Jules de Cuverville
Le comte Jules Marie Armand de Cavelier de Cuverville est un amiral et homme politique français né le à Allineuc (Côtes-du-Nord) et décédé le à Paris.
Jules de Cuverville comte de Cuverville | ||
Naissance | Allineuc |
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Décès | 6e arrondissement de Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | Marine nationale | |
Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1850 | |
Conflits | Guerre de Crimée | |
Hommages | ĂŽle de Cuverville | |
Autres fonctions | Chef d'état-major de la Marine Sénateur du Finistère Membre du Conseil supérieur de la marine |
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Chef d'Ă©tat-major de la Marine (France) | ||
Biographie
Sa famille paternelle descend des seigneurs de Maucomble (Seine-Maritime), dont certains ont été écuyers du Roi. Il est le fils de Louis-Paul Cavelier de Cuverville, député des Côtes-du-Nord.
Ses plus proches ancêtres sont marins, aussi après avoir étudié à Redon et à Rennes, intègre-t-il l'École navale en 1850.
Il combat à Sébastopol en 1854, accomplit des missions en Afrique et en Crimée, seconde l'amiral de Gueydon en Algérie en 1871-1872. Il est nommé attaché naval à Londres en 1877.
Vice-amiral en 1893, commandant en chef, préfet maritime du 1er arrondissement, à Cherbourg, il est par la suite membre du Conseil supérieur de la marine. Devenu commandant en chef de l'escadre de la Méditerranée, il devient chef d'état-major de la marine de 1898 à 1899, est élu sénateur du Finistère le , puis réélu le . Son mandat se termine le .
Jules de Cuverville est présent pendant l'été 1902 au Folgoët parmi les manifestants qui protestent énergiquement contre la fermeture de l'école congrégationniste des Sœurs du Saint-Esprit et l'expulsion des Sœurs.
Ami de Jacques Piou, il s'inscrit alors à l'Action libérale populaire dont il devient l'un des militants les plus zélés. Il en sera nommé vice-président en 1907.
Profondément catholique et très tôt rallié à la République, l'amiral comte de Cuverville donne deux priorités à son action politique : la défense de l'Église, et celle des intérêts de la Marine. Battu aux élections sénatoriales de 1912, il meurt trois mois plus tard, renversé par une voiture alors qu'il traversait la rue.
Écrits
- Le Canada et les intérêts français, J. André, 1898, 79 p.
- Préface de Le Protectorat français sur la Côte des Esclaves, la campagne du "Sané" (1889-1890) de P. A. de Salinis, Perrin, 1908
- La Marine française, 1911, M. Rivière, 73 p.
Remarques
Une statue appelée Génie de la navigation faisant l'objet d'un jeu de mots sur le nom de M. de Cuverville fut inaugurée en 1847 sur le port de Toulon.
Une île de l'Antarctique a été nommée île de Cuverville en son honneur par son découvreur, Adrien de Gerlache.
L'amiral de Cuverville fut aussi un animateur de l'Association antimaçonnique de France lorsqu'il fut sénateur, cette association se réunissait au Palais Royal, galerie de Valois.
DĂ©corations
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur (12 juillet 1897)[1]
- Commandeur de la Légion d'honneur (28 décembre 1889)
- Officier de la LĂ©gion d'honneur (10 janvier 1872)
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (14 avril 1855)
- Officier d'Académie
- Chevalier de l'Ordre de l'Étoile d'Anjouan
- Médaille de Crimée
Voir aussi
Sources et bibliographie
- « Jules de Cuverville », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- E. Franceschini, in J. Balteau (dir.), Dictionnaire de biographie française, tome X, p. 1435
- Michel Lagrée (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 3. La Bretagne, Éditions Beauchesne, p. 101-102 (ISBN 9782701012025)
- P.N.M. L'Amiral de Cuverville : sa vie, sa carrière, ses œuvres (1834-1912), Desclée de Brouwer, 1920
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4), p. 75-76.
- Geneviève Salkin-Laparra, Marins et diplomates : les attachés navals, 1860-1914, SHM, Vincennes, 1990.
Article connexe
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Fiche sur le site du SĂ©nat
- Dictionnaire national des contemporains, Tome 5
Notes et références
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )