Saint-Frégant
Saint-FrĂ©gant [sÉÌfÊegÉÌ] (en breton : Sant-Fregan) est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
Saint-Frégant | |||||
Le chùteau de Penmarc'h en Saint-Frégant. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Brest | ||||
Intercommunalité | Communauté Lesneven CÎte des Légendes | ||||
Maire Mandat |
CĂ©cile Galliou 2020-2026 |
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Code postal | 29260 | ||||
Code commune | 29248 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Fréganais, Saint Fréganaises | ||||
Population municipale |
851 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 101 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
25 712 hab. | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 36âČ nord, 4° 23âČ ouest | ||||
Altitude | Min. 7 m Max. 76 m |
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Superficie | 8,41 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Lesneven | ||||
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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GĂ©ographie
Présentation
Saint-Frégant est une commune du Léon située à une dizaine de kilomÚtres à peine du littoral de la Manche et au nord-ouest de la ville de Lesneven. Le finage communal forme grosso modo un rectangle dont la longueur est selon l'axe nord-sud (deux ruisseaux affluents de rive gauche du Quillimadec[1], petit fleuve cÎtier, servent de limites communales tant à l'est qu'à l'ouest), le bourg de Saint-Frégant étant légÚrement excentré dans la partie nord et le chùteau, ainsi que le moulin, de Penmarc'h étant situés à sa limite sud, à proximité de la D 32, ancienne voie romaine, dont le tracé correspond à la limite communale avec Kernilis.
Le bourg de Saint-Frégant est à 42 mÚtres d'altitude, les altitudes variant de 76 mÚtres (à Croas-ar-Justiçou, à la limite sud de la commune) à 9 mÚtres (dans la vallée du Quillimadec, dans l'angle nord-est du territoire communal). L'habitat rural est dispersé, les principaux hameaux étant ceux de Kervolant, Kerfréoc, Rucaradec, Kéréobret dans la partie nord de la commune, de Keravezan, Penhoat, Lesvern, Keradennec dans sa partie sud.
Communes limitrophes
GĂ©ologie
De petites carriÚres d'amphibolite (qui affleurent dans un synclinal gneissique) ont été par le passé exploitées à Saint-Frégant, notamment une située prÚs du chùteau de Penmarc'h[2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Brignogan », sur la commune de PlounĂ©our-Brignogan-plages, mise en service en 1982[9] et qui se trouve Ă 8 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 12 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Frégant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (95,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (44,9 %), terres arables (36 %), prairies (13,6 %), zones urbanisĂ©es (5,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint Frogan en 1447, Saint Fregon en 1442, Sainct Fregan en 1481, en 1534 et en 1554[21].
Saint-Frégant vient de saint Fragan, cousin du roi breton Catovius, pÚre de saint Guénolé et époux de sainte Gwenn[21]. De son oncle Conan Meriadec, Fragan (ou Fracan) aurait reçu le gouvernement des comtés de Léon et de Cornouaille, et il se serait illustré à Guissény dans une bataille contre les pirates[22].
Histoire
Préhistoire
Des preuves d'occupation humaine dÚs la Préhistoire ont été trouvées : plusieurs tombeaux maçonnés en pierres sÚches datent de l'ùge du bronze et une monnaie gauloise prouve une occupation celtique[23].
Antiquité
Une voie romaine (son tracé correspond à l'actuelle D 32) venant de Vorgium, via Vorganium en Plounéventer et Le Folgoët, passait ensuite prÚs du chùteau de Penmarc'h en Saint-Frégant et de Kerscao en Kernilis en direction de Plouguerneau et Tolente.
Une villa gallo-romaine, une habitation luxueuse, centre probable d'un vaste domaine agricole a été redécouverte en 1967, les fouilles se poursuivant en 1968 et 1969, à Keradennec (en limite est du territoire communal), dans un terrain occupé par un taillis dénommé Coat-ar-Mogueriou. Daniel Louis Olivier Miorcec de Kerdanet, vers 1833, avait le premier découvert le site, quatre hectares de pierres et de tuiles, qu'il assimila à tort à la ville gallo-romaine de Tolente dont l'emplacement réel reste incertain, mais que les historiens actuels pensent plutÎt se trouver à Landéda, Plouguerneau ou du cÎté de l'Aber-Wrac'h[24] - [25]. Arthur de la Borderie, dans son "Histoire de Bretagne", mentionne la présence à cet endroit de plus de 600 fragments de poteries et de nombreuses monnaies romaines d'or, d'argent et de bronze s'échelonnant depuis l'empereur Auguste jusqu'à Honorius[26].
ĂrigĂ©e sur les fondations d'une demeure plus modeste du Ier s. apr. J.-C, la villa romaine de Keradennec supporte une occupation aristocratique du IIe au IIIe siĂšcle apr. J.-C. ; elle est composĂ©e de quatre corps de bĂątiments qui s'organisent autour d'une cour rectangulaire, avec un probable espace de rĂ©ception au nord et une zone thermale Ă l'est, prĂ©sentant encore une Ă©lĂ©vation d'un mĂštre cinquante, par endroits. La construction disposait d'une luxueuse dĂ©coration constituĂ©e de revĂȘtements en stuc et d'enduits peints dont certains sont assimilables Ă des styles pompĂ©iens. Au dĂ©but du IVe siĂšcle apr. J.-C., la partie thermale est sommairement rĂ©investie par des "squatteurs", dĂ©ployant un mode d'habitation plus rustique. Ces nouveaux occupants installent Ă©galement un atelier dans la partie nord de la villa. Il s'agissait, au moment de sa fouille, de la villa gallo-romaine la mieux conservĂ©e d'Armorique[27].
- Fragments d'enduits peints trouvés dans la villa gallo-romaine de Keradennec en Saint-Frégant (IIIe siÚcle aprÚs J.-C., musée du Léon de Lesneven).
Au sud du finage communal de Saint-Frégant, la limite communale avec Kernilis est formée par l'ancienne voie romaine (actuelle D 32) allant de Vorgium (Carhaix) et Vorganium (Kerilien en Plounéventer) à Plouguerneau (Tolente ?) dont l'ancienneté est attestée par la borne milliaire de Kerscao.
La famille de Penmarc'h
La famille de Penmarc'h, prĂ©sente aux montres de 1426 Ă 1534, Ă©tait « des plus nobles et des plus anciennes de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on, et, par lettres patentes de la reine Anne, de l'an 1502, elle fut Ă©rigĂ©e en seigneurie de banniĂšre (chevalier banneret) avec Ă©loge, scavoir, qu'elle Ă©toit l'une des plus nobles et anciennes chevaleries de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on..., lui confĂ©rant droit de haute justice avec patibulaires Ă 4 pĂŽts [poteaux] »[21]. L'auditoire de justice fut d'abord Ă Goulven, puis transfĂ©rĂ© en 1602 Ă Keradennec (une Croaz ar Justiciou ["Croix des justices"] existe toujours Ă cet endroit), puis, au XVIIIe siĂšcle Ă Lesneven. La juridiction de Penmarc'h s'Ă©tendait sur les paroisses de GuissĂ©ny, Plouguerneau, Kernilis, Guicquelleau et leurs trĂšves, notamment Saint-FrĂ©gant.
- La famille de Penmarc'h remonte au moins à Alain I de Penmarc'h, décédé en 1350, seigneur de Penmarc'h et époux de Constance de Coëtivy. C'est la raison pour laquelle le cardinal Alain IV de Coëtivy résidait au chùteau de Penmarc'h quand il venait dans la région[28].
- Leur fils Alain II de Penmarc'h, époux de Guihederch du Juch, décéda vers 1375
- Leur fils Henri I de Penmarc'h, né en 1360, décéda en 1424
- Son fils Alain III de Penmarc'h, né en 1385, décéda en 1422. Il était l'époux d'Aliette de Lanroz.
- Leur fils Henri II de Penmarc'h, 1er baron de Penmarc'h, nĂ© vers 1414, dĂ©cĂ©da en 1465. Il Ă©tait l'Ă©poux d'Alix de CoĂ«tivy. Un de leurs fils cadets, Christophe de Penmarc'h fut Ă©vĂȘque de Dol, puis Ă©vĂȘque de Saint-Brieuc.
- Leur fils Alain IV de Penmarc'h, 2e baron de Penmarc'h, né en 1440, décédé en 1498, était l'époux d'Anne du Juch. Il fut chambellan du duc de Bretagne François II, puis d'Anne de Bretagne.
- Leur fils Henri III de Penmarc'h, 3e baron de Penmarc'h, né en 1484, asssiné en 1527 par Jehan Marec'h , fut gentilhomme de la reine Anne. Il était marié en secondes noces avec Guillemette de Kerloaguen.
- Leur fils Alain V de Penmarc'h, 4e baron de Penmarc'h, né en 1523, décéda en 1562. Il était l'époux de Françoise du Parc-Locmaria.
- Leur fils Claude de Penmarc'h, 5e baron de Penmarc'h, seigneur du Colombier et de Coetlestrémeur[29], né en 1543, décédé en 1585, marié vers 1563 avec Marie de Tromelin, dame de Lanarnuz, laquelle se remaria le avec Anne de Sanzay de la Magnane, un sanglant chef ligueur), décédée avant 1619). Claude de Penmarc'h fut gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et commissaire du ban et de l'arriÚre-ban du Léon.
- Leur fils RenĂ© Ier de Penmarc'h, 6e baron de Penmarc'h, nĂ© en 1584, dĂ©cĂ©dĂ© en 1632, Ă©poux de Jeanne de Sanzay (sĆur du chef ligueur Anne de Sanzay de la Magnane, fut aussi gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi.
- Leur fils Vincent de Penmarc'h, 7e baron de Penmarc'h, né en 1611, décédé le , époux d'Anne Gilette de Rivoalen.
- Leur fils Vincent Gabriel de Penmarc'h, 8e baron de Penmarc'h, né le à Saint-Frégant, décédé le à Saint-Frégant, époux d'Anne de Kermenguy. Il possédait, ainsi que son pÚre, des droits, notamment de foire, à Goulven ainsi qu'en la chapelle Saint-Gildas en Guissény.
- Leur fils François Gabriel de Penmarc'h, 9e baron de Penmarc'h, nĂ© le Ă Saint-FrĂ©gant, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă TrĂ©guier, commissaire des haras du LĂ©on, puis commissaire Ă la rĂ©partition de la capitation de la noblesse de l'Ă©vĂȘchĂ© de LĂ©on, Ă©poux d'Anne RenĂ©e Joseph de Bellingant.
- Leur fils Vincent Gabriel de Penmarc'h, 8e baron de Penmarc'h, né le à Saint-Frégant, décédé le à Saint-Frégant, époux d'Anne de Kermenguy. Il possédait, ainsi que son pÚre, des droits, notamment de foire, à Goulven ainsi qu'en la chapelle Saint-Gildas en Guissény.
- Leur fils Vincent de Penmarc'h, 7e baron de Penmarc'h, né en 1611, décédé le , époux d'Anne Gilette de Rivoalen.
- Leur fils RenĂ© Ier de Penmarc'h, 6e baron de Penmarc'h, nĂ© en 1584, dĂ©cĂ©dĂ© en 1632, Ă©poux de Jeanne de Sanzay (sĆur du chef ligueur Anne de Sanzay de la Magnane, fut aussi gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi.
- Leur fils Claude de Penmarc'h, 5e baron de Penmarc'h, seigneur du Colombier et de Coetlestrémeur[29], né en 1543, décédé en 1585, marié vers 1563 avec Marie de Tromelin, dame de Lanarnuz, laquelle se remaria le avec Anne de Sanzay de la Magnane, un sanglant chef ligueur), décédée avant 1619). Claude de Penmarc'h fut gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et commissaire du ban et de l'arriÚre-ban du Léon.
- Leur fils Alain V de Penmarc'h, 4e baron de Penmarc'h, né en 1523, décéda en 1562. Il était l'époux de Françoise du Parc-Locmaria.
- Leur fils Henri III de Penmarc'h, 3e baron de Penmarc'h, né en 1484, asssiné en 1527 par Jehan Marec'h , fut gentilhomme de la reine Anne. Il était marié en secondes noces avec Guillemette de Kerloaguen.
- Leur fils Alain IV de Penmarc'h, 2e baron de Penmarc'h, né en 1440, décédé en 1498, était l'époux d'Anne du Juch. Il fut chambellan du duc de Bretagne François II, puis d'Anne de Bretagne.
- Leur fils Henri II de Penmarc'h, 1er baron de Penmarc'h, nĂ© vers 1414, dĂ©cĂ©da en 1465. Il Ă©tait l'Ă©poux d'Alix de CoĂ«tivy. Un de leurs fils cadets, Christophe de Penmarc'h fut Ă©vĂȘque de Dol, puis Ă©vĂȘque de Saint-Brieuc.
- Son fils Alain III de Penmarc'h, né en 1385, décéda en 1422. Il était l'époux d'Aliette de Lanroz.
- Leur fils Henri I de Penmarc'h, né en 1360, décéda en 1424
- Leur fils Alain II de Penmarc'h, époux de Guihederch du Juch, décéda vers 1375
Cette famille s'est éteinte avec le décÚs du fils des précédents, Louis François de Penmarc'h, 10e et dernier baron de Penmarc'h, né le à Saint-Frégant, marié trois fois et mort sans enfant, le à Saint-Frégant.
« Toutes les terres du village de Keradennec appartenaient jusqu'à la Révolution française à la famille de Penmarc'h, dont le chùteau (...) se trouve à 600 m à l'ouest. On a déjà souligné que celui-ci avait dû prendre la suite de l'établissement romain de Keradennec. (...). Ceci montre d'ailleurs une permanence remarquable de l'habitat seigneurial à travers les vicissitudes de l'histoire[24]. »
L'emplacement de la croix antique de Croas ar Justiçou, dont le nom indique l'endroit oĂč les seigneurs de Penmarc'h rendaient la justice, correspond Ă un ancien carrefour antique : vers l'est, un trĂšs ancien chemin qui se dirige en ligne droite vers Lesneven et qui porte dans la tradition locale nom de « voie romaine » et qui passe par d'anciens centres paroissiaux (Guicquelleau, Lannuchen, Ălestrec) mĂȘme si ceux-ci sont dĂ©sormais dĂ©laissĂ©s ; vers l'Ouest, une ligne continue de talus dĂ©bouche, dans la commune de Kernilis, sur une voie dĂ©nommĂ©e en breton Streat Hir (« Chemin long ») et mĂšne jusqu'Ă l'Ă©tablissement gallo-romain de Kerbrat-Huella, dans la commune de Kernilis ; un troisiĂšme chemin, vers le nord-ouest, va en direction du chĂąteau de Penmarc'h. D'autres traces actuelles de l'ancienne cadastration antique existent ; des traces toponymiques aussi : par exemple de nombreux champs portent le nom de An Nemeur, dĂ©formation du breton An Hent Meur (« La Grand Route »)[24].
Le chùteau de Penmarc'h fut en partie dévasté par un incendie qui, dans la nuit du 13 au , ruina toute l'aile gauche du chùteau, détruisant une partie des archives et amenant le pillage du reste. Les bùtiments subsistants du chùteau de Penmarc'h laissent imaginer la grandeur de l'ancien chùteau[30]. Vincent Gabriel de Penmarc'h put toutefois en restaurer une grande partie.
Le manoir de Penhoat
Le manoir de Penhoat[31] se trouvait Ă Saint-FrĂ©gant. Le nom de Penhoat ("la lisiĂšre du bois" en français) est trĂšs frĂ©quent en Bretagne : il ne faut par exemple pas confondre de manoir de Penhoat avec le chĂąteau de PenhoĂ«t, situĂ© dans la commune voisine de Saint-ThĂ©gonnec et qui Ă©tait le fief de la famille de PenhoĂ«t. Mais l'homonymie laisse supposer que le manoir de Penhoat Ă©tait peut-ĂȘtre une dĂ©pendance du chĂąteau de PenhoĂ«t. Il fut habitĂ© par la branche de Penhoat de la famille de Kersauzon.
- Guillaume de Kersauson, fils d'Hervé I de Kersauson, est à l'origine de la branche des Kersauson de Penhoat, épouse vers 1447 Gilonne du Chastel, fille d'Olivier du Chastel et de Jeanne de Malestroit. C'est lui qui achÚte en 1440 le manoir de Penhoat en Saint-Frégant, manoir que ses descendants habiteront jusqu'en 1563. Décédé aprÚs 1483. il fut sénéchal de Landerneau en 1472.
- Guénolé de Kersauson, sieur de Penhoat, marié avec Anne-Catherine de Langoueznou, originaire de Plouvien. Il représente son pÚre aux montres de 1481 et 1483.
- Guillaume II de Kersauson, sieur de Penhoat, épouse le Catherine de Lescoët.
- Guillaume III de Kersauson, sieur de Penhoat, épouse le Claude de Cornouaille, du manoir de Lossulien, paroisse de Guipavas (commune du Relecq-Kerhuon désormais).
- François de Kersauson, sieur de Penhoat, époux de Marie de Kergadiou, décédé le au manoir de Penhoët en Saint-Frégant.
- Vincent-Gabriel de Kersauson, sieur de Penhoat, Ă©poux de Marie du Drenec, mais tous leurs enfants moururent en bas Ăąge.
- Anne de Kersauson, mariée le avec Olivier II de Coëtlosquet.
- Guillaume IV de Kersauson, frÚre des précédents, à l'origine de la sous-branche des Kersauson de Penendreff.
- François de Kersauson, sieur de Penhoat, époux de Marie de Kergadiou, décédé le au manoir de Penhoët en Saint-Frégant.
- Guillaume III de Kersauson, sieur de Penhoat, épouse le Claude de Cornouaille, du manoir de Lossulien, paroisse de Guipavas (commune du Relecq-Kerhuon désormais).
- Guillaume II de Kersauson, sieur de Penhoat, épouse le Catherine de Lescoët.
- Guénolé de Kersauson, sieur de Penhoat, marié avec Anne-Catherine de Langoueznou, originaire de Plouvien. Il représente son pÚre aux montres de 1481 et 1483.
Lors de la RĂ©volution française, le manoir de Penhoat Ă©tait possĂ©dĂ© par l'amiral Jean-HonorĂ© de Trogoff qui avait combattu lors de la Guerre d'indĂ©pendance des Ătats-Unis, mais qui livra Toulon aux Anglais en 1793. C'est lui qui aurait fait construire un nouveau manoir ganri de lucarnes Ă fronton triangulaire et avec de hautes cheminĂ©es, accolĂ© au vieux manoir du XVe siĂšcle de style gothique. Les restes de ce manoir ont Ă©tĂ© rasĂ©s en 1980[32].
Les autres manoirs
La seigneurie de Kergoff fut depuis le XVe siÚcle aux mains de la famille Duplessis, le manoir actuel de Kergoff datant du XVIe siÚcle ; le manoir de Lesguern date du XVe siÚcle et fut la propriété successivement des familles Lesguern[Note 7] (Michel Le Nobletz, alors enfant, y séjourna chez Hervé Le Nobletz[Note 8] et Françoise de Lesguern[Note 9], ses grands-parents maternels[33]), du Beaudiez, Huon de Kerézellec[Note 10] et Crésolles[21]. En 1761 René du Plessis[Note 11] était seigneur du Plessis ; trois de ses descendants furent maires de Saint-Frégant dans le courant du XIXe siÚcle, mais cette famille est désormais éteinte[34].
La famille de Lesguern fut présente à toutes les réformations et montres entre 1447 et 1534 pour la trÚve de Saint-Frégant et prouva son ancienne extraction noble depuis neuf générations lors de la réformation de la noblesse de 1669[35]. En 1411 l'héritiÚre du manoir épousa Prigent de Coëtmenech, mais leurs descendants reprirent le nom de Lesguern.
Sous l'Ancien Régime, Saint-Frégant était une simple trÚve de la paroisse de Guissény.
Ăpoque moderne
L'Ă©glise paroissiale Saint-FrĂ©gant est construite en 1730 (c'Ă©tait alors une Ă©glise trĂ©viale) ; elle contenait un buste reliquaire datant du XVe siĂšcle, classĂ© monument historique, qui se trouve dĂ©sormais exposĂ© au musĂ©e de l'abbaye de LandĂ©vennec. Ce buste, haut de 19 cm, est en argent et vermeil ; il repose sur un socle ovale Ă dĂ©cor perlĂ©. Le crĂąne tonsurĂ© prĂ©sente en son sommet une lunette ronde ouvrant sur la relique[22]. Ce buste reliquaire pouvait ĂȘtre, Ă l'origine (comme celui de LocquĂ©nolĂ©), portĂ© par quatre pieds en forme de lions, tous disparus[36].
L'Ă©glise possĂšde d'autres trĂ©sors anciens : le bas-relief du maĂźtre-autel en bois sculptĂ© date du XVIIe siĂšcle (il reprĂ©sente un Ă©pisode de la vie de saint GuĂ©nolĂ©), une statue de sainte Gwenn (la mĂšre de saint GuĂ©nolĂ©) et une autre de saint Ăloy (en fait saint Alor) placĂ©es de part et d'autre du vitrail central. Sur le mur de l'enclos paroissial se dressent trois calvaires, dont l'un date de 1443 et compte parmi les plus anciens calvaires bretons[37].
Autour de l'Ă©glise sont alors une quinzaine d'habitations qui constituent le bourg.
En 1741 Saint-Frégant compte 730 habitants, répartis en 120 foyers (dont une centaine de cultivateurs), soit une densité, élevée pour l'époque, de 94,6 habitants par km2. L'ùge moyen au décÚs, calculé pour la période 1742-1770 (en tout 594 décÚs) est de 25 ans et 2 mois[38].
En 1778 le corps politique (14 membres Ă©lus pour 1 an) de Saint-FrĂ©gant rĂ©dige une pĂ©tition : « Attendu que les habitants de ladite trĂšve sont presque tous Ă©loignĂ©s d'une lieue de chaque endroit oĂč il est dit des messes matines, cette grande distance, les mauvais chemins et les rudes saisons font que diffĂ©rents trĂ©viens (âŠ) se voyent trĂšs souvent obligĂ©s, malgrĂ© leurs bonnes intentions, de demeurer sans entendre la sainte messe »[39]. Dans la dĂ©cennie 1780, la trĂšve de Saint-FrĂ©gant comptait pourtant trois prĂȘtres, dont le curĂ© Jean Branellec[Note 12] en poste depuis 1775[38].
Révolution française
à Saint-Frégant, on comptait alors, outre les paysans, 5 meuniers, 18 tisserands, 4 peigneuses, 4 lingÚres, 2 bourreliers, 1 tanneur, 1 blagonnier[Note 13], 4 cordonniers, 6 tailleurs, 2 maréchaux-forgerons, 2 charpentiers-menuisiers, 1 maçon et 1 aubergiste. Un état de 1794 recense 6 moulins à Saint-Frégant : Perros, Penhoat, Lesguern, Penmarc'h, Kergoff et Guicquelleau[38].
Le corps politique de Saint-Frégant se réunit le pour mettre au point son cahier de doléances. Le réacteur fut Guillaume Branellec, meunier au moulin de Penmarc'h. Ce cahier reprend pour l'essentiel un cahier type proposé par la sénéchaussée de Lesneven, se contentant d'y rajouter des récriminations concernant les corvées dues aux seigneurs par les paysans. Les deux représentants élus pour représenter la trÚve à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée furent Yves Ménec, du manoir du Petit Lesguern, et Guillaume Branellec.
AprÚs avoir été rattaché temporairement au canton de Plouguerneau (qui comprenait aussi Guissény et Tremenech), Saint-Frégant, à la demande de son conseil général [conseil municipal], fut rattaché le au canton de Guicquelleau qui comprenait aussi Kernilis, Kernouës et Lanarvily.
Le , des soldats arrĂȘtĂšrent un prĂȘtre venu clandestinement cĂ©lĂ©brer une messe Ă Saint-FrĂ©gant[40]. Christophe Le Gall, prĂȘtre habituĂ©[Note 14] de la trĂšve de Saint-FrĂ©gant, assura momentanĂ©ment les fonctions trĂ©viales avant que, par un arrĂȘtĂ© du dĂ©partement en date du , Saint-FrĂ©gant fut promu au rang de paroisse et de commune ; GuĂ©nolĂ© Le Boulc'h est Ă©lu maire le . Jean Floch, ancien vicaire de la trĂšve, qui avait Ă©tĂ© Ă©lu curĂ© de Saint-FrĂ©gant, n'ayant pas prĂȘtĂ© le serment de fidĂ©litĂ© Ă la Constitution civile du clergĂ©, passa dans la clandestinitĂ© Ă partir du ; il fut cachĂ© par Goulven Le Gac, adjoint au maire. Un autre prĂȘtre, RenĂ© Tanguy, ancien curĂ© de Guicquelleau, lui aussi prĂȘtre rĂ©fractaire, disait rĂ©guliĂšrement la messe clandestinement au chĂąteau de Penmarc'h et les fidĂšles Ă©taient nombreux. Jean Branellec, dernier curĂ© de la trĂšve de Saint-FrĂ©gant avant la RĂ©volution, qui avait Ă©tĂ© Ă©lu recteur de la paroisse de Plourin, fut Ă©lu recteur constitutionnel de Saint-FrĂ©gant, prenant ses fonctions le ; ce fut un des rares prĂȘtres constitutionnels Ă gagner dans le LĂ©on du moins dans un premier temps l'estime de ses paroissiens car, Ă partir de il fut banni de l'Ă©glise paroissiale et dut se retirer au Grand Lesguern ; Jean Floch et RenĂ© Tanguy purent dĂšs lors exercer librement leur ministĂšre[38].
AprĂšs la rĂ©volte du LĂ©on de 1793, GuissĂ©ny est occupĂ©e militairement et doit payer une amende : en mars 1793, Kernilis fit partie, avec GuissĂ©ny, PlounĂ©venter, Ploudaniel, Plouguerneau et Kerlouan, des communes condamnĂ©es Ă payer en tout 40 600 livres de dĂ©dommagement pour s'ĂȘtre rebellĂ©e contre le gouvernement rĂ©publicain[41] (Saint-FrĂ©gant eut Ă payer 250 livres[42]).
Jean-Marie Branellec[Note 15], nĂ© Ă Saint-FrĂ©gant, alors trĂšve de GuissĂ©ny, frĂšre de Jean Branellec, curĂ© du Minihy (une des paroisses de Saint-Pol-de-LĂ©on), qui refusa en de prĂȘter serment Ă la Constitution civile du clergĂ©, fut guillotinĂ© Place du ChĂąteau (alors renommĂ©e "Place du Triomphe du Peuple") Ă Brest Ă la fin du mois de [43]. Il a laissĂ© en derniĂšres volontĂ©s un cantique en breton composĂ© peu avant son exĂ©cution[44].
Guillaume Roudaut, de Goulven, fut nommé instituteur à Saint-Frégant en et sa femme, Marie-Anne Le Borgne le ; ils furent logés au presbytÚre, qu'ils achetÚrent d'ailleurs lorsque celui-ci fut vendu comme bien national.
Le XIXe siĂšcle
En 1800 Saint-Frégant est inclus dans le canton de Lannilis ; ce n'est qu'en 1967 que la commune fut, à sa demande, rattachée au canton de Lesneven[45].
Le premier cadastre de Saint-Frégant, qui date de 1843, indique 72 % de terres labourables (cultivées surtout en avoine et sarrasin), 12 % de prés et pùtures, 8 % de landes et incultes, 5 % de bois, le reste étant occupé par les jardins, vergers, propriétés bùties et étangs.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Frégant en 1845 : « Saint-Fregan ; commune formée de l'ancienne trÚve de Guisseny, aujourd'hui succursale. (...) Géologie : granite à l'ouest, gneiss à l'est. On parle le breton »[46].
En 1870 la commune de Saint-Frégant ne possédait toujours pas de mairie[47]. Gabriel Le Boulch[Note 16], garde mobile du FinistÚre, membre de l'Armée de la Loire pendant la Guerre de 1870, eût le pied gauche gelé et dût subir l'amputation du gros orteil ; ses autres orteils furent déformés[48].
Un rapport d'avril 1872 indique que Saint-FrĂ©gant fait partie des 28 communes du FinistĂšre Ă ĂȘtre encore sans Ă©cole[49].
La Belle Ăpoque
En , l'école privée confessionnelle de Saint-Frégant fut fermée sans incidents graves ; « les manifestants résistÚrent à la gendarmerie, mais se retirÚrent devant les soldats »[50].
Le , le maire de Saint-FrĂ©gant signale la dĂ©tresse des pĂȘcheurs de Kerlouan et Saint-FrĂ©gant[51]. En le gĂ©nĂ©ral boĂ«r Maritz vint sĂ©journer quelque temps chez Louis Duplessis Quinquis, maire de la commune[52].
Par décret en date du est autorisé la création dans la commune de Saint-Frégant d'un bureau de bienfaisance dont la dotation a été constituée au moyen des biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de la commune[53].
En , un homme de la commune fut condamné à 5 francs d'amende par le tribunal correctionnel de Brest « pour avoir coupé du goémon sur un territoire dépendant de la commune alors qu'étant à Saint-Frégant depuis moins de six mois, il n'avait pas le droit de faire une coupe de goémon »[54].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Frégant porte les noms de 34 soldats morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux, 1 (Goulven Bihan) est mort en Belgique dÚs , 1 (Julien de l'Estang du Rusquec) est mort alors qu'il était interné dans un camp en Suisse, 1 (Jean JaffrÚs) est mort en captivité en Allemagne ; les autres sont décédés sur le sol français (dont Noël Jézéquel, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre)[55].
L'Entre-deux-guerres
La ville de Brest acheta en 1922 le chùteau de Penmarc'h et y installa une école de plein air (colonie de vacances) pour les enfants des deux sexes ùgés de 6 à 13 ans[56].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Frégant porte les noms de 13 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Plaque commémorative des morts pour la France de Saint-Frégant pendant la DeuxiÚme Guerre mondiale.
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
Deux soldats originaires de Saint-Frégant (Jean-Louis Ronvel et Albert Loaëc) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et deux (Jean-François Le Rest et Yves Loaëc) pendant la Guerre d'Algérie.
Le XXIe siĂšcle
En 2012, l'ancien presbytÚre, inhabité depuis longtemps, a été rénové pour abriter des logements sociaux[57].
Politique et administration
Les maires de Saint-Frégant
Patrimoine
- Le Manoir de Penmarc'h.
- L'Ă©glise Saint-GuĂ©nolĂ© : elle date du XVIIIe siĂšcle, vers 1730 (les armoiries de la famille de Penmarc'h y sont reprĂ©sentĂ©es car celle-ci contribua beaucoup au financement des travaux)[45], mais fut restaurĂ©e et agrandie en 1889 (Ă la construction dĂ©jĂ existante, de plan trĂšs simple, on ajouta un transept, un chĆur, des sacristies et les vitraux des nefs latĂ©rales furent agrandis). L'Ă©glise possĂšde des statues de saint Pol AurĂ©lien, saint Corentin, saint GuĂ©nolĂ©, saint Herbot et d'un Ă©vĂȘque bĂ©nissant.
- Le calvaire du cimetiÚre de Saint-Frégant, qui date de 1443, est l'un des plus vieux du FinistÚre ; celui situé dans l'enclos paroissial date de 1601. La commune possÚde treize autres croix et calvaires, notamment la croix du chùteau de Penmarc'h, dite aussi « Croaz-ar-Bleizi » (« Croix du loup »), qui date de 1638, et deux croix à Keradennec[60].
- La fontaine de Saint-Guénolé, située à Keravézan, date du XVIe siÚcle ; elle abrite une statue en kersantite de saint Guénolé dont la crosse est mutilée[61].
- Le manoir de Lesvern, représentatif d'une série d'édifices construits dans la premiÚre moitié du XVIe siÚcle dans le Léon[62].
DĂ©mographie
ĂvĂ©nements
Ălections municipales 2008
RĂ©sultats du premier tour -
Maire sortant : Anne-Marie Le Borgne. 15 siĂšges Ă pourvoir. 12 conseillers Ă©lus au premier tour. 3 siĂšges en ballotage.
Liste du maire sortant, menĂ©e par Mme Anne-Marie Le Borgne - 5 conseillers Ă©lus : Paul BianĂ©is (212 voix), Ălisa QuĂ©tron (203 voix), Yannick JaffrĂšs (183 voix), Carine Corlosquet (179 voix), Chantal Gaud (178 voix).
Liste ouverte, menĂ©e par Mme Ghislaine Morry - 7 conseillers Ă©lus : Ghislaine Morry (211 voix), Pierre Le Roy (207 voix), Alain Balcon (206 voix), CĂ©cile Le Roy (202 voix), Jean Calvez (200 voix), AgnĂšs SalaĂŒn (197 voix), HervĂ© Grall (192 voix).
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Prigent de Lesguern, chevalier, seigneur de Lesguern, né vers 1385, marié en 1411 avec Anne du Rest, en est le plus ancien membre connu.
- Hervé Le Nobletz, né vers 1540 au manoir de Kerodern en Plouguerneau, décédé en 1612 au manoir de Kerodern en Plouguerneau.
- Françoise de Lesguern, née vers 1565 à Saint-Frégant, décédée en 1615 au manoir de Kerodern en Plouguerneau.
- Hamon Huon, nĂ© Ă Plouvorn, seigneur de Kerselec, mariĂ© avec Marie RenĂ©e de CreachquĂ©raut, dame de Lesguern, fut le premier membre de cette famille Ă ĂȘtre seigneur de Lesguern ; puis leur fils cadet Alain RenĂ© Huon de Lesguern, nĂ© le Ă TrĂ©flĂ©vĂ©nez et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă TrĂ©flĂ©vĂ©nez le fut Ă son tour.
- René du Plessis, né le à Lesneven, décédé le à Saint-Frégant.
- Jean Branellec, né le à Saint-Frégant, décédé le au Grand Lesguern en Saint-Frégant.
- un blagonnier est une sorte de tanneur spécialisé dans la préparation des peaux employées à la fabrication des gants et des bourses.
- Un prĂȘtre habituĂ© Ă©tait un prĂȘtre vivant dans une paroisse ou une trĂšve, mais sans affectation prĂ©cise.
- Jean-Marie Branellec, né le à Saint-Frégant.
- Gabriel Le Boulch, né le à Saint-Frégant.
- Yves Le Menec, né vers 1749 à Guicquelleau, décédé le à Saint-Frégant.
- Corentin Roy, né le à Lanneunval alors en Kerlouan, décédé le à Lanneunval en Saint-Frégant.
- Jean Pont, né le à Guicquelleau, décédé le au Grand Lesguern en Saint-Frégant.
- Alexandre Le Bescond Chef Du Bois, né le à Chùteaulin, décédé le à Lesneven.
- Charles-Ădouard Duplessix, baptisĂ© le Ă Lesneven (fils de Gabriel-Bonaventure Duplessix, seigneur de Kergoff en Saint-FrĂ©gant et de Marie-Jeanne de Lesguern), dĂ©cĂ©dĂ© le Ă Kergoff en Saint-FrĂ©gant.
- François-Marie Duplessix Quinquis, né le à Lesneven.
- Goulven Boulch, né le à Plounéour-Trez, décédé le à Saint-Frégant.
- Guénolé Le Boulch, né le à Saint-Frégant, décédé le à Saint-Frégant.
- Yves Marie Le Breton, né le à Saint-Frégant, décédé le au Folgoët.
- Guillaume Le Gall, né le à Saint-Frégant, décédé le au manoir de Guicquelleau en Le Folgoët.
- Guillaume Le Bihan, né le à Goulven, décédé le à Saint-Frégant.
- Louis Duplessis Quinquis, né le au manoir de Kergoff en Saint-Frégant, décédé le au manoir de Kergoff en Saint-Frégant.
- Goulven Broudin, né le à Kerharou en Saint-Frégant, décédé le à Kerharou en Saint-Frégant.
- Jean François Théophile Calvez, né le à Guissény, décédé le à Saint-Frégant.
- Guillaume Broch, né le à Guissény, décédé le à Saint-Frégant.
- Goulven Corlosquet, né le à Guissény, décédé le à Saint-Frégant.
- EugÚne Jacq, né le à Plounéour-Trez, décédé le à Brest.
Références
- Le Quillimadec est un petit cours d'eau long de 26,5 km, qui prend sa source sur les hauteurs de Plounéventer et forme la limite entre les communes de Ploudaniel, Trégarantec, Lesneven, Kernouës, Saint-Frégant et Guissény, situées sur sa rive gauche, et celles de Saint-Méen, Plouider et Kerlouan, situées sur sa rive droite. à la fin du XVIIIe siÚcle, selon Jean-Baptiste Ogée, il faisait tourner 14 moulins.
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Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
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