Plougoulm
Plougoulm [plugulm] est une commune du département du FinistÚre, dans la région Bretagne, en France. Sa devise est la suivante : « Dalc'homp mad » qui veut dire « tenons bon ». Les habitants de Plougoulm sont les Plougoulmois.
Plougoulm | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Morlaix | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haut-Léon Communauté | ||||
Maire Mandat |
Patrick Guen 2020-2026 |
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Code postal | 29250 | ||||
Code commune | 29192 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Plougoulmois | ||||
Population municipale |
1 774 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 97 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 40âČ nord, 4° 03âČ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 61 m |
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Superficie | 18,37 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Roscoff - Saint-Pol-de-LĂ©on (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Pol-de-LĂ©on | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | www.plougoulm.bzh | ||||
GĂ©ographie
Description
Plougoulm est situĂ©e entre la commune de Sibiril, de Santec et de Saint-Pol-de-LĂ©on ; elle est en plein cĆur de la Ceinture dorĂ©e, de la zone lĂ©gumiĂšre du Haut-LĂ©on, oĂč l'on peut voir des cultures de choux-fleurs, de carottes, de brocolis, d'artichauts...
Plougoulm est limité à l'est et à l'ouest par deux petits fleuves cÎtiers : l'Horn et le Guillec dont les estuaires (des rias) s'ouvrent largement sur la Manche (qui forme à cet endroit une baie découvrant largement à marée basse), se rejoignant presque, surtout à marée basse, ne formant qu'une étroite presqu'ßle de confluence, la presqu'ßle de Pen an Dour. Une partie du territoire communal est toutefois située sur la rive droite de l'Horn. Plougoulm possÚde trois plages : celles de Kerbrat et de Théven [Téven] (dite aussi de Toul an Ouc'h), exposées au nord, donnent directement sur la Manche et la rive gauche de l'estuaire de l'Horn ; celle de Guillec fait face à l'ouest et est située sur la rive droite de l'estuaire du Guillec.
La commune possĂšde une forĂȘt : le bois de la Palud, situĂ© lui aussi sur la rive droite de l'estuaire du Guillec. Le finage communal, Ă©troit dans le sens est-ouest, s'Ă©tire longuement dans le sens nord-sud, la partie sud de la commune allant jusqu'au hameau de Sainte-Catherine (situĂ© toutefois pour sa majeure partie dans la commune de Mespaul) et jusqu'au hameau de Kerguidu, Ă proximitĂ© duquel se rencontre l'altitude la plus Ă©levĂ©e en dehors du bourg (51 mĂštres prĂšs de Pen ar Traon), qui reste toutefois trĂšs modeste.
- Carte de la commune de Plougoulm
- L'estuaire (ou ria) du Guillec, vue vers l'amont depuis les abords de la plage du Guillec
- La partie amont de l'estuaire du Guillec vue de la rive droite cÎté Plougoulm
- La plage de Théven 1
- La plage du Théven 2
- La plage du Guillec (rive droite de l'estuaire du Guillec), vue depuis l'amont en direction de l'aval
Le bourg est situé, comme pour la plupart des communes littorales voisines non portuaires, à l'écart de la cÎte, sur une hauteur (53 mÚtres) dominant la rive droite de l'estuaire du Guillec. Il est excentré dans le sens ouest-est par rapport à l'ensemble du finage communal. L'habitat rural est dispersé entre de nombreux hameaux et fermes isolées.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988[7] et qui se trouve Ă 1 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 923,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et Ă 19 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Plougoulm est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].
La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (94,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (73,2 %), prairies (10,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (10 %), zones urbanisĂ©es (4,1 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,2 %), forĂȘts (0,9 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Columbe vers 1330[24], Plebs Columbani en 1427, Ploecolm en 1448, en 1503 et en 1543, Plougoulm en 1549[25].
Le nom Plougoulm vient du breton ploe (paroisse) et Koulm, du nom de saint Coulm, dit aussi saint Colomban, souvent confondu avec saint Colomba d'origine irlandaise[24].
Le nom breton de cette commune est Plougouloum[25].
Histoire
Préhistoire
Plougoulm aurait commencĂ© Ă ĂȘtre habitĂ© vers 5000 av. J.-C. La presqu'Ăźle de Pen an Dour est un Ă©peron barrĂ© oĂč des chasseurs trouvaient un refuge depuis le PalĂ©olithique; depuis la dĂ©cennie 1950 les extractions de sable et les tempĂȘtes ont mis au jour des pointes de flĂšche en silex et des percuteurs ; il semble qu'un campement au moins temporaire se trouvait lĂ Ă l'abri du promontoire qui permettait de s'abriter du vent. Par la suite, au mĂ©solithique, puis Ă l'Ăge du bronze, l'endroit servit d'abri permanent (des tessons de poteries, des objets en bronze tels que haches, poignards, marteaux, .. ont Ă©tĂ© dĂ©couverts, ainsi que plusieurs tombes (des caveaux et coffres de pierre sous tumulus) ; Ă l'Ăge du fer, les lieux ont Ă©tĂ© cultivĂ©s : on a retrouvĂ©, protĂ©gĂ©s par l'Ă©paisse couche de sable qui s'est depuis accumulĂ©e, des traces d'anciennes planches de culture, bombĂ©es sur un mĂštre de large environ, sĂ©parĂ©es par des creux ; ces parcelles Ă©taient dĂ©limitĂ©es par des talus formĂ©s de cailloux et de blocs de granite[26].
- L'éperon barré de Pen an Dour : entrée de l'isthme fortifié
- L'éperon barré de Pen an Dour : vue d'ensemble du site
- L'éperon barré de Pen an Dour : le promontoire
M. Thépault du Breignou, qui habitait le manoir du Dourduff[27] en Plougoulm, découvrit (avant 1845) des haches préhistoriques dans le bois du Dourduff, qu'il était en train de défricher[28].
Moyen Ăge
En 1481, 22 nobles de Ploecolm (Plougoulm) figurent Ă une montre Ă Lesneven, d'ailleurs prĂ©sidĂ©e par Thomas de Kerazret (Keraeret), lui-mĂȘme de Plougoulm. Parmi ces 22 nobles, le plus riche est Jehan de PontplancoĂ«t, seigneur du dit-lieu, le seul Ă comparaĂźtre en "lance", c'est-Ă -dire couvert d'une cuirasse complĂšte de chevalier, qui jouit de 200 livres de rente. HervĂ© de Kenechgrisien (Crechgrizien) jouit de 132 livres de rente (malade, il se fit reprĂ©senter) ; Yvon Le Moyne, seigneur de Ramlouch, qui vint en archer en brigandine, jouissait de 86 livres de rente ; HervĂ© du Boys, seigneur du Dourduff, de 72 livres de rente (mais il ne comparut point, excusĂ©) ; Guillaume KercoĂ«nt de 70 livres, HervĂ© du Stang de 65 livres, Alain TuonĂ©lorn de 60 livres, Jehan Coatelez, de Rusunan, de 44 livres, etc[29]..
En 1496 le seigneur de Dourduff Ă©tait Yvon ar Coat. Selon Pol Potier de Courcy, les familles nobles de Plougoulm connues sont la famille de Kerautret, la famille de Keraeret, la famille Le Jacobin et la famille de Keranguen de Kerdelan[30].
Ăpoque moderne
Le manoir de Kerautret fut la propriĂ©tĂ© successive des familles TraonĂ©lorn (Ă partir de 1481), Kerchoant (KerhoĂ«nt) Ă partir de 1639, Ăon et Penfentenyo. Ce manoir Ă©tait remarquable, selon le Chevalier de FrĂ©minville, « par une assez haute tour en pierre de taille, Ă laquelle est adossĂ©e une tourelle »[31].
De nombreux autres manoirs existaient à Plougoulm à l'époque moderne : Chùteaulaurent, Crechizien (Kerichen), Dourduff, Keranfaro, Keranveyer, Kerazret, Kerdevez, Kerganson, Kerguiduff, Kerigou, Kernechbourret (Bourret), Kernonen, Keroulaouen, Kervasdoué, Kervillon, Kervrenn, Lanrivinec, Lesplougoulm, Lezerec, Marquez, Mesqueffuruz (Mezenfulust), la Palue, Pontplancoët, Poullesque, Pourapa, Rambloch, Ruzunan, Tredern[32]. L'histoire du manoir de Crechizien (Hervé de Crechgrizien est cité à une montre du Léon en 1443 ; le manoir actuel a été construit en 1620 par Vincent Le Moyne) et ses légendes ont été décrites par Louis Le Guennec[33].
En 1640, il y a eu un meurtre dans l'Ă©glise de Plougoulm.
La peste a sĂ©vi en 1665, et une tempĂȘte de sable s'est abattue sur Plougoulm en 1699.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plougolin [Plougoulm] de fournir 24 hommes et de payer 157 livres pour « la dépense annuelle de la garde-cÎte de Bretagne »[34].
Vers le milieu du XVIIIe siĂšcle un conflit Ă©clata entre des habitants de Plougoulm et ceux de l'Ăźle de Sieck Ă propos de la cueillette du goĂ©mon : les habitants de cette Ăźle, accessible Ă marĂ©e basse, voulurent en interdire l'accĂšs aux gens de Plougoulm ; ils accusaient ces derniers de descendre nombreux dans leur Ăźle, d'y tracer de nouveaux chemins, ne respectant pas les terres cultivĂ©es, de laisser ouverte la barriĂšre placĂ©e Ă l'entrĂ©e de l'Ăźle, de sorte que leurs bestiaux s'en allaient Ă la grĂšve au risque de s'y Ă©garer (une mĂȘme accusation Ă©tait d'ailleurs portĂ©e contre les gens de Sibiril). Mme Marie-Marguerite Butault de Marsan[Note 7], Ă©pouse de Guy Louis de Durfort[Note 8], duc de Quintin et de Lorge, propriĂ©taire de l'Ăźle, prit fait et cause pour ses fermiers et porta plainte en 1767. Le tribunal de LĂ©on chargea l'amirautĂ© de Brest de rĂ©gler la querelle et, le rendit un arrĂȘt interdisant aux gens de Plougoulm et Ă tous autres « d'aller, venir ni frĂ©quenter dans l'isle de Sieck sous quelque prĂ©texte que ce put ĂȘtre ». Cet arrĂȘtĂ© fut publiĂ© et affichĂ© Ă Plougoulm, mais les habitants n'en tinrent pas compte et continuĂšrent Ă aller ramasser du goĂ©mon dans l'Ăźle de Sieck. La duchesse de Lorge et ses fermiers de Sieck adressĂšrent de nouvelles plaintes Ă l'amirautĂ© de Brest, reprochant aux Plougoulmois « de se servir de rateaux et autres instruments propres Ă arracher le gouesmon et Ă le dĂ©tacher des rochers, de traverser l'Ăźle de toute part, laissant partout aprĂšs eux des traces de leur passage » ; le l'AmirautĂ© de Brest interdisait aux Plougoulmois tout passage dans l'Ăźle de Sieck et les condamnait Ă de fortes amendes. Yves BertĂ©vas[Note 9] (de Quelveiny) et Charles Le Lez[Note 10] (de KĂ©raĂ©ret) interjetĂšrent appel au nom des Plougoulmois en 1786 prĂšs du Parlement de Bretagne, lequel par un arrĂȘt en date du condamna la duchesse de Lorge et ses fermiers de Sieck et de Santec ; sommation leur furent faite « de laisser aller librement et sans opposition quiconque passer, aller et venir tous les habitants de Plougoulm et de Sibiril sur l'isle de Sieck par le chemin ordinaire pour se rendre sur la grĂšve de Santec ou ailleurs pour la cueillette du gouesmon de telle maniĂšre qui leur plaira »[35] et [36].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plougoulm en 1778 :
« Plougoulm ; Ă une lieue au sud-sud-ouest de Saint-Pol-de-LĂ©on, son Ă©vĂȘchĂ© et sa subdĂ©lĂ©gation ; Ă 40 lieues de Rennes. Cette paroisse relĂšve du Roi, ressortit Ă Lesneven et compte 1 800 communiants[37] ; la cure est prĂ©sentĂ©e par l'ĂvĂȘque. Ce territoire, bornĂ© au nord par la mer, et coupĂ© de ruisseaux dans lesquels la mer entre Ă toutes les marĂ©es, renferme des terres trĂšs exactement cultivĂ©es et des prairies. »
â Jean-Baptiste OgĂ©e, Dictionnaire historique et gĂ©ographique de la province de Bretagne[38]
Cet auteur commet dans la partie suivante, non retranscrite, du mĂȘme texte une erreur en attribuant le chĂąteau de MaillĂ© Ă la paroisse de Plougoulm, alors qu'il fait partie de celle de PlounĂ©vez-Lochrist.
Révolution française
La commune de Plougoulm naĂźt en 1790, pendant la RĂ©volution française, comme toutes les autres communes de France. Le , Ă l'issue de la messe, sous le portique de l'Ă©glise, se tint la rĂ©union des citoyens de Plougoulm (au nombre de 222 pour environ 1 720 habitants) sous la prĂ©sidence de Claude Le Rouallec[Note 11], un notable dĂ©signĂ© par le corps politique de la paroisse (appelĂ©s par cordelĂ©es, 196 citoyens furent prĂ©sents, les autres Ă©tant malades ou empĂȘchĂ©s). Rolland Cadiou[Note 12], de Kerdevez, fut Ă©lu maire et Henry Milin[Note 13], de La Palue, procureur de la commune[39].
La paroisse de Plougoulm Ă©tait profondĂ©ment catholique. Le , aprĂšs la formation de la municipalitĂ©, les citoyens actifs de la nouvelle commune durent prĂȘter le serment civique, ce Ă quoi ils consentirent car la constitution et loi « ne contenaient rien de contraire Ă la religion catholique, apostolique et romaine ». AprĂšs la nomination de l'abbĂ© Expilly comme Ă©vĂȘque constitutionnel du FinistĂšre, ils consignĂšrent sur les registres de la paroisse le une protestation dans laquelle ils affirmĂšrent ne reconnaĂźtre comme Ă©vĂȘque que Mgr de la Marche, Ă©vĂȘque de l'Ă©vĂȘchĂ© supprimĂ© de LĂ©on. Le recteur de la paroisse, Guillaume Le Jeune, refusa de prĂȘter le serment de fidĂ©litĂ© Ă la Constitution civile du clergĂ© et, s'attendant Ă ĂȘtre arrĂȘtĂ©, dĂ©lĂ©gua le ses pouvoirs Ă l'abbĂ© Le Lann, vicaire (on disait alors curĂ©) et Ă trois prĂȘtres habituĂ©s de la paroisse, Le Lez, Cadiou et NĂ©dĂ©lec. Le le recteur Le Jeune fut arrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© au chĂąteau du Taureau, puis embarquĂ© le sur un bateau qui l'emmena en Allemagne, d'oĂč il ne tarda pas Ă revenir secrĂštement en Bretagne. Les autre prĂȘtres prĂ©cĂ©demment citĂ©s, eux aussi prĂȘtres rĂ©fractaires, bien que traquĂ©s, continuaient Ă exercer secrĂštement leur ministĂšre grĂące au soutien des paroissiens de Plougoulm. On venait de toute la rĂ©gion clandestinement Ă Plougoulm pour des baptĂȘmes ou des mariages. Le la municipalitĂ© de Plougoulm dut procĂ©der Ă l'installation d'un curĂ© constitutionnel, François Le Goarant, mais protestĂšrent contre cette nomination. Le , les jeunes gens de Plougoulm susceptibles d'ĂȘtre tirĂ©s au sort dans le cadre de la levĂ©e de 300 000 hommes Ă©taient convoquĂ©s Ă Saint-Pol-de-LĂ©on ; ils dĂ©clarĂšrent qu'aucun d'eux ne s'y rendrait, mais qu'ils accepteraient « de dĂ©fendre avec beaucoup de soin la cĂŽte de Plougoulm ». Le les paysans de Plougoulm et des communes voisines vinrent en armes Ă Saint-Pol-de-LĂ©on et un combat s'engagea contre les canonniers de la Garde nationale de Morlaix et le bataillon du Calvados, prĂ©sents dans la ville ; ils participĂšrent le Ă la bataille de Kerguidu[40].
Les paysans rĂ©voltĂ©s du LĂ©on, dont ceux de Plougoulm, aprĂšs leur dĂ©faite lors de la bataille de Kerguidu, se soumirent Ă Canclaux, remirent leurs armes, des otages, et payĂšrent les frais de l'expĂ©dition[41]. Le juge de paix de Saint-Pol, le , « considĂ©rant (...) que les soulĂšvements et attroupements continuels (...) ne se font dans les campagnes qu'au son du tocsin qui se fait entendre d'une paroisse Ă l'autre (...), prions (...) les citoyens commandant les volontaires nationaux, (...) faire descendre toutes les cloches des paroisses de Plougoulm, Sibiril, ClĂ©der, TrĂ©flaouĂ©nan, PlouzĂ©vĂ©dĂ©, Berven et PlouĂ©nan, afin d'Ă©viter les rassemblements qui se forment journellement et qui occasionnent une insurrection dans ces paroisses ». DĂ©cidĂ©e avant mĂȘme la bataille de Kerguidu, cette mesure fut appliquĂ©e seulement aprĂšs celle-ci.
Les communes de Plougoulm, Sibiril et Cléder acceptent le les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses de Plougoulm, Sibiril et Cléder, et payée dans tiers jours aprÚs qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes de Plougoulm, Sibiril et Cléder fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) »[42].
Le 1er ventĂŽse an V () le conseil municipal de Plougoulm fut obligĂ© de convoquer la population, au pied de l'arbre de la libertĂ©, pour la faire prĂȘter un serment de haine Ă la royautĂ©. Personne ne se prĂ©senta pour prĂȘter le dit serment, qui ne fut prononcĂ© que par les seuls Ă©lus, pour qui c'Ă©tait obligatoire[40].
Le XIXe siĂšcle
Le Chevalier de Fréminville décrit en 1844 le manoir de Pont-Plancoët qui « existait dÚs le XVe siÚcle. Son mur d'enceinte est crénelée et muni de contreforts ; mais il n'a ni tours, ni tourelles, et tous ses bùtiments sont de la plus modeste apparence »[31].
En 1849, pour un total de terres arables de 1 188 hectares, la commune de Plougoulm en a 309 cultivĂ©s en froment, 178 en orge, 178 en avoine, 71 en sarrasin, 95 en pommes de terre, 59 en panais, 59 en autres plantes sarclĂ©es, 178 en trĂšfle et luzerne, 59 en lin et chanvre et aucun en jachĂšre ; les prairies naturelles y couvraient 162 ha, les bois 70 ha, les landes (ajonc) et le seigle 270 ha[43]. Selon la mĂȘme source, on recensait Ă Plougoulm 551 chevaux (en 1825), 2 120 bovins (en 1836) et environ 1 000 porcs (en 1836).
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plougoulm en 1845 :
« Plougoulm (sous l'invocation de saint Colomban, en breton saint Coulm) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Cantel, Kervéléguen, Mezmeur, Pontplaincoët, Brénescuen, Pratcoulm, Pennaleu, Keroulaouen, Kernévez. Manoirs de Russinal, Dourduff,Kerautret, Guider, Pontplaincoët, Keracret. Superficie totale 1845 ha, dont (...) terres labourables 1183 ha, prés et pùtures 160 ha, bois 60 ha, vergers et jardins 10 ha, landes et incultes 270 ha (...). Moulins : 10 ( de Keranblouc'h, du Douduff, de la Palue, de Kermérot, de Poulesqué, de Sinum, à eau). (...). La route de Brest à Saint-Pol-de-Léon traverse cette commune du sud-ouest au nord-est. Géologie : constitution granitique. On parle le breton. »
â A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et gĂ©ographique de la province de Bretagne[28].
Les mĂȘmes auteurs indiquent que l'Ă©glise paroissiale de Plougoulm a Ă©tĂ© reconstruite en 1833, mais que l'on a conservĂ© la tour et un portail latĂ©ral, datant de 1700 et 1701 ; que la chapelle de Pratcoulm porte aussi le nom du mĂȘme saint et qu'un pardon s'y tient tous les ans ; que la chapelle de l'Archantel, alors ruinĂ©e, Ă©tait dĂ©diĂ©e Ă Notre-Dame.
Plougoulm était réputé pour l'élevage des chevaux : par exemple plusieurs éleveurs de la commune obtiennent des prix lors du concours de 1879 de la Société hippique brestoise[44] ou encore au concours régional de 1893 à Quimper[45].
La Belle Ăpoque
En rĂ©ponse Ă une enquĂȘte Ă©piscopale organisĂ©e en 1902 par Mgr Dubillard, Ă©vĂȘque de Quimper et de LĂ©on en raison de la politique alors menĂ©e par le gouvernement d'Ămile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergĂ©, le recteur de Plougoulm Ă©crit : « Ici on ne se sert que de l'idiome breton. on ne comprendrait pas une autre langue » ; ce n'est pas l'avis de Le Cam, instituteur Ă Plougoulm, qui indique en 1904 en rĂ©ponse Ă une enquĂȘte de l'inspection acadĂ©mique que « la majeure partie de la population parle et comprend le français »[46].
Le journal L'Aurore du , reprenant un article du journal La Résistance (Croix de Morlaix) publié trois jours plus tÎt prend en exemple la commune de Plougoulm, qui a connu en 1901 90 naissances pour 44 décÚs, en notamment son maire, qui a eu 12 garçons, comme exemple de la lutte contre la dépopulation et explique cette forte natalité locale par la pratique des vertus chrétiennes[47].
La ligne des Chemins de fer départementaux du FinistÚre allant de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon, via Cléder, Sibiril et Plougoulm, ouvre le (elle prolonge la ligne venant de Brest dont le tronçon allant de Plouider à Plouescat avait ouvert en 1904). Cette ligne ferma en 1946.
Des Johnnies originaires de Plougoulm trouvÚrent la mort lors du naufrage du Hilda dans la nuit du 17 au [48]. En tout ce sont 70 Johnnies, membres des cinq compagnies Pichon[49], Quiviger[50], Jaouen[51], Calarnou[52] et Tanguy[53] (la liste précise des victimes est indiquée dans le journal L'Univers du [54]) qui périrent en tout dans cette catastrophe[55].
La vente d'oignons en Angleterre se poursuivit malgrĂ© cette catastrophe. Le journal L'Ouest-Ăclair du Ă©crit : « La compagnie SĂ©bastien Grall, de Saint-Pol-de-LĂ©on, composĂ©e de 20 vendeurs d'oignons, et la compagnie Raoul, de Plougoulm, composĂ©e de 22 vendeurs, partent aujourd'hui pour Newport avec des pommes de terre et des oignons »[56].
L'inventaire des biens d'église se déroula, tant à l'église paroissiale, qu'à la chapelle de Prat-Coulm, le en dépit des protestations du recteur Tanguy sans incidents graves[57]. Une premiÚre tentative d'inventaire avait eu lieu le , mais ce jour-là l'agent du gouvernement avait dû se retirer face à l'opposition du curé, du maire, des membres du conseil de fabrique et des jeunes gens du cercle Saint-Coulm (ces derniers ayant passé la nuit dans l'église) et de la population rassemblée[58]
L'inauguration de la ligne de chemin de fer des Chemins de fer dĂ©partementaux du FinistĂšre allant de Plouescat Ă Saint-Pol-de-LĂ©on, via Plougoulm, eut lieu le [59] (les travaux avaient Ă©tĂ© entrepris en 1905[60]). Cette ligne, surnommĂ© "train-patate", servit Ă transporter lĂ©gumes et passagers jusqu'Ă Saint-Pol-de-LĂ©on ; mais la nĂ©cessitĂ© d'un transbordement coĂ»teux en gare de Saint-Pol-de-LĂ©on ou de Roscoff (la ligne de Plouescat Ă Saint-Pol-de-LĂ©on Ă©tant Ă voie mĂ©trique Ă la diffĂ©rence de celle de l'Ouest-Ătat au dĂ©part de Saint-Pol-de-LĂ©on ou de Roscoff) fit que beaucoup de paysans prĂ©fĂ©rĂšrent continuer Ă transporter leurs productions maraĂźchĂšres en charrette jusqu'Ă l'une ou l'autre de ces deux gares[61] ; elle ferma en 1946[62].
- La fontaine de Prat Coulm vers 1910
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plougoulm porte les noms de 112 soldats et marins morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 8 sont morts en Belgique, dont un dÚs le (Louis Argouarch à Sambreville) et deux dÚs le (Pierre Cantina à Virton et François Combot à Rossignol) ; un est mort en GrÚce dans le cadre de l'expédition de Salonique (Jean Paul Auffret à Vostaran le ) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (parmi eux 4 (Jean-Louis Guéhennec, René Kerbrat, Hervé Masson et René SévÚre) ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et un (Charles Auffret) de la seule Croix de guerre ; trois sont décédés en Allemagne : André Mesmeur (en 1915), Hamon Quéré (né le à Plougoulm) est mort en captivité en Prusse orientale à Preussich Holland [désormais cette localité se nomme Paslek et est située en Pologne] le , donc 9 jours avant l'armistice et Jean Marie Saout, décédé à Mersebourg le , donc aprÚs l'armistice[63].
L'Entre-deux-guerres
Le pardon de Prat-Coulm se dĂ©roulait dĂ©but juillet. La fĂȘte dĂ©gĂ©nĂ©rait parfois en bagarre comme ce fut le cas en 1926 oĂč une rixe Ă©clata entre des jeunes gens de Plougoulm et de Sibiril[64].
Des fĂȘtes durant trois jours Ă©taient organisĂ©es chaque annĂ©e dĂ©but septembre Ă Plougoulm : par exemple celles de 1931 eurent lieu le dimanche 6 septembre[65] et celles de 1933 se dĂ©roulĂšrent les samedi 2, dimanche 3 et lundi 4 septembre (un tournoi de ping-pong, un banquet, des courses cyclistes, des courses de chevaux attelĂ©s, un bal, une retraite aux flambeaux, des courses Ă pied, etc.. furent organisĂ©es)[66].
Le marché de Plougoulm-Croissant était alors un marché trÚs actif, les paysans de la Ceinture dorée y vendant notamment choux-fleurs, brocolis, artichauts, oignons, échalotes, carottes, pommes de terre, etc[67].. et [68].
En 1937 le journal L'Ouest-Ăclair Ă©voque une usine de teillage de lin se situant Ă la limite des communes de Plougoulm et de Saint-Pol-de-LĂ©on, au lieu-dit Le Stang, « exploitĂ©e depuis plus de 100 ans »[69]. La minoterie du Dourduff est mise en vente en 1939[70].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plougoulm porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Hervé Deroff, quartier-maßtre à bord du contre-torpilleur Bison, coulé en Mer de NorvÚge le [63].
Aristide Fichez, mĂ©decin et futur maire de Plougoulm, fut rĂ©sistant sous le pseudonyme "Coffre-fort" et membre du rĂ©seau de rĂ©sistance OCM ; il parvint aussi Ă faire libĂ©rer 10 otages plougoulmois qui allaient ĂȘtre exĂ©cutĂ©s[71].
La Guerre d'Algérie
Deux soldats originaires de Plougoulm (Pierre Boutouiller et Yves Rolland) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie [63].
Les marées noires
- 1978 : marĂ©e noire de lâAmoco Cadiz
- 1980 : marée noire du Tanio
Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
Depuis 1988, Plougoulm est jumelée avec Abondance, situé en Haute-Savoie, France.
Lieux et monuments
- La stĂšle christianisĂ©e de Kroas-MĂ©an (Croas-MĂ©an) : haute de 4,80 mĂštres, elle date probablement de l'Ăge du fer ; une croix pattĂ©e a Ă©tĂ© placĂ©e Ă son sommet, sans doute lors de lâinstauration du christianisme dans la rĂ©gion ; elle est inscrite Ă l'inventaire supplĂ©mentaire des monuments historiques par un arrĂȘtĂ© du .
- L'église paroissiale Saint-Colomban: elle fut construite au XVIIIe siÚcle et reconstruite en 1833, elle a été restaurée à nouveau en 1909-1910 par l'architecte Charles Chaussepied[74]. Son trésor contient notamment une croix de procession datant de 1643 et une banniÚre de procession datant de 1646.
- La chapelle de Prat-Coulm : elle date du XIIIe siÚcle et dépendait du manoir voisin du Dourduff ; elle a été bénie en 1496. De forme rectangulaire, reconstruite en 1843 et restaurée à la fin du XIXe siÚcle.
- Le moulin de Kerellec : date du XIVe siÚcle, il se trouve sur les rives de la riviÚre de l'Horn. Il comporte un terrain de 6 000 m2 et fut restauré en 1994. Autour du moulin s'étend la riviÚre et la flore qui reste trÚs bien constituée aujourd'hui.
- Le viaduc du Guillec : en plein milieu du bois de la Palud, dans la vallée du Dourduff, il fut construit sous le Second Empire, il servit ensuite au transport ferroviaire. Aujourd'hui, c'est un chemin de balade pour les randonneurs et qui offre une vue superbe sur la vallée du Dourduff[75].
- Le cimetiÚre et son ossuaire (ils datent du XVIIIe siÚcle) ainsi que son monument aux morts dédiés aux morts de la PremiÚre Guerre mondiale.
- En 1495, le manoir de Ramblouc'h est construit, ce qui fait de lui la plus ancienne bùtisse de la région, hormis une chapelle et une église
- La vallée du Dourduff avec le bois de la Palud
- Les plages et les dunes : Tou'l an Ouch, le Guillec et la plage parking
- Viaduc du Guillec
- Ăglise Saint-Colomban
- L'Ă©glise et le calvaire
- Chapelle de Prat Coulm
- Calvaire de Prat Coulm
- Moulin de la vallée du Guillec
- Pont Bian
- Moulin de Ramblouc'h
- Sculptures du calvaire
- Ossuaire du cimetiĂšre
Services et commerces
- Deux écoles (une publique et une privée) et une cantine scolaire
- Une bibliothÚque/médiathÚque et un centre aéré/garderie.
- Centre d'accueil de randonneurs, camping
- Un stade de foot, une salle omnisports et une salle des fĂȘtes
- Divers commerces de proximité (boulangerie, épicerie la Plougoulmoise...)
- Un cabinet de médecin, un cabinet d'infirmier, une pharmacie, un service d'aide aux personnes ùgées.
- Ecole Privée
- Ecole publique
- Espace Hermine
- Salle polyvalente
- Terrain de sport
Activités et événements
- Le Festival Gouel an Eost : ce festival est nĂ© en 1981 d'un groupe d'hommes et de femmes voulant faire revivre la fĂȘte de la moisson Ă Plougoulm. Cette fĂȘte se passe Ă la mi-aoĂ»t, il se dĂ©roulait jusqu'en 2007 au manoir de Ramblouc'h mais a Ă©tĂ© relocalisĂ©e aux abords de la chapelle de Prat-Coulm. Le festival commence par le traditionnel dĂ©filĂ© de machines agricoles d'autrefois, suivi d'hommes, femmes et enfants en tenue d'antan. Pendant cette fĂȘte et observer les paysans montrant les mĂ©tiers d'autrefois. Le soir, un fest-noz a traditionnellement lieu afin de pouvoir danser et Ă©couter de la musique bretonne. Ce festival est assez connu dans les alentours de Plougoulm et de plus en plus de personnes viennent assister aux festivitĂ©s[76].
- Okapoum : chaque annĂ©e, Okapoum, une association en faveur des enfants handicapĂ©s, organise une fĂȘte, avec dĂ©monstration de camions, exposition de miniatures, promenades en camion ou en hĂ©licoptĂšre...
- Jumelage avec Abondance : le CLE organise chaque année, plus précisément en hiver, un jumelage avec la ville d'Abondance en Haute-Savoie, qui permet aux jeunes plougoulmois de goûter aux joies des sports d'hiver. En retour, les Abondanciers viennent passer une semaine en été à Plougoulm pour profiter de la plage et de l'air de la campagne. Les touristes sont logés dans des familles d'accueil plougoulmoises ou abondanciÚres.
En 2008, Plougoulm et Abondance fĂȘtaient leurs 20 ans de jumelage. Ă cette occasion, l'association Rederien a couru la distance Ă pied entre les deux communes, soit environ 1 200 kilomĂštres. - Diverses courses pĂ©destres ou cyclistes passent chaque annĂ©e par Plougoulm
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[77]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[78].
En 2020, la commune comptait 1 774 habitants[Note 32], en diminution de 0,28 % par rapport Ă 2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
- OBS (Organisation bretonne de sélection) est une filiale semenciÚre, installée à Plougoulm, commune à trois coopératives maraßchÚres du nord du FinistÚre, regroupées sous le nom Cerafel, qui commercialise la production des 1 700 maraßchers adhérents sous la marque "Prince de Bretagne", dont le but est la création de nouvelles variétés légumiÚres (sans recours à des organismes génétiquement modifiés)[81].
Sports
- Le Kurun-basket club (en association avec le club de basket de Santec)
- Les Cadets de Plougoulm (club de football)[82]
- TTC Plougoulm : club de tennis de table affilié FFTT
- Club de ping-pong
- Karaté
- Sports nautiques - planche Ă voile, surf, stand up paddle, kite surf...
Associations
- Okapoum : association pour les handicapés.
- CLE (ComitĂ© Loisirs Ăchanges) : il s'occupe entre autres du Gouel an Eost et du jumelage avec la ville de Haute-Savoie : Abondance.
- Club du 3e Ăąge
- Association des Parents d'élÚves de l'école publique Charles-Perrault présidée par madame Sénant Sonia.
LĂ©gende
- La Pierre-du-diable ; cette légende est ainsi racontée en 1845 :
« On voit sur le chemin de Saint-Pol Ă Plougoulm, et Ă peu de distance du manoir de Pont-PlancoĂ«t, un petit menhir s'Ă©levant Ă peine Ă 2 mĂštres au dessus du sol. Dans le pays, ce menhir porte le nom de la Pierre-du-diable, et voici l'origine que les traditions (...) lui attribuent : lorsqu'on bĂątissait la cathĂ©drale de Saint-Pol, le diable, qui Ă©tait Ă Plouider, voyait avec rage le temple chrĂ©tien s'Ă©lever. OutrĂ© de fureur contre le beau clocher du Creisker, il saisit une grosse pierre et la lança contre la naissante mĂ©tropole. Mais il prit mal ses dimensions, et la pierre toma au leu oĂč on la voit aujourd'hui. Quelques trous pratiquĂ©s sur une des faces ne sont rien moins, au dire des paysans, que les griffes du diable. »
â A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et gĂ©ographique de la province de Bretagne[28]
Tradition
à Plougoulm, la jeune épouse se couchait le soir de ses noces avec trois jupons. AprÚs l'extinction de la chandelle, elle en enlÚvait un ; le lendemain elle en enlevait un autre ; le troisiÚme n'était Îté que la nuit suivante... C'est que la premiÚre nuit était offerte à Dieu et la seconde à la Sainte Vierge[83]
Personnalités liées à Plougoulm
- Guillaume Le Jeune[84], mort recteur de Plougoulm en 1807, est l'auteur des Canticou spritual, chantés journellement dans les églises de Basse-Bretagne au XIXe siÚcle.
- Francis Herth (1943-2018), peintre, dessinateur, graveur et sculpteur.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- >Marie-Marguerite-Reine Butault de Marsan de Keramprat, née en 1718, dame d'honneur de la dauphine Marie-ThérÚse d'Espagne en 1745, décédée le à Paris.
- Guy Louis de Durfort, né le à Paris, lieutenant général, décédé le à Paris.
- Yves Bertévas, né le à Plougoulm, décédé le à Plougoulm.
- Charles Le Lez, né le à Plougoulm, décédé le au manoir de Keraëret en Plougoulm.
- Claude Le Rouallec, né vers 1743, décédé le à Poullesqué en Plougoulm.
- Rolland Cadiou, né le à Poullesqué en Plougoulm, décédé le au manoir de Kerdevez en Plougoulm.
- Henry Milin, né le à Sibiril, décédé le à La Palue en Plougoulm.
- Vincent Riou, né le à Lannion, décédé le à Kerellec en Plougoulm.
- Joseph Marie Le Boite, baptisĂ© le Ă Plougoulm, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă l'Ăle-de-Batz.
- Jacques Riou, né le 19 pluviÎse an IX () à Plougoulm, décédé le à Landerneau.
- Henri Léon, né le à Sibiril, décédé le à Brénesquen en Plougoulm.
- François Roué, né le à Cléder, décédé le à Plouzévédé.
- Jacques Saillour, né le à Plougoulm, décédé le à Plougoulm.
- François Boutouiller, né le à Plougoulm, décédé le à Plouénan.
- François Souriman, né le à Plougoulm, décédé le à Plougoulm.
- Jean-Marie Monot, né le à Cléder, décédé le à Créac'hmorvan en Cléder.
- Joseph Saillour, né le à Plougoulm, décédé le à Plougoulm.
- Pierre Creach, né le au manoir de Trédern en Plougoulm, décédé le à Saint-Pol-de-Léon.
- Jacques Saout, né le à Keragon en Saint-Pol-de-Léon, décédé le à Croas-Méan en Plougoulm.
- Georges Pochard, né le à Saint-Pol-de-Léon, décédé le au Crotoy (Somme).
- Paul Loussault, né le au moulin de la Palue en Plougoulm.
- Paul Jacq, né le à Saint-Pol-de-Léon, décédé le à Plougoulm.
- Aristide Fichez, né le à Plouénan, décédé le à Brest.
- Yves Labory, né le à Plogastel-Saint-Germain, décédé le à Saint-Pol-de-Léon.
- Ollivier Cadiou, né le à Plougoulm, décédé le à Plougoulm.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
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- La Compagnie dirigée par Jean-François Pichon (né le au Raz en Roscoff) a eu 14 victimes, la plupart originaires de Sibiril
- La Compagnie dirigée par Louis Quiviguer (né le à Lesleaou Bras en Cléder) a eu 15 victimes, originaires de Roscoff et Cléder, et quatre survivants
- La Compagnie dirigée par Paul-Marie Jaouen (né le à Kerscao en Plouescat) a eu 14 victimes, la plupart originaires de Plouescat et Cléder
- La Compagnie dirigée par Jean-Marie Calarnou (né le à Kerfissien en Cléder) a eu 12 victimes, la plupart originaires de Cléder
- La Compagnie dirigée par Louis Tanguy (né le à Plougoulm, mais domicilié à Sibiril) et comprenant notamment ses trois fils Guillaume, Claude et Jean, a en tout eu 7 victimes
- Journal L'Univers, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k712546d/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2
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Bibliographie
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