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Saint-Méen

Saint-Méen [sɛ̃mɛ̃] est une commune française située dans le département du Finistère, en région Bretagne.

Saint-Méen
Saint-Méen
La mairie.
Blason de Saint-Méen
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté Lesneven Côte des Légendes
Maire
Mandat
Louis Beaugendre
2020-2026
Code postal 29260
Code commune 29255
Démographie
Gentilé Mévennais
Population
municipale
939 hab. (2020 en augmentation de 5,51 % par rapport à 2014)
Densité 80 hab./km2
Population
agglomération
25 712 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 35″ nord, 4° 15′ 48″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 93 m
Superficie 11,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lesneven
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Méen
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Saint-Méen

    Géographie

    Description

    Saint-Méen est situé dans le Léon à environ km à l'est-sud-est de Lesneven, à une dizaine de km à vol d'oiseau au sud de la plage de Keremma située sur le littoral de la Manche. Le finage communal est limité à l'Ouest par le Quillimadec[1], petit fleuve côtier qui se jette dans la Manche entre Kerlouan et Guissény, à l'est par la Flèche, autre petit fleuve côtier, en fait un ruisseau, et un de ses affluents, le territoire communal occupant une partie de l'interfluve, ce qui explique sa forme en gros rectangulaire, les limites Nord et Sud, de longueur beaucoup plus courte, passant à travers le plateau du Léon. Les altitudes s'échelonnent de 93 mètres, dans l'angle sud-est du territoire communal, près de la ferme du Tiriennou, à 14 mètres, là où le ruisseau de la Flèche quitte le finage communal pour entrer dans celui de Plouider en direction de Pont-du-Châtel. Le bourg de Saint-Méen est à 58 mètres d'altitude.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 9,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 049 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploudaniel-Inra », sur la commune de Ploudaniel, mise en service en 1982[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 164,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 10 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Méen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,3 %), terres arables (28,4 %), prairies (17,2 %), forêts (15,5 %), zones urbanisées (3,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité s'est par le passé écrit Saint-Neven[22] à l'époque où ce n'était encore qu'une trève de Ploudaniel.

    La paroisse doit son nom à saint Méen, à qui saint Arnoc aurait dédié l'église initiale.

    Histoire

    Étymologie et origines

    L'église Saint-Méen.

    « Arnec était fils de saint Judicaël et de la reine Morone sa femme. Il embrassa la vie religieuse sous saint Judoce, son oncle, avec lequel il vécut quelque temps sur les bords de la Canche, dans le Ponthieu. À la mort de ce saint parent, il revint dans le Léon, y bâtit sur les bords de l'Élorn une cellule et une chapelle devenue célèbre sous le nom de Land-Ernoc, nom qu'a conservé la ville actuelle de Landerneau. Plus tard saint Arnec devint évêque dans le canton d'Illy. Son évêché ne renfermait que vingt ménages. Pendant son épiscopat, il fit construire deux églises dans la paroisse de Ploudaniel et les dédia aux deux meilleurs amis qu'avait eus le roi son père, l'une à saint Méen, l'autre à saint Éloi[23]. Près de lui vivait un saint ermite nommé Guénion, Guinien ou Vinien, qui était frère de saint Judicaël et à qui saint Arnec céda son évêché. Saint Guinien est patron de Pleudaniel[24]. L'ancien petit royaume d'Illy était dans la paroisse de Trégarantec, dans la section Lysien, et contenait dix-sept villages. Saint Arnec est le patron de Trégarantec[25]. »

    Moyen Âge

    Saint-Méen était une trève de Ploudaniel et faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon.

    Époque moderne

    En 1644, les fidèles de la trève de Saint-Méen se rassemblèrent dans le cimetière de Ploudaniel afin de demander à l'évêque de Léon le droit d'avoir leurs propres fonts baptismaux, afin de pouvoir baptiser leurs enfants sans avoir besoin de se rendre à l'église-mère de Ploudaniel. Ce droit leur fut apparemment accordé puisque les fonts baptismaux datent de 1644[26].

    Révolution française

    Le Tiers-état de la trève de Saint-Méen envoya deux députés, Guillaume Corbé et Hervé Grant, pour la réaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven[27].

    En 1791, la commune de Saint-Méen est créée, totalement détachée donc de celle de Ploudaniel, et prend le nom de Méen-la-Forêt[28]. Son église est alors en ruines, et le premier recteur de Saint-Méen bénéficia de l'aide d'un notable, Emmanuel Pons-Dieudonné Las Cases (fils du célèbre Emmanuel de Las Cases, mémorialiste de Napoléon Ier à Sainte-Hélène), car celui-ci devint amoureux d'Henriette de Kergariou, originaire des environs de Lannion, mais dont la famille possédait le manoir de Coz Castel en Saint-Méen qui aurait abrité leurs amours et où leur fils serait né le . La paroisse est touchée rabaissée au rang de succursale de celle de Ploudaniel entre 1803 et 1807 avant de redevenir une paroisse de plein exercice.

    Vers 1846, Saint-Méen s'agrandit au détriment de Ploudaniel en annexant la section de Gorré-ar-Barrez. Son territoire a été à nouveau agrandi en 1954 lors de l'annexion de onze hameaux de Plouider[29].

    Le XIXe siècle

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Méen en 1853 :

    « Commune formée de l'ancienne trève de Ploudaniel, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Tourellès, Pratguen, Penarguër, Poulloupri. Maisons importantes : manoir des Tourelles, Vieux-Châtel, Kermérien. Superficie totale : 429 ha dont (...) terres labourables 470 ha, prés et pâtures 37 ha, bois 31 ha, vergers et jardins 2 ha, landes et incultes 160 ha (...). Moulins : 2 (à eau, de Brennel, de Vieux-Châtel). Géologie : gneiss au nord du bourg. On parle le breton[30]. »

    En 1846, Saint-Méen annexe la section de Gorré-ar-Barrez, qui appartenait jusque-là à la commune de Ploudaniel[29].

    En 1880, le peintre Camille Bernier fonde l'école de filles Sainte Anne, en souvenir de son épouse décédée Lucie Emélie (née Gautier). Il en confie la direction aux Filles du Saint Esprit[31].

    Un rapport du Conseil général du Finistère indique en que Saint-Méen fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles[32].

    Le siège de l'école et l'expulsion des Sœurs en août 1902

    L'abbé Hippolyte Gayraud, député du Finistère entre 1897 et 1911.

    Les 17 et , la décision du gouvernement d'Émile Combes d'appliquer avec rigueur la loi du 1er juillet 1901 sur les associations, et en particulier l'expulsion des congrégations religieuses en vertu de la Loi sur les Congrégations entraîne des troubles importants dans de nombreuses communes, entre autres dans le Léon et plus particulièrement à Ploudaniel et au Folgoët, ainsi qu'à Saint-Méen. Les conseils municipaux de Ploudaniel, Le Folgoët et Saint-Méen votent à l'unanimité une protestation contre la fermeture des écoles congréganistes[33] (la congrégation des Filles du Saint-Esprit, qui tenait l'école, refuse de se dissoudre).

    Le journaliste A. Janne, aussi journaliste au journal La Croix, a décrit, de manière évidemment totalement favorable aux protestataires, dans un long article[34] paru dans le "Bulletin des Congrégations" les évènements, une véritable scène d'émeute, qui se sont déroulés ces jours-là à Saint-Méen, l'abbé Gayraud, député du Finistère, galvanisant la résistance des fidèles[35].

    Ces mêmes événements sont jugés de façon diamétralement opposée par les partisans de la laïcité ; en témoigne par exemple cette charge violente écrite par Jean Cricq :

    « La farce dangereuse et sinistre, montée par [les agitateurs catholiques : MM. de Mun, Gayraud, de Cuverville] à grand renfort de bolées de cidre et de verres d'eau-de-vie de pomme, dans le but de faire croire que la France, qui applaudissait en 1762 au renvoi des Jésuites par le Roi, s'indigne en 1902 de voir la République se débarrasser de congrégations insolentes, est en effet terminée. Ploudaniel, Le Folgoët et Saint-Méen, les trois dernières citadelles de l'obscurantisme, de ce Finistère encore soumis à la néfaste influence du clergé romain, ont enfin cédé. Les Sœurs qui y tenaient garnison, au mépris, disons-le en passant, des ordres exprès de leurs supérieures conventuelles, se sont décidées à partir en criant : Vive l'Armée ! (un cri qui eût sans doute un peu surpris le « Divin Maître » apôtre de douceur disant que « celui qui se sert de l'épée périra par l'épée »), tandis que leurs partisans inondaient cette même armée de boue et d'immondices et lui manifestaient leur respect en épierrant les officiers et les soldats chargés d'assurer force à la loi[36]. »

    De même, Laurent Tailhade écrit une charge violente contre les manifestants : « Croisade fécale, ainsi que fut déjà nommé le soulèvement des peuplades alcooliques du quadrilatère formé au nord de Brest par Le Folgoët, Lesneven, Plougastel (sic) et Saint-Méen[37].

    La rentrée des classes de fut difficile : le journal "La Presse" indique qu'à Saint-Méen 272 enfants ne sont pas scolarisés, le temps de trouver des instituteurs civils pour remplacer les Filles du Saint-Esprit[38].

    Mme Camille Bernier veuve fera, en vain, un recours devant le Conseil d'État contre cette expulsion.

    La Première guerre mondiale

    Le monument aux morts de Saint-Méen porte les noms de 35 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[39].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le , neuf résistants sont arrêtés par des hommes du Kommando de Landerneau : François Kerbrat[40] (de Landivisiau), Jean Lamandé (de Saint-Méen), Jean Berlivet[41], Jean Gouriou[42], Joseph Nicolas[43], Louis Berthou (tous les quatre de Lambézellec), Robert Le Page[44] (de Saint-Marc), Jean Le Bris (de Brest) ; l'agriculteur chez qui ils étaient cachés, Louis Thépaut, est fusillé et sa maison incendiée[45] et sont fusillés par les Allemands à Saint-Méen dans un immeuble dépendant de la ferme de Kerougon[46]. La croix de Kerougon, édifiée vers 1950 dans un petit enclos, porte une plaque indiquant "Aux neuf fusillés du au maquis de Kerougon, requiescant in pace"[47].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    L'ouverture d'une école privée catholique de garçons en 1947 entraîna la fermeture de l'école publique l'année suivante car elle n'avait plus que quatre élèves, les enfants de l'instituteur[48].

    En 1954, la commune de Saint-Méen a annexé onze hameaux qui appartenaient jusque-là à la commune de Plouider[29].

    Héraldique

    Blason de Saint-Méen Blason
    De sinople à la fasce d'or chargée d'un lion morné de sable, accompagnée de trois mouchetures d'hermine d'or rangées en chef et d'une mitre du même en pointe[49].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Saint-Méen
    Alias du blason de Saint-Méen
    D'azur à la Vierge à l'Enfant, assise sur un siège antique, le tout d'or.
    La variante que l'on retrouve dans les divers armoriaux (Armoiries des villes de Bretagne, Michel Froger) et Geobreizh est, en fait, le blason de l'abbaye.

    Politique et administration

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1952 Hervé Page
    1958 Le Bras
    1969 1971 François Guéguen
    1971 1983 René Cariou
    1983 2014 Jean-Yves Salaun
    mars 2014 mai 2020 Jacques Croguennec DVD Fonctionnaire
    mai 2020 En cours Louis Beaugendre[53] Retraité

    Démographie

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    322240262268297335338705686
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    686723727723712687660640645
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    672663654613670679686609600
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    589537482446535533595609760
    2014 2019 2020 - - - - - -
    890926939------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[54].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Saint-Méen, construite pour partie vers 1838 (le clocher à dôme porte cette date) et pour partie en 1867 (partie supérieure, due à l'architecte Joseph Bigot).
    • La croix monolithe de Boulouarn date du Moyen Âge[55].
    • Le calvaire de Kérougon (marquis de Kérougon) : croix et crucifix dans un petit enclos : construit dans les années 1950 en hommage aux neuf fusillés du .
    • Le calvaire du Prat-Guen : datant du XVIe siècle. Petit enclos entouré d'une grille. Inscriptions : MISSION 1892 ; MISSION 1936 ; MISSION 1950. Une croix plus récente a été ajoutée au sommet[56].
    • Le calvaire de Coz-Castel : le Christ y est entouré de la Vierge et de saint Jean. Ce calvaire, qui se trouvait originellement dans le village de Guennéroc, appartenait à la famille Miorcec de Kerdanet, qui en fit don à la commune en 1879[57]. Il a été sculpté par Roland Doré.
    • Le manoir de Mespérennès (Mespérennez), construit entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle, se trouvait alors dans la paroisse de Plouider ; il a appartenu successivement aux familles de Saint-Denis, de Touronce, de Kersauzon et de Trécesson[58].
    • Les vestiges de l'ancien manoir de Morizur (occupé uniquement par des paysans à partir de 1721 et qui se trouvait alors lui aussi dans la paroisse de Plouider)[59].
    • Le monument aux morts de 1914-1918.
    • Saint-Méen : l'église paroissiale au milieu du cimetière et son clocher à dôme (date du XIXe siècle)
      Saint-Méen : l'église paroissiale au milieu du cimetière et son clocher à dôme (date du XIXe siècle)
    • Saint-Méen : l'église paroissiale vue du côté nord
      Saint-Méen : l'église paroissiale vue du côté nord
    • Saint-Méen : le calvaire du cimetière (XVIe siècle) et sa plaque commémorant la mission de 1880
      Saint-Méen : le calvaire du cimetière (XVIe siècle) et sa plaque commémorant la mission de 1880
    • Saint-Méen : oratoire présentant une statue d'une Vierge à l'Enfant
      Saint-Méen : oratoire présentant une statue d'une Vierge à l'Enfant
    • Saint-Méen : le monument aux morts, surmonté d'une croix
      Saint-Méen : le monument aux morts, surmonté d'une croix
    • Saint-Méen : maison ancienne dans le bourg, possédant un pigeonnier en façade
      Saint-Méen : maison ancienne dans le bourg, possédant un pigeonnier en façade
    • Le calvaire du Prat-Guen.
      Le calvaire du Prat-Guen.
    • Le manoir de Mespérennez (dessin de Louis Le Guennec)
      Le manoir de Mespérennez (dessin de Louis Le Guennec)

    Langue bretonne

    • En breton, le nom de la commune est Sant-Neven.
    • En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Saint-Méen écrit : « Il n'y a pas une famille dans la paroisse où on parle le français, pas une seule »[60].
    • Le , Manac'h, curé de Saint-Méen, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements[61] sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton[62].
    • Le maire de Saint-Méen, Pierre Dantec, écrit au préfet : « Ici, monsieur le préfet, tout le monde, sans exception, parle le breton, rien que le breton ; il n'y a pas dans la commune une famille, une seule, dans laquelle on parle français »[63].
    • La signature de la charte « Ya d'ar brezhoneg », en faveur de la langue bretonne, a été signée le , en même temps que celles des communes de Lesneven et Ploudaniel.

    Personnalités liées à la commune

    • Emmanuel de Las Cases (1766-1842), historien français, connu notamment pour son recueil des mémoires de Napoléon Ier lors de son exil forcé sur l'ile de Sainte Hélène : Le Mémorial de Sainte-Hélène. Il épouse son amie d'enfance Henriette de Kergariou, fille de Pierre-Joseph de Kergariou (décédé à Quiberon en 1795), en à Saint-Méen.
    • Pierre André Grobon (1767-1815), général des armées de la République et de l'Empire, mort des suites de ses blessures reçues au combat le .
    • Camille Bernier (1823-1902) : le peintre, qui séjourne chaque année à Kerlagadic en Bannalec à partir de 1866, a possédé le manoir de Coz-Castel en Saint-Méen.

    Légende

    Une légende intitulée La belle et le Romain a été résumée ainsi :

    « Le roi romain de Kerilien en Plounéventer, voulut épouser la très jolie fille d'Izur, un seigneur de Saint-Méen, qui n'avait aucune intention de la lui donner. La fille, guère plus enthousiaste à l'idée de ce mariage, fixa une condition au Romain : elle avait envie que la laine noire des moutons de son père devienne toute blanche pour qu'elle puisse en tisser sa robe de mariée. Si son prétendant sortait vainqueur de l'épreuve, elle lui accorderait sa main. Sans doute ignorant de la couleur naturelle des ovins armoricains, le Romain se mit bravement à la tâche. Penché sur son lavoir, il frotta, lava, frotta encore, et lava toujours, sous les encouragements sincères de sa belle. Tous les soirs, elle rentrait chez son père tandis qu'il continuait à frotter et à laver... On imagine le sourire de la rusée ! Après quelques semaines de ce régime, le Romain mourut d'épuisement et de désespoir sans que l'occupant pût reprocher quoi que ce fût à Izur et à sa fille[26]. »

    Jumelage

    La commune de Saint-Méen est jumelée avec la commune de Thiéfosse dans le département des Vosges.

    Associations

    • Football : Le FC. Saint Méen.
    • Comité d'animation.
    • Club des 2 Vallées.
    • École Saint-Joseph: OGEC et APEL.
    • Chorale La Mévennaise
    • Comité de Jumelage St Méen - Thiéfosse
    • Union des Anciens Combattants
    • Hend an Hent (Randonnées)
    • Société de Chasse
    • 1 Pierre 2 Coups
    • Mautalanoa (Découverte de la culture des îles de Wallis et Futuna)
    • Chapi Chapo MAM (Maison d'Assistantes Maternelles)

    Bibliographie

    • Louis Élégoët, "Saint-Méen. Vie et déclin d'une civilisation paroissiale du Bas-Léon", Paris, éditions Anthropos, 1981.

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. Le Quillimadec est un petit cours d'eau long de 26,5 km, qui prend sa source sur les hauteurs de Plounéventer et forme la limite entre les communes de Ploudaniel, Trégarantec, Lesneven, Kernouës, Saint-Frégant et Guissény, situées sur sa rive gauche, et celles de Saint-Méen, Plouider et Kerlouan, situées sur sa rive droite. À la fin du XVIIIe siècle, selon Jean-Baptiste Ogée, il faisait tourner 14 moulins.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Ploudaniel-Inra - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Méen et Ploudaniel », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    23. Il s'agit de la chapelle Saint-Éloi, à l'extrémité sud du finage de Ploudaniel, aux portes de Landerneau
    24. L'église paroissiale de Pleudaniel (Côtes-d'Armor) est actuellement dédiée à saint Pierre, mais était autrefois dit-on dédiée à saint Guinien mais c'est douteux car il s'agit probablement d'une confusion avec Ploudaniel, située dans le Finistère
    25. Malo-Joseph de Garaby, Vie des bienheureux et des saints de Bretagne, pour tous les jours de l'année, L. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1839, consultable https://books.google.fr/books?id=AWqB2ci3hBQC&pg=PA253&lpg=PA253&dq=saint+Guinien&source=bl&ots=2thfZ6XIMw&sig=BUmFBXNJhQsLbDS0c7iHKVl4nwc&hl=fr&sa=X&ei=2ZnFUJjRIMWChQea1YHQDg&ved=0CFcQ6AEwBg#v=onepage&q=saint%20Guinien&f=false
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    31. Une plaque gravée sur le bâtiment, devenu un ensemble de logements, rappelle cette donation.
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    51. Jean Marie Aballéa, né le à Saint-Méen, décédé le à Saint-Méen
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    56. http://fr.topic-topos.com/calvaire-de-pratguen-saint-meen
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    61. En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État
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    63. Fanch Broudic, "L'interdiction du breton en 1902", Coop Breizh, 1997, (ISBN 2-909924-78-5).

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