Plounévez-Lochrist
PlounĂ©vez-Lochrist [pluneve lÉkÊist] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
Plounévez-Lochrist | |||||
La chapelle de Lochrist-an-Izelvez. | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Morlaix | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haut-Léon Communauté | ||||
Maire Mandat |
Gildas Bernard 2020-2026 |
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Code postal | 29430 | ||||
Code commune | 29206 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Plounévéziens | ||||
Population municipale |
2 297 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 37âČ 03âł nord, 4° 12âČ 40âł ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 96 m |
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Superficie | 39,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Pol-de-LĂ©on | ||||
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de la commune de Plounevez Lochrist | ||||
GĂ©ographie
La commune de PlounĂ©vez-Lochrist est situĂ©e dans le nord du dĂ©partement du FinistĂšre, fit historiquement partie de la seigneurie et de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on (gĂ©ographiquement dĂ©sormais du Haut-LĂ©on), et est littorale de la Manche, plus prĂ©cisĂ©ment de l'Anse de Kernic (ou Baie du Kernic), s'Ă©tendant aussi un peu vers l'ouest dans les dunes de Keremma, mĂȘme si la majeure partie de ces derniĂšres appartient Ă la commune voisine de TrĂ©flez. La commune est limitĂ©e par deux petits fleuves cĂŽtiers, Ă l'ouest le Frout, qui la sĂ©pare de TrĂ©flez[1] (sauf dans sa partie aval car le Frout traverse alors la partie nord de la commune de TrĂ©flez pour se jeter dans le fleuve cĂŽtier la FlĂšche dont c'est en fait un affluent), et sur la rive droite duquel se trouve notamment le hameau de Lochrist et Ă l'est le KerallĂ©, qui la sĂ©pare des communes de ClĂ©der et Plouescat, et sur la rive gauche duquel se trouve notamment le Moulin du ChĂątel ; son affluent de rive gauche, le Kerrus, traverse la partie orientale de la commune, servant mĂȘme un moment au sud de limite avec Lanhouarneau ; un autre petit fleuve cĂŽtier, ar Rest, traverse le finage communal approximativement en son milieu, et tous trois se jettent dans l'Anse de Kernic.
Les altitudes les plus Ă©levĂ©es se trouvent dans la partie sud de la commune, atteignant 92 mĂštres au maximum Ă la limite de Lanhouarneau (le bourg de PlounĂ©vez est vers 65 mĂštres d'altitude) et descendent progressivement vers le nord, devenant mĂȘme trĂšs basses prĂšs du littoral qui Ă©tait pour sa partie occidentale (qui se prolonge dans la commune voisine de TrĂ©flez) un ancien palud amĂ©nagĂ© au XIXe siĂšcle par Louis Rousseau[2].
- La Baie de Goulven et l'Anse de Kernic entre 1771 et 1785
Le littoral de l'Anse de Kernic est formé de dunes basses (entre 4 et 7 mÚtres d'altitude) et cette anse, totalement asséchée à marée basse, est presque fermée à l'ouest par la flÚche littorale de Ty an Aot, qui appartient aussi au finage communal. Ce littoral est peu habité, le seul hameau notable étant celui de Kernic. La chaussée de Kernic est établie sur un lai de mer naguÚre endigué afin d'y aménager des terrains agricoles fertiles.
La commune a un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. Elle fait partie de la Ceinture dorée bretonne.
La commune a fait partie de la Communauté de communes de la Baie du Kernic, laquelle a fusionné le avec la communauté de communes du Pays Léonard pour former Haut-Léon Communauté[3].
Cadre géologique
PlounĂ©vez-Lochrist est au nord-est du domaine structural de la zone de LĂ©on qui constitue un vaste antiforme mĂ©tamorphique de 70 km sur 30 km orientĂ© NE-SW. PostĂ©rieurement au mĂ©tamorphisme hercynien, se dĂ©veloppe un important plutonisme[4] : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisĂ©e pour la premiĂšre fois par le gĂ©ologue Charles Barrois en 1909[5]), formant de Ouessant Ă Barfleur (Aber-Ildut, Saint-Renan, Carantec, Ploumanac'h, puis Flamanville et Barfleur) un alignement de plutons de direction cadomienne, contrĂŽlĂ© par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datĂ©s aux alentours de 300 Ma, correspond Ă un magmatisme permien[6]. Lâorthogneiss de PlounĂ©vez-Lochrist apparaĂźt en deux fenĂȘtres au cĆur de l'antiforme du LĂ©on : Ă PlounĂ©vez-Lochrist et Ă TrĂ©glonou. Il est datĂ© Ă 390,8 ± 7,1 Ma[7]. La monzodiorite de PlounĂ©vez-Lochrist forme un massif principal irrĂ©gulier d'environ 5 km sur 2,5 km au nord-est du bourg. Cette venue granitique est associĂ©e au fonctionnement du la faille de Porspoder[8].
Plusieurs amas d'Ă©clogites cartographiĂ©s au sud-ouest du bourg (tout particuliĂšrement Ă Coadic Sant HervĂ©, « le petit bois de Saint HervĂ© ») sont interprĂ©tĂ©s comme une subduction continentale postĂ©rieure Ă la subduction de l'ocĂ©an RhĂ©ique sĂ©parant le continent Avalonia au nord du supercontinent Gondwana au sud (plongement de la marge continentale amincie)[9]. Leur composition minĂ©rale et leur densitĂ© expliquent l'extrĂȘme duretĂ© de la roche, si bien que les agriculteurs ont renoncĂ© Ă les briser et les ont accumulĂ©es en bordure des champs, voire laissĂ©es sur place. D'aprĂšs une tradition locale, saint HervĂ© aurait dĂ©sirĂ© bĂątir une Ă©glise au lieu-dit Coadic Sant Herve mais un conflit de lĂ©gitimitĂ© Ă©clate entre saint Pierre, patron de la paroisse, et HervĂ© qui se venge en durcissant « tellement les rochers [âŠ] que personne depuis n'a pu les entamer, ni, par suite, les utiliser pour quoi que ce soit ». La lĂ©gende a ainsi un fondement gĂ©ologique[10].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[12].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[15] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[16] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Brignogan », sur la commune de PlounĂ©our-Brignogan-plages, mise en service en 1982[17] et qui se trouve Ă 10 km Ă vol d'oiseau[18] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[19], Ă 12 °C pour 1981-2010[20], puis Ă 12,3 °C pour 1991-2020[21].
Urbanisme
Typologie
Plounévez-Lochrist est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [22] - [23] - [24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25] - [26].
La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[27]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[28] - [29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (92 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (48 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (39,1 %), prairies (5,4 %), forĂȘts (3 %), zones urbanisĂ©es (2,4 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,6 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,2 %)[30].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[31].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploe Neguez vers 1330[32], Parrochia Nova en 1371, Plebs Nova ou Plebenova en 1387, Guicnevez en 1443[32], (« nouvelle paroisse »)[33].
Plounévez-Lochrist vient du breton ploe ("paroisse"), de nevez ("nouveau") et de [Lok (breton)|Lok]-Krist ("Lieu consacré au Christ")[32].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le calvaire de Menez-ar-Plour est un lech qui aurait été christianisé vers le IXe siÚcle par l'ajout d'une croix d'une croix à son sommet[34].
Un buste dĂ©capitĂ©, datant probablement du second Ăge du fer, a Ă©tĂ© trouvĂ© Ă PlounĂ©vez-Lochrist. Il prĂ©sente ses mains appuyĂ©es sur le ventre, pouces relevĂ©s Ă la verticale, comme s'il tenait quelque objet[35].
Le nom de PlounĂ©vez (Ploe neguez) est mentionnĂ© pour la premiĂšre fois sur un rĂŽle de taxe de lâarchevĂȘchĂ© de Tours en 1330. La paroisse de PlounĂ©vez-Lochrist faisait partie de l'archidiaconĂ© de LĂ©on relevant de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on et Ă©tait sous le vocable de saint Pierre. On faisait alors la distinction entre la paroisse (le bourg + les hameaux), appelĂ©e "Plounevez", et le bourg autour de l'Ă©glise paroissiale, appelĂ© "Guinevez". "Lochrist" Ă©tait une trĂšve de Plounevez.
Saint Fragan, saint Guénolé et la bataille de Lochrist (IVe siÚcle)
Fragan fut le fondateur du chĂąteau de Lesguen (cours de Guen, Guen ou Gwen signifiant "Blanche" en breton, sainte Gwenn Ă©tant l'Ă©pouse de saint Fragan), dit encore Lesven, dans l'actuelle commune de Plouguin[36] :
« Fragan et Guen, se retirĂšrent en leur gouvernement et bĂątirent, en la paroisse de Ploukin (Plouguin), diocĂšse de LĂ©on, un beau chĂąteau qui, du nom de la dame, fut nommĂ© Les - Guen oĂč ils firent leur nĂ©cessaire rĂ©sidence. (...) Un jour saint GwennolĂ© Ă©tant par permission de saint Corentin, allĂ© voir son pĂšre qui Ă©tait pour lors en LĂ©on, certains pirates paĂŻens, que Fragan avait chassĂ©s de LĂ©on, du temps du feu roi Conan, revinrent en plus grand nombre, rĂ©solus de prendre terre et s'y habituer. Leur flotte ayant paru en mer, l'alarme se donna Ă la cĂŽte et Fragan, ayant amassĂ© une petite armĂ©e Ă la hĂąte, encouragĂ© par saint GuennolĂ©, marche vers le rivage de la mer pour empĂȘcher l'ennemi de descendre et, Ă©tant en la paroisse de Guic-Sesni (GuissĂ©ny), prĂšs Lavengat[37], ils aperçurent la flotte ennemie en rade, si Ă©paisse que les mĂąts de navire semblaient reprĂ©senter une forĂȘt, ce qu'Ă©tant vu par le conducteur de l'avant-garde, il s'Ă©cria Me a vel mil guern, c'est-Ă -dire "je vois mille mĂąts de navires". En mĂ©moire de quoi, aprĂšs la bataille fut dressĂ©e en ce lieu une croix qui encore Ă prĂ©sent s'appelle Kroaz ar mil guern... AprĂšs la victoire, GuennolĂ© exhorta son pĂšre et les chefs de l'armĂ©e d'employer le butin pris sur les ennemis pour bĂątir un monastĂšre[38] en l'honneur de la Sainte Croix au mĂȘme lieu oĂč fut donnĂ©e la bataille qui s'appelait an Izel-Vez, en la paroisse de PlounĂ©vez, ce qui fut fait et fut nommĂ© Loc-Christ[39]... »
Cette bataille se serait déroulée en 401 et les pirates vaincus seraient des pirates normands, qui durent abandonner leur butin et retourner à leurs barques, ancrées sur la grÚve de Kernic. Les richesses récupérées par les Bretons furent utilisées pour la construction du monastÚre de Lochrist-an-Izelvet[40].
Le prieuré de Lochrist
Un ancien prieurĂ© fut construit sur le site probablement au VIe siĂšcle (les archives anciennes ayant disparu, cela reste incertain) et connu sous le nom de ââLochrist an Izelvezââ ( ââprieurĂ© du Christ aux arbres basââ), ce nom sâexpliquant par le fait que les vents forts venus de la mer toute proche empĂȘchent les arbres de croĂźtre normalement). LâĂ©glise, parfois qualifiĂ©e de basilique (mais elle n'avait pas officiellement ce titre), Ă©tait celle du prieurĂ© de la Sainte Croix, et fut Ă©rigĂ©e au Moyen Ăge, probablement au XIIe siĂšcle ; une dalle armoriĂ©e dâAlain de Kermavan[41] (ou Carman)[42], mort en 1263, situĂ©e prĂšs du chĆur, prouve son existence Ă cette date. En 1331, un accord passĂ© entre HervĂ© de Carman et Guillaume, abbĂ© de Saint-Mathieu, fit passer le prieurĂ© de la dĂ©pendance de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes Ă celle de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre.
Le pardon de lâexaltation de la Sainte Croix, chaque , rassemblait dĂšs le Moyen Ăge une foule considĂ©rable chaque annĂ©e. Le petit hameau de Lochrist voyait affluer des milliers de pĂšlerins, attirĂ©s par les effets de lâeau miraculeuse de la fontaine (de nos jours disparue), par le pardon lui-mĂȘme et par la foire organisĂ©e au mĂȘme moment.
Dans la seconde moitiĂ© du XVIe siĂšcle les moines bĂ©nĂ©dictins abandonnent le prieurĂ© dont le bĂ©nĂ©fice est octroyĂ© Ă un prieur commendataire, et l'Ă©glise est desservie par un prĂȘtre sĂ©culier[43].
Au XVIIIe siĂšcle, l'Ă©piscopat fit combler la fontaine de Lochrist car elle Ă©tait un lieu oĂč survivaient des pratiques religieuses prĂ©-chrĂ©tiennes[44].
Le prieurĂ© fut dĂ©truit par un incendie en 1778 et ne fut pas reconstruit ; Jean-François de La Marche supprima mĂȘme le titre de ce prieurĂ© par un dĂ©cret du et fit dĂ©truire lâancienne Ă©glise de Lochrist, qui menaçait ruine, et fut remplacĂ©e par la chapelle actuelle en 1785 ; seul le clocher de lâancienne Ă©glise fut conservĂ© (sa datation est incertaine, entre le XIe siĂšcle et le XIIIe siĂšcle, mais il est classĂ© par les monuments historiques par un dĂ©cret du ).
La base de la tour repose sur des arcades en ogives qui pourraient cependant, malgrĂ© leur forme, ĂȘtre romanes, car tous les autres Ă©lĂ©ments architecturaux de cette tour sont romans et datent probablement du XIe siĂšcle ; la flĂšche, courte et trapue, date probablement du XIIe siĂšcle, mais a subi des modifications par la suite (les lucarnes sont dans le style du XIIIe siĂšcle ou du XIVe siĂšcle et quelques ouvertures sont de style gothique).
FĂ©lix Benoist a Ă©crit en 1865: « Du petit cimetiĂšre qui entoure cet Ă©difice, on a extrait des sarcophages en pierre, datant des premiers siĂšcles de l'Ăglise. L'un d'eux (...) est taillĂ© en forme d'auge, avec un trou rond marquant la place destinĂ©e Ă recevoir la tĂȘte du corps qui y Ă©tait dĂ©posĂ©. Sur quelques dalles funĂ©raires plus modernes, nous avons relevĂ© les armes des Kergournadec'h et des Kermavan. La plus curieuse de ces tombes existe dans le chĆur du cĂŽtĂ© de l'Ă©pĂźtre. L'on y voit la figure gravĂ©e en creux d'un chevalier coiffĂ© d'un heaume plat, vĂȘtu d'une chemise de mailles, recouverte d'une cotte-d'armes armoriĂ©e (...). Sur un pilier du cimetiĂšre de Lochrist, un Ă©cusson timbrĂ© d'une crosse et d'une mitre (...) appartenait Ă Robert Cupif, prieur de Lochrist, doyen du FolgoĂ«t, archidiacre de Cornouaille, puis Ă©vĂȘque de LĂ©on, en 1637, transfĂ©rĂ© sur le siĂšge de Dol en 1648 »[45].
Selon une lĂ©gende, les derniers moines auraient enfoui le trĂ©sor de lâabbaye sous la croix de pierre qui domine lâĂ©tang, et nul chrĂ©tien nâoserait toucher Ă ces richesses placĂ©es sous la garde de la croix. Vers la fin du XIXe siĂšcle, des gens de passage, ayant empruntĂ© des outils Ă un paysan du voisinage, auraient voulu, une nuit, sâemparer du trĂ©sor, mais les chiens du hameau, entendant des bruits inaccoutumĂ©s, aboyĂšrent si fort quâils rĂ©veillĂšrent les habitants, lesquels mirent en fuite les chercheurs du trĂ©sor[46].
- Chapelle de Lochrist, vue extérieure d'ensemble
- Chapelle de Lochrist, le clocher
- Chapelle de Lochrist, calvaire et armoiries au-dessus de la double porte d'entrée
- Chapelle de Lochrist, retable du maĂźtre-autel
- StÚle pré-chrétienne dans le placßtre de la chapelle de Lochrist
- Sarcophage carolingien dans le placĂźtre de la chapelle de Lochrist
- Croix ancienne dans le placĂźtre de la chapelle de Lochrist
La seigneurie de Coëtseizploë et le chùteau de Maillé
La seigneurie de CoĂ«tseizploĂ« (le bois des sept paroisses), Ă©tait ainsi dĂ©nommĂ©e en raison du nombre de paroisses sur lesquelles s'Ă©tendait sa juridiction. Le chĂąteau de CoĂ«tszeizploĂ«, initialement un simple chĂąteau-fort en bois sur une motte fĂ©odale, appartenait au XIIIe siĂšcle Ă Alain de Kermavan, qui fut inhumĂ© dans l'Ă©glise du prieurĂ© de Lochrist. Ce chĂąteau fut remplacĂ©, probablement au XIVe siĂšcle, par un chĂąteau en pierre, le chĂąteau de MaillĂ© sous lâimpulsion de Tanguy de Kermavan (ou Carman), agrandi ensuite par Maurice de Carman et Jeanne de Goulaine au XVIe siĂšcle dans le style Renaissance.
L'Ă©poque moderne
En 1594, pendant les guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan[47], était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [Plounévez-Lochrist][48].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Guinevez [Plounévez] de fournir 69 hommes et de payer 452 livres et à celle de Lochrist de fournir 6 hommes et de payer 39 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[49].
La coupe et le ramassage du goémon : la dispute avec Tréflez
La collecte du goémon a suscité pendant des siÚcles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé :
« Du Corréjou à l'anse de Kernic, nous sommes sur les lignes d'un littoral aussi fertile en discussions héroïques, en batteries classiques, en procÚs interminables, qu'en gros temps et mauvais temps. Les administrateurs, les juges, les agents vigilants de la douane et de la maréchaussée, furent bien souvent mis sur les dents par les disputes, maintes fois meurtriÚres, de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez, Plounévez-Lochrist, Cléder, au sujet des délimitations de territoires et de questions de propriété touchant cette question vitale de la récolte du goémon[50]. »
Augustin Bonnevez, recteur de PlounĂ©vez-Lochrist, dans une lettre du adressĂ©e Ă l'Ă©vĂȘque de LĂ©on Jean-François de La Marche en rĂ©ponse Ă son enquĂȘte sur la mendicitĂ©, Ă©crit (l'orthographe de l'Ă©poque a Ă©tĂ© respectĂ©e) :
« Par les ordonnances de la Marine, il est défendu aux habitants de recueillir ailleurs que dans l'estendue des cÎtes de leurs paroisses et de les vendre aux forains [étrangers à la paroisse] à peine de 50 livres d'amende et de confiscation des chevaux et harnois. Cet article cause beaucoup de querelle et de batterie [dispute violente] entre mes paroissiens et ceux de Tréflez, qui ont des Roches vis-à -vis de leurs paroisses sur lesquelles il croßt du goesmon que mes paroissiens leur oppose d'aller couper, fondez sur ce qu'il y a une langue de terre de ma paroisse qui avance dans la mer et sépare la cÎte de Tréflez de la grande mer ou sont ces roches. Il y a deux ou trois ans que ceux de Tréflez firent signifier à mes paroissiens et à ceux de Goulven une défense de couper du goesmon sur les Roches, ce qui occasionna une baterie sur la grÚve. (...) Les notables de l'une et l'autre paroisse se donnÚrent assignation pour terminer ce différent. (...) Il est certain que sur la gresve qui est du costé de Tréflez, la mer jette du gouesmon plus qu'il n'est besoin. La raison qui les porte à vouloir aller aussy à la couppe est pour en vendre aux forains, ce que font tous les habitants de cette coste, tant de la paroisse de Plounéour-Trez que de Goulven, Tréflez, Plounévez et Plouescat, et autres, et cela parce que le bois de chauffage manque beaucoup à la coste et que ceux qui vendent du gouesmon acheptent ordinairement du bois à ceux à qui ils le vendent. Je ne vois pas à quoy aboutit la défense de vendre du gouesmon aux forains (...)[51]. »
Cette querelle s'est poursuivie longtemps, comme en témoigne une délibération du conseil municipal de Plounévez-Lochrist en date de messidor an XII (l'orthographe de l'époque a été respectée) :
« Le Conseil municipal de PlounĂ©vez-Lochrist assemblĂ© relativement aux troubles portĂ©s par les habitants de TrĂ©flez Ă ceux de PlounĂ©vez-Lochrist; en la pocession et droits de ces derniers de couper des goĂ©mons sur diffĂ©rents rochers qui avoisinent les deux communes et qu'elles prĂ©tendent l'une et l'autre leur appartenir, observe que si, conformĂ©ment aux anciennes Ordonnances non abrogĂ©es, les Rochers frĂ©quentables Ă guĂ© et qui se trouvent vis-Ă -vis d'une commune lui appartient, la presque totalitĂ© des Rochers dont TrĂ©flez veut Ă©vincer PlounĂ©vez lui appartient (...) puisque les Rochers prennent source Ă GuĂ©vroc, cy-devant chapelle dĂ©pandant de PlounĂ©vez. Mais en accorant ces Rochers Ă PlounĂ©vez, ce serait priver la commune de TrĂ©flez, trĂšs petite mais agricole, d'un engrais qui lui est nĂ©cessaire. Ăa toujours Ă©tĂ© le motif qui a dĂ©terminĂ© PlounĂ©vez Ă laisser jouir TrĂ©flez en indivis avec elle des Rochers qui forment encore aujourd'hui la contestation ; mais si c'est faire un tort considĂ©rable Ă l'agriculture de priver TrĂ©flez des Rochers vis-Ă -vis GuĂ©vroc, que seroit-ce donc si la demande extravagante de TrĂ©flez lui Ă©tait accordĂ©e, puisque PlounĂ©vez, quatre fois plus considĂ©rable en Ă©tendue que ne l'est TrĂ©flez, est aussi plus agricole proportionnellement, et cependant TrĂ©flez a la folie de prĂ©tendre Ă la totalitĂ© de ces rochers[52]. »
Les épidémies
Une épidémie de fiÚvre typhoïde sévit, comme dans la plupart des paroisses voisines, à Guinevez (Plounévez-Lochrist) en 1775, y faisant cette année-là 114 morts[53].
La construction de l'Ă©glise paroissiale
PlounĂ©vez-Lochrist construit entre 1744 et 1767 l'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre qui possĂšde l'un des derniers clochers Ă galerie et Ă flĂšche aiguĂ« (du type de celui construit Ă La Roche-Maurice Ă la fin du XVIe siĂšcle) et en 1768 le dernier grand porche lĂ©onard[54]. On allongea l'Ă©glise prĂ©cĂ©dente de 30 pieds dans sa partie orientale pour y placer le chĆur ; toute l'Ă©glise fut aussi Ă©largie de 10 pieds et rehaussĂ©e de 6 Ă 7 pieds pour la pourvoir de fenĂȘtres ; le clocher fut construit avec des pierres provenant du chĂąteau de Kergournadec'h[55]. Cette Ă©glise conserva de l'Ă©glise prĂ©cĂ©dente les enfeus des seigneurs de CoĂ«tzeizploĂ« entourĂ©s d'ornements gothiques et de la devise Memento finis. L'un de ces enfeus renferme la tombe de Jean de Kermavan, Ă©vĂȘque de LĂ©on, mort en 1514, fils de Tanguy de Kermavan, seigneur de CoĂ«tzeizploĂ«, et de Marguerite du Chastel[56]
Plounévez en 1778
Jean-Baptiste Ogée décrit en ces termes Plounévez en 1778 :
« PlounĂ©vez, Ă quatre lieues Ă l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-LĂ©on, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă 44 lieues de Rennes et Ă 1 lieue de Lesneven, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. On y compte 2 300 communiants[57]. La cure est prĂ©sentĂ©e par l'Ă©vĂȘque. L'ancien prieurĂ© de Lochrist se voit dans ce territoire, bordĂ© au nord par la mer, et trĂšs fertile en grains et lin[58] »
Le mĂȘme auteur dĂ©crit ainsi le chĂąteau de MaillĂ© (qu'il place par erreur dans la paroisse de Plougoulm) :
« Ce chùteau est trÚs ancien : il appartenait jadis à la famille de Carman, comme le prouvent les armoiries qu'on remarque dans la grande salle qui est au premier étage. On lit cette devise au bas de l'écusson : Carman, Dieu seul avant[58]. »
Révolution française
« Il existe dans le ci-devant district de Lesneven 70 prĂȘtres rĂ©fractaires dont 6 Ă PlouzĂ©vĂ©dĂ©, autant Ă ClĂ©der, PlounĂ©vez-Lochrist et Plouguerneau » Ă©crit le le commandant de la colonne mobile de Lesneven[44].
Le XIXe siĂšcle
En 1818, le taux de mortalité atteint 57 pour mille à Plounévez-Lochrist ; on y compte 207 décÚs cette année-là , alors qu'entre 1803 et 1832 la moyenne annuelle est de 115 décÚs, ceci en raison d'une épidémie de typhus, surnommée « maladie de Brest »[59], particuliÚrement meurtriÚre cette année-là [60].
En 1853, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plounévez-Lochrist :
« Plounévez-Lochrist (sous l'invocation de saint Pierre), aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception. (...) Principaux villages : Lochrist, KéramÚs, Kergaradec, Kéringar, Kervagant, Langristin, Lescadec, Trofagan, Kermorvan. Manoirs de Kergaradec, de Maillé. Superficie totale 4 430 ha, dont (...) terres labourables 2 390 ha, prés et pùtures 282 ha, bois 187 ha, vergers et jardins 22 ha, landes et incultes 1 398 ha, étangs 6 ha, (...). Forges de taillandiers : 5. Moulins : 24 (du Chùtel, Kervenner, de Coat-Lus, Kerjean, Tronus, Keriven, Kergornet, Kerhas, de Resgourel, de Chùteaufur, de Lescoat, de Lochrist, d'Alm, à eau). Le territoire de cette commune est de qualité variable. Vers la cÎte, il est trÚs bon, et dans les parties de l'intérieur, il est trÚs médiocre. Les engrais de mer sont abondants, mais la plupart des cultivateurs aiment mieux aller les vendre au loin que de les employer. (...). Il y a foire le 14 septembre. Géologie : constitution granitique ; le gneiss se montre à l'ouest de la chapelle de Lochrist, se dirigeant vers Tréflez. On parle le breton[61]. »
Ă PlounĂ©vez-Lochrist en 1856, l'Ă©cole est dans l'ossuaire dĂ©saffectĂ©, dont le sol est un mĂštre au-dessous de celui du cimetiĂšre auquel il est adossĂ©, c'est un « fĂ©tide cloaque (...) juste de niveau avec les fosses (...) », d'oĂč des « suintements d'eau fĂ©tide » et « en Ă©tĂ©, une odeur cadavĂ©rique insupportable, cause (...) de vomissements frĂ©quents »[62].
Le pourcentage de conscrits illettrés à Plounévez-Lochrist entre 1858 et 1867 est de 67 %[63].
En 1865, la chapelle de Pont-Christ est en ruines (elle l'était déjà en 1932); son pignon était décoré aux armes de François Le Bihan, seigneur de Kerhellon (le manoir de Kerhellon, qui date du XVIe siÚcle, se trouve non loin de là ) et d'Isabelle de Canaber, mariés en 1657. Le calvaire situé à proximité date de 1676[45], érigé probablement par Isabelle de Canaber, dame douairiÚre de Kerellon. Cette chapelle a été restaurée dans le courant du XXe siÚcle, mais est désormais notablement différente de son état initial[64].
En 1896, un document indique que les sĆurs de l'ImmaculĂ©e Conception de Saint-MĂ©en assistaient et soignaient gratuitement les malades de PlounĂ©vez-Lochrist Ă domicile[65].
L'ossuaire de Plounévez-Lochrist servit un temps d'école[66].
Les cordelées
« Le territoire de Plounévez était divisé, jusqu'en 1912, en cinq "cordelées" ou sections : Lochrist ; Pont-Christ ; Kermeur ; Keriann-vihan-al-liorziou ; Coat-Huet. Cette derniÚre cordelée perdit, le , treize de ses villages, annexées par ordonnance de Mgr Duparc à la paroisse de Lanhouarneau : il s'agit de toute la section de Trofagan, qui se trouve au sud-ouest du bourg, du cÎté de Plouider et de Saint-Méen. Depuis la perte de Trofagan, la cordelée de Coat-Huet s'appelle cordelée du Frédé, nom du village qui est au centre de la nouvelle circonscription"[67]. »
La Belle Ăpoque
En rĂ©ponse Ă une enquĂȘte Ă©piscopale organisĂ©e en 1902 par François-Virgile Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper et de LĂ©on en raison de la politique alors menĂ©e par le gouvernement d'Ămile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergĂ©, le recteur de PlounĂ©vez-Lochrist Ă©crit : « La presque totalitĂ© de la population ne pourrait suivre une instruction [religieuse] donnĂ©e en français ». Camille de Dieuleveult, maire de PlounĂ©vez-Lochrist, Ă©crit en 1903 que s'il a Ă©tĂ© Ă©lu maire par ses administrĂ©s, « ce n'est pas pour faire le mĂ©tier d'agent de police, mais pour m'occuper de leurs intĂ©rĂȘts » et refuse en consĂ©quence de prĂ©ciser sur le certificat de rĂ©sidence du curĂ© qu'il doit signer tous les trois mois afin que celui-ci puisse percevoir son traitement[68] si celui-ci enseigne le catĂ©chisme en français[69].
Le prĂȘtre HervĂ© PĂ©ron, de PlounĂ©vez-Lochrist, fit venir Ă Saint-Laurent (Manitoba), entre 1904 et 1908, 110 personnes (13 familles complĂštes, plus une vingtaine de personnes seules), originaires de sa paroisse ou des environs. En 1948, la population d'origine bretonne de Saint-Laurent s'Ă©levait Ă 115 personnes[70].
Camille De Dieuleveult, maire, Ă©crit au prĂ©fet le : « M. l'instituteur de ma commune ayant enlevĂ© les crucifix des classes par ordre de M. l'inspecteur d'acadĂ©mie, j'ai l'honneur de vous faire savoir qu'ils ont Ă©tĂ© remis par moi-mĂȘme Ă leurs anciennes places »[63].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plounévez-Lochrist porte les noms de 177 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; six d'entre eux au moins (Jean Marie Goarant[71], Claude Marie Ollivier[72] et Jean Marie Ollivier[73] (deux frÚres), François Marie Paugam[74] et Jean Marie Paugam[75] (deux frÚres), ainsi que Jean-Pierre Quéguiner[76]) ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. Parmi ceux dont les circonstances du décÚs sont connues, cinq au moins (Allain Joseph Le Berre, Jean Pierre Peden, Yves Philip, François Postec, François Simon) sont des marins disparus en mer ; deux soldats au moins sont morts en Belgique (André Velly, Jean François Vezo) sont des marins disparus en mer. La plupart des autres sont morts sur le sol français[77].
Par ailleurs, un soldat (Tanguy Primel) est décédé le lors de la bataille d'Elhri.
L'Entre-deux-guerres
Aux Ă©lections municipales de 1919, la gauche obtient 21 siĂšges sur 23 aux Ă©lections municipales[44].
L'instituteur en poste à Plounévez-Lochrist entre 1917 et 1921 nommait chaque soir, pour chacune des trois directions empruntées par ses élÚves, un responsable chargé de dénoncer le lendemain ceux qui auraient parlé breton en cours de route. S'il ne désignait personne, c'est lui qui était puni[63].
Dans la nuit du 14 au , l'église paroissiale de Plounévez-Lochrist fut presque totalement détruite par un incendie : toute la toiture s'effondra, « ne laissant intact mais noirci que le clocher, les quatre murs et les colonnes »[55].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de PlounĂ©vez-Lochrist porte les noms de 71 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux, six d'entre eux au moins (Henri Le Goulm, Jean Le Roux, Alain Le Vourc'h, Jean LĂ©ost, François Pengam, Jean Marie RouĂ©) sont des marins disparus en mer ; Jean Dincuff est mort lors de la bataille de Mers el-KĂ©bir ; EusĂšbe Le Roux serait mort en Russie ; Gabriel Reungoat, prisonnier de guerre, est dĂ©cĂ©dĂ© le au Stalag VIII C situĂ© Ă Sagan (alors en Allemagne, dĂ©sormais Ć»agaĆ en Pologne)[78].
Marcel Le Berre[79], boucher, rĂ©sistant FFI, arrĂȘtĂ© Ă Sainte-SĂšve, fut fusillĂ© par les Allemands le Ă Saint-Brieuc[80]. L'abbĂ© Kermoal, prĂȘtre Ă Lochrist, fut aussi un rĂ©sistant[81].
Dans le cadre de l'opération Derry, menée par le Special Air Service, un stick commandé par le sous-lieutenant Gilles Anspach[82] et comprenant aussi Maurice Gourko[83] et Pierre Sicaud[84], fut largué dans la nuit du 4 au à Langristin-Kerneis dans le sud de la commune de Plounévez-Lochrist, alors qu'ils devaient atterrir à Plouégat-Guérand, à la suite d'une erreur de navigation due aux tirs de la D.C.A. allemande[85].
L'usine de produits chimiques de Pont-Christ est mitraillée par des avions alliés le . La toiture et des appareils sont endommagés[86].
Le à Plounévez-Lochrist, 14 personnes furent assassinées sans motif apparent dans le hameau de Kernic, dont un vieil homme de 78 ans et un enfant de 5 ans, par un adjudant-chef allemand. Dans sa folie meurtriÚre, il blessa par balles à bout portant une jeune fille et deux autres enfants[87].
Les apparitions de Kerizinen
Ă Kerizinen, un hameau du sud de la commune de PlounĂ©vez-Lochrist, Jeanne-Louise Ramonet[88], une femme trĂšs pieuse revenue guĂ©rie en 1936 Ă la suite d'un pĂšlerinage Ă Lourdes, affirma, entre 1938 et 1965 avoir vu Ă 71 reprises des apparitions de JĂ©sus et de Marie dans un champ proche de sa maison[89]. Ces Ă©vĂ©nements ont fait l'objet d'une enquĂȘte de l'Ă©vĂȘque AndrĂ© Fauvel qui conclut le et en Ă l'absence de caractĂšre surnaturel, et de quatre interdits successifs (en 1956, 1961, 1973 et 1975) prononcĂ©s par les autoritĂ©s Ă©piscopales du diocĂšse de Quimper et LĂ©on[90] - [91]. La position des Ă©vĂȘques successifs de Quimper a Ă©tĂ© approuvĂ©e par la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi le [92].
Malgré cela ces apparitions réelles ou supposées ont provoqué la naissance d'un pÚlerinage qui nécessita la construction d'un petit oratoire en 1956, puis d'une chapelle plus grande, achevée en 1978[93]. Une association les Amis de Kérizinen est fondée en 1972.
Politique et administration
La ville de Plounévez-Lochrist appartient à l'arrondissement de Morlaix et au canton de Plouescat. Elle fait partie de Haut-Léon Communauté.
Liste des maires
Jumelages
Plounévez-Lochrist est jumelée avec la ville irlandaise de Mooncoin.
Population et société
DĂ©mographie
Commentaire : La commune de Plounévez-Lochrist connaßt un solde migratoire négatif de 1850 personnes entre 1846 et 1886[60].
Ăvolution du rang dĂ©mographique
En 2017, Plounévez-Lochrist était la 97e commune du département en population avec ses 2 291 habitants (territoire en vigueur au ), derriÚre Tréméven (96e avec 2 324 habitants) et devant Sizun (98e avec 2 265 habitants).
Enseignement
L'école privée Sainte Famille maternelle et primaire compte 149 élÚves (91 en élémentaire et 58 en maternelle)[100].
Il y a Ă©galement une Maison Familiale Rurale (MFR) sur la commune, Ă©tablissement de formation par alternance (reconnu par le MinistĂšre de l'Agriculture). La MFR propose des classes de : 4Ăšme, 3Ăšme, Seconde Pro services aux Personnes, PremiĂšre et Terminale Bac Professionnel Services aux Personnes et aux Territoires (SAPAT). Elle forme aujourdâhui prĂšs de 150 jeunes[101].
Santé
Il y a une pharmacie, un médecin, plusieurs infirmiers(Úres) ainsi que des kinésithérapeutes sur la commune . L'hÎpital le plus proche est le Centre Hospitalier Lesneven .
Sports
La commune est équipée de terrains et de salles de sport. Il existe de nombreuses associations sportives en 2022 sur Plounevez-Lochrist : Judo, Basket-Ball, Football, Handball...
Culture locale et patrimoine
Langue bretonne
- LâadhĂ©sion Ă la charte Ya dâar brezhoneg a Ă©tĂ© votĂ©e par le conseil municipal le .
- Le a Ă©tĂ© remis Ă la commune le label Ya dâar brezhoneg de niveau 1.
Monuments
- La chapelle de Lochrist-an-Izelvez, classĂ©e monument historique le [102]. Le clocher est le dernier vestige du prieurĂ© de Lochrist An Izelvez. Lochrist nâest pas une fondation ancienne, les toponymes en Loc apparaissant au XIe siĂšcle. Lieu de pĂšlerinage, lâĂ©tablissement possĂ©dait un sanctuaire bien plus vaste que la chapelle actuelle et des bĂątiments monastiques[103]. En 1331, le prieurĂ© passe sous la dĂ©pendance de lâabbaye Saint Mathieu. Dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIe siĂšcle, il passe en commande et il est desservi par un prĂȘtre[104]. En 1778, la maison prieurale et ses dĂ©pendances sont dĂ©truits par un incendie. En 1781, La Marche, Ă©vĂȘque de LĂ©on, supprime le statut de prieurĂ© et rattache lâĂ©difice au SĂ©minaire. En 1785, la chapelle est abattue Ă lâexception du clocher et reconstruite dans des proportions plus rĂ©duites[103]. Construit en grand appareil, le clocher est ouvert Ă sa base par quatre grands arcs en tiers-point Ă double rouleau, sĂ©parĂ©s des piĂ©droits par un tailloir continu gravĂ© par endroit. La tour est sĂ©parĂ©e en cinq niveaux par un cordon plat. Deux contreforts en lĂ©gĂšre saille encadrent chaque face sur les quatre premiers niveaux. Le cinquiĂšme niveau, en retrait, abrite la chambre des cloches. Il est percĂ© de deux baies de plein cintre Ă lâest et Ă lâouest, et dâune seule au nord et au sud. Il est surmontĂ© dâune flĂšche gothique octogonale flanquĂ©e de huit lucarnes qui a remplacĂ© la couverture dâorigine, probablement en charpente. Une tourelle dâescalier cylindrique montant jusquâĂ la chambre des cloches est encastrĂ©e dans le flanc sud. Faute de source Ă©crite, sa datation est difficile, mais ses caractĂ©ristiques stylistiques font opter pour la fin du XIIe siĂšcle ou le dĂ©but du XIIIe siĂšcle[105]. La tour abrite le portail ouest, datant du XVe siĂšcle[104] dont le tympan figure un Christ en croix encadrĂ© par des anges[106]. Le clocher-porche de Lochrist est exceptionnel dans lâart roman breton[106], oĂč les clochers surmontent presque systĂ©matiquement la croisĂ©e. Les clochers-porches connus en Bretagne sont ceux de lâabbaye Saint MĂ©laine de Rennes (profondĂ©ment transformĂ© au XVIIe siĂšcle), de lâabbaye Saint Georges de Rennes et de lâĂ©glise paroissiale de Redon (tous deux disparus)[107]. Le seul Ă©difice roman breton comparable encore existant est la tour d'Hastings de la cathĂ©drale de TrĂ©guier[105], datant du XIIe siĂšcle, qui est une tour de transept[108].
- L'église paroissiale Saint-Pierre, surmontée d'une flÚche datant de 1767, mais fut en bonne partie reconstruite entre 1871 et 1873. Incendiée en 1935, l'église a été à nouveau reconstruite et rouverte en 1936. Son ossuaire a été détruit[109].
- Le chĂąteau de MaillĂ© (XIV-XVe siĂšcle), construit sous lâimpulsion de Tanguy de Kermavan (ou Carman) en lieu et place dâun ancien chĂąteau fort, le chĂąteau de CoĂ«tseizploĂ« (bois des sept paroisses). C'est Maurice de Carman, sans doute influencĂ© par Philibert Delorme, qui lui donna sa forme actuelle et fit construire en 1555 la chapelle de Kermeur. Par la suite, les terres relevant de sa juridiction sont Ă©rigĂ©es en marquisat par Louis XIII et passent entre les mains des MaillĂ©, riche famille tourangelle (1577), des Rohan-Chabot (1747), des Cadeville (1789), des Dein (1812), des Nielly (1900). La chapelle actuelle est une ancienne grange dans laquelle le mobilier de l'ancienne chapelle dĂ©truite en 1805 a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©[110].
- La motte fĂ©odale de Tournus, ancien donjon d'une famille qui se targuait de descendre de Nuz, le fidĂšle compagnon de Saint Pol AurĂ©lien qui l'accompagna Ă l'Ăle de Batz pour combattre le dragon et ne recula jamais (d'oĂč son surnom : ar gour na dec'h).
- Vestiges mégalithiques (deux allées couvertes, dolmen de Brétouaré, tombe sous tumulus de Kerandevez) et néolithiques (sépultures à Kerougan).
- Manoirs (Kersabiec, Castel-Fur, Liorzou, Keraouel, Traonjulien) et ancien manoir de Traonboz).
- Manoir de Kergaradec, ancienne résidence de la famille Le Jumeau de Kergaradec.
- Moulins (en tout 24, dont le moulin Ă eau du ChĂątel).
- Chapelle de Lochrist-an-Izevel
- Chùteau de Maillé
- Tour du chĂąteau
Littérature
- Marie-HélÚne Prouteau : La petite plage (l'auteure évoque la chapelle et le prieuré de Lochrist[111].
- Jean-Claude Caër (né le à Plounévez-Lochrist), poÚte.
Personnalités
Naissances :
- Pierre-Marie Inizan (1786-1847), curé de Recouvrance[112].
- PĂšre Lan Inisan (1826-1891), prĂȘtre et auteur de langue bretonne, connu notamment pour Emgann Kerguidu sur la bataille de Kerguidu en 1793.
- Jacques Grall (1884-1935), missionnaire Oblats de Marie-ImmaculĂ©e au Manitoba (il prononça ses vĆux en 1918)[113]
- FrÚre Marc (François) Simon (1924-2015), responsable de la bibliothÚque bretonne de l'abbaye de Landevennec.
DĂ©cĂšs :
- Paul Louis Marie Dein (1768-1831), maréchal de camp sous le Premier Empire.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[14].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Références
- Au Moyen Ăge le Frout sĂ©parait l'archidiaconĂ© du LĂ©on de celui de Kemenet-Ily
- « utl-kreizbroleon.fr/crconf/con⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- ArrĂȘtĂ© no 2016300-002 du 26 octobre 2016 portant crĂ©ation de la communautĂ© de communes Haut-LĂ©on CommunautĂ©
- Coupe du Massif armoricain
- C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (1re édit.), 1909.
- Louis Chauris, « Le granite porphyroĂŻde de Porzpaul dans l'Ăźle d'Ouessant: un nouvel Ă©lĂ©ment dans la ceinture des « granites rouges » du Massif armoricain (France) », Comptes Rendus de l'AcadĂ©mie des Sciences, Paris, iI, t. 313,â , p. 245-250.
- Eric Marcoux, Alain Cocherie, Gilles Ruffet, Jean-RenĂ© Darboux, Catherine Guerrot, « GĂ©ochronologie revisitĂ©e du dĂŽme du LĂ©on (Massif armoricain, France) », GĂ©ologie de la France, no 1,â , p. 23-24 (lire en ligne).
- Marcoux, op. cit., p. 27-29.
- Damien Jaujard, GĂ©ologie. GĂ©odynamique - PĂ©trologie : Ătudes de terrain, Maloine, (lire en ligne), p. 254.
- Louis Chauris, « Hagiographie et gĂ©ologie : saint HervĂ© et les Ă©clogites de PlounĂ©vez-Lochrist (FinistĂšre) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du FinistĂšre, t. CXIX,â , p. 167-168.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
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- infobretagne.com, « Ătymologie et Histoire de Plounevez-Lochrist » (consultĂ© le ).
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 96.
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- JosĂ© Gomez de Soto et Pierre-Yves Milcent, La sculpture de lâĂąge du Fer en France centrale et occidentale, "Chronique de Protohistoire europĂ©enne", consultable https://dam.revues.org/359
- Infobretagne
- Lieu-dit actuel de la commune de Guissény
- Il s'agit en fait du prieuré de Lochrist-an-Izelvet (ou Izelvez) en Plounévez-Lochrist, voir http://www.infobretagne.com/plounevez-prieure-lochrist.htm
- Albert Le Grand, La vie, gestes, mort et miracles des Saints de la Bretagne Armorique, ensemble un catalogue des Ă©vĂȘques des neuf eveschĂ©s d'icelle, 1659, disponible sur Google Livres
- Journal La Croix, n° du 16 septembre 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411928t/f4.image.r=Fr%C3%A9gant?rk=772536;0
- Alain de Kermavan, né en 1220, époux de Jeanne de Rosmadec
- La famille de Kermavan Ă©tait l'une des plus puissantes familles du LĂ©on, son chĂąteau (disparu) se trouvait Ă Kernilis
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00006462
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", Ă©ditions Dialogues, Brest, 2012, [ (ISBN 978-2-918135-37-1)]
- FĂ©lix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "FinistĂšre", Henri Charpentier imprimeur-Ă©diteur, Nantes, 1865
- Panneau d'information touristique situé face à la chapelle de Lochrist
- François de Coëtnempren était seigneur de Kerdournant en Tréflaouénan
- Anatole de Barthélémy, "Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110009t/f85.image.r=Cl%C3%A9der?rk=4978565;2
- "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
- Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIÚme et XVIIIÚme siÚcles), "Bulletin de la Société archéologique du FinistÚre", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f174.image
- Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIÚme et XVIIIÚme siÚcles), "Bulletin de la Société archéologique du FinistÚre", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f180.image
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- Jean Marie Gorant, né le à Cléder, soldat au 265e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Estrées-Deniécourt (Somme)
- Claude Marie Ollivier, né le à Cléder, soldat au 48e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à l'hÎpital complémentaire no 41 de Grenoble (IsÚre)
- Jean Marie Ollivier, né le à Cléder, soldat au 19e régiment d'infanterie, mort des suites de maladie contractée en service le à l'hÎpital complémentaire no 10 à Amiens (Somme)
- François Marie Paugam, né le à Plounévez-Lochrist, soldat au 219e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à HarbonniÚres (Somme)
- Jean Marie Paugam, né le à Plounévez-Lochrist, soldat au 219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Saint-Christophe-à -Berry (Aisne)
- Jean-Pierre Quéguiner, né le à Cléder, soldat au 219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne)
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