mandats jusqu'en , partageant sa vie entre le manoir de Beuzidou et son autre domicile Ă Nantes[94]. Grand officier de la LĂ©gion d'honneur. Croix de guerre 1939-1945. Il Ă©tait membre de l'Association bretonne. InhumĂ© le Ă Saint-Urbain.
- Leur fils, Pierre de Percevaux, né le au chùteau de Tronjoly en Cléder, décédé le à Landerneau, fut maire de Saint-Urbain. Il se maria le à Nantes avec Noëmie Jaillard de la MarroniÚre, décédée le à Creac'h-Balbé en Saint-Urbain.
- Louis-Claude de Percevaux, né le à Brest, décédé le au chùteau de Tronjoly en Cléder, épousa le à Saint-Urbain Louise de Goësbriand, née le à Kerdaoulas en Saint-Urbain, décédée le à Saint-Pol-de-Léon et héritiÚre du manoir de Creac'h Balbé en Saint-Urbain (fille de Christophe-Marie de Goësbriand et de Pauline de La BoëssiÚre-Lennuic).
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Notes
- Claude Le Stir, né le à Plougastel-Daoulas, décédé le à Saint-Urbain.
- Peut-ĂȘtre s'agit-il en fait de NoĂ«l Billant, qui fut maire Ă deux reprises par la suite.
- Noël Billant, né le à Kergrenn en Saint-Urbain, décédé le à Kerdaoulas en Saint-Urbain.
- Pierre Désiré de Goësbriand, né le au chùteau de Kerdaoulas en Saint-Urbain, décédé le au chùteau de Kerdaoulas en Saint-Urbain.
- Allain Jan, baptisé le (né au moulin Guern ar Hoadic), décédé le au moulin Guern ar Hoadic en Saint-Urbain.
- François Toussaint Billant, né le dans une métairie dépendant du chùteau de Kerdaoulas en Saint-Urbain, décédé le à Kerdaoulas en Saint-Urbain.
- JérÎme Jan, né le au moulin Guern ar Hoadic en Saint-Urbain, décédé le au moulin Guern ar Hoadic en Saint-Urbain.
- Pierre de Parcevaux, né le au manoir de Tronjoly en Cléder, décédé le à Créac'h Balbé en Saint-Urbain.
- François Toussaint DiverrÚs, né le à Kernévez L'Haridon en Saint-Urbain, décédé le à Daoulas.
- Maurice de Parcevaux, né le à Créac'h Balbé en Saint-Urbain, décédé le à Créac'h Balbé en Saint-Urbain.
- Yves Toullec, né le à Saint-Urbain, décédé le à Kernéve en Saint-Urbain.
- Jean-Louis Billant, né le à Saint-Urbain, décédé le à Tranvoëz en Saint-Urbain.
- Jacques de Parcevaux, né le , décédé en avril 2009 à Nantes, grand officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, voir https://www.letelegramme.fr/local/finistere-nord/brest/daoulas/sturbain/necrologie-deces-de-l-ancien-maire-jacques-de-parcevaux-21-04-2009-344492.php
Références
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- Le portail des patrimoines de Bretagne
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- Forum du centre généalogique du FinistÚre
- Site de la mairie