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Plounévez-Lochrist

PlounĂ©vez-Lochrist [pluneve lɔkʁist] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.

Plounévez-Lochrist
Plounévez-Lochrist
La chapelle de Lochrist-an-Izelvez.
Blason de Plounévez-Lochrist
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement FinistĂšre
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Communauté de communes Haut-Léon Communauté
Maire
Mandat
Gildas Bernard
2020-2026
Code postal 29430
Code commune 29206
DĂ©mographie
Gentilé Plounévéziens
Population
municipale
2 297 hab. (2020 en diminution de 3,37 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 58 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 37â€Č 03″ nord, 4° 12â€Č 40″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 96 m
Superficie 39,54 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Pol-de-LĂ©on
LĂ©gislatives CinquiĂšme circonscription
Localisation
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Plounévez-Lochrist
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Plounévez-Lochrist
Liens
Site web Site officiel de la commune de Plounevez Lochrist

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes de Plounévez-Lochrist
    La Manche
    Anse de Kernic
    Plouescat
    Tréflez Plounévez-Lochrist Cléder
    Plouider Lanhouarneau Saint-Vougay

    La commune de PlounĂ©vez-Lochrist est situĂ©e dans le nord du dĂ©partement du FinistĂšre, fit historiquement partie de la seigneurie et de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on (gĂ©ographiquement dĂ©sormais du Haut-LĂ©on), et est littorale de la Manche, plus prĂ©cisĂ©ment de l'Anse de Kernic (ou Baie du Kernic), s'Ă©tendant aussi un peu vers l'ouest dans les dunes de Keremma, mĂȘme si la majeure partie de ces derniĂšres appartient Ă  la commune voisine de TrĂ©flez. La commune est limitĂ©e par deux petits fleuves cĂŽtiers, Ă  l'ouest le Frout, qui la sĂ©pare de TrĂ©flez[1] (sauf dans sa partie aval car le Frout traverse alors la partie nord de la commune de TrĂ©flez pour se jeter dans le fleuve cĂŽtier la FlĂšche dont c'est en fait un affluent), et sur la rive droite duquel se trouve notamment le hameau de Lochrist et Ă  l'est le KerallĂ©, qui la sĂ©pare des communes de ClĂ©der et Plouescat, et sur la rive gauche duquel se trouve notamment le Moulin du ChĂątel ; son affluent de rive gauche, le Kerrus, traverse la partie orientale de la commune, servant mĂȘme un moment au sud de limite avec Lanhouarneau ; un autre petit fleuve cĂŽtier, ar Rest, traverse le finage communal approximativement en son milieu, et tous trois se jettent dans l'Anse de Kernic.

    Les altitudes les plus Ă©levĂ©es se trouvent dans la partie sud de la commune, atteignant 92 mĂštres au maximum Ă  la limite de Lanhouarneau (le bourg de PlounĂ©vez est vers 65 mĂštres d'altitude) et descendent progressivement vers le nord, devenant mĂȘme trĂšs basses prĂšs du littoral qui Ă©tait pour sa partie occidentale (qui se prolonge dans la commune voisine de TrĂ©flez) un ancien palud amĂ©nagĂ© au XIXe siĂšcle par Louis Rousseau[2].

    Le littoral de l'Anse de Kernic est formĂ© de dunes basses (entre 4 et 7 mĂštres d'altitude) et cette anse, totalement assĂ©chĂ©e Ă  marĂ©e basse, est presque fermĂ©e Ă  l'ouest par la flĂšche littorale de Ty an Aot, qui appartient aussi au finage communal. Ce littoral est peu habitĂ©, le seul hameau notable Ă©tant celui de Kernic. La chaussĂ©e de Kernic est Ă©tablie sur un lai de mer naguĂšre endiguĂ© afin d'y amĂ©nager des terrains agricoles fertiles.

    La commune a un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. Elle fait partie de la Ceinture dorée bretonne.

    La commune a fait partie de la Communauté de communes de la Baie du Kernic, laquelle a fusionné le avec la communauté de communes du Pays Léonard pour former Haut-Léon Communauté[3].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Cadre géologique

    Carte géologique du Massif armoricain.
    L'Ildut.

    PlounĂ©vez-Lochrist est au nord-est du domaine structural de la zone de LĂ©on qui constitue un vaste antiforme mĂ©tamorphique de 70 km sur 30 km orientĂ© NE-SW. PostĂ©rieurement au mĂ©tamorphisme hercynien, se dĂ©veloppe un important plutonisme[4] : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisĂ©e pour la premiĂšre fois par le gĂ©ologue Charles Barrois en 1909[5]), formant de Ouessant Ă  Barfleur (Aber-Ildut, Saint-Renan, Carantec, Ploumanac'h, puis Flamanville et Barfleur) un alignement de plutons de direction cadomienne, contrĂŽlĂ© par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datĂ©s aux alentours de 300 Ma, correspond Ă  un magmatisme permien[6]. L’orthogneiss de PlounĂ©vez-Lochrist apparaĂźt en deux fenĂȘtres au cƓur de l'antiforme du LĂ©on : Ă  PlounĂ©vez-Lochrist et Ă  TrĂ©glonou. Il est datĂ© Ă  390,8 ± 7,1 Ma[7]. La monzodiorite de PlounĂ©vez-Lochrist forme un massif principal irrĂ©gulier d'environ km sur 2,5 km au nord-est du bourg. Cette venue granitique est associĂ©e au fonctionnement du la faille de Porspoder[8].

    Plusieurs amas d'Ă©clogites cartographiĂ©s au sud-ouest du bourg (tout particuliĂšrement Ă  Coadic Sant HervĂ©, « le petit bois de Saint HervĂ© ») sont interprĂ©tĂ©s comme une subduction continentale postĂ©rieure Ă  la subduction de l'ocĂ©an RhĂ©ique sĂ©parant le continent Avalonia au nord du supercontinent Gondwana au sud (plongement de la marge continentale amincie)[9]. Leur composition minĂ©rale et leur densitĂ© expliquent l'extrĂȘme duretĂ© de la roche, si bien que les agriculteurs ont renoncĂ© Ă  les briser et les ont accumulĂ©es en bordure des champs, voire laissĂ©es sur place. D'aprĂšs une tradition locale, saint HervĂ© aurait dĂ©sirĂ© bĂątir une Ă©glise au lieu-dit Coadic Sant Herve mais un conflit de lĂ©gitimitĂ© Ă©clate entre saint Pierre, patron de la paroisse, et HervĂ© qui se venge en durcissant « tellement les rochers [
] que personne depuis n'a pu les entamer, ni, par suite, les utiliser pour quoi que ce soit ». La lĂ©gende a ainsi un fondement gĂ©ologique[10].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[12].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 0,4 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 0,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 9,7 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 1 014 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 16,2 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[15] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[16] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Brignogan », sur la commune de PlounĂ©our-Brignogan-plages, mise en service en 1982[17] et qui se trouve Ă  10 km Ă  vol d'oiseau[18] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[19], Ă  12 °C pour 1981-2010[20], puis Ă  12,3 °C pour 1991-2020[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Plounévez-Lochrist est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [22] - [23] - [24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25] - [26].

    La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[27]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[28] - [29].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (92 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (48 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (39,1 %), prairies (5,4 %), forĂȘts (3 %), zones urbanisĂ©es (2,4 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,6 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,2 %)[30].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[31].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploe Neguez vers 1330[32], Parrochia Nova en 1371, Plebs Nova ou Plebenova en 1387, Guicnevez en 1443[32], (« nouvelle paroisse »)[33].

    Plounévez-Lochrist vient du breton ploe ("paroisse"), de nevez ("nouveau") et de [Lok (breton)|Lok]-Krist ("Lieu consacré au Christ")[32].

    Son nom breton est Gwinevez[33].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Le calvaire de Menez-ar-Plour est un lech qui aurait été christianisé vers le IXe siÚcle par l'ajout d'une croix d'une croix à son sommet[34].

    Buste dĂ©capitĂ© trouvĂ© Ă  PlounĂ©vez-Lochrist et datant probablement du second Âge du fer (MusĂ©e de la prĂ©histoire finistĂ©rienne de Penmarc'h)

    Un buste dĂ©capitĂ©, datant probablement du second Âge du fer, a Ă©tĂ© trouvĂ© Ă  PlounĂ©vez-Lochrist. Il prĂ©sente ses mains appuyĂ©es sur le ventre, pouces relevĂ©s Ă  la verticale, comme s'il tenait quelque objet[35].
    Le nom de PlounĂ©vez (Ploe neguez) est mentionnĂ© pour la premiĂšre fois sur un rĂŽle de taxe de l’archevĂȘchĂ© de Tours en 1330. La paroisse de PlounĂ©vez-Lochrist faisait partie de l'archidiaconĂ© de LĂ©on relevant de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on et Ă©tait sous le vocable de saint Pierre. On faisait alors la distinction entre la paroisse (le bourg + les hameaux), appelĂ©e "Plounevez", et le bourg autour de l'Ă©glise paroissiale, appelĂ© "Guinevez". "Lochrist" Ă©tait une trĂšve de Plounevez.

    Saint Fragan, saint Guénolé et la bataille de Lochrist (IVe siÚcle)

    Fragan fut le fondateur du chĂąteau de Lesguen (cours de Guen, Guen ou Gwen signifiant "Blanche" en breton, sainte Gwenn Ă©tant l'Ă©pouse de saint Fragan), dit encore Lesven, dans l'actuelle commune de Plouguin[36] :

    « Fragan et Guen, se retirĂšrent en leur gouvernement et bĂątirent, en la paroisse de Ploukin (Plouguin), diocĂšse de LĂ©on, un beau chĂąteau qui, du nom de la dame, fut nommĂ© Les - Guen oĂč ils firent leur nĂ©cessaire rĂ©sidence. (...) Un jour saint GwennolĂ© Ă©tant par permission de saint Corentin, allĂ© voir son pĂšre qui Ă©tait pour lors en LĂ©on, certains pirates paĂŻens, que Fragan avait chassĂ©s de LĂ©on, du temps du feu roi Conan, revinrent en plus grand nombre, rĂ©solus de prendre terre et s'y habituer. Leur flotte ayant paru en mer, l'alarme se donna Ă  la cĂŽte et Fragan, ayant amassĂ© une petite armĂ©e Ă  la hĂąte, encouragĂ© par saint GuennolĂ©, marche vers le rivage de la mer pour empĂȘcher l'ennemi de descendre et, Ă©tant en la paroisse de Guic-Sesni (GuissĂ©ny), prĂšs Lavengat[37], ils aperçurent la flotte ennemie en rade, si Ă©paisse que les mĂąts de navire semblaient reprĂ©senter une forĂȘt, ce qu'Ă©tant vu par le conducteur de l'avant-garde, il s'Ă©cria Me a vel mil guern, c'est-Ă -dire "je vois mille mĂąts de navires". En mĂ©moire de quoi, aprĂšs la bataille fut dressĂ©e en ce lieu une croix qui encore Ă  prĂ©sent s'appelle Kroaz ar mil guern... AprĂšs la victoire, GuennolĂ© exhorta son pĂšre et les chefs de l'armĂ©e d'employer le butin pris sur les ennemis pour bĂątir un monastĂšre[38] en l'honneur de la Sainte Croix au mĂȘme lieu oĂč fut donnĂ©e la bataille qui s'appelait an Izel-Vez, en la paroisse de PlounĂ©vez, ce qui fut fait et fut nommĂ© Loc-Christ[39]... »

    Cette bataille se serait déroulée en 401 et les pirates vaincus seraient des pirates normands, qui durent abandonner leur butin et retourner à leurs barques, ancrées sur la grÚve de Kernic. Les richesses récupérées par les Bretons furent utilisées pour la construction du monastÚre de Lochrist-an-Izelvet[40].

    Le prieuré de Lochrist

    Croix de bourg du XVIĂš siĂšcle.

    Un ancien prieurĂ© fut construit sur le site probablement au VIe siĂšcle (les archives anciennes ayant disparu, cela reste incertain) et connu sous le nom de ‘’Lochrist an Izelvez’’ ( ’’prieurĂ© du Christ aux arbres bas’’), ce nom s’expliquant par le fait que les vents forts venus de la mer toute proche empĂȘchent les arbres de croĂźtre normalement). L’église, parfois qualifiĂ©e de basilique (mais elle n'avait pas officiellement ce titre), Ă©tait celle du prieurĂ© de la Sainte Croix, et fut Ă©rigĂ©e au Moyen Âge, probablement au XIIe siĂšcle ; une dalle armoriĂ©e d’Alain de Kermavan[41] (ou Carman)[42], mort en 1263, situĂ©e prĂšs du chƓur, prouve son existence Ă  cette date. En 1331, un accord passĂ© entre HervĂ© de Carman et Guillaume, abbĂ© de Saint-Mathieu, fit passer le prieurĂ© de la dĂ©pendance de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes Ă  celle de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre.

    Le pardon de l’exaltation de la Sainte Croix, chaque , rassemblait dĂšs le Moyen Âge une foule considĂ©rable chaque annĂ©e. Le petit hameau de Lochrist voyait affluer des milliers de pĂšlerins, attirĂ©s par les effets de l’eau miraculeuse de la fontaine (de nos jours disparue), par le pardon lui-mĂȘme et par la foire organisĂ©e au mĂȘme moment.

    Dans la seconde moitiĂ© du XVIe siĂšcle les moines bĂ©nĂ©dictins abandonnent le prieurĂ© dont le bĂ©nĂ©fice est octroyĂ© Ă  un prieur commendataire, et l'Ă©glise est desservie par un prĂȘtre sĂ©culier[43].

    Au XVIIIe siĂšcle, l'Ă©piscopat fit combler la fontaine de Lochrist car elle Ă©tait un lieu oĂč survivaient des pratiques religieuses prĂ©-chrĂ©tiennes[44].

    Le prieurĂ© fut dĂ©truit par un incendie en 1778 et ne fut pas reconstruit ; Jean-François de La Marche supprima mĂȘme le titre de ce prieurĂ© par un dĂ©cret du et fit dĂ©truire l’ancienne Ă©glise de Lochrist, qui menaçait ruine, et fut remplacĂ©e par la chapelle actuelle en 1785 ; seul le clocher de l’ancienne Ă©glise fut conservĂ© (sa datation est incertaine, entre le XIe siĂšcle et le XIIIe siĂšcle, mais il est classĂ© par les monuments historiques par un dĂ©cret du ).

    La base de la tour repose sur des arcades en ogives qui pourraient cependant, malgrĂ© leur forme, ĂȘtre romanes, car tous les autres Ă©lĂ©ments architecturaux de cette tour sont romans et datent probablement du XIe siĂšcle ; la flĂšche, courte et trapue, date probablement du XIIe siĂšcle, mais a subi des modifications par la suite (les lucarnes sont dans le style du XIIIe siĂšcle ou du XIVe siĂšcle et quelques ouvertures sont de style gothique).

    FĂ©lix Benoist a Ă©crit en 1865: « Du petit cimetiĂšre qui entoure cet Ă©difice, on a extrait des sarcophages en pierre, datant des premiers siĂšcles de l'Êglise. L'un d'eux (...) est taillĂ© en forme d'auge, avec un trou rond marquant la place destinĂ©e Ă  recevoir la tĂȘte du corps qui y Ă©tait dĂ©posĂ©. Sur quelques dalles funĂ©raires plus modernes, nous avons relevĂ© les armes des Kergournadec'h et des Kermavan. La plus curieuse de ces tombes existe dans le chƓur du cĂŽtĂ© de l'Ă©pĂźtre. L'on y voit la figure gravĂ©e en creux d'un chevalier coiffĂ© d'un heaume plat, vĂȘtu d'une chemise de mailles, recouverte d'une cotte-d'armes armoriĂ©e (...). Sur un pilier du cimetiĂšre de Lochrist, un Ă©cusson timbrĂ© d'une crosse et d'une mitre (...) appartenait Ă  Robert Cupif, prieur de Lochrist, doyen du FolgoĂ«t, archidiacre de Cornouaille, puis Ă©vĂȘque de LĂ©on, en 1637, transfĂ©rĂ© sur le siĂšge de Dol en 1648 »[45].

    Selon une lĂ©gende, les derniers moines auraient enfoui le trĂ©sor de l’abbaye sous la croix de pierre qui domine l’étang, et nul chrĂ©tien n’oserait toucher Ă  ces richesses placĂ©es sous la garde de la croix. Vers la fin du XIXe siĂšcle, des gens de passage, ayant empruntĂ© des outils Ă  un paysan du voisinage, auraient voulu, une nuit, s’emparer du trĂ©sor, mais les chiens du hameau, entendant des bruits inaccoutumĂ©s, aboyĂšrent si fort qu’ils rĂ©veillĂšrent les habitants, lesquels mirent en fuite les chercheurs du trĂ©sor[46].

    • Chapelle de Lochrist, vue extĂ©rieure d'ensemble
      Chapelle de Lochrist, vue extérieure d'ensemble
    • Chapelle de Lochrist, le clocher
      Chapelle de Lochrist, le clocher
    • Chapelle de Lochrist, calvaire et armoiries au-dessus de la double porte d'entrĂ©e
      Chapelle de Lochrist, calvaire et armoiries au-dessus de la double porte d'entrée
    • Chapelle de Lochrist, retable du maĂźtre-autel
      Chapelle de Lochrist, retable du maĂźtre-autel
    • StĂšle prĂ©-chrĂ©tienne dans le placĂźtre de la chapelle de Lochrist
      StÚle pré-chrétienne dans le placßtre de la chapelle de Lochrist
    • Sarcophage carolingien dans le placĂźtre de la chapelle de Lochrist
      Sarcophage carolingien dans le placĂźtre de la chapelle de Lochrist
    • Croix ancienne dans le placĂźtre de la chapelle de Lochrist
      Croix ancienne dans le placĂźtre de la chapelle de Lochrist

    La seigneurie de Coëtseizploë et le chùteau de Maillé

    Chùteau de Maillé : la motte féodale de l'ancien chùteau en bois de Coëtseizploë
    Chùteau de Maillé, vue d'ensemble de la façade sud

    La seigneurie de CoĂ«tseizploĂ« (le bois des sept paroisses), Ă©tait ainsi dĂ©nommĂ©e en raison du nombre de paroisses sur lesquelles s'Ă©tendait sa juridiction. Le chĂąteau de CoĂ«tszeizploĂ«, initialement un simple chĂąteau-fort en bois sur une motte fĂ©odale, appartenait au XIIIe siĂšcle Ă  Alain de Kermavan, qui fut inhumĂ© dans l'Ă©glise du prieurĂ© de Lochrist. Ce chĂąteau fut remplacĂ©, probablement au XIVe siĂšcle, par un chĂąteau en pierre, le chĂąteau de MaillĂ© sous l’impulsion de Tanguy de Kermavan (ou Carman), agrandi ensuite par Maurice de Carman et Jeanne de Goulaine au XVIe siĂšcle dans le style Renaissance.

    L'Ă©poque moderne

    En 1594, pendant les guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan[47], était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [Plounévez-Lochrist][48].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne Ă  la paroisse de Guinevez [PlounĂ©vez] de fournir 69 hommes et de payer 452 livres et Ă  celle de Lochrist de fournir 6 hommes et de payer 39 livres pour « la dĂ©pense annuelle de la garde-cĂŽte de Bretagne »[49].

    La coupe et le ramassage du goémon : la dispute avec Tréflez

    La collecte du goémon a suscité pendant des siÚcles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé :

    « Du Corréjou à l'anse de Kernic, nous sommes sur les lignes d'un littoral aussi fertile en discussions héroïques, en batteries classiques, en procÚs interminables, qu'en gros temps et mauvais temps. Les administrateurs, les juges, les agents vigilants de la douane et de la maréchaussée, furent bien souvent mis sur les dents par les disputes, maintes fois meurtriÚres, de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez, Plounévez-Lochrist, Cléder, au sujet des délimitations de territoires et de questions de propriété touchant cette question vitale de la récolte du goémon[50]. »

    Augustin Bonnevez, recteur de PlounĂ©vez-Lochrist, dans une lettre du adressĂ©e Ă  l'Ă©vĂȘque de LĂ©on Jean-François de La Marche en rĂ©ponse Ă  son enquĂȘte sur la mendicitĂ©, Ă©crit (l'orthographe de l'Ă©poque a Ă©tĂ© respectĂ©e) :

    « Par les ordonnances de la Marine, il est défendu aux habitants de recueillir ailleurs que dans l'estendue des cÎtes de leurs paroisses et de les vendre aux forains [étrangers à la paroisse] à peine de 50 livres d'amende et de confiscation des chevaux et harnois. Cet article cause beaucoup de querelle et de batterie [dispute violente] entre mes paroissiens et ceux de Tréflez, qui ont des Roches vis-à-vis de leurs paroisses sur lesquelles il croßt du goesmon que mes paroissiens leur oppose d'aller couper, fondez sur ce qu'il y a une langue de terre de ma paroisse qui avance dans la mer et sépare la cÎte de Tréflez de la grande mer ou sont ces roches. Il y a deux ou trois ans que ceux de Tréflez firent signifier à mes paroissiens et à ceux de Goulven une défense de couper du goesmon sur les Roches, ce qui occasionna une baterie sur la grÚve. (...) Les notables de l'une et l'autre paroisse se donnÚrent assignation pour terminer ce différent. (...) Il est certain que sur la gresve qui est du costé de Tréflez, la mer jette du gouesmon plus qu'il n'est besoin. La raison qui les porte à vouloir aller aussy à la couppe est pour en vendre aux forains, ce que font tous les habitants de cette coste, tant de la paroisse de Plounéour-Trez que de Goulven, Tréflez, Plounévez et Plouescat, et autres, et cela parce que le bois de chauffage manque beaucoup à la coste et que ceux qui vendent du gouesmon acheptent ordinairement du bois à ceux à qui ils le vendent. Je ne vois pas à quoy aboutit la défense de vendre du gouesmon aux forains (...)[51]. »

    Cette querelle s'est poursuivie longtemps, comme en témoigne une délibération du conseil municipal de Plounévez-Lochrist en date de messidor an XII (l'orthographe de l'époque a été respectée) :

    « Le Conseil municipal de PlounĂ©vez-Lochrist assemblĂ© relativement aux troubles portĂ©s par les habitants de TrĂ©flez Ă  ceux de PlounĂ©vez-Lochrist; en la pocession et droits de ces derniers de couper des goĂ©mons sur diffĂ©rents rochers qui avoisinent les deux communes et qu'elles prĂ©tendent l'une et l'autre leur appartenir, observe que si, conformĂ©ment aux anciennes Ordonnances non abrogĂ©es, les Rochers frĂ©quentables Ă  guĂ© et qui se trouvent vis-Ă -vis d'une commune lui appartient, la presque totalitĂ© des Rochers dont TrĂ©flez veut Ă©vincer PlounĂ©vez lui appartient (...) puisque les Rochers prennent source Ă  GuĂ©vroc, cy-devant chapelle dĂ©pandant de PlounĂ©vez. Mais en accorant ces Rochers Ă  PlounĂ©vez, ce serait priver la commune de TrĂ©flez, trĂšs petite mais agricole, d'un engrais qui lui est nĂ©cessaire. Ça toujours Ă©tĂ© le motif qui a dĂ©terminĂ© PlounĂ©vez Ă  laisser jouir TrĂ©flez en indivis avec elle des Rochers qui forment encore aujourd'hui la contestation ; mais si c'est faire un tort considĂ©rable Ă  l'agriculture de priver TrĂ©flez des Rochers vis-Ă -vis GuĂ©vroc, que seroit-ce donc si la demande extravagante de TrĂ©flez lui Ă©tait accordĂ©e, puisque PlounĂ©vez, quatre fois plus considĂ©rable en Ă©tendue que ne l'est TrĂ©flez, est aussi plus agricole proportionnellement, et cependant TrĂ©flez a la folie de prĂ©tendre Ă  la totalitĂ© de ces rochers[52]. »

    Les épidémies

    Une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre typhoĂŻde sĂ©vit, comme dans la plupart des paroisses voisines, Ă  Guinevez (PlounĂ©vez-Lochrist) en 1775, y faisant cette annĂ©e-lĂ  114 morts[53].

    La construction de l'Ă©glise paroissiale

    PlounĂ©vez-Lochrist construit entre 1744 et 1767 l'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre qui possĂšde l'un des derniers clochers Ă  galerie et Ă  flĂšche aiguĂ« (du type de celui construit Ă  La Roche-Maurice Ă  la fin du XVIe siĂšcle) et en 1768 le dernier grand porche lĂ©onard[54]. On allongea l'Ă©glise prĂ©cĂ©dente de 30 pieds dans sa partie orientale pour y placer le chƓur ; toute l'Ă©glise fut aussi Ă©largie de 10 pieds et rehaussĂ©e de 6 Ă  7 pieds pour la pourvoir de fenĂȘtres ; le clocher fut construit avec des pierres provenant du chĂąteau de Kergournadec'h[55]. Cette Ă©glise conserva de l'Ă©glise prĂ©cĂ©dente les enfeus des seigneurs de CoĂ«tzeizploĂ« entourĂ©s d'ornements gothiques et de la devise Memento finis. L'un de ces enfeus renferme la tombe de Jean de Kermavan, Ă©vĂȘque de LĂ©on, mort en 1514, fils de Tanguy de Kermavan, seigneur de CoĂ«tzeizploĂ«, et de Marguerite du Chastel[56]

    Plounévez en 1778

    Jean-Baptiste Ogée décrit en ces termes Plounévez en 1778 :

    « PlounĂ©vez, Ă  quatre lieues Ă  l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-LĂ©on, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă  44 lieues de Rennes et Ă  1 lieue de Lesneven, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. On y compte 2 300 communiants[57]. La cure est prĂ©sentĂ©e par l'Ă©vĂȘque. L'ancien prieurĂ© de Lochrist se voit dans ce territoire, bordĂ© au nord par la mer, et trĂšs fertile en grains et lin[58] »

    Le mĂȘme auteur dĂ©crit ainsi le chĂąteau de MaillĂ© (qu'il place par erreur dans la paroisse de Plougoulm) :

    « Ce chùteau est trÚs ancien : il appartenait jadis à la famille de Carman, comme le prouvent les armoiries qu'on remarque dans la grande salle qui est au premier étage. On lit cette devise au bas de l'écusson : Carman, Dieu seul avant[58]. »

    Révolution française

    « Il existe dans le ci-devant district de Lesneven 70 prĂȘtres rĂ©fractaires dont 6 Ă  PlouzĂ©vĂ©dĂ©, autant Ă  ClĂ©der, PlounĂ©vez-Lochrist et Plouguerneau » Ă©crit le le commandant de la colonne mobile de Lesneven[44].

    Le XIXe siĂšcle

    En 1818, le taux de mortalitĂ© atteint 57 pour mille Ă  PlounĂ©vez-Lochrist ; on y compte 207 dĂ©cĂšs cette annĂ©e-lĂ , alors qu'entre 1803 et 1832 la moyenne annuelle est de 115 dĂ©cĂšs, ceci en raison d'une Ă©pidĂ©mie de typhus, surnommĂ©e « maladie de Brest »[59], particuliĂšrement meurtriĂšre cette annĂ©e-lĂ [60].

    Le manoir de LanzĂ©on oĂč naquit en 1826 l'abbĂ© Lan Inizan (dessin de Louis Le Guennec, vers 1910).

    En 1853, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plounévez-Lochrist :

    « Plounévez-Lochrist (sous l'invocation de saint Pierre), aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception. (...) Principaux villages : Lochrist, KéramÚs, Kergaradec, Kéringar, Kervagant, Langristin, Lescadec, Trofagan, Kermorvan. Manoirs de Kergaradec, de Maillé. Superficie totale 4 430 ha, dont (...) terres labourables 2 390 ha, prés et pùtures 282 ha, bois 187 ha, vergers et jardins 22 ha, landes et incultes 1 398 ha, étangs 6 ha, (...). Forges de taillandiers : 5. Moulins : 24 (du Chùtel, Kervenner, de Coat-Lus, Kerjean, Tronus, Keriven, Kergornet, Kerhas, de Resgourel, de Chùteaufur, de Lescoat, de Lochrist, d'Alm, à eau). Le territoire de cette commune est de qualité variable. Vers la cÎte, il est trÚs bon, et dans les parties de l'intérieur, il est trÚs médiocre. Les engrais de mer sont abondants, mais la plupart des cultivateurs aiment mieux aller les vendre au loin que de les employer. (...). Il y a foire le 14 septembre. Géologie : constitution granitique ; le gneiss se montre à l'ouest de la chapelle de Lochrist, se dirigeant vers Tréflez. On parle le breton[61]. »

    À PlounĂ©vez-Lochrist en 1856, l'Ă©cole est dans l'ossuaire dĂ©saffectĂ©, dont le sol est un mĂštre au-dessous de celui du cimetiĂšre auquel il est adossĂ©, c'est un « fĂ©tide cloaque (...) juste de niveau avec les fosses (...) », d'oĂč des « suintements d'eau fĂ©tide » et « en Ă©tĂ©, une odeur cadavĂ©rique insupportable, cause (...) de vomissements frĂ©quents »[62].

    Le pourcentage de conscrits illettrés à Plounévez-Lochrist entre 1858 et 1867 est de 67 %[63].

    En 1865, la chapelle de Pont-Christ est en ruines (elle l'était déjà en 1932); son pignon était décoré aux armes de François Le Bihan, seigneur de Kerhellon (le manoir de Kerhellon, qui date du XVIe siÚcle, se trouve non loin de là) et d'Isabelle de Canaber, mariés en 1657. Le calvaire situé à proximité date de 1676[45], érigé probablement par Isabelle de Canaber, dame douairiÚre de Kerellon. Cette chapelle a été restaurée dans le courant du XXe siÚcle, mais est désormais notablement différente de son état initial[64].

    En 1896, un document indique que les sƓurs de l'ImmaculĂ©e Conception de Saint-MĂ©en assistaient et soignaient gratuitement les malades de PlounĂ©vez-Lochrist Ă  domicile[65].

    L'ossuaire de Plounévez-Lochrist servit un temps d'école[66].

    Les cordelées

    « Le territoire de Plounévez était divisé, jusqu'en 1912, en cinq "cordelées" ou sections : Lochrist ; Pont-Christ ; Kermeur ; Keriann-vihan-al-liorziou ; Coat-Huet. Cette derniÚre cordelée perdit, le , treize de ses villages, annexées par ordonnance de Mgr Duparc à la paroisse de Lanhouarneau : il s'agit de toute la section de Trofagan, qui se trouve au sud-ouest du bourg, du cÎté de Plouider et de Saint-Méen. Depuis la perte de Trofagan, la cordelée de Coat-Huet s'appelle cordelée du Frédé, nom du village qui est au centre de la nouvelle circonscription"[67]. »

    La Belle Époque

    En rĂ©ponse Ă  une enquĂȘte Ă©piscopale organisĂ©e en 1902 par François-Virgile Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper et de LĂ©on en raison de la politique alors menĂ©e par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergĂ©, le recteur de PlounĂ©vez-Lochrist Ă©crit : « La presque totalitĂ© de la population ne pourrait suivre une instruction [religieuse] donnĂ©e en français ». Camille de Dieuleveult, maire de PlounĂ©vez-Lochrist, Ă©crit en 1903 que s'il a Ă©tĂ© Ă©lu maire par ses administrĂ©s, « ce n'est pas pour faire le mĂ©tier d'agent de police, mais pour m'occuper de leurs intĂ©rĂȘts » et refuse en consĂ©quence de prĂ©ciser sur le certificat de rĂ©sidence du curĂ© qu'il doit signer tous les trois mois afin que celui-ci puisse percevoir son traitement[68] si celui-ci enseigne le catĂ©chisme en français[69].

    Le prĂȘtre HervĂ© PĂ©ron, de PlounĂ©vez-Lochrist, fit venir Ă  Saint-Laurent (Manitoba), entre 1904 et 1908, 110 personnes (13 familles complĂštes, plus une vingtaine de personnes seules), originaires de sa paroisse ou des environs. En 1948, la population d'origine bretonne de Saint-Laurent s'Ă©levait Ă  115 personnes[70].

    Camille De Dieuleveult, maire, Ă©crit au prĂ©fet le : « M. l'instituteur de ma commune ayant enlevĂ© les crucifix des classes par ordre de M. l'inspecteur d'acadĂ©mie, j'ai l'honneur de vous faire savoir qu'ils ont Ă©tĂ© remis par moi-mĂȘme Ă  leurs anciennes places »[63].

    La PremiĂšre Guerre mondiale

    Le monument aux morts de PlounĂ©vez-Lochrist porte les noms de 177 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiĂšre Guerre mondiale ; six d'entre eux au moins (Jean Marie Goarant[71], Claude Marie Ollivier[72] et Jean Marie Ollivier[73] (deux frĂšres), François Marie Paugam[74] et Jean Marie Paugam[75] (deux frĂšres), ainsi que Jean-Pierre QuĂ©guiner[76]) ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la MĂ©daille militaire et de la Croix de guerre. Parmi ceux dont les circonstances du dĂ©cĂšs sont connues, cinq au moins (Allain Joseph Le Berre, Jean Pierre Peden, Yves Philip, François Postec, François Simon) sont des marins disparus en mer ; deux soldats au moins sont morts en Belgique (AndrĂ© Velly, Jean François Vezo) sont des marins disparus en mer. La plupart des autres sont morts sur le sol français[77].

    Par ailleurs, un soldat (Tanguy Primel) est décédé le lors de la bataille d'Elhri.

    L'Entre-deux-guerres

    Aux Ă©lections municipales de 1919, la gauche obtient 21 siĂšges sur 23 aux Ă©lections municipales[44].

    L'instituteur en poste à Plounévez-Lochrist entre 1917 et 1921 nommait chaque soir, pour chacune des trois directions empruntées par ses élÚves, un responsable chargé de dénoncer le lendemain ceux qui auraient parlé breton en cours de route. S'il ne désignait personne, c'est lui qui était puni[63].

    Dans la nuit du 14 au , l'église paroissiale de Plounévez-Lochrist fut presque totalement détruite par un incendie : toute la toiture s'effondra, « ne laissant intact mais noirci que le clocher, les quatre murs et les colonnes »[55].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de PlounĂ©vez-Lochrist porte les noms de 71 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux, six d'entre eux au moins (Henri Le Goulm, Jean Le Roux, Alain Le Vourc'h, Jean LĂ©ost, François Pengam, Jean Marie RouĂ©) sont des marins disparus en mer ; Jean Dincuff est mort lors de la bataille de Mers el-KĂ©bir ; EusĂšbe Le Roux serait mort en Russie ; Gabriel Reungoat, prisonnier de guerre, est dĂ©cĂ©dĂ© le au Stalag VIII C situĂ© Ă  Sagan (alors en Allemagne, dĂ©sormais Ć»agaƄ en Pologne)[78].

    Marcel Le Berre[79], boucher, rĂ©sistant FFI, arrĂȘtĂ© Ă  Sainte-SĂšve, fut fusillĂ© par les Allemands le Ă  Saint-Brieuc[80]. L'abbĂ© Kermoal, prĂȘtre Ă  Lochrist, fut aussi un rĂ©sistant[81].

    Dans le cadre de l'opération Derry, menée par le Special Air Service, un stick commandé par le sous-lieutenant Gilles Anspach[82] et comprenant aussi Maurice Gourko[83] et Pierre Sicaud[84], fut largué dans la nuit du 4 au à Langristin-Kerneis dans le sud de la commune de Plounévez-Lochrist, alors qu'ils devaient atterrir à Plouégat-Guérand, à la suite d'une erreur de navigation due aux tirs de la D.C.A. allemande[85].

    L'usine de produits chimiques de Pont-Christ est mitraillée par des avions alliés le . La toiture et des appareils sont endommagés[86].

    Le à Plounévez-Lochrist, 14 personnes furent assassinées sans motif apparent dans le hameau de Kernic, dont un vieil homme de 78 ans et un enfant de 5 ans, par un adjudant-chef allemand. Dans sa folie meurtriÚre, il blessa par balles à bout portant une jeune fille et deux autres enfants[87].

    Les apparitions de Kerizinen

    À Kerizinen, un hameau du sud de la commune de PlounĂ©vez-Lochrist, Jeanne-Louise Ramonet[88], une femme trĂšs pieuse revenue guĂ©rie en 1936 Ă  la suite d'un pĂšlerinage Ă  Lourdes, affirma, entre 1938 et 1965 avoir vu Ă  71 reprises des apparitions de JĂ©sus et de Marie dans un champ proche de sa maison[89]. Ces Ă©vĂ©nements ont fait l'objet d'une enquĂȘte de l'Ă©vĂȘque AndrĂ© Fauvel qui conclut le et en Ă  l'absence de caractĂšre surnaturel, et de quatre interdits successifs (en 1956, 1961, 1973 et 1975) prononcĂ©s par les autoritĂ©s Ă©piscopales du diocĂšse de Quimper et LĂ©on[90] - [91]. La position des Ă©vĂȘques successifs de Quimper a Ă©tĂ© approuvĂ©e par la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi le [92].

    Malgré cela ces apparitions réelles ou supposées ont provoqué la naissance d'un pÚlerinage qui nécessita la construction d'un petit oratoire en 1956, puis d'une chapelle plus grande, achevée en 1978[93]. Une association les Amis de Kérizinen est fondée en 1972.

    Politique et administration

    Le monument aux morts 14-18.

    La ville de Plounévez-Lochrist appartient à l'arrondissement de Morlaix et au canton de Plouescat. Elle fait partie de Haut-Léon Communauté.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1945 1947 Robert Debled URD-PRL Avocat
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Plouescat (1945 → 1949)
    1947 1963 Pierre Goaoc
    1963 1965 Millot
    mars 1965 mars 1971 EugĂšne Le RĂŒe RI puis UDF Agriculteur
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Plouescat (1966 → 1979)
    mars 1971 mars 2001 Pierre Chapalain DVD Agriculteur, maire honoraire
    mars 2001 mars 2008 Anne Le Bras DVD Agricultrice
    mars 2008 En cours Gildas Bernard DVD Assureur
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Plouescat (2011 → 2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Plounévez-Lochrist est jumelée avec la ville irlandaise de Mooncoin.

    Population et société

    DĂ©mographie

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 6603 3684 7023 7084 3474 6104 6974 1464 562
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 2614 3754 3594 4044 4724 2954 1134 0404 041
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 0804 0544 1393 7193 8173 8563 8583 7373 375
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    3 2913 0562 7442 5802 3562 2782 3672 3772 391
    2017 2020 - - - - - - -
    2 2912 297-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[94] puis Insee Ă  partir de 2006[95].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Commentaire : La commune de Plounévez-Lochrist connaßt un solde migratoire négatif de 1850 personnes entre 1846 et 1886[60].

    Évolution du rang dĂ©mographique

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[96] 1975[96] 1982[96] 1990[96] 1999[96] 2006[97] 2009[98] 2013[99]
    Rang de la commune dans le département 50 59 67 85 89 92 92 93
    Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

    En 2017, PlounĂ©vez-Lochrist Ă©tait la 97e commune du dĂ©partement en population avec ses 2 291 habitants (territoire en vigueur au ), derriĂšre TrĂ©mĂ©ven (96e avec 2 324 habitants) et devant Sizun (98e avec 2 265 habitants).

    Enseignement

    L'école privée Sainte Famille maternelle et primaire compte 149 élÚves (91 en élémentaire et 58 en maternelle)[100].

    Il y a Ă©galement une Maison Familiale Rurale (MFR) sur la commune, Ă©tablissement de formation par alternance (reconnu par le MinistĂšre de l'Agriculture). La MFR propose des classes de : 4Ăšme, 3Ăšme, Seconde Pro services aux Personnes, PremiĂšre et Terminale Bac Professionnel Services aux Personnes et aux Territoires (SAPAT). Elle forme aujourd’hui prĂšs de 150 jeunes[101].

    Santé

    Il y a une pharmacie, un médecin, plusieurs infirmiers(Úres) ainsi que des kinésithérapeutes sur la commune . L'hÎpital le plus proche est le Centre Hospitalier Lesneven .

    Sports

    La commune est équipée de terrains et de salles de sport. Il existe de nombreuses associations sportives en 2022 sur Plounevez-Lochrist : Judo, Basket-Ball, Football, Handball...

    Culture locale et patrimoine

    Langue bretonne

    Monuments

    • La chapelle de Lochrist-an-Izelvez, classĂ©e monument historique le [102]. Le clocher est le dernier vestige du prieurĂ© de Lochrist An Izelvez. Lochrist n’est pas une fondation ancienne, les toponymes en Loc apparaissant au XIe siĂšcle. Lieu de pĂšlerinage, l’établissement possĂ©dait un sanctuaire bien plus vaste que la chapelle actuelle et des bĂątiments monastiques[103]. En 1331, le prieurĂ© passe sous la dĂ©pendance de l’abbaye Saint Mathieu. Dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIe siĂšcle, il passe en commande et il est desservi par un prĂȘtre[104]. En 1778, la maison prieurale et ses dĂ©pendances sont dĂ©truits par un incendie. En 1781, La Marche, Ă©vĂȘque de LĂ©on, supprime le statut de prieurĂ© et rattache l’édifice au SĂ©minaire. En 1785, la chapelle est abattue Ă  l’exception du clocher et reconstruite dans des proportions plus rĂ©duites[103]. Construit en grand appareil, le clocher est ouvert Ă  sa base par quatre grands arcs en tiers-point Ă  double rouleau, sĂ©parĂ©s des piĂ©droits par un tailloir continu gravĂ© par endroit. La tour est sĂ©parĂ©e en cinq niveaux par un cordon plat. Deux contreforts en lĂ©gĂšre saille encadrent chaque face sur les quatre premiers niveaux. Le cinquiĂšme niveau, en retrait, abrite la chambre des cloches. Il est percĂ© de deux baies de plein cintre Ă  l’est et Ă  l’ouest, et d’une seule au nord et au sud. Il est surmontĂ© d’une flĂšche gothique octogonale flanquĂ©e de huit lucarnes qui a remplacĂ© la couverture d’origine, probablement en charpente. Une tourelle d’escalier cylindrique montant jusqu’à la chambre des cloches est encastrĂ©e dans le flanc sud. Faute de source Ă©crite, sa datation est difficile, mais ses caractĂ©ristiques stylistiques font opter pour la fin du XIIe siĂšcle ou le dĂ©but du XIIIe siĂšcle[105]. La tour abrite le portail ouest, datant du XVe siĂšcle[104] dont le tympan figure un Christ en croix encadrĂ© par des anges[106]. Le clocher-porche de Lochrist est exceptionnel dans l’art roman breton[106], oĂč les clochers surmontent presque systĂ©matiquement la croisĂ©e. Les clochers-porches connus en Bretagne sont ceux de l’abbaye Saint MĂ©laine de Rennes (profondĂ©ment transformĂ© au XVIIe siĂšcle), de l’abbaye Saint Georges de Rennes et de l’église paroissiale de Redon (tous deux disparus)[107]. Le seul Ă©difice roman breton comparable encore existant est la tour d'Hastings de la cathĂ©drale de TrĂ©guier[105], datant du XIIe siĂšcle, qui est une tour de transept[108].
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre, surmontĂ©e d'une flĂšche datant de 1767, mais fut en bonne partie reconstruite entre 1871 et 1873. IncendiĂ©e en 1935, l'Ă©glise a Ă©tĂ© Ă  nouveau reconstruite et rouverte en 1936. Son ossuaire a Ă©tĂ© dĂ©truit[109].
    • Le chĂąteau de MaillĂ© (XIV-XVe siĂšcle), construit sous l’impulsion de Tanguy de Kermavan (ou Carman) en lieu et place d’un ancien chĂąteau fort, le chĂąteau de CoĂ«tseizploĂ« (bois des sept paroisses). C'est Maurice de Carman, sans doute influencĂ© par Philibert Delorme, qui lui donna sa forme actuelle et fit construire en 1555 la chapelle de Kermeur. Par la suite, les terres relevant de sa juridiction sont Ă©rigĂ©es en marquisat par Louis XIII et passent entre les mains des MaillĂ©, riche famille tourangelle (1577), des Rohan-Chabot (1747), des Cadeville (1789), des Dein (1812), des Nielly (1900). La chapelle actuelle est une ancienne grange dans laquelle le mobilier de l'ancienne chapelle dĂ©truite en 1805 a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©[110].
    • La motte fĂ©odale de Tournus, ancien donjon d'une famille qui se targuait de descendre de Nuz, le fidĂšle compagnon de Saint Pol AurĂ©lien qui l'accompagna Ă  l'Île de Batz pour combattre le dragon et ne recula jamais (d'oĂč son surnom : ar gour na dec'h).
    • Vestiges mĂ©galithiques (deux allĂ©es couvertes, dolmen de BrĂ©touarĂ©, tombe sous tumulus de Kerandevez) et nĂ©olithiques (sĂ©pultures Ă  Kerougan).
    • Manoirs (Kersabiec, Castel-Fur, Liorzou, Keraouel, Traonjulien) et ancien manoir de Traonboz).
    • Manoir de Kergaradec, ancienne rĂ©sidence de la famille Le Jumeau de Kergaradec.
    • Moulins (en tout 24, dont le moulin Ă  eau du ChĂątel).
    • Chapelle de Lochrist-an-Izevel
      Chapelle de Lochrist-an-Izevel
    • ChĂąteau de MaillĂ©
      Chùteau de Maillé
    • Tour du chĂąteau
      Tour du chĂąteau

    Littérature

    Personnalités

    Naissances :

    DĂ©cĂšs :

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[13].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[14].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

    Références

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    36. Infobretagne
    37. Lieu-dit actuel de la commune de Guissény
    38. Il s'agit en fait du prieuré de Lochrist-an-Izelvet (ou Izelvez) en Plounévez-Lochrist, voir http://www.infobretagne.com/plounevez-prieure-lochrist.htm
    39. Albert Le Grand, La vie, gestes, mort et miracles des Saints de la Bretagne Armorique, ensemble un catalogue des Ă©vĂȘques des neuf eveschĂ©s d'icelle, 1659, disponible sur Google Livres
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    41. Alain de Kermavan, né en 1220, époux de Jeanne de Rosmadec
    42. La famille de Kermavan Ă©tait l'une des plus puissantes familles du LĂ©on, son chĂąteau (disparu) se trouvait Ă  Kernilis
    43. http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00006462
    44. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", Ă©ditions Dialogues, Brest, 2012, [ (ISBN 978-2-918135-37-1)]
    45. FĂ©lix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "FinistĂšre", Henri Charpentier imprimeur-Ă©diteur, Nantes, 1865
    46. Panneau d'information touristique situé face à la chapelle de Lochrist
    47. François de Coëtnempren était seigneur de Kerdournant en Tréflaouénan
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    56. FĂ©lix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "FinistĂšre", Henri Charpentier imprimeur-Ă©diteur, Nantes, 1865
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    59. Car cette maladie contagieuse s'est propagée à partir du port de Brest
    60. Louis Elegoët et Marthe Le Clech, "La vie des paysans du Léon de 1800 à 1950", éditions Bretagne d'Hier, 2006, (ISBN 2-9523019-0-5).
    61. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, tome 2, 1853, consultable https://books.google.fr/books?id=361CAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjazNfqrLXWAhUDPRQKHQetCkEQ6AEIODAD#v=onepage&q=Ploun%C3%A9vez&f=false
    62. Rapport d'inspection en date du 2 juillet 1856, cité par Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [ (ISBN 978-27373-3908-0)]
    63. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, Ă©ditions Ouest-France, [ (ISBN 978-27373-3908-0)]
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    66. Jean Rohou, Fils de ploucs, tome 1, 2005, Ă©ditions Ouest-France, [ (ISBN 2-7373-3452-7)]
    67. Chanoine Henry PérennÚs," Plounévez-Lochrist. Une belle paroisse du Léon", 1941
    68. Depuis le Concordat, les membres du clergĂ© Ă©taient payĂ©s par l'État.
    69. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902, Coop Breizh, (ISBN 2-909924-78-5).
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    71. Jean Marie Gorant, né le à Cléder, soldat au 265e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Estrées-Deniécourt (Somme)
    72. Claude Marie Ollivier, né le à Cléder, soldat au 48e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à l'hÎpital complémentaire no 41 de Grenoble (IsÚre)
    73. Jean Marie Ollivier, né le à Cléder, soldat au 19e régiment d'infanterie, mort des suites de maladie contractée en service le à l'hÎpital complémentaire no 10 à Amiens (Somme)
    74. François Marie Paugam, né le à Plounévez-Lochrist, soldat au 219e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à HarbonniÚres (Somme)
    75. Jean Marie Paugam, né le à Plounévez-Lochrist, soldat au 219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Saint-Christophe-à-Berry (Aisne)
    76. Jean-Pierre Quéguiner, né le à Cléder, soldat au 219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne)
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    Voir aussi

    Liens externes

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