Saint-Vougay
Saint-Vougay [sɛ̃vugɛ] (en breton : Sant Nouga ou Vouga ou Vio ou saint Nonna) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Saint-Vougay | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Morlaix | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landivisiau | ||||
Maire Mandat |
Marie-Claire Hénaff 2020-2026 |
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Code postal | 29440 | ||||
Code commune | 29271 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Vougaisiens | ||||
Population municipale |
887 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 59 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 36′ nord, 4° 08′ ouest | ||||
Altitude | Min. 54 m Max. 102 m |
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Superficie | 15,1 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Landivisiau (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Landivisiau | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | www.saint-vougay.fr | ||||
Géographie
Localisation
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Commune proche du parc naturel régional d'Armorique, Saint-Vougay se situe à environ 35 km au nord-est de Brest.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[2].
Hydrographie
- La rivière Guillec qui prend sa source dans le Bois de Tréanton sur la commune de Saint-Vougay.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 923,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 10 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[13], à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Vougay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,2 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), prairies (8,3 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (0,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Logement
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 461.
Parmi ces logements, 84 % étaient des résidences principales, 7,5 % des résidences secondaires et 8,5 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 77 %[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint-Vouga en 1426, Sanctus Vogay en 1467, Sainct Vouga en 1481, Sanctus Vouga en 1516[24].
Saint-Vougay tire son nom de Saint-Vougay, Vouga ou Vio qui est né en Hybernie, au début du VIe siècle[24].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
- Vase à une anse en terre cuite trouvé dans la nécropole du Graéoc en Saint-Vougay (âge du bronze moyen, Musée départemental breton).
Le missel de Saint-Vougay
Le "missel de Saint-Vougay" est un manuscrit sur parchemin qui contient notamment une prière invoquant les Sept saints fondateurs de la Bretagne ; c'est l'une des sources manuscrites les plus anciennes les évoquant. Ce missel a été déposé aux archives départementales du Finistère ; il était auparavant placé au-dessus du tabernacle du maître-autel de l'église paroissiale.
Époque moderne
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Saint-Vougay de fournir 19 hommes et de payer 124 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[25].
Révolution française
En 1792, en réponse à une enquête, la municipalité de Saint-Vougay répond que le nombre de personnes « qui ont besoin d'assistance » est de 272 (sur 1015 habitants)[26].
Le XIXe siècle
Le pourcentage de conscrits illettrés à Saint-Vougay entre 1858 et 1867 est de 63 %[27].
La Belle Époque
Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, l'instituteur de Saint-Vougay écrit : « Je ne connais aucune [famille] dans la commune où les membres parlent français entre eux ou à leurs enfants, à la maison »[28].
Le , avec un grand déploiement de forces, l'inventaire des biens d'église de Saint-Vougay pût être fait sans incidents graves, le clergé ayant prêché énergiquement le calme ; les portes de l'église paroissiale étant fermées, elles furent forcées par des crocheteurs aidés de quelques soldats[29].
Politique et administration
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 383 représentant 928 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 18 422 €[23].
Emploi
En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 201, occupant 398 actifs résidants (salariés et non salariés) .
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 79 % contre un taux de chômage (au sens du recensement) de 12,3 %. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : étudiants et stagiaires non rémunérés 6,7 %, retraités ou préretraités 9,2 %, autres inactifs 5,1 %[23].
- La fromagerie de Brengoulou (Gaec Ar Wezenn Dero) fabrique et vend des fromages et produits laitiers issus de l'élevage de vaches laitières de l'exploitation[30].
- Kastell Nevez de Brengoulou
- Tomme de Brengoulou
Entreprises et commerces
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de soixante seize dont trente-six dans l’agriculture-sylviculture-pêche, dix dans l'industrie, quatre dans la construction, vingt et un dans le commerce-transports-services divers et cinq étaient relatifs au secteur administratif.
Cette même année, deux entreprises ont été créées par des auto-entrepreneurs[23].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Kerjean, XVIe siècle, classé monument historique,
- Chapelle et Fontaine Saint-Jean-Baptiste,
- L'Église de Saint-Vougay|église paroissiale Saint-Vougay qui date du XVIe siècle et est reconstruite en grande partie au XIXe siècle[31].
- Fourches patibulaires de Kerjean
Vue générale du château de Kerjean en Saint-Vougay. Le calvaire du cimetière. Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Saint-Vougay.
Le festival Agrifête
Le festival Agrifête a été organisé pour la 26e fois le dernier week-end d' par les Jeunes Agriculteurs du canton de Plouzévédé-Plouescat (syndicat lié à la FNSEA) ; il a réuni 35 000 visiteurs à proximité du château de Kerjean ; c'est une vitrine de l'agriculture moderne, mais le festival n'oublie pas l'agriculture d'autrefois et a aussi des aspects récréatifs et musicaux[32].
L'église St-Vougay
Vue de l'église. Le clocher de l'église. Le porche de l'église. Statue de Saint-Vougay à l'extérieur de l'église.
Événements
Naissances
- Jean Discalceat né vers 1279, surnommé Santig Du (petit saint noir en breton). Tailleur de pierres, puis moine franciscain canonisé par la vox populi à Quimper pour sa charité et son dévouement, il meurt lors de la peste noire en 1348. Sa statue est visible dans la cathédrale de Quimper ainsi que dans l'église de Saint-Vougay.
- Françoise de Quélen, épouse Barbier au début du XVIIe siècle. Alfred de Musset a tiré de son histoire la comédie Barberine qu'il a située en Bohême.
Démographie
Voir aussi
Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix latine
Bibliographie
- Yann Brekilien, Prestiges du Finistère. Cornouaille et Léon, Éditions France-Empire, 1969, 355 p.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Vougay sur Breizhoo
- Le site de la ferme d'Eden
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- « Plan séisme consulté le 13 septembre 2016 ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Sibiril S A - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Vougay et Sibiril », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Sibiril S A - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Vougay et Saint-Servais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Statistiques officielles de l’INSEE (version novembre 2016).
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Vougay » (consulté le ).
- "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
- Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, (ISBN 2-7373-3452-7).
- Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0).
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 p. (ISBN 2-909924-78-5).
- Journal La Croix, n° du 23 novembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2566126/f2.image.r=Cl%C3%A9der?rk=193134;0
- « La tomme de Brengoulou est née chez Romain et Katell », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
- Louis Chauris, « L'église de Saint-Vougay dans le Haut-Léon », Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. LXXX,‎ , p. 319-341 (lire en ligne).
- Sophie Guillerm, « À Saint-Vougay succès pour l'Agrifête qui a accueilli près de 35 000 personnes », sur https://www.letelegramme.fr, (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.